Roland, si tu te retires, tu envoies un signal fort négatif et tu encourages tous les barbus de la planète. En Afghanistan comme ailleurs, la guerre comme le disait feu Clausewitz, c'est à la fois une dialectiques des volontés et un "tribunal de la force". Pour le tribunal de la force, il penche vers nous car nos moyens militaires sont largement supérieurs à ceux des Talibans. Mais comme les Talibans contournent notre force en pratiquant la guérilla, le verdict du tribunal de la force n'est pas déterminant. Il faut donc vaincre la volonté des Talibans de prendre le pouvoir, et pour cela il faut qu'ils soient convaincus qu'on ne lâchera jamais le régime de Kaboul actuel. Pour cela il faut du temps, les user et les écoeurer, faire monter en puissance l'armée afghane, et lui refiler peu à peu le bébé, tout en améliorant le sort matériel des populations civiles pour gagner les coeurs. Mais là intervient la facteur opinions publiques chez nous et médias, qui sont tout sauf patients... D'où peut-être la nouvelle tactique des Talibans qui au lieu de chercher l'affrontement militaire dans le sud, où ils se font étriller régulièrement, auraient choisi les attentats à Kaboul et dans les villes, susceptibles de médiatisation et donc de faire craquer notre front intérieur.