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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je ne crois pas, non. Soit les Israéliens se convaincront définitivement que l'Iran est bien dirigé par des hommes rationnels -et Khamenei arrêtera de raviver périodiquement leurs doutes- ce qui n'aura alors guère d'impact sur le conflit israélo-palestinien, soit leurs doutes se renforceront. Alors, ils auront bien autre chose à l'esprit que de trouver un règlement juste avec les Palestiniens. Ce n'est pas en convainquant un pays qu'il est sous une menace existentielle qu'on l'incite à se modérer. Je pense qu'il y a beaucoup de torts du côté israélien -pas tous, les Palestiniens sont loin de tous être blanc-bleu- mais il reste qu'un discours appelant à un nettoyage ethnique contre les Palestiniens ne se trouvait guère que chez le rabbin Kahane, un extrémiste qui était tout à fait en dehors du courant central de la société israélienne. En Iran, à en juger par son discours, c'est le guide suprême qui est un extrémiste du même acabit que Kahane.
  2. D'accord sur l'essentiel. Avec toutefois quelques nuances : - Le discours habituel du guide suprême, répété à l'occasion par d'autres responsables, est tout de même "particulier". Certes des néoconservateurs notamment américains sont bien heureux d'exploiter cette rhétorique pour promouvoir leur propres folies, mais il reste que ce discours est bien réel. Les mots utilisés sont importants à cause de leur registre ("cancer", "chien enragé"...) et de la répétition encore et encore, qui exclut qu'il s'agisse d'un simple glissement ou exaggération. En 2008, en réponse à Ahmadinejad affirmant que l'Iran était l'ennemi de l'Etat d'Israël mais pas du peuple israélien, Khamenei avait apporté la correction "pour mettre fin à tout débat" : "il est faux, irrationnel, inutile et et aberrant de dire que nous amis du peuple israélien". Si un pays se préparant à accéder à l'armement nucléaire avait un guide suprême affirmant que la France est un cancer, un chien enragé, et que ce n'est pas la politique française qui pose problème mais bien le peuple français en lui-même, je pourrais bien me rassurer en pensant aux Triomphants, dans un coin de mon esprit je resterais pas complètement tranquille. Le souvenir du génocide nazi doit aussi être pris en compte. Certes Khamenei n'est pas un nouvel Hitler. N'empêche que comparer des êtres humains à des animaux à abattre ("chien enragé") ou à des réalités biologiques à éliminer ("cancer") est bien le genre de métaphore qui distinguait les nazis d'autres antisémites moins virulents (comparaison des juifs avec des insectes nuisibles, dans leur cas). Khamenei n'est évidemment pas inculte ni demeuré. Il ne peut donc pas ignorer que le rapprochement sera fait. Or il utilise ce langage ultraviolent, à plusieurs reprises, il persiste et signe encore aujourd'hui ("pas des êtres humains" en parlant des dirigeants d'Israël). C'est peut-être pour montrer sa force : voyez je peux tout me permettre et personne ne peut m'arrêter. C'est peut-être pour faire peur aux Israéliens espérant les pousser à l'émigration en Europe ou aux Etats-Unis. C'est peut-être parce qu'être considéré comme un guide à la fois spirituel et temporel depuis plus de 20 ans finit par vous monter à la tête (même le pape n'a que la responsabilité spirituelle). Quoi qu'il en soit, ça n'est pas bon. - L'Iran est signataire du TNP. S'il veut construire des armes nucléaires, il doit en sortir d'abord (préavis de trois mois suivant le traité), comme la Corée du Nord l'a déjà fait. Essayer de filouter et d'avoir le beurre et l'argent du beurre (et le reste) est peut-être compréhensible, mais ce n'est pas acceptable. On ne peut pas permettre que l'Iran construise ses bombes en loucedé, sans en payer le prix politique, en se f...ant de la gueule du monde. Par comparaison, Israël, l'Inde et le Pakistan ont construit des armes nucléaires de manière tout à fait légitime : ils ne sont pas signataires du TNP. Les cinq puissances nucléaires déclarées respectent elles aussi le traité. Même Kim-il-Sung a respecté le traité puisqu'il en est sorti suivant la procédure prévue. Le TNP serait gravement affaibli si l'on permettait à l'Iran d'éviter de choisir entre s'interdire le nucléaire militaire et sortir du TNP.
