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merci de ta réponse, tu sais de combien de systémes l'iran dispose ? le SA 11 est bien un systéme SOL AIR toute altitude à moyenne portée ( le successeur du SA 6 si je ne me trompe ) ?
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[Liban] Archive
loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
je pense que siles USA l'ont voté , c'est qu'ils ont l'accord d'Israél ( bon d'un autre côté Israél annonce avoir lancé sa grande offensive qui va durer plusieurs semaines ........bref on verra à l'usage ) -
quelqu'un sait il si les russes ont exportés des systémes SA 11 et quelles sont les caractéristiques de ces engins ( c'est moderne où obsoléte ? ) merci [12]
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[Liban] Archive
loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ils auront mis le temps mais l'onu a réussi à pondre sa résolution : Le texte original est en anglais «Le Conseil de sécurité, Rappelant toutes ses résolutions précédentes relatives au Liban, en particulier les résolutions 425 et 426 (1978), 520 (1982), 1559 (2004), 1655 (2006) et 1680 (2006), ainsi que les déclarations de son Président touchant la situation au Liban, en particulier les déclarations des 18 juin 2000, 19 octobre 2004, 4 mai 2005, 23 janvier 2006 et 30 juillet 2006, Se déclarant extrêmement préoccupé par la poursuite de l'escalade des hostilités engagées au Liban et en Israël depuis l'attaque du Hezbollah en Israël le 12 juillet 2006, qui ont déjà fait des centaines de morts et de blessés des deux côtés, cause des dégâts considérables aux infrastructures civiles et contraint des centaines de milliers de personnes a se déplacer à l'intérieur de leur pays, Soulignant que la violence doit cesser et soulignant dans le même temps qu'il faut remédier d'urgence aux causes qui ont donné naissance à la crise actuelle, notamment en obtenant la libération inconditionnelle des soldats israéliens enlevés, Conscient du caractère délicat de la question des prisonniers et encourageant les efforts visant à régler d'urgence la question des prisonniers libanais détenus en Israël, Se félicitant des efforts du premier ministre libanais et de l'engagement pris par le Gouvernement libanais, dans son plan en sept points, d'étendre son autorité sur son territoire, par l'intermédiaire de ses propres forces armées légitimes, de sorte qu'aucune arme ne s'y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu'aucune autorité ne s'y exerce autre que celle du Gouvernement libanais, se félicitant également de son engagement vis-à-vis d'une force des Nations unies dont les effectifs, le matériel, le mandat et le champ des opérations seront complétés et renforcés, et ayant à l'esprit sa demande, formulée dans ce plan, de retrait immédiat des forces israéliennes du Sud-Liban, Déterminé à agir de telle sorte que ce retrait intervienne le plus tôt possible, Prenant dûment note des propositions faites dans le plan en sept points concernant le secteur des fermes de Chebaa, Se félicitant de la décision unanime prise par le Gouvernement libanais le 7 août 2006 de déployer une force armée libanaise de 15.000 hommes au Sud-Liban en même temps que l'armée israélienne se retire en deçà de la Ligne bleue et de demander l'assistance de forces supplémentaires de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), selon que de besoin, pour faciliter l'entrée des forces armées libanaises dans la région, et de réaffirmer son intention de renforcer les forces armées libanaises en les dotant du matériel nécessaire pour leur permettre de s'acquitter de leurs tâches, Conscient de la responsabilité qui lui incombe d'aider à garantir un cessez-le feu permanent et une solution a long terme au conflit, Considérant que la situation au Liban constitue une menace à la paix et à la sécurité internationales, 1. Lance un appel en faveur d'une cessation totale des hostilités fondée, en particulier, sur la cessation immédiate par le Hezbollah de toutes les attaques et la cessation immédiate par Israël de toutes les offensives militaires; 2. Dès la cessation totale des hostilités, demande au Gouvernement libanais et à la Finul, comme elle y est autorisée par le paragraphe 11, de déployer leurs forces ensemble dans tout le Sud, et demande au Gouvernement israélien, alors que ce déploiement commence, de retirer en parallèle toutes ses forces du Sud-Liban; 3. Souligne qu'il importe que le Gouvernement libanais étende son autorité à l'ensemble du territoire libanais, conformément aux dispositions des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006), et aux dispositions pertinentes des Accords de Taëf, afin d'y exercer intégralement sa souveraineté, de sorte qu'aucune arme ne s'y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu'aucune autorité ne s'y exerce autre que celle du Gouvernement libanais; 4. Réaffirme son ferme appui en faveur du strict respect de la Ligne bleue; 5. Réaffirme également son ferme attachement, comme il l'a rappelé dans toutes ses résolutions précédentes sur la question, a l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'indépendance politique du Liban à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues, comme prévu dans l'Accord général d'armistice israélo-libanais du 23 mars 1949; 6. Demande à la communauté internationale de prendre des mesures immédiates pour prêter son concours financier et humanitaire au peuple libanais, notamment en facilitant le retour en toute sécurité des personnes déplacées et en rouvrant les aéroports et les ports sous l'autorité du Gouvernement libanais, conformément aux paragraphes 14 et 15, et lui demande également de fournir dans l'avenir une aide à la reconstruction et au développement du Liban; 7. Affirme que toutes les parties sont tenues de veiller à ce que ne soit menée aucune action, contraire au paragraphe 1, qui pourrait être préjudiciable à la recherche d'une solution à long terme, à l'accès de l'aide humanitaire aux populations civiles, notamment au passage en toute sécurité des convois humanitaires, au retour volontaire et dans la sécurité des personnes déplacées, et demande à toutes les parties de s'acquitter de cette responsabilité et de coopérer avec le Conseil de sécurité; 8. Lance un appel à Israël et au Liban pour qu'ils appuient un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme fondés sur les principes et éléments suivants: -Strict respect par les deux parties de la Ligne bleue; -Adoption d'un dispositif de sécurité qui empêche la reprise des hostilités, notamment établissement, entre la Ligne bleue et le Litani, d'une zone d'exclusion de tous personnels armés, biens et armes autres que ceux déployés dans la zone par le Gouvernement libanais et les forces de la Finul autorisées en vertu du paragraphe 11; -Application intégrale des dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) qui exigent le désarmement de tous les groupes armés au Liban, afin que, conformément a la décision du Gouvernement libanais du 27 juillet 2006, seul l'Etat libanais sera autorisé à détenir des armes et à exercer son autorité au Liban; -Exclusion de toute force étrangère au Liban sans le consentement du Gouvernement libanais; -Exclusion de toute vente ou fourniture d'armes et de matériels connexes au Liban, sauf celles autorisées par le Gouvernement libanais; -Communication à l'Onu des cartes des mines terrestres posées au Liban encore en la possession d'Israël; 9. Invite le Secrétaire général à appuyer les efforts visant à obtenir dès que possible des accords de principe de la part du Gouvernement libanais et du Gouvernement israélien concernant les principes et éléments en vue d'une solution à long terme tels qu'énoncés au paragraphe 8, et exprime son intention de rester activement engagé; 10. Prie le Secrétaire général de mettre au point, en liaison avec les acteurs internationaux clefs et les parties intéressées, des propositions pour mettre en œuvre les dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006), notamment de celles relatives au désarmement, et pour délimiter les frontières internationales du Liban, en particulier dans les zones où la frontière est contestée ou incertaine, y compris en s'occupant de la question des fermes de Chebaa, et de les lui présenter dans les 30 jours; 11. Décide, en vue de compléter et renforcer les effectifs, le matériel, le mandat et le champ d'opérations de la Finul, d'autoriser un accroissement des effectifs de celle-ci pour les porter a un maximum de 15.000 hommes, et décide que la Force devra, en sus de l'exécution de son mandat au titre des résolutions 425 et 426 (1978): -a) Contrôler la cessation des hostilités; -b) Accompagner et appuyer les forces armées libanaises à mesure de leur déploiement dans tout le Sud, y compris le long de la Ligne bleue, pendant qu'Israël retire ses forces armées du Liban comme il est prévu au paragraphe 2; -c) Coordonner ses activités relatives a l'exécution du paragraphe 11 b) avec les gouvernements libanais et israélien; -d) Fournir son assistance pour aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire des personnes déplacées dans des conditions de sécurité; -e) Aider les forces armées libanaises à prendre des mesures en vue de l'établissement de la zone mentionnée au paragraphe 8; -f) Aider, sur sa demande, le Gouvernement libanais à donner effet au paragraphe 14; 12. Agissant à l'appui d'une demande du Gouvernement libanais tendant à ce qu'une force internationale soit déployée pour l'aider à exercer son autorité sur l'ensemble du territoire, autorise Ia Finul à prendre toutes les mesures nécessaires dans les secteurs où ses forces sont déployées et, quand elle le juge possible dans les limites de ses capacités, de veiller à ce que son théâtre d'opération ne soit pas utilisé pour des activités hostiles de quelle que nature que ce soit, de résister aux tentatives visant à l'empêcher par la force de s'acquitter de ses obligations dans le cadre du mandat que lui a confié le Conseil de sécurité, et de protéger le personnel, les locaux, les installations et le matériel des Nations unies, d'assurer la sécurité et la liberté de mouvement du personnel des Nations unies et des travailleurs humanitaires et, sans préjudice de la responsabilité du Gouvernement libanais, de protéger les civils exposés a une menace imminente de violences physiques; 13. Prie le Secrétaire général de mettre d'urgence en place des mesures de nature à garantir que la Finul est à même de s'acquitter des fonctions envisagées dans la présente résolution, exhorte les Etats membres à envisager d'apporter des contributions appropriées a la Finul et de répondre de manière positive aux demandes d'assistance de la Force, et exprime sa vive gratitude à ceux d'entre eux qui ont contribué a la Finul par le passé; 14. Demande au Gouvernement libanais de sécuriser ses frontières et les autres points d'entrée de manière à empêcher l'entrée au Liban sans son consentement d'armes ou de matériel connexe et prie la Finul, comme elle y est autorisée au paragraphe 11, de prêter assistance au Gouvernement libanais sur sa demande; 15. Décide en outre que tous les Etats devront prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher, de la part de leurs ressortissants ou à partir de leurs territoires ou au moyen de navires de leur pavillon ou d'aéronefs de leur nationalité, -a) La vente ou la fourniture à toute entité ou individu situé au Liban d'armes et de matériel connexe de tous types, y compris les armes et leurs munitions, les véhicules et le matériel militaires, le matériel paramilitaire et leurs pièces de rechange, que ce matériel provienne ou non de leur territoire, et -b) La fourniture à toute entité ou individu situé au Liban de toute formation ou moyen technique lié à la fourniture, à la fabrication, à l'entretien ou à l'utilisation des matériels énumérés au paragraphe a) ci-dessus, étant entendu que ces interdictions ne s'appliqueront pas aux armes, au matériel connexe, aux activités de formation ou à l'assistance autorisés par le Gouvernement libanais ou par la Finul, comme elle y est autorisée au paragraphe 11; 16. Décide de proroger le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2007, et exprime son intention d'envisager dans une résolution ultérieure un nouveau renforcement de son mandat et d'autres mesures visant à contribuer à la mise en œuvre d'un cessez-le-feu permanent et d'une solution à long terme; 17. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte dans une semaine au plus tard, puis a intervalles réguliers, de l'application de la présente résolution; 18. Souligne qu'il importe et qu'il est nécessaire d'instaurer une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, sur la base de toutes ses résolutions pertinentes, y compris ses résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973) du 22 octobre 1973 et 1515 (2003) du 19 novembre 2003; 19. Décide de rester activement saisi de la question. -
Le plus grand génie militaire de l'histoire
loki a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Histoire militaire
il faudrait différencier les chefs de guerre ( qui ont l'ensemble des pouvoirs politiques et militaires et qui sont donc autonomes dans leur décisions ( c'est un sacré avantage ) tels que alexandre, napoléon, césar, ......) des chefs miltaires n'ayant pas l'autorité politique ( par exemple hannibal ) il faut aussi différencier l'époque contemporaine avec 3 niveaux de commandement ( tactique, opérationnel et stratégique ) de la période post XIXiè siècle où on définit seulement tactique ( art de gagner une bataille ) et stratégie ( art de mener les mouvements aboutissant à la bataille )). Pour moi les plus grands chefs de guerre : alexandre, césar, genghis kan ( et son fils koubilai ) ( des chefs invaincus ) pour la période contemporaine : - en stratégie : les chefs politques alliés de la 2iè GM ( plus par rapport leur supériorité vis à vis de leurs opposants hitler, mussolini que par leur génie pure ) et bismarck ( réunification de l'allemagne ) - en opératif : napoléon, molke l'ancien, hoffmann et manstein - en tactique, il y en a trop -
Napoleon n'a pas mis fin à la terreur: le renversement de robespierre a eu lieu bien avant que napoléon ait la moindre fonction politique.
