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je propose d'ouvrir un sujet pour demander et fournir des indications techniques ( blindages, etc.... ) où tactiques sur les AFV où des liens internet. pour ma part : concernant les T72, T90 et T80 : http://armor.kiev.ua/fofanov/ pour les tigres I et II, Abrams, Merkava , challenger, Leopard II, T90 et T80: http://www.fprado.com/armorsite/main.html pour des données sur les niveaux de protections des AFV ( mais sans garantie d'exactitude, il n'y a pas de sources ): http://members.tripod.com/collinsj/protect.htm quelqu'un connait-il le niveau de protection ( vs KE et vs HEAT ) des chars suivants: T72B T90 T80U Leclerc Léopard II A5 et 6 M1A2 et M1A2SEP MERKAVA III et IV
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
oui la tache de la FINUL est bien compliquée, et elle a souvent perdu des hommes par le passé......... -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
la violation de la trêve par israél, à priori le liban va continuer à respecter la trêve : Alors qu'Israël n'exclut pas d'autres raids, le Liban promet de faire respecter le cessez-le-feu LEMONDE.FR | 20.08.06 | 08h13 • Mis à jour le 20.08.06 | 13h50 Tandis qu'Israël estimait dimanche 20 août que son opération de la veille au Liban n'avait pas violé l'accord de cessation des hostilités, les autorités libanaises ont prévenu qu'elles ne tolèreraient de leur côté aucun tir de roquette vers Israël susceptible de menacer la trêve. Peu avant le début la réunion hebdomadaire du gouvernement israélien, dimanche matin, plusieurs ministres membres du cabinet de sécurité ont justifié l'opération commando menée samedi à l'aube à Boudaï, dans la vallée de la Békaa (dans l'Est du Liban), pour"empêcher des livraisons d'armes au Hezbollah de l'Iran et de la Syrie" , en riposte à "une violation" de la résolution 1701 de l'ONU, selon l'armée. Ces ministres n'ont pas écarté l'éventualité de nouveaux raids. "Nous n'avons pas violé la résolution 1701 [de l'ONU, en vue de la cessation des hostilités] qui détermine des règles très claires sur la limitation du transfert d'armes de la Syrie et de l'Iran vers le Liban. Le texte parle d'un embargo total et tant qu'il n'est pas appliqué, nous sommes parfaitement en droit d'agir", a affirmé Yitzhak Herzog, le ministre du tourisme. "Tant que l'armée libanaise ou les forces internationales ne seront pas déployées, l'armée israélienne ne cessera pas ses vols dans la région pour empêcher les transferts d'armes en provenance de la Syrie, c'est ce qu'elle a fait et c'est bien", a prévenu sur la radio publique Gideon Ezra, un proche d'Ehoud Olmert chargé de l'environnement. Un porte-parole de l'armée a, pour sa part, répété qu'en "l'absence d'un système de contrôle à la frontière [entre la Syrie et le Liban], Israël continuera à opérer pour empêcher le transfert d'armes au Hezbollah". "CLAUSE CRUCIALE" Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan a lui qualifié samedi soir l'opération commando israélien de "violation de la cessation des hostilités prévue par la résolution 1701" évoquant aussi "plusieurs violations aériennes de la part d'appareils militaires israéliens". Il s'est dit "profondément préoccupé" , selon son porte-parole."Toute violation de ce type de la résolution 1701 du Conseil de sécurité met en danger le calme fragile", indique le communiqué des Nations unies, et "le secrétaire général appelle à nouveau toutes les parties à respecter strictement l'embargo sur les armes, à faire preuve du maximum de retenue, à éviter les actes de provocation et à se montrer responsables dans l'application de la résolution 1701" . M. Annan s'est entretenu samedi avec le premier ministre libanais Fouad Siniora, qui avait dénoncé une "violation flagrante" de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 14 août. ainsi qu'avec le premier ministre israélien, Ehoud Olmert. Selon un responsable israélien, M. Olmert aurait signalé à M. Annan "l'importance d'une surveillance de la frontière syro-libanaise", alors que la Syrie comme l'Iran sont soupçonnés de fournir des armes au Hezbollah. Washington, principal allié d'Israël, avait dit samedi avoir pris bonne note de la position israélienne, estimant qu'"empêcher que le Hezbollah soit de nouveau fourni en armes par la Syrie et l'Iran est une clause cruciale de la résolution 1701". Le ministre de la défense libanais, Elias