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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
pendant ce temps, en palestine ça ne s'améliore pas : Des soldats israéliens ont arrêté samedi matin Nasser Shaer, vice-premier ministre palestinien et membre du Hamas. L’Etat hébreu justifie son opération par l’appartenance de Shaer au mouvement islamiste. Vers 3 h 30 (heure française), une trentaine de véhicules de l’armée israélienne ont fait irruption dans la ville de Ramallah. Leur cible : le domicile de Nasser Shaer, vice-premier ministre palestinien et membre éminent du Hamas. Sa femme Houda raconte qu’un soldat de l’Etat hébreu lui a dit: «Pardon madame, mais votre mari doit nous suivre». «Il l'ont laissé dire au revoir à nos quatre enfants», ajoute-t-elle. Un porte-parole de l'armée israélienne a confirmé l'arrestation, expliquant qu'elle «relève de la lutte contre le mouvement radical Hamas» qui refuse de reconnaître l'Etat hébreu et de renoncer à la violence. Saëb Erekat, le principal négociateur palestinien, a aussitôt condamné cette arrestation en affirmant qu'elle compliquait les tentatives du président Mahmoud Abbas de création d'un gouvernement d'unité nationale. Cette arrestation fait suite à plusieurs coups de filets parmi les politiques palestiniens. Le 5 août, l'armée israélienne avait arrêté le président du Parlement Aziz Doweik, également membre du Hamas. Le 29 juin, 64 autres responsables du mouvement islamiste, dont huit ministres et 26 députés, étaient capturés par l’Etat hébreu. Quelques-uns ont été relâchés depuis. Le Figaro aujourd'hui. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
tu as vu où que j'avais dit que les roquettes du hezbollah ne tiraient que sur des objectifs militaires !!! par contre les tirs massifs du hezbollah sur des objectifs civils ont démarré APRES les attaques israéliennes sur les civils, donc c'est bien Israél qui a pris l'initiative de cette guerre des villes. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
l'armée libanaise rentre au sud liban : A Tyr, la foule lance des pétales de roses sur le passage des troupes libanaises LE MONDE | 18.08.06 | 14h44 • Mis à jour le 18.08.06 | 14h44 TYR ENVOYÉ SPÉCIAL Après avoir jeté un pont métallique provisoire sur le fleuve Litani, l'armée libanaise a commencé, jeudi 17 août, à se déployer au Sud, alors que les soldats de Tsahal ont désormais pratiquement évacué l'ensemble des zones occupées. Les soldats libanais ont pris ainsi position dans une dizaine de villages, dont plusieurs à la frontière avec Israël. Un premier détachement est d'abord entré dans Tyr, à pied, salué par une foule qui lui lançait des pétales de roses et offrait des pâtisseries aux soldats. Lors de leur passage, des jeunes ont esquissé les pas de la danse traditionnelle, la "dabké". Coiffé d'un casque lourd, un officier supérieur, dont ni le nom ni le grade n'ont été précisés, a été filmé par la télévision en train de lire une déclaration dans laquelle il a dit à ses hommes : "Vous vous déployez parmi votre peuple et parmi votre résistance victorieuse." Dans les rues, des banderoles de bienvenue annonçaient : "L'armée libanaise est la gardienne de la patrie face à Israël !" En début d'après-midi, précédés de deux Jeep, huit vieux blindés M113, des véhicules de marque américaine datant de la guerre du Vietnam et équipés de mitrailleuses de 12,7 mm, ont quitté Tyr pour se diriger vers le sud, en direction de la frontière israélienne, drapeaux libanais rouge et blanc frappés du cèdre flottant au vent. Derrière, suivaient plusieurs camions de l'intendance et un blindé blanc de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dans lequel avaient pris place des soldats ghanéens. ENGINS EXPLOSIFS Plus loin, sur la route, à un barrage, des soldats distribuaient des tracts. On pouvait y voir une photographie représentant la silhouette d'un unijambiste et des clichés de mines antipersonnel. Il s'agit d'une première mise en garde à l'attention de la population sur les nombreux dangers liés au grand nombre d'engins explosifs que l'on trouve un peu partout. Le convoi n'est pas allé bien loin : à quelques kilomètres plus au sud, les militaires se sont arrêtés et ont pris position dans des préfabriqués situés dans une zone où un commando de l'armée israélienne avait tenté un débarquement raté durant les combats. Devant l'une des rares stations-service à ne pas avoir été bombardée dans cet endroit qui porte partout les traces des frappes de représailles infligés par les Israéliens au Liban, un homme se félicitait des "garanties de sécurité que peut (leur) apporter ce déploiement militaire". Mais l'armée devra-t-elle désarmer de force le Hezbollah ? L'homme a souri avant de répondre : "Les désarmer de force ? Bien sûr que non ! C'est impossible. Cela devra se régler sur le plan politique." Les soldats libanais se sont déployés sur trois axes depuis Tyr, Pebnine et Marjayoun, où ils se sont installés dans une grotte qu'avait brièvement occupée avant eux l'armée israélienne. Une barrière défoncée témoigne de la présence de Tsahal, qui a fait sauter l'armurerie avant de quitter les lieux. Jeudi soir, au total, 6 000 soldats, sur la quinzaine de milliers prévus, s'étaient déployés dans 30 villes et villages du sud du Liban, appuyés par 800 hommes de la Finul. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ça c'est l'excuse à 2 balles des israéliens !! une bonne partie des cibles étaient hors de la zone des combats ( par exemple beyrouth ) , il est trés clair que les attaques sur des zones civiles et certaines infrastructures entraient dans le cadre d'une campagne de bombardements stratégiques visant à faire plier l'état libanais .......... ( tu peux lire l'opinion de Charles enderlin que j'ai posté plus haut dans le topic ) -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
nuance, si les cimetières sont pleins, c'est parce que des salopards ont entamé une campagne de bombardement sur des cibles civiles !!! -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
la violation de la trêve par un raid héliporté est confirmé de source israélienne : Israël a effectué une opération commando dans l'est du Liban LEMONDE.FR | 19.08.06 | 09h23 • Mis à jour le 19.08.06 | 11h25 Le Hezbollah et des responsables de la sécurité libanaise ont annoncé que l'armée israélienne a mené samedi 19 août à l'aube une opération héliportée contre le Hezbollah près de Baalbeck, dans l'est du Liban, appuyée par des bombardements, avant d'être repoussée par la milice chiite. L'armée israélienne a confirmé cette opération, qui apparaît comme la première violation grave de la trêve observée depuis le 14 août entre Israël et les combattants du Hezbollah, après un mois de guerre. "Une force spéciale de Tsahal a opéré cette nuit en profondeur au Liban pour empêcher et déjouer des opérations terroristes contre Israël", et "notamment à empêcher des livraisons d'armes au Hezbollah de l'Iran et de la Syrie", a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne en fin de matinée, précisant que "les objectifs de l'opération ont été entièrement atteints". Tsahal a indiqué plus tard qu'un de ses officiers avait été tué et deux autres blessés, dont un grièvement, durant les combats. Le ministre des affaires étrangères libanais, Fawzi Salloukh, a rencontré l'envoyé de l'ONU à Beyrouth, Terje Roed-Larsen, et a indiqué à la presse l'avoir informé de cette violation de la cessation des hostilités. "Si Israël continue, il est de la responsabilité du Conseil de sécurité [de l'ONU] d'agir et de demander à Israël d'arrêter", a-t-il déclaré. Un porte-parole de l'armée libanaise à Baalbeck a indiqué plus tôt, sous le couvert de l'anonymat, que des affrontements avaient eu lieu près de la localité voisine de Boudaï, affirmant que le commando israélien avait été repoussé par les combattants du Hezbollah. Selon lui, deux hélicoptères israéliens "ont largué samedi à l'aube à Afqa, sur les hauteurs du Mont-Liban, deux véhicules de type Hummer qui se sont dirigés vers le village de Boudaï", un fief du Hezbollah à 15 kilomètres à l'ouest de Baalbeck. Puis des soldats israéliens auraient attaqué l'école de la localité, appuyés par des tirs d'hélicoptères, alors que les avions, qui survolaient le secteur, bombardaient des positions de la milice chiite. Selon ce porte-parole, des affrontements ont opposé les soldats israéliens aux combattants du Hezbollah, puis deux hélicoptères israéliens sont venus récupérer les deux Hummer qui se trouvaient à une extrémité du village."Les soldats israéliens ont laissé derrière eux six grandes flaques de sang", a-t-il précisé. SURVOLS ISRAÉLIENS VENDREDI SOIR Un porte-parole du Hezbollah, parlant sous le couvert de l'anonymat, a affirmé de son côté que le commando israélien avait essayé en vain de prendre d'assaut l'école de Boudaï."Nous les avons forcés à rebrousser chemin après leur avoir infligé des pertes", a-t-il déclaré. Selon des habitants de Boudaï interrogés par l'AFP, les soldats israéliens portaient des uniformes de l'armée libanaise. Selon d'autres témoins cités par AP, les missiles israéliens auraient détruit un pont durant les combats. La police libanaise a indiqué que l'aviation israélienne a survolé de manière intensive la région de Baalbeck et le Mont-Liban, avant et après l'opération commando. Des chasseurs-bombardiers, des hélicoptères et des drones ont survolé Boudaï entre 4 heures et 5 heures (3 heures et 4 heures, heure de Paris), a-t-elle précisé. Selon un communiqué de l'armée libanaise, des appareils israéliens avaient déjà survolé une région montagneuse à l'ouest de Baalbeck vendredi soir. Israël et le Liban ont approuvé la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, votée le 11 août, qui a permis d'arrêter les hostilitésentre l'Etat hébreu et le Hezbollah trois jours plus tard. Israël a commencé à retirer ses troupes graduellement du sud du Liban, et l'armée libanaise à s'y déployer. Mais les combattants du Hezbollah, clandestins pendant un mois de guerre, sont réapparus au grand jour, notamment dans le sud du Liban et dans la plaine de la Békaa (où se trouve Baalbeck), région à dominante chiite qui est l'un de leurs fiefs.Le chef du mouvement, Hassan Nasrallah, a refusé tout désarmement de ses hommes dans l'immédiat. Le 2 août, un commando israélien avait capturé cinq personnes lors d'une opération héliportée à Baalbeck, apparemment afin de pouvoir les échanger contre ses deux soldats capturés le 12 juillet par le Hezbollah sur la frontière avec le Liban. pour être franc , je pensais que ça tiendrais plus longtemps le cessez le feu ..... [04] -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
