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AIR-DEFENSE.NET

Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. D'accord sur l'aspect "politique politicienne et agitation" du Tea Party, sous influence d'intérêts financiers privés. Reste qu'en dehors du Tea Party, on n'est pas davantage responsable : prévoir un déficit public au-delà de 6% du PIB (un trillion de dollars) pour des années encore, en maintenant les taux des obligations d'Etat au plancher grâce à leur rachat massif par la Fed, qui pour cela imprime de l'argent au rythme d'un trillion de dollars par an, en se proclamant prête à continuer jusqu'à ce que le chômage soit descendu en-dessous d'un certain niveau... Difficile d'appeler cela une politique responsable ! La triste réalité est qu'aucune force politique américaine n'est apparue avec un programme un tant soit peu réaliste pour mettre les finances publiques sous contrôle et éviter la faillite sous une forme ou sous une autre. Non que ce soit impossible, mais il faudrait aller à l'encontre de trop d'intérêts et d'illusions, et la nécessité de le faire pour éviter une catastrophe n'est pas suffisamment ressentie.
  2. D'accord pour les ravitailleurs effectivement surchargés entre soutien (prioritaire) aux FAS et soutien aux OPEX : 14 semble trop peu. En revanche, 50 A400M me semble bien la cible adéquate : ne pas oublier que pour une grande OPEX la majorité du matériel en masse serait transportée par la mer. C'est bien ce que font aussi les Américains qui pourtant n'ont pas du tout les mêmes contraintes budgétaires que nous. Le transport aérien stratégique doit permettre une réaction rapide avec une force beaucoup plus petite, pas de transporter l'ensemble du matériel pour une grosse opération. Notre problème pour Serval n'est pas que 50 A400M soit trop peu, c'est que suite aux retards et surcoûts de ce programme, nous n'aurons les 3 premiers A400M que cette année ! Dans l'idéal je serais d'accord avec toi concernant les An124... mais nous sommes loin d'un cas idéal vu la nouvelle contraction des crédits de défense qui se profile ! Vu ce contexte, il vaut sans doute mieux prévoir de louer des An124 sur besoin que d'investir dans des achats. Les ravitailleurs, les drones MALE, le programme A400M et la surveillance du champ de bataille doivent avoir des priorités plus hautes qu'un achat d'An124.
  3. Intéressant, mais quid de la portée de ce genre de mini-missile ? Je pense avant tout à la protection des Atlantique 2 : un pick-up peut facilement embarquer un tireur de SA-7 ou SA-14, qui peuvent frapper jusqu'à 2 /3 km d'altitude. Un ATL2 pourrait-il se maintenir à 5000m d'altitude en tirant de telles munitions ?
  4. Précaution à prendre en compte, en effet. Comme le disait le centurion Caius Aérobus dans La zizanie : ''Vous massacrerez suivant le règlement! Je ne veux pas le genre fantaisie charmante!"
  5. Bon, voyons... Philippe II d'Espagne a envoyé une grande flotte, notre Napo rêvait à un tunnel, Adolf a envoyé son armée de l'air... chou blanc dans tous les cas. De plus les Brits ont l'arme nucléaire, ce qui exclut le bon vieux chantage à la USA Août 1945 "Je t'en envoie une tous les trois jours jusqu'à ce que tu capitules" Mais cela ne doit pas nous arrêter. Quelques idées en vrac : - On met toutes les armées continentales en face de la mer près de Calais, et ensuite c'est "Ein Zwei Drei... Drinken!" (un deux trois buvez). Evidemment l'armée British va y aller avec "One Two Three... Wee-wee" (un deux trois pipi) mais ils sont moins nombreux on devrait gagner - A la prochaine visite d'Obama en UE, on le fait boire après le dîner officiel jusqu'à ce qu'il révèle les codes permettant de bloquer les armes nucléaires britanniques (les US ont un veto). On désactive les Trident britanniques, puis c'est retour à la stratégie USA Août 1945 jusqu'à ce que Londres ait "compris" - On réactive la "Auld Alliance" avec les Ecossais et on leur propose de prendre l'ascendant sur les Anglais dans le cadre de la future RELGB (République Euro-Lobotomisée de Grande-Bretagne). Ils nous ouvrent leur territoire, et on conquiert l'Angleterre par le Nord. Et on décide que la langue officielle de la RELGB sera le gaélique, ça leur fera les pieds - Mais la solution la plus sûre est tout simplement la téléportation ! "Beam me chez les Rosbifs, Scotty!"
