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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
je serais moins dur que toi pour notre position sur l'Irak : - d'une part , c'est une position cohérente pour un état qui prone le respect du droit international ( je ne te parle pas d'application pratique, le discours et la réalité des faits sont 2 choses différentes ) - on a pas laissé des centaines où des milliers de soldats sur le terrain comme d'autres - c'est une position qui correspondait à l'attente de la majorité des citoyens français - enfin, une position partagée par de nombreux pays ( allemagne, russie, chine, pays arabes .......) d'ailleurs les américains avaient renonçés à présenter leur projet de résolution car ils savaient qu'il ne passerait pas même si aucun des membres permanents n'y opposait son véto. Le problème c'est qu'à un moment il fallait faire un choix définitif et s'y tenir : le grand charles aurait voté contre l'intervention et n'aurait jamais accepté après de voter pour une tutelle américaine de ce pays à l'ONU. bref il faut choisir entre devenir un simple auxiliaire de la puissance américaine ( style GB : blair est quand même bien critiqué dans son pays pour cette guerre ) où rester un pays libre ( bon là je force un peu le trait ). -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
Akhilleus ta signature c'est de Patton si je ne me trompe pas ? -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
j'ai quand même un peu peur que la FINUL renforcée ne serve pas à grand chose et en prenne plein la g.. ( sorry ) , un peu comme la finul finalement....... -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
il faut quand même voir que la résolution de l'ONU est le fruit d'un compromis avec les USA et qu'il y a 8 jours le plus important c'était d'obtenir un cessez-le-feu, les problèmes résultant de l'application de ce cessez le feu et de la composition de la FINUL renforcée étaient secondaires....... et tout le monde savait qu'une bonne partie de cette résolution allait rester lettre morte ( surtout la partie traitant du désarmement du hezbollah par l'armée libanaise ), ça ne sera pas la première fois au moyen orient. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
en gros on en est au stade où la trêve dépend de la modération du hezbollah .......? la question n'est peut être plus si la trêve va tenir mais combien de temps ? PS : on continue à envoyer nos soldats ? -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
je l'ai lu quand il est sorti mais je ne suis pas sur de l'avoir copié effectivement. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
tu as lu où que le liban menaçait d'arrêter son déploiement ? ( j'ai raté l'info ). si le hezbollah avait lancé une telle attaque, il y aurait eu des condamnations internationales mais la partialité de la communauté internationale n'est pas une nouveauté . -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ça vient du monde ? -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
à propos de chebaa : Chebaa, l'"oubliée", fête le retour de l'armée au Liban sud LE MONDE | 19.08.06 | 14h10 CHEBAA, KHIAM ENVOYÉ SPECIAL Les soldats libanais étaient partis depuis si longtemps de Chebaa, bourgade de fond de vallée d'une région de chèvres et de terre brûlée, que l'on avait peut-être désespéré pour de bon de leur retour. A vrai dire, c'était l'Etat libanais tout entier qui brillait ici par son absence, depuis les années 1970. Vendredi 18 août, l'armée libanaise a poursuivi son déploiement au sud du pays, près de quarante ans après en avoir été chassée par les Israéliens. A Chebaa, la joie des habitants et l'ambiance de kermesse populaire ont été à la mesure de la durée de cette absence. D'abord, dix vieux véhicules blindés se sont faufilés à travers la foule, dans les étroites ruelles de cette ville de montagne soudainement assourdie par une musique à plein régime diffusant des chants patriotiques. Les soldats ont aussitôt été couverts de grains de riz et de pétales de rose lancés de toutes parts. Des hommes ont entamé la danse traditionnelle du dabké face aux blindés conduits par des soldats hilares. Une jeune fille tournoyait devant un joueur de flûte qui s'essoufflait pour dominer la montée des youyous poussés par les femmes. Un autre hymne sort ensuite des haut-parleurs, celui d'une chanteuse qui crie la "tristesse" d'avoir habité dans un pays "oublié" durant tant d'années. Des bouchers amènent alors deux moutons qu'ils égorgent séance tenante, les remettant en signe de bienvenue aux officiers coiffés de casques d'acier. Les chenilles des véhicules roulent sur le sang des animaux coulant dans la rue en pente et les militaires juchés sur leurs chars font le "V" de la victoire en agitant des fusils d'assaut. Si l'histoire du Proche-Orient n'avait pas été ce qu'elle fut, Chebaa aurait été vouée à l'oubli. Mais la bourgade a la malchance d'être située tout près des "fermes de Chebaa" portant son nom, cette tête d'épingle de territoire qu'Israël occupe depuis la guerre de six jours, en 1967. Une terre de raisins et de fruits revendiquée par le Liban et dont le destin mauvais sert au Hezbollah pour justifier, entre autres, sa croisade contre l'Etat juif. Au nom de la "souveraineté" du pays du Cèdre. Il suffit de tordre le cou vers le ciel : là-haut sur le mont Hermont, à l'aplomb de Chebaa, des antennes se dressent. C'est l'ultime avancée d'Israël. On l'appelle ici la " position du radar". Derrière, c'est le Golan qui est, lui, occupé depuis la