oui j'ai vu la même information sur Le Monde avec ce commentaire : Un porte-parole de l'armée israélienne, sollicité par l'AFP, a déclaré ne pas être en mesure de démentir ou confirmer immédiatement cette information. en language diplomatique, c'est une confirmation non ? [08] Les volontaires pour la FINUL, un pas en avant [31] -
L'Arabie Saoudite acquiert 72 Eurofighter
loki a répondu à un(e) sujet de SU-30 MKA dans Politique etrangère / Relations internationales
une question : les saoudiens ont-ils réussis à former une force aérienne éfficace avec tout le matériel ultra-moderne qu'ils ont reçu depuis 30 ans où le personnel est-il incapable de tirer parti de son matos ? -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
pourtant ils ont bien déclenchés celles de 1948, 1956, 1967 et 1982 !! en plus c'est bien eux qui refusent toute paix basée sur les résolutions de l'ONU et même toute paix de compromis ( ex : en 2002 la ligue arabe a proposé une reconnaissance globale d'israél contre un état palestinien basé sur les lignes de démarcation de 1949, Israél n'a même pas répondu ( même pas une contre proposition )). enfin si tu penses que cette guerre a pour cause l'enlévement de 2 soldats israéliens, c'est que tu n'as pas vraiment tout compris à cette région. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
dans le monde, un chat sur le hezbollah : Le Hezbollah dans la vie politique libanaise LEMONDE.FR | 16.08.06 | 11h41 • Mis à jour le 18.08.06 | 12h11 L'intégralité du débat avec Mouna Naïm, correspondante du "Monde" au Liban, vendredi 18 août 2006 Youri : Est-ce-que le Hezbollah est attendu au tournant par d'autres partis qui vont lui reprocher d'être, par ses actions inconsidérées, responsable des destructions au Liban ? Mouna Naïm : Cela ne se présente pas exactement de cette manière-là. Les autres partis n'ont pas l'intention de se livrer à des règlements de comptes. Et maintenant que ce qui est fait est fait, ils veulent – et ils l'ont déjà dit – que le Hezbollah, définitivement, se place sous la bannière de l'Etat, que d'une manière ou d'une autre la branche armée du Hezbollah intègre l'armée, et qu'il n'y ait plus de mini-Etat dans l'Etat – ce qui a conduit le pays à la catastrophe qu'il vit actuellement à cause d'une décision prise unilatéralement par le Hezbollah. Jamal : Le Hezbollah désarmera-t-il pour devenir un parti politique? Si non, pourquoi le Conseil de sécurité se contente d'une demi-mesure (encore une) pour régler une situation aussi sensible ? Mouna Naïm : Le Hezbollah est déjà un parti politique. C'est un parti qui a des députés au Parlement et qui est représenté par deux ministres au sein du gouvernement, qui a une base populaire très grande au sein de la communauté chiite. Mais le Hezbollah a ce qu'on pourrait qualifier de branche armée et que lui appelle la résistance islamique. La résolution 1701 demande le désarmement du Hezbollah à partir du moment où elle exige l'application d'une autre résolution qui porte le numéro 1559, qui a été adoptée en septembre 2004 et qui exige le désarmement des milices libanaises et non-libanaises, c'est-à-dire le Hezbollah et les Palestiniens. Mais c'est un objectif à terme. Pour le moment, ce dont il s'agit, dans la résolution 1701, c'est que le Hezbollah, ou la branche armée du Hezbollah, ne soit pas présent dans la zone tampon qui doit être créée entre le fleuve Litani et la frontière avec Israël. Davidx : Le Hezbollah a-t-il une légitimité et un soutien au Liban en dehors des musulmans et en particulier de la communauté chiite ? A combien évalue-t-on le pourcentage de membres ou de sympathisants du Hezbollah au Liban ? Mouna Naïm : Je ne sais pas ce que veut dire légitimité. C'est un parti, très représentatif de la communauté chiite, allié à des partis non-chiites, mais il est très difficile de chiffrer sa base, parce que dans ce pays personne ne sait de combien peuvent se réclamer tous les partis. Ariane : Le Hezbollah n'a-t-il pas réalisé un coup d'Etat dans un pays sans Etat, en s'octroyant toutes les prérogatives d'un Etat : pouvoir de décider la guerre, de décider la paix, de reconstruire. Pourquoi ne pas le dire ouvertement ? Mouna Naïm : Parler d'un coup d'Etat, ça veut dire renverser un régime. Or ce n'est pas le cas. Que le Hezbollah ait pris une décision unilatérale, sans en référer à l'Etat, c'est vrai. C'est grave, mais ce n'est pas pour autant un coup d'Etat, même si l'Etat libanais est extrêmement faible. Kobe : Que pensez-vous de l'intégration du Hezbollah dans l'armée libanaise ? Mouna Naïm : Je n'ai pas à donner mon avis, je suis journaliste. Je peux vous dire ce que les autres partis pensent. Et en la matière, les partis de la majorité politique actuellement au Liban souhaitent tous que d'une manière ou d'une autre, la formule est à trouver, la branche armée du Hezbollah soit intégrée à l'armée libanaise et que seule l'autorité de l'Etat prévale sur tout le territoire. Tabarja : Quels gains politiques le Hezbollah peut-il retirer de sa victoire militaire proclamée ? Mouna Naïm : C'est la question que je me pose. C'est très difficile à dire. Le Hezbollah jure ses grands dieux qu'il n'entend absolument pas rentabiliser cette victoire dont il parle aux dépens des autres formations ou des autres communautés. Mais il va bien falloir qu'à un moment donné il définisse clairement son objectif politique. Paul S : Pensez-vous réellement que le gouvernement libanais ou toute autre autorité a le pouvoir de désarmer le Hezbollah ? Si oui, à quelle conditions ? Mouna Naïm : Il n'est absolument pas question au Liban, parce que la situation est extrêmement complexe, parce que le Liban est une mosaïque de communautés – pour reprendre une expression déjà usée et abusée –, de procéder au désarmement du Hezbollah par la force. Parce que le risque est grand de replonger le pays dans une forme ou une autre de guerre civile. Cela compte tenu de la représentativité du Hezbollah dans la communauté chiite. Ce que le gouvernement libanais – et les autres partis politiques aussi – cherchent, c'est parvenir à une solution par le dialogue avec le Hezbollah. Mais il est évident que ce sera très difficile. Aberd : Comment le Hezbollah peut-il faire partie d'une structure politique étatique classique d'un pays souverain et garder sa propre organisation quasi-clandestine ? Mouna Naïm : C'est bien là le problème. Et c'est bien pour cela que les autres formations et le gouvernement veulent que la situation actuelle cesse. Arnie : Est-il exact que de nombreux hauts responsables de l'armée libanaise sont membres du Hezbollah ? Si c'est le cas, est-il pensable d'attendre de l'armée libanaise qu'elle désarme le Hezbollah ? Mouna Naïm : Non, je ne sais pas d'où est sortie cette histoire de hauts responsables de l'armée libanaise membres du Hezbollah. Je n'en ai jamais entendu parler. Et cela ne me paraît pas du tout vraisemblable. En revanche, il peut y avoir de la sympathie au sein de l'armée libanaise, en particulier parmi les soldats du rang, pour ce que représente le Hezbollah, c'est-à-dire la résistance à un pays – en l'occurrence Israël – dont le Liban pâtit depuis les années 1970. Parce qu'il y a eu maintes incursions israéliennes, maintes occupations israéliennes, maintes interventions armées qui ont coûté la vie à des centaines de personnes. Fantasio : Il ne semble pas que le Hezbollah soit prêt à désarmer, ni par le passé, ni maintenant. Qu'est-ce que le Hezbollah aurait à gagner en désarmant, qu'est-ce qui pourrait le forcer à le faire ? Mouna Naïm : C'est vrai qu'il est difficile pour le Hezbollah de désarmer très rapidement, pour la raison suivante : le Hezbollah dit "je garde mes armes parce qu'il y a encore un territoire libanais occupé et parce qu'il y a des prisonniers en Israël". Le problème est ailleurs. Le problème, c'est : si ce territoire libanais est évacué par les Israéliens – il s'agit des fermes de Cheeba –, et si la question des