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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. En même temps, difficile d'en vouloir trop aux Anglais ou aux Allemands. Ce sont les intérêts de leurs pays respectifs dont ils doivent s'occuper. Pas ceux des voisins. Si le gouvernement français, dont c'est la responsabilité première, néglige et brade les intérêts français en permettant que démarre une négociation qui leur est défavorable ... ce serait un peu trop demander à Berlin ou à Londres que de s'attendre qu'elles défendent les intérêts français à sa place, non ? =) L'Angleterre et l'Allemagne sont nos partenaires. Pas nos amis. L'amitié ça a un sens au niveau personnel et individuel. Ca n'en a aucun au sens international.
  2. Bon, je pense que c'est le moment de poster la livraison mensuelle du Laboratoire Européen d'Anticipation Politique. :oops: Le résumé : il faudrait s'attendre à brève échéance à une seconde explosion financière, une nouvelle fois venue des Etats-Unis comme en 2008. Mais beaucoup plus grave. Alerte second semestre 2013 – Crise systémique globale II : seconde déflagration dévastatrice / explosion sociale à l’échelle planétaire
  3. Pourquoi les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne etc. décident-ils maintenant d'aider militairement les rebelles ? L'objectif pourrait être de prolonger le conflit. Les Sunnites ont récemment perdu du terrain tandis que El Assad marquait des points. Aider les rebelles à ce moment permet de se protéger contre le risque que le conflit se termine. Les Etats islamistes que sont la Saoudie (à fond) et l'Iran (dans une certaine mesure) doivent continuer leur guerre par procuration. Le calcul serait de créer un abcès de fixation pour les extrémistes musulmans, afin que sunnites comme chiites se tuent entre eux plutôt que de s'intéresser aux autres infidèles. Extrêmement cynique, et à mon avis une mauvaise idée à long terme sans parler de l'aspect moral. Mais qui sait ce qui se passe vraiment dans la tête de nos dirigeants ?
  4. Je rejoins la mise en garde de Jojo67 ;) Concernant ta question, j'ai deux petites remarques : - "Les conseilleurs ne sont pas les payeurs" : adage fondamental qui s'applique à tout ce que peuvent dire l'un ou l'autre contributeur à ce forum. Adage qui s'applique tout autant aux banquiers qui conseillent de placer son épargne dans des assurances-vie et autres obligations d'Etat. Placements qui sont très sûrs, cela va de soi... - Aucun placement ne présente de garantie absolue, quoi qu'en puisse dire les autorités qui prétendent que la "garantie publique des comptes courants" vaut tripette. Tous les choix de placement présentent des risques de perte de pouvoir d'achat, y compris les livrets d'épargne, comptes courants et même billets sous le matelas. Voir Le Noeud Gordien pour les détails. Une stratégie possible dans cette situation est de répartir ses placements pour limiter les risques. Naturellement, cette stratégie aussi doit être comprise avec la mention sur les conseilleurs et les payeurs :oops: Quant à ma stratégie personnelle, la seule que je puisse dire c'est qu'elle m'est personnelle ;) :lol:
  5. "Il y a d'autres moyens" et "Mettons une force militaire qui soit comme ceci et comme cela", cela peut sembler une bonne idée sur le papier. Maintenant, est-ce que c'est moindrement réaliste ? Une force militaire neutre par exemple ne devrait ni américaine / otanienne (française, britannique, etc) sinon elle soutiendrait les rebelles sunnites contre les alaouites, chrétiens et autres chiites ... ni russe / iranienne / chinoise sinon elle soutiendrait le gouvernement contre les rebelles. Ca laisse qui, comme force militaire capable de s'imposer sur le terrain ? Personne. =) Il y a deux camps dans la guerre civile syrienne (plus les Kurdes un peu à part). Elle débouchera donc : - soit sur une partition du pays à la yougoslave - soit sur une victoire des éléments sunnites extrémistes et un Etat islamiste / djihadiste avec répression, massacre et/ou expulsion des non-sunnites - soit sur une victoire du gouvernement syrien et un retour plus ou moins à la situation antérieure, soit un peu plus libéral qu'avant pour tenir compte des revendications non-islamistes de la révolte, soit un peu plus "dur" avec