  3. Le double sens est bien trouvé :) Les missiles balistiques iraniens sont des "Shahab", ce qui signifie en effet "météore". Cela dit, je ne crois pas du tout au scénario d'une frappe nucléaire iranienne sur Israël. Si l'Iran construit une force balistique nucléaire, la dissuasion nucléaire israélienne fonctionnera : les dirigeants iraniens peuvent bien utiliser à l'occasion une rhétorique millénariste, ils ne souhaitent pas leur propre destruction. Mais bon, vu les discours de certains dirigeants iraniens, je peux comprendre que tous les Israéliens ne soient pas prêts à se fier entièrement à ce raisonnement.
  4. D'autres détails de son discours, par Al Arabiya (lien en anglais) Le président iranien Rohani : "Bon Dieu... il recommence ! Du calme... restons calme..." Je crois avoir compris pourquoi Khamenei semble si désireux de ruiner le travail des négotiateurs iraniens au moment même où ils sont sur le point de parvenir à des résultats... le Guide Suprême doit être un agent israélien ! :P Bon, cela dit, on peut aussi noter que l'AMAK(*) n'a pas cité la source de plutonium et de tritium connue sous le nom de "Arak" parmi les lignes rouges qu'il impose aux négociateurs. Donc cette bouffée de rage anti-israélienne pourrait en fait être le précurseur de l'acceptation par l'Iran de la suspension des travaux sur Arak comme le demande la France ? (c'était mon quart d'heure optimiste) (*) Agent du Mossad Ali Khamenei :lol: ... à ton service, Bibi !
  5. Nous ne bluffons pas (...) Nous sommes très sérieux Traduction en français : ils bluffent. :lol: Sauf bien sûr, s'il s'agit d'une tactique d'annoncer suffisamment souvent qu'on va frapper, si bien que tout le monde suppose que ce ne sont que des "paroles verbales"... et quand l'attaque a lieu pour de bon, tout le monde est surpris ? Hmmm... ces choses sont bien compliquées pour moi ?
  6. Qui veut jouer au Yoyo avec moi ? Euh, je veux dire... jouer au Bitcoin, bien sûr :P (prix du Bitcoin en dollars sur le principal site d'échange MtGox dans les deux dernières semaines, échelle logarithmique, issu du site http://bitcoincharts.com/charts/mtgoxUSD) Ou bien s'agit-il de montagnes russes ? En tout cas, ça décoiffe ! :lol:
  7. Nous risquons tous de subir un jour ou l'autre ce type d'événement. Que nous y ayons une part de responsabilité, ou bien aucune. Je pense que chacun en est conscient, vu l'époque. Nous risquons de plus de subir l'effondrement lent de notre pays, jusqu'à quelque abysse de dépression économique et chômage de masse. Comme c'est arrivé aux Espagnols par exemple, qui n'étaient ni meilleurs ni pires que nous les Français, et qui pourtant se sont retrouvés avec 6 millions de chômeurs, ce qui correspondrait chez nous à 8 millions ! Il est permis de penser que ce genre d'effondrement est largement empiré par la politique de sauvegarde systématique des créanciers et de sabrage des rémunérations qui est imposée par l'Union européenne. Il est plus que raisonnable de supposer qu'une faillite franche, aussi dure soit-elle (et elle le serait), serait incomparablement moins destructrice, ne serait-ce que parce qu'elle serait beaucoup plus courte ! L'Islande a montré le chemin. Une crise dure, mais pas de sabrage systématique des intérêts des plus faibles au bénéfice des mieux connectés et des mieux introduits. Une crise courte, dont l'Islande est déjà sortie, sans que 25% de sa population ne se soit jamais trouvée au chômage de longue durée ! Oui, l'Islande a sauvegardé les intérêts de sa population, au détriment des intérêts d'institutions financières privées étrangères qui avaient choisi de prêter à des institutions financières privées islandaises. C'est non seulement normal, c'est la seule solution juste : si Pierre a perdu sa chemise en prêtant à Jacques, cela ne lui donne aucun droit à faire les poches de Paul. Le bonheur de l'Islande a été de trouver à l'heure cruciale des responsables politiques (le président Grimsson) qui ont choisi de protéger le peuple qu'ils devaient servir contre des racketteurs étrangers. Bref, qui ont choisi de faire leur devoir. Grèce, Irlande, Espagne, Italie... n'ont à ce jour pas eu ce bonheur.
