MeFi_Toi(dina) Posté(e) le 14 juillet 2022 Share Posté(e) le 14 juillet 2022 Il y a 3 heures, g4lly a dit : En France c'est déjà interdit depuis janvier, ou du moins c'est tout comme ... https://cegibat.grdf.fr/reponse-expert/re2020-gaz-interdit-construction-neuve Oui ça va être interdit, en faites tous les projets de construction datant d avant janvier même sur papier ont le droit de mettre du gaz. Il y aura donc 2 ans (temps du projet construction en moyenne) pour ne plus avoir de construction avec du gaz. Par le passé une loi similaire (vers 2005 de mémoire) avait été voté, et le gaz aussi abandonné dans les constructions neuves, mais le manque à gagner et les nouvelles performances de chaudières (individuelle ou collective) avaient grandement progressé donc le gaz fut de nouveau autorisé. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 14 juillet 2022 Share Posté(e) le 14 juillet 2022 Il y a 7 heures, Patrick a dit : Une pensée émue aux ménages allemands à qui leurs politiques ont menti depuis des années. Bof! En France, chaque fois qu'un (e) politique parle, tu penses qu'il te dit toute la vérité ? Non, en Allemagne, c'était un mauvais choix politique motivé par des questions idéologiques et industrielles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 14 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 juillet 2022 (modifié) Il y a 2 heures, Alberas a dit : Bof! En France, chaque fois qu'un (e) politique parle, tu penses qu'il te dit toute la vérité ? Non, en Allemagne, c'était un mauvais choix politique motivé par des questions idéologiques et industrielles. Le débat sur le gaz s'intensifie. L'une des principales questions est de savoir si ce sont les ménages ou l'industrie qui seront rationnés. Habeck, ministre de l'économie (Verts) a déclaré que l'industrie n'était pas la seule à pouvoir faire des économies. Il a ainsi suscité l'opposition des défenseurs des consommateurs et du SPD (président Saskia Esken). De même, le débat sur l'énergie nucléaire s'intensifie. Au sein de la coalition, le FDP fait pression pour une prolongation. Rapport personnel : je consomme environ 18000 kWh de gaz par an et je paie 7,4 cents par kWh. Le contrat court jusqu'à fin novembre. Il y a un débat pour savoir si la politique doit activer une réglementation spéciale qui permettrait aux fournisseurs de gaz d'augmenter immédiatement les prix, même si le contrat est encore en cours. Cela ferait passer mon prélèvement mensuel d'environ 110 euros à 350 euros. Modifié le 14 juillet 2022 par Manuel77 3 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 15 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 juillet 2022 Mise à jour sur le débat public concernant les livraisons d'armes allemandes. Il y a une nouvelle lettre des "pacifistes". Ses arguments sont similaires à ceux de la première lettre. Ils demandent "un cessez-le-feu maintenant". Extrait: https://www.zeit.de/2022/27/ukraine-krieg-frieden-waffenstillstand Jusqu'à présent, aucune démarche concertée de la communauté internationale, en particulier des grands acteurs occidentaux, n'a été entreprise pour mettre en route des négociations. Tant que ce n'est pas le cas, on ne peut pas partir du principe qu'une entente est impossible et que Poutine en particulier ne veut pas négocier. Le fait que les belligérants formulent des exigences maximales ou refusent expressément les pourparlers de paix n'est pas un point de départ inhabituel dans les conflits gelés. Le déroulement des tentatives de négociations jusqu'à présent montre une volonté initiale de compréhension de la part des deux parties, avec un rapprochement des objectifs. Seule une grande offensive diplomatique peut permettre de sortir de l'impasse actuelle. La lettre est largement rejetée par les médias. Un scientifique spécialiste de la paix (Christian Mölling, directeur de recherche de la Deutsche Gesellschaft für auswärtige Politik) reproche aux signataires de ne pas tenir compte des connaissances de la recherche sur la paix et d'argumenter sur la base d'une intuition naïve. Titre de son article : "Pas de violence n'est pas non plus une solution" Un article à lire si l'on veut comprendre le débat allemand. En voici un extrait : https://internationalepolitik.de/de/keine-gewalt-ist-keine-loesung La guerre en Ukraine montre que les recettes de la politique de paix sont insuffisantes, que leurs croyances ne résistent pas à l'examen de la réalité. Il n'y a pas de paix juste - il n'y a qu'une guerre injuste. Il suffit qu'un agresseur augmente suffisamment l'intensité du conflit et place ses actions en dehors de l'espace imaginaire de la politique de paix pour pouvoir, dans une large mesure, contrôler seul le conflit. La politique de paix ne peut pas naviguer dans l'espace d'un conflit mené avec tous les moyens et la détermination d'anéantir l'adversaire. La rigidité du choc et l'inaction par conviction ne créent pas la paix dans une situation où un dirigeant russe ordonne le massacre systématique de la population civile et dénie aux Ukrainiens le droit de vivre en tant qu'êtres humains de seconde classe. Le silence et l'inaction active soutiennent l'auteur de la violence dans son action et dans son attitude - les deux conduisent à sa victoire. De larges pans de la politique de paix ignorent tout du phénomène de la guerre et des mécanismes de conflit. Au lieu de cela, on fait appel à des stéréotypes d'escalade, de course aux armements et de guerre mondiale. Il en résulte une profonde insécurité et un débat certes sur ce qui est juste, mais dans des catégories inutilisables : armes légères ou lourdes, chars de combat, armes offensives et défensives. La société allemande manque d'orientation, et la politique manque de mots et de catégories de constantes pour pouvoir donner cette orientation. La guerre n'existait même plus dans une grande partie de l'imaginaire allemand. Peu avant le début de la guerre en février, les représentants allemands au sein de l'OTAN ont annoncé que la planification éventuelle d'une guerre devait être rejetée, car elle avait déjà en soi un effet d'escalade. A Berlin, des politiciens de différents partis ont mis en garde contre le fait d'évoquer la guerre. --- L'Allemagne devrait se préparer à un avenir qui sera encore plus marqué par les conflits. La guerre en fera toujours partie. Nos enfants n'auront pas la jeunesse insouciante que beaucoup de notre génération ont connue. La future mission de paix commence par ces questions de départ : comment créer moins de troubles, où devons-nous maintenir notre statu quo contre la résistance des autres, où faut-il donc s'attendre à des conflits existentiels ? Mais la politique de paix allemande n'en est pas encore là. Les anciennes idées sont encore très vivantes. Elles ont certes été dépassées par l'évolution réelle en Ukraine et les décisions du gouvernement fédéral, mais surtout de ses partenaires de l'UE et de l'OTAN. Les réactions à ces développements continuent toutefois d'utiliser de vieux concepts : "bellicisme", "réarmement", "militarisation", "escalade imminente". On continue à se servir de catégories dépassées pour traiter les nouveaux développements et les conflits nés de la nouvelle qualité de la discorde. C'est compréhensible, tout cela est un terrain inconnu pour la politique de paix. A cela s'ajoute le fait qu'il s'agit d'une imposition personnelle pour ceux qui ont consacré l'œuvre de leur vie à l'ancienne vision de la paix, que la Russie a justement brisée. Mon évaluation des partis : CDU/CSU (centre/droite) - pour plus de livraisons d'armes. Les transatlantiques. Verts (centre/gauche) - pour plus de livraisons d'armes. Idéologie des droits de l'homme. FDP (libéral) - pour plus de livraisons d'armes. Transatlantiques. SPD (centre-gauche) - pour le maintien du statut actuel, livraisons d'armes prudentes. Paralysé par son propre amour de la politique de détente 1969-1974. Parti "Die Linke" (gauche)- division du parti, certains s'y opposent fermement. Paralysé par l'anti-américanisme et l'amour de l'histoire soviétique de la Russie. AfD (droite) - refus de débattre du sujet. Paralysés par l'amour du régime de Poutine. 