Murr, avait dit samedi qu'il "pourrait demander au Conseil des ministres de décider l'arrêt du déploiement de l'armée dans le sud si l'ONU ne donne pas une réponse claire" au raid israélien. Mais dimanche, il a surtout apporté d'importantes garanties quant au respect de la résolution. Les forces libanaises ne tolèreront aucune entorse au cessez-le-feu exigé par l'ONU, a-t-il averti lors d'une conférence de presse. "Tout tir de roquettes, qui serait utilisé comme prétexte par Israël [pour frapper le Liban] sera traité avec la plus grande sévérité", et toute violation de l'accord sur l'arrêt des hostilités entre le Hezbollah et Israël "sera considérée comme un acte de collaboration direct avec l'ennemi", a-t-il annoncé, et l'auteur sera "arrêté et déféré devant le tribunal militaire". Se disant convaincu que le "Parti de Dieu" respecterait le cessez-le-feu, il a indiqué que l'armée contrôle désormais l'ensemble de la frontière libano-syrienne et s'opposera à toute livraison d'armes. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
c'est un peu juste pour protéger l'ensemble des sites et ça laisse une fenêtre d'opportunité pour une attaque jusqu'à la fin de l'année ( mais bon là c'est déjà un peu de la stratégie-fiction de ma part ), à mon sens les SA 15 sont surtout dissuasifs vis à vis de l'IDF qui a des moyens limités ( si on compare à l'USAF ). -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
pour ma part, la corrélation ; c'est que je pense que le motif stratégique éssenteil de ce conflit, c'est la volonté d'israél de se débarasser du hezbollah qui représente l'éssentiel de la capacité de riposte de l'iran sur israéel en cas d'attaque ( le reste est composé de MRBM basés en Iran mais en nombres réduits ), bref un sorte de frappe préventive pour éviter d'éventuels représailles si les USA ( où Israél ) se décident à lancer des attaques aériennes contre le programme nucléaire iranien . évidemment, l'Iran a de grosses capacités de représailles sur les troupes et intérêts US au moyen orient mais GWB n'est plus à ça prêt , non ? AKHILLEUS, tu as des infos sur la livraison des SA 15 à l'Iran ? ( c'est déjà fait ?, ils sont opérationnels ? ) pour ma part, je pense qu'ils peuvent infliger des pertes à une attaque Israélienne mais qu'ils risquent de saturer trés vite face aux USA ( bon là je fais un peu de HS par rapport au liban ) -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
un petit sondage : quels sont ceux qui pensent que cette guerre au liban annonce des frappes sur l'Iran ? -
L'espagne aussi a pris, La France il y a quelques années de même ....... Je pense que si Al Quaida a effectivement des cibles prioritaires ( USA, GB ..) les autres pays ne sont pas à l'abri.
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
les dernières nouvelles : Le secrétaire général de l'ONU condamne Israél pour le raid de baalbeck en tant que violation de la trêve mais Israél a annoncé qu'il n'héserait pas à mener de nouveaux raids. les unités libanaises et les français de la FINUL ont commençé les opréations de déminage au Sud liban. -
c'est simpliste : va coordonner 1000 attaques en même temps !! en plus , plus il y a de monde sur le coup plus il y a un risque qu'une équipe soit découverte et que toute l'opération rate !! j'ajoute que l'UE n'est pas une passoire, la preuve il n'y a pas des attentats d'Al Quaida à tout bout de champs !!
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Grande bretagne : Ont-ils vraiment les moyens de la "ramener"?
loki a répondu à un(e) sujet de SPARTAN dans Politique etrangère / Relations internationales
a) : pour le moment la position de blair semble être s'aligner sur les USA en espérant ainsi faire passer les idées propres de la GB mais le résultat final n'est pas vraiment probant ........ et lui aussi éssuie bien des critiques dans son pays. on en arrive donc à la question, quelle est la position de la diplomatie GB sur les grands problèmes du Monde et en quoi l'alliance avec les USA a-t-elle fait avancer les choses dans un sens favorable à la conception propre des brits ? sinon l'allignement devient juste de la vassalité. b) : non personne ne peut donner de leçons aux autres. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
à première vue, je dirais non ; il faudrait en savoir plus pour rattacher celà à la crise actuelle. -
Quel est le nom de ce président ?
