Alors un peu de culture européenne... A la base, l'europe, c'est des accords commerciaux: la CECA, la CEE etc... et les différents pays y ayant adhéré sont des capitalistes qui à l'époque croyaient dur comme fer au capitalisme (par opposition au communisme - à l'époque c'était tellement manichéen que soit tu étais l'un, soit l'autre). Ces pays capitalistes croyaient à la liberté des échanges et à l'autorégulation du marché. Ils n'allaient en conséquence pas mettre en place l'idée ou l'obligation de préférence européenne dont on commence à entendre parler ces temps-ci. Dans ce paysage, seule la France a longtemps gardé des positions protectionnistes, arguant autour de son "exception culturelle". Mais la France, quelque influence qu'elle ait dans l'union, ne saurait dicter ses positions aux autres pays. Aujourd'hui, on assiste à un retour du protectionnisme en europe. L'escamotage par Sarkozy de la mention "Libre concurrence" dans le nouveau traité européen est passée comme une lettre à la poste, à part du côté de nos amis anglais, mais on sait pourquoi. C'est tout de même un évènement de première importance: 27 pays (hors angleterre et peut être un peu la hollande, mais dans une moindre mesure) ont accepté la chose sans broncher alors que cela s'est fait de manière plutot retorse, dans leur dos. Il faut croire que cela devait arranger du monde. Donc non, les pays européens n'avaient pas de prime abord vocation à être protectionnistes à l'époque de l'amorçage de la globalisation. Mais soyez rassurés, vingt ans après le début de ce processus, certains commencent à se réveiller.