  6. Non, mais cela n'empêche pas d'avancer... en France, plutôt qu'en "Europe" (en réalité avec l'Union Européenne) :lol: "Avancer" avec l'UE nous a mené à diverses calamités - démocratique : la majorité des lois votées par le Parlement français ne sont que des retranscriptions obligées de décisions prises par la superstructure européenne sans validation démocratique... notre Parlement est devenu pour une bonne part une simple chambre d'enregistrement - économique (1) : la monnaie unique crée des déséquilibres majeurs et insolubles dans le commerce entre nations de l'eurozone à cause des différences intrinsèques de taux d'inflation... résultat surendettement, bulles diverses, effondrements qui ont déjà commencé : l'Espagne aujourd'hui, l'Italie et la France ne sont pas loin derrière - économique (2) : le blocage du curseur ouverture / fermeture du marché unique en position "libéralisme extrême" handicape gravement toute politique de reconquête industrielle comme ed responsabilisation écologique Avancer avec la France sera nécessaire si nous voulons nous protéger de ces différentes calamités. Qui sait, peut-être suivrons-nous un jour l'exemple du peuple britannique :lol: Je parle bien du peuple britannique qui veut s'éloigner de cette usine à gaz qu'est l'UE... pas de Cameron qui veut juste se servir de cette volonté pour transformer l'UE en une usine à gaz un peu différente.
  7. En fait la question d'un référendum ne peut porter que sur une décision, non sur ses conséquences. Une fois la question définie, la campagne pour le référendum est ouverte, et les hommes politiques et tous les autres se chargent d'expliquer / de discuter / de disputer les conséquences de chacun des deux choix. Les citoyens choisissent ensuite en fonction de ce qu'ils pensent, de ce qu'ils croient ou non des discours des uns et des autres. Le choix majoritaire sera le meilleur, ou non. Il plaira aux uns et pas aux autres. Il plaira ou non au gouvernement du pays comme aux gouvernements étrangers. Le principe démocratique est que le choix des citoyens exprimé dans un vote libre après une campagne où la liberté de parole a été effectivement appliquée, doit être appliqué. On peut préférer un autre principe. Tout despotisme aime se considérer comme une dictature éclairée, ou un gouvernement des meilleurs, qui fait le bonheur du bas peuple même contre son gré. Cela n'en reste pas moins un despotisme. Mon choix personnel est la démocratie. C'est pourquoi je souhaite que la Grande-Bretagne organise un référendum, que son résultat -inconnu à l'avance !- me plaise ou non. C'est d'abord un choix moral bien entendu, mais pas seulement. Les despotismes "éclairés" ne construisent rien de durable. L'acceptation explicite d'un peuple peut seule fonder quelque chose de stable à long terme. En ce qui concerne l'objectif de renforcer les coopérations entre les nations européennes, je ne m'inquiète pas trop d'une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'UE. La coopération avec eux prendrait d'autres voies, voilà tout.
  8. Sondage Juin 2012: 82% des Britanniques veulent un référendum sur la relation du RU avec l'UE Sondage Novembre 2012: En cas de référendum sur l'appartenance du RU à l'UE, 56% voteraient pour le départ, 30% pour rester, 14% seraient indécis. Ca a le mérite de la clarté... Une chose est sûre : si aucun référendum n'est organisé, ce sera ni plus ni moins un viol de la démocratie britannique.