répression des anciens rebelles et de tout ce qui est proche des FM (frères musulmans) Le moins menaçant pour les Syriens est clairement la troisième possibilité. Cela dit, ce n'est pas forcément ce qui se passera... Avec tout ça, sachant que la politique traditionnelle de la France au Proche-Orient est la protection des minorités, d'abord chrétiennes, mais étendu ensuite aux minorités autres que chrétiennes... nous sommes incroyablement à côté de nos pompes sur l'affaire syrienne. >:( :O Soutenir les islamistes / djihadistes de l'éventail qui va des FM à Al Qaeda, d'accord avec nos petits copains dictateurs fanatiques de Saoudie et autres pays du Golfe, qui pourtant soutiennent les terroristes du Sahel contre la France et contre tous nos alliés de la région ! :'(
  6. Cette guerre civile syrienne est une véritable opération de publicité pour les régimes "stables" (aussi connus sous le nom de "despotismes" ou "dictatures") Un dictateur comme Bachar Al-Assad -ou Saddam Hussein avant lui- ce n'est pas drôle. Mais la guerre civile et l'épuration ethnique -avec l'occupation étrangère en prime pour les Irakiens- ... c'est pire. La question à se poser : si un pays est gravement divisé entre des groupes ethniques et/ou religieux, ne vaut-il pas mieux qu'il soit gouverné par une dictature ? L'exemple de Tito de Yougoslavie est pertinent aussi : c'est quand il a été remplacé par les chefs ethniques Milosevic pour les Serbes, Tudjman pour les Croates, Izetbegovic pour les Musulmans que la situation est partie à vau-l'eau. Evidemment, l'option "dictateur" n'est réellement meilleure que si il parvient à amener peu à peu à mettre au second plan les divisions ethno-religieuses au profit d'un patriotisme unitaire. Sinon, le dictateur ne fait que reporter la guerre civile et les épurations ethniques, jusqu'au moment où il mourra (Tito), se fera envahir par une superpuissance (Hussein) ou sera affaibli par crise économique et action extérieure (Assad)... Pour être honnête, je ne trouve pas d'exemple de dictateur qui aurait clairement réussi cela... :-[ Peut-être Franco d'Espagne par rapport aux divisions Catalans / Basques / Castillans ?
  7. Les deux possibilités sont : (1) Laisser les banques faillies s'effondrer, ce qui laisse une chance de préserver à la fois solvabilité de l'Etat et monnaie (2) Financer leurs pertes sur fonds publics et/ou argent fraîchement imprimé, ce qui mène à plus ou moins longue échéance à la faillite de l'Etat et/ou la destruction de la monnaie par hyperinflation - L'intérêt public est naturellement de limiter les dégâts en choisissant l'option (1). Ce n'est pas qu'elle soit attractive. C'est que l'autre est pire. La méthode Dinkic, sur laquelle Vincent Besnard a le mérite d'attirer l'attention, est l'une des manières de l'exécuter - L'intérêt des directions des banques et de ceux qui tirent leur fortune de l'agiotage et des marchés financiers est l'option (2) car il permet d'augmenter les gains durant quelques années de plus. Certes ils risqueraient de disparaître dans la catastrophe finale, mais il y a des moyens de les protéger Depuis 2008, l'ensemble des grandes économies sont engagés sur l'option (2). Non seulement l'Etat dictatorial qu'est la Chine, mais l'ensemble des nations développées censément démocratiques. Ce qui montre soit dit en passant à quel degré la démocratie est dégradée, non seulement en France et en Europe mais au niveau mondial. Personne ne connaît l'avenir, mais au risque d'apparaître pessimiste, je ne vois pas de raison de penser que quelque gouvernement que ce soit aura tout à coup un accès de lucidité et de courage et passera sur l'option (1)