guerre du Kippour, en 1974. "A vol d'oiseau, remarque le maire en se faisant servir le café dans son salon, ça ne fait qu'une centaine de mètres." Les gens de Chebaa en ont vu beaucoup. Ils ont connu le "Fatahland", du nom du parti de Yasser Arafat majoritaire au sein de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui avait mis la région en coupe réglée. Ils ont vu arriver les miliciens du Hezbollah, après l'invasion israélienne de 1982, quand les combattants islamistes libanais multipliaient les escarmouches contre les soldats de Tsahal. Le pouvoir changea de main. Omar Al-Zouhery, le maire, affiche une joie sans mélange : "La présence de nos soldats ramène l'apaisement, la sérénité, la sécurité." Il poursuit en une rhétorique plus convenue : "Dans l'esprit de mes concitoyens, l'arrivée de l'armée libanaise symbolise notre résistance face à l'agresseur sioniste et donne l'espoir d'un retour des fermes de Chebaa à la souveraineté de mon pays." Mais que se passerait-il au cas où le Hezbollah attaquerait Israël ? "L'armée ne pourra que prendre position pour la résistance !" Pourquoi ? "Mais parce que les gens du parti de Dieu sont des Libanais et parce que l'armée libanaise est une armée nationale ! Je pense de toute façon que si (les gens du Hezbollah) ont accepté le déploiement de l'armée, ils ne vont pas mettre la sécurité de cette dernière en péril..." Plus tard, plus haut dans la ruelle, Ismaïl Hestem le mokhtar, équivalent local du notaire, est plus précis et plus circonspect à l'égard des "Hezbollahis" : Chebba est une ville sunnite qui, en dépit du discours obligé sur l'"héroïsme" de la "résistance" chiite, pourrait bien avoir des réserves sur le parti. "Le retour des soldats est pour nous la promesse qu'il n'y aura désormais plus d'autre autorité que celle de l'Etat." Sous-entendu : les "résistants", même adulés pour leur "courage" face à Tsahal, n'ont pas à se substituer à l'autorité de Beyrouth. "Si le Hezbollah est conséquent avec ses promesses de respecter le retour de l'armée, poursuit-il, il ne devrait y avoir aucun problème." A une heure de route de là, une ville en partie détruite dresse ses ruines. Changement de décor : Hiam est chiite, c'est une redoute du Hezbollah, Israël lui a fait payer le prix du sang. Dans les gravats, Radah, la soixantaine, qui a fait fortune au Koweït, médite devant sa Mercedes et sa maison ravagées. Pour lui, la question du choix entre l'armée et le Hezbollah ne se pose pas : "L'Etat, évidemment, c'est mieux que les résistants du parti de Dieu..." Mais pas question de "désarmer le Hezbollah !" D'abord, "c'est impossible." Ensuite, "tant qu'Israël constitue une menace, la résistance doit avoir les moyens de se défendre ! Rendez-vous compte qu'Israël peut nous attaquer de nouveau à tout moment !". Plus loin dans les ruines, un groupe d'hommes est attablé dans un hangar. Ils préparent une cérémonie de condoléances pour un "martyr" tué durant la guerre. Plusieurs hommes dans l'assistance, barbus, vêtus de noir, ne disent rien, écoutent, surveillent, se glissent à l'oreille d'inaudibles commentaires à l'arrivée d'un journaliste étranger : jamais les combattants de cette armée de l'ombre rivée à son culte du secret n'avoueront en cette fin d'après-midi leur appartenance à l'"Organisation". En dépit d'une apparente cordialité, l'ambiance est lourde, les regards sont aigus. Un "civil" en chemise bleue, qui refuse de dire son nom ni de donner le moindre détail sur la personnalité du chahid (martyr) aujourd'hui célébré, commente l'arrivée de l'armée libanaise, installée depuis le matin à l'entrée de la ville : "Je souhaite que les soldats nous protègent et ne se dressent pas contre nous." Le "nous" est transparent. De même, la référence à un éventuel désarmement des "résistants". Un homme en noir s'interroge avec aigreur : "Pourquoi la France a-t-elle lâché le Liban ?" Un débat s'amorce autour des petites tasses de café turc. Installés dans les débris d'une ville détruite, soutenant qu'il s'agit de "se réjouir quand périt un martyr", les militants d'une "résistance" pétrie de ses convictions et sourde à tout dialogue imposent encore leur loi. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ils ont une preuve ? si je me souviens bien de la résolution, la surveillance de ses frontière c'est la tache de l'armée libanaise ( éventuellement aidée de la FINUL ). -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
la guerre vue par ses victimes : Notre famille a perdu la guerre" LE MONDE | 19.08.06 | 14h17 • Mis à jour le 19.08.06 | 14h29 Mon cher Uri, Voilà trois jours que presque chacune de nos pensées commence par une négation. Il ne viendra plus, nous ne parlerons plus, nous ne rirons plus. Il ne sera plus là, ce garçon au regard ironique et à l'extraordinaire sens de l'humour. Il ne sera plus là, le jeune homme à la sagesse bien plus profonde qu'elle ne l'est à cet âge, au sourire chaleureux, à l'appétit plein de santé. Elle ne sera plus, cette rare combinaison de détermination et de délicatesse. Absents désormais, son bon sens et son bon coeur. Né à Jérusalem en 1954, il s'est rendu célèbre avec sa première oeuvre, Le Vent jaune, dans laquelle il décrivait les souffrances imposées par l'occupation militaire israélienne aux Palestiniens. Quelques jours avant la mort de son fils, il avait lancé, avec les écrivains Amos Oz et A. B. Yehoshua, d'abord dans une tribune publiée par Haaretz, puis lors d'une conférence de presse, un appel au gouvernement israélien pour qu'il mette fin aux