  8. Ouep. On n'a pas fini d'entendre parler du TP. Il sera intéressant de voir ce qui sortira du prochain marathon sur le relèvement du plafond de dette américain d'ici le 7 février 2014. Amenez le pop corn pour assister au spectacle. Et aussi vos ceintures de sécurité, pour le cas où le relèvement, bien que "évidemment" assuré d'avance, n'aurait finalement pas lieu. Même si ce scénario a une faible probabilité, elle est très loin d'être nulle et dans ce cas... il faudrait prévoir quelques petites turbulences.
  9. La crise qui vient sera épouvantable Débat intéressant entre François Morin et François Ruffin sur la crise à venir. Quelques extraits marquants : Marianne : Vos points de vue partent de la même constatation. Nous venons de vivre une crise exceptionnelle, comparable à celle de 1929, et vous vous attendez à une accélération de celle-ci. Maintenez-vous que, dans quelques mois, au plus quelques années, les Etats seront incapables de faire face au paiement de la dette ? François Morin : Exactement, la dette est devenue insoutenable dans tous les grands pays développés. On est en situation de précrise, et je pense que nous pouvons tous les deux être d'accord sur ce constat initial. Mais la crise qui va survenir sera encore plus violente que la précédente. L'effet domino risque de jouer plus rapidement à cause des CDS [credit default swaps], la contagion va être en effet presque instantanée. Ces CDS sont des assurances titrisées qui garantissent les dettes des banques ou des Etats. Dès qu'un pays va avoir un incident de paiement, leurs titulaires vont demander aux banques qui les ont émises de les honorer. Evidement, ces assureurs-banquiers ne vont pas pouvoir faire face et les faillites vont alors se succéder. Lorsque Lehman Brothers a fait faillite, les détenteurs de CDS qui garantissaient la dette de la banque les ont fait jouer. Ces sommes étaient importantes. Ils se sont entre autres tournés vers AIG [American International Group, un des leaders mondiaux de l'assurance] et ont exigé 175 milliards de dollars à l'assureur, le contraignant quasiment à la faillite. Ce dernier n'a dû son salut qu'à l'intervention de l'Etat américain. Aujourd'hui, les Etats sont exsangues : en cas de crise, ils ne pourront plus agir de même. (...) Les plus grandes banques sont devenues des monstres financiers extrêmement organisés à l'échelle internationale, ce qui leur donne la capacité de dominer les Etats et, cerise sur le gâteau, qui les rend intouchables car leur faillite entraînerait ipso facto une catastrophe mondiale. (...) Je pense que cette crise sera épouvantable. Elle va tout déstabiliser, avec les conséquences dramatiques que l'on peut imaginer. Il peut en sortir Roosevelt ou Hitler. François Ruffin : Si on veut bien comparer l'orthodoxe Irlande avec cette hérétique Islande. Eux ont utilisé trois outils. Le premier, c'est un défaut partiel ; les dettes ne sont pas payées. Le deuxième, c'est une dévaluation. Le troisième, c'est l'inflation. Autant d'issues qui, aujourd'hui, nous sont interdites par la Banque centrale européenne. (...) Tantôt j'entends que la France serait un pays trop grand - l'Islande pourrait, elle, se permettre ces fantaisies -, tantôt qu'elle serait trop petite. Mais l'ordre international pense toujours là où il a mal, là où on lui dit non. Le Venezuela, c'était quoi, dans le monde ? Rien, mais, sans idéaliser Chavez, quand il a dit «non», le Venezuela s'est mis à exister sur le planisphère. Mieux, la Guadeloupe, c'était quoi pour la métropole ? Rien, un petit caillou perdu au fin fond des Caraïbes. Mais, quand la Guadeloupe a dit «non», elle s'est mise à exister pour la métropole. Aujourd'hui comme hier, nous avons toujours, je crois, la possibilité de dire «non».