  8. Oui, c'est clair. Ce sera aussi l'une des conséquences d'un épisode hyperinflationniste. Je n'ai d'ailleurs jamais dit qu'un défaut public serait une petite affaire... Ce que le défaut massif sur les dettes publiques non remboursables évite, c'est la disparition du système de paiement et ses conséquences de désorganisation longue des approvisionnements et de la production. La différence est énorme. Là encore, je suis bien d'accord avec toi... mais qui parle d' "un peu d'inflation" ? Si les banquiers centraux pouvaient commander aux économies "je veux 5% d'inflation pendant 7 ans" ou "je veux 10% d'inflation pendant 5 ans", d'une part ça se saurait, d'autre part et surtout ce serait déjà arrivé. L'argument "il faut une période d'inflation un peu plus forte" a déjà été utilisé en 2008-2009. A mon sens, il était sincère : les autorités monétaires ont réellement cru avoir la capacité d'ordonner à l'économie de se comporter de telle manière. S'ils avaient eu en réalité cette capacité, ç'aurait en effet été une bonne décision. Au lieu de cela, nous avons eu une inflation des prix à la consommation globalement contenue, en même temps que des augmentations énormes des masses monétaires M0 (à des degrés différents tout de même entre UE, EU et RU...). Pas d'inflation gentillette à 5% ou 8% à l'horizon pour diminuer les dettes en douceur, comme au bon vieux temps. Les analystes qui doutaient de la capacité des banquiers centraux à commander à l'inflation se sont avérés avoir raison. Beaucoup d'entre eux pointaient en revanche le risque de casser la confiance dans la monnaie et provoquer l'hyperinflation : - C'est un fait que les hyperinflations historiques ont été déclenchées en général (si ce n'est en totalité ?) par une émission hors de contrôle de nouvelle monnaie -pour parer à des besoin estimés pressants - C'est un fait que si les banques centrales des Etats-Unis, du Royaume-Uni et maintenant encore davantage du Japon arrêtaient les achats réguliers d'obligations d'Etat avec de la monnaie nouvellement créée, les taux de ces obligations augmenteraient énormément, provoquant le creusement de leurs déficits publics du fait du coût multiplié du refinancement de la dette... d'où spirale de besoin d'emprunt toujours plus grand menant au final à la faillite. Ceci est vrai aussi d'ailleurs pour les obligations d'Espagne et d'Italie, dont le taux n'a été diminué que par des achats (indirects) massifs de la BCE à partir de fin 2011 En d'autres termes, les économies des principales puissances économiques mondiales (y compris la Chine ?) sont déjà bloquées dans le piège de la création monétaire addictive. Deux voies de sortie seulement : la désastreuse avec le défaut franc et massif, la catastrophique avec l'hyperinflation. Je préfère le désastre à la catastrophe. Et nous en sommes malheureusement là... :-[ :'( :O >:( Nous parlons d'une autre époque, lorsque l'Europe de l'Ouest était en phase de rattrapage par rapport à des Etats-Unis plus avancés, ce qui facilitait une croissance forte. Les Etats-Unis dans la même période connaissaient une croissance plus modérée, précisément parce qu'ils étaient eux en tête de file du progrès et ne pouvaient se contenter d'appliquer des solutions déjà testées par d'autres. Aujourd'hui, nous sommes globalement sur un pied d'égalité avec Etats-Unis et Japon (à quelques pouillièmes près) La relation était donc clairement croissance forte --> inflation relativement élevée. Elle n'a aucune raison de fonctionner dans l'autre sens. Ceci sans même parler de l'augmentation drastique du coût de l'énergie dans les 7 / 8 dernières années, en particulier du pétrole, qui change beaucoup de choses et freinerait très sévèrement la croissance même en l'absence d'excès d'endettement public et privé.
  9. Oui. Voir mon post un peu plus haut : A un coût absurdement élevé du fait : 1. De la destruction du système de paiement, d'où retour au troc pendant une période transitoire, destruction au moins partielle des réseaux de distribution de biens de consommation (y compris... la nourriture). Souffrances inutiles de la population 2. De la destruction au moins partielle des réseaux de production industrielle (si on ne paie pas ses sous-traitants pendant un certain temps... ils disparaissent), période longue après la crise pour reconstituer les chaînes de valeur industrielles et les capacités industrielles perdues. Un défaut franc et massif sur la dette d'Etat serait traumatique, mais incomparablement moins que l'hyperinflation. Sans compter que l'hyperinflation n'est pas nécessairement immédiate... la résolution est donc décalée dans le temps. Il n'y en a pas eu en régime de monnaie fiduciaire. Il y en a eu au XIXème siècle, lorsque la monnaie était basée sur le métal précieux : le franc germinal, différent en cela de tous ses successeurs à la fois le franc Poincaré, le franc De Gaulle (NF) et l'euro. Pourquoi cette question ?