opérations militaires au Liban. Les trois hommes de lettres, considérés comme proches du "camp de la paix", avaient soutenu la riposte à l'attaque du Hezbollah, mais estimaient inutile l'extension de l'offensive décidée le 9 août. Principaux ouvrages de David Grossman en français (tous publiés au Seuil) : J'écoute mon corps (2005) ; L'Enfant zigzag (2004) ; Quelqu'un avec qui courir (2003) ; Chroniques d'une paix différée (avec Jean-Luc Allouche, 2003) ; Tu seras mon couteau (2000) ; Voir ci-dessous amour (1991) ; Le Vent jaune (1988). [-] fermer Nous n'aurons plus l'infinie tendresse d'Uri, et la tranquillité avec laquelle il apaisait toutes les tempêtes. Nous ne regarderons plus ensemble les Simpson ou Seinfeld, nous n'écouterons plus avec toi Johnny Cash et nous ne sentirons plus ton étreinte forte. Nous ne te verrons plus marcher et parler avec ton frère aîné Yonatan en gesticulant avec fougue, et nous ne te verrons plus embrasser ta petite soeur Ruti que tu aimais tant. Uri, mon amour, pendant toute ta brève existence, nous avons tous appris de toi. De ta force et de ta détermination à suivre ta voie, même sans possibilité de réussite. Nous avons suivi, stupéfaits, ta lutte pour être admis à la formation des chefs de char. Tu n'as pas cédé à l'avis de tes supérieurs, car tu savais pouvoir faire un bon chef et tu n'étais pas disposé à donner moins que ce dont tu étais capable. Et quand tu y es arrivé, j'ai pensé : voilà un garçon qui connaît de manière si simple et si lucide ses possibilités. Sans prétention, sans arrogance. Qui ne se laisse pas influencer par ce que les autres disent de lui. Qui trouve la force en lui-même. Depuis ton enfance, tu étais déjà comme ça. Tu vivais en harmonie avec toi-même et avec ceux qui t'entouraient. Tu savais quelle était ta place, tu étais conscient d'être aimé, tu connaissais tes limites et tes vertus. Et en vérité, après avoir fait plier toute l'armée et avoir été nommé chef de char, il est apparu clairement quel type de chef et d'homme tu étais. Et aujourd'hui, nous écoutons tes amis et tes soldats parler du chef et de l'ami, celui qui se levait le premier pour tout organiser et qui n'allait se coucher que quand les autres dormaient déjà. Et hier, à minuit, j'ai contemplé la maison, qui était plutôt en désordre après que des centaines de personnes étaient venues nous rendre visite pour nous consoler, et j'ai dit : il faudrait qu'Uri soit là pour nous aider à ranger. Tu étais le gauchiste de ton bataillon, mais tu étais respecté, parce que tu restais sur tes positions sans renoncer à aucun de tes devoirs militaires. Je me souviens que tu m'avais expliqué ta "politique des barrages militaires", parce que toi aussi, tu y avais passé pas mal de temps, sur ces barrages. Tu disais que s'il y avait un enfant dans la voiture que tu venais d'arrêter, tu cherchais avant tout à le tranquilliser et à le faire rire. Et tu te rappelais ce garçonnet plus ou moins de l'âge de Ruti, et la peur que tu lui faisais, et combien il te détestait, avec raison. Pourtant tu faisais ton possible pour lui rendre plus facile ce moment terrible, tout en accomplissant ton devoir, sans compromis. Quand tu es parti pour le Liban, ta mère a dit que la chose qu'elle redoutait le plus c'était ton "syndrome d'Elifelet". Nous avions très peur que, comme l'Elifelet de la chanson, tu te précipites au milieu de la mitraille pour sauver un blessé, que tu sois le premier à te porter volontaire pour le réapprovisionnement-des-munitions-épuisées-depuis-longtemps. Et que là-haut, au Liban, dans cette guerre si dure, tu ne te comportes comme tu l'avais fait toute ta vie, à la maison, à l'école et au service militaire, proposant de renoncer à une permission parce qu'un autre soldat en avait plus besoin que toi, ou parce que tel autre avait chez lui une situation plus difficile. Tu étais pour moi un fils et un ami. Et c'était la même chose pour ta maman. Notre âme est liée à la tienne. Tu vivais en paix avec toi-même, tu étais de ces personnes auprès de qui il fait bon être. Je ne suis même pas capable de dire à haute voix à quel point tu étais pour moi "quelqu'un avec qui courir" (titre d'un des derniers romans de ). Chaque fois que tu rentrais en permission, tu disais : viens, papa, qu'on parle. Habituellement, nous allions nous asseoir et discuter dans un restaurant. Tu me racontais tellement de choses, Uri, et j'étais fier d'avoir l'honneur d'être ton confident, que quelqu'un comme toi m'ait choisi. Je me souviens de ton incertitude, une fois, à l'idée de punir un soldat qui avait enfreint la discipline. Combien tu as souffert parce que cette décision allait mettre en rage ceux qui étaient sous tes ordres et les autres chefs, bien plus indulgents que toi devant certaines infractions. Punir ce soldat t'a effectivement coûté beaucoup du point de vue des rapports humains, mais cet épisode précis s'est ensuite transformé en l'une des histoires cardinales de l'ensemble du bataillon, établissant certaines normes de comportement et de respect des règles. Et lors de ta dernière permission, tu m'as raconté, avec une fierté timide, que le commandant du bataillon, pendant une conversation avec quelques officiers nouvellement arrivés, avait cité ta décision en exemple de comportement juste de la part d'un chef. Tu as illuminé notre vie, Uri. Ta mère et moi, nous t'avons élevé avec amour. C'était si facile de t'aimer de tout notre coeur, et je sais que toi aussi tu étais bien. Que ta courte vie a été belle. J'espère avoir été un père digne d'un fils