  10. Beaucoup de choses à discuter dans ce rapport, pour les approuver comme pour les critiquer ou les mettre en perspective... Dommage que ce fil ne soit pas fait pour ça :lol: Perso, je retiens mes commentaires, sinon on en a encore pour quinze pages, et on va se faire taper sur les doigts ;) A la place de commentaires, je m'en vas chercher des liens vers des faits ou des études ou articles...
  11. Paul Krugman soutient, dans une série de billets de blog, que la dégradation de la note de la dette publique française est basée sur l'idéologie plutôt que sur une étude économique factuelle. (liens en anglais) http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/08/ideological-ratings/ (Notes idéologiques) http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/09/non-crisis-france/ (France pas en crise) http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/09/more-notes-on-france-bashing/ (Notes supplémentaires sur les critiques contre la France) http://www.nytimes.com/2013/11/11/opinion/krugman-the-plot-against-france.html?hp&rref=opinion (Le complot contre la France) Je résumerais ainsi son argument : Quoique la France ait des problèmes réels, ils sont plutôt moins intenses que ceux de la quasi-totalité de ses voisins européens, du Royaume-Uni à l'Espagne en passant par les Pays-Bas, l'Allemagne seule étant exceptée. La sévérité particulière des agences de notation et de nombreux médias à l'égard de la France plutôt que de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas ou autres nations a donc des raisons politiques plutôt qu'économiques. Le crime de la France est de suivre l'injonction d'austérité non principalement en démantelant la protection sociale et en dérégulant l'économie ("réformes structurelles"), mais principalement en augmentant la fiscalité. Or le véritable objectif du programme d'austérité obligée n'est pas la responsabilité fiscale qui n'est qu'un prétexte : ce que visent en réalité les austéritaires c'est le démantèlement du filet de sécurité social. Je ne suis d'habitude pas du tout d'accord avec Krugman, qui pense qu'une politique keynésienne de déficits massifs pourrait nous sortir de la crise (!) Mais cette fois, je dois reconnaître que c'est assez bien vu !
