Fanch Posté(e) le 5 novembre 2022 Share Posté(e) le 5 novembre 2022 Il y a 10 heures, Bechar06 a dit : Evidemment, peut-être s'avec les dividendes de la Paix ... ils ont tout balancé ?? Nous ne sommes pas meilleurs. Une grande partie de nos ouvrages d'art sont dans un état inconnu car plus surveillés depuis des années. Ils ont été transférés aux collectivités locales, mairies, sans expertise, budget, pour assurer le suivi de ceux-ci. Au bout de quelques années cela se voit. Concernant le réseau ferré, certaines voies autrefois utilisées par l'armée (les portions reliant une enceinte militaire au réseau SNCF)ne dépendent pas de SNCF réseau mais ont été transférées aux mairies. Tu crois que ces mairies ont dans leur services techniques un spécialiste voie ferrée et les budgets pour maintenir une portion de voie ferrée qui n'est parfois plus utilisée depuis des années (voire des décennies). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 5 novembre 2022 Share Posté(e) le 5 novembre 2022 il y a une heure, Fanch a dit : transférés aux collectivités locales, mairies, sans expertise, budget, pour assurer le suivi de ceux-ci. Oui décentralisation menée n'importe comment, avec à la clef des embauches de partout, en plein clientélisme .... Grand n'importe quoi ... CQFD Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kelkin Posté(e) le 5 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 5 novembre 2022 Le 03/11/2022 à 14:49, Manuel77 a dit : Scholz n'est pas Merkel Alors pourquoi cette stratégie échoue-t-elle aujourd'hui ? Parce que Scholz n'est pas Merkel. C'est un Macron. Le président français et la chancelière allemande sont étonnamment similaires. Ils ont tous deux remporté des élections contre toute attente. Tous deux pensent donc qu'ils sont plus intelligents que tout le monde. Et tous deux ne sont pas assez intelligents pour le cacher. L'arrogance de Macron se manifeste dans ses séances régulières de mansuétude. L'arrogance de Scholz se manifeste par son refus d'expliquer ce qu'il fait. Tous deux ont du mal à accepter la critique et se lancent constamment dans la post-rationalisation. L'autoréflexion n'est pas vraiment leur truc. En d'autres termes : Ni Macron ni Scholz ne sont sur le marché pour écrire un livre d'auto-développement une fois qu'ils auront quitté le pouvoir. Je me demande combien de temps il faudra pour que les traducteurs automatiques se rendent compte que ce n'est plus Merkel à la chancellerie. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 5 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 5 novembre 2022 Le 03/11/2022 à 14:49, Manuel77 a dit : Excellente analyse. Des temps difficiles s'annoncent pour l'amitié franco-allemande. A lire absolument ! https://ip-quarterly.com/en/scholz-needs-stop-copying-macron Scholz doit cesser de copier Macron Pourquoi Paris et Berlin sont-ils actuellement si éloignés l'un de l'autre ? La réponse est simple : La stratégie européenne de Scholz est un copieur de celle de Macron. Mais l'Europe ne peut pas prendre deux Macron. La première a été l'offensive de charme vis-à-vis de Berlin. Il a dit aux législateurs du Bundestag : "N'oubliez pas, la France vous aime !" et a fait pression sur la chancelière de l'époque, Angela Merkel, pour qu'elle accepte un agenda franco-allemand à Meseberg en 2018. Cette politique européenne à la François Mitterrand était axée sur la relance du soi-disant moteur franco-allemand, et elle a échoué. Merkel et l'élite politique allemande ne voyaient pas vraiment la nécessité de changer radicalement l'UE pour construire l'"Europe souveraine" de Macron." Vient ensuite la phase du "bébé Macron". Un président français frustré a commencé à interpeller Berlin. Vous vous souvenez que Macron avait critiqué le "fétichisme de l'épargne" de l'Allemagne, qualifié l'OTAN de "décérébrée" ou bloqué l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE avec l'Albanie et la Macédoine du Nord ? L'idée était de faire bouger Berlin en rappelant à Merkel que Paris pouvait également faire obstacle aux projets européens de l'Allemagne. Cette stratégie à la Charles de Gaulle a été au mieux partiellement utile. Puis vint la troisième phase gagnante. Macron a compris que pour faire bouger Berlin, il ne devait ni charmer ni provoquer Merkel. Il devait simplement commencer à faire de la politique européenne sans elle. Le fonds de 750 milliards d'euros pour la relance de la lutte contre la pandémie, financé par la dette commune, la taxe carbone aux frontières de l'UE, les mécanismes de l'État de droit prévus dans le nouveau budget de l'UE et le renforcement des objectifs climatiques de l'UE avaient tous un point commun : Paris a constitué de vastes coalitions d'États membres de l'UE pour faire avancer la cause sans attendre Berlin. À un moment donné, les coalitions dirigées par Macron étaient si importantes que Merkel, sceptique, a rejoint le train en marche. Paris et Berlin ont alors négocié l'ultime solution de compromis. Cette stratégie était une véritable innovation historique. La France et l'Allemagne ne sont plus à l'origine de la politique européenne et ne fixent plus les lignes directrices de l'union. Au contraire, la nouvelle stratégie de Macron a transformé l'axe Paris-Berlin en une machine à conclure des accords. Elle permet à l'intégration européenne d'avancer même si le moteur franco-allemand se bloque. Scholz n'est pas Merkel Alors pourquoi cette stratégie échoue-t-elle aujourd'hui ? Parce que Scholz n'est pas Merkel. C'est un Macron. Le président français et la chancelière allemande sont étonnamment similaires. Ils ont tous deux remporté des élections contre toute attente. Tous deux pensent donc qu'ils sont plus intelligents que tout le monde. Et tous deux ne sont pas assez intelligents pour le cacher. L'arrogance de Macron se manifeste dans ses séances régulières de mansuétude. L'arrogance de Scholz se manifeste par son refus d'expliquer ce qu'il fait. Tous deux ont du mal à accepter la critique et se lancent constamment dans la post-rationalisation. L'autoréflexion n'est pas vraiment leur truc. En d'autres termes : Ni Macron ni Scholz ne sont sur le marché pour écrire un livre d'auto-développement une fois qu'ils auront quitté le pouvoir. Il est toujours difficile de faire travailler ensemble deux "je sais tout". Mais ce qui complique encore plus les choses, c'est que Scholz a une conception différente de la politique européenne et du rôle de l'Allemagne dans celle-ci que son prédécesseur. Le tandem Merkel-Macron a fonctionné pour un certain nombre de raisons. Avec Mme Merkel aux commandes, Berlin s'est contenté du statu quo dans l'UE et n'a pas lancé beaucoup d'initiatives européennes. Et, surtout vers la fin de sa chancellerie, Mme Merkel s'est surtout préoccupée de maintenir l'unité de l'UE. Elle considérait que son rôle consistait à modérer avec souplesse les débats européens, ce qui, en tant que travail à temps partiel, signifiait ramasser les morceaux si l'une des initiatives cavalières de Macron causait des problèmes. En revanche, Scholz se rend compte que le statu quo dans l'UE ne suffit plus. Il faut un élargissement. Il