  9. Alexis

    PADSX

    Ah, souvenirs, souvenirs ;) http-~~-//www.youtube.com/watch?v=4QOB1uBboSQ :lol:
  10. Pourquoi pas ? Les EU n'ont pas déclaré vouloir s'impliquer dans l'opération Serval en tant que telle. Ils peuvent très bien se positionner en simple fournisseur de service. La réalité est qu'entre retard du programme A400M et commande très tardive de ravitailleurs A330 MRTT pour remplacer nos C160 Transall et C135F hors d'âge, sans parler des pantalonnades successives pour enfin réaliser un programme de drones de surveillance qui se tienne, c'est bien nous qui sommes responsables des faiblesses capacitaires de notre armée de l'Air. Pas l'Amérique ni qui que ce soit d'autre. Une des conséquences de ces faiblesses est l'obligation de se fournir ailleurs en services de transport stratégique et de ravitaillement en vol. Aux EU, en Ukraine, en Russie ou ailleurs. Et tout service se paye. Rien de plus normal.
  11. D'un autre côté, si on abat des moustiques à la mitrailleuse lourde, c'est bien la preuve qu'on pourrait aussi les abattre au canon de 90mm. C'est indubitable ça. ;)
  12. Ca aurait plutôt été CTSF... Chameaux Trijambistes Sans Frontières. En effet, un chameau ayant quatre jambes, s'il en perd une il lui en reste trois. Ne me remercie pas pour cette importante intervention précisant ce point crucial... c'est tout naturel ;) :lol:!
  13. Contrepoint par Dominique de Villepin Je ne crois pas que le "virus néoconservateur" soit si répandu dans notre pays. Et les résultats finaux de la guerre en Libye ne sont pas encore connus : le pays se stabilisera-t-il au final ? On ne peut pas encore affirmer que cette guerre débouche sur un échec. Cependant, DDV a raison de distinguer l'arrêt de la progression des djihadistes (qui est en cours) et une éventuelle reconquête manu militari du Nord, qui sont deux objectifs différents. Le premier n'a pas à faire débat. Le second c'est autre chose, comme je le disais plus haut sur ce fil. Au-delà du choix de la France de s'engager pour une réunification par la force du Mali, ou non (ce choix n'est pas encore fait), la question principale pour moi est : comment articuler réunification du Mali évidemment souhaitable, et solution politique pour le particularisme Touareg ? Ceci en se rappelant que le gouvernement malien non seulement est militairement faible, mais est aussi peu légitime (junte). Et c'est bien ce gouvernement qui serait en position, si la France libère par la force le Nord Mali, d'imposer avec plus ou moins de sagesse un réalignement plus ou moins brutal de la partie touareg sur la partie noire du Mali, ou au contraire de tendre la main en reconnaissant sous une forme appropriée (autonomie ?) l'identité culturelle des Touaregs. Le risque serait de perdre la paix après avoir gagné la guerre : si la question de la reconnaissance des Touaregs n'était pas résolue, les djihadistes auraient beau jeu de rester présent dans la région et de "revenir" plus tard en s'appuyant sur le mécontentement des Touaregs ! Il faudrait alors au mieux "repartir comme en 2013", au pire faire face à une extension à plusieurs pays du cancer wahhabite. Il n'est pas trop tôt pour se soucier de ce risque. C'est même le moment juste ! DDV a raison sur le fait que c'est "un processus de garanties démocratiques et de l’Etat de droit à travers des politiques de coopération fortes" qui serait l'outil indispensable, en parallèle de l'indispensable outil militaire. En pratique : faire pression sur le gouvernement malien pour qu'il tende la main aux Touaregs (PAS aux djihadistes !), en échange d'une coopération intensifiée (politique d'aide renforcée)
  14. Mais la France a t elle besoin d'un avion avec une telle capacité unitaire de transport ? Un A400M peut transporter : Qu'est-ce que l'armée pourrait devoir transporter qui serait plus lourd qu'un VBCI, NH90 ou Tigre ? Je ne vois que les Leclerc, mais je ne suis pas sûr qu'ils aient vocation à intervenir au coeur de l'Afrique. S'il s'agit de les faire intervenir dans un pays côtier, c'est évidemment un BPC ou autre transport maritime qu'on utilisera. Et si à l'avenir il était nécessaire d'envoyer des Leclerc au coeur de l'Afrique, resterait la possibilité d'improviser avec transport maritime + route ou rail. Un C17 a un coût total double de celui d'un A400M, sa surcapacité unitaire ne serait utile que dans peu de cas, et le prix de son achat viendrait diminuer le nombre d'A400M qui sont bien plus utiles au jour le jour, sans compter que les acheter fait travailler l'industrie européenne, non l'américaine. Si nous avions un budget de défense extensible version super-luxe, on pourrait penser à acquérir quelques C17. Dans la situation présente du budget, je dirais que c'est en 25ème priorité, bien après le 3ème PAN et le 12ème SNA ! (déjà que le 2ème PAN ne sera probablement jamais construit >:( !)