tel que toi. Mais je sais qu'être le fils de Michal l'épouse de veut dire grandir avec une générosité, une grâce et un amour infini, et tu as reçu tout cela. Tu l'as reçu en abondance et tu as su l'apprécier, tu as su remercier, et rien de ce que tu as reçu n'était un dû à tes yeux. En ces moments, je ne dirai rien de la guerre dans laquelle tu as été tué. Nous, notre famille, nous l'avons déjà perdue. Israël, à présent, va faire son examen de conscience, et nous nous renfermerons dans notre douleur, entourés de nos bons amis, abrités par l'amour immense de tant de gens que pour la plupart nous ne connaissons pas, et que je remercie pour leur soutien illimité. Je voudrais tant que nous sachions nous donner les uns aux autres cet amour et cette solidarité à d'autres moments aussi. Telle est peut-être notre ressource nationale la plus particulière. C'est là notre grande richesse naturelle. Je voudrais tant que nous puissions nous montrer plus sensibles les uns envers les autres. Que nous puissions nous délivrer de la violence et de l'inimitié qui se sont infiltrées si profondément dans tous les aspects de nos vies. Que nous sachions nous raviser et nous sauver maintenant, juste au dernier moment, car des temps très durs nous attendent. Je voudrais dire encore quelques mots. Uri était un garçon très israélien. Son nom même est très israélien et hébreu. Uri était un condensé de l'israélianité telle que j'aimerais la voir. Celle qui est désormais presque oubliée. Qui est souvent considérée comme une sorte de curiosité. Parfois, en le regardant, je pensais que c'était un jeune homme un peu anachronique. Lui, Yonatan et Ruti. Des enfants des années 1950. Uri, avec son honnêteté totale et sa façon d'assumer la responsabilité de tout ce qui se passait autour de lui. Uri, toujours "en première ligne", sur qui on pouvait compter. Uri avec sa profonde sensibilité envers toutes les souffrances, tous les torts. Et capable de compassion. Ce mot me faisait penser à lui chaque fois qu'il me venait à l'esprit. C'était un garçon qui avait des valeurs, terme tant galvaudé et tourné en dérision ces dernières années. Car dans notre monde dément, cruel et cynique, il n'est pas "cool" d'avoir des valeurs. Ou d'être humaniste. Ou sensible à la détresse d'autrui, même si autrui est ton ennemi sur le champ de bataille. Mais j'ai appris d'Uri que l'on peut et l'on doit être tout cela à la fois. Que nous devons certes nous défendre. Mais ceci dans les deux sens : défendre nos vies, mais aussi s'obstiner à protéger notre âme, s'obstiner à la préserver de la tentation de la force et des pensées simplistes, de la défiguration du cynisme, de la contamination du coeur et du mépris de l'individu qui sont la vraie, grande malédiction de ceux qui vivent dans une zone de tragédie comme la nôtre. Uri avait simplement le courage d'être lui-même, toujours, quelle que soit la situation, de trouver sa voix précise en tout ce qu'il disait et faisait, et c'est ce qui le protégeait de la contamination, de la défiguration et de la dégradation de l'âme. Uri était aussi un garçon amusant, d'une drôlerie et d'une sagacité incroyables, et il est impossible de parler de lui sans raconter certaines de ses "trouvailles". Par exemple, quand il avait 13 ans, je lui dis : imagine que toi et tes enfants puissiez un jour aller dans l'espace comme aujourd'hui nous allons en Europe. Il me répondit en souriant : "L'espace ne m'attire pas tellement, on trouve tout sur la Terre." Une autre fois, en voiture, Michal et moi parlions d'un nouveau livre qui avait suscité un grand intérêt et nous citions des écrivains et des critiques. Uri, qui devait avoir neuf ans, nous interpella de la banquette arrière : "Eh les élitistes, je vous prie de noter que vous avez derrière vous un simplet qui ne comprend rien à ce que vous dites !" Ou par exemple, Uri qui aimait beaucoup les figues, tenant une figue sèche à la main : "Dis papa, les figues sèches c'est celles qui ont commis un péché dans leur vie antérieure ?" Ou encore, une fois que j'hésitais à accepter une invitation au Japon : "Comment pourrais-tu refuser ? Tu sais ce que ça veut dire d'habiter le seul pays où il n'y a pas de touristes japonais ?" Chers amis, dans la nuit de samedi à dimanche à trois heures moins vingt, on a sonné à notre porte et dans l'interphone et un officier s'est annoncé. Je suis allé ouvrir et j'ai pensé ça y est : la vie est finie. Mais cinq heures après, quand Michal et moi sommes rentrés dans la chambre de Ruti et l'avons réveillée pour lui donner la terrible nouvelle, Ruti, après les premières larmes, a dit : "Mais nous vivrons n'est-ce pas ? Nous vivrons et nous nous promènerons comme avant. Je veux continuer à chanter dans la chorale, à rire comme toujours, à apprendre à jouer de la guitare." Nous l'avons étreinte et nous lui avons dit que nous allions vivre et Ruti a dit aussi : "Quel trio extraordinaire nous étions Yonatan, Uri et moi." Et c'est vrai que vous êtes extraordinaires. Yonatan, toi et Uri vous n'étiez pas seulement frères, mais amis de coeur et d'âme. Vous aviez un monde à vous, un langage à vous et un humour à vous. Ruti, Uri t'aimait de toute son âme. Avec quelle tendresse il s'adressait à toi. Je me rappelle son dernier coup de téléphone, après avoir exprimé son bonheur qu'un cessez-le-feu ait été proclamé par l'ONU, il a insisté pour te parler. Et tu as pleuré, après. Comme si tu savais déjà. Notre vie n'est pas finie. Nous avons seulement subi un coup très dur. Nous trouverons la force pour le