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  1. à priori et selon l'article il s'agirait de la 36ième division qui est surtout composée de troupes d'actives (brigade mécanisée Golani , 7ème et 188ème brigades blindées) contre une seule brigade de réserve (6ème d'infanterie) : vu les pertes subies (notamment par la Golani) et la durée des combats, il est probable qu'il faut réorganiser et rafraîchir les troupes. L'ISW avait déjà identifié le retrait de 2 brigades (Golani et 188ième) auparavant, il restait juste la 7ème blindée qui opérait dans le centre de la Bande de Gaza : l'info est-elle une confirmation de ce qu'avait identifié l'ISW ou s'agit'il du retrait de la 7ème blindée aussi (qui combat dans le centre de Gaza) ? Pour la destruction de la ville, il s'agit d'un classique : détruire une ville offre ne favorise pas toujours les attaquants, les ruines offrent énormément de cachettes au défenseur et freinent la progression des forces attaquantes qui sont obligées de s'exposer......
  2. L'Afrique du Sud a demandé la prise de mesures conservatoires à Cour Internationale de Justice pour empêcher un génocide à Gaza : https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240112-pre-01-00-fr.pdf https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240111-ora-01-00-bi.pdf https://www.icj-cij.org/case/192 Le compte rendu des débats : https://www.mediapart.fr/journal/international/120124/israel-commet-il-un-genocide-gaza-le-compte-rendu-d-une-audience-historique DevantDevant le palais de la Paix de La Haye (Pays-Bas), la bataille des mots a commencé avant même l’audience. Jeudi 11 janvier au matin, devant la Cour de justice internationale des Nations unies, des manifestants propalestiniens ont exigé un « cessez-le-feu immédiat » et dénoncé « l’apartheid » en cours au Proche-Orient. Face à eux, des familles d’otages israélien·nes ont montré les photos de leurs proches kidnappés le 7 octobre par le Hamas. Pendant deux jours, devant 17 juges internationaux, alors que les massacres israéliens à Gaza continuent de tuer, de déplacer et de mutiler des civils palestiniens (à 70 % des femmes et des enfants, selon les agences onusiennes), le principal organe judiciaire des Nations unies a examiné la requête, précise et argumentée, de l’Afrique du Sud, destinée à imposer au gouvernement israélien des « mesures conservatoires » pour prévenir un génocide de la population palestinienne de Gaza. La première et plus urgente de ces demandes est l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes à Gaza. Les autres exigent des mesures urgentes pour cesser les tueries, les déplacements de population, faciliter l’accès à l’eau et à la nourriture, et prévenir tout génocide. La cour a aussi entendu les arguments d’Israël, qui nie toute intention génocidaire et a martelé son « droit à se défendre, reconnu par le droit international ». L’affaire ne sera pas jugée sur le fond avant longtemps. La décision sur les « mesures conservatoires », elle, sera rendue « dès que possible », a indiqué la présidente de la cour, l’États-Unienne Joan Donoghue. Rien ne dit que les 17 juges (dont un Sud-Africain et un Israélien, Aharon Barak, ancien juge de la Cour suprême israélienne, de réputation progressiste mais qui n’a jamais critiqué la colonisation israélienne) donneront raison aux arguments de l’Afrique du Sud, soutenue dans sa requête par de nombreux États du Sud global. Et tout indique qu’une décision sanctionnant Israël serait rejetée par un ou plusieurs vétos au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette audience solennelle, retransmise sur le site de l’ONU (revoir les débats du jeudi 11 et ceux du vendredi 12), et relayée par de nombreux médias internationaux, a pourtant revêtu un caractère extrêmement symbolique, où se sont affrontées deux lectures radicalement opposées de la tragédie en cours à Gaza. Premier à prendre la parole, l’ambassadeur sud-africain aux Pays-Bas, Vusi Madonsela, a d’emblée replacé « les actes et omissions génocidaires commis par l’État d’Israël » dans une « suite continue d’actes illicites perpétrés contre le peuple palestinien depuis 1948 ». Face aux juges internationaux, il a rappelé « la Nakba du peuple palestinien, conséquence de la colonisation israélienne qui a [...] entraîné la dépossession, le déplacement et la fragmentation systématique et forcée du peuple palestinien ». Mais aussi une « occupation qui perdure depuis cinquante-six ans, et le siège de seize ans imposé [par Israël] à la bande de Gaza ». Il a décrit un « régime institutionnalisé de lois, de politiques et de pratiques discriminatoires, mises en place [par Israël – ndlr] pour établir sa domination et soumettre le peuple palestinien à un apartheid », dénonçant des « décennies de violations généralisées et systématiques des droits humains ». « En tendant la main aux Palestiniens, nous faisons partie d’une seule humanité », a renchéri le ministre de la justice sud-africain, Ronald Ozzy Lamola, citant l’ancien président Nelson Mandela, figure de la lutte contre l’apartheid dans son pays. D’emblée, il a tenté de déminer le principal argument du gouvernement israélien, selon lequel la procédure devant la Cour internationale de justice est nulle et non avenue, car Israël mènerait une guerre défensive contre le Hamas, au nom du droit à la légitime défense garanti par l’article 51 de la charte des Nations unies – un droit qui, selon la Cour internationale de justice, ne s’applique pas aux Territoires occupés. « Gaza est occupée. Israël a gardé le contrôle de Gaza. [...] Ses actions renforcent son occupation : la légitime défense ne s’applique pas », insistera un peu plus tard l’avocat Vaughan Lowe. « L’Afrique du Sud, affirme le ministre sud-africain, condamne de manière catégorique la prise pour cibles de civils par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023. Cela étant dit, aucune attaque armée contre le territoire d’un État, aussi grave soit-elle, même marquée par la commission des crimes atroces, ne saurait constituer la moindre justification ni le moindre prétexte, pour se rendre coupable d’une violation, ni sur le plan juridique ni sur le plan moral », de la convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, dont est accusé l’État hébreu. « La réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre, a-t-il insisté, a franchi cette limite. » Adila Hassim, principale avocate de l’Afrique du Sud, s’est évertuée à démontrer méthodiquement comment Israël a « commis des actes relevant de la définition d’actes de génocide », dont elle a martelé le caractère « systématique ». « Les Palestiniens sont tués, risquent la famine, la déshydratation, la maladie, et ainsi la mort, du fait du siège qu’Israël a organisé, de la destruction des villes, d’une aide insuffisante autorisée à atteindre la population, et de l’impossibilité à distribuer cette maigre aide sous les bombardements incessants, a-t-elle énuméré. Tout ceci rend impossible d’avoir accès aux éléments essentiels de la vie. » Adila Hassim s’est attelée à démontrer en quoi la guerre israélienne cochait les cases du génocide, tel qu’il est défini à l’article 2 de la convention onusienne : « Des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. » Le « meurtre des membres du groupe », premier élément du génocide ? Adila Hassim évoque le « meurtre de masse des Palestiniens », les « 23 000 victimes dont 70 % sont des femmes ou des enfants », et « les 7 000 disparus, présumés ensevelis sous les décombres ». « Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza », dit-elle, une phrase empruntée aux responsables de l’ONU, répétée de nombreuses fois par la partie sud-africaine. Hasssim dénonce « une des campagnes de bombardement les plus lourdes dans l’histoire de la guerre moderne » : « 6 000 bombes par semaine dans les trois premières semaines », avec des « bombes de 900 kilos, les plus lourdes et les plus destructrices », campagne qui vise habitations, abris, écoles, mosquées et églises, dans le nord et le sud de la bande de Gaza, camps de réfugié·es inclus. « Les Palestiniens sont tués quand ils cherchent à évacuer, quand ils n’ont pas évacué, quand ils ont pris la fuite, même quand ils prennent les itinéraires présentés par Israël comme sécurisés. (...) Des centaines de familles plurigénérationelles ont été décimées, personne n’ayant survécu (...) Personne n’est épargné, pas même les nouveau-nés (...) Ces massacres ne sont rien de moins que la destruction de la vie palestinienne, infligée de manière délibérée. » Selon l’avocate, il existe bien une intention de tuer. « Israël, dit-elle, sait fort bien combien de civils perdent leur vie avec chacune de ces bombes. » L’« atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe », et la « soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle », autres éléments constitutifs du génocide ? Adila Hassim évoque « la mort et la mutilation de 60 000 Palestiniens », les « civils palestiniens arrêtés et emmenés dans une destination inconnue », et détaille le « déplacement forcé de 85 % des Palestiniens de Gaza » depuis le 13 octobre, sans retour possible pour la plupart, et qui « répète une longue histoire de déplacements forcés de masse ». Elle accuse Israël de « vise[r] délibérément à provoquer la faim, la déshydratation et l’inanition à grande échelle » (93 % de la population souffrent d’un niveau critique de faim, selon l’Organisation mondiale de la santé), l’aide empêchée par les bombardements et qui « ne suffit tout simplement pas », l’absence « d’eau propre », le « taux d’épidémies et de maladies infectieuses qui s’envole », mais aussi « les attaques de l’armée israélienne prenant pour cible le système de santé », « déjà paralysé par des années de blocus, impuissant face au nombre de blessures ». Elle évoque de nombreuses « naissances entravées », un autre élément constitutif du génocide. « Les génocides ne sont jamais annoncés à l’avance, conclut-elle. Mais cette cour a devant elle 13 semaines de preuves accumulées qui démontrent de manière irréfutable l’existence d’une ligne de conduite, et d’intentions qui s’y rapportent, justifiant une allégation plausible d’actes génocidaires. » Un autre avocat s’avance à la barre. Après avoir rappelé que « 1 % de la population palestinienne de Gaza a été systématiquement décimée, et qu’un Gazaoui sur 40 a été blessé depuis le 7 octobre », Tembeka Ngcukaitobi décortique les propos des autorités israéliennes. « Les dirigeants politiques, les commandants militaires et les représentants de l’État d’Israël ont systématiquement et explicitement exprimé cette intention génocidaire, accuse-t-il. Ces déclarations sont ensuite reprises par des soldats, sur place à Gaza, au moment où ils anéantissent la population palestinienne et l’infrastructure de Gaza. » « L’intention génocidaire spécifique d’Israël, résume-t-il, repose sur la conviction que l’ennemi n’est pas simplement le Hamas, mais qu’il est à rechercher au cœur même de la société palestinienne de Gaza. » L’avocat multiplie les exemples, encore plus détaillés dans les 84 pages de la requête sud-africaine, d’une « intention de détruire Gaza aux plus hauts rangs de l’État » : celle du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, qui, à deux reprises, a fait une référence à Amalek, ce peuple que, dans la Bible (I Samuel XV, 3), Dieu ordonne d’exterminer ; celle du ministre de la défense, qui a comparé les Palestiniens à des « animaux humains » ; le président israélien Isaac Herzog, qui a jugé « l’entièreté de la nation » palestinienne responsable ; celle du vice-président de la Knesset, qui a appelé à « l’anéantissement de la bande de Gaza » (des propos condamnés par Nétanyahou) ; ou encore les propos de nombreux élus et députés de la Knesset appelant à la destruction de Gaza. Une « déshumanisation systématique », dans laquelle les « civils sont condamnés au même titre que le Hamas », selon Tembeka Ngcukaitobi. « L’intention génocidaire qui anime ces déclarations n’est nullement ambiguë pour les soldats israéliens sur le terrain : elle guide leurs actes et leurs objectifs », poursuit l’avocat, qui diffuse devant les juges des vidéos où des soldats font eux aussi référence à Amalek, « se filment en train de commettre des atrocités contre les civils à Gaza à la manière des snuff movies », ou écoutent un réserviste de 95 ans les exhorter à « tirer une balle » sur leur « voisin arabe » et les encourager à une « destruction totale ». L’avocat dénonce le « manquement délibéré de la part du gouvernement à son obligation de condamner, de prévenir et de réprimer une telle incitation au génocide ». Après une plaidoirie technique sur la capacité à agir de l’Afrique du Sud, John Dugard insiste : « Gaza est devenu un camp de concentration où un génocide est en cours. » L’avocat sud-africain Max du Plessis exhorte la cour à agir face à Israël, qui « depuis des années (...) s’estime au-delà et au-dessus de la loi », une négligence du droit rendue possible par l’indifférence de la communauté internationale, qui a su, dans d’autres conflits (Gambie, Bosnie, Ukraine) décider qu’il était urgent d’agir. « Gaza est devenu inhabitable », poursuit l’avocate irlandaise Blinne Ni Ghralaigh. Elle énumère d’autres chiffres : « Au rythme actuel », égrène-t-elle, « 247 Palestiniens tués en moyenne chaque jour », dont « 48 mères » et « plus de 117 enfants », et « 629 blessés ». Elle évoque ces enfants dont toute la famille a été décimée, les secouristes, les enseignants, les universitaires et les journalistes tués dans des proportions historiques. « Il s’agit, dit-elle, du premier génocide de l’Histoire dont les victimes diffusent leur propre destruction en temps réel, dans l’espoir vain que le monde fasse quelque chose. » L’avocate dévoile à l’écran les derniers mots du docteur Mahmoud Abu Najela (Médecins sans frontières), tué le 23 novembre à l’hôpital Al-Awda, écrits au feutre sur un tableau blanc : « À ceux qui survivront. Nous avons fait ce que nous pouvons. Souvenez-vous de nous. » « Le monde, conclut Blinne Ni Ghralaigh, devrait avoir honte. » La réponse d’Israël : une « calomnie » Vendredi 12 janvier, les représentants d’Israël se sont avancés à la barre. Leur argumentation a reposé sur deux éléments principaux : un, la Cour internationale de justice n’a pas à exiger de « mesures conservatoires » car son armée ne commet aucun génocide ; deux, si génocide il y a, il a été commis par le Hamas le 7 octobre 2023. Premier à prendre la parole, Tal Becker, conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, invoque l’Histoire, et le génocide infligé aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, « le meurtre systématique de 6 millions de juifs dans le cadre d’une destruction totale ». « Israël, dit-il, a été un des premiers États à ratifier la convention contre le génocide. » « Pour Israël, insiste-t-il, “jamais plus” n’est pas un slogan, c’est une obligation morale suprême. » Dans « une époque où on fait bon marché des mots, à l’heure des politiques identitaires et des réseaux sociaux », il dénonce une « instrumentalisation » de la notion de génocide contre Israël. Il attaque une présentation sud-africaine « totalement dénaturée des faits et du droit », « délibérément manipulée