  10. Je suis (très) loin de soutenir la politique actuelle du gouvernement, mais enfin j'ai quand même mes doutes qu'une politique de type "Banzaï, je fais une c... grosse comme le Mont Fuji, mais j'y vais à fond, je prends tous les risques et si je fais un splash du moins ce sera un GROS splash !" serait préférable. Lors du débat précédant la décision d'attaque sans déclaration de guerre contre les Etats-Unis à Pearl Harbor en 1941, l'un des généraux impliqués (Tojo ?) est réputé avoir dit qu'à certains moments il faut savoir se jeter du Kiyomizu-dera On peut tout-à-fait dire que le Japon, encore une fois, a choisi de sauter du Kiyomizu-dera. Cette fois-ci, heureusement, ce n'est pas le destin de la nation tout entière qui est en jeu, seulement son économie. J'ai déjà été sur la plate-forme du Kiyomizu-dera à Tokyo, et j'ai regardé en bas. Je n'avais pas envie de sauter. Peut-être parce que je suis un Français... trop frileux et conservateur, comme le disent beaucoup ? ;) Hollande et consorts ont bien des défauts, ce n'est pas moi qui dirai le contraire, ils ne sont du moins pas complètement fous, comme l'est le gouvernement japonais actuel.
  11. C'est ce que le gouvernement japonais dit viser, en effet. Mais le résultat obligé d'une situation où l'on imprime de plus en plus d'argent (des montants faramineux) sans pouvoir s'arrêter sous peine de provoquer la faillite rapide de l'Etat (par défaut d'acheteurs des obligations d'Etat entraînant une remontée brutale des taux de refinancement, donc un creusement rapide du déficit, et finalement la désertion complète des acheteurs quel que soit le taux) n'est certainement pas une inflation à 2% !... C'est soit l'hyperinflation, soit la faillite de l'Etat sur sa dette. La deuxième solution est préférable, au sens de : très grave, mais tout de même "moins pire" que l'hyperinflation. Je la recommande, mais il est plus facile à un homme politique de demander "encore un instant, Monsieur le bourreau" et de repousser encore un peu la faillite... même si on la rend ainsi encore plus dommageable, et peut-être terrible. Sur ce sujet, j'ai trouvé très intéressant le livre When Money Dies: The Nightmare of Deficit Spending, Devaluation, and Hyperinflation in Weimar Germany. Réédition d'un livre historique des années 1960 décrivant par le menu les événements des années 1921-23 en Allemagne et les affres subies par la population, les absurdités folles et cruelles résultant de la "mort de la monnaie". Le livre est réputé avoir été une lecture de vacances d'été 2011 populaire parmi bien des habitants de salles de marché, notamment dans le monde anglo-saxon. On n'en parle pas volontiers à voix haute quand on est financier, ça n'est pas poli... mais on s'intéresse, quand même. (ma traduction) Sur ce sujet, il y a un facteur d'optimisme : lorsque les épargnes retraite des Japonais seront détruites, que ce soit par faillite ordonnée ou par hyperinflation, l'attitude "pas besoin d'élever des enfants, il suffit d'épargner pour sa retraite" prendra un GROS coup sur la tête... (Très) désagréable sur le moment, mais peut-être salutaire ? Une démonstration "inoubliable" du fait que seuls les enfants peuvent assurer la retraite de leurs parents... que ce soit à l'ancienne par solidarité familiale directe, ou par le détour d'une nation avec un système de retraite par répartition. De quoi fournir la "bonne" motivation au niveau individuel pour contribuer à stopper l'effondrement démographique du pays. Si on considère les intérêts de long terme de la nation et de la civilisation japonaise, l'effondrement des épargnes retraite est peut-être en réalité... une bénédiction du Ciel ! :O :-[
