Ils ont peut-être échoué. Mais ici, il s'agit simplement d'une énième réédition de la politique nord-coréenne depuis 15 ans : on agite le bâton pour imposer le respect, et on demande une carotte pour baisser le bâton.
Le timing est ici parfaitement compréhensible : le nouveau dirigeant nord-coréen doit s'imposer. A tout prix. On va donc user des méthodes utilisées d'ordinaire :
- proclamation de son vibrant désir de paix (traduction officielle : "n'oublions pas du reste que ce sont les capitalistes les méchants")
- offre de discussions ("vous voyez bien que nous sommes gentils")
- récupération d'une aide extérieure
Le dernier point va être le plus important de tous, au niveau pratique. En récupérant de l'aide alimentaire, la Corée du Nord va pouvoir nourrir temporairement une partie de la population. D'où une réduction de la grogne latente et un cadeau bienvenue à l'occasion des futures grandes fêtes du communisme local.
On pourra aussi, éventuellement, raviver certaines alliances, en fournissant des victuailles et des cadeaux à certains pontes du Parti ou de l'Armée (encore que, ça a déjà été fait avant la mort de Kim Jong-Il, grâce aux Chinois).