C’est un message populaire. CANDIDE Posté(e) le 8 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 8 février (modifié) Il y a 2 heures, Wallaby a dit : Il s'est peut-être passé des choses spéciales en janvier 2024 et en janvier 2025, mais cela ne reflète pas une tendance générale à la baisse si l'on compare toute l'année 2024 à toute l'année 2023 : https://alternative-fuels-observatory.ec.europa.eu/general-information/news/germany-bev-market-share-down-135-fleet-2-million-2024 Marché global : En 2024, 2,8 millions de voitures particulières ont été immatriculées en Allemagne, marquant une légère baisse de 1,0 % par rapport à 2023. Immatriculations de VE : Véhicules électriques à batterie (BEV) : 380 609 immatriculations, soit une baisse de 27,4 % en glissement annuel, représentant 13,5 % du marché. Facteurs influençant le marché Réduction des subventions : la réduction des incitations pour les BEV au début de l'année 2024 a eu un impact significatif sur la demande. L'absence de subventions a révélé une baisse de l'intérêt des consommateurs, en particulier au cours du premier semestre. Tesla : 37 574 BEV immatriculés en 2024, soit une forte baisse de 41 % par rapport à l'année précédente. Donc c'est plutôt cela que je retiens : Tesla a fait -41% lorsque le marché a fait -27%. Tesla fait moins bien que ses concurrents dans un marché déprimé, et c'était déjà le cas avant qu'il ne fasse ses erreurs de communication de janvier 2025. En tout cas en Allemagne ça réagit fort : https://www.caradisiac.com/ils-ne-veulent-plus-rouler-en-tesla-213668.htm Son soutien au parti d’extrême droite AFD et ses récentes déclarations sur le « trop d’attention portée à la culpabilité du passé » au moment des 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz, ont ulcéré plusieurs grandes sociétés d’outre Rhin. Pour manifester leur réprobation, plusieurs d’entre elles appellent à boycotter Tesla de leur flotte. Au premier rang desquelles l’entreprise Lichtblick Le fournisseur d’énergie allemand a annoncé via LinkedIn qu’il ne renouvellerait plus aucun contrat avec Tesla. Kevin Lütje, responsable des biens immobiliers de LichtBlick, a déclaré : « Le soutien d’Elon Musk à Donald Trump et à un parti populiste et d’extrême droite est totalement incompatible avec les valeurs de LichtBlick : diversité, tolérance et démocratie. Nous continuerons à promouvoir la mobilité électrique et la protection du climat, mais avec d’autres fournisseurs ». Sur la même longueur d’onde, la société d’électricité renouvelable Badenova de Fribourg, a elle aussi décidé de ne plus utiliser à l’avenir de Tesla dans son parc automobile. Son PDG Hans-Martin Hellebrand met directement en cause, « les actions d'Elon Musk » mais aussi son rôle dans le gouvernement Trump et les éventuels conflits d’intérêts qui peuvent en découler. Le négociant en quotas d’émissions carbone, Emovy, a également décidé de tourner le dos aux wattures Tesla. « Étant donné que Musk s’est immiscé dans la politique allemande et qu’il a soutenu l’AFD (Alternative for Germany), je considère qu’il est de notre devoir d’adopter une position claire », a expliqué Manuela Hotop, PDG d’Emovy, via LinkedIn. « Les véhicules Tesla existants seront utilisés jusqu'à la fin des contrats de crédit-bail, après elles quitteront notre flotte » souligne la société. En août, la chaîne de pharmacies Rossmann avait déjà annoncé bannir Tesla de sa flotte en raison du soutien d’Elon Musk au nouveau président américain. Au cœur de l’été la nouvelle était tombée à la façon d’un couperet : « à partir de maintenant, Rossmann n’achètera plus de véhicules Tesla pour sa flotte. » Conformément à sa politique RSE, le géant pharmaceutique veut rester en accord avec son image d'entreprise socialement engagée. Raoul Rossmann, porte-parole de la direction, épinglait alors la contradiction entre « la mission de Tesla de contribuer à la protection de l’environnement par la production de voitures électriques et le soutien d’Elon Musk à Donald Trump » climatosceptique patenté et partisan de nouveaux forages pétroliers. Sans compter les actes croissants de vandalisme sur les voitures Tesla, comme en Autriche ci-dessous, malheureusement pour leurs propriétaires : Modifié le 8 février par CANDIDE 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rivelo Posté(e) le 9 février Share Posté(e) le 9 février 15 hours ago, CANDIDE said: En tout cas en Allemagne ça réagit fort : https://www.caradisiac.com/ils-ne-veulent-plus-rouler-en-tesla-213668.htm Son soutien au parti d’extrême droite AFD et ses récentes déclarations sur le « trop d’attention portée à la culpabilité du passé » au moment des 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz, ont ulcéré plusieurs grandes sociétés d’outre Rhin. Pour manifester leur réprobation, plusieurs d’entre elles appellent à boycotter Tesla de leur flotte. Au premier rang desquelles l’entreprise Lichtblick Le fournisseur d’énergie allemand a annoncé via LinkedIn qu’il ne renouvellerait plus aucun contrat avec Tesla. Kevin Lütje, responsable des biens immobiliers de LichtBlick, a déclaré : « Le soutien d’Elon Musk à Donald Trump et à un parti populiste et d’extrême droite est totalement incompatible avec les valeurs de LichtBlick : diversité, tolérance et démocratie. Nous continuerons à promouvoir la mobilité électrique et la protection du climat, mais avec d’autres fournisseurs ». Sur la même longueur d’onde, la société d’électricité renouvelable Badenova de Fribourg, a elle aussi décidé de ne plus utiliser à l’avenir de Tesla dans son parc automobile. Son PDG Hans-Martin Hellebrand met directement en cause, « les actions d'Elon Musk » mais aussi son rôle dans le gouvernement Trump et les éventuels conflits d’intérêts qui peuvent en découler. Le négociant en quotas d’émissions carbone, Emovy, a également décidé de tourner le dos aux wattures Tesla. « Étant donné que Musk s’est immiscé dans la politique allemande et qu’il a soutenu l’AFD (Alternative for Germany), je considère qu’il est de notre devoir d’adopter une position claire », a