  12. Ben ça dépend surtout de la quantité de nouvelle monnaie créée par la Banque du Japon et utilisée notamment pour acheter des bons d'Etat japonais. Et comme l' "Abénomique" la doctrine économique du premier ministre Abe implique d'imprimer tout l'argent qu'il faudra pour "relancer la croissance"... la nouvelle monnaie ne risque pas de manquer. Seulement, les Japonais vieillissant, ils vont devoir de plus en plus vendre leurs bons d'Etat pour se payer une retraite... Le taux d'épargne japonais s'est effondré dans les dernières années, pour des raisons démographiques : la dénatalité est très ancienne et très profonde là-bas. Il faudra donc que la Banque du Japon imprime d'autant plus de nouvelle monnaie pour compenser non seulement les nouvelles dettes faites par l'Etat mais encore les ventes d'obligations réalisées par les Japonais à la retraite. Une spirale dont la sortie est assez difficile à voir... Le plus probable est que le Japon n'en sortira pas. Et cette spirale mène au final à la destruction de la monnaie et des dettes par hyperinflation. Une sorte de "remise à zéro" qui aura pour avantage de permettre de repartir sur des bases saines. Mais avec une population qui n'aura pas rajeuni... Et beaucoup de désordres et de souffrances lors de la phase d'hyperinflation, car un pays est alors en pratique dénué de moyen de paiement... Ce qui empêchait déjà de faire fonctionner une économie complexe moderne en 1922-23 (Allemagne), et sera probablement au moins aussi bloquant et destructeur sur une économie encore plus complexe telle que celle d'un pays développé des années 2010. Il serait beaucoup plus rapide, honnête et beaucoup moins destructeur de restructurer la dette franchement. En pratique, de simplement annoncer qu'une partie ne sera pas remboursée. Cela ouvrirait une période difficile, pas d'illusion là-dessus : découvrir que les pensions de retraite que l'on s'imaginait avoir capitalisées n'étaient qu'une illusion n'est pas agréable... Cependant les souffrances seraient moins grandes, ne serait-ce que parce que le système de paiement serait préservé, évitant la désorganisation massive d'une économie revenue au troc ( :O !) Le courage politique est malheureusement denrée rare, que ce soit au Japon, aux Etats-Unis, ou dans nos pays européens. La seule exception pour l'instant est l'Islande...
  13. Non... malheureusement. Je pense au traité de Lisbonne de fin 2007, copie pour l'essentiel du traité constitutionnel refusé par référendum par les Français comme par les Néerlandais en 2005. C'est Sarkozy qui a mis la France au pas en faisant voter ce traité par le Parlement seul, comme si le Parlement avait le droit de défaire ce que le Peuple a fait. Naturellement, Sarkozy et l'UMP bénéficiaient de la pleine collaboration du PS pour cet attentat contre la démocratie. Et le PS une fois parvenu au pouvoir n'a évidemment pas défait ce qu'il avait aidé à commettre. De même que Sarkozy, qui avait fait campagne sur un projet de mini-révolution libérale, ne l'a pas mise en place en réalité, Hollande, qui avait juré de mettre la finance à sa place et de réviser le traité de début 2012 organisant la tutelle des institutions européennes sur les budgets nationaux, ne l'a pas fait : la loi sur la séparation des activités spéculatives des banques n'est qu'un faux semblant, comme l'admettent même les responsables bancaires, et le traité de tutelle budgétaire a bien été mis en place. Ces gouvernements, faibles pour faire une politique libérale (Sarkozy) comme pour faire une politique socialiste (Hollande) comme ils l'avaient pourtant promis aux Français qui leur avaient fait confiance, sont forts lorsqu'ils s'agit d'appliquer la tutelle des institutions européennes sur la France, en pleine compatibilité avec les intérêts à court terme des financiers. Ce qu'ils ont de fort leur est commun. Ce qu'ils ont de faible, ce sont les éléments décoratifs destinés à les différencier pour tromper le chaland. La politique de la France est depuis bien longtemps -vingt ans au bas mot- sur pilotage automatique. Naturellement, tout ceci se terminera mal.
