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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. J'ai un ukrainophone dans ma famille proche qui a confirmé le sens suivant pour la partie située en gros autour du temps 0 minute 50 secondes : "Hitler n'a pas envahi l'Ukraine, il voulait la libérer du communisme" Je ne peux pas confirmer par moi-même, mais la personne dont je parle est native d'Ukraine.
  2. Les Ukrainiens, quel que soit le bord, sont en train de perdre beaucoup. Peut-être l'unité de leur pays. Peut-être encore davantage. Je ne sais pas en revanche ce que nous autres Français / ou Européens de l'ouest pourrions faire pour éviter ça. J'ai l'impression que les choses sont déjà allées fort loin. Peut-être trop loin pour que quelque Etat extérieur que ce soit puisse y faire grand chose - même la Russie, à moins d'envahir, mais cette "solution" aurait pas mal d'inconvénients... Si (avec des si...) il y avait volonté commune et forte d'arrêter la catastrophe dans toute l'Europe de l'Atlantique à l'Oural, un levier pourrait sans doute être économique : pour l'UE rappeler les molosses du FMI à la niche et envoyer plutôt un soutien économique massif, pour la Russie oublier la dette gazière et recommencer le soutien économique interrompu, le total devant représenter en ordre de grandeur une centaine de milliards qui seraient conditionnés à la fin des opérations militaires, le démantèlement de toutes les milices pro- et anti-Maidan et l'élection d'une assemblée constituante. En d'autres termes, la grande Europe (y compris Moscou donc) agirait ensemble pour dire aux Ukrainiens : soit vous vous calmez tous très vite et on vous aide beaucoup, soit vous refusez et bien le bonjour chez vous, vous n'obtiendrez plus rien de nous. Mais là je suis en train de rêver tout haut, j'en suis conscient... :(
  3. Le récit du Figaro à propos de l'attaque de blindés à Marioupol aujourd'hui Tout cela est très triste. :( Comment arrête-t-on une guerre civile ? Sinon, je trouve intéressant que cette colonne soit - à en croire l'auteur - de la Garde Nationale. C'est-à-dire d'une unité fondée à partir de volontaires maïdanistes après la prise du pouvoir, non pas d'une unité régulière de l'armée. Dont Kiev semble avoir le plus grand mal à se faire obéir.
  4. Il s'agit de Iouri Odartchenko, le gouverneur de l'oblast de Kherson nommé par Kiev début mars. Je ne parle pas l'ukrainien, mais je viens de demander à une personne proche qui le parle de confirmer. Ce que dit Odartchenko - le cadeau des maïdanistes de Kiev à Kherson - c'est que Hitler n'a pas envahi l'Ukraine, il voulait la libérer du communisme. Le scandale dans la foule est évident, voir cette mère courageuse portant son enfant et allant prendre son micro au gouverneur maïdaniste.
  5. Ce n'est pas faux ! ... mais pour la suite, avec tout mon respect, il faut que je te dise... Tu as gagné le Grand Prix de l'Autruche ! :lol: :P Bon, sauf si c'était de l'ironie et c'est moi qui suis tombé dans le panneau... auquel cas je ferai amende honorable :)
  6. Oui, cela dit ça n'est pas vraiment neuf : à partir du moment où la Russie a reconnu le résultat du référendum et a officiellement intégré cette nouvelle province, il est suffisamment clair qu'il faudrait rien moins qu'une guerre perdue pour que la Russie l'abandonne. La Crimée restera probablement pour un temps assez long une province russe non reconnue par la plupart des autres pays. Un peu comme Jérusalem-Est, annexé par Israël sans que la légalité en soit reconnue par les autres pays. Le terrorisme et les murs de séparation en moins, tout de même... :) Sinon, des groupes de citoyens de Marioupol tentent d'arrêter des blindés avec leurs corps... https://www.youtube.com/watch?v=fOvdEE_-X8Y Pas à dire, ce n'est pas le courage qui manque !