y a la crise de l'énergie. Et il y a le ralentissement de la Chine, qui pose des problèmes véritablement fondamentaux à l'économie allemande. Sous la houlette de Scholz, Berlin passe donc du statut d'acteur passif à celui de demandeur, avec un agenda européen offensif. Cela explique pourquoi les clivages franco-allemands préexistants sur la défense de l'UE, l'énergie et la politique chinoise sont devenus plus visibles aujourd'hui. Mais ce n'est pas ce qui a conduit Macron à tirer la sonnette d'alarme sur la relation franco-allemande. Les divergences sur le fond ont toujours existé. L'équidistance allemandeLe véritable problème est que Scholz n'attribue plus un rôle particulier aux relations franco-allemandes dans l'UE. En fait, Scholz copie le modus operandi de Macron qui consiste à construire des coalitions pour faire avancer ses objectifs européens sans inclure le partenaire d'outre-Rhin. La tentative ratée de Scholz de construire une alliance avec l'Espagne et le Portugal pour obtenir de Paris la construction du gazoduc MidCat, qui reliera la péninsule ibérique à la France en passant par les Pyrénées, en est un exemple. La proposition d'un système européen de défense antimissile qui inclut le Royaume-Uni, mais pas l'Italie ni la France, en est un autre. La maxime "jamais sans la France" de la grande idole de Scholz, l'ancien chancelier Helmut Schmidt, appartient au passé. Scholz affirme que le centre de gravité de l'UE se déplace vers l'est. Dans ses discours, il ne cesse de répéter que l'Allemagne est l'économie la plus forte d'Europe, au centre du continent, et qu'elle doit donc assumer son rôle de leader en Europe. Il n'est plus temps de "diriger par derrière", une autre maxime de Schmidt. Le message implicite des discours de Scholz sur l'UE est que l'Europe doit se débarrasser du tandem franco-allemand, source de ressentiment dans les pays du centre et de l'est de l'UE - parce qu'il est exclusif, mais aussi parce qu'il s'est tellement trompé sur la Russie. Pour rétablir la confiance à l'Est, Berlin doit créer une équidistance avec la France. Il est d'ailleurs remarquable que Scholz, en tant que chancelier, ait évité à tout moment d'utiliser le mot "tandem franco-allemand" ou autre, une expression que Merkel n'avait aucun problème à prononcer et qui est si importante pour la France. Les observateurs de Scholz savent qu'il pense moins à ce qu'il faut dire qu'à ce qu'il ne faut pas dire... ce qui est beaucoup. Il est toujours étonnant de voir combien de pression publique et politique a été nécessaire pour que Scholz dise qu'il voulait que l'Ukraine "gagne" la guerre ? Weimar, Mon AmourLe problème est le suivant : L'analyse de Scholz sur la nature changeante de l'Europe est juste, mais ses conclusions sont fausses. Si l'Allemagne devient une sorte de joueur libéro sur le terrain de football de l'UE, sans attachement particulier à qui que ce soit, elle finira par être seule. Le flirt de l'Allemagne avec la Schaukelpolitik (ou "politique de la balançoire") n'a jamais été une bonne idée dans l'histoire. Scholz ne peut pas faire ce que fait Macron et s'engager dans des déloyautés stratégiques, précisément parce que l'Allemagne est la puissance prépondérante de l'Europe. Après tout, l'une des principales fonctions de l'UE est de garder l'Allemagne sous contrôle. Mais avec Scholz à la chancellerie, Macron doit également pivoter. Ses escapades pour donner un coup de pouce à Berlin étaient acceptables lorsque Merkel était là. Mais maintenant, le président français doit investir dans la relation franco-allemande, comme il l'a fait au début de sa présidence. Il doit lier Scholz à lui et travailler à la mise à jour du cadre de Meseberg. L'idée de Macron d'une Communauté politique européenne aurait pu et dû être une proposition franco-allemande. Enfin, le couple franco-allemand est bon pour les affaires de la zone euro, mais pour l'UE au sens large, il n'est plus suffisant. Mais au lieu de l'abandonner, Scholz doit élargir la relation franco-allemande à la Pologne. Bien sûr, Varsovie est un partenaire difficile. Mais la France et la Pologne ne sont pas seulement les plus grands voisins de l'Allemagne. Ce sont aussi ceux qui, pour des raisons historiques et pratiques, craignent le plus la puissance et les efforts solitaires de l'Allemagne. L'Europe a besoin de plus d'intimité allemande, pas d'équidistance. Le triangle de Weimar reste la plus grande promesse non tenue de l'Europe. Le texte est intéressant, merci. Notamment la description des "méthodes successives" de Macron lors de son premier mandat pour faire avancer ses projets européens en tentant d'y amener le partenaire allemand. Et encore la description de la personnalité de Scholz. Mais j'ai un peu de mal à penser que le facteur personnel serait prépondérant dans le refroidissement actuel entre Berlin et Paris. L'auteur fait remarquer que les divergences de fond sur la défense et l'énergie "ont toujours existé". Certes, mais ce qui les rend plus importantes en 2022 n'est pas un problème de personnalités entre Macron et Scholz, mais bien la guerre qui a donné beaucoup plus d'importance à ces deux sujets - ou plus précisément qui a mis en lumière à quel point ils sont fondamentaux ! Sur le fond, je ne pense pas que ces divergences seraient des obstacles dans la relation si elles étaient assumées, et leurs conséquences avec. On a beau avoir en tête l'objectif d'une convergence toujours plus grande entre les Etats de l'UE - enfin si l'on est européiste, et c'est certainement le cas de Macron - la vérité est qu'il est tout à fait possible à des pays différents de constater qu'ils ont des options différentes, y compris sur des sujets fondamentaux, tout en ayant assez d'intelligence et de réalisme pour d'une part ne pas se gêner mutuellement sur ces deux sujets, d'autre part coopérer plus intensément sur les sujets où leurs options fondamentales sont compatibles ! Bien sûr, cela suppose d'accepter non seulement l'existence du différend, mais la légitimité de l'autre à avoir sa propre position y compris fortement divergente - même si elle n'est pas appelée à évoluer, même si on la trouve personnellement aberrante ou répugnante. En clair, il s'agit : - De pardonner aux Allemands d'être des anti-nucléaires patentés incapables d'avoir autre chose qu'un réseau électrique branlant, cher et fortement émetteur de CO2, ainsi que des Otaniens forcenés incapables de regarder en face le danger de la dépendance stratégique envers l'Amérique, laquelle se lassera très bientôt de défendre les pays de l'OTAN à leur place - De pardonner aux Français d'être des nucléocrates producteurs de déchets, prêts à vendre des armes à n'importe qui, ainsi que des anti-américains patentés incapables de faire confiance à la protection bienveillante de Washington Et non seulement de pardonner mais surtout, accepter que les gougnafiers d'en face ne changeront pas ! Ce qui permettra du coup d'éviter certaines manœuvres à la limite de l'hostilité, comme la tentative de faire adopter une politique d'exportations d'armes limitative à l'échelle de l'UE. La partie "ne pas se gêner mutuellement" est importante ... Le reste de l'article est intéressant aussi. Le conseil à Scholz de rechercher des partenaires plutôt que de faire cavalier seul paraît raisonnable, mais... il me semble que le chancelier l'applique déjà C'est ainsi que le système de défense sol-air de l'Europe doit être un partenariat avec Grande-Bretagne, Europe centrale, Israël et naturellement les Etats-Unis. La France n'y était pas bien sûr, mais c'est normal, vu les divergences entre les projets stratégiques de Berlin et de Paris. Je pense qu'un axe important de coopération pourrait être la politique commerciale de l'UE. Comme a dit Thierry Breton "L'ère de la naïveté, c'est terminé". Il y a là des intérêts extérieurs qui sont communs à Paris et à Berlin, et qui seraient plus efficacement défendus en coordination. C'est pourquoi il est dommage que Scholz soit allé seul à Pékin. Bien sûr qu'il faut parler aux Chinois, bien sûr que la croisade américaine contre la Chine n'a aucun sens pour nous... Mais même l'Allemagne n'a pas assez de poids pour parler seule à l'une des deux superpuissances, il y faut plus forte partie, et Berlin dispose en Europe de partenaires aux intérêts très compatibles. Quant à la suggestion de sortir d'un tête-à-tête exclusif Paris-Berlin, elle est excellente, mais sur le sujet commercial, et plus généralement économique, le troisième ne peut être Varsovie qui ne "pèse" pas suffisamment. C'est Rome qui est le partenaire intéressant. Il faut noter que ces trois pays Allemagne, France et Italie rassemblent environ 55% du PIB de l'UE et pas loin de 50% de sa population. La légitimité est certainement plus forte qu'en se limitant aux seuls deux premiers. Et désolé pour le chancelier, mais le centre de gravité de l'UE est toujours très fortement ancré en Europe de l'ouest ! Les sept pays de Visegrad + Baltes, c'est moins que la France en population, et à peu près l'Espagne en économie. Tandis qu'au sud-ouest de l'Allemagne, on trouve trois grands pays, France, Italie et Espagne. Le 03/11/2022 à 14:49, Manuel77 a dit : Excellente analyse. Des temps difficiles s'annoncent pour l'amitié franco-allemande. A lire absolument ! https://ip-quarterly.com/en/scholz-needs-stop-copying-macron Scholz doit cesser de copier Macron Pourquoi Paris et Berlin sont-ils actuellement si éloignés l'un de l'autre ? La réponse est simple : La stratégie européenne de Scholz est un copieur de celle de Macron. Mais l'Europe ne peut pas prendre deux Macron. La première a été l'offensive de charme vis-à-vis de Berlin. Il a dit aux législateurs du Bundestag : "N'oubliez pas, la France vous aime !" et a fait pression sur la chancelière de l'époque, Angela Merkel, pour qu'elle accepte un agenda franco-allemand à Meseberg en 2018. Cette politique européenne à la François Mitterrand était axée sur la relance du soi-disant moteur franco-allemand, et elle a échoué. Merkel et l'élite politique allemande ne voyaient pas vraiment la nécessité de changer radicalement l'UE pour construire l'"Europe souveraine" de Macron." Vient ensuite la phase du "bébé Macron". Un président français frustré a commencé à interpeller Berlin. Vous vous souvenez que Macron avait critiqué le "fétichisme de l'épargne" de l'Allemagne, qualifié l'OTAN de "décérébrée" ou bloqué l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE avec l'Albanie et la Macédoine du Nord ? L'idée était de faire bouger Berlin en rappelant à Merkel que Paris pouvait également faire obstacle aux projets européens de l'Allemagne. Cette stratégie à la Charles de Gaulle a été au mieux partiellement utile. Puis vint la troisième phase gagnante. Macron a compris que pour faire bouger Berlin, il ne devait ni charmer ni provoquer Merkel. Il devait simplement commencer à faire de la politique européenne sans elle. Le fonds de 750 milliards d'euros pour la relance de la lutte contre la pandémie, financé par la dette commune, la taxe carbone aux frontières de l'UE, les mécanismes de l'État de droit prévus dans le nouveau budget de l'UE et le renforcement des objectifs climatiques de l'UE avaient tous un point commun : Paris a constitué de vastes coalitions d'États membres de l'UE pour faire avancer la cause sans attendre Berlin. À un moment donné, les coalitions dirigées par Macron étaient si importantes que Merkel, sceptique, a rejoint le train en marche. Paris et Berlin ont alors négocié l'ultime solution de compromis. Cette stratégie était une véritable innovation historique. La France et l'Allemagne ne sont plus à l'origine de la politique européenne et ne fixent plus les lignes directrices de l'union. Au contraire, la nouvelle stratégie de Macron a transformé l'axe Paris-Berlin en une machine à conclure des accords. Elle permet à l'intégration européenne d'avancer même si le moteur franco-allemand se bloque. Scholz n'est pas Merkel Alors pourquoi cette stratégie échoue-t-elle aujourd'hui ? Parce que Scholz n'est pas Merkel. C'est un Macron. Le président français et la chancelière allemande sont étonnamment similaires. Ils ont tous deux remporté des élections contre toute attente. Tous deux pensent donc qu'ils sont plus intelligents que tout le monde. Et tous deux ne sont pas assez intelligents pour le cacher. L'arrogance de Macron se manifeste dans ses séances régulières de mansuétude. L'arrogance de Scholz se manifeste par son refus d'expliquer ce qu'il fait. Tous deux ont du mal à accepter la critique et se lancent constamment dans la post-rationalisation. L'autoréflexion n'est pas vraiment leur truc. En d'autres termes : Ni Macron ni Scholz ne sont sur le marché pour écrire un livre d'auto-développement une fois qu'ils auront quitté le pouvoir. Il est toujours difficile de faire travailler ensemble deux "je sais tout". Mais ce qui complique encore plus les choses, c'est que Scholz a une conception différente de la politique européenne et du rôle de l'Allemagne dans celle-ci que son prédécesseur. Le tandem Merkel-Macron a fonctionné pour un certain nombre de raisons. Avec Mme Merkel aux commandes, Berlin s'est contenté du statu quo dans l'UE et n'a pas lancé beaucoup d'initiatives européennes. Et, surtout vers la fin de sa chancellerie, Mme Merkel s'est surtout préoccupée de maintenir l'unité de l'UE. Elle considérait que son rôle consistait à modérer avec souplesse les débats européens, ce qui, en tant que travail à temps partiel, signifiait ramasser les morceaux si l'une des initiatives cavalières de Macron causait des problèmes. En revanche, Scholz se rend compte que le statu quo dans l'UE ne suffit plus. Il faut un élargissement. Il y a la crise de l'énergie. Et il y a le ralentissement de la Chine, qui pose des problèmes véritablement fondamentaux à l'économie allemande. Sous la houlette de Scholz, Berlin passe donc du statut d'acteur passif à celui de demandeur, avec un agenda européen offensif. Cela explique pourquoi les clivages franco-allemands préexistants sur la défense de l'UE, l'énergie et la politique chinoise sont devenus plus visibles aujourd'hui. Mais ce n'est pas ce qui a conduit Macron à tirer la sonnette d'alarme sur la relation franco-allemande. Les divergences sur le fond ont toujours existé. L'équidistance