expliqué Manuela Hotop, PDG d’Emovy, via LinkedIn. « Les véhicules Tesla existants seront utilisés jusqu'à la fin des contrats de crédit-bail, après elles quitteront notre flotte » souligne la société. En août, la chaîne de pharmacies Rossmann avait déjà annoncé bannir Tesla de sa flotte en raison du soutien d’Elon Musk au nouveau président américain. Au cœur de l’été la nouvelle était tombée à la façon d’un couperet : « à partir de maintenant, Rossmann n’achètera plus de véhicules Tesla pour sa flotte. » Conformément à sa politique RSE, le géant pharmaceutique veut rester en accord avec son image d'entreprise socialement engagée. Raoul Rossmann, porte-parole de la direction, épinglait alors la contradiction entre « la mission de Tesla de contribuer à la protection de l’environnement par la production de voitures électriques et le soutien d’Elon Musk à Donald Trump » climatosceptique patenté et partisan de nouveaux forages pétroliers. Sans compter les actes croissants de vandalisme sur les voitures Tesla, comme en Autriche ci-dessous, malheureusement pour leurs propriétaires : Boycott d'autant plus facile à faire que BMW et Mercedes ont maintenant dans leur gamme des voitures "full electric" directement comparables (ex : iX3, iX1, ... comme alternative au Tesla Y). C'est facile de renouveler la voiture de fonction ou voiture en leasing en achetant une de leur marque historique plutôt que Tesla... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 9 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 février J'ai résumé pour vous le programme électoral de l'AfD dans le domaine de la sécurité extérieure (commentaires entre parenthèses) : https://www.afd.de/wp-content/uploads/2025/02/AfD_Bundestagswahlprogramm2025_web.pdf - le mot France n'apparaît pas - l'Allemagne souveraine, la politique étrangère basée sur les valeurs de ces dernières années a échoué - nous sommes pour une Europe des patries, les efforts centralisés de l'UE sont à rejeter - la politique allemande doit être guidée par les exigences de la politique réelle - la PESC de l'UE est rejetée - l'AfD se prononce en faveur de la Charte des Nations unies, les États sont souverains, aucune ingérence dans les affaires étrangères, les ONG et les entreprises ne doivent pas intervenir. - nous refusons l'élargissement à l'Est de l'UE et de l'OTAN - le monde devient multipolaire, nous nous en félicitons. l'Allemagne ne doit plus être l'objet d'intérêts étrangers - l'AfD soutient l'autonomie stratégique de l'Europe, l'Europe doit devenir un centre de pouvoir dans le monde (mais comment, quelle organisation ?) - nous poursuivons une relation d'intérêt avec les Etats-Unis, la Chine, la Russie - jusqu'à la mise en place d'une alliance militaire européenne indépendante et capable d'agir, nous sommes favorables à l'adhésion de l'Allemagne à l'OTAN et à l'OSCE ( ???) - la Bundeswehr n'est pas prête au combat en raison d'un sous-financement chronique et de l'aide à l'Ukraine - retour au modèle de l'ancien service militaire obligatoire - uniquement des citoyens allemands comme soldats - industrie de défense autonome en Allemagne - des cybercapacités offensives doivent être créées - retour aux vertus militaires honneur, fidélité, camaraderie, retour aux meilleures vertus militaires allemandes - développer la protection civile en Allemagne - nous voulons un siège au Conseil de sécurité de l'ONU et la suppression de la clause de l'État ennemi dirigée contre l'Allemagne. nous voulons dénoncer les accords de l'ONU sur la migration et les réfugiés - revitaliser l'OSCE, pas un nouveau rideau de fer - Revitaliser les traités sur le contrôle nucléaire - Les réparations à la Pologne ou à la Grèce ne doivent pas être payées. Ces Etats sont traités de manière déterminée : États-Unis : le fait qu'il y ait un nouveau régime là-bas est salué. Néanmoins, les intérêts ne concordent souvent pas, Nordstream doit être remis en service. Nous rejetons le projet de déploiement de missiles américains de grande portée en Allemagne. Russie : fournisseur fiable de matières premières, il faut mettre fin immédiatement à toutes les sanctions, le gaz doit couler à flot. Ukraine : La guerre qui s'y déroule a fait voler en éclats l'ordre de paix européen. L'Ukraine doit être un État neutre en dehors de l'OTAN et de l'UE. Voisins européens : la Turquie est un voisin important, mais n'appartient pas culturellement à l'Europe. Pas d'ingérence islamiste de l'étranger. Au Proche-Orient, il faut éviter l'embrasement et la migration. Chine : partenaire commercial important, mais l'équité de la concurrence est menacée. La Route de la Soie doit être utilisée si elle est utile à l'Allemagne. Pas de nouvelle aide au développement à la Chine. -------- - généralement pour le libre-échange - La coopération avec le Mercosur et l'ASEAN mettrait toutefois en danger l'approvisionnement alimentaire autonome pour le moment. - les entreprises nationales doivent être partiellement protégées contre les prises de contrôle en cas d'intérêt national - les organisations étrangères qui déploient des effets extraterritoriaux sont contraires au droit international public - au sein de l'UE, la langue allemande doit être mise sur un pied d'égalité avec l'anglais et le français - l'aide au développement ne doit plus être versée que si les pays reprennent leurs réfugiés 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 9 février Share Posté(e) le 9 février Il y a 4 heures, Manuel77 a dit : J'ai résumé pour vous le programme électoral de l'AfD dans le domaine de la sécurité extérieure (commentaires entre parenthèses) : https://www.afd.de/wp-content/uploads/2025/02/AfD_Bundestagswahlprogramm2025_web.pdf A priori c'est plus ou moins en ligne avec les vues des autres partis nationalistes d'Europe, il n'y a pas grand chose de particulièrement original. Ça à l'avantage de ne pas dénoter trop dans le paysage... genre profil bas, au moins parmi la mouvance nationaliste/souverainiste. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 10 février Auteur Share Posté(e) le 10 février (modifié) Il y a 17 heures, Manuel77 a dit : Jai résumé pour vous le programme électoral de l'AfD dans le domaine de la sécurité extérieure (commentaires entre parenthèses) : https://www.afd.de/wp-content/uploads/2025/02/AfD_Bundestagswahlprogramm2025_web.pdf au sein de l'UE, la langue allemande doit être mise sur un pied d'égalité avec l'anglais et le français En conséquence du Brexit, l'anglais n'a plus aucune raison d'exister au sein de l'Union Européenne "sur un pied d'égalité" avec l'allemand et le français. Modifié le 10 février par Wallaby 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 10 février Share Posté(e) le 10 février Il y a 18 heures, Manuel77 a dit : - le mot France n'apparaît pas Je prends ça pour un excellent signal, le contraire de la haine n'étant pas l'amour (et vice versa) mais l'indifférence. Pas de blitzkrieg à prévoir donc. Il y a 18 heures, Manuel77 a dit : - au sein de l'UE, la langue allemande doit être mise sur un pied d'égalité avec l'anglais et le français Ça je trouve que c'est intéressant comme proposition car elle témoigne bien d'une volonté de se réapproprier une place culturelle plus importante en Europe, ce qui les arrime forcément à l'Europe puisqu'on ne peut pas décréter que sa propre culture et sa langue soient influentes. Il y a 18 heures, Manuel77 a dit : - l'AfD soutient l'autonomie stratégique de l'Europe, l'Europe doit devenir un centre de pouvoir dans le monde (mais comment, quelle organisation ?) - jusqu'à la mise en place d'une alliance militaire européenne indépendante et capable d'agir, nous sommes favorables à l'adhésion de l'Allemagne à l'OTAN et à l'OSCE ( ???) C'est en effet contradictoire avec: Il y a 18 heures, Manuel77 a dit : - nous sommes pour une Europe des patries, les efforts centralisés de l'UE sont à rejeter - la PESC de l'UE est rejetée Ils veulent peut-être une sorte d'Eurocorps mais décidé uniquement entre nations? D'où la référence à l'OSCE? Mais ce n'est pas l'OSCE qui va les protéger de la russie et des USA... Pas très clair tout ça. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 10 février Share Posté(e) le 10 février Malaise allemand La Deutsche Bahn, compagnie des chemins de fer allemands, publiait cet automne une statistique accablante : sur les six premiers mois de l’année 2024, 62,7 % seulement des trains sont arrivés à l’heure en Allemagne, contre 90 % en Belgique, aux Pays-Bas et au Danemark et 98 % en Suisse. Dans son rapport, la Deutsche Bahn attribuait 80 % des retards au délabrement de l’infrastructure et 5 % seulement à des causes extérieures, comme les intempéries. À Dresde, dans la nuit du 10 au 11 septembre 2024, un important pont routier et ferroviaire, le pont Carola qui enjambait le fleuve Elbe, s’est effondré. Le traumatisme et l’humiliation ont été ressentis à l’échelle du pays. Le pays des autoroutes rutilantes, sans limitations de vitesse, n’est plus : l’Allemagne croule sous des infrastructures dégradées, tandis que des pays comme l’Italie ou le Portugal pourraient aujourd’hui lui en remontrer dans certains services publics. La Deutsche Bahn est un symbole de ce qui ne va plus. Les budgets publics sont restreints, jusqu’à compromettre le simple entretien de ce qui existe, et les raisons en sont souvent politiques. Il y a le ping-pong entre les niveaux fédéral, ceux des länder (provinces) et des municipalités — problème certes connu ailleurs ! Mais il y a aussi la réticence proverbiale, structurelle, dogmatique, des Allemands à faire des déficits — à l’autre extrême de la France dépensière (ou du Canada de Trudeau). L’Allemagne a une dette accumulée de 60 % du PIB, la France de 112 %. Cette réticence est inscrite dans la loi fondamentale depuis 2009 (loi du « frein à la dette » ou Schuldenbremse). Cette loi, qui limite à 0,35 % le déficit fédéral public (autant dire zéro), a été contournée au cours des années 2010 par la constitution de « caisses séparées » (comme le Fonds climatique). Mais récemment, en 2023, la Cour constitutionnelle l’a réaffirmée. Politiquement, la religion allemande du « zéro déficit » sans exception est défendue — de façon quasi fanatique — par le Parti libéral (FDP) de Christian Lindner. C’est précisément sur cette question des déficits publics (pour les infrastructures et la transition verte, mais aussi pour le secteur militaire — à l’heure de la menace russe et de la disparition possible du « parapluie » américain), que la coalition SPD-Verts-libéraux a explosé début novembre, ce qui a forcé des élections anticipées. Ce ne sont pas seulement les infrastructures publiques qui déclinent. Le modèle industriel allemand, qui reposait sur le pétrole russe à bon marché et sur des exportations massives vers la Chine, s’est cassé. L’Allemagne, ou comment avoir simultanément des finances publiques « propres »… et une économie qui se déglingue ! C’est une crise de modèle, à la fois économique, politique et géostratégique, qui accable aujourd’hui ce pays qui ira aux urnes le 23 février. Une Allemagne qui a connu la stagnation en 2023 (-0,3 %) puis en 2024 (-0,2 %), à l’inverse du reste de l’Europe, légèrement dans le positif. Les grèves de l’automne dans le secteur industriel — notamment chez Volkswagen, frappé de plein fouet par les importations de voitures électriques chinoises — sont des signes qui ne trompent pas. Dans cette crise, l’industrie lourde est au centre de tout. D’autres joyaux allemands souffrent aussi. Bosch, Audi, Bayer ou ThyssenKrupp font tous face à de douloureuses restructurations. Titre récent du quotidien berlinois Tagesspiegel, coiffant un article sur ces géants blessés : Götterdämmerung, ou « Crépuscule des dieux ». Poids lourd mondial de l’industrie classique, l’Allemagne est à la traîne du virage numérique et post-industriel. Un signe, anecdotique mais tout de même : certains ministères fédéraux utilisent encore… des télécopieurs pour communiquer entre eux ! Ce diagnostic de crise, et la découverte d’une arriération technologique de la « grande Allemagne » (comment ça, nous ?), est durement ressenti par la