prisonniers est réglée, le Hezbollah rendra-t-il tout seul les armes sans qu'on soit obligé d'y aller par la force ? Ou bien voudra-t-il garder ses armes pour on ne sait quel objectif ? Et pour le moment, c'est très difficile de répondre à cette question. Ninette : Comme Lionel Jospin l'avait affirmé, est-ce que le Hezbollah est un mouvement terroriste ? Mouna Naïm : Je ne pense pas que le Hezbollah soit à l'heure actuelle un mouvement terroriste. Le Hezbollah a pratiqué dans le passé des actes terroristes, bien qu'il s'en défende. Exemple : l'attentat contre le quartier général du contingent français de la force multinationale en 1983. On l'impute au Hezbollah, mais celui-ci dit : ce n'est pas nous. Autre exemple : l'enlèvement de Français dans les années 1980 au Liban est également attribué au Hezbollah, qui aujourd'hui dit : ce n'est pas nous. Mais à l'heure actuelle, le Hezbollah ne se livre pas à des actes du type Al-Qaida ou je ne sais quelle autre organisation de cette famille-là. Il a circonscrit son action armée à la lutte contre Israël. Voilà la distinction que je fais entre ce mouvement et un mouvement terroriste. Louis : Le Hezbollah se réclame à la fois du gouvernement libanais, de la résistance nationale armée et du partenariat avec des puissances étrangères. Comment négocier avec un interlocuteur à plusieurs facettes ? Mouna Naïm : C'est très difficile, en effet. Gilles_lemaire : Diriez-vous que le Hezbollah est un mouvement fondamentaliste ? A-t-il déjà exposé la vision de la société libanaise qu'il souhaite promouvoir ? Veut-il faire du Liban un pays islamiste, où la charia s'impose à tous ou est-il respectueux du caractère multi-confesionnel du Liban et est-il prêt à accepter une législation laïque ? Mouna Naïm : Le Hezbollah est un mouvement islamique chiite, c'est indiscutable. Ses membres et sympathisants respectent de manière très rigoureuse, dans leur vie quotidienne, ce qu'ils considèrent comme conforme à l'islam. Mais ils sont extrêmement tolérants envers les autres communautés. Et les dirigeants du Hezbollah disent qu'ils savent très bien qu'on ne peut pas instaurer au Liban une république islamique à cause – ou grâce à – la diversité communautaire de ce pays. Il faut savoir qu'il y a 17 communautés au Liban, même si on peut les grouper sous trois chapitres : chrétiens, musulmans, Druzes. A l'intérieur de chaque groupe, il y a beaucoup de diversité. Chez les chrétiens, il y a les marronites, qui sont des catholiques, les Grecs catholiques, les orthodoxes, les Grecs orthodoxes, les protestants, les cyriaques catholiques, les cyriaques orthodoxes, les Arméniens catholiques, les Arméniens orthodoxes, et si ça se trouve, d'autres que j'ignore... Benjamin : L'alliance "contre nature" entre les chrétiens de Michel Aoun et le Hezbollah va t-elle se poursuivre ? Mouna Naïm : Contre nature est un jugement de valeur, et en tant que journaliste je ne peux me permettre d'approuver ou non. Je peux répondre à la deuxième partie de la question. Pour le moment, il est évident qu'elle va continuer, d'autant plus, du point de vue du courant patriotique libre du général Aoun, que son allié le Hezbollah est en quelque sorte victorieux. Aurelie : Est-ce que les autres composantes libanaises sont d'accord pour cette intégration, par exemple Joumblatt et Geagea ? Mouna Naïm : Les autres formations ne souhaitent que ça. C'est ce qui s'est passé pour chacune d'elles : à la fin de la guerre interlibanaise en 1990, chacun de ces partis avait une milice, et tous ont accepté de la démanteler et d'intégrer ceux des membres de cette milice qui le souhaitaient à l'armée libanaise. Donc ces partis souhaitent que le Hezbollah en fasse autant. Phoenix : Est ce que la probabilté d'élections anticipées au Liban est plus grande maintenant ? Mouna Naïm : Les forces politiques amies de la Syrie réclament des élections anticipées et un nouveau gouvernement. Je n'ai pas du tout l'impression que leurs vœux seront exaucés. L'heure est à l'application de la résolution 1701 et à une solution durable de la crise, et pas du tout aux grenouillages politiques internes. Benjamin : Quel type d'"Etat" souhaite vraiment le leader chiite Hassan Nasrallah ? Mouna Naïm : La question est posée. Jusqu'à présent, il a dit qu'il souhaitait un Etat fort, capable de protéger ses citoyens, la souveraineté et l'intégrité du territoire. Mais tout ça, ce sont des slogans. Je ne sais pas quel contenu il donne à tout cela. Video : Que sont devenus les deux soldats israéliens enlevés ? Mouna Naïm : Je l'ignore comme tout le monde. Ils sont aux mains du Hezbollah, mais vous imaginez bien qu'on ne sait pas où. La résolution 1701 demande qu'ils soient libérés sans condition, mais pour le moment, ils sont toujours quelque part au Liban. Momo : Est-ce que vous croyez vraiment à une paix à long terme au Moyen-Orient ? Mouna Naïm : Pour le moment, les perspectives ne sont pas très encourageantes. Kaliayev : Pourquoi le Hezbollah ne se préoccuppe pas du problème de la délimitation des frontières entre le Liban et la Syrie qui est conflictuel en au moins deux endroits ? Mouna Naïm : La frontière entre le Liban et la Syrie n'a jamais été délimitée. C'est un problème hérité de l'indépendance des deux pays. Elle doit absolument l'être, et le problème se pose avec d'autant plus d'acuité à l'heure actuelle qu'il y a le problème des fermes de Cheeba. Le Liban n'a pas participé à la guerre israélo-arabe de 1967, et c'est au cours de cette guerre que l'armée israélienne a occupé le territoire des fermes de Cheeba. A ce moment, Israël était en guerre contre la Syrie, l'Egypte et la Jordanie. Des soldats syriens se trouvaient sur le territoire de Cheeba. Donc pour l'armée israélienne, et pour les Nations unies, ce territoire est à restituer aux Syriens, et non aux Libanais, et il obéit à la résolution 242 du Conseil de sécurité. Ca ne concerne pas du tout le Liban. Or la propriété des terrains de Cheeba revient à des Libanais qui habitent le village d'en face, qui s'appelle Cheeba. Mais dans les années 1950, les propriétaires de ces terrains avaient fait appel à l'armée syrienne pour lutter contre la contrebande qui se faisait sur ce territoire. Et depuis, le statut de ce territoire est contesté. Les autorités libanaises demandent à la Syrie de fournir aux Nations unies les cartes indispensables pour prouver que le territoire de Cheeba est bien libanais. Cela afin de pouvoir régler le problème de l'occupation de ce territoire. Jusqu'à présent, les autorités syriennes se contentent de dire verbalement que le territoire est libanais, mais ne font pas les démarches nécessaires auprès des Nations unies. Le Hezbollah, lors d'un dialogue national qui avait été lancé au Liban en mars 2006, avait accepté l'idée que la frontière soit définie au niveau des fermes de Cheeba et ailleurs, quitte à ce qu'elle soit bornée ultérieurement, une fois que l'armée israélienne en sera partie. Voilà l'état actuel des choses. Ya_degla : Si le Hezbollah intègre l'armée, quel rôle jouera Nasrallah ? Mouna Naïm : Nasrallah est un chef politique. C'est le secrétaire général du parti qui s'appelle Hezbollah. Il a le choix entre rentabiliser politiquement la victoire de sa branche armée, en acceptant qu'elle s'intègre à l'armée sous une forme ou une autre, ou alors continuer à être à la fois chef politique et chef de guerre. Benjamin : Comment pourrait se comporter le Hezbollah vis-à-vis de la Finul renforcée ? Mouna Naïm : Le Hezbollah est un parti extrêmement discipliné. Si Nasrallah ou la Choura – la direction collective du parti – dit à ses combattants : nous ne voulons pas voir l'ombre d'un combattant armé dans le Sud, ou : nous ne voulons pas voir l'ombre d'un revolver – fût-il en plastique ! – dans le Sud, vous pouvez être sûr que ce sera respecté au pied de la lettre. Mais on ne sait pas comment les choses peuvent évoluer sur le terrain, donc il est très difficile de dire si, à cause d'un incident quelconque, les membres du Hezbollah seront autorisés à s'en prendre à la Finul renforcée. Kaliayev : Pourquoi n'y a-t-il pas de chiffres officiels sur le nombre de combattants du Hezbollah tués pendant le conflit ? Mouna Naïm : Je ne sais pas. Ils vont peut-être dans les prochains jours ou semaines nous le dire, mais pour le moment, il n'y a pas de chiffre officiel. Antoine : Qui a gagné cette guerre ? Mouna Naïm : On ne peut pas répondre par un tel ou un autre. La réponse est forcément nuancée. Le Hezbollah a indiscutablement fait preuve d'une combativité très grande, de l'aveu même de l'armée israélienne, et il peut s'en prévaloir. Israël n'a pas réussi grand-chose sur le terrain, et ce n'est pas à l'honneur de l'armée israélienne. En revanche, il a obtenu des gains sur le plan diplomatiques, même s'ils sont fragiles. Et dans tout ça, le Liban en tant que tel a pour le moment accusé de très grandes pertes, mais les différentes communautés libanaises espèrent que de tout ça pourra se dégager – au moins à moyen terme – une solution définitive et l'établisssement d'un Etat fort et centralisé. Hassan : Que pensez-vous de la popularité croissante du chef du Hezbollah dans le monde arabe ? Mouna Naïm : Mon avis ne compte pas. Ce qui est certain, c'est que le fait que le Hezbollah ait réussi à tenir tête à une armée qui est tenue pour invincible, qui est inconditionnellement soutenue politiquement et militairement par les Etats-Unis, ne pouvait qu'accentuer sa popularité dans le monde arabe. Il faut comprendre une chose, même si elle déplaît à certains : plus Israël et les Etats-Unis se comporteront de la manière dont ils se comportent, c'est-à-dire en ayant recours au seul langage de la répression brutale et meurtrière, plus la détestation, voire la haine, envers les Etats-Unis et Israël grandissent dans le monde arabe. Kaliayev : Pensez-vous que le Liban puisse revenir à un processus de paix avec Israël, notamment en ratifiant le traité de paix signé par Gemayel avec Israël ? Mouna Naïm : Le Liban n'est pas engagé dans un processus de paix avec Israël à titre unilatéral. Le Liban était associé au processus de paix lancé à Madrid en 1991 entre tous les pays limitrophes d'Israël et l'Etat juif. Il est hors de question pour le Liban de signer un traité unilatéral avec Israël. Et c'est bien pour cela que le gouvernement libanais demande qu'une fois la dernière crise définitivement réglée, il en revient à l'accord d'armistice conclu avec Israël en 1949, c'est-à-dire l'année qui a suivi la création d'Israël. Jusqu'à ce que la paix soit signée entre tous les pays arabes et l'Etat juif. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