loki a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Vidéos et Photos
ouais moi aussi il me fait penser à un tueur !! -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ouais possible effectivement. d'un autre côté une certaine idée de la grandeur de la France a toujours habité ce pays et parfois c'est pas plus mal, Chirac n'a tout simplement pas l'étoffe d'un De Gaulle qui lui , a su l'incarner ( et je dis ça en étant non gaulliste !! ) -
Quel est le nom de ce président ?
loki a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Vidéos et Photos
on pourrait pas leur envoyer Douste ? [23] -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
je serais moins dur que toi pour notre position sur l'Irak : - d'une part , c'est une position cohérente pour un état qui prone le respect du droit international ( je ne te parle pas d'application pratique, le discours et la réalité des faits sont 2 choses différentes ) - on a pas laissé des centaines où des milliers de soldats sur le terrain comme d'autres - c'est une position qui correspondait à l'attente de la majorité des citoyens français - enfin, une position partagée par de nombreux pays ( allemagne, russie, chine, pays arabes .......) d'ailleurs les américains avaient renonçés à présenter leur projet de résolution car ils savaient qu'il ne passerait pas même si aucun des membres permanents n'y opposait son véto. Le problème c'est qu'à un moment il fallait faire un choix définitif et s'y tenir : le grand charles aurait voté contre l'intervention et n'aurait jamais accepté après de voter pour une tutelle américaine de ce pays à l'ONU. bref il faut choisir entre devenir un simple auxiliaire de la puissance américaine ( style GB : blair est quand même bien critiqué dans son pays pour cette guerre ) où rester un pays libre ( bon là je force un peu le trait ). -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
Akhilleus ta signature c'est de Patton si je ne me trompe pas ? -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
j'ai quand même un peu peur que la FINUL renforcée ne serve pas à grand chose et en prenne plein la g.. ( sorry ) , un peu comme la finul finalement....... -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
il faut quand même voir que la résolution de l'ONU est le fruit d'un compromis avec les USA et qu'il y a 8 jours le plus important c'était d'obtenir un cessez-le-feu, les problèmes résultant de l'application de ce cessez le feu et de la composition de la FINUL renforcée étaient secondaires....... et tout le monde savait qu'une bonne partie de cette résolution allait rester lettre morte ( surtout la partie traitant du désarmement du hezbollah par l'armée libanaise ), ça ne sera pas la première fois au moyen orient. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
en gros on en est au stade où la trêve dépend de la modération du hezbollah .......? la question n'est peut être plus si la trêve va tenir mais combien de temps ? PS : on continue à envoyer nos soldats ? -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
je l'ai lu quand il est sorti mais je ne suis pas sur de l'avoir copié effectivement. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
tu as lu où que le liban menaçait d'arrêter son déploiement ? ( j'ai raté l'info ). si le hezbollah avait lancé une telle attaque, il y aurait eu des condamnations internationales mais la partialité de la communauté internationale n'est pas une nouveauté . -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ça vient du monde ? -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