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
le monde toujours sur la réaction israélienne au projet de cessez le feu : Israël élargit son offensive et juge le projet de résolution "inacceptable en l'état" LEMONDE.FR | 11.08.06 | 18h47 • Mis à jour le 11.08.06 | 20h02 andis que le représentant permanent des Etats-Unis à l'ONU, John Bolton, annonçait, vendredi 11 août, que les négociateurs sont "très, très proches" d'un accord sur un projet de résolution sur le conflit au Liban, le gouvernement israélien a décidé de lancer l'offensive terrestre sur le Liban, dont le déclenchement avait été suspendu mercredi. Israël a toutefois précisé que si une résolution satisfaisante était votée rapidement, l'armée suspendrait à nouveau son offensive. "Nous constatons que les discussions sur un accord aux Nations unies sur un cessez-le-feu ne progressent pas comme il faut, par conséquent nous avons autorisé l'action militaire", a expliqué un responsable politique israélien. L'opération prévoit une percée en profondeur dans le territoire libanais jusqu'au fleuve Litani, situé à 30 km au nord de la frontière israélienne. Peu après, Gideon Meir, haut responsable du ministère des affaires étrangères, a toutefois affirmé que"si, dans quelques heures, une résolution peut réellement répondre aux objectifs définis par le gouvernement israélien, l'opération sera stoppée". Les espoirs de voir aboutir une solution négociée sont cependant minces : un porte-parole du gouvernement israélien, Avi Pazner, a de son côté fait savoir que la résolution présentée vendredi soir à New-York était "inacceptable en l'état". Les négociations sur une résolution appelant à une trêve au Liban entre Israël et la milice du Hezbollah, qui avaient longtemps semblé s'enliser, ont semblé progresser dans les dernières heures. Selon des sources diplomatiques, la France et les Etats-Unis auraient convenu d'un retrait progressif des troupes israéliennes du sud du Liban. Elles seraient remplacées par 15 000 soldats de l'armée libanaise soutenus par une force des Nations unies. "Nous espérons toujours qu'un vote aura lieu en fin d'après-midi", a dit le représentant américain. Côté libanais, un haut responsable politique a évoqué "des progrès sérieux et importants, qui pourraient déboucher sur un accord dans les heures à venir". Les ambassadeurs de France et des Etats-Unis à l'ONU avaient repris vendredi matin leurs négociations pour tenter de parvenir à un accord, alors que Mme Rice était arrivée dans la matinée à New York, suivie peu après par son homologue britannique, Margaret Beckett. Le ministre des affaires étrangères français, Philippe Douste-Blazy, était attendu dans la journée. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a appelé les négociateurs à ne plus perdre de temps, estimant qu'ils avaient "assez discuté" : "chaque jour les discussions se poursuivent, les morts et les destructions continuent dans la région et les civils des deux côtés continuent de souffrir". Jeudi soir, la Russie avait aussi montré des signes d'impatience face au désaccord qui persiste entre les Etats-Unis et la France sur les termes d'une résolution, et annoncé qu'elle pourrait soumettre sans tarder au vote sa propre résolution appelant à un "cessez-le-feu humanitaire". -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
toujours sur le monde : Des intellectuels juifs français dénoncent "l'offensive meurtrière d'Israël" LE MONDE | 11.08.06 | 16h05 • Mis à jour le 11.08.06 | 16h57 Il y a des voix "dissidentes" en France que "personne ne veut entendre", affirment des personnalités juives du monde médical, littéraire ou politique. Elles tentent, dans un appel public, de dénoncer "l'offensive meurtrière d'Israël" et réclament "un cessez-le-feu immédiat" au Proche-Orient. En quelques jours, 177 personnes ont signé l'appel. Ces voix semblent indiquer une première brèche, selon des signataires, dans le soutien qu'apporte la communauté juive de France aux actions d'Israël au Liban. L'appel, lancé à l'initiative du professeur de médecine Marcel-Francis Kahn, intitulé "Nous, Juifs contre les frappes d'Israël" et publié par le quotidien Libération, s'inspire de celui lancé, en 1982, par l'historien Pierre Vidal-Naquet aux intellectuels juifs pour se désolidariser de l'opération "Paix en Galilée", qui avait mené l'armée israélienne jusqu'à Beyrouth. Vingt-quatre ans plus tard, Rony Brauman, l'ex-président de Médecins sans frontières (MSF), déplore "l'esprit communautaire des juifs de France se retrouvant systématiquement autour d'Israël". Quant à l'ancien ambassadeur de France à l'ONU, Stéphane Hessel, il estime que "c'est à la diaspora de pointer les erreurs du gouvernement israélien". "PROPAGANDE" Les signataires réprouvent le "monopole" de la parole juive de certaines organisations communautaires, telles que le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). "La voix qu'on a entendue jusqu'à présent n'est pas celle des juifs de France mais c'est celle du CRIF", martèle Richard Wagman, président d'honneur de l'Union juive française pour la paix (UJFP). Ces personnalités rappellent que les juifs de France ne soutiennent pas "aveuglément" Israël. Ils évoquent, comme Raymond Aubrac, "une propagande qui pousse à le croire", estimant que "la paix sociale est en jeu". L'ancien résistant craint que juifs et musulmans - "deux communautés vulnérables" - s'affrontent, chacun pensant défendre Israël et la Palestine ou le Liban. Il redoute également une poussée d'un sentiment "judéophobe" en France. Le président du CRIF, Roger Cukierman, assure que les signataires de cet appel ne représentent qu'"un courant extrêmement minoritaire" au sein de la communauté juive. L'écrivain Marek Halter stigmatise ceux qui "exhibent leur étoile jaune pour condamner Israël". Mais, comme l'explique l'ancien président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), Yonathan Arfi, lorsque Israël se retrouve dans une situation délicate, "beaucoup de juifs préfèrent garder le silence plutôt que critiquer Israël. Ils évitent de donner du grain à moudre aux personnes qui haïssent ce pays". -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
le monde : Un autre organe de l'ONU a lui aussi fait entendre sa voix, vendredi : le Conseil des droits de l'homme a adopté une résolution dénonçant les opérations militaires israéliennes au Liban et demandant une enquête sur les attaques d'Israël contre les civils. Le texte recommande "d'envoyer immédiatement une commission d'enquête de haut niveau" pour enquêter sur "le meurtre systématique de civils par Israël au Liban". L'ambassadeur israélien auprès de l'ONU, Itzhak Levanon, a accusé le Hezbollah de "cacher cyniquement" ses armes parmi la population civile. "Dans une telle situation, les victimes civiles sont inévitables", a-t-il estimé. S'exprimant devant le Conseil, il a déploré la partialité du projet de résolution, "consacré exclusivement aux souffrances d'une seule partie". (AFP) -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
dans le monde ( rubrique opinions ) un texte de Shlomo Ben Ami : Guerre au Hezbollah, paix avec le Hamas LE MONDE | 11.08.06 | 13h32 • Mis à jour le 11.08.06 | 13h32 ue l'opération israélienne à Gaza et la riposte massive de Tsahal à un acte de guerre caractérisé de la part du Hezbollah, bras armé de l'Iran au Liban, atteignent ou non leurs objectifs, une chose en tout cas est claire : la guerre qu'Israël mène actuellement sur deux fronts simultanés a porté un coup mortel au "plan de convergence" pour la Cisjordanie, qui était précisément la raison d'être du gouvernement de M. Olmert et de son parti, Kadima. Trois mois après sa constitution, le gouvernement israélien est déjà privé de projet politique. Et paradoxalement, il n'y a que le Hamas qui puisse lui éviter de sombrer dans une agonie politique sans perspective. Un désengagement et un démantèlement massif des colonies de Cisjordanie, d'où 80 000 colons doivent être évacués, constituent une tâche bien plus délicate que le retrait unilatéral de Gaza, opéré par Ariel Sharon, qui ne concernait que 8 000 colons. Or à Gaza, territoire d'un seul tenant dont la frontière avec Israël n'a jamais été remise en question, le désengagement a entraîné un état de guerre tel qu'Israël a dû à nouveau envahir les territoires qu'il avait abandonnés il y a moins d'un an. Quelles seraient alors les chances de succès d'une opération similaire en Cisjordanie ? L'opération "Pluie d'été" à Gaza a révélé de manière spectaculaire l'erreur que constitue la stratégie israélienne de désengagement unilatéral des territoires palestiniens, et les premiers à s'en rendre compte sont les Israéliens eux-mêmes. Les tristes leçons du retrait de Gaza signifient que la perspective de voir des missiles Kassam tirés depuis une nouvelle ligne de front en Cisjordanie sur les grands centres urbains israéliens situés autour de Tel-Aviv, y compris sur l'aéroport international Ben Gourion, ne peut plus être considérée comme un scénario impossible. En conséquence, si M. Olmert tient à sauver son "plan de convergence", il devra le faire en partenariat avec une partie palestinienne qui ne sera autre que le gouvernement du Hamas de M. Ismaïl Haniyeh. Ce qui signifie utiliser la guerre en cours à Gaza comme une occasion de parvenir avec le Hamas à un accord qui aille bien au-delà de la restitution du soldat enlevé. D'ailleurs, 45 % des Israéliens se disent à présent favorables à des négociations directes avec le Hamas. Ce que l'OLP, toujours obsédée par l'objectif final qu'elle s'est fixé, refuse de prendre en considération - à savoir un accord provisoire (l'OLP a rejeté les clauses de la feuille de route évoquant un Etat palestinien dans des frontières temporaires) -, le Hamas serait sans doute tout prêt aujourd'hui à l'étudier. Mais pour qu'un accord avec le Hamas soit plus durable qu'un accord avec l'OLP, le Hamas doit redevenir ce qu'il a toujours été : une organisation hiérarchisée et disciplinée, capable de respecter un cessez-le-feu Un tel accord de partenariat serait de l'intérêt d'Israël, il bénéficierait ainsi d'une frontière certes temporaire mais stable en Cisjordanie, et satisferait pleinement le Hamas. Il mettrait un terme à l'ostracisme