Un lien vers une analyse de ce conflit par un spécialiste américain ( cordesman ) : http://www.csis.org/component/option,com_csis_pubs/task,view/id,3449/ ses sources sont plutôt israéliennes, il n'a pas ( encore ? ) eu de contact avec le hezbollah pour évaluer la guerre vue du hezbollah mais ça reste sérieux et sans propagande. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
dans le Figaro, une analyse de Pierre Razoux, auteur de plusieurs livres sur les guerres de 1967, 1973 et sur tsahal : Spécialiste de l'armée israélienne, Pierre Razoux a récemment écrit un ouvrage de référence sur la question*. LE FIGARO. – Une commission d'enquête vient d'être créée pour faire la lumière sur la conduite de cette guerre. Pour Tsahal, la remise en cause est-elle si sévère ? Pierre RAZOUX. – Cette guerre a fait ressortir tous les problèmes que rencontre l'armée israélienne depuis quelque temps, au niveau «militaro-militaire» comme au niveau de la relation entre le politique et le militaire. On voit bien que, dans un premier temps, les militaires sont allés voir les politiques avec des plans tout prêts. Ils ont demandé le feu vert, sans donner tous les éléments. Le premier ministre a mis le bras dans la machine, bras que Tsahal lui a ensuite tordu en expliquant qu'il fallait aller plus loin, jusqu'au bout... Les difficultés sur le terrain se sont d'abord traduites par une crise de commandement militaire, le commandant du front nord étant relevé de la direction des opérations. Mais, au sein du ministère de la Défense, le directeur général a lui aussi été remplacé. On se dirige vers une redéfinition des rapports entre le politique et le militaire. Sur le plan opérationnel, où se situent les grandes leçons ? D'abord, le rôle de l'aviation a été surévalué par le chef d'état-major des armées lui-même. Ancien pilote, Dan Haloutz est proche des milieux américains, qui n'ont longtemps juré que par l'arme aérienne. Or cette composante est primordiale mais ne peut pas tout faire, comme l'ont montré l'Irak ou l'Afghanistan. Ensuite, Tsahal, comme l'armée américaine, a depuis longtemps parié sur le tout-technologique qui montre ses limites dans le combat de contact, la lutte antiguérilla. Cela va amener à une revalorisation de l'infanterie de choc, des forces spéciales. Au Liban-Sud, les soldats israéliens ont dû faire ce que font les forces spéciales occidentales en Afghanistan et ils y étaient mal préparés. Troisième point : l'insuffisance de la protection des forces. Les généraux israéliens ont été très surpris de voir que le Hezbollah possédait des missiles antichars de technologie soviétique de dernière génération. Comme en 1973, Tsahal a souffert d'un complexe de supériorité, en sous-estimant l'adversaire. Est-ce un échec du renseignement ? Oui et non. Les autorités militaires avaient le renseignement, mais l'ont mal exploité, mal analysé. L'heure de la réforme a-t-elle sonné ? Les déconvenues du Liban vont accélérer des changements dans l'air depuis deux ou trois ans. Le système de la réserve notamment. Les réservistes n'étaient pas assez aguerris pour ce type de combat. Il va falloir passer d'une structure historiquement lourde et massive à un outil plus souple et plus efficace, avec une réduction des effectifs et du nombre d'unités. Tsahal était pourtant donnée, de loin, comme la meilleure armée de la région... Elle le reste. Imaginons une autre armée du Moyen-Orient face au Hezbollah : elle n'aurait pas pu faire grand-chose... Le problème pour Tsahal est un peu celui de l'armée française au tournant des années 50-60, quand on lui demandait d'être le fer de lance occidental face à la menace soviétique et de faire en même temps de la lutte anti-insurrectionnelle en Algérie. Israël, aussi, a besoin de deux armées : une pour faire face aux armées arabes, donc à un combat de haute intensité, et une autre pour faire de la contre-guérilla. Les déboires face au Hezbollah n'ont-ils pas dangereusement entamé le potentiel dissuasif de Tsahal ? Si. Et cela peut avoir un impact sur la crise iranienne. La perte de crédit dissuasif sur le plan conventionnel pourrait à terme être compensée par une mise en avant de la dissuasion nucléaire. * «Tsahal : nouvelle histoire de l'armée israélienne» (Perrin, 2006). -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
Un article du figaro de ce matin : Le bilan de la guerre embarrasse le gouvernement israélien Marc Henry . Publié le 18 août 2006Actualisé le 18 août 2006 : 09h07 Ehoud Olmert. ( AP / B. Openheim, Pool) Rubrique Spécial LibanMalgré un mois de combats sanglants, le Hezbollah est toujours présent sur le front et donc menaçant. «COMME si de rien n'était» : ce titre surmontait hier une photo publiée en une par le quotidien Yédiot Aharonot montrant un combattant du Hezbollah en train d'observer à la jumelle le territoire israélien. A elle seule, cette légende traduit l'amertume de la population israélienne. Malgré plus d'un mois de combats sanglants et quatre jours après l'instauration d'une trêve, la milice chiite censée avoir été expulsée du sud du Liban est toujours présente sur le front. Sur le papier, pourtant, tout semble se dérouler comme prévu. L'armée israélienne s'est retirée de la moitié de la zone qu'elle occupait au sud du Liban. Le relais a été transmis successivement aux 2 000 Casques bleus et à l'armée libanaise. «Nous voulons en finir le plus vite possible et évacuer toutes nos troupes dans les prochains jours», affirme un officier. Les responsables israéliens ne se font toutefois pas trop d'illusion. «Il est très possible que nous nous retrouvions dans une situation où le Hezbollah va conserver ses capacités militaires», admet-il. Le général Dan Haloutz, le chef d'état-major, a lui-même estimé qu'il fallait se préparer à un nouvel affrontement avec le Hezbollah. Autrement dit, l'armée israélienne a cessé les combats alors que sa mission prioritaire qui était de repousser le plus au nord possible le Hezbollah n'a pas été remplie. Un constat qui risque de coûter cher au trio constitué par Ehoud Olmert, le chef du gouvernement, Amir Peretz, le ministre de la Défense, et le général Dan Haloutz. Les pressions tous azimuts de l'opposition de droite et de gauche, de députés de la majorité, des médias et surtout de l'opinion publique s'exacerbent avec la création d'une commission d'enquête officielle. Pour se défendre, les responsables tentent de présenter le déploiement prévu de 30 000 soldats de l'armée libanaise et Casques bleus au sud du Liban comme un succès qui va «modifier de fond en comble les règles du jeu». Mais l'argument n'a guère convaincu. «La deuxième guerre du Liban n'a rien changé du tout», constatait hier le quotidien Haaretz en soulignant que l'armée libanaise avait reçu ordre d'éviter des affrontements avec le Hezbollah en ne cherchant pas à désarmer la milice chiite. En guise de consolation, Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères, assure «qu'aucune armée au monde n'aurait mieux fait que Tsahal». Blocus maintenu En attendant, Israël doit se contenter de manoeuvres d'intimidation. Un exemple : l'Etat hébreu menace d'attaquer les camions en provenance de la Syrie transportant des armes et des munitions destinées au Hezbollah au cas où l'armée libanaise les laisserait passer. Pour le moment, Israël a d'ailleurs maintenu en place jusqu'à nouvel ordre le blocus aérien et maritime du Liban. Sur le front diplomatique, l'Etat hébreu essaie de persuader la Turquie de ne plus laisser passer des armes vers la Syrie qui sont ensuite transférées vers le sud du Liban. En d'autres termes, après avoir utilisé le langage de la force avec des résultats plutôt décevants, les dirigeants israéliens dépendent plus que jamais de la fermeté d'un gouvernement libanais qu'ils n'ont cessé de brocarder dans le passé. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
nuance , la phrase n'est pas de moi, c'est une interview d'un député du hezbollah !! -
Les Plus Grandes Victoires Militaires...