  7. Sondage CSA - "Les Français et l'Union européenne" (lien vers document Pdf) Quelques points remarquables - mais je conseille de lire l'ensemble du papier, les résultats sont très intéressants : - Une majorité considère que l'appartenance de la France à l'UE est une bonne chose : 51% contre 38% Cependant il y a dix ans la majorité était de 67%. Les opinions sont clivées en fonction de la catégorie socio-professionnelle : ceux qui sont protégés de la mondialisation cadres et retraités sont franchement pour, ceux qui sont en toute première ligne les ouvriers sont franchement contre - La confiance envers la construction européenne s'amenuise, le sentiment dominant est l'inquiétude Le mouvement est cependant relativement lent sur les dix dernières années - Les principales craintes envers la construction européenne sont qu'elle empire le chômage, diminue la protection sociale, augmente le nombre d'immigrés et fasse perdre l'identité nationale Chacune de ces craintes est exprimée par plus de la moitié de la population - Pour faire face à la crise économique et financière, l'appartenance de la France à l'UE a été un inconvénient pour 41% des sondés, un avantage pour 25% des sondés - Il y a consensus dans toutes les CSP sur chacune des critiques suivantes des institutions européennes : trop éloignées des préoccupations quotidiennes, produisant des règlements tatillons inutiles, pas assez démocratiques - Il faut renforcer les pouvoirs de décision des Etats membres aux dépens de ceux de l'UE pour 47% des Français, il faut renforcer les pouvoirs de l'UE aux dépens de ceux des Etats membres pour 22% d'entre eux
  8. Tout à fait d'accord ! Tiens ça me rappelle une locution issue des pages roses des dictionnaires (oui, je les aimais bien ^_^ ) In medio stat virtus Ce qui veut dire "la vertu se tient au milieu"... et prouve que les Romains avaient déjà compris tout ça. Reste bien sûr à s'en rappeler, et à l'appliquer. Pas toujours simple, mais quand on le veut vraiment on y arrive quand même pas mal. :)
  9. Pas mal d'interprétations possibles de la décision de Poutine d'appeler au report du référendum du 11 mai et d'annoncer le retrait des troupes russes de la frontière avec l'Ukraine... autant de questions ! J'ai un peu de mal à me faire une opinion. - L'objectif principal serait-il de gagner du temps concernant les sanctions notamment financières des Etats-Unis. Y a t il des leviers d'influence mis en oeuvre par Washington, par exemple sur les grandes banques mondiales, qui amèneraient la Russie à mettre de l'eau dans son vin pour éviter des dégâts économiques sérieux ? - Toute l'affaire est-elle une illusion, Moscou appelle-t-il publiquement au report du référendum tout en demandant en sous-main aux insurgés de refuser cette demande ? Dans ce cas, l'objectif est-il de "prouver" que les insurgés sont indépendants de la Russie, donc doivent absolument être acceptés comme participants à une nouvelle conférence Etats-Unis / UE / Russie / Gouvernement de Kiev... sachant que Lavrov disait justement tout récemment qu'une telle conférence n'aurait du sens qu'à condition que l'Ukraine orientale y soit représentée ? - La Russie souhaite-t-elle éviter d'avoir à accepter deux nouveaux oblasts (Donetsk et Luhansk) assez peuplés (7 millions au total soit trois fois la Crimée) et dont l'intégration coûterait cher... autrement dit, Moscou recule-t-il devant le facteur coût ? En effet, si les référendums sont organisés (en deux parties 11 et 18 mai) et débouchent sur une demande formelle d'entrée dans la Fédération de Russie, il pourrait être pratiquement impossible pour Poutine de refuser d'accéder à cette demande. Et si l'objectif pour lui était de forcer une fédéralisation de l'Ukraine tout en évitant d'intégrer davantage de régions à la Russie ? La rationalité pourrait d'ailleurs tout aussi bien être économique que stratégique : retirer trop de parties