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 (modifié) il y a 49 minutes, Manuel77 a dit : La lettre est largement rejetée par les médias. Il est bon qu'il y ait un débât. Seul le débât permet à chacun de s'approprier les éléments lui permettant de revoir son jugement. Cette lettre participe au débât et montre que la position belliciste n'est pas unique. Penser cette guerre sans tenter la voie diplomatique c'est n'envisager qu'une issue douloureuse dont la plus probable est l'amputation d'une moitié du territoire ukrainien. La disparition complète de l'état ukrainien n'est pas non plus une issue improbable. Plus vite cette issue diplomatique est envisagé, moins les ukrainiens auront à négocier de territoires perdus et plus leur état pourra retrouver un mode de fonctionnement normal et évidemment moins de deuil il y aura. A l'heure actuel le soutien occidental ne peut en aucune manière être augmenté même pas par les US. Les stocks de munitions, d'armement et d'homme sont insuffisants et les risques d'escalade vers le nucléaire loin d'être négligeable. D'après le président Serbe, Poutine pourrait faire des propositions après la prise de KRAMATORSK. On peut y croire ou pas. Je ne sais pas si tu comprendra la référence mais Je pense que les Ukrainiens ont besoin de leur DNIEN BIEN PHU. Je fais référence à l'un des dernière bataille en Indochine française dans laquelle l'armée avait engagé ses meilleures troupes, matériels et généraux. Les Français ont perdu. A la suite de cette bataille il y a eu un espace politique en France acceptant de discuter avec les viet-cong pour faire la paix et décoloniser. Je ne suis pas sûr que KRAMATORSK soit suffisant pour créer cet espace politique en Ukraine. Modifié le 15 juillet 2022 par herciv 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 il y a 37 minutes, Manuel77 a dit : Ses arguments sont similaires à ceux de la première lettre. Ils demandent "un cessez-le-feu maintenant". Extrait: https://www.zeit.de/2022/27/ukraine-krieg-frieden-waffenstillstand Jusqu'à présent, aucune démarche concertée de la communauté internationale, en particulier des grands acteurs occidentaux, n'a été entreprise pour mettre en route des négociations. Tant que ce n'est pas le cas, on ne peut pas partir du principe qu'une entente est impossible et que Poutine en particulier ne veut pas négocier. Le fait que les belligérants formulent des exigences maximales ou refusent expressément les pourparlers de paix n'est pas un point de départ inhabituel dans les conflits gelés. Le déroulement des tentatives de négociations jusqu'à présent montre une volonté initiale de compréhension de la part des deux parties, avec un rapprochement des objectifs. Seule une grande offensive diplomatique peut permettre de sortir de l'impasse actuelle. C'est assez lunaire de lire des choses comme ça. Pas de négotiations ? Ils hibernaient dans une grotte l'hiver dernier ? Poutine veut bien négocier, mais selon sa version des négociations, qui est "vous me donnez tout ce que je veux tout de suite ; je ne vous donne rien en échange, et je recommence l'année suivante" -- ce qui il est vrai est très très proche de la technique de négociation allemande sur le FCAS. Le conflit n'est pas gelé du tout, c'est une guerre de haute intensité. Où son-ils allé chercher cette "volonté de compréhension" et ce "rapprochement des objectifs" ? La dernière fois que Poutine a parlé de négotiations c'était pour dire que plus les Ukrainiens tarderaient à capituler, plus il fera en sorte de rendre cette capitulation douloureuse. il y a 45 minutes, Manuel77 a dit : Peu avant le début de la guerre en février, les représentants allemands au sein de l'OTAN ont annoncé que la planification éventuelle d'une guerre devait être rejetée, car elle avait déjà en soi un effet d'escalade. Si vis pacem, para bellum. Franchement ce niveau d'incurie et d'incompétence est impardonnable de la part de représentants à une alliance défensive. Pour éviter la guerre, il faut rendre le calcul de la guerre par les adversaires automatiquement perdant. Ce qui demande donc de remplir à au moins une de ces conditions : N'avoir aucune valeur, ni en ressource, ni stratégique, ni symbolique. Ça pourrait être le cas d'un tout petit pays pauvre et enclavé situé sur un territoire loin des grandes routes commerciales -- mais ça ne peut pas être le cas de l'Allemagne. Avoir une armée forte, compétente, et efficace capable d'écraser un envahisseur. Avoir une arme de dissuasion stratégique permettant d'assurer à l'ennemi que même s'il gagne, il aura quand même perdu. Si l'on est un pays riche, avec une industrie forte et de nombreuses ressources et que le discours public est "on ne veut même pas envisager de pouvoir se défendre car la guerre cépabô" et ben c'est du pousse-au-crime. 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 il y a 14 minutes, herciv a dit : Je ne sais pas si tu comprendra la référence mais Je pense que les Ukrainiens ont besoin de leur DNIEN BIEN PHU. Je fais référence à l'un des dernière bataille en Indochine française dans laquelle l'armée avait engagé ses meilleures troupes, matériels et généraux. Les Français ont perdu. A la suite de cette bataille il y a eu un espace politique en France acceptant de discuter avec les viet-cong pour faire la paix et décoloniser. Je ne suis pas sûr que KRAMATORSK soit suffisant pour créer cet espace politique en Ukraine. Je connais le débat autour de Dien Bien Phu et un peu celui de la décolonisation française. Mais il me semble hasardeux de faire cette comparaison pour la constellation actuelle. On pourrait aussi affirmer au contraire que la Russie a besoin d'une défaite pour mettre fin à ses ambitions "coloniales". Mais je ne veux pas inciter à la digression, il y a un autre fil pour cela. Mon but n'est pas de mettre en lumière le conflit actuel en Ukraine, mais plutôt la psychologie allemande de la paix. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 (modifié) Il y a 2 heures, Manuel77 a dit : Je connais le débat autour de Dien Bien Phu et un peu celui de la décolonisation française. Mais il me semble hasardeux de faire cette comparaison pour la constellation actuelle. On pourrait aussi affirmer au contraire que la Russie a besoin d'une défaite pour mettre fin à ses ambitions "coloniales". Mais je ne veux pas inciter à la digression, il y a un autre fil pour cela. Mon but n'est pas de mettre en lumière le conflit actuel en Ukraine, mais plutôt la psychologie allemande de la paix. Ce que je veux dire c'est que cette lettre a comme seul tort d'appeler à la négociation trop tôt. Il faut attendre un signal comme dien bien phu. Les russes Modifié le 15 juillet 2022 par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 il y a 5 minutes, herciv a dit : a comme seul tord Tort. Pour faciliter la tâche de ceux qui nous lisent à travers des traducteurs automatiques, il faudrait éviter de confondre les homophones. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 juillet 2022 Auteur Share Posté(e) le 15 juillet 2022 il y a une heure, Manuel77 a dit : Mise à jour sur le débat public concernant les livraisons d'armes allemandes. Il y a une nouvelle lettre des "pacifistes". Ses arguments sont similaires à ceux de la première lettre. Ils demandent "un cessez-le-feu maintenant". Extrait: https://www.zeit.de/2022/27/ukraine-krieg-frieden-waffenstillstand Jusqu'à présent, aucune démarche concertée de la communauté internationale, en particulier des grands acteurs occidentaux, n'a été entreprise pour mettre en route des négociations. Tant que ce n'est pas le cas, on ne peut pas partir du principe qu'une entente est impossible et que Poutine en particulier ne veut pas négocier. Le fait que les belligérants formulent des exigences maximales ou refusent expressément les pourparlers de paix n'est pas un point de départ inhabituel dans les conflits gelés. Le déroulement des tentatives de négociations jusqu'à présent montre une volonté initiale de compréhension de la part des deux parties, avec un rapprochement des objectifs. Seule une grande offensive diplomatique peut permettre de sortir de l'impasse actuelle. J'en avais parlé ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-répercussions-géopolitiques-et-économiques/page/294/#comment-1541262 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 il y a 41 minutes, herciv a dit : Il est bon qu'il y ait un débât. Seul le débât permet à chacun de s'approprier les éléments lui permettant de revoir son jugement. Cette lettre participe au débât et montre que la position belliciste n'est pas unique. Penser cette guerre sans tenter la voie diplomatique c'est n'envisager qu'une issue douloureuse dont la plus probable est l'amputation d'une moitié du territoire ukrainien. La disparition complète de l'état ukrainien n'est pas non plus une issue improbable. Plus vite cette issue diplomatique est envisagé, moins les ukrainiens auront à négocier de territoires perdus et plus leur état pourra retrouver un mode de fonctionnement normal et évidemment moins de deuil il y aura. A l'heure actuel le soutien occidental ne peut en aucune manière être augmenté même pas par les US. Les stocks de munitions, d'armement et d'homme sont insuffisants et les risques d'escalade vers le nucléaire loin d'être négligeable. D'après le président Serbe, Poutine pourrait faire des propositions après la prise de KRAMATORSK. On peut y croire ou pas. Je ne sais pas si tu comprendra la référence mais Je pense que les Ukrainiens ont besoin de leur DNIEN BIEN PHU. Je fais référence à l'un des dernière bataille en Indochine française dans laquelle l'armée avait engagé ses meilleures troupes, matériels et généraux. Les Français ont perdu. A la suite de cette bataille il y a eu un espace politique en France acceptant de discuter avec les viet-cong pour faire la paix et décoloniser. Je ne suis pas sûr que KRAMATORSK soit suffisant pour créer cet espace politique en Ukraine. Deux points de détail (je passe sur la peur panique du nucléaire qui ne repose sur rien) : les Russes ne veulent pas négocier les Ukrainiens sont chez eux Quant à revenir à un état normal après le conflit, c'est extrêmement optimiste. Même si oui, plus le conflit dure, plus ce sera compliqué de revenir à une situation apaisée. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 (modifié) Le 12/07/2022 à 14:11, Wallaby a dit : https://www.fondation-res-publica.org/France-Allemagne-convergences-et-divergences-des-interets-fondamentaux-de-long-terme_r181.html France-Allemagne : convergences et divergences des intérêts fondamentaux de long terme, Colloque du mardi 15 février 2022. https://www.fondation-res-publica.org/France-Allemagne-Commission-europeenne-un-menage-a-trois_a1508.html « France, Allemagne, Commission européenne : un ménage à trois » - Édouard Husson, historien https://www.fondation-res-publica.org/Les-strategies-qui-ont-fait-de-l-Allemagne-l-hegemon-de-l-Europe_a1507.html « Les stratégies qui ont fait de l’Allemagne l’hégémon de l’Europe » - Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique https://www.fondation-res-publica.org/Divergences-franco-allemandes-sur-la-defense-de-l-Europe_a1506.html « Divergences franco-allemandes sur la défense de l’Europe » - Alain Meininger, ancien administrateur hors classe au ministère de la Défense et maître de conférences à l’ENA https://www.fondation-res-publica.org/Penser-l-avenir-de-la-relation-franco-allemande_a1505.html « Penser l’avenir de la relation franco-allemande » - Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre https://www.fondation-res-publica.org/Debat-final_a1504.html Débat final Il y a quelques passages assez savoureux comme quoi l'Allemagne dirigerait l'Europe toute seule. Personnellement, je me demande comment les italiens, les espagnols ou les polonais perçoivent la chose? Par exemple si le président Chirac et le chancelier Schröder avaient décidé de s'affranchir des règles budgétaires européennes. Ou si Berlin et Paris avaient négocié l'inclusion du nucléaire contre celle du gaz dans la taxonomie européenne. Ce ne sont là que deux cas trouvés vite-fait, mais je pense qu'ils montrent bien que Rome, Madrid ou Varsovie pourraient tout à fait estimer que ce sont la France et l'Allemagne qui dirigent l'Europe à eux deux. Autre citation amusante : Citation (...) Le « Green deal » et l’influence que l’Allemagne exerce au sein des instances bruxelloises où elle a su notamment truster les postes clés, y compris au Parlement européen, sont des leviers pour favoriser l’industrie allemande. (...) https://www.fondation-res-publica.org/Les-strategies-qui-ont-fait-de-l-Allemagne-l-hegemon-de-l-Europe_a1507.html Petit souci: l'Allemagne a tout misé sur le gaz, et plus spécifiquement le gaz russe. Je commence à penser qu'ils n'ont même envisagé que Moscou leur fasse faux bond. Je me demande comment ils appréhendent l' "interruption momentanée de Nord Stream pour des raisons de maintenance" ? Pour rappel leur sidérurgie utilise très peu les fours électriques et leurs usines chimiques consomment 15% du gaz importé en RFA. Leur "fabuleuse industrie" risque de souffrir... Il y aurait bien une solution: Citation La France se prépare à livrer du gaz à l'Allemagne..., une grande première !Très exposée au gaz russe, dont les livraisons pourraient être complètement coupées, l'Allemagne va vraisemblablement demander à la France de lui livrer du gaz. Au nom de la solidarité européenne, le gouvernement français se prépare à répondre à cette demande inédite, mais ne communique pas encore sur les quantités qui pourraient être livrées outre-Rhin. « On sent que l'Allemagne va demander de changer le sens du flux des livraisons de gaz. Il y a une question de solidarité. Si nous sommes dans une bonne situation, on peut se permettre d'envoyer du gaz pour soutenir nos voisins allemands. La question c'est quand et dans quelles quantités », confirme-t-on au ministère de la Transition énergétique. Samedi, en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, la Première ministre Elisabeth Borne avait déjà indiqué que, la France devrait fournir une petite partie de son gaz à l'Allemagne. (...)https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/la-france-se-prepare-a-livrer-du-gaz-a-l-allemagne-une-grande-premiere-925294.html Quelques extraits