et décontextualisée du conflit actuel », qualifiée de « calomnie ». Alors que les avocats sud-africains avaient expliqué ne pas intégrer les massacres du Hamas dans leur requête devant la justice onusienne, car « le Hamas n’est pas un État », Tal Becker estime que l’Afrique du Sud « a pris le parti d’effacer l’histoire juive et tout acte ou responsabilité palestiniens », et que les arguments avancés « ne se distinguent guère de ceux opposés par le Hamas dans son rejet d’Israël ». « L’Afrique du Sud entretient des rapports étroits avec le Hamas » et le « soutient », accuse-t-il. « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », dit-il en revenant longuement, images et enregistrements à l’appui, sur les atrocités commises par le Hamas et d’autres groupes palestiniens le 7 octobre, « le plus important massacre de juifs en un jour depuis la Shoah ». « S’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël », dit-il, évoquant le « programme d’annihilation » des juifs par le Hamas. « Israël ne veut pas détruire un peuple, poursuit-il. Mais protéger un peuple : le sien. » Becker salue les familles d’otages israéliens présentes dans la salle d’audience, et montre certains visages des 130 personnes kidnappées dont le pays est toujours sans nouvelle. « Y a-t-il une raison de penser que les personnes que vous voyez à l’écran ne méritent pas d’être protégées ? », interroge-t-il. Pour ce représentant de l’État israélien, la demande sud-africaine de mesures conservatoires revient à priver le pays de son droit à se défendre. « Israël, poursuit-il, se défend contre le Hamas, le Djihad palestinien et d’autres organisations terroristes dont la brutalité est sans limite. Les souffrances sont tragiques, sont déchirantes. Les conséquences sont parfaitement atroces pour les civils du fait du comportement du Hamas, qui cherche à maximiser les pertes de civils alors qu’Israël cherche à les minorer. » Becker s’attarde sur la « stratégie méprisable » du Hamas, une « méthode de guerre intégrée, planifiée, de grande ampleur et odieuse ». Le Hamas, accuse-t-il, « a, de manière systématique, fondu ses opérations militaires au sein de zones civiles densément peuplées », citant écoles, mosquées et hôpitaux, des « milliers de bâtiments piégés » et « utilisés à des fins militaires ». Le Hamas « a fait entrer une quantité innombrable d’armes, a détourné l’aide humanitaire ». Remettant en cause le chiffre « non vérifié » de 23 000 victimes (pourtant confirmé par les Nations unies), Tal Becker estime que de nombreuses victimes palestiniennes sont des « militants » qui ont pu prendre « une part directe aux hostilités ». « Israël respecte le droit », martèle-t-il. « Si le Hamas abandonne cette stratégie, libère les otages, hostilités et violences prendront fin. » Ponte britannique du droit, spécialiste des questions juridiques liées aux génocides, Malcom Shaw embraie, toujours en défense d’Israël. Son discours, technique, est parfois interrompu. Il se perd une première fois dans ses notes, puis soupçonne un membre de son équipe d’avoir « pris [sa] plaidoirie pour un jeu de cartes ». Shaw insiste : « Un conflit armé coûte des vies. » Mais Israël, dit-il, « a le droit de se défendre dans le respect du droit humanitaire », citant à l’audience les propos de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 19 octobre 2023. Il poursuit : « L’usage de la force ne peut constituer en soi un acte génocidaire. » « Israël, jure-t-il, ne cible que les cibles militaires, et ceci de manière proportionnée dans chacun des cas. » « Peu d’éléments démontrent qu’Israël a eu, ou a, l’intention de détruire tout ou partie du peuple palestinien », plaide-t-il. Shaw estime que nombre de propos tenus par des politiciens israéliens ne doivent pas être pris en compte, car ils sont « pris au hasard et sont sortis de leur contexte », parce qu’ils témoignent d’une « détresse » face aux massacres du 7 octobre, et que ceux qui les ont prononcés n’appartiennent pas aux « autorités pertinentes » qui prennent les décisions militaires, à savoir le « comité ministériel chargé de la sécurité nationale » et le « cabinet de guerre ». Pour étayer son argumentation, Shaw cite des directives (non publiques) de Benyamin Nétanyahou destinées, selon lui, à « éviter un désastre humanitaire », à proposer des « solutions pour l’approvisionnement en eau », « promouvoir la construction d’hôpitaux de campagne au sud de la bande de Gaza » ; les déclarations publiques de Benyamin Nétanyahou à la veille de l’audience (« Israël n’a pas l’intention d’occuper de façon permanente la bande de Gaza ou de déplacer sa population civile ») ; d’autres citations du ministre de la défense qui assure ne pas s’attaquer au peuple palestinien dans son ensemble. « La requête de l’Afrique du Sud brosse un tableau affreux, mais incomplet et profondément biaisé », renchérit Galit Rajuan, conseillère au ministère de la justice israélien, qui revient longuement sur les responsabilités du Hamas, sa stratégie militaire au cœur de la population palestinienne. « Dans chacun des hôpitaux que les forces armées israéliennes ont fouillés à Gaza, elles ont trouvé des preuves d’utilisation militaire par le Hamas », avance-t-elle, des allégations contestées. « Certes, des dommages et dégâts ont été causés par les hostilités dans les hôpitaux, parfois par les forces armées israéliennes, parfois par le Hamas, reconnaît-elle, mais il s’agit des conséquences de l’utilisation odieuse de ces hôpitaux par le Hamas. » Rajuan martèle enfin qu’Israël cherche à « atténuer les dommages causés aux civils » et à « faciliter l’aide humanitaire ». Des arguments connus, que de très nombreuses ONG, agences des Nations unies et journalistes gazaouis présents sur place réfutent régulièrement, et que les journalistes étrangers ne peuvent pas vérifier, faute d’accès à la bande de Gaza. Outre les mesures conservatoires demandées qui n'ont de toute façon aucune chance d'être acceptées par l'état d'Israël même si il était condamné, la vraie portée de la requête est de savoir si israël est un état génocidaire ou non avec toute l'infamie que porte une telle qualification juridique
  3. https://www.mediapart.fr/journal/international/140124/israel-et-ses-allies-se-refusent-comprendre-que-la-violence-gaza-aura-un-cout-phenomenal-pour-eux Peter Harling, chercheur basé à Beyrouth revient sur les risques d’extension de la guerre à Gaza vers d’autres frontières. Selon, lui, ce conflit aura de lourdes conséquences sur la légitimité de l’État hébreu et de ses soutiens. Peter Harling vit et travaille depuis vingt-cinq ans dans le monde arabe, notamment en Irak, Syrie, Liban, Égypte et Arabie saoudite. Ancien conseiller spécial de l’International Crisis Group, consultant des Nations unies, il a fondé en 2016 le centre de recherche Synaps, basé à Beyrouth, qui forme une nouvelle génération de chercheuses et chercheurs sur les thématiques de l’économie, de l’environnement et des technologies. Mediapart : Comment nommeriez-vous ce qui se déroule sous nos yeux à Gaza ? Guerre, génocide, nettoyage ethnique, opération antiterroriste ou encore autre chose… Peter Harling : C’est tout le problème de cette guerre, qui mélange différents registres : guerre contre le terrorisme, représailles collectives, guerre de civilisation, crise humanitaire et tentations génocidaires. Cela permet à chacun de l’interpréter à sa manière, dans une cacophonie qui polarise toujours davantage et autorise tous les excès. Il est rare qu’une guerre se prête à une telle polysémie. Et c’est encore plus étonnant dans le cas d’un conflit ancien, familier et relativement facile à définir : une lutte territoriale, entre deux parties aux forces très inégales auxquelles le droit international s’applique. En quoi le déploiement actuel de violence à Gaza fait-il que nous assistons à davantage qu’un énième « round » dans l’interminable affrontement entre Israéliens et Palestiniens ? Ces nombreux « rounds » changeaient peu de chose, ce qui a aidé à enterrer le processus de paix : puisque la violence semblait contenue, la quête d’une solution viable devenait moins pertinente. On en revient aujourd’hui à une violence plus fondamentale, semblable à ce que les Arabes appellent la Nakba [la « Catastrophe » – ndlr]. En effet, la fondation de l’État d’Israël est passée par une campagne sans merci visant à disloquer et à refouler la population palestinienne, de façon à définir des frontières défendables. C’est de nouveau le cas aujourd’hui. Le problème, c’est que le monde a changé. Israël et ses alliés occidentaux se refusent à comprendre qu’une violence de cette nature aura pour eux, et pas simplement pour les Palestiniens, un coût phénoménal. Soit ils auront à répondre au droit international qu’ils prétendent incarner, soit ils finiront par renier le droit en question. Dans les deux cas, les résultats seront catastrophiques pour leur légitimité mais aussi pour leurs intérêts. Ce conflit ancien a-t-il été reconfiguré entièrement à travers le prisme d’une guerre contre le terrorisme ? Oui, et cette guerre contre le terrorisme est une solution de facilité. « Terrorisme » est un mot glissant. Il peut décrire, techniquement, des actions violentes qui visent principalement à terrifier l’adversaire, pour le démoraliser ou le pousser à commettre des crimes en retour. Dans ce cas, le concept s’applique à de nombreuses actions militaires qui ne sont pas le monopole des « groupes terroristes ». En matière de propagande, le mot permet surtout de décrier la partie adverse comme illégitime, selon une dichotomie très ancienne entre monde civilisé et monde barbare. Comme tous les camps appliquent cette logique, dans un conflit, on est toujours le terroriste de l’Autre. C’est aussi pour cette raison que ce cadre de réflexion et d’action ne mène nulle part. Nous n’avons pas d’autre choix que d’en revenir à des cadres plus opératoires, notamment ceux définis par le droit international. Sommes-nous entrés dans une phase de dénouement, pour le pire ou éventuellement pour autre chose, du conflit entre Israéliens et Palestiniens ou bien ne sommes-nous qu’au début d’un processus inconnu ? Gaza risque de rester une plaie béante en pleine Méditerranée. Il est très difficile d’imaginer comment la crise humanitaire pourrait se résorber sans reconstruction de ce territoire désormais largement dévasté. Or toute reconstruction implique a priori une formule de gouvernance acceptée par Israël. On peut plutôt s’attendre à des formes durables d’occupation et donc de guérilla, à des mesures de sécurité toujours plus intrusives, à des négociations à n’en plus finir sur la circulation des biens et des personnes, voire à un retour partiel de la colonisation. Gaza risque aussi de créer un précédent, qu’Israël est susceptible de reproduire un jour ou l’autre au Liban et en Cisjordanie. Tout dépendra des conséquences sur le plan international de cette stratégie du tapis de bombes. Si elle demeure peu coûteuse pour Israël, elle se répétera. Une extension de la guerre au Moyen-Orient vous semble-t-elle probable ? Oui, quoique la perspective d’un « embrasement régional » soit exagérée. Une guerre régionale a déjà lieu, avec des actions militaires s’étendant en Cisjordanie, au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, un soutien iranien à différentes forces non étatiques et un déploiement important de forces américaines dans la zone. Le principal risque d’escalade, à ce stade, concerne le Liban. Le Hezbollah se prépare depuis longtemps à une guerre décisive avec Israël. Il ne souhaite pas la déclencher dans le contexte actuel. Mais il tient également à ne montrer aucun signe de faiblesse. Israël, pour sa part, ne peut plus tolérer le maintien d’une menace sérieuse à sa frontière nord. Les deux côtés se cherchent donc depuis des semaines, à travers des frappes relativement précises, mais qui montent constamment en puissance, dans l’espoir de faire plier l’adversaire en asseyant leur capacité de dissuasion. C’est un jeu de surenchère dont on ne voit pas l’issue, d’autant qu’il n’existe aucune médiation crédible par des acteurs extérieurs susceptibles de peser sur les deux parties. Quel regard portez-vous sur l’attitude des pays arabes de la région, notamment l’Égypte, qui a sa responsabilité dans la situation à Gaza ? Beaucoup de gouvernements arabes se désintéressent de la cause palestinienne tout autant qu’une majorité de nos gouvernements en Occident. C’est pour eux une cause perdue, un vestige du passé, une distraction par rapport à d’autres priorités plus prosaïques ou positives. L’administration américaine mise d’ailleurs sur cette réalité, en espérant conclure la guerre de Gaza par une reprise du processus de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite. Tant que la souffrance des Palestiniens mobilisera l’opinion publique arabe, c’est improbable. Mais cette sensibilité propalestinienne tend traditionnellement à ne s’exprimer que pendant les crises. Elle retombe rapidement lorsque les violences diminuent. C’est pourquoi les gouvernements arabes peuvent généralement se contenter de postures déclamatoires en attendant que les émotions s’apaisent. La vraie question dès lors, c’est : « Est-ce que le statut d’Israël va changer de façon significative à l’occasion de ce conflit ? » Ce n’est pas impossible, si on continue à s’acheminer comme on le fait vers toujours plus d’horreurs. Comment comprenez-vous le soutien total de Biden à un gouvernement Nétanyahou qui mise sur l’élection de Trump l’année prochaine et pourrait lui faire perdre une partie de son électorat à soutenir ainsi la politique israélienne ? Pour bien répondre, il est nécessaire d’élargir la question. Comment comprendre le fantasme britannique de déporter des migrants vers des centres de détention et de tri au Rwanda ? Comment expliquer que l’Union européenne finance des milices libyennes qui torturent et rackettent des populations vulnérables ? Que l’Europe puisse se fatiguer déjà d’une guerre en Ukraine où tant de choses se jouent pourtant ? Qu’un président français adopte une démarche purement populiste alors qu’il ne peut être candidat à sa réélection ? Que des institutions allemandes dénoncent comme antisémites des juifs qui critiquent certaines politiques d’Israël ? La liste de comportements hystériques s’allonge de jour en jour. Nos représentants réagissent à Gaza comme ils le font sur de nombreux autres dossiers importants : ils se contentent d’intuitions creuses, d’habitudes de pensée, de postures déclamatoires, et de cette manie de sauter constamment d’un sujet à un autre sans en traiter aucun. Ce qui est frappant, c’est l’absence de structuration politique, qui renvoie à l’absence d’idéologie, de véritables partis politiques, de respect pour les institutions, d’éthique ou de culture. Nombre de nos dirigeants ont une « bonne éducation », sont issus de milieux feutrés, sûrs de leurs bonnes intentions, certains de leur intelligence et néanmoins étonnamment superficiels, pour ne pas dire ignorants. Vous avez beaucoup travaillé sur l’Irak et la Syrie. Y a-t-il des leçons à tirer de ces deux territoires en guerre pour ce qui se produit en Palestine aujourd’hui ? La guerre change inlassablement de nature. Mais ces changements