allemandeLe véritable problème est que Scholz n'attribue plus un rôle particulier aux relations franco-allemandes dans l'UE. En fait, Scholz copie le modus operandi de Macron qui consiste à construire des coalitions pour faire avancer ses objectifs européens sans inclure le partenaire d'outre-Rhin. La tentative ratée de Scholz de construire une alliance avec l'Espagne et le Portugal pour obtenir de Paris la construction du gazoduc MidCat, qui reliera la péninsule ibérique à la France en passant par les Pyrénées, en est un exemple. La proposition d'un système européen de défense antimissile qui inclut le Royaume-Uni, mais pas l'Italie ni la France, en est un autre. La maxime "jamais sans la France" de la grande idole de Scholz, l'ancien chancelier Helmut Schmidt, appartient au passé. Scholz affirme que le centre de gravité de l'UE se déplace vers l'est. Dans ses discours, il ne cesse de répéter que l'Allemagne est l'économie la plus forte d'Europe, au centre du continent, et qu'elle doit donc assumer son rôle de leader en Europe. Il n'est plus temps de "diriger par derrière", une autre maxime de Schmidt. Le message implicite des discours de Scholz sur l'UE est que l'Europe doit se débarrasser du tandem franco-allemand, source de ressentiment dans les pays du centre et de l'est de l'UE - parce qu'il est exclusif, mais aussi parce qu'il s'est tellement trompé sur la Russie. Pour rétablir la confiance à l'Est, Berlin doit créer une équidistance avec la France. Il est d'ailleurs remarquable que Scholz, en tant que chancelier, ait évité à tout moment d'utiliser le mot "tandem franco-allemand" ou autre, une expression que Merkel n'avait aucun problème à prononcer et qui est si importante pour la France. Les observateurs de Scholz savent qu'il pense moins à ce qu'il faut dire qu'à ce qu'il ne faut pas dire... ce qui est beaucoup. Il est toujours étonnant de voir combien de pression publique et politique a été nécessaire pour que Scholz dise qu'il voulait que l'Ukraine "gagne" la guerre ? Weimar, Mon AmourLe problème est le suivant : L'analyse de Scholz sur la nature changeante de l'Europe est juste, mais ses conclusions sont fausses. Si l'Allemagne devient une sorte de joueur libéro sur le terrain de football de l'UE, sans attachement particulier à qui que ce soit, elle finira par être seule. Le flirt de l'Allemagne avec la Schaukelpolitik (ou "politique de la balançoire") n'a jamais été une bonne idée dans l'histoire. Scholz ne peut pas faire ce que fait Macron et s'engager dans des déloyautés stratégiques, précisément parce que l'Allemagne est la puissance prépondérante de l'Europe. Après tout, l'une des principales fonctions de l'UE est de garder l'Allemagne sous contrôle. Mais avec Scholz à la chancellerie, Macron doit également pivoter. Ses escapades pour donner un coup de pouce à Berlin étaient acceptables lorsque Merkel était là. Mais maintenant, le président français doit investir dans la relation franco-allemande, comme il l'a fait au début de sa présidence. Il doit lier Scholz à lui et travailler à la mise à jour du cadre de Meseberg. L'idée de Macron d'une Communauté politique européenne aurait pu et dû être une proposition franco-allemande. Enfin, le couple franco-allemand est bon pour les affaires de la zone euro, mais pour l'UE au sens large, il n'est plus suffisant. Mais au lieu de l'abandonner, Scholz doit élargir la relation franco-allemande à la Pologne. Bien sûr, Varsovie est un partenaire difficile. Mais la France et la Pologne ne sont pas seulement les plus grands voisins de l'Allemagne. Ce sont aussi ceux qui, pour des raisons historiques et pratiques, craignent le plus la puissance et les efforts solitaires de l'Allemagne. L'Europe a besoin de plus d'intimité allemande, pas d'équidistance. Le triangle de Weimar reste la plus grande promesse non tenue de l'Europe. Le texte est intéressant, merci. Notamment la description des "méthodes successives" de Macron lors de son premier mandat pour faire avancer ses projets européens en tentant d'y amener le partenaire allemand. Et encore la description de la personnalité de Scholz. Mais j'ai un peu de mal à penser que le facteur personnel serait prépondérant dans le refroidissement actuel entre Berlin et Paris. L'auteur fait remarquer que les divergences de fond sur la défense et l'énergie "ont toujours existé". Certes, mais ce qui les rend plus importantes en 2022 n'est pas un problème de personnalités entre Macron et Scholz, mais bien la guerre qui a donné beaucoup plus d'importance à ces deux sujets - ou plus précisément qui a mis en lumière à quel point ils sont fondamentaux ! Sur le fond, je ne pense pas que ces divergences seraient des obstacles dans la relation si elles étaient assumées, et leurs conséquences avec. On a beau avoir en tête l'objectif d'une convergence toujours plus grande entre les Etats de l'UE - enfin si l'on est européiste, et c'est certainement le cas de Macron - la vérité est qu'il est tout à fait possible à des pays différents de constater qu'ils ont des options différentes, y compris sur des sujets fondamentaux, tout en ayant assez d'intelligence et de réalisme pour d'une part ne pas se gêner mutuellement sur ces deux sujets, d'autre part coopérer plus intensément sur les sujets où leurs options fondamentales sont compatibles ! Bien sûr, cela suppose d'accepter non seulement l'existence du différend, mais la légitimité de l'autre à avoir sa propre position y compris fortement divergente - même si elle n'est pas appelée à évoluer, même si on la trouve personnellement aberrante ou répugnante. En clair, il s'agit : - De pardonner aux Allemands d'être des anti-nucléaires patentés incapables d'avoir autre chose qu'un réseau électrique branlant, cher et fortement émetteur de CO2, ainsi que des Otaniens forcenés incapables de regarder en face le danger de la dépendance stratégique envers l'Amérique, laquelle se lassera très bientôt de défendre les pays de l'OTAN à leur place - De pardonner aux Français d'être des nucléocrates producteurs de déchets, prêts à vendre des armes à n'importe qui, ainsi que des anti-américains patentés incapables de faire confiance à la protection bienveillante de Washington Et non seulement de pardonner mais surtout, accepter que les gougnafiers d'en face ne changeront pas ! Ce qui permettra du coup d'éviter certaines manœuvres à la limite de l'hostilité, comme la tentative de faire adopter une politique d'exportations d'armes limitative à l'échelle de l'UE. La partie "ne pas se gêner mutuellement" est importante ... Le reste de l'article est intéressant aussi. Le conseil à Scholz de rechercher des partenaires plutôt que de faire cavalier seul paraît raisonnable, mais... il me semble que le chancelier l'applique déjà C'est ainsi que le système de défense sol-air de l'Europe doit être un partenariat avec Grande-Bretagne, Europe centrale, Israël et naturellement les Etats-Unis. La France n'y était pas bien sûr, mais c'est normal, vu les divergences entre les projets stratégiques de Berlin et de Paris. Je pense qu'un axe important de coopération pourrait être la politique commerciale de l'UE. Comme a dit Thierry