Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

FATac

Members
  • Compteur de contenus

    13 687
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    97

Tout ce qui a été posté par FATac

  1. Je crois pourtant qu'on peut dire que l'argent des Russes sent le gaz. :lol: O0
  2. Merci de la précision. Pour ma part, je l'avais envisagé comme un successeur dans nos armureries, sans aborder l'aspect "fabricant". Effectivement, c'est le moment où l'on a vraiment pris le virage "stand off" pour l'armement anti-piste. Contre les objectifs durcis, la politique était déjà en place vu tout ce qu'on a tiré comme AS-30 (encore que ... 30 11 km, est-ce vraiment "stand-off" ?). Cependant, il est hallucinant de constater à quel point les Etats-Majors peuvent avoir une vision sclérosée et subir la "pensée unique". A l'époque, on a tout misé sur l'Air Land Battle, sans en percevoir les limites. Ces limites ont été révélées par les conflits du Golfe et des Balkans, avec une Défense Aérienne relativement présente. On a alors tout misé sur les armes de précision et tirées à distance de sécurité. Et on se retrouve avec des bombes de 250 ou 500 kg, d'un cout à 5 zéros, tirées à 15 km pour détruire une toyota ou un groupe d'ex-gardiens de chèvres portant des kalashnikovs. Pour moi, les GBU qu'on largue quotidiennement en A-Stan sont un gaspillage. des charges de 25, voire 50 kg maxi suffiraient amplement. En outre, les avions passent une partie du temps à faire du "Show of Force". Le survol de groupes hostiles ne semble pas un vrai problème - que je sache, les Taliban n'ont pas monté de bi-tubes 20 mm AA sur les crètes. Je ne prône pas l'abandon des munitions stand-off, mais leur utilisation raisonnée, sur des objectifs le nécessitant VRAIMENT, et l'usage de munitions adaptées au théâtre en cours (charges plus faibles, munitions plus nombreuses et moins couteuses, prise en compte de l'absence relative de menace, ...) Pour moi, Apache était antérieur, mais Scalp semble en découler. Il y a peut être d'autres solutions, mais n'oublions pas qu'à la base, la BAT-120, c'est une charge de mortier de 120 mm amenée sur place par un avion. Si le mortier est efficace, ce type de bombe peut l'être aussi - à la trajectoire plongeante près. Même si la munition n'était plus adaptée à un théâtre de haute intensité, je persiste (lourdement) à la croire toujours d'actualité pour un théâtre dissymétrique et déplore son abandon ou l'absence de successeur dans les étagères de nos armureries. Oui, vu aussi dans Air Fan. ;) La conduite de tir "bombe lisse" du 2000 est aussi très efficace et nos pilotes ont toujours eu une bonne culture dans ce domaine. Mais pour du CT, j'insiste encore sur la nécessité d'avoir aussi, au catalogue, quelque chose de moins cher à tirer que de la BGL.
  3. J'en était pas trop sûr ... Merci. Il faudra en avertir les webmestres du MinDef (http://www.defense.gouv.fr/air/au_coeur_de_la_defense/aeronefs/chasse_bombardement_reconnaissance/mirage_2000_n) :lol: Autant, pour les BAP-100, le successeur désigné était le Durandal, puis l'apache (à sous munitions kriss), puis l'AASM qui parait pouvoir en faire office ; autant pour les BAT-120, je suis persuadé qu'on a fait erreur en ne lui donnant pas un successeur (un peu comme les paniers de roquettes sur avions pointus). Quitte à transformer des 2000 en 2000 CT, ce serait bien de leur donner une capacité avec des armes peu couteuses, nombreuses, dérivées d'anciennes armes rustiques et éprouvées, mais modernisées. Enfin ... pas sûr que la DGA ni les Etats-Majors ne soient clients pour ce genre d'idée ...
  4. Sinon, il me semble que l'amélioration Nk2 des 2000 N leur permettait de tirer de la bonne vieille BAT-120. Les autres 2000 (D au hasard) le peuvent ils aussi ? En reste t'il seulement dans les stocks ? Il n'y aurait pas moyen d'améliorer la précision des BAT-120 avec un kit de guidage minimaliste, pour la rendre compatible avec les exigences actuelles en matière de CAS ? Les racks de 3, 6 ou 12 BAT m'ont toujours séduit ... ça laisse présager une délivrance multiple pour traiter une multiplicité d'objectifs. C'est vrai que c'était fait pour des concentrations de véhicules ... mais la munition étant bonne (et pas trop couteuse à l'époque), elle pourrait certainement être adaptée au CAS sur des positions faiblement blindées ou sur des troupes façon gardiens de chèvres ... C'est pas un hellfire, mais faut pas rêver, des hellfire, je n'en vois pas sous nos ailes avant que l'anglais ne devienne notre langue officielle !
  5. FATac