  12. Le faible potentiel de croissance des pays européens pose la question de : 1. La conservation en l'état du modèle social Mais c'est tout aussi vrai de la conservation d'autres politiques coûteuses, notamment : 2. Politique de garanties publiques accordées gratuitement aux grands acteurs financiers - Le résultat à ce jour chez nous : Dexia (dizaines de milliards). En Irlande l'Anglo-Irish Bank a été un événement beaucoup plus grave à l'échelle du pays. Le potentiel chez nous est maximal avec les quatre plus grandes banques qui totalisent des engagements de l'ordre de trois fois le PIB national... - Ceci gratuitement, alors qu'un ancien trader comme Gaël Giraud estime le juste prix de telles garanties à 40 ou 50 milliards annuels. Ce serait nécessaire, vu les risques énormes que posent ces garanties 3. Politique d'acceptation d'un taux d'imposition faible sur les bénéfices des grandes entreprises, à qui l'on permet de jouer de l'optimisation fiscale - Les entreprises du CAC40 ont payé un IS moyen d'environ 10% des bénéfices, quand la PME doit s'acquitter de 33% La politique actuellement suivie, qui n'est autre que la politique commune de l'Eurozone, est de combiner réduction de la politique sociale et augmentation des impôts sur fond d'attente du retour de Godot, ou plutôt de la déesse Croissance (à moins que ce ne soit une idole ?). Surtout, ne pas toucher aux autres leviers de réduction des dépenses... Hollande a simplement choisi un dosage plus important de hausses d'impôts que de réduction de politiques sociales, mais c'est sa seule originalité. Une politique réaliste et juste serait de remettre tout cela à plat et de négocier la répartition des réductions de dépense sur les TROIS leviers, de façon à répartir les efforts sur différentes classes sociales. (tout en créant un nouveau Franc et en investissant massivement dans la transition énergétique, mais ce sont là d'autres sujets) La politique actuelle ce n'est pas une négociation, c'est l'écrasement par KO debout des peuples par les intérêts de financiers court-termistes, sur fond de politique de l'autruche quant à l'arrêt de la croissance par surendettement généralisé des pays développés et contrainte énergétique.
  13. Voici les volumes d'émission de dette publique en 2013 rapportés au PIB, pour différents pays. - En gris, la dette ancienne qui devrait être remboursée dans l'année et qui est reportée à plus tard (on réemprunte pour rembourser l'ancien créditeur) - En rouge, la dette nouvelle issue des déficits publics On peut observer plusieurs groupes de pays : 1. Le Japon qui est dans une classe à part avec des émissions de dette cette année de 58% du PIB 2. Le groupe "Latin" ou "Club Med" avec des émissions entre 17% et 28% du PIB Le Canada puis la France sont les moins touchés dans ce groupe, l'Italie puis les Etats-Unis sont les plus touchés 3. Le groupe des "Nordistes" avec des émissions entre 5% et 12% du PIB L'Australie en ce sens est "nordiste"... 4. La Suisse qui est dans une classe à part : à peine plus de 3% du PIB d'émissions de dette, dont aucune nouvelle dette D'aucuns s’inquiéteront de tels chiffres, mais il y a là un grand avantage : les Japonais sont enfin démasqués et ne peuvent plus cacher qui ils sont. Ce sont en réalité des Super-Italiens :lol: ;) Des Super-Italiens saluent l'Empereur Akihitus Maximus le jour de son anniversaire Et les Suisses sont des Super-Allemands. Mais çà, on le savait déjà !
  14. La fièvre de l’abandon de l’euro se propage au sein de l’établissement Français (il s'agit de la traduction en français du texte de Ambrose Evans-Pritchard http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100025855/frexit-fever-reaches-heart-of-french-establishment/)
  15. Exactement. Ni la "rigueur version terre brûlée" imposée par les instances européennes, ni l'assouplissement quantitatif et l'argent gratuit ne sont une réponse à la situation. Voir par exemple France-Allemagne un dialogue de sourds et une conclusion sur le Noeud Gordien.
  16. Je n'avais pas encore regardé le bilan de la banque nationale suisse... il est vrai que ça se passe de commentaires ! Multiplication pratiquement par 5 du bilan depuis le début de la crise financière, davantage que la Fed même avec son x 4 Création de presque 400 milliards de Francs, pour un PIB d'environ 590 milliards, soit 66% du PIB. A côté, la Banque d'Angleterre fait petit joueur avec ses 25% du PIB sortis de la planche à billets, ou encore la Fed avec son petit 20%. Pas de doute, si imprimer de l'argent est la voie vers la prospérité, l'avenir économique de la Confédération est assuré !