ont lieu de façon graduelle, d’où des parentés entre conflits et des phases distinctes dans leurs évolutions. Malgré leurs différences, les guerres d’Irak, de Syrie, d’Ukraine et de Gaza ont en commun d’être des guerres qu’on ne sait pas terminer. Elles ont des dates de début mais n’ont pas de dates de fin. C’est vrai aussi de la guerre contre le terrorisme : qui saura dire quand elle sera achevée ? Ce sont des guerres dont les principaux acteurs ont d’énormes moyens de destruction mais aucune définition pratique de la victoire : on aimerait voir disparaître complètement l’adversaire mais sans avoir à résoudre les causes plus profondes du conflit. Cette combinaison de moyens modernes de destruction et d’objectifs politiques velléitaires se joue principalement au détriment des populations civiles, des infrastructures essentielles et des espaces urbains. On se retrouve avec des zones dévastées, difficiles à gouverner, trop coûteuses à reconstruire, habitées par des populations laissées pour compte. L’instabilité durable qui en résulte explique que ces conflits peuvent parfois s’estomper mais sans jamais vraiment cesser. Votre récente conférence au Centre arabe de recherche et d’études politiques de Paris (Carep) s’intitulait « Les trois Moyen-Orients » : que désignez-vous ainsi ? Le Moyen-Orient est notre voisinage immédiat, dans un espace méditerranéen qui est le vrai creuset de notre identité. Celle-ci s’est construite à travers d’innombrables échanges et partages entre les deux rives, positifs et négatifs, qu’on a tendance à oublier. Le conflit israélo-palestinien lui-même, d’ailleurs, fait partie intégrante de notre propre histoire européenne, et sa trajectoire ne peut donc que résonner puissamment dans nos sociétés. Mais le Moyen-Orient est aussi une région qu’on voudrait voir, de plus en plus, comme étrangère, éloignée, détachée de nous. Nos gouvernements en particulier ont tendance à appréhender cette région à travers deux imaginaires contradictoires, qui nous voilent sa réalité. Le premier imaginaire est très sombre : des territoires aux conflits indéchiffrables et indépassables, qu’on souhaite au pire contenir, au mieux ignorer. Gaza vient s’ajouter à toute une carte de « trous noirs », qui comprend l’Irak, la Syrie, le Yémen, la Libye, mais où l’on pourrait aussi inclure le Liban, l’Égypte et la Tunisie. Le deuxième imaginaire est au contraire très optimiste : il s’agit de lieux d’espoir où l’on peut parler progrès, innovation, finance, investissements, profits, jeunesse, sport, énergie… C’est la partie de la région qui s’intègre à une sorte de monde idyllique globalisé. On l’a vu avec la COP28 de Dubaï, des personnages comme le prince héritier d’Arabie saoudite, des projets d’infrastructures solaires en Tunisie, des champs d’avocatiers au Maroc… Cela dessine toute une nouvelle économie de l’extraction des ressources menée par des élites de jet-setters qui n’ont aucun souci des sociétés. C’est donc le troisième Moyen-Orient qui nous intéresse vraiment : celui où vivent un demi-milliard de voisins souvent livrés à eux-mêmes. Mon travail consiste notamment à explorer ce qui nous relie et ce qui nous unit. Vous seriez surpris de savoir combien de dynamiques réputées propres au monde arabe évoquent celles que nous connaissons nous aussi en Europe, et combien ces sociétés aspirent, au fond, aux mêmes choses.
  4. HS ON Peut-être s'agit'il des famines dans le nord de la France (la partie occupée avec ou sans l'Alsace-Lorraine) soumise de facto au blocus allié comme le reste de l'espace géographique contrôlé par l'Allemagne ? HS OFF
  5. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-january-12-2024 Principaux points à retenir : Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes conjointes le 11 janvier qui ont ciblé des installations militaires houthies afin de dégrader la capacité du groupe à attaquer les navires transitant par la mer Rouge. Les Houthis continueront probablement à tenter des attaques contre les navires internationaux en mer Rouge, car les frappes aériennes du 11 janvier ne menacent pas suffisamment la position des Houthis au Yémen. Les milices palestiniennes dans le nord de la bande de Gaza perturbent les opérations des Forces de défense israéliennes (FDI) pour détruire les infrastructures militaires et sécuriser les zones frontalières d’Israël. L’armée israélienne mène des opérations de nettoyage à Bureij et Maghazi, dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. L’armée israélienne a poursuivi ses opérations de nettoyage à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a revendiqué deux attaques visant Israël le 12 janvier. Bande de Gaza: Les milices palestiniennes dans le nord de la bande de Gaza perturbent les opérations des Forces de défense israéliennes (FDI) pour détruire les infrastructures militaires et sécuriser les zones frontalières d’Israël. Un correspondant de la radio de défense de l’armée israélienne a rapporté le 6 janvier que les forces israéliennes n’opéraient plus en permanence dans toute la zone de la bande nord et qu’elles s’étaient déplacées vers la frontière avec Israël. [17] Les médias israéliens ont commencé à rapporter en décembre que l’armée israélienne passerait à une troisième phase d’opérations qui comprend la sécurisation d’une zone tampon dans le nord de la bande de Gaza et la transition vers des raids ciblés. [18] Les milices palestiniennes ne sont pas détruites dans le nord de la bande de Gaza et maintiennent une présence limitée dans le nord de la bande de Gaza. The Economist a rapporté le 12 janvier que les forces israéliennes ont récemment découvert un réseau de tunnels souterrains du Jihad islamique palestinien (JIP) dans le quartier de Shujaiya de la ville de Gaza. [19] The Economist a noté que les forces israéliennes n’étaient pas au courant de l’existence d’un réseau dans le quartier, qui se trouve à un kilomètre de la frontière avec Israël. Un colonel israélien a déclaré que l’armée israélienne avait tué la plupart des commandants de bataillons locaux du Hamas, mais que des dizaines de combattants restaient sur place et étaient maintenant en « mode guérilla ». [20] D’autres milices palestiniennes menacent les opérations israéliennes dans le nord de la bande de Gaza. L’aile militaire du Mouvement des moudjahidines palestiniens, les Brigades des moudjahidines, a attaqué au mortier les forces israéliennes à l’ouest de Beit Lahia le 12 janvier. [21] L’aile militaire du JIP, les Brigades al-Qods, a affirmé avoir mené une attaque interarmes en plusieurs étapes sur une route d’approvisionnement israélienne au sud et à l’est de Gaza. [22] La milice n’a pas précisé le lieu exact de l’attaque. Les images des Brigades al-Qods montrent des combattants observant les blindés, les jeeps et le personnel israéliens et ses combattants tirer des mortiers et des roquettes. [23] La milice a affirmé avoir fait exploser un champ de mines visant les blindés israéliens le long de la route d’approvisionnement. L’aile militaire du Hamas, les Brigades al-Qassem, a probablement utilisé une zone arrière dans le centre de la bande de Gaza pour mener plusieurs attaques contre les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza depuis la mi-décembre. [24] Les forces israéliennes sont activement en train de nettoyer le centre de la bande de Gaza pour démanteler les quatre bataillons du Hamas qui s’y trouvent. L’armée israélienne mène des opérations de nettoyage à Bureij et Maghazi, dans le gouvernorat central de la bande de Gaza, le 12 janvier. Le 414e bataillon de reconnaissance de Tsahal a mené une frappe de drone visant un combattant palestinien qui leur avait tiré dessus depuis un bâtiment à Bureij. [25] La 36e division de Tsahal a tué 20 combattants palestiniens les 11 et 12 janvier, dont un commandant des forces Nukhba (d’élite) du Hamas, et s’est emparée de nombreuses armes lors d’opérations de nettoyage à Maghazi. [26] Les milices palestiniennes tentent de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes dans le gouvernorat central. L’aile militaire autoproclamée du Fatah, les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, a tiré des grenades propulsées par fusée (RPG) sur l’infanterie israélienne alors qu’elle avançait à Maghazi. [27] Les médias palestiniens ont rapporté que des bulldozers et des chars israéliens opéraient au nord de Nuseirat le 12 janvier. [28] L’aile militaire du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), les Brigades de résistance nationale, a tiré un RPG sur un véhicule israélien qui avançait au nord-est de Nuseirat. [29] Les Brigades des moudjahidines ont affirmé qu’elles s’étaient affrontées avec les forces israéliennes et avaient ciblé des blindés israéliens à l’aide d’armes non spécifiées à l’est de Nuseirat. [30] L’armée israélienne a poursuivi ses opérations de nettoyage à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 janvier. La 98e division de Tsahal a dirigé des frappes aériennes visant un bâtiment contrôlé par le Hamas et a tué un commandant des forces Nukhba du Hamas et six autres combattants du Hamas. [31] L’armée israélienne a déclaré que le commandant du Hamas Nukhba avait participé à des attaques contre des villes israéliennes proches de la bande de Gaza le 7 octobre. [32] La 89e brigade de commandos (affectée à la 98e division) a également tué trois combattants du Hamas à Khan Younis. [33] Les forces israéliennes ont localisé des armes et des RPG dans la région et détruit une cache d’armes. [34] Les milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes à Khan Younis le 12 janvier. Les Brigades al-Qods ont engagé les forces israéliennes dans des affrontements à l’arme légère et ont tiré un RPG visant un bulldozer israélien dans la ville de Khan Younis. [35] Les Brigades al-Qods ont également tiré des obus de mortier sur les forces israéliennes dans le centre de Khan Younis. [36] Les Brigades al-Qods ont déclaré avoir attaqué au mortier les forces israéliennes dans le centre de Khan Younis lors d’une opération combinée avec les Brigades des martyrs d’al-Aqsa. [37] L’armée israélienne a déclaré que les forces israéliennes avaient détruit plus de 700 roquettes et lance-roquettes du Hamas dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.[38] L’armée israélienne a déclaré le 12 janvier que la brigade Golani de Tsahal (affectée à la 36e division) avait détruit des lance-roquettes dans un cimetière de la bande de Gaza. [39] L’armée israélienne a déclaré qu’elle visait à détruire les capacités de lancement de roquettes du Hamas dans la bande de Gaza et à mettre fin aux attaques de roquettes du Hamas sur Israël. [40] Les Brigades al-Qassem n’ont mené que cinq attaques à la roquette sur Israël depuis la bande de Gaza depuis le 21 décembre, ce qui indique que les opérations israéliennes ont dégradé la capacité de roquettes du Hamas. [41] L’armée israélienne a déclaré le 11 janvier que les forces israéliennes continuaient de localiser et de détruire les tunnels du Hamas dans la bande de Gaza.[42] L’armée israélienne a rapporté que le Hamas a dépensé des dizaines de millions de dollars pour construire des centaines de kilomètres de tunnels. [43] De hauts responsables israéliens non spécifiés ont déclaré à The Economist le 11 janvier que l’armée israélienne n’avait pas encore détruit la moitié des tunnels du Hamas dans la bande de Gaza. [44]
  6. Mode d'emploi de l' UBOAT type XXI (entrée en service en mai 1945) : https://www.uboatarchive.net/XXI/XXIConsiderations.htm Et des torpilles FAT : http://www.tvre.org/en/torpedo-fire-control-system-and-fat-torpedoes la conclusion de l'article : La torpille manoeuvrante modèle Fat a été utilisé de novembre 1942 à mars 1945. Au moins 100 sous-marins en étaient armés. Au moins 60 attaques ont été menées avec des torpilles manœuvrantes. Il est difficile de présenter des statistiques plus précises sans une interrogation approfondie des journaux de guerre des sous-marins (et des rapports de tir associés cependant, une telle interrogation ne garantit pas le succès, car le type de torpille n'a pas toujours été noté). Les documents en bas de page sur les types de torpilles embarquées par type de sous-marins correspondent certainement à une situation idéale jamais réalisée en opération (ça c'est de moi). Pour comparaison, les torpilles acoustiques "G7es (T5) Zaunkönig" auraient été employées 700 fois pour 77 navires coulés
  7. C'est le bordel : https://www.20minutes.fr/monde/4070251-20240112-argentine-gens-savent-vont-habiter-lendemain-suite-mega-decret-javier-milei En Argentine, les conséquences d’un premier mois de présidence de l’ultralibéral Javier Milei sont déjà visibles. Le pays est touché par une aggravation de l’inflation de 25,5 % en décembre 2023 et une dévaluation de 50 % du peso. Comme promis lors de sa campagne, Javier Milei a signé un « méga-décret » d’urgence, publié en décembre par son gouvernement, qui acte la fin de l’encadrement des loyers et des prix. Résultat, les baux ne sont régis que par un accord « libre » entre les parties, ce qui accentue la crise du logement, les loyers devenant de moins en moins accessibles. Sans toit… ni lois Malgré ses deux diplômes et quatre emplois, Tomas Sislian, 28 ans, s’apprête à quitter Saavedra, son quartier de toujours dans la capitale Buenos Aires, par manque de moyens. « J’ai vécu toute ma vie dans le coin » explique-t-il, ayant l’impression qu’on l' « expulse ». Ses propriétaires n’ont pas renouvelé son bail, invoquant « la situation compliquée de l’économie ». Vraisemblablement, ils attendent que le marché se stabilise pour fixer un loyer plus élevé, ou passer en AirBnB. Retour vers le passé ? Tomas, de son côté, ne peut plus se permettre de reprendre un logement dans le coin, qui lui coûterait la moitié de son salaire. « On reçoit des gens désespérés, qui nous disent qu’ils ne savent pas où ils vont habiter le lendemain », assure Gervasio Muñoz, président de l’organisation Inquilinos Agrupados (locataires rassemblés). Il présente la situation comme « gravissime » et craint que cette détresse immobilière soit vouée à empirer. Pourtant, la crise du logement n’est pas nouvelle à Buenos Aires, où foisonnent les locations de courtes durées pour étrangers, souvent réclamées en dollars. La question du règlement des loyers est centrale. Critiquée sur un système « féodal » de « troc », Diana Mondino, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, propose des alternatives. Elle écrit sur son compte X qu’un contrat pourra s’honorer en bitcoin, « et autre cryptomonnaie ou espèces, comme des kilos de bœuf, ou des litres de lait ». Problème, le bœuf et le lait, comme l’alimentaire en général, deviennent inaccessibles. La dévaluation de la monnaie se répercute d’abord sur le prix des importations, explique Hernan Letcher, économiste. Mais qu’un secteur utilise ou non des biens importés, tous augmentent « pour ne pas rester à la traîne ». C’est pourquoi l’inflation touche tous les secteurs, alors que « les salaires ont tendance à être mis à jour en dernier ». L’association Inquilinos Agrupados n’attendra pas ; elle a saisi la justice d’un recours en nullité contre le méga-décret d’urgence en dénonçant une situation « sans équivalent dans le monde ».