population. À la crise économique et à la crainte du chômage (encore contenu à 6 %) vient s’ajouter, comme ailleurs, la crise des migrants. L’immigration massive de la fin des années Merkel (2005-2021), avec des résultats mitigés en matière d’intégration, vient ajouter à la mauvaise humeur et au pessimisme ambiant. De graves incidents, comme celui, récent, d’une attaque au couteau par un migrant illégal, ont scandalisé le pays, confirmant le penchant de l’électorat vers la droite. Dans la foulée, une résolution visant à restreindre le droit d’asile a été adoptée, le 29 janvier, auParlement fédéral grâce aux voix combinées de la CDU (droite classique chrétienne-démocrate de Friedrich Merz, futur chancelier probable) et de l’extrême droite de l’Alternative für Deutschland (AfD). L’affaire a fait scandale et, même s’il ne s’est agi que d’une résolution ponctuelle, un tabou a été enfreint avec cette convergence parlementaire sans précédent depuis la fin de la dictature nazie : le tabou du « cordon sanitaire » censé isoler l’extrême droite. Les 1er et 8 février, des manifestations massives — « Non aux fascistes », « Oui au cordon sanitaire » — ont eu lieu à travers le pays, avec au moins 160 000 personnes à Berlin, contre ce qui est l’une des droites nationalistes les plus radicales d’Europe. Mais à deux semaines du vote, les sondages ne bougent pas beaucoup. Celui, publié vendredi par la chaîne de télévision allemande ZDF, donne les chrétiens-démocrates en tête à 30 % et les sociaux-démocrates à 15 %. L’AfD, à 20 %, confirme sa seconde place. Ce qui serait sans précédent dans l’histoire de l’Allemagne contemporaine. Pour autant, même deuxième, l’AfD restera seule dans son coin, a promis Friedrich Merz, échaudé après son « faux pas » scandaleux du 29 janvier. Cela signifie que les conservateurs pourraient de nouveau gouverner en coalition avec le SPD. Vers un retour de la « große Koalition » ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 10 février Auteur Share Posté(e) le 10 février il y a 12 minutes, Picdelamirand-oil a dit : le pont Carola qui enjambait le fleuve Elbe, s’est effondré. Je n'en avais pas entendu parler. 11 septembre 2024. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 10 février Auteur Share Posté(e) le 10 février (modifié) Le 29/09/2014 à 13:45, Wallaby a dit : https://www.spiegel.de/international/germany/low-german-infrastructure-investment-worries-experts-a-990903.html (18 septembre 2014) Le Spiegel a fait sa une le 8 septembre [2014] sur « L'État qui tombe en ruine : comment nous gâchons nos chances d'avenir et de prospérité » (Der Bröckelstaat : wie wir Zukunft und Wohlstand verspielen). L'Économie allemande croule. Sa croissance depuis 2000 a été inférieure à la moyenne de la zone euro. Les deux tiers des travailleurs gagnent aujourd'hui moins qu'en 2000. Pour l'économiste Marcel Fratzscher, l'Allemagne est victime d'une illusion quant à la bonne marche de son économie. Il y a un manque d'investissement dans les infrastructures (les ponts d'autoroutes, les écoles,etc.), aggravée par le fait que les investisseurs allemands auraient tendance à préférer investir à l'étranger qu'en Allemagne. Les investissements publics et privés d'infrastructure qui représentaient 25% de la production économique en 1990 n'en représentent plus que 19.5% en 2013. http://cdn1.spiegel.de/images/image-746190-thumbflex-yxbi.jpg Modifié le 10 février par Wallaby 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 10 février Share Posté(e) le 10 février Je serais curieux de connaître le volume de l Épargne des allemands comparé à celui des français et tout ceci par rapport à la dette accumulée par Pays.... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 10 février Share Posté(e) le 10 février il y a 34 minutes, Bechar06 a dit : Je serais curieux de connaître le volume de l Épargne des allemands comparé à celui des français et tout ceci par rapport à la dette accumulée par Pays.... https://forum.air-defense.net/topic/18727-allemagne/?do=findComment&comment=1700523 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 10 février Auteur Share Posté(e) le 10 février https://www.arte.tv/fr/videos/124729-000-A/l-economie-au-coeur-de-la-campagne-allemande/ (10 février 2025) Grundfos, fabricant danois de pompes, en excellente santé économique, délocalise en Serbie et en Hongrie. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 11 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 février L'industriel de l'armement Rheinmetall propose au gouvernement de contribuer à ce que l'Allemagne atteigne l'objectif de l'OTAN de 5% du PIB pour la défense Ils sont prêts à aider l'Allemagne : après que les États-Unis sous Trump ont de plus en plus exigé des dépenses militaires plus élevées d'au moins 5 pour cent du produit intérieur brut des membres de l'OTAN , l'industrie veut maintenant donner un coup de main au gouvernement allemand : le fabricant d'armement Rheinmetall a proposé d'augmenter de dix fois ses prix pour les commandes existantes de la Bundeswehr afin que l'objectif puisse être atteint le plus rapidement possible. « En ces temps de changement, le pragmatisme et le patriotisme sont importants », explique non sans fierté le PDG de Rheinmetall, Armin Papperger. « Nous sommes prêts à faire notre part pour que notre pays puisse remplir ses obligations le plus rapidement possible. » Un exemple à suivre par les autres industriels européens de la défense ? 10 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février Il y a 13 heures, Wallaby a dit : https://www.arte.tv/fr/videos/124729-000-A/l-economie-au-coeur-de-la-campagne-allemande/ (10 février 2025) Grundfos, fabricant danois de pompes, en excellente santé économique, délocalise en Serbie et en Hongrie. Hé hé, les mecs ont poussé pour l'intégration des pays de l'Est au plus vite, même si ils n'étaient pas prêt économiquement et parfois démocratiquement, afin d'avoir une main d'oeuvre pas cher à 2 heures de route... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février il y a une heure, Alexis a dit : L'industriel de l'armement Rheinmetall propose au gouvernement de contribuer à ce que l'Allemagne atteigne l'objectif de l'OTAN de 5% du PIB pour la défense l'industrie veut maintenant donner un coup de main au gouvernement allemand : le fabricant d'armement Rheinmetall a proposé d'augmenter de dix fois ses prix pour les commandes existantes de la Bundeswehr afin que l'objectif puisse être atteint le plus rapidement possible. C'est la vision allemande de "l'économie de guerre!" 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février Il y a 1 heure, Alexis a dit : proposé d'augmenter de dix fois ses prix pour les commandes existantes de la Bundeswehr C'est du genre merdique comme expression ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pasha Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février (modifié) Il y a 1 heure, Alexis a dit : L'industriel de l'armement Rheinmetall propose au gouvernement de contribuer à ce que l'Allemagne atteigne l'objectif de l'OTAN de 5% du PIB pour la défense Ils sont prêts à aider l'Allemagne : après que les États-Unis sous Trump ont de plus en plus exigé des dépenses militaires plus élevées d'au moins 5 pour cent du produit intérieur brut des membres de l'OTAN , l'industrie veut maintenant donner un coup de main au gouvernement allemand : le fabricant d'armement Rheinmetall a proposé d'augmenter de dix fois ses prix pour les commandes existantes de la Bundeswehr afin que l'objectif puisse être atteint le plus rapidement possible. « En ces temps de changement, le pragmatisme et le patriotisme sont importants », explique non sans fierté le PDG de Rheinmetall, Armin Papperger. « Nous sommes prêts à faire notre part pour que notre pays puisse remplir ses obligations le plus rapidement possible. » Un exemple à suivre par les autres industriels européens de la défense ? EDIT (ne pas tenir compte du message, mon image ne se charge pas ) https://ibb.co/QFnWx6R6 Modifié le 11 février par Pasha 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février (modifié) Il y a 2 heures, Alexis a dit : L'industriel de l'armement Rheinmetall propose au gouvernement de contribuer à ce que l'Allemagne atteigne l'objectif de l'OTAN de 5% du PIB pour la défense Ils sont prêts à aider l'Allemagne : après que les États-Unis sous Trump ont de plus en plus exigé des dépenses militaires plus élevées d'au moins 5 pour cent du produit intérieur brut des membres de l'OTAN , l'industrie veut maintenant donner un coup de main au gouvernement allemand : le fabricant d'armement Rheinmetall a proposé d'augmenter de dix fois ses prix pour les commandes existantes de la Bundeswehr afin que l'objectif puisse être atteint le plus rapidement possible. « En ces temps de changement, le pragmatisme et le patriotisme sont importants », explique non sans fierté le PDG de Rheinmetall, Armin Papperger. « Nous sommes prêts à faire notre part pour que notre pays puisse remplir ses obligations le plus rapidement possible. » Un exemple à suivre par les autres industriels européens de la défense ? C'est un magazine de satire. Modifié le 11 février par Manuel77 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février il y a 22 minutes, Manuel77 a dit : C'est un magazine de satire. Absolument. J'espère que tout le monde l'a compris Cela dit, non seulement en Allemagne mais dans toute l'Europe, tous les industriels de défense ont un sourire béat, et des chiffres avec tout plein de zéros qui dansent dans la tête. Personne ne va s'y prendre de manière aussi ouverte naturellement, mais le sujet de l'adaptation des prix au contexte existe, et pas seulement en Allemagne... 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arland Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février Le 09/02/2025 à 22:49, g4lly a dit : A priori c'est plus ou moins en ligne avec les vues des autres partis nationalistes d'Europe, il n'y a pas grand chose de particulièrement original. Ça à l'avantage de ne pas dénoter trop dans le paysage... genre profil bas, au moins parmi la mouvance nationaliste/souverainiste. Je m'attendais à des choses plus radicales et clivantes mais ce doit être ma vision de français, certaines pourraient même être tout à fait normales dans notre paysage politique. Je peux comprendre que dans une Allemagne traumatisée par son 3ème Reich et pacifiée par l'Oncle Sam que la plupart de ces propositions défrise les partis au pouvoir. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février Le 09/02/2025 à 18:50, Manuel77 a dit : - nous sommes pour une Europe des patries, les efforts centralisés de l'UE sont à rejeter Un "souverainisme modéré" donc, si on appelle souverainisme fort la sortie de l'UE Le 09/02/2025 à 18:50, Manuel77 a dit : - l'AfD se prononce en faveur de la Charte des Nations unies, les États sont souverains, aucune ingérence dans les affaires étrangères, les ONG et les entreprises ne doivent pas intervenir Toujours du souveranisme donc Le 09/02/2025 à 18:50, Manuel77 a dit : - le monde devient multipolaire, nous nous en félicitons. l'Allemagne ne doit plus être l'objet d'intérêts étrangers Et encore ! Le 09/02/2025 à 18:50, Manuel77 a dit : - l'AfD soutient l'autonomie stratégique de l'Europe, l'Europe doit devenir un centre de pouvoir dans le monde (mais comment, quelle organisation ?) Si on parle d' "Europe des patries" comme le fait l'AfD, alors la réponse est : aucune, précisément La formule signifie que les patries européennes, c'est-à-dire les nations comme telles, s'entendent certes et coopèrent lorsqu'elles le trouvent utiles. Qu'elles vont même faire un effort particulier pour chercher dans quels domaines elles pourraient renforcer leur coopération Mais sans aucune organisation qui se penserait, ou même se présenterait moindrement comme "en charge", comme un niveau supérieur d'organisation. Chaque pays choisit pour lui-même sur quoi coopérer et avec qui et comment "Europe des patries", c'est l'idée d'une certaine solidarité entre pays européens basée sur un état d'esprit et sur des opportunités pratiques, plutôt que sur des organisations et des idélogies On est d'accord ou pas, mais c'est tout à fait cohérent avec l'absence d'organisation Le 09/02/2025 à 18:50, Manuel77 a dit : - jusqu'à la mise en place d'une alliance militaire européenne indépendante et capable d'agir, nous sommes favorables à l'adhésion de l'Allemagne à l'OTAN et à l'OSCE ( ???) Si je comprends bien, l'idée de l'AfD serait une disparition de l'OTAN et son remplacement par une sorte d' "OTE" une "organisation du traité de l'Europe", une alliance qui n'intégrerait pas les Etats-Unis ? Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure option. Mieux vaudrait à mon sens laisser les liens avec Washington se distendre - l'administration Trump prend clairement cette direction - et organiser un "pilier européen de l'OTAN", en pratique une sorte de groupe d'intérêt des nations européennes qui le souhaitent à l'intérieur de l'OTAN, afin de faire face à la diminution de l'intérêt américain à fournir un service de "protection" aux Européens, mais sans nécessairement casser une alliance ce qui me paraîtrait un geste symboliquement lourd, et d'ailleurs inutile Le 09/02/2025 à 18:50, Manuel77 a dit : - retour au modèle de l'ancien service militaire obligatoire - uniquement des citoyens allemands comme soldats - industrie de défense autonome en Allemagne - des cybercapacités offensives doivent être créées J'ai l'Allemagne de Helmut Schmidt et de Helmut Kohl en ligne... ils sont tout à fait d'accord. En fait ils ont l'impression d'une réincarnation ! Enfin sauf pour "cybercapacités" ils demandent ce que c'est D'ailleurs, il y a là un point de concordance potentiel avec Washington - voir plus bas Le 09/02/2025 à 18:50, Manuel77 a dit : - retour aux vertus militaires honneur, fidélité, camaraderie, retour aux meilleures vertus militaires allemandes Les valeurs militaires sont tout à fait importantes en effet. Pour les militaires, notamment. Sans vouloir faire de mauvais esprit, on évitera tout de même le slogan "Mon honneur s'appelle fidélité", dont tu sais certainement qu'il a un historique chargé. Il y a eu environ 40 générations du peuple allemand depuis le fondateur du premier Reich Otton 1er au Xème siècle, 39 sont à coup sûr dignes d'être des sources d'inspiration, mais il y en quand même une qui... comment dire Le 09/02/2025 à 18:50, Manuel77 a dit : - nous voulons un siège au Conseil de sécurité de l'ONU et la suppression de la clause de l'État ennemi dirigée contre l'Allemagne. nous voulons dénoncer les accords de l'ONU sur la migration et les réfugiés Je ne savais même pas que l'Allemagne était encore désignée comme "Etat ennemi" Le siège au CS ONU, ce n'est pas la France qui bloque. Mais je crois que les autres n'en voudront pas. Les accords ONU sur la migration... ce n'est pas une surprise venant de l'AfD Le 09/02/2025 à 18:50, Manuel77 a dit : États-Unis : le fait qu'il y ait un nouveau régime là-bas est salué. Néanmoins, les intérêts ne concordent souvent pas, Nordstream doit être remis en service. Nous rejetons le projet de déploiement de missiles américains de grande portée en Allemagne. Russie : fournisseur fiable de matières premières, il faut mettre fin immédiatement à toutes les sanctions, le gaz doit couler à flot. Ukraine : La guerre qui s'y déroule a fait voler en éclats l'ordre de paix européen. L'Ukraine doit être un État neutre en dehors de l'OTAN et de l'UE Je partage à ce sujet un entretien très intéressant publié par The American Conservative en janvier entre la chef de l'AfD Alice Weidel et Sumantra Maitra, l'auteur américain du concept d' "OTAN dormante" c'est-à-dire de la limitation ouverte et explicite de l'implication de Washington en Europe, qui laisserait notamment aux Européens 100% de la fonction "Faire face à la Russie", les Etats-Unis pouvant continuer à assurer la protection de la liberté des mers autour de l'Europe et continuant en échange à y disposer de bases aériennes Ca s'appelle "Les esclaves ne se battent pas" Ce n'est pas une négociation entre un président américain et une chancelière allemande de la nouvelle relation entre Berlin et Washington, parce qu'aucun des deux n'est au pouvoir, mais... le fond est bien celui-là Et tout est dit de manière très franche Et il y a d'autres choses aussi La question du titre, que pose Weidel, s'adresse aux Américains. Voulez-vous que nous soyons vos esclaves, ou des partenaires ? Vous pouvez continuer à nous imposer l'esclavage, comme vous l'avez fait avec Nord Stream, mais alors nous ne nous battrons pas, d'ailleurs "être un esclave a aussi ses avantages". La proposition est claire et ouverte : la liberté de l'Allemagne pour déterminer sa politique étrangère, en échange de la restauration de la puissance militaire allemande rendant beaucoup plus facile à Washington de s'éloigner de l'Europe Je ne suis pas du tout sûr qu'il y ait bientôt une chancelière Weidel, mais si Maitra s'avère continuer à inspirer le président Trump... ce genre de discussion pourrait bien avoir lieu tout de même ! En ce qui concerne votre question sur la sortie de l'UE : C'est un calcul simple. L'Allemagne n'a pas besoin de l'UE pour survivre, mais l'inverse est tout à fait vrai. Pourtant, l'UE se comporte comme si c'était exactement le contraire. Elle agit comme si nous, Allemands, devions mettre nos intérêts vitaux de côté pour ne pas mettre en danger le « projet européen ». Il s'agit d'une déformation grotesque. Soit l'UE apprend à prendre en compte nos intérêts nationaux, soit elle disparaîtra (...) Nous sommes et resterons à jamais le cœur de l'Europe. Le jour où ce cœur cessera de battre, l'Europe mourra. (...) Les États-Unis sont incontestablement une superpuissance mondiale unique en son genre, qui a étendu sa vaste influence dans le monde entier. C'est ce que nous appelons généralement un empire. Mais c'est un drôle d'empire : un empire qui dirige le monde du lundi au mercredi, mais qui ne veut pas le faire du jeudi au dimanche. C'est l'éternelle bataille entre expansionnistes et isolationnistes qui fait probablement rage depuis l'indépendance des