supporter, en nous-mêmes, dans le fait d'être ensemble, moi, Michal et nos enfants et aussi le grand-père et les grands-mères qui aimaient Uri de tout leur coeur - ils l'appelaient Neshumeh (ma petite âme) - et les oncles, tantes et cousins, et ses nombreux amis de l'école et de l'armée qui nous suivent avec appréhension et affection. Et nous trouverons la force aussi dans Uri. Il possédait des forces qui nous suffiront pour de nombreuses années. La lumière qu'il projetait - de vie, de vigueur, d'innocence et d'amour - était si intense qu'elle continuera à nous éclairer même après que l'astre qui la produisait s'est éteint. Notre amour, nous avons eu le grand privilège d'être avec toi, merci pour chaque moment où tu as été avec nous. Papa, maman, Yonatan et Ruti. Auteur d'une douzaine de romans traduits dans le monde entier, David Grossman est l'une des figures les plus marquantes de la littérature israélienne. Né à Jérusalem en 1954, il s'est rendu célèbre avec sa première oeuvre, Le Vent jaune, dans laquelle il décrivait les souffrances imposées par l'occupation militaire israélienne aux Palestiniens. Quelques jours avant la mort de son fils, il avait lancé, avec les écrivains Amos Oz et A. B. Yehoshua, d'abord dans une tribune publiée par Haaretz, puis lors d'une conférence de presse, un appel au gouvernement israélien pour qu'il mette fin aux opérations militaires au Liban. Les trois hommes de lettres, considérés comme proches du "camp de la paix", avaient soutenu la riposte à l'attaque du Hezbollah, mais estimaient inutile l'extension de l'offensive décidée le 9 août. Principaux ouvrages de David Grossman en français (tous publiés au Seuil) : J'écoute mon corps (2005) ; L'Enfant zigzag (2004) ; Quelqu'un avec qui courir (2003) ; Chroniques d'une paix différée (avec Jean-Luc Allouche, 2003) ; Tu seras mon couteau (2000) ; Voir ci-dessous amour (1991) ; Le Vent jaune (1988). et des familles comme ça , il y en a plus d'un millier !! -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
à propos du raid de ce matin, le compte rendu du Monde : Le village de Boudaï, dans la Békaa, cible d'une opération commando de Tsahal LEMONDE.FR | 19.08.06 | 17h03 • Mis à jour le 19.08.06 | 17h14 Que s'est-il passé, samedi 18 août, dans ce secteur isolé de la plaine de la Békaa cible d'une opération héliportée de Tsahal ? A Boudaï, où des commandos israéliens ont eu un tué et deux blessés, les sympathisants du Hezbollah sont persuadés qu'ils recherchaient le trésorier national du parti chiite, cheikh Mohammad Yazbeck. Cheikh Yazbeck est originaire de ce village chiite dans la vallée de la Békaa, à 15 km à l'ouest de Baalbeck. Il y a fait construire un imposant complexe - école, mosquée et salles de réunion - qui détonne dans une région de pauvres bâtiments de ciment et de béton. Cet ensemble se dresse à quelques centaines de mètres du champ de bataille. Vendredi, il avait été vu dans les villages voisins, aux funérailles de combattants du Hezbollah tombés lors de l'offensive israélienne qui a pris fin lundi. Un fonctionnaire du ministère libanais de l'intérieur posté dans ce village pavoisé aux couleurs du Hezbollah ne trouvait qu'une explication à cette opération de commando : "ils étaient venus capturer cheikh Yazbeck". Une fois qu'il a lâché le morceau, sous le couvert de l'anonymat, les langues se délient. Oui, c'est bien lui qui était là la veille, indique-t-on. C'est d'ailleurs le seul dignitaire important du Hezbollah de la région. La version que reprennent les habitants de Boudaï et des hameaux environnants, et que tous disent tenir de "combattants du Hezbollah", est celle d'un raid extrêmement audacieux, et qui aurait mal tourné. Des hélicoptères ont déposé les commandos israéliens vendredi soir dans la montagne, à une vingtaine de kilomètres de Boudaï. En uniforme libanais et à bord de véhicules, notamment un Humvee, peints comme ceux de l'armée libanaise, ils ont pu opérer impunément plusieurs heures durant. AUDACIEUX, LE RAID A MAL TOURNÉ Mais, aux abords de Boudaï, toujours bien gardée, une sentinelle du Hezbollah a arrêté le convoi. Les "soldats libanais" lui ont répondu en arabe qu'ils étaient du même bord, mais leur accent les a trahis. Le guetteur a donné l'alerte et la bataille a commencé. Des combattants sont venus de tous les villages environnants, raconte Souheil Qanaa, 37 ans, qui a passé la nuit, Kalachnikov en main, pour être prêt à défendre sa famille. Cet éleveur de poulets dit avoir été réveillé à 3 heures 40 par le fracas des explosions. Il a entendu les passages des avions F-16 et des drones israéliens, et les hélicoptères Apache tirer des missiles et ouvrir le feu à la mitrailleuse pour couvrir le commando. A 6 heures, tout était fini. Il ne restait plus que des taches de sang dans les blés, il n'y avait pas de corps sur le terrain, raconte Souheil. Des habitants de Boudaï montrent les taches de sang dans le champ de blé d'où les hélicoptères ont décollé en emportant le commando et ses véhicules, raconte Haj Machouri Mcheikh, employé de la municipalité. D'énormes cratères coupent les routes qui convergent vers la zone d'atterrissage. Des éclats d'obus jonchent les chemins et les champs, un canal d'irrigation porte les traces d'impacts de balles et d'explosions. Finalement, deux hommes corpulents, pistolet et walkie-talkie à la ceinture, viennent vérifier l'identité des journalistes. Ils sortent d'un sac quelques trophées : pansements ensanglantés, douilles d'obus de canon, une page couverte d'inscriptions en hébreu, apparemment un mode d'emploi. "Les Israéliens étaient au moins trente. Ils sont tombés dans une embuscade", affirme un barbu qui refuse d'en dire plus. Veut-il décliner son nom : "c'est impossible", répond-t-il en français avant de remonter en voiture. Par précaution, les cadres du Hezbollah ont reçu l'ordre de quitter le secteur, disent les habitants. Le 2 août, un commando israélien avait capturé cinq personnes lors d'une opération héliportée à Baalbeck, apparemment afin de pouvoir les échanger contre ses deux soldats capturés le 12 juillet par le Hezbollah sur la frontière avec le Liban. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