à propos de chebaa : Chebaa, l'"oubliée", fête le retour de l'armée au Liban sud LE MONDE | 19.08.06 | 14h10 CHEBAA, KHIAM ENVOYÉ SPECIAL Les soldats libanais étaient partis depuis si longtemps de Chebaa, bourgade de fond de vallée d'une région de chèvres et de terre brûlée, que l'on avait peut-être désespéré pour de bon de leur retour. A vrai dire, c'était l'Etat libanais tout entier qui brillait ici par son absence, depuis les années 1970. Vendredi 18 août, l'armée libanaise a poursuivi son déploiement au sud du pays, près de quarante ans après en avoir été chassée par les Israéliens. A Chebaa, la joie des habitants et l'ambiance de kermesse populaire ont été à la mesure de la durée de cette absence. D'abord, dix vieux véhicules blindés se sont faufilés à travers la foule, dans les étroites ruelles de cette ville de montagne soudainement assourdie par une musique à plein régime diffusant des chants patriotiques. Les soldats ont aussitôt été couverts de grains de riz et de pétales de rose lancés de toutes parts. Des hommes ont entamé la danse traditionnelle du dabké face aux blindés conduits par des soldats hilares. Une jeune fille tournoyait devant un joueur de flûte qui s'essoufflait pour dominer la montée des youyous poussés par les femmes. Un autre hymne sort ensuite des haut-parleurs, celui d'une chanteuse qui crie la "tristesse" d'avoir habité dans un pays "oublié" durant tant d'années. Des bouchers amènent alors deux moutons qu'ils égorgent séance tenante, les remettant en signe de bienvenue aux officiers coiffés de casques d'acier. Les chenilles des véhicules roulent sur le sang des animaux coulant dans la rue en pente et les militaires juchés sur leurs chars font le "V" de la victoire en agitant des fusils d'assaut. Si l'histoire du Proche-Orient n'avait pas été ce qu'elle fut, Chebaa aurait été vouée à l'oubli. Mais la bourgade a la malchance d'être située tout près des "fermes de Chebaa" portant son nom, cette tête d'épingle de territoire qu'Israël occupe depuis la guerre de six jours, en 1967. Une terre de raisins et de fruits revendiquée par le Liban et dont le destin mauvais sert au Hezbollah pour justifier, entre autres, sa croisade contre l'Etat juif. Au nom de la "souveraineté" du pays du Cèdre. Il suffit de tordre le cou vers le ciel : là-haut sur le mont Hermont, à l'aplomb de Chebaa, des antennes se dressent. C'est l'ultime avancée d'Israël. On l'appelle ici la " position du radar". Derrière, c'est le Golan qui est, lui, occupé depuis la guerre du Kippour, en 1974. "A vol d'oiseau, remarque le maire en se faisant servir le café dans son salon, ça ne fait qu'une centaine de mètres." Les gens de Chebaa en ont vu beaucoup. Ils ont connu le "Fatahland", du nom du parti de Yasser Arafat majoritaire au sein de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui avait mis la région en coupe réglée. Ils ont vu arriver les miliciens du Hezbollah, après l'invasion israélienne de 1982, quand les combattants islamistes libanais multipliaient les escarmouches contre les soldats de Tsahal. Le pouvoir changea de main. Omar Al-Zouhery, le maire, affiche une joie sans mélange : "La présence de nos soldats ramène l'apaisement, la sérénité, la sécurité." Il poursuit en une rhétorique plus convenue : "Dans l'esprit de mes concitoyens, l'arrivée de l'armée libanaise symbolise notre résistance face à l'agresseur sioniste et donne l'espoir d'un retour des fermes de Chebaa à la souveraineté de mon pays." Mais que se passerait-il au cas où le Hezbollah attaquerait Israël ? "L'armée ne pourra que prendre position pour la résistance !" Pourquoi ? "Mais parce que les gens du parti de Dieu sont des Libanais et parce que l'armée libanaise est une armée nationale ! Je pense de toute façon que si (les gens du Hezbollah) ont accepté le déploiement de l'armée, ils ne vont pas mettre la sécurité de cette dernière en péril..." Plus tard, plus haut dans la ruelle, Ismaïl Hestem le mokhtar, équivalent local du notaire, est plus précis et plus circonspect à l'égard des "Hezbollahis" : Chebba est une ville sunnite qui, en dépit du discours obligé sur l'"héroïsme" de la "résistance" chiite, pourrait bien avoir des réserves sur le parti. "Le retour des soldats est pour nous la promesse qu'il n'y aura désormais plus d'autre autorité que celle de l'Etat." Sous-entendu : les "résistants", même adulés pour leur "courage" face à Tsahal, n'ont pas à se substituer à l'autorité de Beyrouth. "Si le Hezbollah est conséquent avec ses promesses de respecter le retour de l'armée, poursuit-il, il ne devrait y avoir aucun problème." A une heure de route de là, une ville en partie