international auquel ce dernier est condamné et lui permettrait de concilier son rejet idéologique d'Israël avec ce qui constituerait un pas majeur vers la "fin de l'occupation". Il se ménagerait également une marge de manoeuvre suffisante pour appliquer son programme intérieur qui, après tout, constitue la raison principale pour laquelle les Palestiniens l'ont élu. Le Hezbollah représente un défi d'une tout autre nature. Israël n'a aucune dispute territoriale avec le Liban et l'organisation chiite n'est pas un mouvement national menant une lutte légitime contre "l'occupation". Il constitue plutôt un outil dans la stratégie iranienne et syrienne de déstabilisation régionale. Et, dans cette affaire, c'est la crédibilité de la communauté internationale qui est en jeu puisque c'est sous son égide qu'a été négocié et officialisé le retrait israélien du Liban en mai 2000. La guerre sur deux fronts qu'Israël livre aujourd'hui traduit la faillite de la philosophie de la droite israélienne, qui est aussi celle des néoconservateurs qui entourent le président Bush, selon laquelle un règlement global avec le monde arabe et la mise au pas des "Etats voyous" de la région devraient précéder et être la condition indispensable d'une paix israélo-palestinienne. Or, ce à quoi nous assistons actuellement est la justification éclatante de la stratégie politique de "la Palestine d'abord" qu'ont suivie deux gouvernements travaillistes, celui d'Itzhak Rabin et celui d'Ehoud Barak. Ils avaient la conviction qu'il existait une étroite "fenêtre d'opportunité" permettant de parvenir à une paix avec les Palestiniens avant que l'Iran ne se dote de l'arme nucléaire et que le fondamentalisme islamique ne devienne une menace mortelle pour les régimes arabes modérés. Il est aujourd'hui de l'intérêt vital d'Israël, et également de celui des régimes arabes modérés, que la guerre à la frontière nord ne dégénère pas en une déflagration régionale. A la différence du cas palestinien, la solution au problème libanais est déjà prête : il y a six ans, Israël a quitté le Liban et s'est replié le long de la frontière internationale en application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l'ONU. Simultanément, la résolution 1559 demandait au Liban de démanteler le Hezbollah et de déployer son armée dans le Sud. Il s'agissait de mettre fin à l'absurde et dangereuse anomalie consistant à laisser une milice, aux ordres de l'Iran et de la Syrie, contrôler la frontière libano-israélienne. Faute de quoi, on confiait au Hezbollah la clé de la stabilité de l'ensemble du Moyen-Orient. Il est triste et regrettable que la population civile ait à souffrir de l'actuelle tragédie, et il est évident que la riposte d'Israël a été d'une ampleur inutile. Mais les motivations d'Israël sont justes, car cette guerre n'est pas une guerre d'occupation ni une guerre de colonisation. C'est une guerre menée pour affirmer la validité d'une frontière internationalement reconnue, établie en étroite collaboration avec les Nations unies. C'est pourquoi ceux qui, dans la communauté internationale, pressent depuis des années Israël de se retirer des territoires palestiniens occupés pour se redéployer sur des frontières internationalement reconnues doivent appuyer ce qui est juste dans les raisons invoquées par Israël pour déclencher cette guerre. Ne pas le faire reviendrait à annihiler toute perspective de mettre un terme à l'occupation qui pose le plus de problèmes, celle des territoires palestiniens. Cela reviendrait par ailleurs à porter un coup fatal aux forces politiques qui, en Israël, se battent justement depuis des années pour la constitution d'un Etat palestinien aux frontières internationalement reconnues. Tout cela ne signifie pas que nous devons absoudre la totalité des actions de l'armée israélienne, certainement pas. Pas plus qu'Israël ne devrait trouver un grand réconfort dans le fait que certains de ceux qui évoquent l'"usage disproportionné" de la force dont ferait preuve Tsahal pourraient nous en apprendre beaucoup sur la façon de rayer de la carte des villes entières. M. Poutine avec Grozny, par exemple. Et n'oublions pas qu'il a fallu soixante-huit jours de bombardements massifs, qui causèrent la mort de 2 000 civils, avant que l'OTAN ne batte les forces de Milosevic au Kosovo. Un sérieux effort multilatéral est l'unique moyen de mettre un terme à cet inquiétant cycle de violences. Ce qui implique essentiellement un cessez-le-feu accompagné de la réaffirmation de la validité de la résolution 1559. Cette réaffirmation n'impliquerait pas nécessairement la mise en oeuvre automatique de toutes ses clauses. Soyons réaliste, désarmer le Hezbollah ne paraît pas vraiment possible pour l'instant, car la punition dévastatrice infligée au Liban et à sa population n'a fait que renforcer l'image du Hezbollah comme seul capable de protéger le pays contre l'offensive israélienne. La situation politique libanaise elle-même rend extrêmement improbable le désarmement de la milice chiite dans un avenir proche. Désarmer le Hezbollah signifierait en fait rompre le délicat équilibre intérieur grâce auquel le Liban survit aujourd'hui en tant que nation, et ouvrir grand les portes de la guerre civile. Pour que le Hezbollah se transforme effectivement en une organisation strictement civile, il faudrait que non seulement les revendications chiites au Liban soient prises en compte, mais que la solution aux différends qu'il invoque pour justifier son existence en tant que milice armée - en particulier la question de la souveraineté libanaise sur les fermes de Chabaa, comme l'indispensable redéfinition de la frontière dans le village de Ghajar et la fin des violations incessantes de l'espace aérien libanais par l'aviation israélienne - soit incluse dans le paquet de mesures qui suivrait nécessairement le cessez-le-feu. De son face-à-face avec le Hezbollah, Israël devra tirer d'importantes leçons. C'est la première fois dans l'histoire des guerres menées par Israël que Tsahal se révèle incapable de protéger le front intérieur. Que ce soit pendant la guerre de 1948 lorsque l'Etat juif naissant fut envahi sur différents fronts simultanés, ou durant la guerre du Kippour, en octobre 1973, qui étira jusqu'à l'extrême la capacité d'Israël à repousser un assaut arabe concerté, jamais le front intérieur n'avait subi un pilonnage aussi intense de roquettes, obligeant plus d'un million d'Israéliens à se terrer depuis quatre semaines dans des abris. Certes Israël a infligé une très sévère correction au Hezbollah, mais il n'a pas pu le détruire. L'Etat juif ne peut plus garantir à ses citoyens la traditionnelle immunité aux attaques dont le territoire national jouissait jusqu'ici. La résilience de ce front intérieur est désormais devenue un élément crucial de la dissuasion israélienne. Le plus important, ce sont les leçons que doivent à présent tirer nos responsables. Comme on le constate clairement au Moyen-Orient, le changement de nature des hostilités à l'époque moderne signifie que les armées régulières ne constituent plus l'unique menace à la sécurité des nations. Le défi provient maintenant de mouvements radicaux mus par une idéologie religieuse fanatique face à laquelle les concepts traditionnels de la guerre moderne ne sont plus valides. La doctrine militaire israélienne telle qu'elle avait été définie par David Ben Gourion était fondée sur le principe de la "défense offensive", qui consistait à porter la guerre sur le territoire ennemi afin d'annihiler sa machine militaire et de s'emparer de ses installations stratégiques vitales. D'une part, il n'est pas sûr que cela fonctionnerait aussi brillamment qu'autrefois contre les armées régulières arabes, d'autre part, il est clair que cela est inefficace contre des mouvements tels que le Hezbollah au Liban ou le Hamas dans les territoires palestiniens. C'est précisément la raison pour laquelle des Etats radicaux comme la Syrie ou l'Iran préfèrent mener leur guerre contre Israël au travers d'un mouvement comme le Hezbollah plutôt que de chercher l'affrontement direct avec l'Etat juif. Désormais, Israël devra compter, plus qu'il ne l'a jamais fait, sur la protection que lui procure le mur invisible de la légitimité internationale. Dans ce pays où l'ONU et ses résolutions ont toujours fait l'objet du plus grand mépris, quelle ironie de constater que la guerre d'Israël contre le Hezbollah a pour objectif central de contraindre le Liban à appliquer une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. La solution au conflit israélo-palestinien sera internationale et passera par l'intégration de forces militaires multinationales solides et mandatées par l'ONU dans tout arrangement futur. Cette proposition n'a jamais été très populaire en Israël, mais elle tient compte du fait que l'objectif affiché de cette guerre, à savoir briser la colonne vertébrale militaire du Hezbollah, n'a pas pu être atteint. Dans la région volatile et imprévisible que constitue le Moyen-Orient, Israël devra toujours entretenir, même en temps de paix, une armée forte et réactive. Mais il devra désormais intégrer deux éléments nouveaux dans sa doctrine de sécurité : le concept de légitimité internationale et l'acceptation des bons offices de la communauté internationale dans la résolution de ses conflits avec le monde arabe. Traduit de l'anglais par Gilles Berton -------------------------------------------------------------------------------- Shlomo Ben Ami est l'ancien ministre des affaires étrangères d'Israël, vice-président du Centre de Tolède pour la paix. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