supplémentaires : Révélation (...) Désormais, ces flux d'Est en Ouest sont très faibles. En effet, dans le contexte de fortes tensions entre la Russie et les pays occidentaux (...), le géant russe Gazprom a coupé ses livraisons par gazoduc vers la Pologne, la Bulgarie et la Finlande et a réduit ses livraisons de 40% vers la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche, la République tchèque et la Slovaquie. Résultat, les livraisons de gaz russe représentent aujourd'hui la moitié de ce qu'elles étaient en 2021 à la même période. Pis encore, alors que la Russie a arrêté totalement, lundi 11 juillet, le fonctionnement de Nord Stream 1 pour une opération de maintenance prévue de longue date, les Vingt-Sept se préparent à ce que le gazoduc ne redémarre pas. (...) On se dirige vers « une reconfiguration des flux européens de gaz où la France et l'Espagne deviennent la porte d'entrée du gaz, là où avant elles en recevaient », explique-t-on au sein du cabinet d'Agnès Pannier-Runacher. La France et l'Espagne sont, en effet, les deux pays membres de l'Union européenne les mieux dotés en terminaux gaziers permettant de regazéifier et de stocker le gaz naturel liquéfié (GNL) transporté par voie maritime. Or, pour se défaire au plus vite de leur dépendance au gaz russe, les Vingt-Sept se sont tournés massivement vers le GNL, importé notamment depuis les Etats-Unis. L'Espagne en compte six tandis que la France dénombre quatre terminaux terrestres (un à Dunkerque, un autre à Montoir-de-Bretagne et deux à Fos-sur-mer) et s'apprête à en construire un cinquième flottant dans le port du Havre. Résoudre la question de l'odorisation « Faire transiter du gaz de la France vers l'Allemagne suppose toutefois de répondre à la question réglementaire et technique de l'odorisation », souligne Alexandre Martin, responsable de la prospective et de la régulation stratégique, chez Teréga, l'un des deux gestionnaires du réseau gazier en France. « En effet, le gaz en France est odorisé au niveau du transporteur, ce qui n'est pas le cas en Allemagne. Il y a donc une différence de qualité du gaz au niveau des réseaux de transport. Quand on envoie du gaz depuis l'Allemagne vers la France, on rajoute du produit pour l'odoriser. Dans le sens inverse, il faut pouvoir le désodoriser. Des stations de désodorisation existent donc ce n'est pas infaisable, mais il faut être vigilant », explique-t-il. Aujourd'hui, le gouvernement français ne communique pas sur les volumes de gaz qui pourraient être envoyés vers l'Allemagne et éventuellement vers d'autres pays de l'Est. Toutefois, ces volumes devraient être relativement limités en raison de facteurs purement physiques mais aussi du niveau de stockage du gaz français, lié au rythme des importations de GNL. Des volumes limités S'il y avait une pénurie sur le marché mondial du GNL, la France ne pourrait pas jouer à plein le jeu de la solidarité européenne, avait prévenu l'entourage d'Agnès Pannier-Runacher, le 23 juin dernier. « Si nous n'avons pas suffisamment de gaz qui entre dans nos terminaux méthaniers, cela fera baisser la pression [dans le réseau de transport gazier du pays, ndlr]. Il faudra alors réduire notre capacité d'export vers les autres pays pour maintenir la pression en France. Il y aura un minimum de solidarité, mais l'intensité de l'envoi de gaz vers l'Est [notamment vers l'Allemagne, la Belgique, l'Italie et la Suisse ndlr] va dépendre du niveau des importations de GNL », avaient alors détaillé les membres du ministère de la Transition énergétique. « L'objectif est de soutenir nos voisins allemands, tout en préservant notre sécurité d'approvisionnement énergétique », précise le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher. La France est certes moins exposée que l'Allemagne au gaz russe (sa consommation annuelle de gaz est de l'ordre 480 térawattheures (TWh), contre environ 920 (TWh) en Allemagne et 17% de nos importations de gaz provenaient de Russie avant le début de la guerre, contre 55% pour l'Allemagne), mais l'Hexagone doit aussi s'accommoder d'une production électronucléaire historiquement basse (aujourd'hui 27 réacteurs sur les 56 que compte le parc tricolore sont indisponibles) et pourrait donc avoir besoin de plus de gaz pour produire de l'électricité cet hiver. Aujourd'hui, le niveau de stockage de la France est de 65%. Un niveau supérieur à celui de l'année dernière à la même époque. Le gouvernement prévoit que les capacités souterraines de stockage soient remplies à 100% d'ici à la fin de l'été. Il entend ainsi aller au-delà de l'obligation prévue par la loi française, qui prévoit que les fournisseurs remplissent leurs réserves à au moins 85% de leurs capacités au 1er novembre. A l'échelle européenne, les Etats membres se sont récemment accordés pour remplir à "au moins 80%" de leurs capacités leurs réserves souterraines de gaz, d'ici le 1er novembre également. Organiser la solidarité européenne « Lorsque l'Allemagne demandera de mettre en place ces flux, nous le ferons, mais de manière concertée », précise-t-on encore au sein du ministère de la Transition énergétique. Cette réponse coordonnée n'est, aujourd'hui, pas encore définie. Elle fait justement l'objet d'un intense travail auprès de la Commission européenne qui doit présenter un plan d'urgence le 20 juillet prochain. En effet, en cas de pénurie de gaz, l'accord conclu entre les Européens ne spécifie pas selon quelles règles les États membres pourront puiser dans leurs réserves. Or, Bruxelles doit s'assurer que les Vingt-Sept ne puisent pas dans les réserves de gaz de manière désordonnée, pour qu'aucun pays ne soit lésé. Certains membres du Parlement européen appellent ainsi à la mise en place de règles contraignantes. Un règlement européen sur la sécurité d'approvisionnement en gaz, datant de 2017, instaure déjà un mécanisme de solidarité entre Etats membres. Celui-ci oblige un Etat à réduire son approvisionnement local pour venir en aide à un pays avec lequel il est connecté, si ce pays en difficultés est dans l'incapacité de fournir en gaz "un client protégé". Grossièrement, cela signifie que la France pourrait devoir renoncer à l'alimentation d'un site industriel pour pouvoir fournir du gaz à un hôpital allemand. « Mais ce mécanisme a été mis en place pour une situation d'urgence et très temporaire, et non pour une situation prolongée comme celle que nous pourrions connaître cet hiver », pointe Phuc-Vinh Nguyen, chercheur sur les politiques énergétiques européennes à l'institut Jacques Delors. Jusqu'à présent, ce mécanisme n'a jamais été mis en œuvre, souligne-t-on chez Teréga. Éviter la récession Toutefois, même en l'absence de règles contraignantes de solidarité européenne, la France a tout intérêt à venir en aide à l'Allemagne en lui livrant du gaz. En effet, l'industrie allemande, notamment celle de la chimie, est très consommatrice de gaz. Si elle devait être mise à l'arrêt en raison de rationnements imposés, cela plongerait l'Allemagne dans la récession. « Dans ce cas, la France n'échappera pas non plus à un recul de son PIB car l'Allemagne est le premier marché de l'Hexagone et vice-versa" », pointe Patrice Geoffron, directeur du centre de géopolitique de l'énergie et des matières premières de Paris-Dauphine.https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/la-france-se-prepare-a-livrer-du-gaz-a-l-allemagne-une-grande-premiere-925294.html J'ai mis en gras quelques passages sur la manière dont la France va aborder le problème. Je ne voudrais pas qu'on fasse à notre président un procès en faiblesse germanophile pour cause d'europhilie béate. Si on lit bien l'article, on réalise que, pour que la France aide l'Allemagne, il faudrait résoudre un certain nombre de difficultés techniques (odorisation du gaz, volonté que la France ait rempli entièrement ses réservoirs pour septembre...) Aucune difficulté qui ne puisse se résoudre s'il y une volonté politique du coté français. La question est : pourquoi le gouvernement ferait-il un effort? Parce que les décideurs hexagonaux sautent sur leurs chaises comme des cabris en criant "l'Europe, l'Europe!"