  8. Une interview de l'Historien israélien Shlomo Sand (article en accès libre) : https://www.mediapart.fr/journal/international/090124/shlomo-sand-historien-l-etat-juif-n-pas-d-avenir-sans-les-palestiniens
  9. Selon l'ONG euromedmonitor, 92% des tués palestiniens sont des civils : https://euromedmonitor.org/en/article/6035/Nearly-25,000-Palestinians-killed-during-70-day-Israeli-genocide-in-Gaza Extrapolé au chiffre le plus récent (90000 tués, blessés et disparus : https://euromedmonitor.org/en/article/6079/In-4th-month-of-Israeli-genocide,-4-percent-of-Gaza’s-population-dead,-missing,-or-injured;-70-percent-of-Strip’s-infrastructure-destroyed ), on peut évaluer les pertes militaires du Hamas à environ 7500 hommes dont 1/3 de tués (sur un effectif initial estimé entre 20000 et 40000 hommes).
  10. Ordre de bataille de Tsahal dans la Bande de Gaza :
  11. Je pense qu'il s'agit d'un objectif impossible à atteindre : le Hezbollah maintient un dispositif de territoriaux (en sus des unités d'élites qui sont des permanents ou des quasi-permanents) dans chaque village (les territoriaux habitent leur village) et donc là où il y a des chiites, il y a le Hezbollah. Au Sud-Liban et notamment au sud du fleuve Litani, les populations sont chiites donc il y a obligatoirement présence du Hezbollah Militairement les israéliens avaient maintenu une bande territoriale sous leur contrôle avec l'appui de l'armée du sud-liban qui a été détruite lors de la défaite israélienne de 2000. Tenter d'envahir le Liban et encore plus difficile de tenir une bande territoriale serait très couteux militairement tant en capacité de déploiement (le Hezbollah a des effectifs estimés entre 50000 et 150000 hommes, il faudrait mobiliser ad vitam..... de nombreuses brigades pour faire face) qu'en vies humaines (les pertes seraient très lourdes pour Tsahal et sans possibilité de victoire) De plus le Hezbollah a maintenant les moyens de viser des cibles stratégiques dans toute la profondeur d'Israël (cette capacité était encore embryonnaire en 2006) avec des missiles à la fois précis et de longue portée (notamment le fateh 110 ou ses dérivés : https://en.wikipedia.org/wiki/Fateh-110 , https://en.wikipedia.org/wiki/Fateh-313 etc....) : une guerre totale visant à l'invasion du Liban (ou d'une partie du Liban) ou les populations civiles libanaises aurait des répercussions en Israël (soit directement soit sur de nombreuses cibles stratégiques)
  12. L'Ukraine avait en stock avant guerre un gros millier de T64 et T72. Après combien étaient en état où susceptibles de l'être ?
  13. Il n'y a plus que les dons des pays amis et le destockage des chars gardés en stock : tu as la liste sur Wikipedia "equipment army ukrainian" pour les dons, on leur a filé tout ce qu'on avait en stock (surtout les pays d'Europe de l'est qui ont filé leurs stocks de T72 ), seuls les USA ont encore des stocks mais ils refusent de les céder
  14. Tu devrais surtout lire les commentaires de ceux qui réalisent les cartes que tu cites (et que jeposte) : ils indiquent clairement que le Hamas est encore présent partout y compris dans les zones bleues qui sont classées (par les israéliens) en voie de contrôle. Par ailleurs 3 mois pour prendre le contrôle de 80% de gaza nord, c'est tout sauf rapide et la perte de 3000 à 6500 soldats israéliens tués et blessés, ça n'est pas léger. Pour le moment les analyses de l'ISW sont que le Hamas va survivre à la guerre, affaibli mais toujours en contrôle de gaza.
  15. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-january-4-2024 Principaux points à retenir : Les acteurs soutenus par l’Iran en Irak ont intensifié leurs efforts pour expulser les forces américaines d’Irak. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué que les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza « sont en train d’achever la mission actuelle » dans le cadre de leur transition vers une troisième phase d’opérations. Les Brigades al-Qassem – l’aile militante du Hamas – ont revendiqué plusieurs attaques contre les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza. Israël a déplacé le couloir d’évacuation allant du nord au sud de la route Salah al Din à la route côtière de la bande de Gaza. Les milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont dégradé la capacité de commandement et de contrôle de la brigade Khan Younis du Hamas, selon l’armée israélienne. Les forces navales d’opérations spéciales du Hamas ont renforcé les combattants palestiniens qui défendent Khan Younis par des systèmes de tunnels. Les Brigades al-Qods ont tiré des roquettes sur Ashkelon depuis le nord de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à 10 reprises en Cisjordanie. Le Hamas a appelé à la poursuite et à l’intensification des manifestations anti-israéliennes en Cisjordanie en réponse à l’assassinat par Israël d’un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri. Les milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené neuf attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a affirmé avoir mené deux attaques de drones visant des positions américaines en Syrie. Le commandant de la marine américaine, le vice-amiral Brad Cooper, a déclaré que les Houthis avaient tenté de mener une attaque de navires de surface sans pilote en mer Rouge, marquant la première fois qu’ils le faisaient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. La branche afghane de l’État islamique, appelée État islamique dans la province du Khorasan, a revendiqué la responsabilité de la récente attaque terroriste dans la ville de Kerman, en Iran. Le CTP-ISW avait déjà estimé en août 2023 que les attaques terroristes de l’ISKP en Iran exacerberaient probablement les tensions entre l’Iran et les talibans afghans. Le New York Times a rapporté que le guide suprême iranien Ali Khamenei avait ordonné à ses commandants militaires de faire preuve de « patience stratégique » vis-à-vis des États-Unis à une date non précisée, citant des sources non spécifiées familières avec les discussions internes du régime. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a déclaré que la Russie avait déjà lancé des missiles balistiques acquis auprès de la Corée du Nord sur des cibles en Ukraine et poursuivait ses efforts pour acquérir des missiles similaires auprès de l’Iran. Bande de Gaza : Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué que les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza « sont en train d’achever la mission actuelle » dans le cadre de leur transition vers une troisième phase d’opérations.[19] Gallant a déclaré que les forces israéliennes « se réorganisent avec l’intention de mener bientôt des raids et des frappes aériennes ». [20] Cette remarque intervient peu de temps après que Tsahal a annoncé le retrait de cinq brigades de la bande de Gaza le 31 décembre. La troisième phase des opérations dans le nord de la bande de Gaza comprendrait la fin des opérations de combat majeures, une « réduction des forces » dans la bande, la libération des réservistes, une « transition vers des raids ciblés » et l’établissement d’une zone tampon de sécurité dans la bande de Gaza. [21] Le CTP-ISW a averti le 2 janvier que la troisième phase des opérations, telle que décrite, permettra très probablement au Hamas de se reconstituer militairement. [22] Les forces israéliennes ont dégradé plusieurs unités du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. Mais les forces militaires du Hamas ne sont ni vaincues ni détruites pour le moment. [23] Les milices palestiniennes ont continué d’opérer dans le nord de la bande de Gaza et ont ciblé les forces israéliennes dans les zones où Israël a dégradé les unités locales du Hamas. [24] Israël est probablement confronté à des attaques continues dans ces zones, en partie parce qu’il combat plusieurs milices palestiniennes, telles que le Jihad islamique palestinien (JIP) et les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, plutôt que seulement le Hamas. Les Brigades al-Qassem – la branche militante du Hamas – ont revendiqué plusieurs attaques contre les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza le 4 janvier.[25] Le groupe a tiré des mortiers et des grenades propulsées par fusée (RPG) sur des blindés israéliens et de l’infanterie à pied à Tuffah, où les combattants palestiniens revendiquent des attaques presque quotidiennes contre les forces israéliennes depuis fin décembre 2023. [26] Les Brigades al-Qassem ont publié le 4 janvier des images de leurs combattants tirant des engins antipersonnel, des RPG et des armes légères sur les forces israéliennes dans la ville de Gaza. [27] Les Brigades al-Qassem ont également pris pour cible les forces israéliennes à Mughraqa, au sud de la ville de Gaza, où les forces israéliennes poursuivent leurs opérations de nettoyage. [28] L’armée israélienne a rapporté le 4 janvier qu’elle avait détruit un complexe militaire souterrain à l’ouest de Mughraqa au cours de la semaine écoulée. [29] Israël a déplacé le couloir d’évacuation allant du nord au sud de la route Salah al Din à la route côtière dans la bande de Gaza le 4 janvier.[30] La route Salah al Din était le principal couloir humanitaire nord-sud qu’Israël a désigné au début de la guerre. [31] La désignation par Israël d’un nouveau corridor intervient alors que l’armée israélienne poursuit ses opérations de nettoyage dans les parties centrale et méridionale de la bande de Gaza. L’armée israélienne a annoncé le 4 janvier qu’elle avait tué le « chef d’état-major opérationnel » du JIP, qui opérait dans le nord de la bande de Gaza.[32] L’armée israélienne a déclaré que le responsable du JIP, Mamdouh Lulu, travaillait en tant qu’assistant et était un proche associé des dirigeants du JIP dans le nord de la bande de Gaza. Lulu a communiqué avec les hauts responsables du JIP en dehors de la bande de Gaza et a coordonné les attaques contre Israël avant et pendant la guerre entre Israël et le Hamas, selon l’armée israélienne. Les médias affiliés au Hamas ont rapporté le 3 janvier que trois civils étaient morts dans une frappe aérienne israélienne à Rafah, dont Lulu. [33] Les milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. Un journaliste palestinien a rapporté le 4 janvier que les forces israéliennes avaient encerclé Maghazi « de toutes les directions ». [34] Un autre journaliste a rapporté le 4 janvier que des bulldozers israéliens avaient construit des bermes de sable à Maghazi. [35] Les Brigades al-Qassem ont fait exploser un pénétrateur explosif (EFP) visant un char israélien à l’ouest de Maghazi. [36] Le groupe a également ciblé un char israélien avec un RPG antichar. [37] Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations à Bureij, au nord de Maghazi, le 4 janvier. L’armée israélienne a placé des lance-roquettes à longue portée au centre de la ville. [38] Les Brigades al-Qassem ont fait exploser un engin explosif improvisé (EEI) au nord de Nuseirat, voisin de Bureij. [39] Le groupe a également attaqué au mortier des forces israéliennes et des véhicules à Bureij. [40] Les forces israéliennes font face à d’autres milices palestiniennes dans le centre de la bande de Gaza. Les Brigades al-Qods – l’aile militante du JIP – ont attaqué au mortier l’infanterie et les véhicules israéliens à pied à Bureij. [41] Les Brigades de résistance nationale – l’aile militante du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) – ont affirmé que leurs combattants avaient affronté les forces israéliennes à Bureij et Maghazi. [42] Les combattants des groupes ont fait exploser un engin explosif alors que des véhicules israéliens avançaient au sud-est de Bureij. [43] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa – l’aile militante autoproclamée du Fatah – ont tiré un RPG sur un véhicule israélien alors qu’il avançait à Bureij. [44] Les forces israéliennes ont mené des frappes aériennes visant des bâtiments contenant des éléments antichars du bataillon de Deir al-Balah du Hamas, selon un rapport de Tsahal du 4 janvier. [45] Les forces israéliennes ont dégradé la capacité de commandement et de contrôle (C2) de la brigade Khan Younis du Hamas, selon l’armée israélienne. L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait considérablement endommagé le C2 des bataillons nord et est de la brigade. [46] Cette déclaration est cohérente avec l’évaluation du CTP-ISW selon laquelle ces bataillons sont soumis à une pression active et intense de la part de Tsahal. [47] L’armée israélienne a rapporté le 4 janvier que ses combattants avaient tué deux commandants de compagnie des bataillons nord et est de la brigade Khan Younis. [48] La 98e division de Tsahal a également dégradé l’efficacité au combat du Hamas à Khan Younis en détruisant des sites militaires du Hamas et un système de tunnels souterrains de plusieurs centaines de mètres de long. [49] Les forces israéliennes ont également mené des frappes aériennes sur les dépôts d’armes du Hamas à Khan Younis. [50] Le commandant de la 4e brigade de Tsahal a déclaré que ses forces combattaient sur le flanc sud de la brigade Khan Younis du Hamas, démontrant comment les forces israéliennes ont encerclé Khan Younis pour combattre le Hamas là-bas. Les forces navales d’opérations spéciales (SOF) du Hamas ont renforcé les combattants palestiniens qui défendent Khan Younis via des systèmes de tunnels. Cinq combattants de la marine des Forces spéciales se sont rendus à l’équipe de combat de la 55e brigade de Tsahal à Khan Younis, selon l’armée israélienne le 4 janvier. [51] Cet incident suggère que le Hamas continue d’attirer des combattants de zones moins actives pour soutenir les bataillons soumis à une pression active et intense des opérations de nettoyage de Tsahal. Au moins quatre milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes dans le centre de la ville de Khan Younis le 4 janvier. Les Brigades al-Qassem ont tiré des roquettes antichars et des mortiers sur des blindés israéliens et de l’infanterie débarquée lors de quatre attaques distinctes autour de Khan Younis. [52] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont également tiré des mortiers et des RPG sur les forces israéliennes lors d’attaques distinctes. [53] Les Brigades de résistance nationale ont ciblé les forces israéliennes avec des RPG, et les Brigades al-Qods ont affronté l’infanterie israélienne dans le centre de la ville de Khan Younis. [54] Des avions de combat israéliens ont frappé des combattants du Hamas, tirant des missiles antichars et posant des engins explosifs improvisés près des forces israéliennes à Khan Younis. [55] Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a évoqué le 4 janvier la poursuite des opérations de Tsahal contre le Hamas et d’autres milices palestiniennes dans le sud de la bande de Gaza. Gallant a déclaré lors d’une visite à la frontière centrale de la bande de Gaza que les opérations israéliennes en surface et sous terre se renforçaient dans le sud de la bande de Gaza. [56] Il a également déclaré que le « compte à rebours » des militants palestiniens pour le départ des forces israéliennes de la bande de Gaza est erroné. [57] Les Brigades al-Qods ont tiré des roquettes sur Ashkelon depuis le nord de la bande de Gaza le 4 janvier.