sur le figaro ( toujours ) un article sur l'iran et le hezbollah : Le Hezbollah est au centre du réseau d'alliances noué par l'Iran pour imposer son projet régional au Proche-Orient. DU POINT de vue de l'Iran, la façon dont le Hezbollah résiste à l'offensive israélienne, destinée à l'éliminer, confirme à quel point son alliance stratégique avec le Parti de Dieu est gagnante. Depuis sa création, au début des années 1980, le Hezbollah a servi de façon éclatante les intérêts iraniens, même s'il est tout à fait réducteur de considérer uniquement ce parti comme un pion de Téhéran ou un simple «commando iranien», selon les termes du ministre israélien de la Défense, Amir Peretz. Une telle lecture ne résiste pas à l'analyse, estime un spécialiste des relations irano-arabes, Michel Naufal, rédacteur en chef des pages internationales du quotidien al-Moustaqbal. «Le Hezbollah est avant tout un parti libanais qui entretient une relation dialectique avec l'Iran, tout comme Israël avec les États-Unis.» Un terreau fertile au Liban-Sud La relation s'est nouée dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban, en 1982. L'Iran a alors capitalisé sur une conviction grandissante au sein de la mouvance propalestinienne selon laquelle la confrontation avec Israël devait franchir le pas de la radicalisation islamique pour conserver des chances de succès. Yasser Arafat a été l'un des premiers à le comprendre. Il a tiré en l'air de son balcon pour saluer le retour de Khomeiny à Téhéran, se souvient Michel Naufal, même si les péripéties de la résistance palestinienne et la volonté de l'Iran de récupérer le mouvement à son profit l'ont par la suite éloigné. Le terreau de la communauté chiite, occupé par Israël dans le sud du Liban, s'est en revanche révélé plus fertile, grâce à l'existence d'une base religieuse et identitaire commune : le chiisme. L'Iran a commencé très rapidement à amortir son investissement politique dans le Hezbollah. Les prises d'otages occidentaux lui ont permis de négocier en 1985 l'achat de matériels militaires aux États-Unis, essentiels à son effort de guerre contre l'Irak. L'opération est connue sous le nom d'Irangate. Les succès de la «résistance islamique» au Liban se sont par la suite révélés des jackpots pour l'allié iranien. Ils ont été couronnés en mai 2000, lorsque le Parti de Dieu s'est prévalu d'avoir été le premier à avoir forcé Israël à un retrait unilatéral et inconditionnel du Liban, du jamais-vu depuis 1948. L'Iran sait en effet que pour devenir une puissance régionale il lui faut absolument se positionner par rapport à la question centrale du Moyen-Orient depuis plus d'un demi-siècle, à savoir le conflit israélo-arabe. Sur ce plan, le Hezbollah l'a parfaitement servi. Mieux, il lui a permis d'effectuer une percée dans l'opinion publique sunnite, majoritaire dans le monde arabe, d'autant plus prompte à saluer ses victoires qu'elle a été frustrée par les défaites cumulées des régimes arabes. «Nasrallah adulé» «Qu'on le veuille ou non, Hassan Nasrallah est adulé dans la région. Dans ce conflit, il met en échec jusqu'à présent les objectifs affichés par Israël», dit Michel Naufal, selon qui le chiisme du Hezbollah ne l'empêche pas d'être le champion des sunnites. «Historiquement, le monde arabe n'a jamais accordé d'importance à l'origine ethnique ou religieuse de celui qui résistait à l'agresseur étranger. Saladin (N.D.L.R. : qui a repris Jérusalem aux croisés) était kurde.» Jouer sur le rejet du chiisme ne permet donc pas aux régimes arabes de contrer la volonté de puissance iranienne, au contraire. Même al-Qaida, qui en Irak commet des attentats antichiites, a appelé sunnites et chiites à s'unir contre Israël, à la suite de son offensive au Liban. Le Hezbollah est ainsi un élément clé du réseau d'alliances noué par l'Iran dans son projet régional qui se heurte à la «grande stratégie» américaine au Moyen-Orient, analyse le politologue Walid Charara. «Le Hezbollah a été l'un des canaux du renforcement de l'alliance entre Téhéran et Damas, il lui a permis de se rapprocher des Palestiniens et il prouve aujourd'hui les limites de la puissance militaire israélienne.» Tant que la carte du Hezbollah se révélera gagnante sur le plan militaire, l'Iran continuera de l'appuyer. Téhéran fait toutefois d'autant plus attention à ce qu'elle ne brûle pas qu'elle n'a pas choisi le calendrier de la bataille actuelle. Même si l'on considère l'opération de capture des deux soldats israéliens comme un moyen de pression dans le dossier nucléaire, l'Iran n'a probablement pas voulu un conflit de cette ampleur. «Téhéran n'avait pas intérêt à dilapider un atout aussi important à ce stade», estime Walid Charara, selon qui Israël a choisi de frapper aussi fort, pensant s'attaquer «au maillon faible» de la chaîne d'alliance iranienne dans la région. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
une anlyse d'un ancien responsable de la finul, dans le monde : Pour Timor Goksel, ancien responsable de la Finul, le Hezbollah n'attend qu'une chose : que les soldats de Tsahal viennent s'embourber en profondeur au Liban. TIMOR GOKSEL ne reçoit plus la presse au quartier général de la Finul à Naqoura au Liban-Sud, mais dans un bar branché de Beyrouth. Porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies de 1979 à 2003, basé au Liban, mais habitant Naharya en Israël, il connaît aussi bien les dirigeants du Hezbollah que les responsables de l'Etat hébreu. L'offensive terrestre de Tsahal qui s'annonce ? «C'est exactement ce que veut le Hezbollah», dit ce septuagénaire alerte, citoyen turc, aujourd'hui professeur à l'Université américaine de Beyrouth. «S'ils vont jusqu'au fleuve Litani, les Israéliens vont avoir de sérieux problèmes pour tenir leurs positions. Il va falloir les ravitailler. Ils vont s'exposer. Ils ne seront plus à cinq minutes de leur frontière», dit-il. Dénonçant «la punition» infligée aux civils libanais par une armée incapable, jusqu'à présent, de vaincre son ennemi, Goksel analyse le but de guerre des Israéliens : «Tsahal veut établir un cordon sanitaire de deux ou trois kilomètres en territoire libanais. Ils détruisent systématiquement les maisons, leurs occupants sont partis et, après la signature d'un cessez-le-feu, ils s'opposeront à leur retour». Un no man's land que Tsahal protégera depuis son territoire, en attendant le déploiement d'une Force multinationale. En contrepartie de l'accord donné au déploiement de l'armée libanaise dans le sud du pays, le Hezbollah aurait reçu la promesse que ses cadres pourraient revenir chez eux, une fois les combats cessés. «En effet, ils reviendront, poursuit l'ancien responsable de la Finul. Comment faire autrement ? Ceux qui combattent actuellement dans le Sud, ce sont des locaux, très bien entraînés.» Selon lui, à l'exception des batailles qui ont eu lieu à Bint Jbeil et Aïta al-Chaab, le Parti de Dieu n'a pas encore utilisé ses unités anti-tanks. «Il les réserve justement pour l'offensive terrestre israélienne.» «Le Hezbollah devait donner quelque chose au Liban», explique Goskel, en référence à sa concession sur le déploiement de l'armée au sud. «Le pays a été détruit, un million de gens ont été mis sur les routes, le Hezbollah avait mal calculé la riposte israélienne. D'autre part, n'oubliez pas que Nasrallah a toujours cherché à avoir de bonnes relations avec l'armée, il ne veut pas la défier.» Sa base pourrait-elle lui demander des comptes, après les combats ? «En interne, il y aura un débat, prédit Goksel, certains, en effet, sont mécontents, mais, une fois la situation apaisée, vous n'entendrez pas cette colère, chez les chiites, les dissensions s'exposent rarement en public.» Les armes du Parti de Dieu Il ne croit pas, en revanche, que cette reculade de cheikh Nasrallah, qu'il connaît bien, soit le prélude au désarmement du mouvement chiite pro-iranien. «Je n'ai pas combattu pendant un mois pour céder mes armes après, c'est une question de dignité, me disent les gens du Hezbollah que je rencontre.» Cette question cruciale des armes du Parti de Dieu ne pourra être réglée, selon lui, qu'à long terme, entre Libanais. D'ores et déjà, le conflit a montré que Cheikh Nasrallah, qu'il connaît bien, était d'abord le chef d'un parti libanais. «Le cerveau libanais de Nasrallah tient la corde aujourd'hui face à son lobe iranien», ironise-t-il. «Le Hezbollah avait déjà fait le choix d'entrer dans les institutions libanaises, ses dirigeants n'étaient pas tous favorables à ce qu'il ait deux ministres au gouvernement, Nasrallah a convaincu ses opposants, ce n'est pas une marionnette entre les mains des Iraniens qui le respectent, c'est lui qui décide de l'avenir du parti, avec quelques personnes dont Mohamed Raad et Hussein Khalil.» -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
un article du figaro sur les combats d'hier : Les blindés israéliens ont lancé une série d'opérations contre les positions du Hezbollah au sud du fleuve Litani, notamment en direction de Khiam. L'ARMÉE israélienne intensifie ses opérations terrestres contre les positions du Hezbollah au Liban-Sud. Tout en continuant à ratisser les collines dans la région de Bent Jbeil, bastion de la guérilla chiite libanaise dans l'ouest de la zone frontière, des unités israéliennes ont lancé un raid blindé à l'est du front, en direction de Khiam. Partis de Métulla, au nord de la haute Galilée, les blindés et des fantassins israéliens ont encerclé par l'ouest et par le sud la petite ville, quartier général oriental du Hezbollah au Liban-Sud, que l'aviation et l'artillerie israéliennes pilonnent depuis trois semaines. Quatre observateurs de l'ONU y avaient été tués dans un bombardement le 26 juillet. Les chars ont d'abord progressé en direction du haut Litani, où le fleuve côtier coule au fond d'une vallée escarpée, en direction de la ville à majorité chrétienne de Marjayoune. Les tanks Merkava et les fantassins ont d'abord traversé sans rencontrer de résistance les villages de Bourj al-Moulouk et de Klaia, petite bourgade chrétienne accrochée sur une crête face aux ruines de Château Beaufort, l'ancienne forteresse croisée qui contrôle depuis mille ans les accès du nord de la Galilée, perchée sur une falaise au-dessus du Litani. Selon les habitants, l'infanterie israélienne ouvrait le chemin aux blindés, pour prévenir les embuscades antichars du Hezbollah. Le prêtre maronite de Klaia aurait enjoint ses paroissiens à rester dans leurs maisons et à se tenir loin des fenêtres. La «trame antichar» Lors de leur entrée dans Marjayoune, accompagnée de quelques échanges de tirs, les soldats israéliens ont demandé aux soldats de l'armée libanaise cantonnés en ville de rester dans leur caserne, avant de poursuivre leur progression. Mais leur attaque, lancée par l'ouest contre Khiam s'est heurtée à la une vive résistance de la part des combattants du