loki a répondu à un(e) sujet de clad032 dans Histoire militaire
pour rester dans le sujet ; rzhev novembre 1942 , 2 fronts soviétiques ( 1900000 hommes soutenus par 24000 canons et mortiers , 3300 chars ) attaquent 1 armée allemande commandée par model : les soviétiques laissent 100000 morts, 235000 blessés et 1600 chars sur le terrain avant de renoncer.......... -
Le plus grand génie militaire de l'histoire
loki a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Histoire militaire
par contre yamashita, le conquerant de singapour et le défenseur de luçon, un tout bon ( mais pas un des plus grands chefs de l'histoire tout de même ) -
Les Plus Grandes Victoires Militaires...
loki a répondu à un(e) sujet de clad032 dans Histoire militaire
à stalingrad c'est la VIièarmée et non pas la Vième comme indiquée, sinon il y en a plein d'autres : France 1940 : la meilleure armée du monde est laminée en 6 semaines entrainant la mainmise allemande sur l'europe occidentale et centrale tannenberg 1914: hindenburg ( sur un plan de hoffmann ) écrase à 1 contre 2 les armées du tsar anvahissant la prusse orientale karkhov février/mars 1943 : victoire importante de manstein ( en nette infériorité numérique ) qui empêche l'armée rouge d'exploiter sa victoire à stalingrad et qui reprend ( pour la dernière fois ) l'initiative des opérations sur le front germano-soviétique midway 1942 : l'US Navy écrase la flotte japonaise trop sure d'elle et trop dispersée singapour 1942 : yamashita envahit et écrase l'armée alliée qui défend la malaisie et singapour ( pourtant les alliés avaient la supériorité numérique ) -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
interview de hubert védrine sur le Figaro : Hubert Védrine : «Il faut parler avec le Hamas et avec la Syrie» Propos recueillis par LUC DE BAROCHEZ . Publié le 17 août 2006Actualisé le 17 août 2006 : 08h49 Pour l'ancien ministre des Affaires étrangères, la France doit s'«affranchir» d'une politique étrangère américaine «contre-productive». L’ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Lionel Jospin dénonce le « fiasco » de la politique américaine au Moyen-Orient. LE FIGARO. – Qui a gagné la nouvelle guerre du Liban ? Hubert VÉDRINE. – Personne. Le Hezbollah a perdu une grande partie de ses missiles mais peut avoir encore beaucoup d’armes cachées. Il a réussi à provoquer un rejet encore plus grand d’Israël dans le monde arabo-musulman. Il a démontré que l’efficacité de l’armée israélienne était limitée. Sur la scène libanaise, il a gagné en prestige politique mais se heurte à une opposition croissante. En outre, il risque de perdre une partie de son implantation au Liban-Sud, sauf s’il arrive à saboter l’application de la résolution 1701, ce qui n’est pas exclu. Le Liban de son côté est la victime. Mais il peut trouver dans la sortie de crise l’occasion d’établir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire, si les Libanais s’entendent. Quels avantages Israël a-t-il tirés de son opération ? Israël a été clairement provoqué, à deux reprises, à Gaza par une frange radicale du Hamas, puis par le Hezbollah. Le gouvernement et l’armée israéliens n’ont fait que réagir, sans véritable scénario politique. Ils sont confrontés une fois de plus au Liban au fait qu’on ne peut pas régler ce problème isolément ni militairement. J’observe cependant qu’Israël a accepté que ce soit une résolution de l’ONU qui fournisse le cadre de sa décision d’arrêter les combats. Il y a là un petit progrès pour l’avenir. Comment jugez vous l’action des Etats-Unis dans cette crise ? Négativement. L’Administration Bush a une vision schématique qui l’a déjà conduit à l’impasse en Irak et à être handicapée sur tous les autres dossiers arabes. Jamais aucune administration américaine n’avait été autant alignée sur la politique la plus dure du Likoud de 2001 à 2005. De ce fait, elle a perdu la capacité de jouer les médiateurs avec les Arabes et même de de donner des conseils utiles aux Israéliens. On assiste au fiasco du pseudo “grand Moyen-Orient’’ voulu par Bush après 2001. Tout cela est largement lié au déni de la question palestinienne. La conception américaine de la “guerre contre le terrorisme’’ ne laisse aucune place à une approche politique des questions cas par cas. Elle est contre-productive car elle unifie la vague de fond islamiste anti-occidentale alors qu’il faudrait au contraire la fragmenter pour la résorber, en séparant les islamistes de l’immense majorité des musulmans, qui sont modérés. Il faut nous en affranchir. La France a été très active, son action a-t-elle été efficace ? Avant même cette crise, je regrette que la France ait laissé l’Europe s’aligner derrière les injonctions israélo-américaines de boycottage du Hamas palestinien élu. C’est humainement cruel et une erreur politique grave. Mais dans l’affaire libanaise, l’action française a été utile et méritoire, au plan humanitaire et diplomatique. Elle a contribué à fournir le cadre du cessez-le-feu, par la pression qu’elle a réussi, dans un contexte de passivité européenne, à exercer sur les Américains. Mais pour retrouver, au-delà, un vrai rôle d’influence dans la région, il est impossible de faire l’impasse sur la Syrie, comme sur toute force qui compte. Je connais les sentiments du président de la République à ce sujet et je les comprends mais si l’on veut être efficace, il faut être prêt, dans la mesure où c’est utile, à parler avec tous les acteurs. Surtout si l’on veut être le pays leader de la force multinationale en projet. Sinon, d’autres le feront. Est-il réaliste de la part de la France de s’engager militairement au Liban ? C’est honorable et méritoire de la part du président de la République d’avoir manifesté la disponibilité de la France. Mais il faut traiter ce dossier avec énormément de précautions car il y a beaucoup de risques. Les liens qui unissent la France à une partie des Libanais sont profonds mais pas suffisants pour fonder à eux seuls un engagement militaire de cette nature. Surtout qu’aucune des causes du conflit n’a été résolue. Nous n’avons pas encore l’accord politique qui a été justement réclamé par le président de la République pour déployer une force multinationale. Quelles sont les pistes à suivre pour sortir de cette crise ? Vis-à-vis des Iraniens, je pense qu’il y a encore une marge de négociations sur le dossier nucléaire, à condition de leur parler et de réveiller les dissensions entre eux. Du côté libanais, l’urgence est d’obtenir une mise en oeuvre sérieuse, sûre et crédible de la résolution 1701, ce qui suppose de conforter un consensus politique entre Libanais, e t d’amener le Hezbollah sur le terrain politique. Du côté israélien, une perspective politique s’impose : relancer l’évacuation annoncée des territoires et la création de l’Etat palestinien, acceptée par l’électorat israélien. Il n’y a pas de meilleure contribution possible à la lutte contre le terrorisme. Je salue ce qu’a justement écrit à ce propos l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères, Shlomo Ben Ami : « guerre au Hezbollah, paix avec le Hamas ! » Il faut revenir sur le boycottage du Hamas, qui rend notre message démocratique inaudible, il faut parler avec le gouvernement Hamas, il faut rétablir l’aide internationale. C’est le pire coup qu’on puisse faire aux gouvernements syrien et iranien et aux islamistes. L’Administration Bush se condamne à l’échec au Proche- Orient et, en refusant de le comprendre, elle nous expose. -
