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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Très indirect tout au plus. Le déclencheur de la crise financière - pas nécessairement sa cause la plus importante, mais l' "étincelle qui met le feu aux poudres" - semble bien être l'élévation du prix du pétrole depuis 2005, et l'augmentation du prix des autres matières premières en parallèle. Cette augmentation du prix du pétrole est causée par le dépassement du pic pétrolier et l'approche du pic des carburants liquides. Dépassement du pic pétrolier et approche du pic des carburants liquides risquent d'autre part d'intensifier le dégagement de gaz à effet de serre si la politique actuelle est poursuivie, c'est-à-dire au niveau mondial : part plus importante du charbon dans le mix énergétique (or le charbon est plus polluant que gaz ou pétrole), mise en exploitation à grande échelle de gaz de schiste et sables bitumeux. Pas de relation de cause à effet entre crise financière et crise climatique donc : la relation vient du fait qu'un même facteur a servi de déclencheur à la crise financière et commence à aggraver les émissions de GES. Je ne connais pas l'âge de Kalligator, mais à moins qu'il ne soit Mathusalem postant incognito parmi nous, j'imagine que son expérience d'alpinisme ne date pas de l'âge glaciaire :D ...
  2. Pas d'inquiétude ! Les forces armées US sont exemptes de "shutdown"...
  3. Voici un résumé de l'essentiel du sujet changement climatique :
  4. Dommage, j'aurais bien aimé poursuivre ce HS :lol: Enfin, on va obéir aux Modos... :)
  5. Comme rappelé par Loki, j'étais effectivement en train d'exagérer en parlant de quinze siècles d'histoire de France sans dissociation. Il s'agit plutôt de dix siècles, j'avais oublié la séparation entre les petits-fils de Charlemagne en 842.
  6. Le petit problème dans ce scénario, c'est qu'il suppose que les décisions -extrêmement lourdes et coûteuses- de transition vers du schiste, puis vers du nucléaire avec les batteries ultra-performantes nécessaires aux transports... soient prises en temps et en heure -très en avance- avec le bon niveau d'investissement -très élevé- par des dirigeants à la clairvoyance presque surhumaine, ceci sans friction politique ou économique d'aucune sorte (un exemple au hasard de friction, parmi bien d'autres : quel est l'effet d'une transition vers une énergie chère en régime de libre-échange lorsque les concurrents restent plus longtemps sur des énergies polluantes mais meilleur marché ?) Je ne pense pas jouer les Cassandre en disant que ce n'est pas le comportement que j'observe aujourd'hui chez les dirigeants français... non plus qu'allemands... américains... japonais... et tant d'autres.
  7. Ça trolle sec, en effet... Rarement vu quelque chose de plus stupide que le thème de cet exercice : - Bien que la dette publique suisse soit remarquablement basse, les banques suisses sont tout aussi sujettes à effondrement que les banques françaises, donc le scénario "France en lambeaux suite à crise de la dette, Suisse îlot de prospérité" est très irréaliste - Au cours de quinze siècles d'histoire, la France ne s'est jamais dissociée en morceaux. Imaginer qu'une crise économique même gravissime serait suffisante pour provoquer la dissociation du pays... - La motivation de l'attaque est plus sotte encore s'il est possible... Quand on veut ne plus rembourser sa dette à un créancier, eh bien on cesse de la rembourser tout simplement ! Pas besoin de l'envahir comme la "Saônia" dans l'exercice en question Si le ministre de la Défense était taquin, et s'il avait du temps à perdre, il pourrait organiser un exercice "Les Suisses redevenus mercenaires attaquent la France pour le compte de la Chine", avec tir simulé d'ASMP-A dans la direction générale de Zurich :lol: Mais non, vaut mieux pas, l'armée suisse serait capable de remettre en question sa décision de ne pas construire d'armes nucléaires ! :P
  8. Il est raisonnable de penser que toutes les remarques du genre "cette fois-ci ce sera peut-être la faillite" de la part de responsables politiques américains ne sont que des postures pour la négociation politique, du genre "arrêtez-moi ou je fais un malheur". Ce qui ne serait pas raisonnable de la part de dirigeants politiques responsables, ce serait de jouer avec un événement aussi destructeur qu'une faillite du pays afin de gagner un avantage politicard de court terme. Comme les dirigeants républicains et démocrates jouent bel et bien, il faut bien admettre qu'ils n'ont rien de gens responsables. D'autant que ce qui est encore moins raisonnable, c'est d'accepter que la dette publique continue d'enfler sans fin sans même l'ombre d'un plan réaliste pour la maîtriser, si ce n'est l'invocation de la croissance. De ce côté les politiciens américains sont encore pire que les nôtres, ce qui n'est pas peu dire. Rien ne les empêche de continuer à empiler la dette, tout en continuant la planche à billet ("QE"-infini) pour maintenir au plancher le taux d'intérêt sur cette dette. Il ne s'agit que de dollars après tout, et les dollars ça se fabrique facilement. Naturellement, à un certain moment, l'évolution du pouvoir d'achat du dollar pourrait devenir fortement non-linéaire... Mais bon, en attendant, c'est bien pratique !
