Ils ne l'avaient pas. Les Égyptiens avaient certes réussi à percer la ligne Bar-Lev (une belle hérésie bien coûteuse, comme l'homme est parfois capable d'en faire) et à s'avancer dans le Sinaï, mais cette progression était peu profonde. Pour atteindre le cœur d'Israël, il fallait encore avancer de plusieurs centaines de kilomètres, dans une zone ouverte, et à la merci de l'aviation israélienne. Sans parler du fait que plus ils auraient progressé, plus ça aurait rendu leurs lignes de ravitaillement lointaines et fragiles.
Quant aux Syriens, ils n'étaient pas encore descendus du plateau du Golan.