    Guerre du Vietnam

    Ce documentaire est excellent comme introduction au sujet. La réalisation, le texte et le choix des images sont de Daniel Costelle. C'est la toute première émission que j'ai regardé et enregistré sur Arté, il y a plusieurs années. Le titre exact est "La guerre du Viet-Nam : images inconnues". La guerre du viet-nam est, semble t'il, la dernière guerre qui ait été couverte par des cinéastes aux armées, équipés de vraies caméra 35 mm. Ce documentaire rassemble des images filmées par ces opérateurs et qui sont restées près de 30 ans enfermées dans les archives du pentagone. Le documentaire est articulé en trois volets de 52 minutes chaque (diffusés en trois semaines, à l'époque) : Le Secret de la guerre Le Secret des armes (52 min) Le Secret des hommes Tous sont disponibles sur DailyMotion, mais au mépris des lois actuelles sur la propriété intellectuelle des oeuvres audiovisuelles. Sinon, le DVD est disponible à la vente, tant sur fnac.com que sur amazon.fr (moins cher). Il peut trouver sa place dans toute bonne vidéothèque aux côtés de "De Nuremberg à Nuremberg", de "Ils ont filmé la guerre en couleur" ou "The War" ... Euh ... sinon, ce sujet ne serait pas plus à sa place dans la rubrique "photos et vidéos" ? Je la fréquente assez peu, du coup je ne sais pas ... :-[
  6. Oui, c'est d'ailleurs le "pitch" du roman "Nimitz" de Patrick Robinson. Bien-sûr, c'est en contravention totale des conventions régissant le passage, puisque, selon celles-ci, les sous-marins doivent passer "en surface" et avec déclaration, comme tous les bâtiments militaires.
  7. La photo est celle d'un pilote de X1, de l'US Air Force naissante. Cependant, les combinaison Russes y ressemblent énormément, ainsi que les combinaisons Françaises du temps des vols a très haute altitude sur Mirage III-C (avec le moteur fusée à l'acide nitrique). La combinaison pressurisée permet de limiter la pressurisation du cockpit, et donc d'alléger la structure de l'avion en supprimant les renforts qui permettent à la cellule de résister à la différence de pression atmosphérique interne/externe. La combinaison anti-G est une "couche supplémentaire". L'usage d'une combinaison anti-G est prévu dès le Mig-15 bis, en 1950, qui est équipé pour. Après, que les pilotes en portent ou pas ... je ne sais pas ...
  8. Parmi les pures défaites de commandement, il en est qui me paraissent aussi évidentes : - L'offensive Nivelle, ou offensive du Chemin des Dames. Un commandant en chef qui pense pouvoir répéter à une autre échelle son succès précédent, des objectifs de marche qui supposent qu'il n'existe pas d'ennemi (100 m en 3 minutes sur certains points), une logistique insuffisante et surtout un support (appro et EVASAN) conditionné par le succès de l'offensive initiale. On ajoute des conditions météo apocalyptiques (sur le plan militaire), et un refus d'en tenir compte. Terminons encore avec un aveuglement à suivre le plan, coute que coute ... J'arrête là ou l'on charge encore le tableau ? - Le débarquement et la bataille d'Anzio. Le haut commandement attendait de l'initiative de la part du chef de l'opération, sans l'en avoir averti. Celui-ci s'en est tenu strictement au plan établi et a fait dire à Churchill : « J'avais espéré que nous ayons lancé un chat sauvage dans le rivage, mais tout ce que nous avons finalement eu était une baleine échouée. » Ce n'est pas une défaite, mais pas une vraie victoire non plus. - Et tant qu'on parle de Churchill, évoquons aussi la bataille des Dardanelles. L'incapacité à donner de la profondeur à la tête de pont donne le coup de grace à une opération trop complexe et dont les objectifs étaient trop nombreux pour pouvoir être lisibles.
  9. FATac