États-Unis. Cela rend la situation un peu difficile pour les autres nations, en particulier pour nous, les Allemands. D'un côté, les dirigeants américains se plaignent, par exemple, de la politique énergétique de l'Allemagne qui, d'un point de vue géopolitique, cela va de soi, souhaite conclure un accord avec la Russie. Quelle colère sauvage la construction de Nord Stream a-t-elle déclenchée du côté américain ? Comment avons-nous osé ? Nous avons tous encore en tête les images du président Joe Biden humiliant publiquement le chancelier Olaf Scholz d'une manière inqualifiable à propos de Nord Stream. Eh bien, c'est alors Nord Stream a été éliminé par un acte de guerre. La crainte de l'actuel gouvernement fédéral allemand de ne pointer du doigt l'agresseur sous aucun prétexte en dit long. Est-ce là ce que veulent les États-Unis ? L'Allemagne comme colonie ? Une colonie qui n'a pas le droit de décider de sa propre politique énergétique ? Une nation qui n'a pas le droit de suivre sa propre voie, où qu'elle mène ? Les États-Unis peuvent faire tout cela en tant que brillants vainqueurs de l'histoire. Mais il faut qu'ils le veuillent aussi, qu'ils le disent aussi, pour que nous puissions nous y adapter. Car nous, Allemands, sommes un peuple vaincu. « Tout ce qui a perdu son indépendance a perdu en même temps la capacité d'intervenir dans le cours du temps et d'en déterminer librement le contenu », décrit le philosophe allemand Johann Gottlieb Fichte. Ce peuple « n'a désormais plus de temps propre, mais compte ses années en fonction des événements et des périodes des nations et des empires étrangers ». Nous, Allemands, avons vécu cette situation pendant longtemps, certainement à l'avantage des États-Unis, mais nous en avons aussi profité en tant qu'individus, je ne le nie pas. Être esclave présente aussi des avantages. Le droit le plus noble d'un serviteur est de ne pas prendre part aux batailles de son maître, mais de jouir de la paix (...) Mais aujourd'hui, alors que nous avons atteint le point de nullité absolue, nos dirigeants politiques ont découvert l'enthousiasme pour la guerre. La belligérance est devenue une folie imposée par l'État, ce qui ne s'était pas vu depuis la fin de la dernière guerre mondiale. La CDU, chef de file de l'opposition, surpasse actuellement les partis au pouvoir dans l'art de lancer le cri de guerre le plus fort et le plus vulgaire. Tout cela en dépit d'une incompétence militaire totale. Ce que nous voyons ici, ce sont vraiment les fantasmes sexuels de personnes impuissantes. Nous mettrons fin à cette grotesque mascarade le plus rapidement possible. (...) Si les Etats-Unis veulent être un empire, vous devez vous battre pour lui, sacrifier votre sang et vos biens. N'attendez pas des non-libres qu'ils prennent en charge ce combat à votre place. C'est impossible. Cela n'existera pas. Un esclave qui se bat demandera invariablement la liberté en guise de récompense. Mais la liberté signifie aussi que les gens suivront leur propre chemin et chercheront leur propre bonheur. S'ils ne le font pas, ils sont des esclaves. Et les esclaves ne se battent pas. Ne les accusez pas de cela. Par conséquent, lorsque le président Donald Trump exige que l'Allemagne prenne la responsabilité de sa propre sécurité à l'avenir, il devrait également être clair sur l'ensemble des conséquences. Que nous écouterons avec bienveillance ses préoccupations concernant Nord Stream et notre approvisionnement en énergie, mais que nous prendrons nos propres décisions et qu'il devra les accepter, qu'elles lui plaisent ou non. (...) Vous devez savoir que nous avons probablement les forces armées les plus inefficaces du monde. Peu importe le pays qui nous attaquerait, nous serions vaincus par presque tous. Lorsque l'Ukraine a demandé des armes à l'Allemagne à la suite de l'invasion russe, nous ne lui avons d'abord fourni que des casques. Les autorités ukrainiennes pensaient que nous voulions les insulter. Mais en réalité, nous ne pouvions rien donner d'autre. Depuis lors, nous avons livré à l'Ukraine des systèmes d'armes encore fonctionnels provenant de nos dépôts. Mais aujourd'hui, nous ne pouvons plus. Tout est presque épuisé. (...) L'ancienne OTAN avait une division du travail très forte. Différents pays assumaient différentes tâches, et nous, les Allemands, nous nous assurions une place sur la scène. Comme je l'ai dit, cela a bien fonctionné tant que les États-Unis étaient disposés à maintenir leur leadership en Europe. Par exemple, si les États-Unis se concentrent désormais davantage sur le Pacifique, cela devra changer. La responsabilité personnelle sera alors à l'ordre du jour. Mais nos forces armées ne sont pas préparées à cela. Nous avons donné à la logistique une prépondérance tout à fait malsaine sur la force de combat. Par conséquent, nous ne sommes pas en mesure de mener des opérations militaires d'envergure de manière autonome. Les hommes politiques allemands aiment vendre cela à l'étranger comme du pacifisme. Mais à mes yeux, un pacifiste est quelqu'un qui pourrait faire la guerre, mais qui ne la fait pas, et qui au contraire recherche désespérément la paix parce qu'il l'aime. En revanche, un homme qui espère la paix parce qu'il ne peut pas se défendre n'est pas un pacifiste. C'est juste un bonhomme de neige qui espère que l'hiver sera le plus long possible. ==>Le point le plus important dans le programme de l'AfD, du point de vue américain, c'est le retour du service militaire obligatoire, comme dans les années 1970-80, afin que la Bundeswehr puisse recommencer à être ce qu'elle était à cette époque. Donc qu'elle soit assez puissante pour être le coeur de la partie "armée de terre" des armées européennes - sachant, même si ce n'est pas dit, que la Pologne aussi volontaire qu'elle soit ne peut y suffire, avec sa population deux fois plus petite et son économie cinq fois plus petite que celles de l'Allemagne, tandis que des pays comme France, Grande-Bretagne et Italie n'ont pas de raison d'augmenter grandement la taille de leurs armées de terre, vu leur éloignement plus