pro-russes à l'Ukraine reviendrait à concéder le contrôle du reste à l'Ouest. - Est-ce l'évaluation du rapport de forces militaire sur le terrain qui conduit Poutine à conclure qu'une menace d'intervention militaire n'est plus nécessaire ? Les attaques des forces pro-Kiev sont certes meurtrières, mais leurs résultats ne sont pas très impressionnants - pour dire les choses gentiment. Slaviansk est une ville moyenne, et en prendre le contrôle semble difficile pour les troupes pro-Maidan. Moscou pourrait avoir conclu que Donetsk et Luhansk demeureront quoi qu'il en soit hors de contrôle de Kiev, donc que les insurgés ukrainiens orientaux n'ont pas besoin d'intervention militaire russe, le soutien discret probablement déjà apporté étant suffisant. - Poutine a-t-il pris la décision ferme de laisser les événements suivre leur cours en Ukraine dans les prochains mois, sachant parfaitement que l'Ukraine est promise à un désastre économique (dissensions parmi les chefs de Kiev, fin des subventions gazières russes, fortes réticences anti-Kiev dans l'Est industriel, programme "choc" du FMI, fascistes sans emploi après la fin de l'agression russe et d'autant plus encombrants...) et désireux d'ôter à ses adversaires l'excuse facile "tout ça est à cause de la Russie" ? La stratégie de Moscou pourrait être de laisser Kiev et les Etats-Unis l'emporter en apparence, en escomptant que la catastrophe économique, les protestations voire nouvelles révoltes créeront à courte échéance de nouvelles occasions pour la Russie de retrouver son influence.
  10. Attention à ce genre de provocations... en France non plus on ne rigole pas avec les terroristes séparatistes :o Et puis tu prouveras par un tel acte que tu es téléguidé, et probablement soutenu militairement par Moscou. L'OTAN et l'UE devront exiger que Poutine cesse de créer des troubles dans le Val d'Oise :lol: !
  11. Selon le général Breedlove (attention au risque de confusion... il ne s'appelle pas Strangelove) l'OTAN devrait envisager un déploiement militaire permanent en Europe de l'Est. Soit dit en passant, est-ce donc Breedlove qui a lancé cette idée, non pas Rasmussen comme le rapportait RIA Novosti ? Ca expliquerait la difficulté à retrouver la citation de Rasmussen dans ce sens... Naturellement, les propos de M. Philip Breedlove n'engagent que lui. Son rôle politique est celui d'un simple citoyen américain... un parmi >200 millions :lol: Peut-être oui. Restent à voir les réactions des acteurs ukrainiens : - Les insurgés de l'Est reporteront-ils effectivement leur référendum ? (à mon avis oui, il est difficile d'imaginer l'organiser d'ici dimanche prochain dans une situation de guerre ouverte !) - Le gouvernement insurrectionnel de Kiev suspendra-t-il son offensive militaire ? Fera-t-il un geste politique (j'ai des doutes sur les deux questions, voir la violence des attaques ces derniers jours, et le refus du parlement de Kiev d'envisager un référendum pour une décentralisation... mais j'aimerais bien que ces doutes soient démentis) Dans le meilleur des scénarios, des gestes de part et d'autre pourraient créer une ouverture pour une nouvelle période de négociations. A noter que les gestes affichés par la Russie ne lui coûtent pas grand chose, puisque de toutes façons un référendum dimanche prochain est logistiquement irréaliste et si des troupes rentrent dans leurs casernes elles ne restent de toutes façons pas bien loin de l'Ukraine, ne serait-ce que parce que la Russie est à côté ! Le tout fait un signal comme quoi on est prêt à négocier, plutôt que des concessions préalables aux négos.
  12. Ce billet de J-D Merchet à l'époque de cette polémique était plutôt rassurant : la barrière extérieure est essentiellement un affichage, non l'essentiel de la sécurité qui est "dans la profondeur", "dynamique", fait intervenir plusieurs centaines de soldats... et dont tous les détails sont classifiés.