    Le premier "Red Flag" du Rafale

    J'ai eu la flemme de chercher dans le lexique du forum (http://www.air-defense.net/Forum_AD/index.php?topic=3126.0) ... Sinon, ces abréviations sont des classiques : AASM = Armement Air Sol Modulaire. C'est un kit français de guidage/propulsion pour bombes.BVR = Beyond Visual Range. Désigne le combat au delà de l'horizon visuelOSF = Optronique de Secteur Frontal. Equipement TV/Infrarouge permettant aux avions de détecter/identifier des objectifs de façon visuelle et passive.JDAM = Joint Direct Attack Munition. Bombe Américaine souvent donnée (à tort ou à raison) comme équivalente à l'AASM.LGB = Laser Guided Bomb. Bombe guidée laser. Le kit classique Paveway par exemple.AMRAAM = Advanced Medium-Range Air-to-Air Missile. Missile américain à guidage radar actif qui succède à l'AIM-7 Sparrow dont il reprend l'allure générale. Souvent donné comme comparable aux MICA Radar (EM) ou au futur Meteor. L'expertise n'en est pas forcément ... c'est une question d'habitude. A force de voir les abbréviations tous les jours, on sait de quoi on parle et on ne le remarque même plus. ;)
  10. FATac

    Le premier "Red Flag" du Rafale

    Tiens, c'est trop tôt ou trop tard pour le troll du vendredi ! Personne n'encule personne tant qu'ils n'ont pas été confrontés. Rapide, en Dogfight, ça ne sert plus à grand chose, on ne s'enroule pas à Mach 1.4. Il est vrai que sa réserve de puissance et de poussée est un vrai avantage. Son poids lui donne aussi un avantage complémentaire en énergie potentielle à transformer en vitesse pour rompre ... Avion de lâche ! :lol: Par contre, son poids et sa taille lui donnent une inertie supplémentaire qu'il faut contrer par des gouvernes "puissantes". D'ailleurs, on a une idée du taux de roulis du Raptor ? De mémoire, le Rafale fait plus de 300°/s, ce qui est assez extrême pour renverser un virage et engager des ciseaux - si le pilote le supporte. Quant à la taille ... ça joue dans les deux sens : il y a plus de place pour loger un pelot sur un F-22, donc plus de chance de toucher, mais les dommages d'un unique obus seront plus importants sur un petit avion aux systèmes vitaux plus rassemblés.
  11. Tant qu'à poursuivre la voie du n'importe quoi HS ... Ajoutons les millions de Cambodgiens que les boys ont oublié de carboniser pour les sauver des khmers rouges, les millions de Chinois assassinés par le "Grand Bond en Avant" quand la RPC était au bord du gouffre, les forçats du Goulag, ... juste pour restituer quelques "grandes masses" dans l'équilibre des horreurs, de la terreur et de la propagande. Ni l'Internationale Socialiste, ni le Grand Satan Capitaliste n'ont l'exclusivité de la connerie inhumaine. Après, le second écrase le "petit peuple" et ne s'en cache pas. Le premier l'écrase au prétexte de mieux le sauver. :-[ Mais si on en revenait à la Georgie ? L'Abkhazie et l'Ossétie du sud sont deux problèmes similaires, mais aux origines différentes. Les Abkhazes ont une histoire locale et une implantation dont les Ossètes du sud peuvent difficilement se prévaloir. L'Ossétie du Sud a été créée par l'URSS un peu comme une colonie de peuplement. Vu du côté Géorgien, ce sont comme des immigrés qui ont finalement constitué un territoire autonome, puis indépendant - imaginez les Ve et VIe arrondissements de Paris (largement lusophones) autonome, et auxquels le Portugal délivrerait des passeports. :lol: Staline a planté une belle épine dans le pied de son pays d'origine. Et par ailleurs, je n'ai pas sa bio sous la main, mais est-il vrai que Vladimir Poutine a grandi en Géorgie ? Je croyais que l'essentiel de la Nomenklatura actuelle venait de St Petersbourg ... Quoiqu'il en soit, et quelles qu'en soient les causes, le conflit a eu lieu, et je ne crois pas qu'il soit déjà temps d'en chercher les responsables : trop de bruit médiatique, de propagande de part et d'autre, empêchent d'en tirer les leçons. Dans 25, 30 ans, les historiens (donc les vainqueurs ;)) pourront commencer à en parler. Maintenant, pour l'avenir, les russes ne savent pas mieux gérer les sorties de conflit que les américains. Ils réclament le départ de M. Saakachvili, en maintenant une présence militaire qui ne fait que le renforcer pour son opinion publique pour le maintenir en place. Politiquement, ils se tirent une balle dans le pied, et humainement, ils renforcent le sentiment anti-russe de la jeunesse Géorgienne. Je n'aime pas les accents de revanche que j'ai pu entendre chez quelques jeunes récemment.