? C'est possible, mais je n'y crois pas trop. Pas plus que je ne crois à une volonté d'aider nos voisins juste pour éviter qu'ils rentrent en récession (oui, l'Allemagne exemplaire en est à redouter une récession) Je pense plutôt qu'il s'agit d'une excellente occasion pour Paris de faire de la diplomatie et d'obtenir quelques concessions intéressantes de Berlin. Par exemple sur le SCAF On en saura sans doute plus le mois prochain. Modifié le 15 juillet 2022 par Desty-N Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 il y a 6 minutes, Manuel77 a dit : Je connais le débat autour de Dien Bien Phu et un peu celui de la décolonisation française. Mais il me semble hasardeux de faire cette comparaison pour la constellation actuelle. On pourrait aussi affirmer au contraire que la Russie a besoin d'une défaite pour mettre fin à ses ambitions "coloniales". Mais je ne veux pas inciter à la digression, il y a un autre fil pour cela. Mon but n'est pas de mettre en lumière le conflit actuel en Ukraine, mais plutôt la psychologie allemande de la paix. Ce que je veux dire c'est que cette lettre a comme seul tord d'appeler à la négociation trop tôt. Il faut attendre un signal comme dien bien phu. Les russes Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 il y a une heure, Desty-N a dit : « On sent que l'Allemagne va demander de changer le sens du flux des livraisons de gaz. Il y a une question de solidarité. Si nous sommes dans une bonne situation, on peut se permettre d'envoyer du gaz pour soutenir nos voisins allemands. La question c'est quand et dans quelles quantités », confirme-t-on au ministère de la Transition énergétique. Moi je leur enverrais une bonbonne de Butagaz mais seulement après qu'ils aient signé pour le SCAF selon nos conditions à nous, avec Dassault, Thales, et Safran en lead incontesté et financement garanti sur la durée du développement sans que le Bundestag puisse revenir dessus. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 il y a 8 minutes, Kelkin a dit : Moi je leur enverrais une bonbonne de Butagaz mais seulement après qu'ils aient signé pour le SCAF selon nos conditions à nous, avec Dassault, Thales, et Safran en lead incontesté et financement garanti sur la durée du développement sans que le Bundestag puisse revenir dessus. et knds pour le mgcs Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 il y a 19 minutes, Kelkin a dit : Moi je leur enverrais une bonbonne de Butagaz mais seulement après qu'ils aient signé pour le SCAF selon nos conditions à nous, avec Dassault, Thales, et Safran en lead incontesté et financement garanti sur la durée du développement sans que le Bundestag puisse revenir dessus. Si je me souviens bien, il va leur falloir 3 ans pour se doter de terminaux portuaires GPL (ça va plus vite pour nous au Havre, mais apparemment on avait lancé le projet depuis un moment. Comme quoi certains investissements ne sont pas inutiles...) Il suffit que tous les ans, jusqu'à 2025 on fasse valider une étape supplémentaire du partage des tâches du SCAF. Et si jamais le Bundestag rechigne sous l'influence d'Airbus Defense, nos gazoducs peuvent très bien rencontrer des problèmes techniques. Comme Nord Stream ! Entre Airbus Defence et son industrie chimique (qui consommerait 15% du gaz importé en RFA), je me demande ce que Berlin pourrait choisir... 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 juillet 2022 Auteur Share Posté(e) le 15 juillet 2022 https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/volkswagen/pollution-un-logiciel-de-volkswagen-juge-illegal-par-la-cour-de-justice-de-l-union-europeenne-22a91b86-0387-11ed-9de3-e4554e447d91 La Cour de justice de l’Union européenne a jugé, mercredi 13 juillet, que le logiciel des véhicules Diesel de Volkswagen désactivant le filtrage des émissions polluantes à certaines températures est illégal. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 Il y a 7 heures, Desty-N a dit : Si je me souviens bien, il va leur falloir 3 ans pour se doter de terminaux portuaires GPL (ça va plus vite pour nous au Havre, mais apparemment on avait lancé le projet depuis un moment. Comme quoi certains investissements ne sont pas inutiles...) Parallèlement, des terminaux flottants doivent être acheminés. Cela pourrait être plus rapide. TotalEnergies doit en mettre un en service à Lubmin (mer Baltique) en décembre 2022. https://www.n-tv.de/wirtschaft/Hafen-Lubmin-will-ab-Dezember-Fluessiggas-einspeisen-article23462219.html En outre, deux devraient être mis en service à Brunsbüttel et Wilhelmshafen au tournant des années 22/23. https://www.zeit.de/politik/deutschland/2022-07/gas-versorgung-gasmangel-lng-terminals-hamburg 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 16 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 juillet 2022 (modifié) Un article très intéressant sur l'attitude du SPD vis-à-vis de la Russie. L'auteur y juge sévèrement la politique de détente d'Egon Bahr. Il est professeur d'histoire et lui-même membre du SPD. https://www.n-tv.de/politik/Einem-grossen-Teil-der-SPD-faellt-es-schwer-die-Zeitenwende-mitzugehen-article23407471.html Le SPD s'inscrit dans la tradition d'une Ostpolitik qui a placé la paix et la stabilité au-dessus des droits de l'homme et de la liberté, affirme l'historien Jan C. Behrends. "Cela doit être retravaillé". Mais ce n'est pas seulement le SPD, la politique et la société dans son ensemble qui doivent dépasser leur vision coloniale de l'Europe de l'Est. ntv.de : Comment évaluez-vous l'intervention d'Olaf Scholz jeudi dernier à Kiev ? Jan C. Behrends : Le chancelier allemand a pris son temps pour effectuer son voyage. La combinaison avec Draghi et Macron a donné plus de poids à sa visite à Kiev, ce qui a permis de compenser dans une certaine mesure les discussions négatives qui ont précédé. Les images de Scholz, Macron, Draghi et Iohannis à Irpin sont impressionnantes. D'un autre côté, il faut dire que ce voyage n'a pas été le grand game changer, on en reste à l'approche prudente de l'Allemagne. La grande question est de savoir si, à la suite de ce voyage, quelque chose va se passer sur le terrain des livraisons d'armes. Car au final, cette guerre ne se décidera pas par des photos, mais sur le champ de bataille. Le gouvernement fédéral en fait-il assez ? Je suis aussi sceptique aujourd'hui qu'avant le voyage à Kiev. Le gouvernement fédéral ne soutient-il pas assez l'Ukraine de votre point de vue ? Quelques jours après le début de la guerre, Scholz a envoyé un signal fort avec son discours sur le changement d'époque. Ensuite, l'impression que le gouvernement fédéral ne mettait pas en œuvre à 100% les annonces faites dans ce discours a dominé. L'été montrera si le soutien à l'Ukraine est suffisamment fort. Il y a eu récemment les longues semaines d'hésitation, alors que nous savons par l'analyse militaire que Kiev aura bientôt