Hezbollah. Selon des habitants de Marjayoune, au moins deux blindés de Tsahal auraient été touchés à l'entrée de Khiam, ville dont la prison fut le symbole de l'occupation israélienne du Liban-Sud, avant d'être transformée en un bastion du Hezbollah. Les combats se poursuivaient encore hier après-midi aux abords de la bourgade. Appliquant presque à la lettre les tactiques de la «trame antichar», le Hezbollah a laissé pénétrer les chars israéliens avant de les attaquer depuis des positions établies à l'avance. Dotés de missiles antichars AT-3 Sagger et AT-4 Spigot, armes qui équipaient le Pacte de Varsovie dans les années 1970, mais aussi, selon des sources israéliennes, de missiles plus modernes de type AT-14 Kornet et AT-13 Metis, les combattants du Hezbollah ont infligé des pertes que les blindés israéliens avaient rarement essuyées par le passé. Filoguidés, donc invulnérables aux contre-mesures électroniques, ces missiles antichars peuvent être tirés de quelques centaines de mètres à près de trois kilomètres. Leurs charges creuses sont capables de percer les blindages composites des Merkava israéliens ou au moins de toucher des points vulnérables de ces mastodontes. Ce sont des armes redoutables lorsqu'elles sont employées sur un terrain favorable par des combattants bien entraînés. Le terrain qui entoure Khiam et Marjayoune est coupé de crêtes sur lesquelles l'on aperçoit de loin l'approche des blindés israéliens. Les routes sont peu nombreuses et obligent les chars à progresser en colonne. Les nombreux villages fournissent des couvertures aux équipes antichars du Hezbollah, qui bénéficient d'une parfaite connaissance du terrain, d'une bonne motivation et d'un entraînement basé sur une expérience accumulée pendant la longue guérilla menée dans la région contre Israël. Abandon de la guerre éclair Malgré leur écrasante puissance de feu, les Israéliens sont contraints d'abandonner les tactiques traditionnelles de Tsahal, basées sur l'emploi massif des chars. Au lieu de la guerre éclair, la progression se fait au rythme des fantassins qui débarquent de leurs engins pour éclairer la progression des blindés. À l'ouest du front, dans les collines qui entourent Bent Jbeil, les combats ont aussi été particulièrement éprouvants pour l'armée israélienne. Un missile antichar du Hezbollah avait dans la nuit de mercredi détruit un tank à l'entrée du village d'Aïta al-Chaab, tuant les quatre membres d'équipage. Dans le village voisin de Debel, deux missiles du Hezbollah tirés contre une maison dans laquelle les soldats israéliens avaient pris position ont tué neuf d'entre eux. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
il faudrait que tu arrêtes juste de cataloguer les auteurs selon leur appartenance politique, ça prouve juste ton étroitesse d'esprit dès lors que les propos d'un auteur différent de tes propres idées . pour le reste, oui je compte continuer à mettre en ligne les différents articles que je rencontre ( en général je cite la source, tu remarqueras ) et si ça te fait chier, c'est tant mieux !! -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
tu le verras quand les israéliens repartiront dérrière leur frontière et laisseront les palestiniens tranquilles !! [04] -
Vidéos et photos des opérations à gaza et au Liban
loki a répondu à un(e) sujet de cvs dans Vidéos et Photos
oui et il se fournit chez IKEA pour les meubles [08] -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
sur les armes que tu as montré sur le forum, j'ai cru voir des armes de chasse ( pas toutes non plus )...... d'autre part, tu as toujours un paquet de bavures dans un combat contre une guerilla qui sont couvertes en assimilnt tout mort à un terroriste .. et surtout comme je l'ai dit : de façon quasi systématique , les pertes réelles d'un camp sont inférieures à celles attribuées par son adversaire ( en début de semaine israél indiquait avoir identifié 150 combattants du hezbollah sur les 370 corps en sa posséssion , j'ai du le poster il y a quelques pages ) [50] -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
les combattants du hezbollah n'ont pas d'uniformes, comment israél sait-il qu'il a tué un combatant et non un civil ? pour info sur la capacité des armées occidentales à bien analyser les pertes infligées à un mouvement de guerilla , il y a l'exemple de l'irak : dans une étude de 2005, cordesman estimait que sur les 50000 terroristes annonçés tués par le pentagone, le chiffre réel se montait à 15000 ( soit 30 % ), bref je ne fais plus confiance pour ses chiffres sur le hezbollah......... -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
donc le chat du jour sur le conflit libanais ( trés bonne initiative du monde d'en proposer un par jour ) : L'intégralité du débat avec Denis Bauchard, spécialiste du Moyen-Orient à l'IFRI, jeudi 10 août 2006 éo : Quels liens y a-t-il entre le Hezbollah et l'Iran ? Denis Bauchard : Ces liens entre les chiites libanais et l'Iran sont traditionnels. Tout d'abord, des liens religieux, car l'Iran est le grand pays chiite dans le monde musulman. Un certain nombre d'intellectuels chiites ont été formés en Iran, à commencer par Nasrallah, qui a fait une partie de ses études à Qom. Mais il est sûr que par-delà ces affinités naturelles, depuis les années 1980, l'Iran a apporté au Hezbollah, qui s'est formé alors, un soutien très important, un soutien à la fois politique, mais surtout logistique, avec la fourniture d'armements sophistiqués dont on a découvert récemment l'ampleur, avec également des financements importants, qui représentent sans doute plusieurs millions de dollars. Les liens entre l'ambassade d'Iran à Beyrouth et le Hezbollah sont étroits. De même, au sein du conseil de direction du Hezbollah, il y a la participation de deux Iraniens de l'ambassade. Enfin, l'Iran a contribué à l'entraînement et à la formation des combattants du Hezbollah. Donc ces liens sont étroits et forts, et ne sont d'ailleurs pas cachés. Dans les défilés du Hezbollah, on voit des photos de Khamenei [le Guide suprême de la République islamique], par exemple. Cela ne veut pas dire que le Hezbollah n'agit que sur instructions de Téhéran. Le Hezbollah a son propre agenda, ses propres objectifs. Mais il est sûr que pour des décisions importantes, il a besoin du feu vert de Téhéran, et dans une moindre mesure, de Damas. Ces relations sont donc compliquées. Il n'est pas sûr que le fait générateur de l'intervention israélienne, l'enlèvement de deux soldats, ait été décidé à Téhéran. En revanche, l'utilisation de missiles fournis par l'Iran, le choix des cibles, ne se font vraisemblablement qu'avec l'accord de Téhéran. Ce sont donc des liens évidents, mais beaucoup plus complexes que ce qu'on en dit habituellement. Maroun : Le rôle de l'Iran serait-il plus important que celui de la Syrie dans le conflit actuel ? Denis Bauchard : C'est difficile de répondre à cette question. Actuellement, l'Iran est plus "vocal" que la Syrie. Les dirigeants iraniens, le président ou le ministre des affaires étrangères, parlent, et la Syrie est plus discrète et manifestement plus prudente à l'égard d'Israël. Cela étant, il est sûr que le Hezbollah bénéficie du soutien à la fois politique et logistique de l'Iran et de la Syrie, ces deux pays jouant un rôle très important dans l'acheminement au Hezbollah de moyens pour poursuivre son action. Marilou : Y a-t-il un lien direct entre les attaques du nord d'Israël par le Hezbollah et les déclarations belliqueuses de Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, depuis quelques mois ? Denis Bauchard : Je ne le pense pas. Le président Ahmadinejad poursuit avec son style personnel une politique définie en Iran par le Guide suprême, Ali Khamenei. Donc l'objectif de l'Iran est d'acquérir un vrai statut de superpuissance régionale. Pour ce faire, l'Iran a besoin de s'impliquer dans les problèmes actuels du Moyen-Orient. Il est sûr que les attaques contre Israël, les allusions à la volonté d'éradiquer ce pays, se placent dans cette perspective. Le Moyen-Orient est pour l'Iran le moyen d'affirmer une certaine volonté de puissance, qu'il s'agisse du front irakien ou du front palestinien. Moctar : Croyez-vous que l'entêtement de l'Iran à ne pas suspendre son enrichissement d'uranium pourrait lui être fatal ? Denis Bauchard : C'est une question qui dépasse le problème actuel du Liban. L'Iran, en fait, ne fait que continuer une politique d'acquisition et de maîtrise de l'atome qui avait été initiée du temps du shah. A l'époque, celui-ci avait bénéficié d'une coopération des pays occidentaux, y compris des Etats-Unis et de la France. Quand il y a eu la révolution de 1979, les ayatollahs ont suspendu cette politique d'acquisition de capacité nucléaire et l'ont reprise au moment de la guerre Irak-Iran. Ils se sont aperçus que l'acquisition de capacités nucléaires pouvait être un moyen dissuasif efficace pour se protéger en cas d'agression. Depuis lors, l'Iran a développé un programme nucléaire civil, mais plusieurs indices laissent penser, aussi bien à l'AIEA qu'à certains pays occidentaux, que derrière ce programme civil peuvent se cacher des finalités militaires, malgré les dénégations des autorités iraniennes. Depuis deux ans, des négociations sur le problème de l'enrichissement de l'uranium se poursuivent entre Iraniens et la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France, négociations qui laissent penser que l'Iran cherche à gagner du temps pour poursuivre et développer son programme nucléaire. L'Iran estime sans doute qu'il dispose d'atouts, notamment l'enlisement des Etats-Unis en Irak, et dans une moindre mesure en Afghanistan. Le niveau très élevé des cours du pétrole aussi. Et tout laisse penser que dans ce bras de fer avec les pays occidentaux, l'Iran va continuer à jouer son jeu ambigu, pensant que des sanctions à son égard, voire une intervention militaire, ne seront pas prises. Je rattacherai ce problème à ce qui se passe au Liban. Juste avant que ne se développe l'intervention israélienne au Liban, le Conseil de sécurité devait se réunir pour rediscuter du cas de l'Iran. Compte tenu des événements et du caractère prioritaire de la question libanaise, cet examen a été reporté. Dans le contexte