  12. Je souhaite évoquer quelques opinions sur les embuscades, les confronter à la réalité et avoir vos avis complémentaires. Pour moi, il n'y a que deux buts possibles pour une embuscade : - Retarder la progression de l'ennemi - Anéantir celui-ci Le dispositif dépend donc de l'objectif. Dans le premier cas, il s'agit d'infliger une perte, quelle qu'elle soit, qui incitera l'adversaire à ralentir sa progression, soit pour la récupération des victimes ou matériels endommagés, soit par les nombreuses précautions nécessaires pour rester en sécurité. Le dispositif d'embuscade est léger et la puissance de feu modérée - mais suffisante pour causer des pertes. Une action de francs-tireurs, un guet-apens au RPG ou un attentat à l'IED sur le passage d'un convoi entrent dans cette catégorie. Dans le second cas, la perte doit être maximale. C'est un coup d'arrêt. Le dispositif et la puissance de feu doivent être importantes. En général supérieures à la partie adverse. Pour moi, l'embuscade de Surobi entre dans ce schéma - qu'elle soit planifiée ou qu'elle ait été un coup d'opportunité. Trop de puissance de feu, un trop grand nombre de combattants, une trop grande rigueur d'engagement et une efficacité certaine du dispositif qui a parfaitement compartimenté le théatre ... C'est pour moi la marque de la volonté de faire un coup décisif. En ce qui concerne les moyens d'éviter de telles embuscades, il n'y a pas beaucoup d'options : - Partir, abandonner. C'est une défaite. - Rester dans son camp. C'est aussi une défaite. On ne controle pas le terrain, on a du mal sur les axes, si on ne controle plus que quelques points, autant partir. - Reconnaitre d'avantage. C'est une option. Les moyens d'observation existent à différents niveaux, à différentes distances et à différents délais de réaction. Je crois que c'est un plus, quel que soit le moyen - hélico, drone divisionnaire ou au niveau de la section. Je ne crois pas, toutefois, que cela sera suffisant. En effet, avec le temps, les taliban apprendront à tromper, leurrer, intoxiquer ces moyens de reconnaissance (ce qu'ont d'ailleurs fait les moudjahidine en leur temps, car les soviétiques ont eu de lourdes pertes en embuscades, malgré l'existence de reconnaissances). On verra donc revenir des bilans de pertes sinistres, et d'autantp plus dévastateurs que nous serons en confiance vis à vis de notre outil - d'où une nouvelle et difficile période de doute. - Améliorer le dispositif. On peut mettre plus d'hommes, plus de blindage (plus de fer) et plus de feu. On peut former des unités trop grosses pour qu'une embuscade puisse les anéantir. Avec des appuis mutuels garantis par le nombre et les distances entre pelotons, on se sentira à l'abri. A tort car une embuscade de retardement restera toujours possible, suivie d'une manoeuvre d'anéantissement des éléments isolés si ceux-ci sont laissés en route. - Eviter l'embuscade. C'est, pour moi, la seule option viable sur le long terme. Pour cela, ce n'est pas la reconnaissance qu'il va falloir booster - même si elle en fait partie. C'est le Renseignement et la souplesse de manoeuvre qui vont permettre cela. Cela repose sur un succès partiel à la "win hearts and minds" pour obtenir du renseignement humain afin de ne pas tomber dans le piège qui nous attend. Cela consiste aussi à conserver la possibilité de manoeuvres - rapides - de contournement afin de pouvoir choisir l'axe par lequel on arrive sur l'embuscade si l'on choisit de s'y confronter quand même. En plaine, on peut jouer sur les chemins, la traversée des champs, etc. Mais en montagne, il n'y a que deux possibilités : au sol avec de petits groupes de manoeuvre et des itinéraires à rallonge, ou en l'air avec une aéromobilité accrue. Ce n'est que de la stratégie de clavier ... mais voyez vous d'autres options ?
  13. FATac