  15. Les forces armées de Sa Très Gracieuse Majesté britannique ont déjà reçu les C-17 qu'ils ont acheté auprès de l'Oncle Sam. Les forces armées de la République n'ont pas encore reçu le premier A-400M qu'ils ont commandé à l'industrie européenne. Y a des petits faits de la vie désagréables comme ça...
  16. Euh l'article 25 de la Constitution algérienne dispose que : La mission de l'ANP est définie : "défendre" et "protéger" l'Algérie. La stratégie et les moyens ne sont pas définis : il est évident que réduire un foyer de radicaux juste au-delà de la frontière est une stratégie possible... qui pourrait bien être la meilleure. Rien dans cet article 25 ne l'interdit !
  17. Oui enfin ce que les photos montrent c'est cinq (5) dames avec quelques bambins, plus un monsieur. Ce n'est pas précisément une manifestation de masse :lol: Qui sait, peut-être est-ce que nous aurons une manifestation islamiste encore plus grande chez nous ? :oops:
  18. Si tu relis mon post =) ... je n'ai jamais dit le contraire. ;)
  19. Quel objectif de guerre pour la France ? Ce qui va de soi La survie du Mali en tant qu'Etat indépendant, la défaite des colonnes d'invasion, la libération de Konna investie par les Djihadistes le 10 janvier. Bref, le retour au "statu quo ante" avant l'offensive djihadiste de jeudi. Ce qui ne va pas de soi Le rétablissement de la souveraineté du Mali sur l'ensemble de son territoire. Il s'agit bien sûr d'un objectif souhaitable, mais est-il avisé de chercher à l'atteindre par des moyens militaires ? Je pose la question sans prendre position car... je ne sais pas trop quoi en penser ! Quelques éléments "Pour" : - L'intégrité territoriale des Etats est en droit inaliénable. Les éventuelles modifications de frontière et/ou création de nouveaux Etats ne peuvent être légitimés que par accord politique non par la guerre - Les forces qui contrôlent "Azawad" l'Etat auto-proclamé du Nord Mali sont des islamistes pur et dur. En plus d'être un lieu de barbarie wahabbiste, leur territoire est une source de déstabilisation pour le reste du Mali et pour les Etats voisins : depuis deux jours ce n'est plus un risque, mais une réalité... - Un large soutien peut être espéré en faveur du Mali de la part de ses voisins, ce qui permettrait de mettre en place une force pan-africaine, limitant le nombre d'hommes que la France devrait mobiliser pour la reconquête - S'agissant de l'aide à un gouvernement étranger pour rétablir sa souveraineté sur son territoire, l'accord de l'ONU quoique souhaitable n'est absolument pas nécessaire en droit - Le Nord-Mali est désertique. Même si l'espace est grand (800 000 km²) les routes sont peu nombreuses, et c'est en espace ouvert que les forces modernes (occidentales) ont le plus grand avantage - Les combattants djihadistes sont en nombre inconnu, mais il est difficile de les imaginer plus qu'un petit nombre de milliers, disposant de pick-ups, mitrailleuses, armes sol-sol et le plus dangereux armes sol-air courte portée. Ce volume de forces devrait être vulnérable pour peu que la France y mette un peu de moyens Mais pour le "Contre" : - Le Nord-Mali est différent ethniquement et géographiquement du reste du pays. Voir l'article Wikipédia sur l'Azawad. En bref, ce