détruite dresse ses ruines. Changement de décor : Hiam est chiite, c'est une redoute du Hezbollah, Israël lui a fait payer le prix du sang. Dans les gravats, Radah, la soixantaine, qui a fait fortune au Koweït, médite devant sa Mercedes et sa maison ravagées. Pour lui, la question du choix entre l'armée et le Hezbollah ne se pose pas : "L'Etat, évidemment, c'est mieux que les résistants du parti de Dieu..." Mais pas question de "désarmer le Hezbollah !" D'abord, "c'est impossible." Ensuite, "tant qu'Israël constitue une menace, la résistance doit avoir les moyens de se défendre ! Rendez-vous compte qu'Israël peut nous attaquer de nouveau à tout moment !". Plus loin dans les ruines, un groupe d'hommes est attablé dans un hangar. Ils préparent une cérémonie de condoléances pour un "martyr" tué durant la guerre. Plusieurs hommes dans l'assistance, barbus, vêtus de noir, ne disent rien, écoutent, surveillent, se glissent à l'oreille d'inaudibles commentaires à l'arrivée d'un journaliste étranger : jamais les combattants de cette armée de l'ombre rivée à son culte du secret n'avoueront en cette fin d'après-midi leur appartenance à l'"Organisation". En dépit d'une apparente cordialité, l'ambiance est lourde, les regards sont aigus. Un "civil" en chemise bleue, qui refuse de dire son nom ni de donner le moindre détail sur la personnalité du chahid (martyr) aujourd'hui célébré, commente l'arrivée de l'armée libanaise, installée depuis le matin à l'entrée de la ville : "Je souhaite que les soldats nous protègent et ne se dressent pas contre nous." Le "nous" est transparent. De même, la référence à un éventuel désarmement des "résistants". Un homme en noir s'interroge avec aigreur : "Pourquoi la France a-t-elle lâché le Liban ?" Un débat s'amorce autour des petites tasses de café turc. Installés dans les débris d'une ville détruite, soutenant qu'il s'agit de "se réjouir quand périt un martyr", les militants d'une "résistance" pétrie de ses convictions et sourde à tout dialogue imposent encore leur loi. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ils ont une preuve ? si je me souviens bien de la résolution, la surveillance de ses frontière c'est la tache de l'armée libanaise ( éventuellement aidée de la FINUL ). -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
la guerre vue par ses victimes : Notre famille a perdu la guerre" LE MONDE | 19.08.06 | 14h17 • Mis à jour le 19.08.06 | 14h29 Mon cher Uri, Voilà trois jours que presque chacune de nos pensées commence par une négation. Il ne viendra plus, nous ne parlerons plus, nous ne rirons plus. Il ne sera plus là, ce garçon au regard ironique et à l'extraordinaire sens de l'humour. Il ne sera plus là, le jeune homme à la sagesse bien plus profonde qu'elle ne l'est à cet âge, au sourire chaleureux, à l'appétit plein de santé. Elle ne sera plus, cette rare combinaison de détermination et de délicatesse. Absents désormais, son bon sens et son bon coeur. Né à Jérusalem en 1954, il s'est rendu célèbre avec sa première oeuvre, Le Vent jaune, dans laquelle il décrivait les souffrances imposées par l'occupation militaire israélienne aux Palestiniens. Quelques jours avant la mort de son fils, il avait lancé, avec les écrivains Amos Oz et A. B. Yehoshua, d'abord dans une tribune publiée par Haaretz, puis lors d'une conférence de presse, un appel au gouvernement israélien pour qu'il mette fin aux opérations militaires au Liban. Les trois hommes de lettres, considérés comme proches du "camp de la paix", avaient soutenu la riposte à l'attaque du Hezbollah, mais estimaient inutile l'extension de l'offensive décidée le 9 août. Principaux ouvrages de David Grossman en français (tous publiés au Seuil) : J'écoute mon corps (2005) ; L'Enfant zigzag (2004) ; Quelqu'un avec qui courir (2003) ; Chroniques d'une paix différée (avec Jean-Luc Allouche, 2003) ; Tu seras mon couteau (2000) ; Voir ci-dessous amour (1991) ; Le Vent jaune (1988). [-] fermer Nous n'aurons plus l'infinie tendresse d'Uri, et la tranquillité avec laquelle il apaisait toutes les tempêtes. Nous ne regarderons plus ensemble les Simpson