C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 27 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 octobre 2022 La guerre entre la France et l'Allemagne redevient possible 1 4 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) le 27 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 octobre 2022 (modifié) il y a 3 minutes, Picdelamirand-oil a dit : La guerre entre la France et l'Allemagne redevient possible Titre putaclic, auteur... erf, article payant... Sauf votre respect chef, c'est aussi mal monté qu'un AMX-13 avec des pneus neige et un volant avec de la moquette. Modifié le 27 octobre 2022 par Ciders 1 5 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. alexbaba Posté(e) le 27 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 octobre 2022 Version sans paywall https://www.attali.com/geopolitique/france-allemagne/ 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Phacochère Posté(e) le 27 octobre 2022 Share Posté(e) le 27 octobre 2022 (modifié) Attali, le chef d'orchestre? Modifié le 27 octobre 2022 par Phacochère Smiley 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 27 octobre 2022 Share Posté(e) le 27 octobre 2022 Il y a 11 heures, Manuel77 a dit : Il y a justement une toute nouvelle interview de ce Nils Schmid (SPD) qui veut empêcher que les deux parlements parlent du FCAS. Introduction écrite de la Deutschlandfunk : Rencontre Scholz et Macron - Schmid (SPD) : "Vouloir avancer ensemble avec la France". L'Allemagne et la France ne peuvent pas partir d'une culture commune sur les questions d'énergie et de défense, a déclaré Nils Schmid (SPD) après la rencontre entre le chancelier Scholz et le président Macron. Mais il y aura des résultats concrets, a-t-il ajouté. https://www.deutschlandfunk.de/wo-stehen-die-deutsch-franzoesischen-beziehungen-interview-mit-nils-schmid-spd-dlf-60f094ed-100.html Les négociations sur le FCAS sont difficiles, mais elles avancent. Sur les questions de défense et d'énergie, il n'y a pas de culture commune. Macron utilise délibérément la frustration liée à cet état de fait pour forcer les progrès. Lors de la crise de la Corona, Macron a par exemple contraint l'UE à assumer une responsabilité financière commune sans concertation avec l'Allemagne, en posant des exigences publiques. Mais les ministres des Finances des deux pays ont ensuite bien collaboré sur ce dossier. La coopération franco-allemande fonctionne souvent sur ce mode, et il en sera de même pour le FCAS. Macron ne cesse de réclamer, et l'Allemagne commence à céder. Question : Mais la France doit quand même se sentir bousculée par Skyshield ? Réponse : Le projet est encore ouvert et n'est pour l'instant qu'une esquisse. La porte est ouverte, et on peut trouver un moyen pour que la France soit impliquée. Question : Mais n'est-ce pas décevant pour la France que le chef d'état-major allemand demande des produits prêts à l'emploi, pas des développements de l'UE ? Réponse : Oui, les projets sont trop lents. Le gouvernement précédent s'est mis d'accord sur beaucoup de choses politiques, mais les détails de la mise en œuvre sont beaucoup plus difficiles, parce que les industries de l'armement ont des intérêts différents. Il s'agit de la propriété intellectuelle. Du côté allemand, avec le MGCS, il y a malheureusement souvent l'idée que les chars allemands sont formidables et qu'on n'a pas besoin de partenaires européens. D'autres tranches sont néanmoins prévues dans le fonds spécial de 100 milliards pour les projets d'armement communs, nous continuerons à y travailler. Lors du Conseil des ministres commun reporté, qui doit avoir lieu en janvier, les choses doivent être définitivement clarifiées. Il ne veut pas admettre que c'est la faute de l'Allemagne. La coopération fonctionne, on le voit justement avec l'attitude étroitement coordonnée vis-à-vis de la Russie. ------- Dans une autre interview :https://www.swr.de/swraktuell/radio/spd-aussenexperte-schmid-zwischen-scholz-und-macron-passt-kein-blatt-papier-100.html Question : La coopération en matière d'armement ne progresse pas. Pourquoi snobe-t-on la France avec la commande du F-35 ? Réponse : Pour l'armement nucléaire, il n'y a que des systèmes américains. Pour le développement du successeur du Tornado, il faudra encore attendre de nombreuses années. D'où le F-35. Dans les 100 milliards de fonds spéciaux, le développement du FCAS est pourtant prévu. C'est un signal clair à la France que l'Allemagne veut ce projet. Question : Ne doit-on pas dire que l'amitié est rompue ? Réponse : Non, c'est totalement faux, comme on le voit dans la coordination étroite vis a vis la Russie. Concernant Skyshield, il dit que la France est invitée, mais qu'elle a jusqu'à présent refusé de coopérer en se référant à son propre système. Cela peut changer. ------------------- Eh bien, c'est à peu près ce à quoi je m'attendais. Peut-être que Nils Schmid ne veut pas d'un travail parlementaire commun sur le sujet parce qu'il y a déjà trop d'acteurs qui veulent avoir leur mot à dire. Malheureusement, les journalistes n'étaient pas des experts en armement, ils auraient alors pu demander, par exemple, si le FCAS devait porter des bombes nucléaires américaines. Mais en Allemagne, de tels détails spécifiques ne sont généralement même pas discutés dans des think tanks spéciaux. Il dit entre les lignes Merkel a eu la partie facile, elle a pu faire des annonces grandiloquentes, nous devons maintenant nous attaquer aux détails moches. Eh bien, Nils Schmid est bien assertif, et bien naïf aussi de croire que le F-35 est "disponible sur étagères", qu'il n'y a que des systèmes nucléaires américains, etc... Ca renforce l'idée qu'au-delà des proclamations d'amitié, il n'y a pas d'envie de dialogue. C'est... bizarre. Et tout à fait à l'opposé de l'opinion allemande. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