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Revue de Presse sur la victoire du hezbollah : Le Hezbollah et l'avenir du Liban LEMONDE.FR | 17.08.06 | 13h32 • Mis à jour le 17.08.06 | 13h39 Le Hezbollah est la première force militaire arabe à ne pas avoir plié sous les coups de l'armée israélienne. Le prestige que lui confère cette "victoire" autoproclamée est célébré partout dans le monde arabe. A Alger, El Watan salue la façon dont "le petit Liban" n'a pas rompu "face à la cinquième armée du monde", brisant le "mythe" de l'invincibilité israélienne. Au Caire, Al-Ahram narre comment la rue égyptienne a béatifié le cheikh Hassan Nasrallah, secrétaire général de "l'héroïque" parti chiite. Le Hezbollah est plus que jamais en position de force au sein de la coalition gouvernementale libanaise. Ses alliances et ses intentions supposées occupent le centre de la scène dans le Liban en ruines. Un député libanais a confié mercredi au New York Times que Téhéran aurait promis au Parti de Dieu "un budget illimité" pour la reconstruction du pays. Le Hezbollah entend prouver que sa capacité d'action n'est pas moindre dans l'après-guerre qu'au cours du conflit. Les ingénieurs et les travailleurs sociaux du parti chiite ont été mobilisés dès le cessez-le-feu et viennent en aide aux populations civiles partout où ils le peuvent, rapporte USA Today. Pendant ce temps, selon le Los Angeles Times, Washington s'empresse de mettre au point son propre plan d'aide au Liban, afin de ne pas laisser le beau rôle au Hezbollah. Côté israélien, on n'imagine pas que le Hezbollah puisse jouer le jeu de la paix. Le Jerusalem Post admet qu'Israël a perdu la première manche, mais se montre confiant pour la suite de la partie. Une partie qui se joue à une échelle bien plus vaste que celle du Liban. L'Iran, en soutenant plus ouvertement que jamais le Hezbollah (son "méchant porte-flingue"), "a démontré mieux que le plus éloquent des porte-parole de Washington en quoi il représente un danger grave et immédiat pour tout le monde libre". "SOMBRE RÊVE D'UN ÉTAT-GARNISON" A Beyrouth, L'Orient-Le Jour constate qu'un "vaste débat est plus que jamais nécessaire au sujet de l'avenir politique du Hezbollah". Le quotidien proche de la communauté chrétienne interroge : "Les décisions politiques du Hezbollah sont-elles oui ou non, et dans quelle mesure, tributaires de la raison d'Etat iranienne ?" L'éditorialiste du quotidien libanais anglophone Dar Al-Hayat pose à peu près la même question, et reconnaît qu'il est très difficile d'y répondre. Mais il prévient : "Le triomphe militaire obtenu dans cette guerre ne durera pas si [le Hezbollah] ignore la force et les intérêts des autres au Liban et dans la région." Michael Young, du Daily Star de Beyrouth, imagine l'avenir du Liban et évoque "le sombre rêve d'un Etat-garnison". Revenant sur un discours prononcé lundi par le leader du Hezbollah, l'éditorialiste écrit : "Hassan Nasrallah s'est mis à parler comme un président, et c'est inquiétant. (...) En mettant en avant sa vision d'un Etat plus fort, [il] a clairement induit qu'il entendait aider à réformer l'Etat" afin de continuer à s'opposer à Israël, "selon les priorités de son parti". A cette option politique que les circonstances rendent très plausibles, Michael Young répond : "Le Liban ne peut plus se permettre d'être le terrain de guerres par procuration, car ce qui en sortira n'est pas un Etat plus fort, mais plus d'Etat du tout." -
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Le Monde : Le coût de la guerre ( en Israél ): La guerre a coûté à Israël 4,4 milliards d'euros LEMONDE.FR | 17.08.06 | 12h50 • Mis à jour le 17.08.06 | 13h37 Le coût de la guerre menée par Israël au Liban est estimé, pour l'instant, à 4,4 milliards d'euros, a rapporté le Yediot Aharonot dans son édition du mardi 15 août. Selon le quotidien israélien, cette somme représente 10 % du budget de l'Etat, et environ la moitié du budget de la défense israélienne. Dans ce chiffre sont compatibilisés, entre autres, le coût des frappes aériennes, des opérations maritimes et terrestres menées par Tsahal (environ 1,8 milliard d'euros), ainsi que celui des dégâts causés par les 3 970 roquettes du Hezbollah tombées sur le nord d'Israël (1 milliard d'euros). AU MINIMUM 1 % DE PIB EN MOINS La Banque d'Israël évalue les pertes subies par l'activité industrielle et touristique à 1,2 milliard d'euros, soit plus de 1 % sur les prévisions du PIB pour l'année 2006. L'association de l'industrie israélienne, pour sa part, estime que le PIB pourrait être amputé de 1,9 %. Selon Business data Israël, un grand nombre d'entreprises pourraient être forcées de fermer dans les mois à venir, la plupart localisées à Haïfa et dans le nord du pays. Les secteurs touristique et agricole sont particulièrement touchés, victimes notamment de la baisse de la fréquentation ou d'annulations de commandes, en plus des destructions. Le gouverneur de la banque centrale israélienne s'attend à une perte de 178,7 millions d'euros dans le secteur touristique pour les mois à venir. Le ministre des finances israélien, Abraham Hirchson, a déclaré, mercredi, qu'allait être constitué un fonds gouvernemental d'aide aux petites entreprises d'Haïfa et du Nord : en tout 134 millions d'euros, destinés à financer des prêts à taux préférentiels. De son côté, le ministre du tourisme, Issac Herzog, a lancé une campagne publicitaire pour inciter les touristes, israéliens en particulier, à se rendre dans le nord du pays au cours des semaines à venir. "J'invite les habitants du centre à envahir Haïfa et la Galilée, à remplir les hôtels de la région pour que l'économie se redresse", a-t-il indiqué. -
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Le Monde, ça chauffe en Israél : Vif débat en Israël sur la "faillite" de la guerre au Liban LE MONDE | 17.08.06 | 14h18 • Mis à jour le 17.08.06 | 16h55 JÉRUSALEM ENVOYÉ SPÉCIAL L'écrivain David Grossman a lu devant la dépouille de son fils Uri, tué peu avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, lundi 14 août, au Liban, un texte déchirant, empreint d'une émotion contenue. Il s'est "refusé à parler de la guerre. Nous, notre famille, avons déjà perdu dans cette guerre. L'Etat d'Israël, lui, fera son bilan". Mais le frère aîné du défunt, Yonathan, n'a pas eu ces préventions : "C'est moi qui ai voulu qu'Uri serve dans une unité de Merkava-4. On disait que c'était le char le plus sûr au monde. Mais lorsqu'on vous envoie à la mort dans une mission suicidaire, imbécile et sans espoir, même le Merkava-4 ne sert à rien." L'heure, en Israël, est au bilan et aux règlements de comptes. La création d'une commission d'enquête parlementaire a été annoncée, mercredi 16 août. Selon un sondage publié par le journal Yediot Aharonot, seuls 30 % des Israéliens estiment que leur pays a gagné cette guerre. La démission du ministre de la défense, le travailliste Amir Péretz, est souhaitée par 57 % des sondés, et celle du chef d'état-major, le général Dan Haloutz, par 42 %. Encore ce sondage a-t-il été mené avant l'affaire qui secoue le pays : la vente par le chef de l'armée d'un portefeuille d'actions quelques heures avant l'offensive. "Entre une réunion d'état-major d'urgence où il a promis de "ramener le Liban vingt ans en arrière'', et une consultation avec le ministre de la défense où il a recommandé l'entrée en guerre, (Dan Haloutz) a eu le temps d'appeler son conseil financier. Ce 12 juillet, à midi, le colonel Chen Livni et ses hommes tentaient de récupérer les cadavres de quatre soldats d'un char en flammes. Le chef d'état-major, lui, parlait avec son banquier", écrit le chroniqueur militaire du quotidien Haaretz. "Les réservistes appelés d'urgence à monter au front, dont certains ne sont pas revenus, ont-ils eu le temps, eux, pour de tels arrangements ?", ajoute-t-il, résumant la stupéfaction de la population. DES SOLDATS "À L'ABANDON" De hauts gradés expriment - anonymement - de sévères critiques contre leur chef. Mercredi, Haaretz titrait son éditorial : "D'abord, Haloutz doit partir". l'après-midi, le chef d'état-major allumait un contre-feu. il accusait "l'échelon politique" d'avoir retardé de quarante-huit heures l'engagement des troupes au sol, et d'avoir ainsi conduit à une intervention précipitée. le gouvernement porterait donc, selon lui, une responsabilité dans les dégâts humains des dernières heures de la guerre. Dans le pays se multiplient les récits de réservistes racontant comment ils ont été laissés "à l'abandon", parfois dans une désorganisation incompatible avec l'image de Tsahal. Au-delà des mises en cause personnelles, un sentiment d'échec domine. Les questions fusent. Quels étaient les objectifs de cette guerre ? Etaient-ils réalistes ? Pourquoi, malgré les rodomontades constantes de l'état-major, le Hezbollah a-t-il pu tirer plus de 100 roquettes par jour en moyenne, et ce, jusqu'à la fin ? Pourquoi avoir lancé une offensive au sol dans les heures précédant un cessez-le-feu que l'on savait acquis ? Celle-ci n'avait aucune chance d'atteindre son objectif (contrôler les rives du fleuve Litani) et s'est avérée la plus coûteuse en vies israéliennes de toute la