sont des Touaregs, tandis que la plupart des Maliens sont des Noirs. Il n'y a rien qui rende nécessaire une sécession naturellement... mais enfin il se peut que les revendications autonomistes aient une base réelle dans la population ! D'où le risque qu'une guerre contre des barbares islamistes ne dérive en guerre contre les Touaregs. Un peu comme -mutatis mutandis- la guerre EU / OTAN contre les talibans en Afghanistan était en réalité une guerre contre les Pachtounes - Je ne sais (f..tre) rien de la situation des Touaregs au Mali avant 2012. Etaient-ils défavorisés ? Reconnus dans les faits égaux des Noirs, ou non ? Le Mali devrait-il faire des efforts pour rétablir une injustice antérieure... et dans ce cas une négociation pour réunification serait-elle préférable à une reconquête militaire ? Dans ce cas, l'effort consisterait à séparer les Touaregs des éléments (en partie étrangers) wahabbistes... ce qui il est vrai est plus facile à dire qu'à faire ! - A noter que même si l'objectif de la France est de favoriser une réunification par négociation (avec probablement large autonomie pour les Touaregs), la négociation ne pourrait bien être possible que quand les djihadistes auront subi une défaite de préférence cuisante. Etre repoussés sur leurs positions de mercredi dernier serait-il suffisamment douloureux ? Ou faudra-t-il aller plus loin ?
  20. Un extrait du livre de Henri Paris (2006) sur la dissuasion nucléaire française En ce qui concerne le rythme actuel des opérations, le contrat n'est pas "un SNLE à la mer, en permanence" mais "un SNLE à la mer + un SNLE prêt à partir, en permanence" Donc en cas de malheur, le SNLE prêt à partir appareillerait sur l'heure.
  21. Non, la permanence de la dissuasion (1 SNLE en patrouille) serait maintenue en cas d'indisponibilité prolongée voire de perte d'1 de nos 4 SNLE. En effet : - Parmi les 4, 1 est le plus souvent en refonte / entretien long (chacun doit y passer 1 an tous les 7 ans environ) - Les 3 autres ont des cycles de 120 jours dont 70 jours en patrouille - Le nombre moyen de SNLE en patrouille est donc de 70 * 3 /120 = 1,75 - Soit 2 SNLE en patrouille les 3/4 du temps et 1 SNLE en patrouille le 1/4 du temps S'il fallait jouer ce rythme opérationnel avec 3 SNLE seulement, on arriverait à 70 * 2 / 120 = 1,17 SNLE en patrouille. Soit toujours au-dessus du minimum requis de 1 en patrouille en permanance. Une remarque utile : en intensifiant le rythme des patrouilles avec un cycle de 100 jours dont 70 jours de patrouille, on arriverait à 70 * 3 / 100 = 2,1 SNLE en patrouille >>> Soit 2 SNLE en permanence à la mer, toujours avec 4 au total Il faudrait naturellement se contenter de 30 jours d'entretien entre deux patrouilles... mais dans les années 1980 ce nombre était aux alentours de 20, ceci avec des bateaux type Le Redoutable / L'Inflexible dont l'entretien n'était pas moins lourd (probablement moins) que celui des type Le Triomphant actuels ! Le fait que nous ayons un rythme opérationnel si réduit pour nos SNLE (probablement pour économiser leur potentiel) doit être attribué à la confiance en leurs qualités de discrétion. Si les circonstances l'exigeaient, rien n'empêcherait de passer sans délai à une permanence à la mer de 2 SNLE.