Breton "L'ère de la naïveté, c'est terminé". Il y a là des intérêts extérieurs qui sont communs à Paris et à Berlin, et qui seraient plus efficacement défendus en coordination. C'est pourquoi il est dommage que Scholz soit allé seul à Pékin. Bien sûr qu'il faut parler aux Chinois, bien sûr que la croisade américaine contre la Chine n'a aucun sens pour nous... Mais même l'Allemagne n'a pas assez de poids pour parler seule à l'une des deux superpuissances, il y faut plus forte partie, et Berlin dispose en Europe de partenaires aux intérêts très compatibles. Quant à la suggestion de sortir d'un tête-à-tête exclusif Paris-Berlin, elle est excellente, mais sur le sujet commercial, et plus généralement économique, le troisième ne peut être Varsovie qui ne "pèse" pas suffisamment. C'est Rome qui est le partenaire intéressant. Il faut noter que ces trois pays Allemagne, France et Italie rassemblent environ 55% du PIB de l'UE et pas loin de 50% de sa population. La légitimité est certainement plus forte qu'en se limitant aux seuls deux premiers. Et désolé pour le chancelier, mais le centre de gravité de l'UE est toujours très fortement ancré en Europe de l'ouest ! Les sept pays de Visegrad + Baltes, c'est moins que la France en population, et à peu près l'Espagne en économie. Tandis qu'au sud-ouest de l'Allemagne, on trouve trois grands pays, France, Italie et Espagne. 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 5 novembre 2022 Share Posté(e) le 5 novembre 2022 (modifié) Scholz's China-Appeasing Visit With Xi Triggers Backlash In Europe Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) La visite de Scholz et de Xi, qui se rapproche de la Chine, suscite des réactions négatives en Europe. Le chancelier allemand Olaf Scholz a rencontré le président chinois Xi Jinping vendredi à Pékin. Le dirigeant allemand n'a passé que 11 heures sur place et a axé ses propos sur la guerre en Ukraine et l'endiguement de l'agression russe. Mais le symbolisme et le message controversé d'une telle visite de haut niveau, la première de Scholz en tant que chancelier allemand, étaient au centre des préoccupations. Après tout, il est arrivé avec une équipe de PDG de premier plan à ses côtés. Comme le dit CNN, le message est clair : "les affaires avec la deuxième plus grande économie du monde doivent continuer"... Selon une personne au fait de la situation, M. Scholz était accompagné d'une "délégation de 12 titans de l'industrie allemande, dont les PDG de Volkswagen (VLKAF), de la Deutsche Bank (DB), de Siemens (SIEGY) et du géant de la chimie BASF (BASFY). On s'attendait à ce qu'ils rencontrent des entreprises chinoises à huis clos", poursuit CNN en décrivant l'optique. Ils ont également bénéficié d'une rare dérogation aux mesures de quarantaine et de covidage généralement strictes imposées par la Chine à toute personne entrant dans le pays. Le voyage de M. Scholz, bien qu'il n'ait duré qu'une journée, a marqué la première visite d'un chef d'État européen en Chine depuis que la Russie a lancé son invasion. C'était en outre le premier grand voyage à l'étranger de M. Scholz en tant que chancelier allemand, et il intervient juste après que M. Xi a obtenu un troisième mandat en tant que secrétaire du parti communiste et président de la Chine. "Nous constatons que les discussions en Chine tendent davantage vers l'autonomie et moins de liens économiques. Et ces points de vue doivent être discutés", a déclaré M. Scholz lors d'un point de presse à Pékin. Le voyage a été perçu comme une tentative de maintenir des relations chaleureuses avec la Chine après que les piliers clés de la réussite de la machine économique allemande se soient évaporés cette année - à savoir une énergie bon marché en provenance de Russie et une approche antérieurement détendue des dépenses de sécurité. Mais comme le souligne Politico, "pour ses détracteurs, il commet exactement les mêmes erreurs de dépendance excessive à l'égard de la Chine que Berlin a commises précédemment avec la Russie." La première d'entre elles est la ministre allemande des affaires étrangères et membre du parti des Verts, Annalena Baerbock, qui n'a pas caché sa désapprobation et son malaise face à la rencontre de Scholz en déclarant juste avant le voyage : "Le chancelier fédéral a décidé du moment de son voyage. Il est maintenant crucial de faire passer en Chine les messages que nous avons définis ensemble dans l'accord de coalition", comme le cite le journal Der Spiegel. Elle et d'autres font monter la pression pour une nouvelle position plus affirmée envers la Chine. Citation "Comme chacun sait, nous avons clairement indiqué dans l'accord de coalition que la Chine est notre partenaire sur les questions mondiales, que nous ne pouvons pas nous dissocier dans un monde globalisé, mais que la Chine est aussi un concurrent et de plus en plus un rival systémique", a déclaré Mme Baerbock. Elle a ajouté : "Et que nous fonderons notre politique à l'égard de la Chine sur cette compréhension stratégique et que nous alignerons également notre coopération avec d'autres régions du monde." Cherchant à se défendre contre ces critiques croissantes, alors que l'UE cherche à faire pression sur Pékin pour qu'il s'oppose plus définitivement aux visées belliqueuses de la Russie en Ukraine, M. Scholz a écrit dans une tribune libre cette semaine : "Lorsque je me rends à Pékin en tant que chancelier allemand, je le fais aussi en tant qu'Européen", laissant entendre que ce voyage ne compromet en rien le front uni de l'UE. Il a toutefois reconnu que "c'est ici que de nouveaux centres de pouvoir émergent dans un monde multipolaire, et nous avons pour objectif d'établir et de développer des partenariats avec chacun d'entre eux". Et il a noté : "Ainsi, au cours des derniers mois, nous avons mené une coordination approfondie au niveau international - avec des partenaires proches tels que le Japon et la Corée, l'Inde et l'Indonésie, ainsi que des pays d'Afrique et d'Amérique latine. À la fin de la semaine prochaine, je me rendrai en Asie du Sud-Est et au sommet du G20, et pendant que je visiterai la Chine, le président fédéral allemand sera au Japon et en Corée." Modifié le 5 novembre 2022 par Picdelamirand-oil 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 6 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 novembre 2022 La réaction de la presse allemande après le voyage de Scholz en Chine est désormais un peu plus favorable : Scholz a pu convaincre Xi de condamner l'utilisation d'armes nucléaires en Ukraine. https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/xi-jinping-spricht-sich-gegen-einsatz-von-atomwaffen-aus-18436556.html Scholz met en garde contre la conquête de Taïwan. Un important responsable politique chinois a appelé à une fin rapide de la guerre: https://www.welt.de/politik/ausland/article241951703/Scholz-kritisiert-Chinas-Wirtschaftspolitik-und-warnt-vor-Eroberung-Taiwans.html Selon le chef du gouvernement Li Keqiang, la Chine espère, avec l'Allemagne, une "fin rapide" de la guerre en Ukraine. "Nous ne pouvons pas nous permettre une nouvelle escalade", a déclaré Li Keqiang. Les deux parties devraient être incitées à entamer des pourparlers de paix.En exprimant son inquiétude, Li Keqiang est allé au-delà des prises de position précédentes de la partie chinoise. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février, Pékin a généralement soutenu le président russe Vladimir Poutine et a attribué aux Etats-Unis et à l'OTAN la responsabilité principale du conflit. ------------------------------------ Lors de son voyage de retour, Scholz aurait été très satisfait. Il se croit à nouveau plus intelligent que les médias allemands. 2 2 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 6 novembre 2022 Share Posté(e) le 6 novembre 2022 Il y a 2 heures, Manuel77 a dit : Lors de son voyage de retour, Scholz aurait été très satisfait. Il se croit à nouveau plus intelligent que les médias allemands. Et... Peut être l'est-il vraiment ? Loin de moi de vouloir alimenter un sentiment de supériorité - si vraiment Scholz a ce problème - mais enfin il semble bien y avoir quelques résultats politiques, et peut être aussi économiques - le Chancelier voyageait si j'ai bien compris accompagné de tout un aréopage de représentants de Deutschland AG 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 7 novembre 2022 Share Posté(e) le 7 novembre 2022 https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/deutsch-franzoesisches-parlamentariertreffen-heikle-ruestung-18443853.html Rencontre parlementaire franco-allemande : Un armement délicat @Boule75 La coopération parlementaire franco-allemande s'attaque à la politique étrangère commune. Face à la guerre en Ukraine, les Français veulent aussi parler intensivement des questions d'armement - mais les Allemands sont réticents. A l'occasion de la réunion constitutive de la commission parlementaire franco-allemande après les élections dans les deux pays, une controverse est née sur la question de savoir si les députés du Bundestag et de l'Assemblée nationale devaient également se consacrer aux projets d'armement franco-allemands avec un accent explicite. L'Assemblée parlementaire franco-allemande est issue d'un accord entre les deux parlements datant de 2019. Elle compte 50 députés de chaque côté, qui se réunissent au moins deux fois par an en session commune. Les députés peuvent inviter des membres du gouvernement de Berlin et de Paris pour les interroger. La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock et la secrétaire d'État française chargée de l'Europe, Laurence Boone, ont entamé lundi la nouvelle session de l'assemblée commune. Avant cette première réunion commune, des députés français ont plaidé pour la création d'un groupe de travail sur l'armement et la défense. A Paris, on fait valoir que la guerre d'agression russe contre l'Ukraine rend plus que jamais nécessaire un échange éclairé entre les représentants du peuple sur les questions de sécurité. Le système d'avion de combat commun FCAS, pour lequel le Bundestag doit donner son accord lors des différentes étapes de développement, est cité à Paris comme un sujet possible. Alors qu'il y a des signaux positifs du côté de l'industrie, l'impression qui prévaut à Paris est que la partie allemande n'est pas intéressée par un échange parlementaire intensif. Dans la capitale française, on cite le coprésident de l'assemblée Nils Schmid (SPD), qui a renvoyé à la compétence des commissions nationales de défense. Des divergences franco-allemandes Schmid a argumenté à Berlin qu'il serait objectivement plus judicieux que les commissions de défense des deux parlements nationaux échangent directement entre elles sur les questions d'armement. Du côté allemand, on souligne les différences franco-allemandes dans ce domaine. D'une part, l'industrie de l'armement est beaucoup plus étatique en France qu'en Allemagne, et donc accessible à l'influence politique. D'autre part, le Parlement allemand a beaucoup plus de compétences et d'autorité que le Parlement français en matière d'armement et de défense ; par exemple, tous les contrats d'armement dépassant 25 millions d'euros doivent être spécialement approuvés par les députés de la commission de la défense. La contre-proposition allemande est donc qu'au lieu de créer une sous-commission franco-allemande, les présidents des deux commissions parlementaires coopèrent directement et élaborent des recommandations de décision communes qui pourraient ensuite être débattues par l'assemblée plénière franco-allemande. Lors de la précédente session des assemblées parlementaires franco-allemandes, quatre groupes de travail avaient été créés, dont un sur le thème de la politique étrangère et de défense. Lors de la séance inaugurale de l'Assemblée en mars 2019, le président du Bundestag de l'époque, Wolfgang Schäuble (CDU), avait déclaré au F.A.Z. que "des relations plus intenses, notamment sur les questions substantielles de la défense" étaient le mot d'ordre de l'heure si l'on voulait avancer sur des projets d'armement communs et une stratégie de sécurité. Son successeur, Bärbel Bas (SPD), a appelé au début de la réunion commune à ne pas laisser l'Allemagne et la France se diviser face à la guerre d'agression russe. Les deux pays ont parfois des intérêts divergents et légitimes qui peuvent être transformés en "progrès pour l'Europe". 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. SLT Posté(e) le 7 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 novembre 2022 On 11/6/2022 at 5:46 PM, Manuel77 said: Scholz a pu convaincre Xi de condamner l'utilisation d'armes nucléaires en Ukraine. Je doute que seul l'action d'un homme, aussi influent soit-il, ai pu changer la position de tout le pays et le parti... Je crois plutôt qu'il croit les avoir convaincu, ou que c'est vendu ainsi. Honnêtement, la Chine ne gagnerait absolument rien dans le cas d'une détonation nucléaire. C'est même assez proche de chez eux pour avoir des répercussions négatives à long terme, en plus de faire passer leur allié russe pour un danger incontrôlable, ce qu'ils ne peuvent pas vraiment non plus se permettre, en interne comme à l'international. Enfin, rien de nouveau en fait. La Chine fait la girouette en fonction du sens du vent de son interlocuteur, mais ses prises de position diplomatiques ne semblent pas en grand accord avec les déclarations de Die Welt... 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SLT Posté(e) le 8 novembre 2022 Share Posté(e) le 8 novembre 2022 @Manuel77 Je trouve que le titre de cet article pose une question intéressante, donc je te le propose pour que tu puisse comparer le ton dans la presse française (enfin, dans Le Monde en tous cas) sur le déplacement d'Olaf Scholz. La fin de l'article ne m'est cependant pas accessible (je ne suis pas abonné) https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/11/08/le-chancelier-allemand-olaf-scholz-avait-il-vraiment-le-choix-de-ne-pas-aller-a-pekin_6148897_3232.html« Le chancelier allemand, Olaf Scholz, avait-il vraiment le choix de ne pas aller en Chine ? » Je les trouve un peu plus mesurés que la presse allemande, mais je ne sais pas si c'est mon biais français ou si c'est justifié. J'espère que tu trouveras cela intéressant. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 8 novembre 2022 Share Posté(e) le 8 novembre 2022 Le 06/11/2022 à 17:46, Manuel77 a dit : Scholz a pu convaincre Xi de condamner l'utilisation d'armes nucléaires en Ukraine. Il me semble que l'utilisation d'armes nucléaires contre l'Ukraine était déjà considérée comme étant une ligne rouge par la Chine, vu que ça briserait un tabou (celui de l'utilisation d'armes nucléaires contre une puissance non-nucléaire, après la fin de la 2GM et la création de l'ONU et du TNP) et ça inciterait Taiwan a développer un arsenal nucléaire en conséquence. Ça a été beaucoup dit, en tout cas. Mais peut-être que la nouveauté est une déclaration officielle plutôt que simplement des rumeurs dans les couloirs des ambassades... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 9 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 novembre 2022 (modifié) Une analyse juteuse de la politique étrangère allemande par Peter Zeihan : https://www.youtube.com/watch?v=eFAnTkKUYj0&t=304s - le système allemand de politique étrangère a été créé par les vainqueurs de la guerre -l'Allemagne est habituée à ne pas avoir d'autonomie stratégique -la constitution favorise la stabilité politique -comme toute l'Europe, les Allemands savent que la Russie ne doit en aucun cas gagner la guerre, car elle essaierait alors de conquérir toute l'Europe de l'Est. Comme leurs forces armées vis a vis Nato sont trop faibles pour cette, ils utiliseront probablement des armes nucléaires. - Mais le SPD refuse la solution évidente de la livraison d'armes à grande échelle et reste attaché à sa nostalgie de l'époque de la détente. - les Allemands étaient les plus gros investisseurs en Russie, ils sont désormais sans valeur - Olaf Scholz veut désormais enchaîner économiquement l'Allemagne à la Chine, qui est pourtant sur la pente descendante. Le FDP et les Verts s'y opposent - à Berlin, on discute pour savoir si le FDP et les Verts doivent quitter la coalition pour élire un nouveau chancelier avec la CDU (je n'en ai pas encore entendu parler). Modifié le 9 novembre 2022 par Manuel77 1 6 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 On dirait un bordel à la française! 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 11 novembre 2022 Share Posté(e) le 11 novembre 2022 (modifié) Pour relativiser la prise de participation chinoise dans le port de Hambourg: Citation Sécurité nationale : l'Allemagne bloque le rachat par la Chine non pas d'une, mais de deux usines de semi-conducteurs Robert Habeck a réussi à empêcher la vente à des investisseurs chinois de deux usines de composants électroniques appartenant aux allemands Elmos et ERS Electronic. La demande du ministre de l'Économie et vice-chancelier de l'Allemagne, qui jugeait que la vente de ces actifs stratégiques allemands à la Chine constituait une menace pour la sécurité nationale, a été approuvée mercredi par le gouvernement d'Olaf Scholz en conseil des ministres. (...) https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/l-allemagne-met-son-veto-au-rachat-par-la-chine-de-deux-usines-de-semi-conducteurs-jugees-strategiques-940145.html Révélation Le gouvernement d'Olaf Scholz a avalisé ce mercredi en conseil des ministres le blocage des projets d'acquisition par des investisseurs chinois de deux usines allemandes de fabrication de composants microélectroniques appartenant l'une à Elmos et l'autre à ERS Electronic, a-t-on appris de source gouvernementale. Robert Habeck, vice-chancelier de l'Allemagne et ministre de l'Économie et de la Protection du Climat, qui réclamait cette mesure, a expliqué ce mercredi devant la presse cette prise de décision publiquement défavorable à la Chine : « La Chine est, et doit rester, un partenaire commercial. Pour autant, nous ne devons pas être naïfs et nous devons voir si les intérêts du commerce et du marché risquent d'être utilisés pour une politique de puissance contre les intérêts de la République fédérale d'Allemagne. » Menace pour la sécurité nationale de l'Allemagne La vente d'une usine du fabricant Elmos, basée à Dortmund dans l'ouest de l'Allemagne et qui produit des semi-conducteurs (notamment des "wafers" ou "galettes" de silicium) destinés à l'industrie automobile, n'était pourtant pas une surprise puisqu'elle avait été annoncée depuis la fin 2021. L'entreprise avait en effet annoncé céder son usine pour 85 millions d'euros au suédois Silex Microsystems, propriété du groupe chinois Sai MicroElectronics. Mais, le ministère de l'Économie, en ces temps de montée des tensions avec la Chine, a suivi les recommandations du renseignement allemand qui, sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, a jugé que cette vente de l'usine d'Elmos à des intérêts chinois constituait une menace pour la sécurité nationale. Les semi-conducteurs, dont la production est dominée par l'Asie, sont considérés comme une industrie stratégique par les Européens, qui souhaitent accroître leur souveraineté. « L'Allemagne, en tant que première économie européenne, est attractive (...) mais il peut aussi y avoir des investissements qui peuvent nuire à la sécurité de notre pays », avait aussi déclaré le ministère de l'Economie. Le deuxième veto porte sur le rachat de la société ERS Electronic, basée en Bavière, qui fournit, entre autres, une technologie de refroidissement aux fabricants de semi-conducteurs, a indiqué la ministre allemande de la Recherche, Bettina Stark-Watzinger. Mais l'entreprise s'est refusée à préciser quelle société chinoise était intéressée par son rachat. Le difficile équilibre des relations avec la Chine Le gouvernement du chancelier Olaf Scholz, qui a rencontré le président chinois Xi Jinping à Pékin la semaine dernière, s'efforce de trouver la bonne position pour l'Allemagne vis-à-vis de la Chine. En effet, selon une source gouvernementale, le gouvernement allemand a établi une nouvelle feuille de route vis-à-vis de Pékin consistant à « réduire les dépendances unilatérales, devenir plus indépendant, empêcher la fuite des technologies clés et protéger l'infrastructure et les capacités de production propres », . L'autre élément de contexte qui alimente ces craintes pour la souveraineté nationale est la controverse provoquée récemment par Olaf Scholz lorsqu'il a approuvé un investissement important du géant chinois du transport maritime Cosco dans le port de Hambourg, le premier d'Allemagne et le troisième d'Europe. Il y a actuellement 44 projets d'investissements étrangers en Allemagne à l'examen, dont 17 proviennent de Chine, indique-t-on dans l'entourage du ministère de l'Economie. Avec cette nouvelle information, je me sens plus enclin à relativiser le voyage à Pékin d'Olaf Scholz. Je peux comprendre qu'il essaye de gagner du temps en ménageant le premier marché (hors UE?) de l'économie allemande. Mais il ne s'agit là que d'une solution de court terme. On a vu avec la Russie les risques qui existent quand on dépend trop d'un pays, que ce soit pour son approvisionnement énergétique ou ses débouchés économiques. Si le chancelier allemand cherche à se ménager un délai pour réorienter sa politique, pourquoi