besoin d'armes occidentales, car les stocks de munitions pour ses propres armes de type soviétique s'épuisent et les usines d'armement ukrainiennes ont été détruites par les Russes. Pour l'Allemagne, ce sera l'heure de vérité. C'est à ce moment-là que l'on décidera si le gouvernement fédéral se lance tout de même avec retard dans la course ou s'il annule le changement d'époque. Scholz dit toujours que l'Allemagne soutient "massivement" l'Ukraine, d'abord à Kiev. N'est-ce pas vrai ? Financièrement et moralement, c'est peut-être le cas. Sur le plan militaire, c'est une déclaration audacieuse. L'historien Heinrich August Winkler a de nouveau fait référence dans le "Spiegel" à une citation d'Egon Bahr, l'architecte de la politique orientale du SPD. Celui-ci a accordé à l'Union soviétique, à l'automne 1981, le droit d'intervenir militairement en Pologne si celle-ci remettait en question son appartenance au Pacte de Varsovie. Est-ce typique de la relation du SPD avec les pays d'Europe de l'Est ? Je pense qu'Egon Bahr est un cas particulier. Le problème est plutôt qu'il y a quelques semaines encore, la Fondation Friedrich Ebert a organisé une manifestation à l'occasion du centenaire d'Egon Bahr, donnant ainsi massivement l'impression que Bahr était jusqu'à aujourd'hui le grand stratège de la politique étrangère et que son Ostpolitik restait le dernier mot du SPD à l'Europe de l'Est. Je suis tout à fait d'accord avec Heinrich August Winkler : nous devons fortement reconsidérer cela. Le SPD devrait développer un regard très critique sur Bahr et ne pas le présenter uniquement comme le stratège des traités avec l'Est. Au début des années 70, il avait certainement des mérites. Mais le Bahr tardif, après la chancellerie de Willy Brandt, est à mon avis hautement problématique. Il a mené une politique étrangère secondaire qu'il ne faudrait plus adopter aujourd'hui. Bahr représentait une relation allemande spéciale avec le Kremlin, au détriment de l'Europe centrale et orientale. On cite parfois Bahr pour démontrer un certain manque d'empathie du SPD envers l'Europe de l'Est. Cela existe-t-il ? Je pense qu'elle existe globalement en Allemagne. C'est aussi un problème du SPD, mais ce n'est pas un problème spécifique au SPD. Ce manque d'empathie était certainement aussi un problème de la chancelière Merkel, qui n'a pas été en mesure d'établir une relation avec l'Ukraine. Pourquoi l'Allemagne a-t-elle si peu de compréhension pour les intérêts des pays d'Europe de l'Est ? Je l'explique par le fait que la société allemande n'a pas une conception aussi empathique de la liberté que les Polonais, les Français, les Américains et justement aussi les Ukrainiens. Contrairement à l'Allemagne, ces pays connaissent une lutte pour la liberté qui peut aussi être menée militairement ; nous n'avons pas d'exemples dans notre histoire de luttes pour la liberté réussies de ce type. C'est pourquoi nous hésitons à nous déclarer automatiquement solidaires de l'Ukraine. J'espère que le gouvernement des feux de signalisation - j'en vois les signes chez Mme Baerbock - changera lentement cette attitude. Mais ce n'était pas non plus le cas de Merkel, qui s'est beaucoup rendue à Varsovie ou a écouté les conseils de nos alliés d'Europe de l'Est. Sinon, nous ne serions pas là où nous sommes. Y a-t-il peut-être malgré tout un lien plus fort avec la Russie au sein du SPD que dans l'Union ou dans la société en général ? Il faut faire une distinction. Il y a en effet un lien fort avec la politique russe dans certains secteurs du SPD, par exemple dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale ou en Basse-Saxe. On peut clairement l'attribuer à certaines personnes, à des intérêts économiques, peut-être aussi à la corruption. Mais cela ne vaut pas pour le SPD dans son ensemble - pensez à des personnes comme le président de la commission des affaires étrangères, Michael Roth, ou Nils Schmid, le porte-parole du groupe parlementaire pour les affaires étrangères. Il est important que le SPD se penche sur les raisons pour lesquelles des fédérations régionales comme le Mecklembourg-Poméranie occidentale et la Basse-Saxe ont adopté un rôle aussi fatal et sur la manière de s'en sortir. Dans le programme électoral du SPD de l'année dernière, on trouve la phrase suivante : "Il ne peut y avoir de paix en Europe contre la Russie, mais seulement avec elle". Qu'est-ce que cela signifie ? C'est une phrase que la politique allemande a répétée comme un mantra à l'époque de Poutine, tous partis confondus. Je ne sais pas trop ce qu'elle veut dire - en premier lieu, elle doit dire que l'on ne mise pas sur une politique d'isolement et de dissuasion de la Russie, mais sur son intégration. La phrase formule un objectif noble qui n'était pas réalisable en termes de politique réelle, au moins depuis l'annexion de la Crimée en 2014. Vous avez évoqué la célébration du centenaire d'Egon Bahr. Scholz y a prononcé un discours dans lequel il n'y a pas eu d'analyse critique de Bahr. Scholz se voit-il dans la tradition de l'Ostpolitik d'Egon Bahr ? Tout le SPD se voit dans la tradition de Brandt et de Bahr. Bien sûr, les traités avec l'Est ont été un grand mérite de la politique étrangère allemande et de l'Ostpolitik social-démocrate. Mais ce qui est méconnu ici, c'est que la crise de l'Ostpolitik commence déjà dans les années 80 avec la réaction à Solidarność ... ... le syndicat polonais qui a joué un rôle déterminant dans la fin du communisme en Pologne. A l'époque, le SPD s'était déjà rangé du mauvais côté - c'est d'ailleurs ce que critique Heinrich August Winkler : Le SPD n'a pas soutenu la société polonaise contre le régime. Cette tradition s'est poursuivie de manière inqualifiable à l'époque de Poutine. Le SPD ne s'est pas rangé du côté de la société civile russe, ni du côté des pays baltes, ni du côté de l'Ukraine, mais finalement du côté de Poutine. Cela doit être traité : Pourquoi le SPD, en tant que parti de la paix et de la liberté, se tient-il aux côtés de dirigeants problématiques, uniquement pour ne pas mettre en danger le statu quo ? Scholz annonce de nouvelles discussions avec Poutine Pourquoi ? Parce que la paix et la stabilité ont été placées au-dessus des droits de l'homme et de la liberté. Vous faites partie d'un groupe de trois historiens qui ont écrit dans un vote minoritaire au forum d'histoire du SPD : "Dans notre parti, le SPD, certains sociaux-démocrates semblent plus préoccupés par les ruines de leur Ostpolitik que par les paysages de ruines que les bombes de Poutine modèlent en Ukraine". Est-ce seulement une politique de paix si les sociaux-démocrates ont tant de mal à reconnaître que la Russie n'est pas à l'origine de la paix, mais de la guerre ? Tout d'abord, il y a chez les collègues - mais je pense : aussi dans la politique allemande - une ignorance fondamentale de l'Europe de l'Est. La plupart des personnes qui s'expriment avec force dans ce débat ne sont jamais allées à Kiev. C'est pourquoi ils sont relativement dénués d'empathie. En tant qu'historiens travaillant sur l'Europe de l'Est, nous avons des amis à Kiev, Kharkiv, Riga ou Tbilissi, nous avons une approche totalement différente de la région. Je pense que la politique allemande, le SPD, mais aussi la société allemande dans son ensemble, doivent dépasser leur vision coloniale de l'Europe de l'Est, où il s'agit toujours d'un nombrilisme allemand. Nous devons nous ouvrir au regard que nous portons sur ces sociétés et ces pays, qui sont pour beaucoup