actuel, qui montre une réelle impuissance de la communauté internationale, il est clair que le Conseil de sécurité aura du mal à prendre une résolution condamnant l'Iran, fondée sur des suppositions que l'Iran veuille acquérir l'arme nucléaire, alors que devant un problème urgent, immédiat, le Conseil de sécurité est paralysé et impuissant. Donc en ce sens, la crise actuelle, sur ce point comme sur d'autres, profite me semble-t-il à l'Iran. Sumatra : Existe-t-il une réelle volonté de "détruire Israël" en Iran ou n'est-ce qu'une formule purement rhétorique de la part de Mahmoud Ahmadinejad ? Denis Bauchard : Je pense que l'Iran en tant que nation n'avait pas jusqu'à maintenant marqué de façon aussi nette sa volonté verbale d'éradiquer l'Etat d'Israël. Et dans l'opinion publique iranienne, il n'y a pas véritablement d'antisémitisme ouvert, ou si celui-ci existe, c'est un antisémitisme à l'égard des Arabes qui, pour l'Iran, ont toujours été les ennemis héréditaires. Cela étant, il est vrai que depuis que les ayatollahs sont au pouvoir, un discours antisémite à l'égard d'Israël s'est fortement développé. A mon sens c'est un discours qui vise à affirmer cette volonté de puissance régionale de l'Iran, car à part cette expression verbale, on voit mal comment l'Iran, distant d'Israël de plus de 1 000 km, pourrait intervenir militairement contre lui. C'est de la réthorique, dangereuse car porteuse de haine, mais manifestement l'Iran n'a pas les moyens de sa politique. Le Hezbollah est pour lui, effectivement, un moyen de montrer sa capacité de nuisance contre Israël, mais c'est une capacité de nuisance qui reste marginale, même si elle pose de vrais problèmes pour la sécurité d'Israël. Azerty : L'Iran et la Syrie ont-ils les moyens de faire la guerre à Israël ? Denis Bauchard : S'agissant de l'Iran, je crois avoir répondu. Je vois mal l'armée iranienne traverser l'Irak. On ne fait pas une guerre uniquement avec des missiles. Il n'est pas sûr que l'état de l'armée iranienne lui permette de combattre efficacement face à un Etat d'Israël qui a une armée bien organisée, bien entraînée, bénéficiant du soutien des Etats-Unis. Ces réflexions sont encore plus valables pour la Syrie, même si c'est un pays voisin. L'armée syrienne dotée d'équipements militaires d'origine soviétique, russe maintenant, n'a pas de capacités d'attaque sérieuses contre Israël. Il est clair qu'Israël actuellement, en termes de guerre classique, dispose d'une supériorité militaire écrasante vis-à-vis des armées arabes voisines comme vis-à-vis de l'armée iranienne. Ce qui n'empêche pas de constater ses difficultés à venir à bout d'une guérilla bien organisée telle que le Hezbollah. Maroun : Comment se fait-il que le régime de Bachar Al-Assad tienne encore ? Denis Bauchard : Le régime baasiste qui est au pouvoir en Syrie depuis près de 30 ans bénéficie, d'une part, du soutien de l'armée, et, d'autre part, d'un quadrillage du pays par le parti Baas. Les forces d'opposition qui se sont manifestées dans le passé, notamment les islamistes, ont été réprimées de façon extrêmement brutale et, actuellement, on peut dire qu'il n'y a pas de force d'opposition crédible à l'intérieur du pays. Au moment du vote de la résolution 1559, qui s'est traduit par le retrait des troupes syriennes du Liban, on a pu penser que ce revers syrien allait affaiblir le régime, certains même pensant que le régime allait s'écrouler de lui-même. Je pense que c'était un jugement erroné. Le régime syrien, malgré toutes ses faiblesses, sa corruption, son impopularité auprès de certains, tient manifestement encore bien le pays. Il n'est pas sûr d'ailleurs que les Etats-Unis comme Israël souhaitent un changement de régime en Syrie, qui risquerait de se faire au profit de forces comme les islamistes, en particulier les Frères musulmans, dont les positions à l'égard de l'Occident sont extrêmement critiques. En clair, il n'est pas sûr que les pays occidentaux aient intérêt à déstabiliser un pays alors que le chaos se développe déjà dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Sunya3 : Quelle est la nature et quels sont les moyens de l'opposition syrienne ? Denis Bauchard : L'opposition syrienne vient essentiellement de deux secteurs : d'une part les Frères musulmans, qui sont une force très organisée liée aux Frères musulmans d'autres pays arabes, comme l'Egypte, la Jordanie, les territoires palestiniens. Mais il semble que s'il y a des réseaux souterrains en Syrie, les Frères musulmans ne sont sans doute pas capables de mobiliser les foules. Quant à l'opposition que je pourrais qualifier de libérale, elle est en exil à Londres notamment depuis parfois plusieurs décennies, et a perdu largement le contact avec ce pays. loule : Y a-t-il une concertation effective entre la Syrie et l'Iran dans leur soutien au Hezbollah ou agissent-ils de manière indépendante ? Denis Bauchard : Cette concertation existe et elle est structurelle. En effet, l'Iran ne peut rien faire au Liban sud, ne peut rien acheminer en direction du Hezbollah sans l'accord de la Syrie. A l'inverse, la Syrie connaît les affinités, notamment religieuses entre le Hezbollah chiite et l'Iran. Cette concertation s'affiche actuellement. Le président Ahmadinejad d'un côté et le président Al-Assad de l'autre, ont condamné conjointement le projet de résolution franco-américain, traité de "texte unilatéral et injuste". Le ministre des affaires étrangères iranien est venu à Damas à plusieurs reprises et, manifestement, il utilise un langage identique à celui de son homologue syrien, Walid Al-Mouallem. Juyu : Peut-on envisager une alliance russo-iranienne dans le conflit au Proche-Orient ? Denis Bauchard : Depuis plusieurs années, les liens entre l'Iran et la Russie se sont fortement développés, même si ces relations restent placées sous le signe de la méfiance. Du côté iranien, on n'oublie pas les tentatives anciennes de l'Union soviétique d'annexer une partie du territoire iranien. Actuellement, ces relations sont bonnes pour différentes raisons : d'une part, parce que la Russie a des intérêts économiques et stratégiques importants en Iran, en particulier dans le domaine nucléaire. La centrale de Boushir est une centrale russe et il y a une forte coopération dans le domaine nucléaire civil entre la Russie et l'Iran. Dans le domaine militaire, un accord de coopération a été signé il y a quelques années, qui prévoit en particulier la fourniture d'équipements, notamment de chars et de missiles. Cette politique russe inquiète d'ailleurs beaucoup les Etats-Unis, qui viennent de sanctionner le groupe Sukhoï. A l'évidence, l'Iran compte sur la Russie, et dans une moindre mesure sur la Chine, pour éviter d'être condamné par le Conseil de sécurité. Et il est vrai que, jusqu'à maintenant, la Russie a joué un rôle modérateur à l'égard des Etats-Unis et a contribué à affaiblir la portée des textes qui ont pu être pris aussi bien à l'Agence internationale de l'énergie atomique qu'au Conseil de sécurité. Sarah : Quel est l'intérêt de la Syrie à ce que le conflit perdure ? Denis Bauchard : Je ne sais pas si la Syrie a intérêt à ce que le conflit perdure très longtemps. Ce qui est sûr, c'est que la Syrie a intérêt à montrer qu'elle peut contribuer à la solution du conflit et qu'elle reste un interlocuteur incontournable au Liban. Ainsi, la Syrie a apporté son soutien au plan en sept points du premier ministre libanais, Fouad Siniora. Ainsi, la Syrie a eu un jugement critique sur le projet de résolution franco-américain. A l'inverse, elle entend montrer qu'elle peut, au même titre d'ailleurs que l'Iran, faire accepter au Hezbollah des formules de compromis. Au fond, la Syrie reprend un peu le jeu qu'elle avait mené en 1996, au moment de l'opération israélienne Raisins de la colère. Elle avait joué à l'époque un rôle décisif dans la solution de la crise. Ce que je dis de la Syrie est valable pour l'Iran. Ces deux pays, actuellement isolés, veulent montrer qu'ils sont des interlocuteurs incontournables au Moyen-Orient, qu'il s'agisse de la question libanaise, de la question palestinienne ou de l'Irak. Pierrot : D'autres pays sont-ils susceptibles de s'allier prochainement et ouvertement à la Syrie et à l'Iran dans leur soutien au Hezbollah ? Denis Bauchard : Je ne le pense pas. Au sein de la Ligue arabe, il y a un réflexe de solidarité qui joue à l'égard du Liban. Mais malgré la demande du ministre syrien Mouallem, la Ligue arabe s'est refusée à rendre hommage à la résistance du Hezbollah. Il peut y avoir des alliances tactiques, notamment avec la Syrie, mais je ne pense pas que la Syrie, comme l'Iran, puissent bénéficier d'un véritable soutien autre que verbal. Ce soutien verbal en faveur du Liban et d'une solution à leurs yeux juste a été le fait de la Ligue arabe, qui s'est symboliquement réunie à Beyrouth. Il s'est manifesté aussi au niveau de l'Organisation des pays islamiques, où une motion a exprimé la solidarité avec le Liban. Mais il est sûr que certains des points mis en valeur par la Syrie et l'Iran pour aboutir à une solution seront repris, notamment par les pays arabes, dont le porte-parole au Conseil de sécurité est le Qatar. Sarah : Pourquoi refuser d'intégrer la Syrie à la table des négociations si dans le passé son rôle a été décisif ? Denis Bauchard : Ce refus d'intégrer la Syrie à la table des négociations est surtout le fait du gouvernement français, compte tenu des soupçons qui pèsent sur la Syrie dans l'assassinat de Rafik Hariri. Beaucoup de pays estiment que la Syrie doit être un interlocuteur, y compris par exemple des pays comme l'Espagne ou l'Allemagne, qui ont récemment dépêché leur ministre des affaires étrangères. Il est sûr que s'agissant du Liban, il sera difficile de trouver une solution sans l'accord de la Syrie qui, malgré le retrait de ses troupes, a une capacité d'influence, voire de nuisance, au Liban. Upyours : La politique de la France à l'égard de l'Iran et de la Syrie n'a pas réussi à empêcher la déstabilisation du Liban. Doit-elle changer et comment ? Denis Bauchard : Cette question est curieusement posée, car en fait la politique de la France est une politique qui vise à assurer au Liban sa souveraineté et son intégrité. Et si Israël a décidé d'intervenir de cette façon aussi massive au Liban, c'est pour des raisons qui lui sont propres et qui visent à assurer sa sécurité. Cela n'a rien à voir avec la politique que la France a pu mener à l'égard de la Syrie et de l'Iran. Cet échec est un échec surtout de la communauté internationale dans son ensemble, qui n'a pas réussi au bout d'un mois de guerre, avec les conséquences que l'on voit en termes humains, à arrêter cette guerre. Hannibal : Quelle est, d'après vous, la clé du conflit ? Denis Bauchard : La clé du conflit, c'est effectivement le problème d'une paix durable au Moyen-Orient qui préserve à la fois la sécurité d'Israël et qui permette au peuple palestinien d'avoir un Etat. Tant que ce problème ne sera pas réglé, le Moyen-Orient sera en proie à des turbulences. Tant que ce problème ne sera pas réglé, on trouvera au Moyen-Orient des groupuscules, des djihadistes, des candidats aux attentats-suicides qui, au nom de la cause palestinienne, agresseront Israël. Je pense que la sécurité d'Israël ne pourra être résolue que lorsque la question de ses relations avec les Palestiniens et l'ensemble du monde arabe aura pu être réglée. Et par-delà cette guerre du Liban, c'est à l'ensemble des questions qui se posent au Moyen-Orient que l'on doit s'adresser. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