[58] Le Commandement du front intérieur de Tsahal a levé les restrictions sur l’éducation et le lieu de travail des civils à Ashkelon le 18 décembre après une évaluation de la situation concernant la menace de tirs indirects palestiniens depuis la bande de Gaza. [59] Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à 10 reprises en Cisjordanie le 4 janvier.[60] Les Brigades al-Qods et les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont affronté les forces israéliennes avec des armes légères et ont fait exploser des engins explosifs improvisés, y compris une « voiture piégée », ciblant ces forces à Tulkarem. [61] L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait conclu une opération antiterroriste de 40 heures dans le camp de réfugiés de Noor Shams à Tulkarem le 4 janvier. [62] L’armée israélienne a déclaré avoir détruit l’infrastructure de la milice, détenu des centaines de suspects pour interrogatoire et saisi des armes au cours de l’opération. [63] Tsahal a également mené une frappe aérienne contre les combattants qui attaquaient les forces de Tsahal dans le camp. [64] Le bataillon de Jénine des Brigades des martyrs d’al-Aqsa a attaqué séparément les forces israéliennes à Sir, au sud de Jénine. [65] Des combattants palestiniens ont également engagé les forces israéliennes dans des affrontements à l’arme légère à Sanur, au sud de Jénine. [66] Le Hamas a appelé à la poursuite et à l’intensification des manifestations anti-israéliennes en Cisjordanie en réponse à l’assassinat par Israël d’un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri.[67] Le Hamas a appelé à une escalade des manifestations et d’autres « activités de solidarité » en Cisjordanie dans les prochains jours. Arouri était le vice-président du bureau politique du Hamas et dirigeait les opérations militaires du Hamas en Cisjordanie. [68] Arouri a également aidé à fonder l’aile militaire du Hamas en Cisjordanie. [69] Sud-Liban et plateau du Golan : Des milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené neuf attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël.[70] LH a affirmé avoir mené sept attaques visant des positions militaires israéliennes dans le nord d’Israël le 4 janvier. [71] Ce taux d’attaques marque une diminution par rapport aux 13 attaques revendiquées par LH le 3 janvier. [72] LH a lancé la recrudescence des attaques le 3 janvier, probablement en réponse à l’assassinat par Israël d’un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri, à Beyrouth le 2 janvier. LH a reconnu que neuf de ses combattants sont morts en combattant Israël le 3 janvier. [73] Des combattants non spécifiés ont lancé séparément des roquettes sur Goren dans le nord d’Israël le 3 janvier. [74] The Economist a rapporté le 4 janvier que LH avait retiré un nombre indéterminé de combattants à deux ou trois kilomètres de la frontière israélo-libanaise.[75] The Economist a suggéré que ces retraits signalent que LH cherche à éviter une nouvelle escalade avec Israël. [76] Les médias israéliens ont précédemment rapporté que LH avait commencé à retirer ses forces spéciales « Radwan » de la frontière le 24 décembre en raison du nombre élevé de pertes infligées par les frappes aériennes israéliennes. [77] Le reportage de The Economist n’a pas précisé quelles unités LH ou combien de combattants LH se sont retirés de la frontière, bien qu’il soit possible que The Economist se référait au même événement que celui couvert par les médias israéliens. Les attaques continues de LH dans le nord d’Israël le 4 janvier démontrent que LH maintient des forces militaires le long de la frontière. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré à un émissaire américain le 4 janvier qu’Israël avait besoin d’une « nouvelle réalité sécuritaire » à sa frontière nord afin que ses citoyens puissent rentrer chez eux dans le nord d’Israël.[78] Gallant a déclaré qu’Israël préférait une solution diplomatique, mais qu’il y avait une « courte fenêtre de temps » pour en trouver une. [79] Le secrétaire général adjoint de LH, Naim Qassem, a déclaré le 31 décembre que LH ne permettra pas aux civils israéliens déplacés de rentrer chez eux dans le nord d’Israël tant qu’Israël n’aura pas mis fin à ses opérations militaires dans la bande de Gaza. [80] Les responsables israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude quant à la menace que LH représente pour Israël au cours des dernières semaines. Le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, a rencontré des commandants de Tsahal et a discuté de l’état de préparation militaire d’Israël lors d’un voyage dans le nord d’Israël le 3 janvier. [81] Les dirigeants du Hamas ont pleuré la mort de l’ancien vice-président du Bureau politique du Hamas, Saleh Arouri, lors de ses funérailles à Beyrouth le 4 janvier. Des membres du Bureau politique du Hamas, dont Ismail Haniyeh, Mahmoud Mardawi et Hossam Badran, ont fait l’éloge d’Arouri par le biais d’une vidéo enregistrée lors de la cérémonie. [82] Le chef adjoint du Hamas en Cisjordanie, Zaher Jabareen, a pris la parole en personne lors de la cérémonie. [83] Les dirigeants ont souligné que l’assassinat d’Arouri n’affaiblirait pas la détermination des milices palestiniennes contre Israël et que la guerre restait complètement active. Plusieurs responsables de LH et des partisans de la milice palestinienne ont assisté aux funérailles à Beyrouth. [84]
  16. https://www.mediapart.fr/journal/international/030124/sous-les-bombes-l-ukraine-debat-du-futur-de-son-armee Sous les bombes, l’Ukraine débat du futur de son armée L’Ukraine a commencé l’année 2024 sous les bombes, visée ces derniers jours par des frappes russes massives. Elle s’interroge, par ailleurs, sur le futur de son armée. Pour renflouer ses rangs, une loi pourrait bientôt abaisser de 27 à 25 ans l’âge de la conscription. Les Ukrainien·nes ont appris à redouter les dates symboliques. Fêtes religieuses, journées de commémoration historique : depuis l’invasion du pays à grande échelle par la Russie en février 2022, elles semblent être devenues des moments privilégiés par l’exécutif russe pour lancer des attaques d’ampleur. Voilà un an, fin 2022, la Saint-Sylvestre avait été marquée par des attaques de drones kamikazes sur huit régions ukrainiennes, causant quatre morts et 50 blessés selon les autorités de Kyiv. En mai 2023, la capitale ukrainienne a essuyé une vague particulièrement importante de raids aériens le jour où elle célébrait l’anniversaire de la fondation de la ville, le 28 du mois. À la fin novembre 2023, la ville connaissait une autre attaque importante le jour de la commémoration de l’Holodomor, la grande famine provoquée dans le pays par le pouvoir soviétique en 1932 et 1933. En réalité, les forces russes mènent des attaques de missiles et de drones presque chaque jour, y compris à des dates sans connotation symbolique particulière. Mais il n’empêche : dans ce contexte, beaucoup d’Ukrainien·nes redoutaient l’approche des fêtes de la fin d’année 2023. « Est-ce que cette année, ils voudront attaquer la nuit de Noël ? », s’interrogeaient ainsi plusieurs habitant·es de la capitale, début décembre. Certains avaient choisi de reporter les sorties de Noël traditionnellement prisées des Kyiviens – au théâtre ou à l’opéra – pour cette raison. Ces derniers jours leur ont donné partiellement raison. Si la nuit de Noël a finalement été relativement calme – l’état-major ukrainien affirme que 31 drones ont été tirés vers le territoire ukrainien mais aucune victime ne serait à déplorer –, les jours qui ont suivi ont été autrement meurtriers. Le 29 décembre au matin, Moscou a lancé la plus grande attaque aérienne sur la capitale depuis février 2022. Selon le commandant en chef ukrainien Valeri Zaloujny, les forces russes auraient lancé 36 drones Shahed, suivis de plus de 120 missiles, de tous types et de toutes tailles, lancés depuis une trentaine d’avions bombardiers et d’avions de chasse vers les villes de Kyiv, Kharkiv, Lviv, Dnipro, Zaporijjia et Odessa, ainsi que vers les régions de Soumy, Tcherkassy et Mykolaïv. Le lendemain, durant la nuit du réveillon, Moscou a poursuivi ses frappes, notamment sur Kharkiv, la seconde plus grande ville du pays. Le 2 janvier encore, cinq personnes étaient tuées et 130 blessées dans des attaques aériennes à travers le pays, selon les décomptes ukrainiens. Selon les forces armées ukrainiennes, ces frappes sont menées à l’aide de drones kamikazes Shahed, de missiles de croisière ou encore de missiles hypersoniques Kh-47М2 dits « Kinjal ». Ces derniers seraient capables d’atteindre une vitesse de 12 000 kilomètres-heure, les rendant très difficilement interceptables. De l’avis de nombreux spécialistes militaires, les forces armées russes utilisent massivement leurs drones Shahed pour sonder la défense antiaérienne ukrainienne et choisir des itinéraires qui semblent moins protégés, afin de frapper ensuite leurs objectifs à l’aide d’une combinaison de missiles. Des unités spéciales de l’armée ukrainienne sont déployées toutes les nuits, notamment autour de la capitale, pour essayer de traquer ces drones. La Russie assure ne viser que des cibles militaires, notamment des usines de fabrication d’armes et des quartiers généraux de forces armées. Pourtant, « près de 70 civils auraient été tués et au moins 360 blessés par des frappes aériennes » dans le pays depuis le 29 décembre, selon le bureau des Nations unies chargé de coordonner les efforts humanitaires en Ukraine (OCHA Ukraine). Ces chiffres sont en cours de vérification et « pourraient encore augmenter au fur et à mesure que les opérations de secours se poursuivent », précise l’organisation. Ces attaques aériennes s’inscrivent dans un contexte plus général d’escalade entre Kyiv et Moscou. Après les frappes russes du 29 décembre, une attaque (non revendiquée mais selon toute vraisemblance ukrainienne) a fait 25 morts et plus d’une centaine de blessés dans la ville russe de Belgorod, selon les autorités locales. De nombreuses victimes seraient des civils, sans qu’il soit possible de déterminer s’ils étaient visés intentionnellement – ce qui marquerait un spectaculaire revirement dans la stratégie de Kyiv – ou s’ils ont été touchés accidentellement, par exemple par la chute de débris de munitions. Vladimir Poutine a assuré que ce « crime » ne « resterait pas impuni » et a promis « d’intensifier » les frappes sur l’Ukraine ; tandis que Volodymyr Zelensky promettait dans son message du Nouvel An que les forces russes allaient subir des « ravages » en 2024. Il y a la guerre qu’on voit, et celle qui se prépare. Si cette succession d’attaques aériennes retient légitimement l’attention, ce début d’année 2024 sera aussi marqué par d’importantes décisions de l’Ukraine et de la Russie quant au futur de leurs armées. Le niveau très important de pertes de part et d’autre du front rend la question des effectifs criante pour les deux États. L’Ukraine, en particulier, a besoin de soldats. Bien que le nombre de victimes dans ses rangs ne soit pas public, sa tentative de contre-offensive (qui n’a pas permis de percée décisive) a vraisemblablement été très coûteuse en vies. En cette fin d’année 2023, plusieurs articles de presse ont fait état de soldats de plus en plus âgés combattant dans les rangs ukrainiens, parfois dans leur quarantaine ou cinquantaine. Des familles de militaires s’élèvent pour demander que leurs proches, parfois au front depuis plus d’un an, bénéficient de rotations. Pour tenir cette guerre qui dure, l’Ukraine va donc devoir trouver de nouvelles recrues. Le vivier de volontaires s’amenuisant (tous ceux qui souhaitaient combattre ayant a priori eu le temps de s’engager), les autorités se penchent sur la question d’une nouvelle mobilisation. Mais le sujet est sensible et les modalités de cette décision ne sont pas encore arrêtées. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré le 19 décembre dernier, lors d’une conférence de presse, que la hiérarchie militaire lui avait proposé la mobilisation de « 450 000 à 500 000 » hommes supplémentaires. Il n’a pas dit s’il donnerait suite à cette demande, soulignant qu’il avait « besoin de plus d’arguments » et de précisions. Interrogé, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Zaloujny, a refusé de « discuter publiquement » du nombre de recrues souhaitées, se retranchant derrière le secret militaire. Derrière cette prise de parole présidentielle, beaucoup voient une subtile manœuvre de Zelensky, dans un contexte de divergences feutrées entre dirigeants politiques et hiérarchie militaire. En présentant cette possible mobilisation comme une demande de la hiérarchie militaire (plutôt que de lui-même), le président ukrainien fait habilement porter la responsabilité d’une décision potentiellement impopulaire sur les chefs des armées, estiment plusieurs analystes. Si aucun objectif chiffré n’est défini à ce jour, un projet de loi a d’ores et déjà été envoyé par le gouvernement au Parlement ukrainien, qui précise et dans certains cas modifie certaines modalités de la conscription. Il prévoit entre autres d’abaisser l’âge minimum pour être appelé sous les drapeaux de 27 à 25 ans (pour les hommes sans expérience militaire) et d’introduire une « formation militaire de base » de trois mois pour les Ukrainiens de 18 à 25 ans. Le texte présenté par le gouvernement propose également que les convocations militaires puissent être envoyées par e-mail – elles devaient auparavant être envoyées par lettre ou remises en personne. Mais là encore, peu de politiques se pressent pour défendre des mesures jugées potentiellement difficiles à accepter par la population. Selon le journal ukrainien Ukrainska Pravda, les député·es de la majorité présidentielle (parti des « Serviteurs du peuple ») ont reçu pour consigne de ne pas commenter le projet de loi, en raison de la « sensibilité » du sujet, et de renvoyer les questions à ce sujet aux autorités militaires. À défaut de politiciens d’envergure, c’est le commandant des armées qui semble avoir été appelé en renfort pour expliquer au public la nécessité de certaines de ces mesures. Le général Valeri Zaloujny, dont la parole publique est plutôt rare, a donné une conférence de presse et a été invité dans une émission de télévision le lendemain de la soumission du projet de loi, le 26 décembre. Il y a expliqué pourquoi le système actuel de recrutement était inadapté à ses yeux. Le projet de loi prévoit également de faciliter la conscription des Ukrainiens vivant à l’étranger (pour pouvoir obtenir un passeport, il faudra désormais prouver son enregistrement auprès des autorités militaires), et d’imposer des sanctions plus sévères à ceux qui chercheraient à y échapper. Le texte, qui devrait être examiné autour du 10 janvier par le Parlement ukrainien, prévoit également quelques mesures concernant la démobilisation des soldats : la possibilité de démissionner sans condition pour les soldats ayant connu une longue captivité (plus de trois mois) ou encore le droit à la démobilisation pour les militaires ayant servi en continu plus de 36 mois. L’opposition prépare d’ores et déjà un amendement proposant de ramener ce délai à 18 mois. En Russie, l’ombre de l’élection présidentielle En Russie, le débat a le mérite d’être déjà tranché : le président de la commission de la défense de la Douma a précisé en septembre qu’il n’y aurait pas de démobilisation avant la fin de la guerre en Ukraine. « Ils rentreront chez eux après l’achèvement de l’opération militaire spéciale. Aucune rotation n’est prévue », a fait savoir, sans fioritures, le député Andreï Kartapolov. Les demandes de familles de soldats de fixer une durée légale maximum de présence au front ont, jusqu’à présent, toutes reçu des réponses négatives. Le 20 décembre, l’opposant russe Boris Vishnevsky a indiqué avoir demandé au gouvernement, au nom d’un collectif d’épouses de soldats, de limiter à un an le service des mobilisés. Le ministère de défense a jugé cette requête « inopportune ». Ces engagés à durée indéterminée seront-ils bientôt rejoints par des renforts ? Les rumeurs d’une nouvelle vague de mobilisation ont enflé après la signature au début du mois de décembre, par le président Vladimir Poutine, d’un décret augmentant de 15 % les effectifs des forces armées russes. Elles devront désormais compter 2,2 millions de membres, dont 1,32 million de militaires. Le ministère russe de la défense a motivé cette décision par « l’expansion de l’Otan » et les « menaces croissantes » qui pèseraient sur la Russie, « liées à l’opération militaire spéciale » – le terme utilisé par les autorités russes pour désigner la guerre qu’elles mènent en Ukraine. Mais pour le think tank conservateur américain Institute for the Study of War (ISW), qui tient un bilan quotidien détaillé de la guerre en Ukraine, ce décret « est probablement une reconnaissance formelle de l’effectif actuel de l’armée russe » plutôt qu’« un ordre d’augmenter immédiatement le nombre de militaires russes ». Selon les calculs du think tank, les 170 000 recrutements supplémentaires prévus par ce décret correspondent à l’augmentation, déjà réalisée, du nombre de personnes travaillant pour les forces armées russes depuis le précédent décret fixant leurs effectifs, qui date d’août 2022. Une partie au moins de ces effectifs est constituée de contractuels recrutés par l’intermédiaire de sociétés de sécurité privées (selon l’ancien président Dmitri Medvedev, près d’un demi-million de mercenaires ont signé un contrat avec l’armée russe en 2023), ainsi que de travailleurs étrangers ou récemment naturalisés ayant été raflés lors d’opérations de police. Même s’il jugeait qu’il avait besoin de nouveaux soldats rapidement, il est peu probable que Vladimir Poutine prenne le risque de lancer une mobilisation impopulaire avant l’élection présidentielle à venir en Russie en mars 2024, à laquelle il est candidat. Peut-être afin de s’assurer que tous les hommes en âge de combattre ne quittent pas le pays d’ici là, les mesures limitant les sorties du territoire ont encore été renforcées : le 11 décembre, plusieurs millions de Russes ont reçu l’obligation de remettre leur passeport aux autorités, qui se chargent de « conserver » les documents jusqu’à nouvel ordre.
  17. En ce qui concerne les pertes russes et ukrainiennes, on se doit effectivement d'être très prudent quant à l'extrapolation des pertes car les comparaisons entre des guerres différentes (et systèmes sanitaires différents) posent des problèmes méthodologiques. Mais : - l'estimation des amputés entre 20000 et 50000 amputés semble solide au vu de l'article cité par Alexis (l'article cite clairement ses sources) - les très lourdes pertes ukrainiennes sont confirmées indirectement par les ukrainiens eux-mêmes puisque ceux-ci indiquaient à l'époque vouloir mobiliser 20.000 hommes par mois et maintenant 450.000 à 500.000 hommes dans l'année : https://www.mediapart.fr/journal/international/030124/sous-les-bombes-l-ukraine-debat-du-futur-de-son-armee Les estimations US atteignent en août 2023 120.000 blessés ukrainiens. Même si une partie de ses hommes ne sert pas à compenser directement des pertes, ça indique quand même que le chiffre bas (20.000 amputés et 200.000 blessés sérieux) est assez probable Si on prend un conflit récent, le taux d'amputation par rapport aux blessés sérieux est de l'ordre de 5.2% ( https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18176164/ ) Il y a aussi des sources concordantes quant à l'emploi de soldats âgés (quadra et quinqua) dans les rangs ukrainiens
  18. Sur les sources du lien, il semble y avoir une vidéo mais eux mêmes ( l'islam) indiquent qu' il semble y avoir des difficultés du Hamas à remonter des informations de certains bataillons
  19. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-january-2-2024 Principaux points à retenir : Les forces israéliennes sont en train de passer à la troisième phase de leurs opérations dans le nord de la bande de Gaza, ce qui permettra très probablement au Hamas de se reconstituer militairement. L’Iran et son soi-disant « Axe de la Résistance » poursuivront très probablement leur escalade régionale contre les États-Unis et Israël, bien qu’Israël ait retiré une partie de ses forces de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont mené une « frappe chirurgicale » visant un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri, dans le sud de Beyrouth. LH héberge des responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien (JIP) au Liban et leur permet de mener des attaques en Israël. Les forces israéliennes ont effectué un raid dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du JIP dans le quartier de Shujaiya dans la ville de Gaza. Les forces israéliennes se sont emparées d’un complexe du Hamas dans le quartier de Sheikh Radwan dans la ville de Gaza. Les milices palestiniennes tentent de se défendre contre les avancées israéliennes à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que les forces israéliennes « isolaient » Khan Younis pour trouver des combattants du Hamas dans la clandestinité. Israël a rejeté un accord en trois phases proposé par le Hamas pour les otages contre les prisonniers. La proposition n’est pas compatible avec les objectifs de guerre d’Israël, comme le CTP-ISW l’a déjà noté. Les Brigades al-Qassem ont tiré une grande salve de roquettes sur Tel-Aviv. Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à Jénine à la suite de manifestations organisées par des milices palestiniennes le 1er janvier. Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans huit endroits de Cisjordanie le 2 janvier. Des milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené au moins trois attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 1er janvier et huit autres attaques le 2 janvier. La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a affirmé avoir mené huit attaques de drones et de roquettes visant des positions américaines en Irak et en Syrie. Le groupe a également revendiqué une attaque non spécifiée visant Eilat, dans le sud d’Israël. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a rencontré un haut responsable houthi, Mohammad Abdul Salam, à Téhéran. Les forces israéliennes sont en train de passer à la troisième phase de leurs opérations dans le nord de la bande de Gaza, ce qui permettra très probablement au Hamas de se reconstituer militairement. L’armée israélienne (FDI) a confirmé qu’elle avait retiré cinq brigades du nord de la bande de Gaza le 31 décembre. [1] Cette réduction des forces fait partie de ce que l’armée israélienne a décrit comme sa troisième phase dans la bande de Gaza, qui implique également la fin des opérations de combat majeures, la libération des réservistes, la transition vers des « raids ciblés » et l’établissement d’une zone tampon de sécurité dans la bande de Gaza. [2] Les forces israéliennes ont dégradé plusieurs unités du Hamas et rendu d’autres inefficaces au combat, en particulier dans le nord de la bande de Gaza, depuis le début des opérations de nettoyage. [3] Mais les forces militaires du Hamas ne sont ni vaincues ni détruites à l’heure actuelle. Une diminution de la pression israélienne permettrait, en fait, au Hamas de reconstruire ses capacités militaires et ses infrastructures. Le Hamas maintient une structure militaire conventionnelle, ce qui signifie qu’il devrait être en mesure de remplacer rapidement les commandants morts pendant la guerre. [4] Plusieurs commandants de bataillons et de brigades du Hamas récemment tués avaient dirigé leurs unités pendant de nombreuses années, ce qui suggère qu’ils avaient la capacité et le temps de développer des successeurs pour prendre leur place. [5] Une telle reconstitution est incompatible avec les objectifs de guerre déclarés d’Israël, qui sont de détruire le Hamas militairement et politiquement. [6] L’Iran et son soi-disant « Axe de la Résistance » poursuivront très probablement leur escalade régionale contre les États-Unis et Israël, bien qu’Israël ait retiré une partie de ses forces de la bande de Gaza. L’Iran et son réseau régional de mandataires et de partenaires ont mené des attaques presque quotidiennes visant des militaires américains et des navires internationaux à travers le Moyen-Orient au cours des derniers mois. Ils ont présenté leurs attaques comme des réponses aux opérations israéliennes dans la bande de Gaza et au soutien américain à Israël. Cette escalade est, en réalité, destinée à soutenir le projet régional de Téhéran. Les dirigeants iraniens utilisent depuis longtemps leur Axe de la Résistance pour menacer le personnel américain et le trafic commercial au Moyen-Orient, car cela soutient les objectifs iraniens de longue date d’atteindre l’hégémonie régionale et d’expulser l’armée américaine de la région. Les forces israéliennes ont mené une « frappe chirurgicale » visant un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri, dans le sud de Beyrouth, le 2 janvier. [7] Arouri était le vice-président du bureau politique du Hamas et un terroriste mondial désigné par les États-Unis responsable de « diriger les opérations militaires du Hamas en Cisjordanie ». [8] Arouri a aidé à fonder l’aile militaire du Hamas en Cisjordanie. [9] Le Hamas a confirmé que la frappe avait tué Arouri ainsi que le commandant en chef des Brigades al-Qassem pour le Liban. [10] Les médias affiliés au Hezbollah libanais (LH) ont rapporté que deux commandants des Brigades al-Qassem, en