    La PAF et?

    Le chien !!!! J'ai bon ? :lol: BEE ING C'est plutôt BREITLING Les invités des fêtes du 15 Aout à St Tropez/Port Grimaud étaient la Patrouille de France et la Breitling Jet Team (source office du tourisme : http://www.ot-saint-tropez.com/index.php?page=agenda/index).
  14. FATac

    Les abris anti-atomique.

    En page 2 du topic : Voila ... faut mettre les deux en relation. =D
  15. La remarque Russe est légitime ... pour sa pertinence, cela dépendra de la lecture qui peut être faite de la convention de Montreux. Pour ce qui est de la présence de bâtiments militaires d'états non-riverains de la Mer Noire limitée à 21 jours, il y a un risque d'objection : les navires étant entrés dans la mer territoriale d'un état riverain, voire dans les eaux intérieures ou au port, ont, stricto-sensu, quitté la Mer Noire. Je sais que c'est du pinaillage, mais dans les services diplomatiques US et OTAN, il y a certainement des anciens avocats capable de défendre cette possibilité (vu le nombre d'avocats produits outre-atlantique ...)
  16. @ nazdravlje Je dois reconnaitre que je ne suis pas dans le secret des dieux de la stratégie, ni dans les états-majors, et que j'ai peut-être gobé un max de propagande en écoutant ce que disaient les politiques et les militaires depuis près de 40 ans. Cependant, comme Akhilleus, je ne crois pas que, depuis la seconde guerre mondiale, la France, voire même l'OTAN, ait élaboré de plan de conquète militaire en direction de l'Est. Pour les périodes que je connais le mieux : 1950-1960 l'OTAN est en pleine organisation. Il s'agit de construire un tout à partir de plein de rien. La menace des bombardiers stratégiques russes est démesurée. La structure est vulnérable et le sait. Dans ces conditions, on prépare rarement une offensive. 1975-1985 l'OTAN est mature. Toutefois, il s'agit toujours d'un assemblage où chacun campe un peu sur son pré-carré, en n'y souhaitant pas l'intervention des autres tant qu'il n'est pas en difficulté. La structure, pour ce que j'en sais, reste conçue comme un outil défensif, destiné à arrêter et repousser le plus vite possible les hordes de blindés soviétiques. Les capacités offensives, en hommes comme en matériels, sont insuffisantes pour une campagne. Pour illustrer ça, j'ai principalement trois points concernant les matériels : - Les intercepteurs européens ont très souvent eu de courtes pattes. C'est davantage lié à une conception défensive qu'à la volonté de les utiliser comme une aviation de front (type soviétique). - Les missiles tactiques français (Pluton et Hadès) ont fait grincer les dents de nos alliés allemands car leur doctrine d'emploi et leur portée impliquaient de vitrifier l'une ou l'autre des vallées d'outre-Rhin pour éviter l'invasion. - Le développement important de l'arme anti-char en Centre Europe, notamment portative (missiles Milan, etc.) est plus destiné à stopper une avancée (les chars se ruent sur nos postes AC camouflés) qu'à aller chercher le matériel adverse sur son terrain (difficile d'approcher un peloton d'une position de char défendue et avec des sentinelles).
  17. FATac

    Les abris anti-atomique.