  9. Dennis Meadows est l'un des auteurs du fameux livre de 1972 "Les limites à la croissance dans un monde fini". Partant de l'idée de bon sens que la croissance indéfinie est impossible dans un monde fini, les auteurs utilisaient un modèle des interactions mondiales entre ressources, technologie, pollution et population pour tenter de modéliser des "avenirs possibles" du système économique, de la population humaine et de la planète. Leur scénario "on continue comme avant", qui correspond grosso modo à ce qui s'est passé par la suite, faisait apparaître un impact des limites de la planète sur la croissance à partir d'environ 2010. Ce qu'il est permis de mettre en rapport avec l'augmentation d'un facteur >2 du prix du pétrole depuis 2005, le plafonnement en tendance de la production de carburants liquides, les tensions alimentaires qui se manifestent depuis 2007 et la crise financière depuis 2008. Tout ceci pour présenter cette récente interview de Meadows (2012). Même si son discours est d'un pessimisme qui peut sembler exagéré (même à moi, c'est dire !), le fait est que Meadows n'est pas un excité apocalyptique de bas étage : que son regard sur les prochaines décennies soit trop sombre ou justifié, sa crédibilité fait qu'il mérite d'être écouté, et les questions qu'il pose sont judicieuses, bien que dérangeantes. L'interview est là. J'ai traduit quelques passages pour mettre en appétit, mais pour qui lit la langue de Shakespeare le texte original vaut d'être parcouru en entier.
  10. L'Espagne a environ 6 millions de chômeurs (taux à 26%, contre moins de 11% chez nous). Compte tenu de la différence de population, cela correspondrait à environ 8 millions en France. Il est probable qu'en matière de chômage nous n'en soyons qu'au tout début. "Dis-moi emploi où t'es ?" est le titre de la chanson... Malheureusement, il y a fort à parier qu'elle sera de plus en plus chantée dans les années qui viennent.
  11. Rappel bienvenu, en effet. Il y a fort à parier que si au lieu de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy avait été président en 2003, la France se serait engagée autant que la Grande-Bretagne dans la criminelle et désastreuse aventure irakienne. A la clé, des centaines de morts parmi nos soldats, l'armée encore plus réduite en moyens -peut-être cassée pour longtemps- et la honte pour le pays. Si ça avait été François Hollande en 2003 d'ailleurs... peut-être aurait-il lui aussi agi comme un Blair. Soit dit en passant, François Fillon a souhaité que la politique française devienne plus indépendante. Ça n'est tout de même pas la même chose que souhaiter que l' "arrogance française" soit rabattue, comme l'avait fait Sarkozy ! Quant à la sincérité de Fillon... disons que s'agissant de l'ancien premier ministre de Sarkozy, sachant qu'il a un intérêt politicard évident à prendre ce positionnement en ce moment précis, je ne me sens pas moralement obligé de lui accorder ma confiance !