si étrangers qu'ils ne sont pas en mesure de développer de l'empathie. Le chancelier Scholz serait-il aussi hésitant sur les livraisons d'armes sans le soutien du SPD ? Seul Olaf Scholz peut répondre à cette question. Mais on peut voir qu'une grande partie du SPD a du mal à suivre le changement d'époque. Par exemple le chef du groupe parlementaire Rolf Mützenich. Tout ce que M. Mützenich a défendu ces dernières années est annulé par ce changement d'époque, de l'armement des drones au désarmement en passant par la politique russe. Il voulait en effet continuer à désarmer, alors que nous sommes déjà complètement désarmés. Modifié le 16 juillet 2022 par Manuel77 1 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 16 juillet 2022 Share Posté(e) le 16 juillet 2022 Il y a 12 heures, Manuel77 a dit : Parallèlement, des terminaux flottants doivent être acheminés. Cela pourrait être plus rapide. TotalEnergies doit en mettre un en service à Lubmin (mer Baltique) en décembre 2022. https://www.n-tv.de/wirtschaft/Hafen-Lubmin-will-ab-Dezember-Fluessiggas-einspeisen-article23462219.html En outre, deux devraient être mis en service à Brunsbüttel et Wilhelmshafen au tournant des années 22/23. https://www.zeit.de/politik/deutschland/2022-07/gas-versorgung-gasmangel-lng-terminals-hamburg En y repensant, je crois que Le Havre aussi disposera d'un terminal flottant. Je crois que le problème se pose pour les terminaux fixes, plus pérennes. En tout cas, c'est comme ça que j'avais compris les propos du PDG de Total, au début de l'anée: Citation (...)"Si le gaz russe ne vient pas en Europe, on a un vrai sujet de prix du gaz en Europe", a déclaré le président du groupe pétrolier TotalEnergies, Patrick Pouyanné, s'exprimant à Paris lors du forum de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), à propos de la perspective de sanctions occidentales contre la Russie. (...) Le patron de TotalEnergies, après la prise de parole des participants au Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), a lui aussi expliqué les problématiques industrielles (...) : "Pour alimenter l'Europe en gaz, soit on a des tuyaux soit on a des terminaux de regazéification où on amène du gaz naturel liquéfié (GNL). Or ils sont tous pleins en ce moment, et on n'a pas assez de terminaux en Europe pour regazéifier le gaz liquéfié (...)," a-t-il précisé. Selon lui, « il faut 2 à 3 ans pour construire un terminal. La France en a, l'Allemagne n'en a aucun. Et donc, quand on me dit "comment vous faites si les 40% de gaz russe disparaissent", alors là je peux vous dire que je ne sais pas faire. Je saurai faire dans 2-3 ans si on construit des terminaux (...). On a là un problème d'infrastructure ». Pour compléter le propos, il faut rappeler que, au-delà des nouvelles infrastructures physiques à construire (...), il reste le segment intermédiaire: le transport maritime... Or actuellement, le monde manque de navires méthaniers. Ce qui est un décalque de la situation de pénurie chronique dans le fret maritime qui bride depuis 2020 la reprise du commerce mondial (...)https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/impossible-de-se-passer-du-gaz-russe-aujourd-hui-selon-pouyanne-totalenergies-904832.html Je manque d'infos sur les terminaux flottants, mais j'imagine qu'il faut les construire, puis les acheminer. Dans les cas qui nous intéressent, il semble que Total a fait preuve de bonne volonté: Citation (...) Important producteur et fournisseur de gaz, TotalEnergies serait également engagé dans ce basculement des acheminements de livraisons de gaz en mettant à disposition deux unités flottantes de regazéification pour éviter la saturation des terminaux méthaniers du continent. « On a proposé au gouvernement d’en mettre une au Havre qui viendra en septembre 2023. […] Le gouvernement allemand nous a contacté pour implanter la deuxième unité », précise le PDG de Total Energies. (...)https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/le-gaz-russe-c-est-termine-assure-patrick-pouyanne-pdg-de-total-energies Tant mieux si c'est rapide, mais j'ignore s'ils disposent des mêmes capacités que les terminaux fixes. De toute façon, du fait: de son mix énergétique (plus d'hydrocarbure à cause d el'arrêt du nucléaire) de la plus faible part de l'électricité comme source de chaleur dans l'industrie (fours au gaz et non électriques) de l'économie la plus importante de l'UE, ou l'industrie tient une part plus importante que la moyenne l'Allemagne a d'énormes besoin en gaz. Je ne suis pas sûr que 3 années lui suffiront pour trouver un nouveau point d'équilibre énergétique. Sans compter que les pays de l'UE devront désormais remplir leurs réserves à 80% pour novembre: Citation (...) Anticipant les difficultés d’approvisionnement de gaz, du fait de la mise en place des sanctions de l’UE à l’encontre de Moscou, Bruxelles avait annoncé, le 27 juin dernier, le remplissage progressif des réserves souterraines pour que ces dernières atteignent un niveau de stockage de 80 % au 1er novembre. La directrice générale d’Engie est revenue au cours de cette audition sur l’état des réserves nationales, « ce remplissage se passe bien, on est à un taux de 70 % ce qui est plus élevé par rapport à l’année dernière. » (...) https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/le-gaz-russe-c-est-termine-assure-patrick-pouyanne-pdg-de-total-energies Cela constituera un besoin supplémentaire d'approvisionnement pour notre voisin. (pour rappel ce type de remplissage est obligatoire à 85 % en France, depuis très longtemps et il vient de passer à 100%. ) 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 17 juillet 2022 Share Posté(e) le 17 juillet 2022 Quelques réflexions sur l'économie allemande : le chômage s'élève à 5,2 pour cent et reste donc assez constant depuis environ 4 ans. Il est intéressant de constater que depuis quelques mois, nos médias se plaignent à l'unisson et de manière hystérique du manque de main-d'œuvre. Ce sont surtout les médias proches de l'économie qui le font et qui exigent plus d'immigration, même de travailleurs non qualifiés, en provenance du Sud global. Ici, par exemple, le FDP : https://www.spiegel.de/politik/deutschland/arbeitskraeftemangel-fdp-franktionschef-christian-duerr-fordert-breite-einwanderung-a-8bb8ce5f-73d3-4b39-97cf-d3ca35412026 Dans le même temps, le taux de chômage en Suisse est de 3 pour cent. Le revenu par habitant y est presque deux fois plus élevé qu'en Allemagne. On pourrait pourtant imaginer que la pénurie de main-d'œuvre pousse les employés à se tourner vers des métiers mieux rémunérés, faisant ainsi progresser la productivité, détruisant les modèles commerciaux improductifs et augmentant ainsi la prospérité générale. Curieusement, le discours allemand ne va pas du tout dans ce sens, la pénurie est interprétée comme une catastrophe. De même, il n'y a guère d'espoir d'immigration en provenance du sud de l'UE, même si de timides tentatives ont été faites. La langue est difficile, le temps et la nourriture sont mauvais. Les collègues allemands ne sont pas vraiment charmants et chaleureux. 