guerre. Enfin, pourquoi, à l'arrière, la défense passive était-elle si mal préparée ? "L'opinion est légitimement frustrée, estime Dan Yatom, un ancien chef du Mossad. On lui a annoncé des objectifs virtuels, et elle y a cru. Israël allait "changer la carte politique du Liban'', "éradiquer le Hezbollah'', ce que nous n'étions pas parvenus à faire en dix-huit ans d'occupation (du Liban sud, 1982-2000)". Aujourd'hui député (travailliste), il tire le bilan suivant : "Les objectifs étaient erronés, la méthode aussi. Face à des organisations terroristes ancrées dans la population comme le Hezbollah ou le Hamas, l'idée de "rétablir notre capacité de dissuasion'' est un non-sens. Ces guerres-là sont asymétriques. Il aurait fallu effectuer des frappes aériennes durant deux ou trois jours seulement, mais beaucoup plus puissantes : sur les réseaux électriques et aquifères, les communications, pour amener le gouvernement libanais à demander un cessez-le-feu. Ensuite négocier sérieusement la libération de nos otages et la limitation des capacités du Hezbollah. Quant à envoyer des troupes au sol, j'étais contre. Mais quitte à le faire, alors pourquoi si tardivement, et si faiblement ? Toutes les priorités stratégiques de Tsahal sont à revoir." "UN PUTSCH VOLONTAIRE" Autre son de cloche chez le général Uri Saguy, ex-chef des renseignements militaires. "Cette guerre, espère-t-il, devrait amener nos dirigeants à comprendre les limites de la force et la nécessité de rechercher un accord politique régional. Ceux qui ont une vision binaire, qui divisent le monde entre bons et méchants, ne savent que semer la guerre et la déstabilisation dans la région." Visant "la conception du monde" du général Haloutz, il estime qu'il sera "le premier et le dernier chef d'état-major issu de l'aviation en Israël. Au Proche-Orient, les guerres se mènent sur le terrain". Yaguil Lévy, un sociologue spécialiste de Tsahal, pronostique de "très fortes tensions à venir entre militaires et politiques". Cette guerre, selon lui, a été le résultat d'un "putsch volontaire" : "L'état-major a proposé des objectifs irréalistes sans les moyens d'y parvenir, ni scénario de sortie de guerre. Le problème est qu'il n'a pas eu besoin de faire pression sur le gouvernement : ce dernier a accepté avec enthousiasme. L'armée s'est habituée à bénéficier chez nous d'un crédit illimité. Maintenant, les militaires seront beaucoup plus suspicieux, ils exigeront des politiques la garantie d'être couverts. Mais le gouvernement demandera de contrôler l'armée de beaucoup plus près." "Nous vivons un séisme. L'opinion a perdu confiance dans la capacité des dirigeants à définir leurs objectifs ; pire, à prendre les bonnes décisions", déclarait, mercredi, l'amiral Ami Ayalon, ex-chef des services de renseignements intérieurs (Shin Beth). En Israël, les débats et leur cortège d'accusations tous azimuts sur les responsabilités dans la "faillite" de la nouvelle guerre au Liban ne font que commencer. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
un chat sur le monde : Les conséquences politiques de la guerre du Liban en Israël LEMONDE.FR | 16.08.06 | 11h34 • Mis à jour le 17.08.06 | 12h18 L'intégralité du débat avec Benjamin Barthe, envoyé spécial du "Monde", jeudi 17 août 2006 Elyes : Est-ce que les Israéliens considèrent qu'ils ont gagné la guerre, comme le prétendent MM. Olmert et Bush ? Benjamin Barthe : Dans son ensemble, la population israélienne est, sinon convaincue que l'armée n'a pas gagné la guerre, du moins très sceptique et critique sur ses performances. Preuve en sont les multiples appels à la démission brandis à l'intention du chef de l'état-major, Dan Haloutz, et du ministre de la défense, Amir Péretz, dans la presse. La récente création d'une commission d'enquête sur le comportement de l'armée pendant la guerre démontre également à quel point ce conflit est problématique pour les Israéliens. Benjamin : Le premier ministre Olmert sort-il affaibli de la guerre ? Benjamin Barthe : Oui, évidemment. Ehoud Olmert avait déjà fait l'objet de critiques lors de sa désignation comme premier ministre, dans la mesure où son passé militaire est plus que modeste. Les résultats décevants de la guerre sont susceptibles de relancer les questionnements sur la capacité d'un civil à gouverner l'Etat d'Israël dans des périodes aussi critiques. Le Vieil Obs : Quelles leçons les Israéliens vont-ils tirer de cette guerre ? Vont-ils à terme se rendre plutôt compte que la solution est plus que jamais politique ? Benjamin Barthe : Le débat va s'engager dans les prochaines semaines. Schématiquement, on peut dire qu'il y a deux écoles de pensée. L'une d'elles consiste à se ranger derrière la théorie de "l'axe du Mal" et à adopter la ligne des néoconservateurs américains selon laquelle aucun compromis n'est possible avec les mouvements islamistes. Ce système tend à mettre dans la même catégorie aussi bien le Hezbollah qu'Al-Qaida, et du coup interdit toute résolution politique du conflit. De l'autre côté, certains commentateurs, minoritaires, ont fait remarquer que les piètres performances de l'armée israélienne pouvaient être expliquées par le fait que depuis six ans, elle mène un conflit de très basse intensité dans les territoires occupés. "A force de jouer contre des mauvaises équipes de football, même les très bonnes équipes voient leur niveau baisser", me faisait remarquer un ancien responsable du renseignement militaire israélien. Cette analyse suggère que la défense de l'Etat d'Israël sera mieux assurée lorsque tous ses contentieux territoriaux avec le monde arabe seront réglés. Mais ce n'est pas le courant dominant dans les cercles politico-militaires. Gandhi : Peut-on s'attendre à un affrontement croissant dans la société israélienne entre religieux et laïcs ou entre faucons et colombes ? Benjamin Barthe : Tant que la société israélienne se percevra, sinon en état de guerre, du moins comme menacée, qu'il s'agisse des tirs de roquettes artisanales Kassam par les Palestiniens de Gaza, des tirs de Katioucha du Hezbollah ou du programme nucléaire iranien, elle aura beaucoup de mal à affronter ses clivages et ses tensions internes. A commencer par le gouffre entre laïcs et religieux. En ce qui concerne le clivage colombes-faucons, son intensité a été réduite par le fait que l'ensemble de la classe politique israélienne a considéré que la guerre contre le Hezbollah était légitime. Gandhi : Peut-on envisager une modification des liens entre le pouvoir politique et l'armée à l'issue de ce conflit ? Benjamin Barthe : Ce sera l'un des points en débat dans les prochaines semaines. Certains commentateurs estiment que l'inexpérience militaire du duo Péretz-Olmert a laissé l'état-major de facto aux commandes de la guerre. D'autres analystes regrettent la passivité du Conseil de sécurité nationale, un organisme censé contrebalancer l'influence des militaires auprès des décideurs politiques. Dans tous les cas, il sera très difficile de réformer la relation civil-militaire en Israël. Depuis la création de l'Etat, les hauts gradés n'ont jamais été subordonnés aux politiques. Hormis à deux moments : le retrait du Liban en 2000 et celui de Gaza en 2005, auxquels ils s'étaient opposés, les militaires sont partenaires des hommes politiques. Jacques : Quels sont les grands changements hiérarchiques, stratégiques, militaires que Tsahal va devoir opérer dans les prochaines années sachant qu'une guerre contre l'Iran peut éclater après les appels du président Ahmadinejad à la destruction de l'Etat hébreu ? Benjamin Barthe : Israël a pour l'instant confié le traitement du dossier nucléaire iranien à la communauté internationale. Un diplomate m'a confessé il y a quelques semaines qu'à l'inverse du bombardement du réacteur nucléaire irakien mené avec succès dans les années 1980, toute opération militaire visant à détruire les installations iraniennes est considérée comme hasardeuse. Dans ce contexte, on peut s'attendre à ce qu'Israël accentue ses pressions sur les diplomates internationaux et s'efforce dans les prochaines années de développer au mieux son système de défense antimissiles. Isele : Quel est le moral de la population israélienne après cette guerre ? Benjamin Barthe : L'arrière, comme on dit, s'est montré beaucoup plus à la hauteur des événements que l'armée elle-même, en