  12. :lol: ! Je ne sais pas si c'est la première, mais ce n'est certainement pas la dernière fois. Ce genre de tractation et de chantage promet d'être systématique à chaque relèvement du "plafond" (fort mobile) de l'endettement de l'Etat fédéral américain. Et ces relèvements non seulement sont réguliers, mais pourraient devenir de plus en plus fréquents. Si les démocrates avaient des c... je veux dire des convictions, ils conditionneraient le relèvement du plafond à l'annulation de toutes les baisses d'impôt sur les plus riches décidées depuis GW Bush ainsi qu'à la division par deux du budget des armées.
  13. Dans un contexte de croissance fortement contrainte voire simplement absente, pour éviter une dérive de la dette publique débouchant au final sur la faillite il y a au moins quatre solutions : - Diminution drastique des dépenses - Confiscation d'une partie de l'épargne privée - Destruction d'une partie de la dette de manière dissimulée par inflation forte et durable, voire de la totalité par hyperinflation - Destruction d'une partie ou de la totalité de la dette de manière ouverte, c'est-à-dire banqueroute de l'Etat Toutes présentent des inconvénients sérieux. Aucune n'est politiquement envisageable, précisément à cause de leurs inconvénients. Pourtant, l'une au moins deviendra réalité.
  14. Comme dit Serge, question de définition : on retrouve bien 18,8% pour la somme industrie manufacturière + construction. A noter que cela correspond aussi à la définition traditionnelle du secteur secondaire par rapport aux deux autres : il inclut bien la construction... Resterait à vérifier que les données du tableau de Courrier international appliquent bien la même définition pour tous les pays, excluant effectivement la construction pour chacun.
  15. Pierre Moscovici table sur le retour du.. Euh, non... ...je voulais dire, le retour de la croissance. Mécaniquement, il augmentera les recettes, diminuera les dépenses (notamment sociales), et diminuera la dette en tant que part de PIB. Naturellement, il y a quelques "petits" obstacles : - L'endettement public comme privé est très élevé partout dans le monde, Etats-Unis, Europe, Japon et maintenant même en Chine, ce qui ne pousse guère à la consommation, pour dire le moins, et ne devrait pas changer puisque les seules solutions réalistes de restructuration d'une partie de ces dettes et de mise en faillite des institutions insolvables sont refusées avec la dernière énergie, voire même pas prises en considération politiquement - Les institutions financières privées comme les Etats ne demeurent solvables qu'au prix d'une politique de planche à billet débridée et de taux d'intérêt pratiquement nul qui elle aussi est générale des Etats-Unis au Japon en passant même par l'Europe, politique dont la sortie est difficile à imaginer, pour encore une fois utiliser la litote - Le prix du pétrole est plus élevé depuis environ 2005/2006 d'un facteur 2 les bons jours, 3 et plus les mauvais, situation historiquement très étroitement corrélée aux récessions, situation dont il est difficile d'espérer sortir sinon par le haut, c'est-à-dire par un prix du pétrole encore plus élevé étant donné que le palier actuel dans la production de pétrole "classique" devrait à terme être remplacé par une tendance à la baisse que la production de schistes ne sera pas en mesure de compenser. Ceci alors qu'aucun substitut au pétrole pour les transports n'est en vue dans les volumes qu'il s'agira à moyenne échéance de remplacer Cependant, partant du principe - qu'aucun obstacle n'est si grand qu'il ne disparaisse de la vue une fois qu'on a la tête dans le sable - ni aucune cause si désespérée qu'elle ne soit traitable par autosuggestion consciente ("méthode Coué"), le Ministre de l'Economie conclut avec raison que la croissance va revenir.