et oui c'est ça le systéme international : tout le monde espère que le hezbollah ne va pas répondre à cette provocation sinon c'est reparti pour un tour ........ -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
impossible de s'entendre, tu m'envoies des vidéos que mon PC ( socialo je suppose ) ne veut pas lire !! et je te cite des livres que tu ne veux pas lire !! c'est une moderne tour de babel [08] -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ben tu vois que tu réussis à admettre que tu as tort [08] -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
t'as pas besoin d'étayer !! tu devrais plutôt dire que tu en es incapable vu que tu n'as jamais lu un livre le sujet ( ah oui, wikipédia n'est pas une source scientifique en ce qui concerne des recherches historiques ). d'autre part : "je n'ai pas besoins d'étayer avec des documents qui viennent soit de pour ou de contre mais toujours soumis a caution" : as tu entendu parler de l'historiographie ? ( il s'agit de faire le point des acquis historiques et des points restant en suspens sur un problème historique donné , ça permet de dépasser la stérile opposition des pour et des contres ) "moi je suis pour un liban débarasser des terroristes islamistes qui pourrait alors vivre en pays avec son voisin israel" si tu connaissais un peu l'histoire de cette région tu saurais que le conflit israélo-arabe a commencé bien avant l'émergence des mouvements islamiques ( sauf les frêres musulmans ) et que israél a refusé de nombreuses propositions de PAIX qui reconnaissaient son existence. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
CPI c'est quoi comme agence ? -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
Ok merci pour la source; mais je reste sceptique ( j'attendrais une confirmation par une 2iè source pour lever mon scepticisme ). -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
tu peux citer la source de ton rapport US indiquant 200 blindés détruits stp car j'en ai mis un en ligne indiquant 60 blindés hors services dont 6 détruits. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
analyse du conflit par les miliatires israéliens ( dans le figaro ) : Les militaires de Tsahal tirent les premières leçons de la guerre [19/08] Renaud Girard . Publié le 19 août 2006Actualisé le 19 août 2006 : 21h24 MAINTENANT que la guerre contre le Hezbollah est (provisoirement ?) terminée, l'armée israélienne entame un vaste exercice d'introspection sur les failles révélées par ce mois de combats antiguérilla, livrés sur le territoire libanais. Amir Peretz, le ministre de la Défense, a ordonné une enquête, confiée à une commission ad hoc composée de généraux à la retraite. Un premier rapport devrait être livré au gouvernement d'ici trois semaines. Stratégiquement, l'usage immodéré de l'aviation (plus de 5 000 «sorties») a démontré ses limites. Tout en nuisant à l'image d'Israël à travers le monde, les bombardements aériens n'ont en rien diminué la combativité du Hezbollah. Tactiquement, l'armée de terre devra mettre de côté son équipement lourd (brigades mécanisées conçues pour faire la guerre à des armées du type de celles de l'ancien Pacte de Varsovie), pour former davantage de petites unités mobiles de commandos, capables d'aller chercher au fond de leurs trous les miliciens islamistes. «Ils sont courageux, déterminés, patients, bons tireurs, ces types du Hezbollah», confiait hier au Figaro un lieutenant-colonel de réserve, de retour du Sud-Liban. «Ce sont des professionnels, que je respecte en tant que tels. Tout au long du conflit, ils ont réussi, malgré nos bombardements, à conserver intact leur système de communications. Un ordre émis de la banlieue sud de Beyrouth à 9 h 00 était exécuté à 11 h 00 avec une coordination parfaite. Je pense au bombardement de Kyriat Shimona (extrême nord de la Galilée) l'un des derniers jours de la guerre. Les Katiouchas venaient de cinq directions différentes et les tirs ont commencé exactement en même temps. Notre chef d'état-major a commis une lourde erreur en sous-estimant le Hezbollah !» Caractères cyrilliques Les stratèges israéliens ne se contentent pas de réexaminer leur doctrine d'emploi des forces ; ils scrutent également les armes ayant permis au Hezbollah de tuer plus de 130 soldats de Tsahal en un mois. Ils restent perplexes devant certaines d'entre elles de conception russe ou chinoise récente. Le 14 juillet, un char Merkava israélien a été touché par un missile Metis-M tiré par un commando du Hezbollah. Fabriqué à Toula (région de Moscou) par la société d'État KBP, le Metis est ce que les Russes font de mieux en matière de missiles antichars portables. C'est un missile filoguidé d'une portée de 2 km, capable de percer un blindage de plus de 40 cm. À la fin des années 1990, la Russie a signé un contrat de vente de Metis avec la Syrie, mais avec ce qu'on appelle, dans le milieu des