  17. "Bob Morane" a donc trente ans, et "Pépé en charentaises" quatre-vingt-dix. Je ne connaissais pas ce mode de calcul, mais on dirait que ça correspond bien ! :lol:
  18. Je te remercie pour ta volonté éducative répétée - tu m'avais déjà "fait ce coup-là" dans la discussion "USA". Mais je ne suis pas intéressé : comme déjà dit je pense que prendre de haut son interlocuteur n'apporte rien. En revanche, si tu es partant pour plutôt continuer la discussion, c'est-à-dire essayer de contrer mes arguments plutôt que de lâcher un nuage de références théoriques aussi épais que l'encre d'un poulpe en fuite, je suis preneur ;)
  19. Achats sur le marché secondaire ou non... question secondaire elle aussi. L'important est qu'une partie non négligeable et croissante du bilan de la banque centrale se retrouve consister en obligations de l'Etat. Par exemple 12% soit 2 trillions de dollars dans le cas des Etats-Unis. Si ce n'est pas de la monétisation... alors qu'est-ce que c'est que la monétisation :) ? Les banques centrales sont supposées en effet attendre "le temps qu'il faut" pour que des actifs "illiquides" retrouvent leur "valeur totale"... ceci dans le cas par exemple d'obligations dont la valeur a diminué. Mais il y a là une hypothèse sous-jacente... que ces actifs retrouvent un jour la valeur qu'on leur souhaite. Voici comment a évolué le taux des obligations américaines à 10 ans lorsque la US Fed a simplement envisagé de commencer à baisser le rythme de la planche à billets par rapport aux mille milliards de dollars par an qui sont le rythme actuel : La simple anticipation d'une diminution des achats d'obligations par la banque centrale pousse le marché à anticiper une baisse de la valeur du T-Bond suffisante pour augmenter son taux à 10 ans de nettement plus de 1%... Qu'en serait-il si la Fed l'avait vraiment fait plutôt que de se rétracter un peu plus tard ? Et si elle avait réduit ce rythme à zéro ??? Si la simple possibilité que "bientôt" on va ne serait-ce que diminuer l'impression monétaire suffit à faire prendre 120+ points de base aux taux longs, m'est avis que l'existence de cet "assouplissement quantitatif" contribue pour un peu plus que "quelques dizaines de points de base" à la valorisation des obligations !
  20. Je les ai paaaas ! Cela dit, pour l'exercice : - Le principe "Si tu n'arrives pas à voir qui est le gogo, ça veut dire que c'est toi" s'applique. Or les obligations d'Etat sont un placement réputé sans risque alors même que banques centrales continuent d'en monétiser une partie et que leur taux d'intérêt est au plus bas ce qui revient à dire qu'elles sont fortement valorisées. Tout le monde est content : les acheteurs récupéreront leur mise plus quelque chose, les Etats peuvent se financer facilement à prix d'ami voire même monétiser... on obtient quelque chose en échange de rien, ça ressemble au mouvement perpétuel, lequel est impossible. Donc il y a un gogo, et l'acheteur ne voit pas qui cela pourrait bien être. Donc c'est probablement lui. - La valorisation des entreprises est actuellement élevée eu égard à leurs perspectives de croissance -au mieux limitées. Donc acheter des actions "père de famille" c'est probablement se préparer une perte. Cependant, pas de risque de perte totale. De plus, des technologies innovantes continuent d'être inventées, des entreprises nouvelles d'être créées, et certaines d'entre elles connaîtront le succès. - Les profonds déséquilibres de la finance et de l'économie mondiales risquent fort de déboucher tôt ou tard sur de nouvelles crises au moins aussi dévastatrices que celle de 2008, ce qui milite en faveur de la sécurité des valeurs réelles telles que métaux précieux, terres agricoles, mines ou forêts. De plus, nous nous dirigeons progressivement vers le "pic du pétrole" voire à terme le "pic de tout" au fur et à mesure où les ressources naturelles se raréfient tandis que l'appétit humain pour ces ressources augmente. Il est à noter par exemple que la quantité de terres arables disponibles diminue chaque année... Les valeurs réelles sont donc non seulement un moyen de sécurisation mais probablement une source de valorisation supplémentaire à moyen/long terme. Ma solution serait une application de la stratégie de la haltère de Nassim Taleb : une partie du patrimoine sur de l'ultra-sécurisé, une partie sur du très risqué mais dispersé sur de nombreux projets / valeurs différents et non liés entre eux de façon à maximiser ses chances de tomber sur une pépite. En pratique : - Ultra-sécurisé : de l'or physique pour la liquidité, des terres / mines / forêts pour diversification et un certain rendement même petit - Très risqué : essentiellement des participations au tour de table de nombreuses startups technologiques dans des domaines très variés Pondération à ajuster suivant le tempérament entre les profils extrêmes "pépère en charentaises et bretelles" 90% sécurité + 10% risqué et le profil "Bob Morane l'aventurier" 30% + 70%. Naturellement, aucune obligation d'Etat ni d'action de grande société établie. Bob Morane est peut-être casse-cou, mais pas suicidaire quand même ;) !