dépit du fait que plusieurs centaines de milliers d'Israéliens ont vécu cloîtrés pendant cinq semaines dans des abris souvent insalubres. Leur détermination n'a pas flanché durant toute la période de la guerre. Cette attitude a d'autant plus surpris les commentateurs que c'est la première fois dans l'histoire de l'Etat d'Israël que les civils se retrouvent à ce point en première ligne. Par conséquent, les Israéliens abordent l'après-guerre avec un bon moral, même s'ils sont décidés à demander des comptes à leurs dirigeants pour ce qu'ils perçoivent comme une quasi-défaite. Bibendum : Le Likoud, parti israélien de droite, ne va-t-il pas se renforcer avec cette guerre ? Benjamin Barthe : C'est déjà le cas, et les sondages montrent que si les élections étaient organisées aujourd'hui, le Likoud obtiendrait beaucoup plus que les onze sièges qu'il a reçus le 28 mars. Son dirigeant, Benyamin Nétanyahou, fait cependant attention à ne pas aller trop vite. Par le passé, ses foucades ont souvent été désapprouvées par l'opinion publique. Devant la Knesset, il n'a pas attaqué le gouvernement d'Ehoud Olmert autant qu'il l'aurait pu. Il table sur le désenchantement croissant de la population à l'égard de l'actuel gouvernement pour revenir au centre de la scène politique. Jarod34 : Cette guerre ne va-t-elle pas isoler encore plus les Arabes israéliens du reste de la population d'Israël ? Benjamin Barthe : Les Arabes israéliens, au même titre que les juifs, ont été touchés par les tirs de roquette du Hezbollah. Cette guerre n'a fait que renforcer le clivage qui existe au sein de leur communauté. Les Arabes tentés par l'intégration et par une certaine forme d'israélisation ont eu tendance à critiquer le Hezbollah. D'autres, majoritaires, ont fait peser la responsabilité de leurs souffrances sur Ehoud Olmert. Il n'y a pas de grand changement à attendre dans ce domaine. Karkari : Quel est l'impact de cette guerre sur l'économie d'Israël ? Benjamin Barthe : Le ministre des finances a affirmé que la guerre avait coûté 10 milliards de shekels, soit un peu plus de 2 milliards d'euros, à l'économie israélienne. Des villes comme Kyriat Chmona, principale cible du Hezbollah, mettront de longs mois à se relever. Après cinq mois de quasi-inactivité, de nombreuses petites entreprises sont menacées de faillite. Mais l'économie israélienne devrait pouvoir repartir relativement vite. Les dégâts causés à la Galilée sont sans commune mesure avec ceux qui ont été infligés au Liban sud. Léo : A votre avis, y aura-t-il de nouvelles hostilités contre le Hezbollah ? Y aura-t-il une crise de régime ou une crise politique en Israël ou encore rien de tout cela ? Benjamin Barthe : En ce qui concerne le Hezbollah, la plupart des commentateurs s'accordent pour dire qu'un nouveau "round" militaire est inévitable à court ou moyen terme. Sa probabilité dépend de la façon dont sera appliquée la résolution 1701 des Nations unies. Elle dépend aussi des leçons tactiques et stratégiques que tireront les généraux israéliens. En ce qui concerne le gouvernement israélien, Ehoud Olmert semble décidé à s'accrocher. Il pourrait cependant être rattrapé dans les prochaines semaines par des soucis judiciaires. Le contrôleur de l'Etat a en effet convoqué le premier ministre et sa femme pour qu'ils s'expliquent sur une transaction immobilière suspecte. Ehoud Olmert est soupçonné d'avoir acheté un appartement à Jérusalem à un prix inférieur à celui du marché en échange de facilités de construction accordées au promoteur à l'époque où il était maire de Jérusalem. Le contrôleur de l'Etat devrait décider dans les prochaines semaines s'il transmet ce dossier au procureur général, seul habilité à prononcer une inculpation. -
Le plus grand génie militaire de l'histoire
loki a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Histoire militaire
trés surfait, c'est lui qui s'est fait battre à midway et guadalcanal !! -
[Liban] Archive
loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
une interview d'un député du hezbollah par libération : Hussein Haj Hassan, un des quatorze députés du Hezbollah élus au Parlement libanais: «Le Liban a encore besoin de résistance» Par Isabelle DELLERBA QUOTIDIEN : Jeudi 17 août 2006 - 06:00 Beyrouth de notre correspondante Hussein Haj Hassan est l'un des quatorze députés du Hezbollah élus au printemps 2005 au parlement libanais. Il précise les positions du Parti de Dieu sur le désarmement et sa relation à Israël. La résolution 1701 des Nations unies demande que le gouvernement libanais étende son autorité sur l'ensemble de son territoire et qu'aucune autre autorité que la sienne ne s'y exerce. Le Hezbollah est-il prêt à retirer ses combattants de la zone tampon qui va de la frontière libano-israélienne au fleuve Litani ? Il n'y a pas de relation entre le déploiement de l'armée et le retrait de la résistance. L'armée peut se déployer librement dans la région frontalière. Elle sera bien reçue. Elle ne rencontrera aucun obstacle. L'essentiel, c'est que la résistance soit présente dans la région et que l'armée puisse s'y déployer sans aucun inconvénient. La résolution stipule que le Hezbollah doit désarmer... Nous discutons actuellement de cette question, et nous allons continuer à en discuter au sein du gouvernement. Il s'agit d'une question intérieure libanaise. Maintenant, j'aimerais juste poser une question. Pourquoi parle-t-on toujours de désarmer la résistance ? On ferait mieux de penser à comment défendre notre pays qui a toujours été agressé par Israël. L'armée n'est pas capable de défendre le Liban aujourd'hui ? C'est très clair, comme il est très clair que le Liban a encore besoin de la résistance. Vos combattants pourraient-ils être intégrés dans l'armée libanaise ? C'est une possibilité dont on doit discuter. Des ministres de la majorité parlementaire vous demandent avec insistance d'abandonner votre arsenal. Qu'allez-vous faire ? C'est leur opinion, et ils peuvent penser ce qu'ils veulent, mais ils devraient être un peu moraux. Les fermes de Chebaa sont toujours occupées, les prisonniers ne sont pas revenus, nous n'avons pas les cartes des mines dans le sud. Il y a aussi l'armée israélienne qui est toujours sur le terrain, et les combattants résistent encore. Et ils posent la question du désarmement ! Vous croyez que c'est moral ? Est-ce que lorsque le gouvernement de Vichy était à Paris, on parlait de désarmer la résistance française ? Quelle confiance accordez-vous à la Force intérimaire des Nations unies (Finul) au Liban ? Nous nous fions aux actes. Pendant des années, la Finul n'a rien pu faire et n'a même pas pu défendre ses propres soldats tués au Liban. Nous espérons une Finul renforcée qui puisse arrêter les agressions israéliennes. Mais il faut qu'elle soit active. J'entends par-là qu'elle défende le Liban, pas Israël, et qu'elle ne fasse rien avec Israël. Pensez-vous que les hostilités soient réellement finies ? Je l'espère. Mais si les Israéliens recommencent à tuer nos civils, nous répliquerons. Comment allez-vous financer l'aide que vous avez promise aux déplacés ? Ne vous en faites pas. Nous avons tous les moyens nécessaires. Nous sommes bien aimés par notre population, et nous avons beaucoup d'amis. L'Iran, si vous voulez, entre autres, mais si la France veut aussi nous aider un peu, pourquoi pas ? Que pensez-vous du rôle de la France pendant ce conflit ? La France a mal commencé, et elle a fini moyen. Au début, elle était avec les Israéliens, et, après, elle s'est rendue compte que ce qu'ils faisaient était atroce. Plus largement, je pense qu'il n'existe rien, aujourd'hui, que l'on puisse qualifier de «politique de la France dans le monde arabe». Où est la politique française en Palestine, en Arabie Saoudite, en Egypte, en Irak, en Algérie ou au Maroc ? Depuis plusieurs semaines, au Liban, nous voyons beaucoup votre ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy. Il va, il vient. Mais il n'a pas de politique. Il ne peut rien faire sans les Américains, et les Américains ne donnent rien. Ni aux Français ni aux autres. J'aimerais que la France redevienne ce qu'elle était avant, un pays de premier plan. -
[Liban] Archive
loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
dans ce cas on est tranquille vu que le hezbollah n'a JAMAIS fait sauté le moindre bus israélien [08]