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 17 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 17 juillet 2022 (modifié) il y a une heure, Manuel77 a dit : La langue est difficile, le temps et la nourriture sont mauvais. Les collègues allemands ne sont pas vraiment charmants et chaleureux. J'ai travaillé 5 ans en Allemagne, alors la langue est difficile mais tu peux parler en Anglais, les Allemands qui ne comprennent pas l'Anglais sont très rares. Le temps est mauvais mais la nourriture est tout à fait correcte et moins chère qu'en France surtout au restaurant si tu considère les quantités qui te sont proposées. La carte des restaurants est moins variée qu'en France si tu te limite aux restaurants Allemands mais si tu veux de la variété tu peux choisir des restaurants Indiens, Grecs, Italiens, Argentins, Japonais etc... (et même Français). Et j'ai trouvé les collègues Allemands charmants et chaleureux (et très respectueux de mon expertise). Modifié le 17 juillet 2022 par Picdelamirand-oil 2 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 20 juillet 2022 Share Posté(e) le 20 juillet 2022 C'est peut-être intéressant d'un point de vue franco-allemand. Je ne sais pas si Daniel Cohn-Bendit est (encore) perçu en France. En Allemagne, c'est devenu plus calme autour de lui, on ne le voit plus aussi souvent dans les médias. A l'occasion de la guerre, il s'est clairement positionné, et ce du côté des "faucons" verts. Dans cet article, il parle certes surtout de son judaïsme et d'Israël, mais aussi de la question "plus jamais de guerre". Il affirme que les Verts allemands ont déjà abandonné cette parole avec le conflit autour de la Bosnie. Important : il a familiarisé les Verts avec la détermination de De Gaulle à faire la guerre : https://www.nzz.ch/feuilleton/cohn-bendit-die-alliierten-kamen-nicht-mit-der-fliegenklatsche-ld.1687008 Quelles choses ? C'est lors de la guerre de Bosnie que cela a été le plus fort : j'ai vu, en plein milieu de l'Europe, des gens dans un camp de concentration. C'étaient des musulmans, mais en tant que juif, j'ai réagi violemment. Ce qui est juif chez moi, c'est une certaine idée de la justice, contre les formes d'oppression. La fameuse photo du garçon qui sort du ghetto - à un moment donné, l'idée s'est installée en moi : Cet enfant aurait pu être moi.Et lors de la guerre en Bosnie . . . . . ... j'étais tellement en colère contre les Verts allemands et leur "la guerre ne mène qu'à la guerre". Parfois, il faut protéger les gens, même par la violence. Aujourd'hui, j'entends à nouveau ces débats en Allemagne, le groupe autour d'Alice Schwarzer. Ou Habermas. J'ai l'impression qu'ils souhaitent secrètement que Selenski devienne comme Pétain. Un pays est divisé, on se soumet. Non, il y a des moments où la guerre est tout simplement nécessaire. Mes parents m'ont conçu après le débarquement des Alliés en Normandie, je suis né en 1945. Quand les pacifistes disent que la guerre n'apporte rien de bon, je dis : "Objection, Votre Honneur. Sans les Alliés - et ils ne sont pas venus avec une tapette à mouches - je ne serais pas né".Les Verts ont-ils retenu la leçon ? Oui, la Bosnie a été décisive. Mon bon ami Joschka Fischer et moi nous sommes disputés de manière incroyable au début ! J'ai dit : "Si nous étions en 68 aujourd'hui, nous serions en train de manifester pour une intervention militaire en Bosnie". Joschka s'est énervé : "Y enverrais-tu ton fils ?" J'ai répondu : "Il déciderait lui-même. Mais imagine : Ton fils a décidé d'être pompier et il y a un incendie dans une tour. Lui interdirais-tu de monter" ? Joschka a longtemps hésité : que peut-on imposer à ce parti pacifiste ? Moi, ça m'était égal. Lors du congrès spécial du parti, j'ai été sifflé. Mais après Srebrenica, Joschka a dit : maintenant, c'est fini.Aujourd'hui, les Verts sont favorables à la livraison d'armes à l'Ukraine. Robert Habeck s'était déjà rendu en Ukraine l'année dernière en mai et avait demandé des armes. Nous étions alors encore très peu nombreux à le soutenir. Annalena Baerbock était contre, les médias étaient horrifiés. Mais oui, mais oui, les Verts sont déjà bons. Habeck va encore devenir chancelier.Vous pensez ? Si cela dure encore trois ans, j'attends avec impatience la confrontation entre Merz et Habeck.Est-ce que vous êtes devenu un "réalo" grâce à Israël ?Non, c'est lié à la France. De Gaulle contre Pétain : il faut résister. Mais clairement : les Israéliens doivent se battre pour leur Etat, leur rêve. En même temps, il faut aussi comprendre la tragédie des autres. La Nakba, la catastrophe, comme disent les Palestiniens. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 20 juillet 2022 Share Posté(e) le 20 juillet 2022 il y a 7 minutes, Manuel77 a dit : Je ne sais pas si Daniel Cohn-Bendit est (encore) perçu en France.... Important : il a familiarisé les Verts avec la détermination de De Gaulle à faire la guerre Daniel Cohn-Bendit se montre vieux sage, ayant pris du recul sur sa vie et ses combats. Il me semble qu'il a tout gardé du fond de ses positions, mais qu'il contextualise de + en + ses avis. En cela, personnellement , je l'apprécie de + en +. Nous n'avons personne d'autre à ce niveau de connaissance des 2 cultures : France et Allemagne, pour leurs fondements et histoires, et pour l'actualité, parmi les européens convaincus Et oui, De Gaulle a de nombreux "amis", sur le tard ! Et finalement pas mal de personnalités de gauche, au sens large Mais c'est mon avis et ma vision. Je peux me tromper Merci Manuel77 pour tes posts toujours intéressants 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 juillet 2022 Auteur Share Posté(e) le 21 juillet 2022 Le ministre-président de Saxe, Michael Kretschmer (CDU) veut geler le conflit : https://www.tagesspiegel.de/politik/sachsens-ministerpraesident-will-krieg-einfrieren-kretschmer-tritt-wegen-der-gas-not-eine-heikle-debatte-los/28535064.html (20 juillet 2022) "Nous devons nous impliquer pour que cette guerre soit gelée", a souligné Kretschmer. L'Allemagne doit jouer un rôle de médiateur, dit-il en direction du chancelier Olaf Scholz (SPD), ce qui est plutôt dans la ligne de la gauche du SPD que de la direction de la CDU, mais en Saxe, de nombreux citoyens partagent exactement cette attitude, beaucoup voient ici les livraisons d'armes comme une escalade très dangereuse. Cela ne signifie pas que l'Ukraine doive renoncer à des territoires, souligne Kretschmer. La guerre menée par la Russie est une injustice et un crime. Mais il faut reconnaître que la guerre plonge le monde entier et l'Europe dans un chaos particulier. Si elle se poursuit ainsi, on risque de perdre la force économique nécessaire pour organiser la sécurité et rester compétitif. "Je suis fermement convaincu que nous avons besoin de ces livraisons de matières premières". Baerbock craint des "soulèvements populaire" si les Canadiens ne livrent pas la turbine de Nord Stream 1 : https://www.welt.de/politik/ausland/article240029967/Energiepaket-Braunkohlereserve-aktiviert-Schaerfere-Vorgaben-fuer-Gasspeicher-Heizungscheck.html "Les Canadiens ont dit : 'Nous avons beaucoup de questions'. Nous avons alors répondu : 'Nous pouvons le comprendre, mais si nous ne recevons pas la turbine à gaz, nous ne recevrons plus de gaz et nous ne pourrons plus du tout apporter notre soutien à l'Ukraine, car nous serons alors occupés par des soulèvements populaires'", a déclaré textuellement la ministre des Affaires étrangères. Lorsqu'on lui a demandé si elle s'attendait vraiment à des soulèvements populaires, Baerbock a déclaré que c'était "peut-être un peu exagéré", mais a également souligné que "si nous n'avions plus de gaz". Et de poursuivre : "C'est exactement ce que je veux dire, que nous avons toujours besoin du gaz de Russie". 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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