plus d’Arouri, sont morts dans la frappe aérienne. [11] Un journaliste israélien a rapporté qu’un haut responsable de Tsahal leur avait dit qu’Israël était prêt « à une réponse très significative » à la frappe d’Arouri, y compris de la part de LH. [12] LH héberge des responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien (JIP) au Liban et leur permet de mener des attaques en Israël. Le Hamas et le JIP ont mené des attaques transfrontalières depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël depuis le 7 octobre. [13] LH contrôle le sud du Liban et a probablement approuvé le Hamas et le JIP pour mener ces attaques, comme le CTP l’a déjà évalué. [14] Les présences du Hamas et du JIP au Liban leur permettent également de se coordonner avec les responsables de LH et iraniens. [15] L’un des rôles d’Arouri au sein du Hamas était de coordonner avec les responsables iraniens et LH au nom du Hamas, par exemple. [16] Bande de Gaza : Le commandant de la 460e brigade de Tsahal a rapporté le 2 janvier que sa brigade avait achevé sa mission dans les quartiers de Daraj et de Tuffah de la ville de Gaza après avoir détruit l’infrastructure des milices appartenant à la brigade de la ville de Gaza du Hamas. [17] L’armée israélienne a annoncé qu’elle opérait à Daraj et Tuffah le 21 décembre. [18] Depuis lors, les milices palestiniennes ont revendiqué des attaques régulières contre les forces israéliennes dans la région. L’armée israélienne a rapporté le 2 janvier que ses forces avaient effectué un raid contre le domicile du commandant de la brigade du Hamas dans la ville de Gaza et détruit plusieurs caches d’armes et tunnels Les milices palestiniennes ont revendiqué plusieurs attaques contre les forces israéliennes à Daraj et Tuffah le 1er janvier avant que l’armée israélienne ne déclare avoir accompli sa mission là-bas. [19] Les Brigades al-Qassem – la branche militante du Hamas – ont fait exploser un champ de mines visant les forces d’opérations spéciales israéliennes (SOF) à l’est de Tuffah. [20] La milice a également affirmé avoir tiré une roquette thermobarique sur les forces spéciales israéliennes à l’intérieur d’un bâtiment à Tuffah. [21] Les Brigades al-Qods – l’aile militante du JIP – ont publié des images de leurs combattants tirant des grenades propulsées par fusée (RPG) sur des chars israéliens à Tuffah. [22] L’armée israélienne a publié des images capturées de combattants du Hamas dans le bataillon Daraj wal Tuffah du Hamas tirant des roquettes depuis des maisons civiles au milieu des combats entre Tsahal et le Hamas la semaine dernière. [23] Les forces israéliennes ont effectué un raid dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du JIP dans le quartier de Shujaiya dans la ville de Gaza, le 1er janvier. [24] Le Hamas et le JIP ont coordonné leurs opérations contre les forces israéliennes dans la bande de Gaza tout au long de la guerre entre Israël et le Hamas. [25] L’armée israélienne a également déclaré le 1er janvier qu’elle avait mené une frappe aérienne visant des combattants palestiniens qui avaient tiré des mortiers sur les forces israéliennes. [26] Les forces israéliennes se sont emparées d’un complexe du Hamas dans le quartier de Sheikh Radwan de la ville de Gaza le 2 janvier. L’armée israélienne a indiqué qu’elle avait engagé des combattants du Hamas à l’intérieur d’un réseau de tunnels sous le complexe avant de le capturer. [27] Le complexe comprend 37 bâtiments autour d’autres bâtiments résidentiels, d’écoles et d’hôpitaux. [28] Les forces israéliennes ont découvert une salle d’opérations souterraine du Hamas où les commandants « menaient les combats dans la bande de Gaza ». [29] Le Jerusalem Post a rapporté séparément que l’armée israélienne avait pris le contrôle du deuxième plus important centre de renseignement du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. [30] Les milices palestiniennes tentent de se défendre contre les avancées israéliennes à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. L’armée israélienne a rapporté le 2 janvier que ses forces avaient trouvé des puits de tunnel, du matériel de renseignement et des armes à Bureij lors d’opérations de nettoyage. [31] Les Brigades al-Qassem ont affirmé que leurs forces avaient tendu une embuscade aux forces israéliennes à l’intérieur d’une maison à Bureij le 1er janvier en utilisant des armes légères et d’autres armes non spécifiées. [32] La milice a revendiqué une autre embuscade visant cinq soldats israéliens à l’aide de grenades à main et de tirs d’armes légères. [33] Les Brigades al-Qassem, les Brigades al-Qods et les Brigades des martyrs d’al-Aqsa – l’aile militante autoproclamée du Fatah – ont revendiqué séparément plusieurs autres attaques visant les forces et les chars israéliens à l’aide de roquettes antichars, de mortiers, de roquettes et d’armes légères. [34] Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré le 2 janvier que les forces israéliennes « isolaient » Khan Younis pour trouver des combattants du Hamas dans la clandestinité. [35] Gallant a ajouté que des combats de haute intensité se poursuivront dans le sud de la bande de Gaza pendant une période indéterminée. [36] Les forces israéliennes mènent actuellement des opérations de nettoyage dans la ville de Khan Younis depuis plusieurs semaines. Les milices palestiniennes tentent de se défendre contre les forces israéliennes dans la ville de Khan Younis et dans les zones à l’est de la ville. L’armée israélienne a rapporté le 2 janvier que ses forces avaient engagé des combattants palestiniens la semaine dernière à Bani Suheila après que des combattants palestiniens ont tiré sur les forces israéliennes et tenté d’attacher des engins explosifs improvisés à des véhicules israéliens. [37] Les Brigades al-Qassem ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes les 1er et 2 janvier à Qarara, qui se trouve à l’est de la route Salah al Din. [38] Le groupe a pris pour cible des fantassins israéliens en faisant exploser un tunnel bourré d’explosifs à Qarara. Les brigades al-Qassem ont également fait exploser un engin explosif improvisé (EEI) à domicile visant les forces israéliennes qui tenaient un bâtiment. [39] Les Brigades al-Qassem et al-Qods ont revendiqué des attaques contre les forces israéliennes à Maan, à l’est de Khan Younis. [40] D’autres milices palestiniennes tentent également de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes à Khan Younis. Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont tiré au mortier sur les forces israéliennes et tiré des RPG sur des chars israéliens lors de plusieurs attaques. [41] Les Brigades de résistance nationale ont tiré des RPG et des armes légères sur les forces israéliennes à Khan Younis. [42] L’armée israélienne a rapporté le 1er janvier que ses forces avaient tué un commandant régional des forces de commando naval du Hamas, les forces Nukhba à Deir al Balah. [43] Le commandant, Adil Mismash, a dirigé des attaques contre Kissufim lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre. [44] Israël a rejeté un accord en trois phases proposé par le Hamas pour les otages contre les prisonniers. [45] Le processus en trois phases comprenait une pause dans les combats pendant plus d’un mois en échange de la libération de 40 otages israéliens par le Hamas, selon un responsable israélien. Israël retirerait également ses forces de la bande de Gaza au cours de la première phase de l’accord. La proposition mettrait fin à la guerre après la mise en œuvre de la dernière phase, qui inclurait la libération par le Hamas des soldats israéliens actuellement retenus en otage dans la bande de Gaza. Le responsable israélien a déclaré que le cabinet de guerre israélien avait rejeté la proposition. [46] La proposition n’est pas compatible avec les objectifs de guerre d’Israël, comme le CTP-ISW l’a déjà noté. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré le 2 janvier que la position du Hamas concernant un ultimatum s’était « légèrement assouplie ». [47] Le Hamas a exigé à plusieurs reprises qu’Israël retire ses forces de la bande de Gaza et accepte un cessez-le-feu permanent comme condition préalable aux négociations sur les otages. [48] Les Brigades al-Qassem ont tiré une grande salve de roquettes sur Tel-Aviv le 31 décembre 2023. [49] Le lancement démontre que les milices palestiniennes conservent une certaine capacité à atteindre Tel-Aviv avec des roquettes, malgré les opérations de nettoyage israéliennes. La milice a publié le 31 décembre une vidéo montrant son arsenal de roquettes, qui comprenait plusieurs munitions qui seraient capables d’atteindre Tel-Aviv depuis la bande de Gaza. [50] L’armée israélienne a trouvé des roquettes à longue portée capables de frapper Tel-Aviv lors d’opérations de nettoyage à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. [51] Le Washington Institute for Near East Policy a rapporté le 21 décembre que les Brigades al-Qassem avaient tiré une grande salve de roquettes vers Tel-Aviv dans le cadre du message de mécontentement du chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, au président du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh. Sinwar n’était pas satisfait que les négociations de paix avec Israël n’incluent pas de condition préalable que les forces israéliennes se retirent complètement de la bande de Gaza avant que le Hamas ne libère des otages israéliens, selon le rapport. [52] Les Brigades al-Qods ont tiré plusieurs roquettes sur le sud d’Israël le 2 janvier. [53] Un correspondant militaire d’un média israélien a noté que l’attaque s’est produite après une accalmie de près de 42 heures. [54] Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à Jénine à la suite de manifestations organisées par des milices palestiniennes le 1er janvier. Le bataillon de Jénine a organisé une manifestation contre les opérations israéliennes dans la bande de Gaza. [55] Le Nid de frelons, qui est une milice affiliée aux Brigades des martyrs d’al-Aqsa, a déclaré que ses forces avaient tiré à l’arme légère sur les forces israéliennes à Jénine le 1er janvier. [56] Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans huit endroits de Cisjordanie le 2 janvier. [57] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont affirmé avoir mené des attaques à l’aide d’engins explosifs improvisés et d’armes légères contre les forces israéliennes qui menaient des raids à Jénine et à Qalqilya le 2 janvier. [58] Des combattants palestiniens non spécifiés ont fait exploser des engins piégés et se sont engagés dans des affrontements à l’arme légère avec les forces israéliennes à Azzun le 2 janvier. [59] Ces attaques ont blessé un officier de Tsahal. Des partisans du Hamas ont manifesté à travers la Cisjordanie le 2 janvier, condamnant Israël pour avoir tué le vice-président du bureau politique du Hamas, Saleh al Arouri, à Beyrouth. [60] Des combattants palestiniens ont tiré sur une colonie israélienne près de Ramallah et ont fait exploser des engins piégés visant les forces israéliennes à Hébron après certaines des manifestations. [61] Sud-Liban et plateau du Golan : Des milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais (LH), ont mené au moins trois attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 1er janvier. LH a affirmé avoir mené deux attaques visant des positions militaires israéliennes dans le nord d’Israël. [62] La défense aérienne israélienne a intercepté une « cible aérienne suspecte » près de Kiryat Shmona dans le nord d’Israël. [63] Des milices soutenues par l’Iran, dont LH, ont mené au moins huit attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 2 janvier. [64] LH a affirmé avoir mené six attaques visant des positions militaires israéliennes dans le nord d’Israël. [65] Des combattants inconnus ont également lancé une salve de roquettes visant Margaliot. [66]
  20. Le responsable de la diplomatie européenne estime que la solution doit être imposée de l'extérieur : https://video.lefigaro.fr/figaro/video/conflit-israelo-palestinien-la-solution-doit-etre-imposee-de-lexterieur-juge-le-chef-de-la-diplomatie-europeenne/ Pendant ce temps, des responsables israéliens négocient avec le Congo et d'autres pays (non nommés) pour y déporter les palestiniens : https://www.lefigaro.fr/international/israel-negocierait-avec-le-congo-pour-accueillir-des-palestiniens-de-la-bande-de-gaza-20240103 Paris condamne les propos des ministres israéliens des finances et de la sécurité nationale qui souhaitent déporter les populations palestiniennes : https://www.lefigaro.fr/international/en-direct-guerre-hamas-israel-l-armee-israelienne-prete-a-affronter-n-importe-quel-scenario-20240103 Le ministère français des Affaires étrangères a condamné mercredi les déclarations «provocatrices» de ministres israéliens appelant à «l'émigration» de la population de la bande de Gaza ainsi qu'au rétablissement de colonies sur ce territoire palestinien. «La France condamne les propos des ministres israéliens des Finances, M. Bezalel Smotrich, et de la Sécurité nationale, M. Itamar Ben Gvir» et appelle Israël «à s'abstenir de telles déclarations provocatrices, qui sont irresponsables et alimentent les tensions», indique ce ministère dans un communiqué. Itamar Ben Gvir a appelé lundi à un retour de colons juifs à Gaza et à «encourager» la population palestinienne à émigrer, au lendemain d'un appel similaire du ministre Smotrich.
  21. Ça peut aussi être l'EI, la méthode et la signature sont proches de l'attentat de juin 2017 à Téhéran qui avait été revendiqué par l'état islamique à l'époque.