    @Tactac Je suis entièrement d'accord, je l'ai écrit, les appareils éteints grillent quand même s'ils ne sont pas protégés/durcis. Le civil est mort, le militaire bouge encore, sauf s'il a militarisé des matériels civils pour que ça coute moins cher. ;) Le remède pourrait être pire que le mal ... si le camp d'en face le sait, il fera des lancements fictifs, avortés ou autres, de même signature, juste pour mettre à mal tes nerfs et ton économie (avec les arrêts/reprises à chaque alerte, les pillages qui peuvent en résulter, le manque de confiance de la population, et la lassitude qui ne fera pas aller à l'abri pour une alerte réelle, etc.). D'ailleurs, sur la psychose populaire et la crainte d'une frappe, c'est un point amusant dans le roman de Eric L. Harry (10 Juin 1999, la 3e guerre mondiale vient de commencer) : après un échange d'ICBM entre Russie et USA, la population américaine se terre à la campagne, fuit les villes par crainte d'une seconde frappe, désertant les usines et réduisant significativement l'effort de guerre US.
  18. FATac

    Les abris anti-atomique.

    L'EMP (Electro Magnetic Pulse, ou IEM pour Impulsion Electro Magnétique) ne détruira pas systématiquement TOUS les circuits, mais seulement les plus fragiles - genre, ceux qui ne résistent pas à un impact de foudre dans un proche rayon, comme ces foutues cartes Modem/PCI ... Il n'y a pas besoin qu'ils fonctionnent pour que les appareils grillent. Les militaires utilisent déjà beaucoup de circuits "durcis" capable de résister assez bien, voire dotés d'une partie jouant finalement un rôle de fusible pour évacuer la décharge. Les circuits à base de lampes sont aussi très résistants et il en existe encore. La cage de Faraday est aussi une protection efficace. Les bobinages sont relativement sensibles, avec un gros risque de claquage ... adieu dynamos et moteurs électriques mal protégés. C'est surtout le réseau de communication civil qui va morfler. 30 minutes, c'est le temps de vol. On n'a ce temps que si l'adversaire nous prévient gentiment que la dégelée va partir. Sinon, entre la détection IR de lancement par satellite, la confirmation radar de celui-ci, l'analyse de trajectoire et des cibles probables, le préavis le plus raisonnable n'est que de 10 à 15 minutes. Oui, ce serait catastrophique. Il y aurait un vent à la Tchernobyl, mais aussi des quantités énormes de matière contaminée. La situation d'Hiroshima et Nagasaki diffère un peu de ce qui pourrait arriver maintenant : - Il y aurait certainement bien plus de kilo ou de mégatonnes en jeu qu'à l'époque - Les constructions modernes sont "en dur", ce qui laissera une énorme masse de gravas contaminés là où les villes japonaises étaient de construction légère et la contamination a surtout été atmosphérique, par les fumées (incendies de matériaux contaminés). - La reconstruction n'a pas été immédiate, non plus ... il y a eu pas mal de lessivage, naturel ou humain, qui a décontaminé la zone.
  19. [ironie] Attendez qu'une République Islamique s'installe en Abkhazie et que l'Ossétie du Sud reconnaisse l'indépendance du Kosovo, de la Tchétchénie, voire du Tibet, et là on aura une idée du vrai bordel intégral. [/ironie]
  20. FATac