  14. Sur les raisons de la faible natalité en Allemagne, cet article est intéressant. Et encore celui-là. =(
  15. En France, la fécondité commence à baisser à la fin du 18ème siècle. En Allemagne, à la fin 19ème / début 20ème siècle. Ce n'est donc clairement pas l'expansion économique de l'industrialisation qui commande : elle n'a pas commencé quand la fécondité baisse en France, elle est déjà ancienne quand la fécondité baisse en Allemagne. Les causes profondes des différences de fécondité entre sociétés et pays différents ne sont pas entièrement clarifiées, c'est le moins qu'on puisse dire. Une chose est certaine cependant, l'élévation du niveau de vie n'explique pas tout, loin de là. Je pense que De Gaulle le savait =) ;) Non : les statistiques montrent une fécondité peu différente entre les différents départements, alors que l'on sait que les immigrés et les Français issus de l'immigration récente de pays à forte fécondité (en clair, le Tiers-Monde) sont concentrés dans un certain nombre de départements. La principale différence entre la fécondité allemande et la française est la suivante : la proportion de gens qui n'ont aucun enfant. Les Allemands qui ont des enfants n'en ont pas tellement moins que les Français qui ont des enfants. En revanche, c'est en ordre de grandeur 30% d'une génération qui n'a pas d'enfants outre-Rhin, et 10% chez nous. Cela n'a pas grand chose à voir avec l'immigration.
  16. Et... pourquoi l'Allemagne a t elle connu un développement plus rapide de son économie industrielle à ce moment-là ? =) Le Grand Charles a un indice (discours de 1956 à St-Cyr) : "Nous avons recommencé à nous multiplier. Nous sommes, nous les Français, chaque jour plus nombreux. C'est une nouveauté qui, peu à peu, va changer tout chez nous : l'état d'âme, l'esprit d'entreprise, l'obligation et l'ambition d'agir" Alors le taux de fécondité actuel de la France, légèrement inférieur au niveau de remplacement des générations (2,09), doit tout-à-fait te convenir. ;) L'un des facteurs de cette fécondité non-catastrophique à la différence de tant de nos voisins est précisément la politique familiale. Il faut donc la préserver.
  17. Sophisme. Le même argument comme quoi l'augmentation de la productivité nécessitant moins de bras, une partie de la population est surnuméraire, était tout aussi valable à chaque révolution technique... Et pourtant, la population n'a pas diminué, elle a même augmenté tendanciellement, ce qui n'a fait qu'augmenter la richesse. L'argument que tu cites est classique à chaque révolution technique, il est toujours faux : l'augmentation de la productivité en réalité dégage des bras pour faire de nouvelles choses, et au final améliorer le niveau de vie général. Le système monétaire et de crédit, la diminution des investissements de long terme notamment ceux de l'Etat, la pression tendancielle à la baisse de la demande au niveau mondial provoquée par le libre-échange excessif doivent être interrogés et remis en question pour nous dégager enfin de la sous-utilisation de notre force de travail (sous-emploi en réalité à 5 millions si l'on compte les découragés et le temps partiel non choisi plutôt que la seule catégorie A de chômeurs) qui dure depuis une grosse génération... La diminution de la population ne ferait que réduire notre croissance potentielle, notre marché intérieur, et à terme notre prospérité.
  18. La politique familiale n'est PAS une dépense de confort. « Je ne connais pas de meilleur investissement que de mettre du lait dans un nourrisson » (Winston Churchill) « Il n'est de richesse que d'homme » (Jean Bodin)
  19. En particulier pour la richesse des dialogues... en effet ;) http-~~-//www.youtube.com/watch?v=b0OeM6UUAoI
  20. Jules César a dit : (Bis repetita placent : Les chosent répétées plaisent) François Ier a dit : Le langaige françoys doit être utilisé. Pour ce que telles choses sont souventesfoys advenues sur l'intelligence des motz anglois contenuz es divers textes et arretz. A noter que le bon roi François ne s'est guère soucié du coût de la traduction en langaige françoys : - Peut-être l'un de ses conseillers lui a-t-il fait valoir que le coût de l'enseignement du latin à tous ses sujets serait très largement supérieur au coût de la traduction ? - Peut-être a-t-il aussi considéré que les moult clercz verséz dans l'usage du latin et l'utilisant pour se hausser du col et se séparer encore davantage du vulgaire bon peuple commençaient à sérieusement lui courir sur le systèmz ?