grand de la Russie et leur géographie plus maritime qui leur impose d'être forts d'abord sur ce plan (j'ajouterais que dans ce cas, si Paris et Londres se concentraient sur le renforcement de leurs puissances aériennes et maritimes respectives... l'ensemble finirait par ressembler à quelque chose, voire à pouvoir tenir debout sans que les Américains aient à s'en soucier) D'accord avec @g4lly Je ne sais pas s'il serait bon ou non que ce parti participe au gouvernement - n'étant pas allemand je ne suis pas en mesure d'en juger - mais si c'est le cas je ne crois pas que les voisins français vont tomber de leurs chaises. Qu'on approuve ou pas tout cela, il n'y a pas de mesure loufoque, extrémiste ni incompréhensible Le 10/02/2025 à 14:26, Picdelamirand-oil a dit : Malaise allemand La Deutsche Bahn, compagnie des chemins de fer allemands, publiait cet automne une statistique accablante : sur les six premiers mois de l’année 2024, 62,7 % seulement des trains sont arrivés à l’heure en Allemagne, contre 90 % en Belgique, aux Pays-Bas et au Danemark et 98 % en Suisse. Nooooon ! Mon monde s'écroule... Si les trains n'arrivent plus à l'heure en Allemagne, mais il va falloir revisiter tous les clichés 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février Il y a 1 heure, Arland a dit : Je m'attendais à des choses plus radicales et clivantes mais ce doit être ma vision de français, certaines pourraient même être tout à fait normales dans notre paysage politique. Je peux comprendre que dans une Allemagne traumatisée par son 3ème Reich et pacifiée par l'Oncle Sam que la plupart de ces propositions défrise les partis au pouvoir. C'est tout à fait compréhensible en effet, sur le plan du ressenti Et d'un autre côté il va bien falloir prendre en compte le fait que Hitler est mort depuis 80 ans Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février il y a une heure, Alexis a dit : Nooooon ! Mon monde s'écroule... Si les trains n'arrivent plus à l'heure en Allemagne, mais il va falloir revisiter tous les clichés Les trains à l'heure, ça vaut un gros paquets d'autres critères en auto évaluation / comparaison. La vitesse et la fiabilité du courrier ( papier / enveloppe ), la propreté des toilettes publiques ( quand elles existent ), la sécurité des personnes et des biens ( réelles ou ressentie ), et tout un tas de truc, chacun rajoutera à la liste. Mais dans tous les cas, la puissante europe de l'Ouest faisait mieux que le reste du monde ( en gros ) ......mais autrefois. Alors forcément sur ce genre de critère, le tiers monde en 2025 c'est parfois l'Europe. Mais peut être les allemands s'en étaient pas encore aperçu............Le jour ou le train allemand a la ponctualité des trains polonais, alors le billet allemand devra couter le prix du polonais et les salaires polonais aussi ( c'est un exemple, encore que de ma maigre expérience les trains polonais m'ont paru relativement fiables et ponctuels ) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février (modifié) Il y a 2 heures, Alexis a dit : Un "souverainisme modéré" donc, si on appelle souverainisme fort la sortie de l'UE Attention, l'AfD penche plutôt vers les souverainistes extrémistes : DE L'UE À UNE FÉDÉRATION DE NATIONS EUROPÉENNES Depuis sa création, l'AfD est favorable à l'idée d'une Europe des Vaterländer (patries), une communauté européenne d'États souverains et démocratiques. .... Nous voulons à nouveau des États-nations responsables et souverains, qui vivent ensemble dans la liberté et l'autodétermination. C'est pourquoi nous aspirons à une « Confédération des nations européennes », à une nouvelle communauté économique et d'intérêts européenne à créer, dans laquelle la souveraineté des États membres serait préservée et où les nations seraient on ne coopère que là où il existe de véritables intérêts communs. Tous les autres domaines retournent à la compétence des États nationaux. Nous considérons que les intérêts communs centraux de cette confédération sont premièrement, un marché commun, deuxièmement, la protection efficace des frontières extérieures. des frontières extérieures contre l'immigration clandestine, troisièmement, l'acquisition d'une autonomie stratégique en matière de politique de sécurité et quatrièmement, la préservation des cultures et des identités européennes. Le passage de l'Union européenne à la Confédération des nations européennes doit se faire de manière déterminée et planifiée. Dans ce contexte, il faut garantir que l'Allemagne, au début de ce processus, soit libérée de la soit libérée de son rôle de « payeur ». _____________________________ Le programme électoral stipule également que l'Allemagne doit (semi-) quitter l'euro : C'est pourquoi l'Allemagne doit dénoncer cette « union de transfert » et mettre fin à l'aberration du sauvetage permanent en réintroduisant une monnaie nationale, le cas échéant en conservant en parallèle l'euro ou une unité de compensation flexible de type ECU. L'Allemagne doit également être capable d'agir en cas de crise monétaire. être capable d'agir. En cas de réintroduction du Deutsche Mark (D-Mark), l'or de l'État, partiellement stocké à l'étranger, pourrait être pourrait servir d'option de couverture temporaire. --------- De manière générale, les médias commentent le fait que le programme électoral de l'AfD est le moins cohérent de tous les partis. Des contradictions directes se côtoient, chaque acteur a pu y écrire ce qui est son dada personnel (encore une expression que j'ai apprise ici). Espérons que l'AfD apporte aussi l'empereur Wilhlm III., capable de maîtriser la politique de la main libre avec autant de succès que son prédécesseur... ou au moins un Bismarck 2.0 capable de jongler avec un système d'alliances compliqué. Modifié le 11 février par Manuel77 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février Il y a 8 heures, Pasha a dit : EDIT (ne pas tenir compte du message, mon image ne se charge pas ) https://ibb.co/QFnWx6R6 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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