  13. Les discours et communications de Rasmussen, c'est une question. Les décisions militaires nécessitent l'accord préalable des Etats membres c'est clair. Mais est-ce que le comité des chefs d'Etat valide par avance les messages du SG de l'OTAN ? Ceci alors qu'ils peuvent avoir une dimension hautement politique, surtout en temps de crise. Rien que pour raison logistique j'en doute : les communications du SG ne sont-elles pas plus fréquentes que les réunions du comité des chefs d'Etat - ou de leurs représentants ? Le fait que Rasmussen dise ce que les Etats membre à l'unanimité ont d'abord décidé, c'est normal il est dans son rôle de porte-parole. Mais je soupçonne qu'il pourrait bien aller au-delà. Elle n'est en effet pas censée l'être, en aucun cas. Ma question est de savoir si cette règle est vérifiée quant à la communication de l'OTAN, qui en elle-même est un acte politique. Sur les déploiements, comme les avions en Pologne, la règle est vérifiée nous sommes d'accord.
  14. Moscou pourrait déployer ses Iskander pour parer l'expansion de l'Otan (experts) Ce sont des responsables de haut niveau qui s'expriment dans ce sens, cependant pas le président ni le premier ministre de Russie. Nous sommes dans le cadre de la gesticulation médiatique, comme pour les déploiements temporaires de quelques centaines de militaires américains en Pologne. La gesticulation servant d'avertissement, au cas où le déploiement temporaire deviendrait plus lourd et permanent. Si les différents projets des uns et des autres étaient mis en pratique, le déploiement d'Iskander serait lui-même en partie une gesticulation, destinée à concrétiser de manière visible la menace nucléaire tactique sur les nouvelles bases OTAN, sachant que de toutes façons la Russie a déjà d'autres options que des Iskander pour réaliser des frappes en Europe centrale. Concernant Rasmussen, je ne sais pas si ce que rapporte RIA Novosti de ses propos est exact, je n'ai pas trouvé d'autre source pour de tels propos : "la promesse de ne pas déployer à titre permanent des troupes dans les nouveaux pays membres de l'Otan (n'est) plus valable quand le niveau de sécurité (change)" Reste que du point de vue général, je suis choqué qu'un secrétaire général de l'OTAN puisse prendre publiquement des positions politiques. Il faut rappeler que l'OTAN requiert la règle de l'unanimité de ses différentes nations souveraines pour agir. Rasmussen n'est au fond qu'un bureaucrate de luxe, et c'est aux représentants légitimes des nations de prendre des positions politiques - surtout sur un sujet aussi délicat que la sécurité en Europe ! - non pas aux bureaucrates non élus, quelles que soient par ailleurs leurs qualités ou leurs défauts. En bref, s'il y a lieu de changer des paramètres fondamentaux de la politique de sécurité de l'Alliance atlantique, ce sont les Obama, Merkel, Cameron, Hollande et tutti quanti qui ont le droit de le faire, pas des bureaucrates !
  15. Si on veut se faire peur, cet article n'est pas piqué des vers. A ce stade, l'information n'est que d'une seule source. Toutes les interprétations sont possibles, y compris l'intoxication pure et simple. Et c'est naturellement ce qu'il faut souhaiter ! En revanche, si l'info s'avère vraie et si le pouvoir de Kiev utilise les Grad sur Slaviansk... :(
  16. Je ne suis pas sûr que la Russie envahisse et prenne le contrôle de l'Est, du moins pas maintenant. Le jeu n'est pas si risqué que cela du point de vue militaire - une réaction militaire occidentale est impensable et une grande partie de l'armée ukrainienne rechignerait à combattre - mais il est potentiellement coûteux entre échanges de sanctions économiques avec Etats-Unis et Europe et soutien financier obligé aux populations de l'Est. Ce n'est pas la meilleure option du point de vue des intérêts russes. Maintenant il y a certainement des circonstances qui forceraient pratiquement la main de Poutine, afin de ne pas se déjuger auprès de l'opinion publique russe. En pratique pour l'instant les troupes pro-Kiev même utilisant chars et hélicos ne semblent pas avoir fait de progrès décisif dans la prise de contrôle de Slaviansk. Laquelle n'est qu'une ville moyenne comparée à Donetsk et Lugansk. Autant dire qu'au vu de leurs performances actuelles, il est fort possible que les militaires et miliciens pro-Kiev soient dans l'impossibilité de mater l'insurrection de l'Est. Si cette état de fait perdure, quel intérêt pour Moscou à envoyer chars ou avions, quand des miliciens ukrainiens orientaux - probablement conseillés par des FS russes - suffisent ? A mon sens, vu les limites étroites des capacités des forces qui lui sont loyales, le pouvoir de Kiev n'a le choix qu'entre d'une part suspendre / limiter / abandonner son offensive et repasser sur le