ou Seinfeld, nous n'écouterons plus avec toi Johnny Cash et nous ne sentirons plus ton étreinte forte. Nous ne te verrons plus marcher et parler avec ton frère aîné Yonatan en gesticulant avec fougue, et nous ne te verrons plus embrasser ta petite soeur Ruti que tu aimais tant. Uri, mon amour, pendant toute ta brève existence, nous avons tous appris de toi. De ta force et de ta détermination à suivre ta voie, même sans possibilité de réussite. Nous avons suivi, stupéfaits, ta lutte pour être admis à la formation des chefs de char. Tu n'as pas cédé à l'avis de tes supérieurs, car tu savais pouvoir faire un bon chef et tu n'étais pas disposé à donner moins que ce dont tu étais capable. Et quand tu y es arrivé, j'ai pensé : voilà un garçon qui connaît de manière si simple et si lucide ses possibilités. Sans prétention, sans arrogance. Qui ne se laisse pas influencer par ce que les autres disent de lui. Qui trouve la force en lui-même. Depuis ton enfance, tu étais déjà comme ça. Tu vivais en harmonie avec toi-même et avec ceux qui t'entouraient. Tu savais quelle était ta place, tu étais conscient d'être aimé, tu connaissais tes limites et tes vertus. Et en vérité, après avoir fait plier toute l'armée et avoir été nommé chef de char, il est apparu clairement quel type de chef et d'homme tu étais. Et aujourd'hui, nous écoutons tes amis et tes soldats parler du chef et de l'ami, celui qui se levait le premier pour tout organiser et qui n'allait se coucher que quand les autres dormaient déjà. Et hier, à minuit, j'ai contemplé la maison, qui était plutôt en désordre après que des centaines de personnes étaient venues nous rendre visite pour nous consoler, et j'ai dit : il faudrait qu'Uri soit là pour nous aider à ranger. Tu étais le gauchiste de ton bataillon, mais tu étais respecté, parce que tu restais sur tes positions sans renoncer à aucun de tes devoirs militaires. Je me souviens que tu m'avais expliqué ta "politique des barrages militaires", parce que toi aussi, tu y avais passé pas mal de temps, sur ces barrages. Tu disais que s'il y avait un enfant dans la voiture que tu venais d'arrêter, tu cherchais avant tout à le tranquilliser et à le faire rire. Et tu te rappelais ce garçonnet plus ou moins de l'âge de Ruti, et la peur que tu lui faisais, et combien il te détestait, avec raison. Pourtant tu faisais ton possible pour lui rendre plus facile ce moment terrible, tout en accomplissant ton devoir, sans compromis. Quand tu es parti pour le Liban, ta mère a dit que la chose qu'elle redoutait le plus c'était ton "syndrome d'Elifelet". Nous avions très peur que, comme l'Elifelet de la chanson, tu te précipites au milieu de la mitraille pour sauver un blessé, que tu sois le premier à te porter volontaire pour le réapprovisionnement-des-munitions-épuisées-depuis-longtemps. Et que là-haut, au Liban, dans cette guerre si dure, tu ne te comportes comme tu l'avais fait toute ta vie, à la maison, à l'école et au service militaire, proposant de renoncer à une permission parce qu'un autre soldat en avait plus besoin que toi, ou parce que tel autre avait chez lui une situation plus difficile. Tu étais pour moi un fils et un ami. Et c'était la même chose pour ta maman. Notre âme est liée à la tienne. Tu vivais en paix avec toi-même, tu étais de ces personnes auprès de qui il fait bon être. Je ne suis même pas capable de dire à haute voix à quel point tu étais pour moi "quelqu'un avec qui courir" (titre d'un des derniers romans de ). Chaque fois que tu rentrais en permission, tu disais : viens, papa, qu'on parle. Habituellement, nous allions nous asseoir et discuter dans un restaurant. Tu me racontais tellement de choses, Uri, et j'étais fier d'avoir l'honneur d'être ton confident, que quelqu'un comme toi m'ait choisi. Je me souviens de ton incertitude, une fois, à l'idée de punir un soldat qui avait enfreint la discipline. Combien tu as souffert parce que cette décision allait mettre en rage ceux qui étaient sous tes ordres et les autres chefs, bien plus indulgents que toi devant certaines infractions. Punir ce soldat t'a effectivement coûté beaucoup