U235 Posté(e) le 27 octobre 2022 Share Posté(e) le 27 octobre 2022 14 hours ago, g4lly said: Les allemands pensent que les USA et la Chine sont trop cul et chemise pour qu'il soit permis que ça dégénère durablement. La Chine vit de l'exportation et ne peut donc se mettre le monde a dos. Les USA on un besoin maladif de croissance externe pour entretenir leur "greediness". Et ça passe pour au par du business à destination des pays plus ou moins non aligné qui pourrait être très inquiet d'un comportement trop agressif vis à vis de la Chine genre demain pour qui sonnera la glas. De toute façon les chimistes sont le pieds au mur les réglementations et le prix de l'énergie dans les pays civilisés rendent leur business impossible... Haha, c'est vrai, bien sûr que vous croyez à l'exceptionnalisme, je ne suis pas du tout surpris ! Oui, oui, la cupidité n'est qu'un trait de caractère des entreprises américaines, les entreprises françaises trouvent que trop de profit est tout simplement indécent et préfèrent ne pas s'embêter à accéder à tous les marchés disponibles ! Vous me faites rire. 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 27 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 octobre 2022 Il y a 3 heures, Picdelamirand-oil a dit : La guerre entre la France et l'Allemagne redevient possible Cet article nous démontre une fois encore que jacques attali est un ahuri, mais toute personne un tant soit peu attentive le savait déjà. Rien de vraiment nouveau donc. Après réflexion quant à la meilleure réponse à apporter à cet article je crois que je vais me contenter de m'habiller en noir pendant 3 jours, afin de dignement porter le deuil du cerveau de son auteur. Il y a 2 heures, Phacochère a dit : Attali, le chef d'orchestre? Un premier de cordée à l'assaut de la montagne des déficits mais qui n'aura en définitif réussi qu'à conquérir la pyramide du Louvre. Many such cases. 1 5 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 27 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 octobre 2022 (modifié) il y a 53 minutes, U235 a dit : Haha, c'est vrai, bien sûr que vous croyez à l'exceptionnalisme, je ne suis pas du tout surpris ! Oui, oui, la cupidité n'est qu'un trait de caractère des entreprises américaines, les entreprises françaises trouvent que trop de profit est tout simplement indécent et préfèrent ne pas s'embêter à accéder à tous les marchés disponibles ! Vous me faites rire. Tu sais, les grandes entreprises françaises sont détenues à plus de 60% par l'étranger, et largement par des capitaux américains. Leurs cadres supérieurs sont souvent de fervents promoteurs de la langue anglaise, de concepts très "anglo-saxons" et souvent pas très malins (ITIL en informatique par exemple...). Et même s'ils sont français et manifestent plus actuellement, vu de moi, leur attachement au pays qu'ils ne le faisaient voilà 15 ou 20 ans, le patronat français a tout de même, pendant une grande période, promu collectivement le modèle d'un greed is good très américain. La major Universal Music a activement et presqu'exclusivement promu de la musique de m...e dans la droite ligne de la mode US (en moins bien !) au point qu'on a juste plus de jeunes musiciens populaires dignes de ce nom. On a vu des entreprises comme Alcatel pillées par leur direction (probablement corrompue jusqu'à la moëlle) et par un entrisme américain débridé : il n'en reste presque plus rien. Les USA ont ruiné le commerce fait avec l'Iran ou l'Irak, pour suivre les lubies des Républicains, de leurs soutiens. Les banques françaises ont été soumises à rançon pour des montants en dizaines de milliards. Dans l'affaire Alstom, la "justice" US a même pris un otage, tout simplement, pour saigner l'entreprise. Les procès à Airbus sont provisoirement finis, mais ça a toujours été bien sale. Le cloud act est toujours une infamie, Sarbanes-Oaxley aussi, Microsoft a réussi à vendre sa camelote à l'Armée, etc, etc... Votre laxisme de la régulation financière nous a gentiment apporté la crise de 2008, et ça pourrait revenir. Ni Apple ni Google ni Amazon ne payent d'impôts, bénéficiant ainsi d'un avantage concurentiel formidable. Les contentieux ne manquent pas, toujours déclenchés du même côté de l'Atlantique. Je note les avancées hypothétiques sur la taxation des bénéfices : on verra quand ça sera mis en marche Sur un autre plan, la grande masse de la population française ne possède pas directement d'actions et compte, pour sa retraite, sur un système par répartition et non sur une retraite par capitalisation. Au final, le rapport des français à leurs grandes entreprises est souvent assez distant, détaché et plutôt méfiant, et le capitalisme à l'américaine ne fait rêver que ceux qui auraient les moyens d'y prospérer, c'est à dire une infime minorité ; comme chez vous, en fait. Edit : j'aurais pu parler d'environnement mais tu vas finir par croire que je déteste les USA, ce qui est faux. Modifié le 27 octobre 2022 par Boule75 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien Posté(e) le 28 octobre 2022 Share Posté(e) le 28 octobre 2022 Il y a 8 heures, Boule75 a dit : On a vu des entreprises comme Alcatel pillées par leur direction (probablement corrompue jusqu'à la moëlle) et par un entrisme américain débridé : il n'en reste presque plus rien. Je connais bien cette société, elle est morte car elle était non performante contrairement à ce que la psyché française peut croire. Management incompétent, trop de produits et trop peu de produits vraiment bons. Dans les années 90 Alcatel était encore imprégné de sa relation incestueuse avec France Télécom qui lui réservait une partie de ses achats, mais c’était en train de finir du fait de plusieurs raisons qu’il serait trop long de développer. Quand le Chinois à vraiment commencé à bousculer tout le monde, les faibles comme Alcatel n’ont pas tenu le coup. Les américains ont eux aussi perdu des vieilles gloires des infra Télécom de la même manière: RIP Lucent, Motorola a du se réinventer pour survivre, RIP Nortel (Canadien pour le coup). Mais eux avaient la nouvelle génération prête derrière avec les Cisco et autres, alors que chez nous juste notre dinosaure national et après le désert. 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 28 octobre 2022 Share Posté(e) le 28 octobre 2022 Il y a tout une histoire a écrire de la destruction industrielle de la France depuis les années 70 et la part que le "management" y a joué. Le nombre de victime est élevé et on ne connait que les exemples les plus connus. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 28 octobre 2022 Share Posté(e) le 28 octobre 2022 Hé, c'est le fil "Allemagne" ici, alors, allez, magnez-vous de revenir au sujet. Le 27/10/2022 à 13:34, SLT a dit : Euh, je ne serais pas aussi caractéristique ou assertif à la place de ce journaliste. Ne pas être exposé aux mêmes problèmes avec la même intensité ne signifie pas ne pas comprendre les inquiétudes qui en découlent. Là c'est plutôt un allemand qui ne cherche pas à comprendre la France ou les français, et sort une généralité plutôt fausse. Il est pourtant indéniable que la France et l'Allemagne ont des intérêts et des problématiques extrêmement différentes. Europe occidentale vs. Europe centrale. Nucléaire vs. charbon. Outremer vs. Hinterland. Et ainsi de suite. On pourrait difficilement imaginer deux pays plus difficiles à réconcilier, toute politique européenne qui avantage l'un est au détriment de l'autre ; en grande partie à cause du poids des choix passés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 28 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 octobre 2022 Emmanuel Macron et son rêve brisé du « couple franco allemand » https://www.latribune.fr/economie/france/emmanuel-macron-et-son-reve-brise-du-couple-franco-allemand-938793.html Marc Endeweld 28 Oct 2022, 18:21 Révélation POLITISCOPE. Dépassée par le "quoi qu'il en coûte" énergétique massif de son voisin allemand, la France de Macron s'inquiète aussi de la tentation de Berlin de jouer la carte de l'élargissement de l'Europe à l'Est. C'est enfin sur la défense que le "couple" se déchire, sur fond d'intérêts industriels divergents. Le grand vainqueur de cette mésentente entre Macron et Scholz : Oncle Sam. POLITISCOPE. Dépassée par le "quoi qu'il en coûte" énergétique massif de son voisin allemand, la France de Macron s'inquiète aussi de la tentation de Berlin de jouer la carte de l'élargissement de l'Europe à l'Est. C'est enfin sur la défense que le "couple" se déchire, sur fond d'intérêts industriels divergents. Le grand vainqueur de cette mésentente entre Macron et Scholz : Oncle Sam. Avis de grand froid entre la France et l'Allemagne : une semaine après l'annulation d'un conseil des ministres franco-allemand qui devait être organisé à Fontainebleau, le déjeuner de remplacement entre Olaf Scholz et Emmanuel Macron qui s'est tenu mercredi à l'Elysée est loin d'avoir dissipé les tensions entre les deux capitales. Les signes avant-coureurs à cette crise furent nombreux ces dernières semaines. Lors de son discours sur l'Union Européenne fin août à Prague, le chancelier n'avait quasiment pas parlé de la France, au grand dam de Paris. Idem, autre point de crispation, Berlin souhaite un élargissement conséquent de l'UE vers l'Est, pour constituer une union à « 30 ou 36 membres », ce que ne souhaite pas la France. Surtout, l'Allemagne d'Olaf Scholz est accusée par Emmanuel Macron de faire cavalier seul depuis le début de la guerre en Ukraine. Berlin a ainsi décidé unilatéralement d'un plan d'aide de 200 milliards d'euros aux particuliers et aux entreprises face à l'envolée des prix suite à la crise énergétique et et du gaz, sans aucun égard à l'égard des sacro-saintes règles bruxelloises sur la concurrence. En gros, Paris reproche le « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » de Berlin, et jalouse tant la capacité financière de son voisin que son audace de s'extraire du carcan européen quand les intérêts nationaux priment. Autre dossier qui fâche : celui de la « défense européenne », ou plutôt, de ce qui apparaît de plus en plus comme son mirage. Sans aucune concertation là-encore, l'Allemagne avait décidé quelques jours après le début de la guerre en Ukraine de se réarmer d'une manière conséquence avec 100 milliards d'euros mis sur la table pour se constituer enfin une armée digne de ce nom, avec comme objectif de mettre en place, rien de moins, « la force la mieux équipée d'Europe », après des années de sous-investissement. « L'Allemagne n'est plus prête à laisser à la France le rôle de premier violon », persifle un observateur français. Or, Berlin a déjà prévenu, ces 100 milliards d'euros seront déversés en priorité auprès de l'industrie américaine. Les projets communs entres les industries de défense allemande et française apparaissent aujourd'hui au point mort, comme le projet d'avion de combat du futur, le SCAF. Mais la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est l'annonce récente par l'Allemagne de la mise en place prochaine d'un bouclier anti-missile « européen », à partir d'équipements américains et israéliens, rassemblant quatorze pays de l'OTAN. Une décision, là encore, unilatérale, sans la prise en compte d'un autre projet de bouclier anti-missile, le « Mamba », porté par les industries de défense française et italienne. Autre objet de discorde ces derniers mois : le spatial. Entre la volonté de l'Allemagne de lancer des micro-lanceurs par ses propres moyens, concurrençant de facto Arianespace, ou plus récemment encore, la décision de lancer un satellite allemand en faisant appel à la firme américaine Space X. Ces décisions ont été considérées comme de véritables traîtrises par les acteurs du spatial en France. Quand certains commentateurs glosent sur les différences psychologiques entre Scholz et Macron pour expliquer cette mésentente (présentée comme soudaine par les grands médias), ils ignorent le problème de fond entre Paris et Berlin : les deux pays n'ont cessé ces dernières années d'avoir des intérêts divergents, dans deux domaines pourtant stratégiques, la défense et l'énergie. Dès le début de son premier quinquennat en 2017, Emmanuel Macron avait pourtant mis beaucoup d'espoirs dans le « couple franco-allemand ». « On mise sur Merkel », me confie alors un conseiller présidentiel. Emmanuel Macron multiple alors les déclarations sur la nécessité d'une « Europe souveraine », et n'hésite pas à mettre de nouveau sur la table la question, si chère aux Français, d'une Europe-puissance. En 2018, il prononce ses grands discours proeuropéens à Athènes et à la Sorbonne, allant jusqu'à proposer à l'Allemagne une plus grande intégration fédérale, sans toutefois susciter beaucoup d'enthousiasme du coté de la chancelière. Par ses initiatives de l'époque, Emmanuel Macron