terrain politique - ce qu'exigent insurgés pro-fédéralisation comme Moscou - et d'autre part augmenter le niveau de violence suffisamment pour passer en force, quelles que soient les victimes civiles - ce qui du coup forcerait peut-être une intervention directe de Moscou. Le seul choix rationnel est en apparence le premier. Les apparences pourraient donc être relativement rassurantes. Le problème, sans même parler de l'entraînement émotionnel, c'est que des rationalités différentes pourraient être à l'oeuvre... - L'extrême-droite néo-fasciste ukrainienne, puissante par ses milices, n'est politiquement majoritaire nulle part, son seul espoir de s'accrocher au pouvoir et d'achever la révolution dont ils disent qu'elles n'est "pas terminée", c'est la polarisation et la guerre. Or l'extrême-droite reste une force avec laquelle le gouvernement de Kiev doit compter... ne serait-ce que parce qu'elle est son bras armé le plus fiable, et qu'un tiers des membres de ce gouvernement en sont issus, y compris le Ministre de la Défense ! Il est possible qu'elle ait la capacité d'entraîner les éléments les plus rationnels et modérés de Kiev et de leur forcer la main. Il est possible même que ce soit la principale raison de l'opération militaire de Kiev dans l'Est. - Les Etats-Unis ont objectivement intérêt à une intervention russe bien visible, et la plus sanglante possible. A eux seuls ils ne pourraient rien, mais n'ont-ils pas bien des relais à Kiev ? Bien des obligés ? Une influence d'un tout autre ordre de grandeur que celle des Européens ?
  17. Le problème c'est naturellement quelles dépenses. A supposer qu'une volonté politique se fasse jour pour augmenter les capacités militaires de la France, dans quelles directions et pour faire face à quelles menaces ? Quoi qu'en disent des parties intéressées à Washington et dans le complexe militaro-industriel américain, le risque que la Russie intervienne militairement dans des pays membres de l'OTAN tels Pologne et Pays Baltes est extrêmement faible : une telle provocation ne pourrait qu'entraîner une réaction militaire forte de l'OTAN, qui serait soutenue par les opinions publiques occidentales, d'où une situation très dangereuse, notamment / surtout pour la Russie. On le sait à Moscou, et il faudrait une tête brûlée au Kremlin pour tenter une chose pareille. Je ne crois pas qu'il s'en trouve. La véritable raison d'augmenter la puissance militaire française, ce n'est pas l'affaire ukrainienne, mais bien le réarmement généralisé de la Chine, la Russie, l'Inde, le Brésil... bref de tous les émergents, suivant des modalités diversifiées mais dans un mouvement d'ensemble remarquable. Ceci alors que les Etats-Unis, même ayant récemment diminué leurs dépenses - de manière limitée - restent une superpuissance militaire surarmée avec >5% du PIB pour la Défense. Tandis que le Japon réarme lui aussi, même si c'est à un rythme bien plus réduit que les grands émergents. Bref, il n'y a guère que les pays européens qui diminuent, voire sabrent leurs Défenses respectives. Et la France, sans être la plus extrémiste, participe pleinement à ce mouvement. Mouvement dont il faut ouvertement poser la question du risque qu'il fait courir à long, voire à moyen terme à la sécurité du pays. Sécurité qui nécessite non seulement protection directe du territoire, assurée par la dissuasion nucléaire qui elle du moins est modernisée comme il se doit, mais encore capacité d'intervention indépendante à un niveau de force autre que minimaliste, que ce soit pour sécuriser des alliés, des ressources, des lignes de communication ou peser sur la résolution des crises. Dont la plupart si ce n'est la totalité de celles qui importeront pour nous... auront lieu outre-mer. Ce n'est pas être anti-russe, ni anti-chinois, ni anti-américain, que de constater qu'aucune de ces puissances ne répondra à notre place aux futurs défis que nous nous trouverions incapables de relever du fait de la diminution continuelle que nous appliquons à notre outil de défense depuis vingt ans... Ce n'est pas être anti-européen que de constater qu'aucune des autres puissances européennes n'apportera de contribution significative à la résolution de ces défis. Cela s'est vérifié au Mali, comme cela se vérifie en Centrafrique : rajouter quelques pauvres troupes à la marge, avec qui plus est restrictions d'emploi en pagaille, c'est certes toujours bon à prendre, mais cela ne change en rien l'équation fondamentale de la mission et des éléments de force, qui restent apportées par la France seule. Cela se revérifiera de nombreuses fois dans les crises futures. Et pour renforcer la capacité d'intervention indépendante de la France, la mer ne peut être que prioritaire, et l'OTAN un non-sujet. Bref, rien à voir avec l'Ukraine...