  22. https://nepassubir.fr/2023/12/30/ces-deux-guerres-qui-nous-mettent-en-danger-et-quil-nous-faudra-regler/ Ce ne sont pas les seules, mais ces guerres en Israël et en Ukraine font peser une menace directe sur nos sociétés « occidentales », européennes et américaines en particulier, ainsi que sur toutes celles qui nous sont proches, le Maghreb notamment. La guerre menée par Israël contre le Hamas est de fait une offensive dévastatrice pour les Palestiniens dont le nombre de morts a dépassé les 30,000 (morts décomptés et disparus sous les décombres) tandis qu’Israël déplore plus de 1,500 morts, pour l’essentiel des victimes civiles de l’attaque bestiale du Hamas le 7 octobre. Après 12 semaines de guerre, le bilan est catastrophique : une grande partie de la bande de Gaza est détruite, les morts et les blessés ont dépassé les 120,000. Les 2,4 millions de Palestiniens vivent désormais dans un champ de ruines et de dévastation où les privations d’eau, de nourriture et de soins font de Gaza un immense « camp de ruines ». Ruiner Gaza, serait-ce là le véritable objectif du gouvernement Netanyahou qui par ailleurs s’avère incapable d’atteindre les buts de guerre qu’il avait affichés : détruire le Hamas et sauver les otages ? Comme le rappelait fort opportunément Anthony Bellanger dans l’émission C dans l’air, le terrorisme se combat avec des opérations combinées de contre-terrorisme, pas avec des chars Merkava et des bombes de 250 kg sur un camp de réfugiés, qui plus est assiégé. Quand Tsahal est en « tir libre » Profitant de la sidération de la société israélienne et se précipitant dans l’insidieux piège tendu par le Hamas qui renouvelle chaque jour ses provocations contre Israël – en tirant des roquettes pourtant inefficaces contre son territoire –, le gouvernement Netanyahou a donné un permis de tuer à son armée ainsi qu’aux colons de Cisjordanie. C’est en effet le pouvoir politique qui fixe les règles d’engagement de son armée – les conditions d’ouverture du feu –, et Tsahal est depuis le début de cette opération en « tir libre » contre… les Palestiniens. Concrètement cela veut dire que les soldats israéliens ouvrent le feu sur tout ce qui bouge devant eux ou qui se trouve autour d’une cible potentielle. Que ce soit dans les bombardements (aériens et terrestres) ou dans les « tirs directs » de l’infanterie et des blindés, aucune restriction ou précaution n’a été retenue. « Normalement » – si ce mot veut encore dire quelque chose dans une guerre qui reste l’anéantissement de toute humanité –, une armée civilisée engage ses cibles avec des conditions qui sont l’identification de celles-ci, une évaluation des risques collatéraux et le choix d’un armement adapté pour les neutraliser. Mais dans cette guerre, où Tsahal a été placée en « tir libre », l’armée israélienne est autorisée à utiliser des bombes dévastatrices – jusqu’à celles d’une tonne qui détruisent un immeuble entier et tout ce qui l’entoure – dans un camp de réfugiés surpeuplé, des munitions non guidées, des tirs systématiques qui font pour l’essentiel des victimes collatérales, y compris des otages que le Hamas avait pris soin de disséminer sur ce territoire. L’armée israélienne a même flingué les rares otages qui avaient pu échapper à leurs geôliers et qui ont été abattus « froidement », conformément à ces « consignes de tir ». Cette offensive militaire israélienne est totalement disproportionnée, elle provoque un carnage de civils sans éliminer pour autant le Hamas. Malgré les appels répétés de tous les pays qui soutiennent Israël dans sa volonté de se défendre, malgré l’insistance de son puissant allié américain, le gouvernement Netanyahou a maintenu cette politique du « permis de tuer librement », dont se sont emparés aussi les colons les plus extrémistes qui minent la Cisjordanie et son avenir. Accélération des opérations avant une trêve ? Nous espérions une trêve, pour négocier les quelques dizaines d’otages qui restent en vie et pour sortir de cette offensive dévastatrice, mais le gouvernement Netanyahou a répondu par une accélération des opérations… Cela ressemble à une fuite en avant, tandis que ce premier ministre catastrophique sait que l’arrêt de cette guerre lui sera fatal dès lors qu’il aura des comptes à rendre à la société israélienne. Cependant, il faut considérer aussi qu’il s’agit dans son esprit d’achever une première phase – meurtrière – qui finirait de perdre toute justification si elle n’était menée à son terme. Comme le montre la carte du front, la prise de contrôle de la partie Nord de Gaza n’est pas achevée et plusieurs semaines seraient encore nécessaires pour la mener jusqu’au bout. Il reste en effet entre 20 et 25% de territoire qui échappe encore au contrôle de Tsahal dans cette zone. Néanmoins, cette accélération des opérations décidée par Netanyahou peut servir aussi à rendre plus pressante l’obtention d’un accord. L’Egypte propose en effet un plan « de fin de guerre » en plusieurs étapes qui esquisse une sortie progressive de cette offensive, et l’attitude du gouvernement Netanyahou montre que celui-ci compte bien continuer jusqu’au bout malgré les dégâts qu’il commet. Pour mieux négocier ? Par ailleurs, face à la catastrophe humanitaire que cette guerre combinée au siège intégral de Gaza a déclenché, l’acheminement d’une aide humanitaire proportionnée est indispensable, en particulier si Israël veut éviter l’accusation de génocide, car c’est bien toute la population de Gaza qui serait menacée dans le cas contraire. A ce titre, Israël vient d’accepter le principe d’un corridor humanitaire maritime à partir de Chypre qui se situe à 400 km de la bande de Gaza. Sa mise en œuvre n’est pas une évidence, faute d’un port adapté à Gaza et compte tenu des exigences de contrôle des cargaisons par Israël, mais le principe du convoi maritime apporte des possibilités de transport plusieurs dizaines de fois supérieures à la route. Cette guerre en Israël nous menace à de nombreux titres. Dans nos sociétés européennes, elle met sous haute tension les relations entre communautés qui avaient réussi, non sans difficulté, à vivre ensemble. La tentation de la violence a été relativement bien maîtrisée jusqu’ici, mais l’issue du conflit sera déterminante pour sortir ou pas d’un désir dévastateur de revanche(s) et de vengeance. L’Iran, principal allié du Hamas ainsi que de la Russie de Poutine, met consciencieusement en danger le trafic maritime en Mer rouge à travers les « rebelles » houthis qui lui sont affiliés. Il fait ainsi peser une menace internationale aussi bien sous forme de tensions économiques liées à cette perturbation du trafic commercial qu’avec le risque d’attentats dont l’Iran ne s’est jamais privé. Plus encore, ce conflit, qui a été déclenché par le Hamas le 7 octobre, a détourné l’essentiel de notre attention d’un autre conflit qui menace pourtant directement l’Est de notre monde européen : la guerre en Ukraine. Vu l’implication de l’Iran dans la préparation du Hamas et le bénéfice pour Vladimir Poutine sur la scène internationale dont il devenait un paria, il est fort probable que la Russie ait joué un rôle clef pour déclencher cette guerre en Israël au moment où le front en Ukraine pouvait basculer. Le front ukrainien est désormais enlisé, le soutien – notamment en armement – des États-Unis a largement diminué et celui des Européens n’a pas pris le relais. Poutine, un peu à l’instar de Netanyahou, accélère ses offensives et ses attaques alors même que son armée n’en a pas les moyens. Qu’importe les milliers de morts qu’il laisse sur le terrain, son objectif est autre : nous persuader de négocier une trêve pour gagner « la mise » et gagner du temps afin de reconstruire un outil militaire au service de ses conquêtes. Poutine laisse entendre désormais qu’il souhaiterait un cessez-le-feu : celui-ci serait tout à son avantage pour avoir le temps de se réarmer et ainsi reprendre son offensive avec une puissance redoublée, tandis que l’Ukraine verrait le soutien de ses alliés décliner d’autant plus que ces derniers s’empresseraient d’estimer que la situation ne nécessiterait plus d’efforts particuliers… Et nous serions confrontés à nos propres contradictions, vouloir à tout prix une trêve et une sortie de guerre en Israël, mais la refuser en Ukraine après deux années de confrontation sans vainqueur ? En France par exemple, nous verrions les Védrine et consorts venir nous expliquer, avec leur cynisme né, qu’ils ont trouvé un moyen de sortir de la guerre alors que cette solution en Ukraine nous y enfoncerait. En dignes héritiers de ceux qui ont préféré l’aveuglement voire la compromission face au nazisme, des conseillers avisés et « désintéressés » viendront défendre une négociation avec la Russie qui conforterait les conquêtes de Poutine. Mais pire encore, ce renoncement de l’Europe donnerait au « maître du Kremlin » le temps nécessaire pour reconstituer une force militaire qui a brillé par sa médiocrité mais dont la masse reste menaçante. Ce serait une nouvelle tentation dans l’esprit de Munich : bénéficier d’une trêve immédiate plutôt que d’une paix durable. De la lâcheté et de l’inconscience pour se rassurer, plutôt que du courage et de la clairvoyance pour garantir notre avenir. Nous y sommes bien sûr opposés… sur le principe mais la Realpolitik d’une génération passée peut facilement nous rattraper. Et la trêve souhaitée en Israël risque de servir de caution pour nous égarer face à la Russie. Ces deux conflits, en Ukraine et en Israël, sont liés par leurs conséquences sur nos sociétés. Sommes-nous capables de nous mobiliser pour contraindre Israël à accepter une solution de paix durable avec les Palestiniens et prêts à intervenir avec la force nécessaire en Ukraine pour ôter à Poutine ou ses successeurs toute tentation de continuer à nous menacer ? https://fr.timesofisrael.com/legypte-propose-un-plan-de-fin-de-guerre-liberation-dotages-et-formation-dun-gouvernement-ap-hamas-a-gaza/ Des responsables israéliens ont confirmé dimanche à plusieurs médias israéliens que l’Égypte avait mis sur la table une nouvelle proposition de trêve et de libération des otages israéliens détenus par des terroristes de Gaza. Selon certains d’entre eux, Jérusalem ne l’aurait pas catégoriquement refusée et ce plan pourrait donc ouvrir la voie à des négociations. Selon le site d’information saoudien Asharq, qui cite une source ayant participé aux pourparlers entre l’Égypte et le Hamas, au Caire, la semaine dernière, le projet égyptien a pour ambition de mettre fin aux hostilités et faire libérer tous les otages, en trois étapes. La première étape consisterait en une trêve de deux semaines, prorogeable à trois ou quatre reprises, en échange de la libération de 40 otages – femmes, mineurs et hommes âgés et malades. En échange, Israël libérerait 120 prisonniers de sécurité palestiniens présentant le même profil. Pendant ce temps, les hostilités cesseraient, les chars israéliens se retireraient et l’aide humanitaire entrerait dans Gaza. La deuxième phase consisterait en un « dialogue national palestinien » parrainé par l’Égypte visant à mettre fin à la division entre factions palestiniennes – principalement l’Autorité palestinienne et l’organisation terroriste du Hamas – et permettre la formation d’un gouvernement en Cisjordanie et à Gaza chargé de veiller à la reconstruction de Gaza et préparer des élections parlementaires et présidentielles palestiniennes. La troisième étape comprendrait un cessez-le-feu total, la libération des derniers otages israéliens, y compris des soldats, en échange d’un nombre encore à déterminer de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël et affiliés au Hamas ou au groupe terroriste du Jihad islamique palestinien – y compris ceux arrêtés après le 7 octobre et certains condamnés à de graves infractions terroristes. Dans cette phase, Israël retirerait ses forces des villes de la bande de Gaza et permettrait aux Gazaouis déplacés du nord de l’enclave de rentrer chez eux. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, est rentré au Qatar, hier, après une visite de quatre jours au Caire pour discuter de la proposition égyptienne avec le bureau politique du groupe terroriste. En parallèle, une délégation du Jihad islamique est arrivée aujourd’hui au Caire pour s’entretenir avec des responsables égyptiens. On estime à 129 le nombre d’otages enlevés en Israël par le Hamas, le 7 octobre dernier, et aujourd’hui encore à Gaza – pas tous vivants – après la libération de 105 civils à la faveur d’une trêve d’une semaine, fin novembre. Quatre otages avaient été libérés avant cela, et une soldate avait été secourue par l’armée. Les corps de huit otages ont été retrouvés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée. L’armée israélienne a confirmé la mort de 22 otages dont les dépouilles sont encore aux mains du Hamas, sur la foi de nouveaux renseignements recueillis par les soldats déployés à Gaza. Le Hamas détient également les corps des soldats israéliens Oron Shaul et Hadar Goldin, morts au combat depuis 2014, ainsi que de deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore en vie, entrés tous deux de leur propre gré dans la bande de Gaza, respectivement en 2014 et 2015. https://www.leparisien.fr/international/israel/33-personnes-soupconnees-detre-des-espions-preparant-des-enlevements-et-des-assassinats-au-profit-disrael-arretees-en-turquie-02-01-2024-Z7DQBMUDDREZVFJ53NWAJ7MERQ.php 34 personnes soupçonnées d’être des espions préparant des « assassinats » au profit d’Israël arrêtées en Turquie Selon le ministre turc de l’Intérieur, les services de renseignement israéliens préparaient l’« agression » ou l’« enlèvement » de certains des étrangers résidant en Turquie espionnés. L’affaire a-t-elle un lien avec le Hamas et la guerre à Gaza ? Les autorités turques sont restées très évasives. Trente-quatre personnes soupçonnées d’espionnage au profit d’Israël ont été arrêtées dans le pays, ont-elles annoncé ce mardi. Les suspects, interpellés dans plusieurs provinces turques, sont soupçonnés d’avoir espionné des ressortissants étrangers résidant dans le pays pour le compte des services secrets israéliens, a indiqué l’agence de presse officielle Anadolu sans préciser la nationalité des mis en cause et des personnes espionnées. Des cadres du mouvement islamiste palestinien Hamas ont longtemps trouvé refuge à Istanbul, mais les autorités turques leur ont demandé de quitter la Turquie après l’attaque menée le 7 octobre depuis la bande de Gaza sur le sol israélien, qui a fait environ 1 140 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir des derniers chiffres officiels israéliens. Des cadres du Hamas se sont toutefois rendus en Turquie depuis, notamment pour y rencontrer de hauts responsables turcs. Début décembre, le président Erdogan avait prévenu Israël de « graves conséquences » si des membres du Hamas étaient pris pour cible sur le sol turc. Treize autres suspects, accusés des mêmes faits, sont actuellement recherchés, selon le bureau du procureur d’Istanbul. Le ministre turc de l’Intérieur Ali Yerlikaya a affirmé sur le réseau social X que les services de renseignement israéliens préparaient l’« agression » ou l’« enlèvement » de certains des étrangers espionnés. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a dénoncé pour sa part une « tentative de sabotage contre la Turquie et ses intérêts ». « Nous allons stopper ce manège », a-t-il affirmé. En 2021 et 2022, la police turque avait arrêté plusieurs dizaines d’individus soupçonnés d’espionner des Palestiniens résidant en Turquie pour le compte des services de renseignement israéliens. Et au printemps 2022, des médias israéliens avaient fait état de tentatives d’attaques contre des touristes israéliens à Istanbul, déjouées par la coopération des services turcs et israéliens. Huit personnes, dont des Iraniens, avaient été arrêtées dans la foulée par la police turque. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas début octobre, Recep Tayyip Erdogan, allié traditionnel de la cause palestinienne, a multiplié les invectives à l’égard d’Israël. Le président turc, qui avait ouvert en 2022 une nouvelle ère dans les relations avec Israël après une décennie de brouille, a estimé mercredi qu’il n’existait « aucune différence » entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et Adolf Hitler. Israël a demandé mi-octobre à ses ressortissants et ses diplomates en poste en Turquie de quitter le pays par mesure de sécurité.
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