interroge ses partenaires européens : souhaitent-ils prendre leur autonomie par rapport aux États-Unis ? Une question abyssale, tant les liens avec les États-Unis de certains pays, comme les Pays-Bas, la Belgique ou le Danemark, sont anciens et profonds. Manifestement, Emmanuel Macron n'a pas réussi à convaincre ses partenaires européens d'affirmer leur autonomie vis-à-vis des États-Unis. Et après avoir promu le dialogue avec Vladimir Poutine, à grands renforts de formules chocs, le président français a multiplié les déclarations contradictoires au cours de son premier mandat. Et dès cette époque, les divergences entre l'Allemagne et la France se multiplient, notamment sur le dossier de l'énergie et du gaz. Alors que les Allemands ont décidé de sortir unilatéralement du nucléaire, l'Elysée commence à s'opposer au projet de gazoduc Nord Stream 2. « En réalité, l'Allemagne a intérêt à attaquer EDF, notamment via l'Union européenne, pour diminuer la compétitivité de l'industrie française qui bénéficiait jusqu'alors de tarifs d'électricité avantageux », remarque Henri Proglio, l'ancien patron de l'électricien national. Les tensions vont ensuite augmenter lors des discussions à Bruxelles autour de la « taxonomie verte » de l'UE. Au final, ces désaccords sur l'énergie ont fait le jeu des Américains qui ont pu, comme sur les dossiers de défense, imposer leur tempo diplomatique à l'Europe. De son côté, Berlin a toujours privilégié ses intérêts à l'Europe. Avant la guerre en Ukraine, l'Allemagne avait ainsi une triple stratégie d'alliance : stratégique avec les États-Unis, économique avec la Chine et énergétique avec la Russie. Aujourd'hui, s'ils ont perdu leur alliance avec Moscou, les Allemands comptent bien préserver leurs liens avec la Chine, malgré la volonté de Washington d'établir un véritable containment à l'égard de Pékin. C'est ainsi qu'Olaf Scholz va s'envoler la semaine prochaine en Chine qui souhaite d'ailleurs investir dans le port de Hambourg, ville dont le chancelier était il y a encore peu de temps le maire. 1 6 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 28 octobre 2022 Share Posté(e) le 28 octobre 2022 il y a une heure, herciv a dit : Idem, autre point de crispation, Berlin souhaite un élargissement conséquent de l'UE vers l'Est, pour constituer une union à « 30 ou 36 membres », ce que ne souhaite pas la France. On fait comment pour atteindre 36 membres en s'élargissant vers l'Est ? On rajoute l'Ukraine, la Moldavie, et la Biélorussie ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 28 octobre 2022 Share Posté(e) le 28 octobre 2022 il y a 7 minutes, Kelkin a dit : On fait comment pour atteindre 36 membres en s'élargissant vers l'Est ? On rajoute l'Ukraine, la Moldavie, et la Biélorussie ? https://www.businessinsider.de/politik/scholz-dass-die-eu-weiter-in-richtung-osten-waechst-ist-fuer-uns-alle-ein-gewinn/ L'UE compte 27 États membres. Il y a actuellement sept pays candidats à l'adhésion. En font partie depuis de nombreuses années les pays des Balkans que sont l'Albanie, le Monténégro, la Serbie et la Macédoine du Nord, ainsi que la Turquie, avec laquelle les négociations d'adhésion sont toutefois gelées. En juin, l'Ukraine et la Moldavie sont venues s'ajouter à la liste. La Bosnie-Herzégovine et la Géorgie ont demandé le statut de candidat, et le Kosovo prévoit de déposer une demande d'adhésion. Scholz a souligné que l'élargissement ne devait pas faire oublier les préoccupations des petits États membres de l'UE. "A l'avenir également, chaque pays doit pouvoir faire entendre ses préoccupations, tout autre scénario serait une trahison de l'idée européenne". ------- Je signale le ténor suivant dans nos médias : Cette déclaration de Scholz sur l'élargissement n'a pas fait l'objet d'un grand débat chez nous. Lorsqu'on en parle, on est indécis sur le sujet, il n'y a pas d'opinion claire. De nombreuses voix disent qu'il faut approfondir l'UE, pas l'élargir. D'autres disent qu'il ne faut pas laisser cette partie de l'Europe à la Chine ou à la Russie. Important : dans nos médias, on ne perçoit pas clairement qu'il y a là un conflit avec la France. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 28 octobre 2022 Share Posté(e) le 28 octobre 2022 @KelkinLa, on serait à 30. Pour 36, il faudrait réintégrer le Royaume-Uni, que la Norvège et l'Islande demande d'y entrer. Et que Turquie, Arménie et Géorgie soit accepté. Où que les principautés style Andorre, Monaco, San Marin ou Lichtenstein rentre dans l'UE 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 28 octobre 2022 Share Posté(e) le 28 octobre 2022 il y a une heure, Manuel77 a dit : L'UE compte 27 États membres. Il y a actuellement sept pays candidats à l'adhésion. En font partie depuis de nombreuses années les pays des Balkans que sont l'Albanie, le Monténégro, la Serbie et la Macédoine du Nord, ainsi que la Turquie, avec laquelle les négociations d'adhésion sont toutefois gelées. En juin, l'Ukraine et la Moldavie sont venues s'ajouter à la liste. La Bosnie-Herzégovine et la Géorgie ont demandé le statut de candidat, et le Kosovo prévoit de déposer une demande d'adhésion. Je ne compte pas les Balkans comme un élargissement à l'Est car ils sont à l'Ouest de la Roumanie et de la Bulgarie qui sont déjà dans l'UE. En fait, plus qu'un élargissement, c'est le comblement d'un trou, car ces pays sont entièrement entourés par l'UE : Croatie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Grèce, et, maritimement, Italie. il y a une heure, Manuel77 a dit : Scholz a souligné que l'élargissement ne devait pas faire oublier les préoccupations des petits États membres de l'UE. "A l'avenir également, chaque pays doit pouvoir faire entendre ses préoccupations, tout autre scénario serait une trahison de l'idée européenne". Vu les critiques adressées à l'Allemagne, je pense qu'il faut bien comprendre la différence entre "faire entendre" et "faire prendre en compte"... il y a une heure, Manuel77 a dit : Lorsqu'on en parle, on est indécis sur le sujet, il n'y a pas d'opinion claire. De nombreuses voix disent qu'il faut approfondir l'UE, pas l'élargir. D'autres disent qu'il ne faut pas laisser cette partie de l'Europe à la Chine ou à la Russie. Bien sûr qu'il faut intégrer ces pays. C'est notre "destinée manifeste" à nous. Mais il ne faut pas que l'UE devienne entièrement ingérable. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 28 octobre 2022 Share Posté(e) le 28 octobre 2022 Il y a 1 heure, Manuel77 a dit : D'autres disent qu'il ne faut pas laisser cette partie de l'Europe à la Chine Justement cela tombe bien ... Même l' Allemagne suit la Chine ... Donc à l'Allemagne de dire "Chine dégage !" et d'en montrer l'exemple ... Cohérence qui commence par "soi-même" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 28 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 octobre 2022 il y a 28 minutes, Bechar06 a dit : Justement cela tombe bien ... Même l' Allemagne suit la Chine ... Donc à l'Allemagne de dire "Chine dégage !" et d'en montrer l'exemple ... Cohérence qui commence par "soi-même" Il y a un compromis sur l'entrée de la Chine (Cosco) dans un terminal du port de Hambourg. Scholz était pour, les ministères, le public et les services secrets étaient contre. https://www.n-tv.de/politik/Minister-protestieren-gegen-Scholz-Entscheidung-zu-chinesischem-Einstieg-in-Hamburger-Hafen-article23675575.html La Chine peut désormais acquérir 24,9 pour cent du terminal. La plupart des médias ne sont pas satisfaits, ils accusent Scholz de satisfaire ses vieux amis de Hambourg, influents sur le plan économique (il en a été le maire par le passé), et de négliger la clairvoyance stratégique en tant que chancelier fédéral. -------------------------------- Par ailleurs, le président allemand Steinmeier a prononcé un discours sur l'état de la nation. En voici un extrait : https://www.zeit.de/politik/2022-10/frank-walter-steinmeier-lage-der-nation-rede Frank-Walter Steinmeier : il n'y a pas de retour en arrière possible L'intervention du président fédéral Frank-Walter Steinmeier avait été annoncée avec de grands mots. Un discours sur l'état de la nation, c'est quelque chose que les présidents allemands n'avaient jamais fait sous cette forme jusqu'à présent. On connaît cela aux Etats-Unis, où le président prononce chaque année un tel discours ; mais cette tradition n'existe pas dans notre pays. En mai, Olaf Scholz s'est adressé aux Allemands, ce qui est également inhabituel, mais presque logique au vu de la guerre d'agression russe contre l'Ukraine et de sa proclamation d'un changement d'époque. Et maintenant Steinmeier. Le président allemand avait l'air sérieux, presque affecté, et a dit des vérités qui dérangent. Cet hiver, la crise et toutes ses pressions ne sont pas encore terminées ; dans la situation actuelle, "il n'y a pas de retour en arrière". On ne peut pas continuer à écrire "l'histoire du succès de notre pays au même rythme qu'au cours des trois dernières décennies". Ce fut un discours important et de qualité. Steinmeier était conscient de la signification historique - et ce n'est pas une exagération, mais la nouvelle réalité au milieu d'une transformation profonde dans laquelle l'Europe et le monde se trouvent actuellement face au changement climatique, à la guerre et à la crise énergétique. Scholz a parlé d'un changement d'époque. Steinmeier parle de rupture d'époque. "Face au mal" Le président allemand a critiqué le président russe Vladimir Poutine pour son "obsession" impériale. L'attaque russe est une attaque "contre toutes les leçons que le monde avait tirées de deux guerres mondiales". Une extension de la guerre et "une escalade nucléaire" doivent être évitées. Mais Steinmeier a également mis en garde, avec une clarté inhabituelle, contre le fait de miser uniquement sur les négociations : "Face au mal, la bonne volonté ne suffit pas". On peut discuter de l'utilité de la catégorie "du mal" pour analyser la situation actuelle en Ukraine. Mais son choix de mots drastiques est certainement aussi lié au fait que Steinmeier a toujours été vivement critiqué pour son attitude antérieure favorable à la Russie. S'il parle désormais du "mal" à propos de la Russie, on ne peut plus guère lui reprocher de ne pas se démarquer.Dans son discours, il n'a pris position qu'indirectement sur ces accusations. Après la réunification, il a eu l'espoir d'un avenir pacifique en ce qui concerne la Russie, et cela a été le moteur de son travail pendant de nombreuses années. Mais maintenant, il n'y a plus de place "pour les vieux rêves". Ce n'est pas une excuse. Mais Steinmeier a déjà reconnu ses erreurs et ses mauvais jugements il y a plusieurs mois. Et avec lui, beaucoup d'autres se sont trompés dans l'évaluation politique de la Russie - y compris d'ailleurs des journalistes qui le critiquent aujourd'hui pour cela. 1 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 28 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 octobre 2022 Il y a 15 heures, Julien a dit : Je connais bien cette société, elle est morte car elle était non performante contrairement à ce que la psyché française peut croire. Management incompétent, trop de produits et trop peu de produits vraiment bons. Dans les années 90 Alcatel était encore imprégné de sa relation incestueuse avec France Télécom qui lui réservait une partie de ses achats, mais c’était en train de finir du fait de plusieurs raisons qu’il serait trop long de développer. Quand le Chinois à vraiment commencé à bousculer tout le monde, les faibles comme Alcatel n’ont pas tenu le coup. Les américains ont eux aussi perdu des vieilles gloires des infra Télécom de la même manière: RIP Lucent, Motorola a du se réinventer pour survivre, RIP Nortel (Canadien pour le coup). Mais eux avaient la nouvelle génération prête derrière avec les Cisco et autres, alors que chez nous juste notre dinosaure national et après le désert. Je connais assez bien Alcatel aussi. Facteur majeur : un PDG complètement débile, un traître tout simplement, nomme Tchuruk, qui avait passé 15 ans de sa carrière aux USA. Je serais curieux de savoir si un grand patron allemand a jamais osé affirmer qu'il souhaitait une "entreprise sans usine". Chose amusante : dans la liste que tu dresses ci-dessus, Alcatel a "racheté" Lucent (les actionnaires américains devenaient majoritaires dans le groupe) après Nortel, qui avait lui même absorbé Matracom. 