  18. Vladimir Vladimirovitch préférerait certainement une compétition de judo. Ou bien d'échecs, peut-être ? :) Mais si la compétition porte sur la couture, plus précisément les reprises, pas d'inquiétude c'est notre François qui l'emportera !
  19. Je ne sais pas exactement ce que tu veux dire par "l'insurrection (...) ne peut finir que d'une seule façon" Mais personnellement je ne sais pas comment la situation va évoluer. Ca me parait très aventuré de penser que l'on peut être sûr à l'avance du dénouement de ce conflit. Sinon, j'ai trouvé cet article du Figaro intéressant. Et assez impressionnant, par la sombre colère qui s'y révèle. Pour Kramatorsk, «l'Ukraine est morte» :(
  20. Ce n'est pas que l'information semble aberrante a priori - nous parlons bien de mercenaires - mais enfin as-tu une source ? Je serais surpris que ce questionnaire soit public, donc sauf "fuite" du document la base de l'information ne pourrait être que le témoignage d'anciens BlackWater repentis. Y a t'il une source crédible de ce genre ?
  21. Les Etats-Unis ont tout intérêt à ce que la Russie agisse le plus brutalement possible. Leur objectif stratégique de renforcer l'OTAN et augmenter leur influence sur les Européens en les éloignant de la Russie en sera largement facilité. Breedlove exprime son inquiétude et sa déception... une action russe en simple soutien politico-militaire des insurrectionnels de l'Est, parallèle à celle que les Etats-Unis mènent en soutien politico-militaire du gouvernement insurrectionnel de Kiev, ce n'est pas suffisant ! Tout ça malgré attaques au char et à l'hélicoptère de combat, tuerie d'Odessa, provocations successives... le monde est trop injuste ! Il faut consoler le pauvre Breedlove. Là, là, Philip... c'est pas grave... tu l'auras quand même ta guerre, va !
  22. Joli discours. En très (mais alors... très) légère contradiction avec le soutien de notre diplomatie à un gouvernement insurrectionnel à Kiev qui lance unités militaires et troupes extrémistes contre les opposants et les insurrectionnels du Sud-Est, en violation complète des accords de Genève. Bref, qui fait tout pour escalader plutôt que désescalader. Ceci, sans une critique de la part de la diplomatie française. Sans compter naturellement l'intimidation des candidats potentiels à la présidence qui seraient sur une ligne différente (Oleg Tsarev bastonné par Secteur Droite...). Sans compter les 40+ émeutiers anti-Maidan tués à Odessa par des émeutiers pro-Maidan, suite à quoi la formation d'une unité territoriale est annoncée à Odessa... pour "ramener l'ordre" à l'aide des extrémistes qui sont justement à l'origine de la tuerie ! (NB: le ministère de la Défense du gouvernement insurrectionnel est tenu par le parti néo-fasciste Svoboda...) Et toujours pas une critique de la part de la diplomatie française. La guerre civile ukrainienne devient de plus en plus probable. Les insurrectionnels de Kiev en portent la plus lourde responsabilité, partagée avec leurs soutiens américains, européens et FMI. La Russie a tout au plus une responsabilité secondaire. Si même cela.
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