    [Turboprop] de combat

    Objectivement, je crois que ce sont les derniers 2000 C (RDI) non upgradés qui vont devenir des CT, pas les D à qui il manque les canons. Leur capacité air-air (aux C) n'est plus au gout du jour (pas fox-3) et ils commencent déjà à être utilisés en chasseurs-bombardiers (bombes lisses ou guidées laser avec illumination par un tiers). Djibouti ne serait pas un petit peu notre zone d'expérimentation, dans ce domaine ? Petite question : Pour de l'appui-feu en 2000 (admettons, CT), il y a les deux DEFA, de la bombe ... On pourrait penser à un retour de la roquette, non ? Question supplémentaire : on peut envisager l'usage de pods reco (NG ou pas) pour en faire aussi des 2000 CR ? Effectivement, l'appui-feu façon "Guerre d'Algérie" n'est plus dans nos doctrines d'emploi, tant en Afrique qu'en Afghanistan. Nous sommes plus dans une logique du "tout pointu".
  21. @ nazdravlje Pour ce que j'en sais, la population Géorgienne n'est pas vraiment abreuvée de propagande. Certes, toute la population n'a pas la télévision, et ceux qui ne l'ont pas font avec la radio et la presse écrite. Dans ce domaine, ce n'est pas rose. Depuis qu'il a chassé E. Chevardnadze, en 2003/2004, M. Saakachvili a restreint les moyens d'expression de l'opposition et censuré Internet. Cependant, les habitants qui ont la télévision captent, en plus de la télévision d'état, des chaines étrangères, et notamment Russes, qu'ils comprennent. Il est ainsi facile de savoir ce qui se dit en face, pour ceux qui veulent connaitre l'envers du décor. Pour son accession au pouvoir, l'élection de 2004 semble correcte. C'est l'établissement de l'état d'urgence en 2007 et la réélection dans des conditions douteuses de 2008 qui sont contestées. A cela s'ajoute une hystérie quant aux luttes internes pour le pouvoir, à coup de rumeurs, d'empoisonnements, d'accusation de corruption ou de fraudes, d'éviction brutale et autoritaire de ministres (trop) compétents ... Le climat politique était suffisamment malsain pour qu'un président aux abois tente une opération pour redorer son blason. Pour ce qui est de la justification de l'intervention, il est dit que c'est la réponse aux derniers tirs séparatistes sur les villages Géorgien d'Ossétie du Sud. Il semble que, ce point étant avéré, l'intervention paraisse légitime au peuple Géorgien - sans évoquer une éventuelle disproportion dans l'usage de la force, déjà ... Dire que "les gens ne sont pas toujours aussi bêtes" ... ça m'inquiète. Ma petite expérience me montre que malheureusement ... souvent ... si. Ce qui est rassurant, c'est que "les gens ne sont pas longtemps aussi bêtes", pour peu que la presse, les réseaux, les discussions leur permettent de confronter leurs points de vue et de se faire leur opinion. C'est ce que je veux dire par "Ca durera ce que ça durera ...". Un jour, les Géorgiens se diront qu'ils ont été trompés et tourneront la page. On ne peut simplement pas savoir quand. Tout ce que je suis près à parier, c'est que plus la présence Russe durera sur le sol Géorgien, plus cela prendra de temps.
  22. Non, non, pas à cause de (ou grace à) la propagande. Tout simplement à cause d'un principe de base de la psychologie de comptoir. Quand tout va mal, en France, ceux qui refont le monde accoudés au bar terminent toujours par "il leur faudrait une bonne guerre !". Sous entendu : une guerre resserre les liens dans la population, et rapproche le peuple de ses leaders - tant que ça ne dure pas trop ou que ce n'est pas trop dur. On l'a vu avec "l'union sacrée" en 14, ou bien plus récemment, avec l'adhésion massive des américains aux buts de guerre lors du démarrage des opérations en Afghanistan ou en Irak. Là, M. Saakachvili est parti en guerre précipitamment, mais il est parti avec son peuple derrière lui. MM. Medvedev et Poutine ont répliqué avec leur peuple derrière eux, aussi. Comme je l'ai déjà expliqué, la persistance Russe sur le sol Géorgien (je ne parle pas des deux régions séparatistes) ne fait que légitimer l'actionde M. Saakachvili et resserre les rangs des Géorgiens, même modérés, derrière leur chef. Il n'y a pas besoin de propagande pour ça ... C'est humain ... Ca durera ce que ça durera ...