ventes d'armes, un end user statement : la garantie que l'arme livrée ne se retrouvera pas dans d'autres mains que celles du pays acheteur. La roquette de 22O mm qui s'abattit le 15 juillet sur l'atelier de réparation des trains de la gare de Haïfa (8 morts parmi les ouvriers) était de fabrication syrienne. Mais, sur place, les enquêteurs israéliens ont retrouvé un système de mise à feu russe sophistiqué (de type MPB-Y), dont les caractères cyrilliques étaient encore apparents. Les Israéliens ont aussi noté que plusieurs dizaines de missiles de fabrication chinoise dotés de bombes à fragmentation particulièrement létales étaient tombées sur leur territoire. Ils pensent qu'ils sont parvenus au Hezbollah par l'intermédiaire de l'Iran. Sur une autre roquette de 220 mm de fabrication syrienne, les enquêteurs israéliens ont trouvé un système de mise à feu chinois MJ- 4G, fabriqué par la société d'État Norinco. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ce n'est pas moi qui tient des propos idiots comme quoi les musulmans visent la conversion du monde entier !! d'autre part, je ne dis pas que Israél est entièrement responsable de ce qui se passe au proche orient depuis 60 ans mais il en porte une trés lourde responsabilité. enfin en terme de droit international, le jour où ils respecteront les décisions de l'ONU, ce conflit s'arrêtera . -
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toujours le Figaro, la popularité du hezbollah dans le monde musulman : De Damas au Caire, certains craignent que la popularité de Hassan Nasrallah ne sonne le glas des militants laïcs et démocrates. QUAND le nouveau héros du monde arabe porte turban, des réformistes s'inquiètent. Ammar Qourabi, le président de l'organisation syrienne des Droits de l'homme, plusieurs fois emprisonné, est amer : «Les gens nous disent : «Vous nous parlez de démocratie, de l'Europe, alors que l'Occident a soutenu Israël contre le Hezbollah !».» Le cinéaste damascène Omar Amiralay soupire lui aussi : «Le résultat renforcera les despotismes. Plus personne ne parle des opposants emprisonnés.» La Syrie s'est mobilisée derrière les islamistes chiites qui sont vus ici, comme partout dans le monde arabo-musulman, comme les vengeurs de l'honneur perdu des Arabes. Personne ne se soucie plus des dizaines de réformistes syriens interpellés au cours d'une vague d'arrestations en avril, dont le journaliste Michel Kilo. Leur discours ne passe plus, dans une capitale où les commerçants font flotter le drapeau jaune du Hezbollah. À Gaza, Raji Sourani, directeur du Centre palestinien de défense des droits de l'homme, laïc depuis toujours, ne se montre pas étonné. «Bien sûr que 100% des Palestiniens sympathisent avec le Hezbollah ! Nous vivons la pire période de l'histoire des Territoires, nous sommes étranglés, l'armée israélienne détruit nos maisons, 90% des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté, et l'Europe nous coupe les vivres parce qu'un gouvernement islamiste a été élu.» Et le militant d'ajouter : «Que quelqu'un comme moi soit au bord d'abandonner toute tolérance, cela vous en dit long sur notre colère.» En Égypte, on a vu dans des manifestations le portrait de Hassan Nasrallah, le chef du parti chiite libanais, à côté de celui de l'ancien président Gamal Abdel Nasser, accompagnés de slogans comme : «L'ennemi c'est l'Amérique, Nasser l'avait bien dit.» Pour le chercheur Amr Choubaki, du Centre stratégique al-Ahram, la nostalgie est compréhensible : «L'enthousiasme pour Nasrallah démontre surtout l'absence de tout chef charismatique dans le monde arabe. Les Américains ne semblent pas comprendre à quel point les Arabes sont fatigués de voir leurs dirigeants prendre leurs ordres à Washington.» Le président Moubarak, allié des États-Unis et en paix avec Israël, s'est trouvé en porte-à-faux avec son opinion, qui lui demandait de rompre les relations diplomatiques avec l'État hébreu. Un militant égyptien de gauche, Adil Wassili, membre du Comité de soutien à l'Intifada palestinienne, qui a organisé certaine des manifestations pour le Liban, fait la part des choses : «Je suis avec la résistance et le peuple libanais. Le Hezbollah représente une partie du peuple libanais. Mais il y a une grande différence entre Nasser et Nasrallah.» En privé, d'autres réformistes se montrent plus inquiets. «L'élévation de Nasrallah au rang de sauveur du monde arabe, quand on est de gauche, c'est un retour mille ans en arrière, dit l'un d'eux. Toutes les valeurs que nous défendons, la laïcité, la citoyenneté, passent à la trappe.» Réformes freinées Pour Amr Choubaki, ce n'est pas tant la doctrine islamiste qui séduit les foules dans le mouvement chiite, mais le ton nouveau qu'il apporte, «qui contraste totalement avec celui de la plupart des régimes». Pour lui, «ce que les Arabes veulent, ce sont des dirigeants démocrates, qui résistent à l'Amérique tout en tenant compte des équilibres internationaux». Selon lui, «la région a besoin d'une injection de politique latino-américaine». Bassma Kodmani, présidente de l'Arab Reform Initiative, qui regroupe des instituts de recherche de différents pays, ne croit pas, elle non plus, à un naufrage total des démocrates arabes. «Certes, les demandes de réformes vont être freinées par cet épisode violent, dit-elle, mais le mouvement est engagé et il ne s'arrêtera pas.» Ceux parmi les réformistes qui comptent sur l'aide américaine devront «prendre leur autonomie». Washington semble en effet renforcer son soutien aux gouvernements autoritaires, dans le cadre de la «guerre contre le terrorisme». Mais la chercheuse ne croit pas à une hégémonie des partis religieux : «Les islamistes qui veulent s'insérer dans la vie politique vont chercher des alliances avec d'autres partis, notamment avec les démocrates.» -