  21. Un petit intermède : http://www.youtube.com/watch?v=UjCODmD88Ic ;)
  22. Le rythme des livraisons d'or physique par le Shanghai Gold Exchange a presque atteint durant les six premiers mois de l'année le niveau de la totalité de l'année 2012. Autrement dit, le rythme de livraison d'or physique à des acheteurs chinois a pratiquement doublé depuis que le prix de l'or a commencé à sérieusement baisser début 2013. En Chine, on réagit à la baisse du cours de l'or comme à une opportunité d'acheter davantage d'or, puisque son prix est si bas. L'or est vu comme ayant une valeur intrinsèque élevée. En Occident, on réagit à la baisse du cours de l'or comme à l'indication que "l'or, c'est fini". L'or est vu comme un instrument spéculatif. Une chose est certaine : l'une de ces opinions est profondément erronée. Je pense que ce sont les Chinois qui ont raison.
  23. Je parle bien de PER donc d'actions et non de terre agricole... Je n'ai rien à dire contre l'idée d'utiliser des terres agricoles ou des forêts comme protection anti-inflation et anti-crise, elle est tout-à-fait valable. Concernant le PER, c'est bien de valorisation dont je parle. Sachant que sur des biens de première nécessité le revenu devrait continuer même en cas de crise puisque ce sont précisément les biens dont les achats seront rognés en dernier, la question est que devient la valorisation pour un revenu donné. Et c'est là que le PER intervient. Le PER du CAC40 est actuellement aux alentours de 13. Voici son graphe dans les dernières années : Voici le graphe normalisé du PER du Dow Jones depuis 1929 : En temps de crise, un PER de 10 est commun. Un PER inférieur à 8 est possible. Il est donc dangereux de négliger la possibilité que même les actions possédées en nominatif de sociétés solides dans le domaine des biens de nécessité subiraient de fortes dévalorisations en cas de nouvelle accélération de la crise.
  24. "Si" Proportionnellement ? Cela signifierait que leur PER moyen resterait aussi élevé qu'il l'est aujourd'hui. Rien n'est moins sûr.
  25. Bon, il est sans doute utile de préciser que : - Je suis bien conscient que la prescription "Redémarrer (insérer nom d'un pays démocratique ici) sans politiciens au Parlement" est une contradiction dans les termes... comment un pays démocratique pourrait-il ne pas avoir de Parlement ? - L'incorruptibilité a sa place en politique, mais lorsqu'elle est jointe à un zèle purificatoire la formule quoique puissante est un remède de cheval qui présente quelques inconvénients. Voir Maximilien de R. pour les détails - Il est assez vain d'espérer que des hommes politiques retirant de grands avantages des services qu'ils rendent à de puissants intérêts économiques trouvent tout à coup leur chemin de Damas et se muent dans l'instant en pénitents revenant au Seign... je veux dire revenant au service de l'intérêt général
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