  21. Très juste. Une politique linguistique digne de la France devrait inclure la traduction systématique en français de tous les principaux articles scientifiques publiés dans les autres langues. C'est tout à fait faisable du point de vue pratique. Ce lien donne une production en 2003 de 700 000 articles de science et d'ingénierie par an. Estimant "à la grosse" 800 000 articles, dont la moitié à traduire -moins pourrait suffire, beaucoup d'articles sont de faible valeur-, et 1000 € par traduction -probablement surévalué, certains articles sont courts- nous parlons d'un investissement de 400 m€ par an, disons 450 avec les coûts administratifs. Ce qui est en fait bon marché compte tenu de l'enjeu : diffusion plus aisée de la science dans la population, rayonnement culturel avec diffusion de la langue française. Sans parler de l'augmentation d'efficacité du travail intellectuel des scientifiques, bien réel quoique difficilement mesurable : même le meilleur locuteur d'une langue étrangère "fonctionne" mieux dans sa langue maternelle. Compte tenu d'un investissement dans la recherche qui se compte en dizaines de milliards annuels, le seul argument de l'augmentation d'efficacité même marginale sur cet investissement suffit à justifier un programme de traduction systématique de tout article de recherche étranger intéressant.
  22. Résumons : 1. Une série de jean-foutre de tous bords signe un ensemble de traités qui place la politique monétaire et budgétaire de la France à la merci d'un aréopage de fonctionnaires légitimés par leur désignation sans élection 2. Le traitement inepte de la crise par les dits jean-foutre, l'aréopage en question, et leurs petits copains de la finance internationale, aboutit entre autres calamités à une augmentation de la dette de l'Etat de 600 milliards en cinq ans et à d'énormes déficits 3. Cette situation est utilisée comme levier par le dit aréopage et leurs petits copains financiers pour exercer un chantage sur un gouvernement qui, quoique tout autant constitué de charlots que le précédent, reste un gouvernement légitimé par l'élection, afin qu'il applique une série de transformations de grande ampleur au système économique et social du pays. Quoi que l'on pense de cet ensemble de transformations, qu'on trouve l'une judicieuse ou l'autre inepte, il est certain que seul un gouvernement légitime dont l'indépendance serait absolument insoupçonnable serait en mesure de les appliquer avec succès, c'est-à-dire de vaincre les inévitables résistances en persuadant les citoyens que l'effort est mené par le pays et qu'il portera ses fruits 4. Le gouvernement de charlots en question applique les dites transformations, au premier coup de semonce ou au suivant, ce qui ne fait que confirmer l'entrée du pays dans la même trajectoire de récession, d'explosion du chômage et de la dette publique, de pauvreté et de faillite où Italie, Espagne, Portugal, Irlande et Grèce sont déjà bien engagées 5. Ladite trajectoire ne fait que se confirmer et s'amplifier, s'étendant d'ailleurs au voisin allemand, pendant les années qui suivent, qu'elle débouche par ailleurs sur une monétisation des déficits par la BCE pour camoufler les insolvabilités bancaires, ou sur une explosion de certaines des plus grandes banques avec nationalisation/confiscation d'une part des comptes bancaires à la clé Pauvre France. Et bonne chance à François Hollande et au candidat UMP pour l'élection de 2017. Préparez les couronnes mortuaires... Communauté Economique Européenne alias Union Européenne 1957 - 201X
  23. Oué. La question principale étant : que fera Hollande quand il lui sera devenu vraiment impossible de croire, ou de faire semblant de croire, que la déesse Croissance va revenir nous sauver. Disons, dans un an, lorsque la récession continuera de s'amplifier, avec un chômage catégorie A au-delà des 3,5 millions et en route vers les 4 millions ? Suivant l'économiste Alain Cotta, "François Hollande, fils spirituel de Jacques Delors, (est) si viscéralement attaché à l’euro qu’il (ira) jusqu’à sacrifier le dernier centime de la politique sociale française pour en assurer la survie."
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