  22. A noter la différence entre le discours de Loukianov (chef du Conseil de politique extérieure et de défense, donc en capacité officielle pour l'Etat russe) et celui de Malachenko (centre Carnegie de Moscou, sans position officielle, payé par... euh, disons, pas par son pays :lol:) Loukianov dit que "tout processus politique qui aboutira à un changement de régime en Syrie conviendra à la Russie", ce qui est la position officielle russe depuis assez longtemps : refuser un changement violent et appeler toutes les parties à une solution politique, tandis que Malachenko affirme que "La Russie a compris depuis longtemps qu'Assad n'avait pas d'avenir (...) n'a pas le choix et essaye maintenant de prendre le train en marche (avec pour objectif de) sauver la face" Bref la Russie émet des signaux que la solution politique qu'elle défend ne nécessite pas que Assad conserve le pouvoir, tout en continuant son soutien diplomatique (à l'ONU) au régime syrien et son soutien physique à son effort de guerre, parallèle à celui des Etats-Unis / Arabie saoudite / quelques Etats occidentaux dont la France à l'effort de guerre des rebelles. Le caractère morcelé de la situation sur le terrain comme le souligne Tancrède, le fait que les armes lourdes sont du côté pro-Assad tandis que les rebelles s'appuient sur les Sunnites majoritaires, le blocage par le soutien russe d'une action directe américaine (avec feuille de vigne OTAN) contre le régime syrien, la base ethnico-religieuse du conflit rendant la défaite plus dangereuse (les Alaouites ont-ils un pays de rechange ?)... ...tous les éléments ne sont-ils pas en place pour que ce conflit continue pendant des années ? :O Au final, l'un des deux côtés gagnerait, les perdants risqueraient fort massacre ou expulsion forcée, et la Syrie serait ruinée pour longtemps. Les dégâts humains seraient énormes. Peut-être aussi lourds qu'en Irak. En réalité, la seule possibilité raisonnable est une solution politique, ce qui supposerait que les rebelles s'accordent sur une direction unifiée et que cette direction accepte la négociation sans faire un préalable de l'éviction d'Assad du pouvoir (ce qui revient à dire : on gagne d'abord, on négociera après :lol: ... un simple refus de négocier). Ce qui suppose ensuite que les parrains respectifs des deux camps (essentiellement Etats-Unis / Arabie saoudite d'un côté, Russie de l'autre, plus quelques figurants comme la Chine ou notre pays) soient prêts à "tordre le bras" de leur camp pour qu'il fasse les sacrifices indispensables. Pour l'instant, la situation n'incite guère à l'optimisme... Ni pour la partie "unité de la rebellion", ni pour la disponibilité de chaque camp pour la négociation, ni pour la modération de chacun des "parrains" même si la Russie a peut-être fait un progrès pour ce qui la concerne.
  23. La "simple zone de libre-échange" n'est probablement pas tenable à terme, d'accord sur le fond. D'un autre côté, cela est vrai aussi -et bien davantage- de la monnaie unique, et pourtant malgré les crises économiques et sociales certaines gravissimes aucun pays n'a (encore) franchi le pas de la sortie de l'euro. A terme, c'est inévitable, mais l' "intenable" peut être supporté longtemps pour raison politique : aucun responsable politique n'est prêt à manger son chapeau en admettant et en proclamant que l'euro qu'il a soutenu depuis une décennie et plus était finalement une mauvaise idée... même si la moitié de la jeunesse de son pays est au chômage et si la grande pauvreté s'étend ! Plutôt que la douleur perçue du fait d'un libre-échange excessif, c'est plutôt la dynamique politique de la dissociation de l'euro qui pourrait s'étendre à des limitations du libre-échange européen voire une dissociation franche du marché unique : une fois la digue rompue, une fois fracassé le mécanisme de cliquet comme quoi on ne peut revenir sur un abandon de souveraineté, les opportunités de défendre politiquement la fin du libre-échange avec les "paradis fiscaux" et autres "moins-disants sociaux" seront prêtes à être cueillies, dans un climat qui sera tout sauf à l'entente fraternelle entre Européens.
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