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien Posté(e) le 29 octobre 2022 Share Posté(e) le 29 octobre 2022 (modifié) Il y a 9 heures, Boule75 a dit : Je connais assez bien Alcatel aussi. Facteur majeur : un PDG complètement débile, un traître tout simplement, nomme Tchuruk, qui avait passé 15 ans de sa carrière aux USA. Je serais curieux de savoir si un grand patron allemand a jamais osé affirmer qu'il souhaitait une "entreprise sans usine". Chose amusante : dans la liste que tu dresses ci-dessus, Alcatel a "racheté" Lucent (les actionnaires américains devenaient majoritaires dans le groupe) après Nortel, qui avait lui même absorbé Matracom. Si tous les PDG qui ont fait une partie de leur carrière aux US étaient des traîtres... Tchuruk était juste incompétent, son histoire de fabless était juste une illustration supplémentaire de ce constat. Il a repris un concept parfaitement valable de start-up de la microelectronique pour justifier les fermetures d’usine d’Alcatel qui étaient la conséquence de ventes en berne elles-mêmes conséquence de sa stratégie défaillante. Il allait pas dire que les fermetures étaient de sa faute alors il a invoqué des concepts complètement foireux dont l’objectif était juste de masquer son bilan. Le rachat de Lucent par Alcatel est juste une nième opération de sauvetage, une fuite en avant de 2 dinosaures inefficaces. Quand à Nortel oui mais là tu joues avec les dates. Quand Nortel rachète Matra Cellular on est encore dans un marché euphorique et à cette époque les Alcatel, Lucent et autres Nortel ne sont pas encore en crise visible. Modifié le 29 octobre 2022 par Julien Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 29 octobre 2022 Share Posté(e) le 29 octobre 2022 Il y a 15 heures, Boule75 a dit : Je connais assez bien Alcatel aussi. Facteur majeur : un PDG complètement débile, un traître tout simplement, nomme Tchuruk, qui avait passé 15 ans de sa carrière aux USA. Je serais curieux de savoir si un grand patron allemand a jamais osé affirmer qu'il souhaitait une "entreprise sans usine". Chose amusante : dans la liste que tu dresses ci-dessus, Alcatel a "racheté" Lucent (les actionnaires américains devenaient majoritaires dans le groupe) après Nortel, qui avait lui même absorbé Matracom. J'ai vu passer les comptes d'Alcatel en 2015, par mes fonctions à l'époque. Un crève cœur de voir la vente de la propriété intellectuelle (brevet, techno) directement à Microsoft (exit Nokia Finlande, qui était pourtant l'actionnaire direct mais qui n'a jamais été qu'un faux-nez), pour payer ensuite un plan social qui aura fait taire tout le monde. Bref, c'est la méthode Américaine classique, déjà vue chez Alstom/GE: tu arroses tout le monde pour faire taire toutes les voix dissonantes, c'est facturé à la charge de la cible puis tu la laisses mourir à petit feu. Il y a 6 heures, Julien a dit : Si tous les PDG qui ont fait une partie de leur carrière aux US étaient des traîtres... Tchuruk était juste incompétent, son histoire de fabless était juste une illustration supplémentaire de ce constat. Il a repris un concept parfaitement valable de start-up de la microelectronique pour justifier les fermetures d’usine d’Alcatel qui étaient la conséquence de ventes en berne elles-mêmes conséquence de sa stratégie défaillante. Il allait pas dire que les fermetures étaient de sa faute alors il a invoqué des concepts complètement foireux dont l’objectif était juste de masquer son bilan. Le rachat de Lucent par Alcatel est juste une nième opération de sauvetage, une fuite en avant de 2 dinosaures inefficaces. Quand à Nortel oui mais là tu joues avec les dates. Quand Nortel rachète Matra Cellular on est encore dans un marché euphorique et à cette époque les Alcatel, Lucent et autres Nortel ne sont pas encore en crise visible. Tchuruk était un mieux un imbécile, imprégné d'un racisme latent qui ne disait pas son nom et qui refusait de voir que les Chinois était parfaitement capable d'apprendre, de comprendre, de recopier puis d'améliorer.... Le tout en refusant nos règles du jeu (d'occidentaux) de l'époque (triche, vol de propriété intellectuelle, contrefaçon etc...). Alcatel a crevé de sa relation avec FT ? Je me demande bien en Chine qui a financé la puissance de Huawei ou de ZTE. Dans ce domaine, c'est comme dans l'armement: si un équipementier national n'a pas la confiance de l'opérateur public national, ça ne peut absolument pas se transformer en succès export. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien Posté(e) le 29 octobre 2022 Share Posté(e) le 29 octobre 2022 il y a 47 minutes, olivier lsb a dit : Alcatel a crevé de sa relation avec FT ? Je me demande bien en Chine qui a financé la puissance de Huawei ou de ZTE. Dans ce domaine, c'est comme dans l'armement: si un équipementier national n'a pas la confiance de l'opérateur public national, ça ne peut absolument pas se transformer en succès export. Malheureusement des décennies de relation incestueuse avec FT n’ont jamais fait d’Alcatel un leader du marché donc le soutient de l’opérateur national ne semble pas toujours fonctionner. Et Nokia et Ericsson n’ont jamais eu la chance d’avoir un opérateur national très important et pourtant ils ont explosé Alcatel dans le GSM, qui était pourtant une norme Française. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 29 octobre 2022 Share Posté(e) le 29 octobre 2022 (modifié) Ca c'est pas bon dutout pour l'Allemagne. C'est très mauvais signe. Et même pour nous. La crise de l'énergie menace l'implantation d'une usine géante de batteries en Allemagne https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/la-crise-de-l-energie-menace-l-implantation-d-une-usine-geante-de-batteries-en-allemagne-938820.html Peter Carlsson, le patron de l'entreprise suédoise de batteries électriques Northvolt, a indiqué que son projet d'usine géante en Allemagne pourrait être repoussé en raison de la flambée des prix de l'énergie sur le Vieux Continent. Le groupe envisage désormais de donner la priorité à l'expansion aux États-Unis par rapport à l'Europe. Outre-Atlantique, un plan massif de subventions pour la fabrication de batteries sur le territoire national a été adopté l'été dernier.