  23. On va discuter sur le sexe des anges, là ... mais ce n'est pas exactement la définition que j'en avais. Un trou noir est une singularité de l'espace-temps. A ce titre, soit la masse tend vers l'infini pour une taille quelconque, soit la masse est finie, dans une taille tendant vers l'infini. Attention, toutefois, car la tendance vers l'infini n'est pas l'infini ... et peut donc être finie ... Cette singularité (concentration trop élevée, pas vraiment une rupture du continuum) dévie les photons à un point où ils ne peuvent quitter le champ gravitationnel local, d'où le "noir". Ainsi, il est admis, mathématiquement, qu'un trou noir de la masse du soleil (2 x 10^18 Gigatonnes) aurait un diamètre de 3 km (au lieu de 1 400 000 km). Ceci pour "l'objet matériel", si tant est que la matière ait encore un sens à ce niveau d'effondrement sur elle même. Le diamètre de l'horizon, c'est à dire la partie dont aucune information ne peut sortir, les photons retombant sur la "surface", serait probablement supérieur. Ceci dit, un trou noir, ça reste un monstre mathématique avant tout et un truc qu'il est impossible d'observer directement, par essence. Quant à l'expression "Trou noir de laboratoire" qui plait bien à Tactac, je sais bien ce qu'elle a de choquant (vu notamment les bouffées énormes de rayons X émises par les "candidats trous noir" observés indirectement - il y a de quoi stériliser la moitié du système solaire). Toutefois, l'expérience évoquée dans le lien de kotaï est bien une expérience de laboratoire (gros, le labo) et pourrait aboutir à la création de nano-trous noirs. Ce ne sont pas, quand même, des expériences de coin de paillasse. ;)
  24. Un trou noir n'est pas le gigantesque aspirateur que l'on suppose. Si un trou-noir de masse égale à celle du soleil se trouvait à la place de celui-ci, aucune orbite des planètes du système solaire n'en serait affectée. Si le trou noir apparait comme un ogre dévorant tout sur son passage, c'est que la supernova qui l'a précédé a semé un fameux chaos dans le voisinage. Un trou noir "de laboratoire", si c'est possible, ne représenterait pas un champ gravitationnel supérieur à la masse qui l'a créé. Certains théoriciens disent même que de tels trous noirs existent déjà, et se baladent parmi nous - une des pistes d'explication de la "matière sombre". Donc pour un trou noir "aspirant", il faudrait une bonne supernova, donc rassembler plus de trois masses solaires et y déclencher/entretenir une bonne réaction de fusion. Le rassemblement de ces 3 masses solaires sur un côté de la terre serait certainement un facteur de déséquilibre, voire de dislocation (effet de marée, effectivement) avant même l'allumage. C'est, certes, très efficace, mais je doute que cela représente le moindre cout pour faire sauter la planète. Pour recoller à l'objectif, avec des couts moindres, je ne vois qu'une pistes : provoquer un dégazage massif du CO2 dissout dans les lacs et les océans -> La catastrophe du lac Nyos à l'échelle planétaire. Ceux qui ne seront pas asphyxiés immédiatement par l'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère périront dans l'enfer de l'emballement de l'effet de serre qui s'ensuivra, pour atteindre des températures dignes de Venus, dans les 300/350°C. Seulement pour y arriver, je ne suis pas sûr que l'immersion du stock mondial de Mentos soit suffisante. :lol:
  25. Je ne suis plus trop au fait des capacités de nos troupes terrestres, mais j'ai une petite question : avant d'envisager un appui avec des moyens lourds extérieurs (artillerie, CAS, ...), nos troupes n'ont pas de moyens légers pour masquer une manoeuvre évasive ? Nos fantassins n'ont pas de grenades fumigènes, ou de grenades de saturation sensorielles (les flashbang, parait-il réellement efficaces en combat rapproché) ? Et les VAB, ils n'ont pas (plus) de pots fumigènes pour se soustraire aux vues et aux tirs ennemis ? On a démonté les pots avec la chute du mur de Berlin ou bien on les a supposé inutiles vu que tout le monde a des conduites de tir IR maintenant ? En fait, je me demande si un rideau de fumée n'aurait pas permis aux éléments séparés de réussir plus tôt une jonction et de concentrer leurs moyens de feu, ainsi que de donner un écran aux fantassins débarqués. Par contre, l'écran de fumée masque aussi l'ennemi et peut géner un appui-feu éventuel ... mais avec 50m entre des lignes disloquées, est il raisonnable d'attendre un appui-feu ? Notez bien qu'il s'agit d'une considération de salon, je n'ai aucune expérience pratique dans le domaine.
×
×
  • Créer...