  16. Souhaitable, oui. Cela dit le chiffre de l'article de Courrier International est pour le moins "surprenant" : ils donnent l'industrie à 12,5% du PIB français... La Banque Mondiale donne l'industrie à 19% du PIB en 2009. La CIA donne 18,8% pour 2012. Hypothèse : quelqu'un s'est pris les pieds dans le tapis... et ce quelqu'un ne travaille pas à la Banque Mondiale ! ;)
  17. Si je comprends bien, le djihadiste a une vue mondiale de sa lutte, l'islamiste dur une vue seulement locale / nationale (mais il voudrait bien que les islamistes gagnent dans tous les pays, quand même). Je ne suis pas sûr qu'il y ait une ligne de partage bien nette... Ça me rappelle ce que j'avais lu dans un livre sur la seconde guerre mondiale : des militaires américains étudiant les vues de prisonniers allemands les avaient classés en plusieurs groupes, ceux qui traînaient les pieds pas trop convaincus par le régime, ceux qui étaient nationalistes sans être très racistes ou antisémites, etc ... et ils avaient jugé utile de distinguer entre un groupe de "nazis" et un groupe de "nazis extrémistes". Ce qui faisait du premier de ces groupes des "nazis modérés", je suppose... La distinction était-elle pertinente... à chacun d'en juger :lol: !
  18. La modération des rebelles anti-Assad est un fait avéré, je ne vois pas ce qui te permettrait d'en douter (ma traduction) Concernant la transition énergétique, il faudrait envisager de brancher une dynamo sur la tombe du Général. Vu les orientations de la politique étrangère depuis vingt ans au bas mot, aggravées à chaque président, De Gaulle se retournant dans sa tombe pourrait produire autant d'énergie qu'une centrale nucléaire
  19. Tu as tout à fait le droit de le penser. Cela dit, je note que les traités que la France a signés (sans les faire approuver par le peuple, certes) donnent pouvoir sur ces questions aux structures européennes, dans le cadre d'une politique libérale généralisée. En d'autres termes, le pouvoir ne se trouve plus à Paris en ce qui concerne ces questions, comme pour tant d'autres sujets. Si un président de la République est un jour élu avec le programme de ramener le pouvoir de décision en France, si ce président propose un référendum à cet effet, lequel est approuvé par le peuple, alors la situation pourra changer. En attendant, c'est-à-dire au minimum jusqu'en 2017, voire bien au-delà, voire pour toujours, sur la plupart des sujets le parlement n'a pas d'autre choix que de voter les lois qui transcrivent en droit français les directives de la superstructure européenne. C'est ainsi.
  20. Je dirais plutôt : - Le gouvernement syrien n'a pas sérieusement accepté d'abandonner le chimique, tout ce qu'il peut conserver il le conservera - Les gouvernements américain et français n'ont pas sérieusement abandonné l'idée de faire la guerre, s'ils trouvent un moyen de la déclencher ils le feront - Le gouvernement russe veut avant tout empêcher la guerre, deuxièmement ne serait pas contre le démantèlement du chimique syrien mais ils n'y tiennent pas La suite... est assez ouverte : - Si les gouvernements syrien et russe sont plus habiles que ceux de Washington et de Paris, il n'y aura pas de guerre, la Syrie n'abandonnera qu'une partie de son arsenal, et ceci en échange de la fin de l'aide franco-américaine aux rebelles - Si l'habileté est équilibrée dans chaque camp, on pourrait éviter la guerre et démanteler le chimique syrien, clairement la meilleure option - Si l'habileté passe dans l'autre camp, Washington et Paris auront la guerre qu'ils espèrent
  21. Oui enfin Poutine pourrait répondre : "Je ne l'ai pas volé, je l'ai trouvé dans le caniveau où vos deux derniers présidents l'avaient jeté, je l'ai dépoussiéré un chtieu... et figure-toi que ça marche !"
  22. Peut-être est-ce que détruire dans de bonnes conditions de sécurité des dizaines de milliers de tonnes de sarin, VX etc. prend vraiment un temps fou. Ce qui expliquerait que les deux compères Etats-Unis et Russie ne s'engagent même plus sur des dates fermes. Peut-être aussi est-ce que cette affaire est... comment dit-on... "un test de la bonne volonté des gouvernements américain et russe" ? :lol:
  23. L'image de Kerry et Fabius est particulièrement bien choisie...
  24. Cette stratégie n'est pas nouvelle. Oussama Ben Laden la pratiquait ouvertement, expliquant clairement aux dirigeants et au peuple américain dans quel piège il cherchait à les faire tomber. Voir son discours du 30 octobre 2004 La triste vérité est que les Etats-Unis ne sont toujours pas sortis de ce piège.
  25. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! :D
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