Écoutez cet article 29 Oct 2022, 14:52 Peter Carlsson, le patron de l'entreprise suédoise Northvolt, a indiqué qu'il pourrait repousser son projet d'usine géante de batteries en Allemagne en raison de la crise énergétique et de subventions plus favorables aux Etats-Unis. (Crédits : Reuters) Après quarante ans de désindustrialisation et de délocalisations à marche forcée, tous les gouvernements européens font de la réindustrialisation leur cheval de bataille. Mais la crise de l'énergie pourrait bien saper leurs efforts. Les déclarations du Peter Carlsson, le patron du groupe suédois de batteries électrique Northvolt, en sont la preuve. L'entreprise pourrait repousser son projet d'usine géante de batteries en Allemagne en raison de la crise énergétique et de subventions plus favorables aux Etats-Unis, a-t-il indiqué dans une interview au quotidien allemand Frankfurter Allgemeinen Zeitung, ce samedi 29 octobre. Lire aussiRéindustrialisation : l'énergie dissuasive Or, le lieu de production des batteries, où réside l'essentielle de la valeur ajoutée des automobiles électriques, est un enjeu stratégique pour l'Allemagne et son emblématique industrie automobile, lancée dans une transition à tout rompre. En septembre, le Wall Street Journal avait rapporté que l'américain Tesla doutait, pour les mêmes raisons, de son projet de méga usine de batteries près de Berlin. Une information démentie par les autorités locales depuis. La rentabilité des projets énergivores en Allemagne menacée En mars dernier, Northvolt avait annoncé en grande pompe la construction, à Heide (nord), d'une usine de batteries pouvant fournir un million de véhicules électriques par an. Cette gigafactory, très gourmande en énergie, avec une consommation de 2 terrawattheures par an, devait ouvrir en 2025. Mais «avec les prix actuels de l'électricité, nous voyons la rentabilité des projets à forte intensité énergétique en Allemagne menacée», a affirmé Peter Carlsson. Avant le début de la guerre en Ukraine, l'Allemagne, s'approvisionnait à 55% en gaz russe. Elle doit désormais se fournir ailleurs, à des prix beaucoup plus élevés. Ces tensions ont fait exploser le prix du gaz et de l'électricité au cours des derniers mois. Même si les prix du gaz étaient négatifs sur la principale bourse d'échanges européenne mardi dernier, les causes de cette dégringolade s'avèrent très conjoncturelles et les prix devraient repartir à la hausse à l'approche de l'hiver. Résultat, l'inflation et les coûts de production de l'industrie flambent et menacent ainsi de gripper le moteur de la croissance allemande. En parallèle, Washington a adopté, cet été, un texte prévoyant des incitations fiscales pour les constructeurs automobiles si les batteries pour véhicules sont fabriquées et assemblées aux Etats-Unis. Ce nouveau régime d'aides publiques a occasionné des tensions entre les Etats-Unis et les Européens, l'UE pointant du doigt des mesures jugées protectionnistes. Les Etats-Unis, bientôt le site le plus intéressant au monde pour les batteries « Nous sommes maintenant à un point où nous pouvons donner la priorité à l'expansion aux États-Unis par rapport à l'Europe » a estimé le patron de Northvolt, qui estime que le coût de production des batteries pourrait diminuer de « 30 à 40% » aux Etats-Unis. « Les États-Unis peuvent ainsi devenir le site le plus intéressant au monde pour la fabrication de cellules de batterie, a ajouté le PDG, appelant l'Union Européenne à "contrebalancer les incitations financières américaines ». De nombreux géants de l'automobile ont déjà annoncé leur intention de construire des gigafactories de batteries électriques outre-Atlantique. C'est le cas, par exemple, du constructeur automobile japonais Honda qui va investir 4,4 milliards de dollars en partenariat avec LG pour un début de production fin 2025. Le japonais Panasonic a déjà ouvert une usine géante de fabrication de batteries aux Etats-Unis et prévoit d'en bâtir deux autres. La flambée des prix de l'électricité fragilise les industriels français En France, la flambée des prix de l'énergie, et notamment de l'électricité, contraint déjà les industriels à baisser ou reporter leur production comme l'attestent les derniers chiffres publiés par le gestionnaire de réseau RTE. La consommation d'électricité (retraitée des effets météorologiques) au cours des 30 derniers jours est en baisse de 5,3% par rapport aux années précédentes (2014-2019). Et cette chute significative de la consommation électrique nationale s'explique pour l'essentiel par la baisse de la consommation du secteur industriel, précise RTE. Modifié le 29 octobre 2022 par herciv 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 29 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 29 octobre 2022 Une analyse de l'un des principaux think tanks allemands. https://dgap.org/de/forschung/publikationen/stunde-der-wahrheit L'heure de vérité La guerre russe contre l'Ukraine déplace l'attention de l'Europe vers l'Est. L'annulation du Conseil des ministres franco-allemand nourrit les doutes sur la capacité des deux pays à apporter des réponses aux crises actuelles - et à assumer leur rôle de leader. Malgré les avertissements des Etats-Unis, les gouvernants de Berlin et de Paris ont été surpris par l'attaque russe sur l'Ukraine le 24 février. Les deux parties ont dû admettre l'échec de leurs propres efforts diplomatiques. Il est rapidement apparu que les forces armées des deux pays ne pourraient guère s'opposer à une attaque similaire. A première vue, la nouvelle invasion russe de l'Ukraine a donc été un choc symétrique pour l'Allemagne et la France. Depuis, les responsables politiques à Berlin et à Paris sont préoccupés par les conséquences de la guerre, la politique énergétique et la politique de sécurité étant au centre des préoccupations. Après 2014, l'Allemagne tente pour la deuxième fois de réorienter sa politique étrangère et de sécurité, cette fois sous le slogan "changement d'époque". Et le gouvernement français réorganise lui aussi ses priorités après les revers de sa politique étrangère dans l'Indo-Pacifique et en Afrique de l'Ouest. A l'avenir, la défense du territoire et de l'alliance doit à nouveau figurer en tête des priorités dans les deux pays. L'unité franco-allemande