un chat du monde sur israél et le hamas ( il date du 5 juillet ) : L'intégralité du débat avec Sylvain Cypel, journaliste au "Monde", mercredi 05 juillet 2006 ac : L'acceptation par le Hamas du texte des prisonniers palestiniens règle-t-il définitivement ou en partie la question de la reconnaissance d'Israël par le Hamas ? Sylvain Cypel : Oui et non. Ce n'est pas une réponse de Normand. Ce texte avalise la position réelle du Hamas depuis longtemps : non à la reconnaissance formelle d'un Etat juif en terre d'islam ; oui à l'acceptation du "fait" israélien, sous forme d'une trêve de durée indéterminée. La position du Hamas est assez claire : pas besoin de se reconnaître mutuellement ni de faire la paix, il suffit qu'Israël se retire des territoires conquis en 1967 et laisse les Palestiniens établir leur Etat dans ces territoires "libérés". Atore : Certains disent que le Hamas est plutôt un parti politique pragmatique avec un bras armé séparé semblable à d'autres groupes terroristes comme l'IRA ou l'ETA. Alors comment s'explique la vision de l'administration Olmert, qui semble penser le Hamas comme une entité terroriste, sans nuance ? Sylvain Cypel : Le Hamas n'est pas un parti islamiste "djihadiste" de type Al-Qaida ou autres, pour qui le djihad vaut de même partout en terre d'islam. C'est un parti "territorialiste" et nationaliste qui se fonde sur la religion. C'est très différent. Il n'est pas non plus homogène. Son "pragmatisme" se résume au fait qu'il n'a aucune confiance dans les engagements israéliens et veut "libérer la Palestine" en commençant par les territoires palestiniens occupés depuis 1967. La vision d'Ehoud Olmert correspond à une propension très ancienne en Israël, et son gouvernement n'est pas le premier à agir ainsi. Elle consiste à nier le caractère de mouvement national de l'adversaire. Cela a longtemps été le cas dans le rapport à l'OLP. Aujourd'hui, c'est de nouveau le cas vis-à-vis du Hamas. L'Histoire montre qu'Israël, après une longue période de refus, finit toujours par se conformer à la réalité. Aujourd'hui, le problème est rendu plus difficile par l'environnement régional et international, et la vision du "terrorisme islamiste" comme un bloc uniforme. Mais si Israël persiste à nier la réalité du Hamas comme mouvement politique nationaliste, et pas seulement religieux, il ira, comme les fois précédentes, d'échec en échec, jusqu'à l'acceptation du fait. Georges : Ce nouvel épisode de guerre n'est-il qu'un épisode de plus ? Ou bien sommes-nous face à une situation nouvelle ? Sylvain Cypel : Il est trop tôt pour répondre de manière catégorique. Je tends à penser qu'il s'agit d'un "épisode de plus". Je crois que la volonté du gouvernement israélien était de mettre une forte pression sur la société palestinienne pour la pousser à se détourner du Hamas après les élections. L'affaire de l'otage renforce cette attitude très fortement. Mais ne la modifie pas. Cela étant, peut-être assiste-t-on au début d'une offensive pour démanteler politiquement et militairement le Hamas, ou du moins essayer d'y parvenir. Vu ce qu'il représente chez les Palestiniens, ma conviction est que si tel est le cas, cette ambition est, dans l'état actuel, vouée à l'échec. A.B. : A la lumière de ce que vous dites, on ne voit pas comment les Israéliens, à leur tour, pourraient faire confiance à une "trêve" décidée par le Hamas, que ce dernier pourrait décider de rompre une fois qu'il se sentirait suffisamment fort ou suffisamment soutenu, par l'Iran, par exemple. Qu'en pensez-vous ? Sylvain Cypel : Je crois que le problème n'est pas celui de la "confiance". Aujourd'hui, entre les deux peuples, la confiance est, sinon morte, du moins agonisante. La question est : quelle est l'alternative ? poursuivre la construction de la barrière de sécurité et refuser l'autodétermination aux habitants des territoires occupés ? ça ne mènera nulle part. Même si Israël se retire des territoires occupés, l'Etat hébreu restera politiquement, militairement, économiquement, socialement, beaucoup plus fort que les Palestiniens et même que tous ses voisins réunis. Les Israéliens vivent dans la peur, souvent fondée sur la mémoire du passé. Mais tous les exemples historiques précédents montrent que les retraits de territoires occupés se sont soldés par une pacification ultérieure, et non par une augmentation de la tension. Alex : Les territoires palestiniens et l'Autorité palestinienne se sont vu supprimer des aides financières de la communauté internationale. Cela ne semble pas empêcher les milices palestiniennes de se maintenir et se multiplier (hommes, armes, munitions). Savez-vous d'où proviennent les fonds qui leur permettent d'être plus nombreuses et plus opérationnelles ? Sylvain Cypel : Je ne crois pas que les milices palestiniennes soient aujourd'hui plus fortes qu'il y deux ou trois ans, lorsque les vagues d'attentats s'abattaient sur Israël. Elles sont au contraire plus faibles. Reste qu'elles parviennent à se procurer des armes de faible qualité (les fameux Qassam, par exemple, sont des obus de mortiers artisanaux quasiment sans efficacité, même s'ils font beaucoup de bruit). Je n'ai pas d'information précise sur la provenance de ces armes. Certaines ont été ou sont volées aux forces "officielles" palestiniennes, ou ont été livrées par elles aux milices. D'autres, en très petite quantité, sont volées à des soldats israéliens. La presse israélienne a parfois même évoqué des trafics pour l'achat d'armes à des soldats, mais je n'en ai pas confirmation. Enfin, des armes sont infiltrées, là encore en petite quantité, soit via le Jourdain dans le cas de la Cisjordanie, soit via la frontière égyptienne dans le cas de Gaza. Maryam : Pourquoi l'ONU n'impose-t-elle pas à Israël de se retirer ? Sylvain Cypel : L'ONU ne peut décider qu'en fonction des moyens qui lui sont conférés. Des résolutions ont été adoptées. Mais l'organe décisionnel de l'ONU n'est pas son Assemblée générale, mais le Conseil de sécurité. Là, Israël a toujours bénéficié d'un veto américain pour toute décision contraignante depuis trente-neuf ans. Sergik74_1 : Le premier ministre palestinien du Hamas a-t-il réellement une emprise sur sa branche armée responsable de l'enlèvement du soldat franco-israélien ? Sylvain Cypel : Là encore, ma réponse est plus une supputation qu'une certitude. Je pense que la branche armée est absolument soumise à l'autorité politique du Hamas. La meilleure preuve est que le Hamas parvient de manière systématique à lui imposer des trêves lorsqu'il le décide, et la branche armée s'y soumet sans rechigner (le Djihad islamique, c'est autre chose). Cela étant, je n'ai pas été en Palestine depuis plusieurs mois, je ne suis pas assez au fait des dissensions internes et de qui exactement détient la main haute aujourd'hui sur la branche armée. Num : Le gouvernement israélien ignore pour l'instant le document des prisonniers. Or ce document pourrait présager d'une recomposition de la ligne idéologique et politique majeure du Hamas. Le refus israélien de reconnaître la portée de ce document procède-t-il d'une démarche tactique ? Sylvain Cypel : Pour avoir une ou des tactiques, il faut avoir au préalable une stratégie... Je ne suis pas sûr que le gouvernement israélien en ait une. Il a plutôt une volonté : celle de se "séparer" au meilleur prix d'avec les Palestiniens, en payant le moins possible en termes politiques et de retrait territorial. En Israël, on appelle cela le "retrait unilatéral". Le problème, c'est que se retirer d'un bout par-ci, d'un autre bout par-là, de garder l'essentiel des colonies, et de dire aux Palestiniens : maintenant, le reste est à vous, faites-en ce que vous voulez, décrétez même votre Etat, ça ne marchera pas. Israël ne trouvera aucun interlocuteur palestinien qui acceptera de déclarer "Etat" des "cantons" disjoints totalement sous contrôle israélien. Totoro : Comment interprétez-vous le kidnapping de députés du Hamas, élus démocratiquement par le peuple ? Et la communauté internationale qui appelle à la retenue ? Y a-t-il une exception israélienne ? Sylvain Cypel : La question posée est celle dite du "deux poids, deux mesures". Dans un sens, oui, il y a une "exceptionnalité israélienne" dans la communauté internationale. Mais dans un autre sens, c'est faux. Combien y a-t-il eu de résolutions onusiennes ou de déclarations de Jacques Chirac sur ce qui se passe en Tchétchénie ? Quasiment aucune. D'un côté, on hésite à critiquer Israël, c'est vrai, mais de l'autre les Palestiniens bénéficient d'une attention dont sont privées beaucoup d'autres peuples. Bienv : Je viens de lire un article qui stipule qu'Israël, n'acceptant pas le Hamas au pouvoir, aurait planifié cette invasion depuis longtemps et que la capture du soldat ne serait qu'un prétexte. Vous en pensez quoi ? Sylvain Cypel : Je pense que le travail de base des militaires est de se préparer à toutes les éventualités. Donc, lorsqu'Israël a pris la décision d'évacuer Gaza, tous les "plans" existaient à l'état-major, en fonction de la suite des événements. Le "plan" si tout se passe bien (du point de vue israélien) et le "plan" si les choses se passent différemment. Il me semble évident que l'actuelle intervention était "préparée", mais c'est normal. Il n'y a pas là de complot machiavélique. Elle a eu lieu parce que les événements l'ont générée. En revanche, je ne crois pas que les Israéliens aient l'intention de se "réinstaller" militairement à l'intérieur de la bande de Gaza. Ce qu'ils veulent, c'est la contrôler de l'extérieur, avec la moindre prise de risque, et intervenir à l'intérieur quand besoin est. Puisqu'on me propose un "mot de la fin", j'en profite pour raconter une blague palestinienne répandue. "Que nous sommes malheureux", dit un Palestinien. "Si nous n'étions pas tombés sur les Juifs, qui sont la figure suprême du malheur humain, cela ferait belle lurette que la communauté internationale nous aurait donné notre Etat et notre indépendance et aurait obligé Israël à se retirer de nos territoires." "Imbécile", répond le second, "quelle chance, au contraire, d'être tombé sur les Juifs. Si nous étions Tibétains, Tchétchènes ou Kurdes de Turquie, qui, au monde se préoccuperait de notre sort ?" La fin de l'histoire, c'est que les deux ont raison. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