du point de vue des rapports humains, mais cet épisode précis s'est ensuite transformé en l'une des histoires cardinales de l'ensemble du bataillon, établissant certaines normes de comportement et de respect des règles. Et lors de ta dernière permission, tu m'as raconté, avec une fierté timide, que le commandant du bataillon, pendant une conversation avec quelques officiers nouvellement arrivés, avait cité ta décision en exemple de comportement juste de la part d'un chef. Tu as illuminé notre vie, Uri. Ta mère et moi, nous t'avons élevé avec amour. C'était si facile de t'aimer de tout notre coeur, et je sais que toi aussi tu étais bien. Que ta courte vie a été belle. J'espère avoir été un père digne d'un fils tel que toi. Mais je sais qu'être le fils de Michal l'épouse de veut dire grandir avec une générosité, une grâce et un amour infini, et tu as reçu tout cela. Tu l'as reçu en abondance et tu as su l'apprécier, tu as su remercier, et rien de ce que tu as reçu n'était un dû à tes yeux. En ces moments, je ne dirai rien de la guerre dans laquelle tu as été tué. Nous, notre famille, nous l'avons déjà perdue. Israël, à présent, va faire son examen de conscience, et nous nous renfermerons dans notre douleur, entourés de nos bons amis, abrités par l'amour immense de tant de gens que pour la plupart nous ne connaissons pas, et que je remercie pour leur soutien illimité. Je voudrais tant que nous sachions nous donner les uns aux autres cet amour et cette solidarité à d'autres moments aussi. Telle est peut-être notre ressource nationale la plus particulière. C'est là notre grande richesse naturelle. Je voudrais tant que nous puissions nous montrer plus sensibles les uns envers les autres. Que nous puissions nous délivrer de la violence et de l'inimitié qui se sont infiltrées si profondément dans tous les aspects de nos vies. Que nous sachions nous raviser et nous sauver maintenant, juste au dernier moment, car des temps très durs nous attendent. Je voudrais dire encore quelques mots. Uri était un garçon très israélien. Son nom même est très israélien et hébreu. Uri était un condensé de l'israélianité telle que j'aimerais la voir. Celle qui est désormais presque oubliée. Qui est souvent considérée comme une sorte de curiosité. Parfois, en le regardant, je pensais que c'était un jeune homme un peu anachronique. Lui, Yonatan et Ruti. Des enfants des années 1950. Uri, avec son honnêteté totale et sa façon d'assumer la responsabilité de tout ce qui se passait autour de lui. Uri, toujours "en première ligne", sur qui on pouvait compter. Uri avec sa profonde sensibilité envers toutes les souffrances, tous les torts. Et capable de compassion. Ce mot me faisait penser à lui chaque fois qu'il me venait à l'esprit. C'était un garçon qui avait des valeurs, terme tant galvaudé et tourné en dérision ces dernières années. Car dans notre monde dément, cruel et cynique, il n'est pas "cool" d'avoir des valeurs. Ou d'être humaniste. Ou sensible à la détresse d'autrui, même si autrui est ton ennemi sur le champ de bataille. Mais j'ai appris d'Uri que l'on peut et l'on doit être tout cela à la fois. Que nous devons certes nous défendre. Mais ceci dans les deux sens : défendre nos vies, mais aussi s'obstiner à protéger notre âme, s'obstiner à la préserver de la tentation de la force et des pensées simplistes, de la défiguration du cynisme, de la contamination du coeur et du mépris de l'individu qui sont la vraie, grande malédiction de ceux qui vivent dans une zone de tragédie comme la nôtre. Uri avait simplement le courage d'être lui-même, toujours, quelle que soit la situation, de trouver sa voix précise en tout ce qu'il disait et faisait, et c'est ce qui le protégeait de la contamination, de la défiguration et de la dégradation de l'âme. Uri était aussi un garçon amusant, d'une drôlerie et d'une sagacité incroyables, et il est impossible de parler de lui sans raconter certaines de ses "trouvailles". Par exemple, quand il avait 13 ans, je lui dis : imagine que toi et tes enfants puissiez un jour aller dans l'espace comme aujourd'hui nous allons en Europe. Il