montre des fissures Mais à y regarder de plus près, des fissures apparaissent dans l'unité affichée de l'Allemagne et de la France. Outre la politique énergétique, les grandes divergences en matière de politique de sécurité ont désormais conduit à l'annulation du Conseil des ministres annuel. Le fonds spécial allemand est un exemple clair de ces raisons. L'annonce du chancelier allemand de mettre à disposition 100 milliards d'euros supplémentaires pour les dépenses de défense a d'abord été saluée à Paris. Depuis 2017, le président Emmanuel Macron insiste pour que l'Allemagne investisse davantage dans la sécurité européenne. Mais depuis, les décisions d'achat allemandes ont suscité la désillusion en France. Beaucoup en France ne croient pas que les avions de combat américains F-35 ne seront utilisés que dans le cadre de la participation nucléaire et qu'ils ne concernent pas le projet concurrent franco-allemand Future Combat Air System (FCAS). Et le fait que le gouvernement fédéral ait récemment annoncé, sans participation française mais en association avec 14 partenaires principalement d'Europe de l'Est, un bouclier antimissile pour l'Europe basé sur la technologie israélienne et américaine a été la fameuse goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Derrière cela, il n'y a pas que la déception à court terme, même si elle existe aussi : Le fait que sa propre industrie n'ait jusqu'à présent rien reçu et que les projets de coopération avec l'Allemagne, le FCAS n'étant qu'un parmi tant d'autres, n'avancent pas. Mais ce qui est plus grave, c'est que le Parlement français et une partie du gouvernement ont l'impression que le gouvernement fédéral s'éloigne de l'engagement de "souveraineté stratégique" de l'UE convenu dans l'accord de coalition. Au plus tard depuis le discours de la chancelière à Prague, qui n'a guère eu un mot pour le partenariat franco-allemand, le soi-disant changement d'époque risque, du point de vue français, de devenir une rechute. Le président pro-européen français a des doutes Les doutes de la France sur la volonté de l'Allemagne de rendre l'UE plus souveraine ne sont pas nouveaux. Depuis des années, les propositions de Macron sur l'autonomie stratégique de l'Europe tiennent en haleine l'Allemagne et d'autres partenaires de part et d'autre de l'Atlantique. Ses idées ont toutefois été tolérées ces dernières années, notamment parce que Macron est le président le plus pro-européen depuis des années à la tête de la France. Parallèlement, le président n'a longtemps rien eu à craindre dans son propre pays et a pu s'appuyer sur une majorité confortable au Parlement. Il a rejeté les attaques contre ses initiatives pro-européennes et contre les projets franco-allemands comme des opinions minoritaires des extrêmes politiques. Or, ces opinions sont sorties renforcées des élections du premier semestre. Cela se ressent également dans la politique de sécurité, traditionnellement dominée par le président dans la cinquième République française. Depuis septembre, le Parlement et l'opposition politique ont nettement plus de poids. L'époque où la commission de la défense de l'Assemblée nationale reprenait les positions du gouvernement sans les critiquer est révolue. L'opposition veut avoir son mot à dire sur les décisions importantes - c'est ce que rapportent les initiés à propos des négociations qui s'ouvrent sur la planification financière militaire pluriannuelle - souvent au détriment de l'Allemagne. Le Rassemblement national de Marine Le Pen aurait par exemple déposé un amendement qui aurait pour conséquence la suppression totale des fonds français pour la FCAS. Et comme le gouvernement a perdu plusieurs votes ces dernières semaines et que l'opposition, de la gauche à la droite, vote ensemble contre Macron en cas de doute, rien n'est exclu. Emmanuel Macron a un besoin urgent de messages de réussite Macron a besoin de messages de réussite, le gouvernement fédéral devrait en être conscient, même dans la perspective du report du Conseil des ministres. Le fait que la partie française ait insisté sur une déclaration finale ambitieuse ne doit pas surprendre. Face aux réserves croissantes à l'égard de l'Allemagne, même les représentants de la majorité gouvernementale ont parlé avant le sommet d'un "moment de vérité". En ce qui concerne le FCAS, on attendait un coup de force de Macron et Scholz pour faire pression sur l'industrie divisée et déclencher des progrès à court terme dans la phase actuelle du projet. Ce refus est désormais une munition pour tous ceux qui, à Paris, préféreraient mettre fin aux projets de coopération aujourd'hui plutôt que demain et considèrent la "souveraineté européenne" comme une déviation illusoire de la ligne gaulliste. Pourtant, l'UE a aujourd'hui plus que jamais besoin d'un leadership franco-allemand. Et au-delà du FCAS, il y aurait beaucoup de place pour des améliorations. Le gouvernement fédéral travaille sur la première stratégie de sécurité nationale allemande, les négociations sur la programmation financière militaire pluriannuelle commencent en France. Le Conseil franco-allemand de sécurité et de défense et l'Assemblée parlementaire commune, qui se réunira en novembre, pourraient favoriser des échanges réguliers sur ces processus. En amont du sommet, l'intégration de la brigade franco-allemande dans des exercices de grande envergure sur le flanc est de l'OTAN a été discutée. Ce ne serait pas seulement un signal clair adressé aux partenaires déçus d'Europe de l'Est, mais aussi la possibilité de se rapprocher enfin d'une culture stratégique commune sur le terrain. Si rien de tel ne se produit, les voix s'élèveront dans les deux pays et dans le reste de l'UE pour dire que le duo franco-allemand est dépassé. Et les critiques pourraient ainsi voir se confirmer l'ancien ministre de la Défense Donald Rumsfeld, décédé l'année dernière, qui prédisait la fin de la "vieille" Europe franco-allemande après le "non" franco-allemand à l'invasion américaine de l'Irak il y a 20 ans. 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 29 octobre 2022 Share Posté(e) le 29 octobre 2022 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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