bon là un article du monde intéressant sur le hezbollah PAR le hezbollah : Qui sont ces combattants du Hezbollah qui tiennent tête à l'armée israélienne au Liban sud ? Des hommes à la détermination inébranlable, si l'on en croit le numéro deux du parti de Dieu, le cheikh Naïm Qassem. Dans un ouvrage en langue arabe - Le Hezbollah, méthode, expérience, avenir - retraçant l'histoire du mouvement, publié pour la première fois en octobre 2002 et réédité en 2004, le cheikh Qassem assure que les moudjahidins font l'objet d'une sélection très rigoureuse : "Ils doivent adhérer totalement à la ligne du Hezbollah, être prêts à développer leurs capacités (...), ne faire l'objet d'aucune suspicion. Leur suivi et leur évaluation sont assurés à chacune des étapes de leur formation", écrit-il. "Le secret" (seuls les militants concernés sont tenus au courant des opérations militaires), "la foi" (en l'islam) et la disponibilité au "martyre" - qui n'est pas un but en soi - sont déclinés comme les clefs du succès militaire. L'équipement des combattants a été acquis, selon lui, auprès de différentes sources, dont "des marchands d'armes et certaines parties de la scène libanaise". Le moudjahidins du Hezbollah "se déplacent par petits groupes sur le champ de bataille, ce qui leur assure une grande souplesse de mouvement et (une fois leur tâche accomplie) reprennent une vie normale", écrit le cheikh Qassem. Les camps d'entraînement n'échappent pas à la règle du secret. Ils sont, selon l'auteur de l'ouvrage, "mobiles et camouflés", afin d'échapper à la surveillance de l'aviation israélienne, qui survole l'ensemble du territoire libanais même en temps de paix. "Le nombre des adhérents à la résistance n'a jamais été un problème", affirme le cheikh Qassem, sans fournir de précisions sur leur nombre. Tout adhérent du Parti de Dieu, quels que soient son statut et son rang, indique-t-il, doit subir un entraînement militaire. "Avec l'adhésion intensive de jeunes hommes éduqués (...), la résistance a bénéficié au maximum d'instruments modernes tels que l'informatique, les télécommunications et le génie sous toutes ses formes, ce qui lui a permis de repérer les points faibles de l'ennemi et d'améliorer ses propres performances", affirme-t-il. Les premiers camps d'entraînement (lors de l'invasion du Liban en 1982), dirigés par les Gardiens de la révolution iraniens et situés dans la Bekaa, ont constitué, selon lui, le principal réservoir de combattants. Il ne précise pas si des instructeurs iraniens continuent d'assurer la formation militaire et se contente d'indiquer que la libération du Liban sud et de la Bekaa ouest de l'occupation israélienne (en 2000) a été conduite "avec un appui iranien efficace". Le Hezbollah partage avec la République islamique d'Iran, dont l'instauration a été le catalyseur de sa propre naissance, une même vision du monde fondée sur l'islam comme idéal de vie, sur la résistance à l'occupation, sur le refus de toute hégémonie étrangère - notamment de l'occupation israélienne - et sur l'adhésion au concept du velayat-e-faqih, c'est-à-dire l'allégeance à un Guide suprême (vali-e-faqih), en l'occurrence l'imam Khomeiny puis son successeur, Ali Khamenei. "L'Iran est un exemple vivant de la pratique islamique, un modèle pour tout vrai musulman", souligne le cheikh Qassem, pour qui "il est normal que les intérêts recoupent la vision (commune) dans les relations entre les deux parties". Et, s'il est vrai, indique-t-il, que le pouvoir de décision, en ce qui concerne la paix ou la guerre et les questions liées aux "intérêts de la Oumma (communauté des musulmans)", revient au vali-e-faqih, c'est néanmoins la choura (direction collective), présidée par le secrétaire général du Hezbollah, qui prend les décisions au quotidien... D'où, dans la pratique, une grande indépendance. -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
ouais donc israél a 100% de réussite depuis des mois voire plus d'un an , j'y crois pas vraiment.......... PS : le djihad islamique et les brigades des martyrs al aqsa ( désolé pour l'orthographe ) n'ont pas signés de trêve ( pour les brigades, j'ai un doute toutefois ) -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
les opérations du jour selon le monde : sahal a lancé, jeudi 10 août, une nouvelle offensive terrestre dans le sud-est du Liban, en prenant position autour de la ville de Marjayoun, déclenchant une contre-offensive du Hezbollah, dont la résistance ne semble pas faiblir après un mois de combats. Extension de l'offensive suspendue. Malgré les opérations autour de la ville de Marjayoun, l'offensive terrestre décidée mercredi soir "n'a pas encore commencé", a assuré Avi Pazner, l'un des porte-parole du gouvernement israélien, précisant qu'il revenait au premier ministre, Ehoud Olmert, et au ministre de la défense, Amir Péretz, "de décider du début de cette opération". Celui-ci ne devrait pas être ordonné avant la fin des discussions en cours aux Nations unies : "Nous devons épuiser les chances d'une solution diplomatique. D'importants efforts sont déployés en ce sens à New York (...). Il est question de quelques heures, voire de 24 heures, soyons patients", a expliqué le ministre de la justice, Haïm Ramon. Violents affrontements aux abords de Khiam. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les blindés israéliens sont partis à l'assaut de Khiam, un bastion du Hezbollah dans le sud-est du Liban. Venues de Metoulla, dans le nord d'Israël, les colonnes israéliennes ont progressé de sept kilomètres en territoire libanais jusqu'aux portes de la ville, a indiqué la police libanaise. La milice chiite a alors lancé une contre-offensive. Elle affirme avoir détruit quatorze blindés israéliens, au cours de très violents combats. Tsahal se retire de Marjayoun. Dans la matinée, l'armée israélienne a pris le contrôle de la ville de Marjayoun, à majorité chrétienne, ainsi que celui des villages avoisinants de Bourdj Al-Molouk et Klaïah. Ces localités occupent une position stratégique, en surplomb de la vallée du Litani d'où les membres du Hezbollah tirent leurs roquettes sur Israël. L'armée israélienne aurait finalement dû se retirer, quelques heures plus tard, de la ville. Les médias israéliens font état d'âpres combats dans le secteur, avec de "lourdes pertes" du côté israélien. Deux morts dans des tirs du Hezbollah sur Israël. Deux Arabes israéliens, dont un bébé, ont été tués par un tir de roquette du Hezbollah sur le village de Deir Al-Assad, dans le nord d'Israël. Deir Al-Assad est situé à moins de 20 kilomètres de la frontière israélo-libanaise, au nord de la ville de Karmiel, en haute Galilée. Une vingtaine de roquettes ont été tirées dans la matinée sur cette région. Bombardements entre Nabatiyé et Saïda. Deux civils ont été tués et douze ont été blessés jeudi dans le bombardement de localités proche de la ville de Nabatiyé, à 70 km au sud-est de Beyrouth. Toute la région qui s'étend entre Nabatiyé et la région de Saïda était violemment pilonnée jeudi par les forces israéliennes. Israël va pilonner le sud de Beyrouth. L'aviation israélienne a également lâché jeudi des tracts sur plusieurs quartiers de Beyrouth pour annoncer que Tsahal allait intensifier son offensive dans les faubourgs sud de la capitale. "Aux habitants d'Hay Al-Sellom, Bourj Al-Brajnieh et de Chiyah : pour votre propre sécurité, vous devez quitter vos quartiers sur le champ", lit-on sur ces tracts rédigés en arabe et signés "L'Etat d'Israël". Toujours à Beyrouth, un bombardement de la marine israélienne contre deux relais de la radio d'Etat, au cœur et au nord de la capitale, a fait deux blessés légers. C'est la première fois que Beyrouth même est touché par un bombardement depuis le 19 juillet. Les hôpitaux du Sud à court de ravitaillement. Les hôpitaux arrivent à court de vivres, de fioul et de matériel médical dans le Liban sud où les agences humanitaires ne peuvent se rendre depuis trois jours, Israël ayant interdit tout déplacement au sud du Litani. La pénurie coincide avec le durcissement des combats dans la région, qui provoque un afflux de blessés dans les hôpitaux. La menace la plus importante pour les établissements de santé concerne le manque de fioul, seul moyen de faire fonctionner les générateurs. Le Programme alimentaire mondial a lancé un appel pour une cessation des hostilités afin de permettre à l'aide de parvenir à ceux qui en ont besoin. les 14 blindés détruits, j'ai du mal à y croire !! -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
il date de quand le dernier attentat suicide du hamas ? -
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loki a répondu à un(e) sujet de dr.watson dans Politique etrangère / Relations internationales
le hezbollah donne ses pertes car ses miliciens tués ont le statut de martyrs et ça permet de les honorer .