me répondit en souriant : "L'espace ne m'attire pas tellement, on trouve tout sur la Terre." Une autre fois, en voiture, Michal et moi parlions d'un nouveau livre qui avait suscité un grand intérêt et nous citions des écrivains et des critiques. Uri, qui devait avoir neuf ans, nous interpella de la banquette arrière : "Eh les élitistes, je vous prie de noter que vous avez derrière vous un simplet qui ne comprend rien à ce que vous dites !" Ou par exemple, Uri qui aimait beaucoup les figues, tenant une figue sèche à la main : "Dis papa, les figues sèches c'est celles qui ont commis un péché dans leur vie antérieure ?" Ou encore, une fois que j'hésitais à accepter une invitation au Japon : "Comment pourrais-tu refuser ? Tu sais ce que ça veut dire d'habiter le seul pays où il n'y a pas de touristes japonais ?" Chers amis, dans la nuit de samedi à dimanche à trois heures moins vingt, on a sonné à notre porte et dans l'interphone et un officier s'est annoncé. Je suis allé ouvrir et j'ai pensé ça y est : la vie est finie. Mais cinq heures après, quand Michal et moi sommes rentrés dans la chambre de Ruti et l'avons réveillée pour lui donner la terrible nouvelle, Ruti, après les premières larmes, a dit : "Mais nous vivrons n'est-ce pas ? Nous vivrons et nous nous promènerons comme avant. Je veux continuer à chanter dans la chorale, à rire comme toujours, à apprendre à jouer de la guitare." Nous l'avons étreinte et nous lui avons dit que nous allions vivre et Ruti a dit aussi : "Quel trio extraordinaire nous étions Yonatan, Uri et moi." Et c'est vrai que vous êtes extraordinaires. Yonatan, toi et Uri vous n'étiez pas seulement frères, mais amis de coeur et d'âme. Vous aviez un monde à vous, un langage à vous et un humour à vous. Ruti, Uri t'aimait de toute son âme. Avec quelle tendresse il s'adressait à toi. Je me rappelle son dernier coup de téléphone, après avoir exprimé son bonheur qu'un cessez-le-feu ait été proclamé par l'ONU, il a insisté pour te parler. Et tu as pleuré, après. Comme si tu savais déjà. Notre vie n'est pas finie. Nous avons seulement subi un coup très dur. Nous trouverons la force pour le supporter, en nous-mêmes, dans le fait d'être ensemble, moi, Michal et nos enfants et aussi le grand-père et les grands-mères qui aimaient Uri de tout leur coeur - ils l'appelaient Neshumeh (ma petite âme) - et les oncles, tantes et cousins, et ses nombreux amis de l'école et de l'armée qui nous suivent avec appréhension et affection. Et nous trouverons la force aussi dans Uri. Il possédait des forces qui nous suffiront pour de nombreuses années. La lumière qu'il projetait - de vie, de vigueur, d'innocence et d'amour - était si intense qu'elle continuera à nous éclairer même après que l'astre qui la produisait s'est éteint. Notre amour, nous avons eu le grand privilège d'être avec toi, merci pour chaque moment où tu as été avec nous. Papa, maman, Yonatan et Ruti. Auteur d'une douzaine de romans traduits dans le monde entier, David Grossman est l'une des figures les plus marquantes de la littérature israélienne. Né à Jérusalem en 1954, il s'est rendu célèbre avec sa première oeuvre, Le Vent jaune, dans laquelle il décrivait les souffrances imposées par l'occupation militaire israélienne aux Palestiniens. Quelques jours avant la mort de son fils, il avait lancé, avec les écrivains Amos Oz et A. B. Yehoshua, d'abord dans une tribune publiée par Haaretz, puis lors d'une conférence de presse, un appel au gouvernement israélien pour qu'il mette fin aux opérations militaires au Liban. Les trois hommes de lettres, considérés comme proches du "camp de la paix", avaient soutenu la riposte à l'attaque du Hezbollah, mais estimaient inutile l'extension de l'offensive décidée le 9 août. Principaux ouvrages de David Grossman en français (tous publiés au Seuil) : J'écoute mon corps (2005) ; L'Enfant zigzag (2004) ; Quelqu'un avec qui courir (2003) ; Chroniques d'une paix différée (avec Jean-Luc Allouche, 2003) ; Tu seras mon couteau (2000) ; Voir ci-dessous amour (1991) ; Le Vent jaune (1988). et des familles comme ça , il y en a plus d'un millier !!