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pendant ce temps, en palestine ça ne s'améliore pas : Des soldats israéliens ont arrêté samedi matin Nasser Shaer, vice-premier ministre palestinien et membre du Hamas. L’Etat hébreu justifie son opération par l’appartenance de Shaer au mouvement islamiste. Vers 3 h 30 (heure française), une trentaine de véhicules de l’armée israélienne ont fait irruption dans la ville de Ramallah. Leur cible : le domicile de Nasser Shaer, vice-premier ministre palestinien et membre éminent du Hamas. Sa femme Houda raconte qu’un soldat de l’Etat hébreu lui a dit: «Pardon madame, mais votre mari doit nous suivre». «Il l'ont laissé dire au revoir à nos quatre enfants», ajoute-t-elle. Un porte-parole de l'armée israélienne a confirmé l'arrestation, expliquant qu'elle «relève de la lutte contre le mouvement radical Hamas» qui refuse de reconnaître l'Etat hébreu et de renoncer à la violence. Saëb Erekat, le principal négociateur palestinien, a aussitôt condamné cette arrestation en affirmant qu'elle compliquait les tentatives du président Mahmoud Abbas de création d'un gouvernement d'unité nationale. Cette arrestation fait suite à plusieurs coups de filets parmi les politiques palestiniens. Le 5 août, l'armée israélienne avait arrêté le président du Parlement Aziz Doweik, également membre du Hamas. Le 29 juin, 64 autres responsables du mouvement islamiste, dont huit ministres et 26 députés, étaient capturés par l’Etat hébreu. Quelques-uns ont été relâchés depuis. Le Figaro aujourd'hui. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
tu as vu où que j'avais dit que les roquettes du hezbollah ne tiraient que sur des objectifs militaires !!! par contre les tirs massifs du hezbollah sur des objectifs civils ont démarré APRES les attaques israéliennes sur les civils, donc c'est bien Israél qui a pris l'initiative de cette guerre des villes. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
l'armée libanaise rentre au sud liban : A Tyr, la foule lance des pétales de roses sur le passage des troupes libanaises LE MONDE | 18.08.06 | 14h44 • Mis à jour le 18.08.06 | 14h44 TYR ENVOYÉ SPÉCIAL Après avoir jeté un pont métallique provisoire sur le fleuve Litani, l'armée libanaise a commencé, jeudi 17 août, à se déployer au Sud, alors que les soldats de Tsahal ont désormais pratiquement évacué l'ensemble des zones occupées. Les soldats libanais ont pris ainsi position dans une dizaine de villages, dont plusieurs à la frontière avec Israël. Un premier détachement est d'abord entré dans Tyr, à pied, salué par une foule qui lui lançait des pétales de roses et offrait des pâtisseries aux soldats. Lors de leur passage, des jeunes ont esquissé les pas de la danse traditionnelle, la "dabké". Coiffé d'un casque lourd, un officier supérieur, dont ni le nom ni le grade n'ont été précisés, a été filmé par la télévision en train de lire une déclaration dans laquelle il a dit à ses hommes : "Vous vous déployez parmi votre peuple et parmi votre résistance victorieuse." Dans les rues, des banderoles de bienvenue annonçaient : "L'armée libanaise est la gardienne de la patrie face à Israël !" En début d'après-midi, précédés de deux Jeep, huit vieux blindés M113, des véhicules de marque américaine datant de la guerre du Vietnam et équipés de mitrailleuses de 12,7 mm, ont quitté Tyr pour se diriger vers le sud, en direction de la frontière israélienne, drapeaux libanais rouge et blanc frappés du cèdre flottant au vent. Derrière, suivaient plusieurs camions de l'intendance et un blindé blanc de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dans lequel avaient pris place des soldats ghanéens. ENGINS EXPLOSIFS Plus loin, sur la route, à un barrage, des soldats distribuaient des tracts. On pouvait y voir une photographie représentant la silhouette d'un unijambiste et des clichés de mines antipersonnel. Il s'agit d'une première mise en garde à l'attention de la population sur les nombreux dangers liés au grand nombre d'engins explosifs que l'on trouve un peu partout. Le convoi n'est pas allé bien loin : à quelques kilomètres plus au sud, les militaires se sont arrêtés et ont pris position dans des préfabriqués situés dans une zone où un commando de l'armée israélienne avait tenté un débarquement raté durant les combats. Devant l'une des rares stations-service à ne pas avoir été bombardée dans cet endroit qui porte partout les traces des frappes de représailles infligés par les Israéliens au Liban, un homme se félicitait des "garanties de sécurité que peut (leur) apporter ce déploiement militaire". Mais l'armée devra-t-elle désarmer de force le Hezbollah ? L'homme a souri avant de répondre : "Les désarmer de force ? Bien sûr que non ! C'est impossible. Cela devra se régler sur le plan politique." Les soldats libanais se sont déployés sur trois axes depuis Tyr, Pebnine et Marjayoun, où ils se sont installés dans une grotte qu'avait brièvement occupée avant eux l'armée israélienne. Une barrière défoncée témoigne de la présence de Tsahal, qui a fait sauter l'armurerie avant de quitter les lieux. Jeudi soir, au total, 6 000 soldats, sur la quinzaine de milliers prévus, s'étaient déployés dans 30 villes et villages du sud du Liban, appuyés par 800 hommes de la Finul.