pas? Mais il ne faudrait pas qu'il pense qu'il peut s'agir d'une solution durable. Si à la fin 2023, Berlin n'a effectué aucun changement, alors il risquent à terme d'affronter une crise commerciale aussi grave que la crise énergétique de 2022. Xi Jinping ne montre aucun signe de vouloir en finir avec la stratégie 0 covid, alors que même les pays de l'UE fortement vaccinés connaissent actuellement une huitième vague. Les confinements à répétition fragilisent l'économie chinoise et risquent donc de se répéter dans le temps. Si Olaf Schloz ne met pas à profit les marges de manœuvre qu'il vient d'obtenir, il pourrait bien affronter d'ici 15 à 18 mois, une situation aussi grave que celle à laquelle dut faire face Gerard Schröder en son temps. Il semble avoir du mal à renoncer à l'Ostpolitik, poursuivie entre autre par Helmut Schmidt, mais je ne suis pas sûr que son illustre prédécesseur des années 70 apprécierait sa stratégie européenne. Révélation Je cache car je vire un peu HS: pour une économie se reposant fortement sur les exportations, l'UE constitue un marché privilégié et un bouclier de très bonne qualité. Même les USA de Trump ont hésité à s'aliéner 350 millions de consommateurs. C'est pour ça que, quand le chancelier actuel a refusé que le président Macron l'accompagne à Pékin, je pense qu'il a sans doute commis une erreur stratégique. Espérons qu'il ne tardera pas trop à s'en rendre compte… Modifié le 11 novembre 2022 par Desty-N 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Chimera Posté(e) le 11 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 novembre 2022 La BITD gronde en Allemagne ! 4 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 11 novembre 2022 Share Posté(e) le 11 novembre 2022 Le 09/11/2022 à 12:39, Manuel77 a dit : Une analyse juteuse de la politique étrangère allemande par Peter Zeihan : https://www.youtube.com/watch?v=eFAnTkKUYj0&t=304s - le système allemand de politique étrangère a été créé par les vainqueurs de la guerre -l'Allemagne est habituée à ne pas avoir d'autonomie stratégique -la constitution favorise la stabilité politique -comme toute l'Europe, les Allemands savent que la Russie ne doit en aucun cas gagner la guerre, car elle essaierait alors de conquérir toute l'Europe de l'Est. Comme leurs forces armées vis a vis Nato sont trop faibles pour cette, ils utiliseront probablement des armes nucléaires. - Mais le SPD refuse la solution évidente de la livraison d'armes à grande échelle et reste attaché à sa nostalgie de l'époque de la détente. - les Allemands étaient les plus gros investisseurs en Russie, ils sont désormais sans valeur - Olaf Scholz veut désormais enchaîner économiquement l'Allemagne à la Chine, qui est pourtant sur la pente descendante. Le FDP et les Verts s'y opposent - à Berlin, on discute pour savoir si le FDP et les Verts doivent quitter la coalition pour élire un nouveau chancelier avec la CDU (je n'en ai pas encore entendu parler). On a effectivement une forte impression de flou quant à la politique extérieure et européenne de l'Allemagne. D'un côté on a Scholz et il faut bien l'avouer une partie des forces économiques qui regardent vers la Chine et de l'autre le FDP, les verts et la CDU plus prompt à avoir une vision atlantiste. Il n'y a pas de synthèse. Mais on sent surtout l'absence de vision stratégique. Ce qui m'inquiète le plus c'est que l'Europe est totalement absente des réflexions des uns et des autres. Ce serait pourtant le moment d'un grand pas en avant. C'est cette volonté de leadership Allemand posé en condition de toute avancée sérieuse quelque soit le domaine qui brouille les cartes. Le mot que les politiques allemands vont devoir faire rentrer dans leur vocabulaire c'est "solidarité". C'est le seul mot que toute l'Europe peut prononcer à l'unisson. L'Allemagne était ces dernières année la puissance économique de l'Europe. Elle était aidé en celà par ces choix sur le gaz, les exports vers la Chine, ses dividendes de la paix. Cette puissance économique était un argument politique pour étouffer la politique européenne française. Maintenant que l'Allemagne reprend une place dans le peloton, elle sera peut-être plus prête à écouter ce que la France propose. @Manuel77 comment le discours de la CDU/CSU a évolué depuis le début de l'invasion ukrainienne ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 11 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 novembre 2022 il y a 6 minutes, Chimera a dit : La BITD gronde en Allemagne ! https://www.welt.de/wirtschaft/article242043513/Bundeswehr-Neue-US-Kampfjets-und-Hubschrauber-Industrie-warnt-vor-Abhaengigkeit.html Le ministère fédéral de la Défense veut commander de nouveaux avions de combat et hélicoptères aux États-Unis pour plusieurs milliards d’euros. L’industrie allemande n’est même pas censée prendre en charge la maintenance. Maintenant, il tire la sonnette d’alarme, met en garde contre la dépendance des États-Unis – et formule une présomption. => bon en gros il y a une fenètre de négociation qu'ils vont tenter d'utiliser. Cette fois, ce n’est pas un avertissement contre la dépendance à l’égard de la Chine, mais des États-Unis. Et cela n’affecte pas non plus l’industrie des semi-conducteurs, mais les armements. L’Association fédérale des industries aérospatiales allemandes (BDLI) voit dans l’achat prévu d’avions de combat F-35 et d’hélicoptères de transport lourd CH-47F Chinook pour plus de 16 milliards d’euros le danger d’y aller presque les mains vides. => bah oui c'est le piège des armements US. Jusqu’à présent, le ministère de la Défense ou le gouvernement fédéral n’a même pas exigé que Washington implique l’industrie allemande au moins dans la maintenance, la réparation et le support des modèles, ont critiqué les représentants de BDLI lors d’une vidéoconférence. => d'où l'intérêt d'une vision stratégique avant d'anoncer un mega plan de 100 milliards. Les nouveaux avions de combat ou hélicoptères américains pour la Bundeswehr ne pourraient donc pas être maintenus en Allemagne, mais dans d’autres pays européens dans le réseau des forces armées américaines ou par les compagnies américaines Lockheed (F-35) ou Boeing (Chinook), a déclaré Martin Kroell du Présidium BDLI. Cela crée une dépendance dangereuse. => Le réseau industriel de LM en Europe est déjà très développé pour le F-35, moins celui de Boeing pour le CH-53 il reste encore de la place à prendre. Compte tenu de la viabilité future de l’industrie allemande, ce serait une grande perte, tant pour l’aviation militaire que pour l’aviation civile. En outre, il y a un aspect économique : « L’argent que nous dépensons pour les États-Unis ne revient pas. » Une participation de l’industrie nationale, en revanche, apporte des rendements et crée des emplois. => vieux principe en matière d'armement et pas uniquement. Il est temps de s'en rendre compte. Mais on a un peu l'impression que ce sont des miettes qui sont quémandées là. « Il ne s’agit pas seulement de maintenance et de support, mais aussi de politique industrielle stratégique », explique Kroell. L’industrie allemande devrait s’asseoir à la table à la hauteur des yeux « et ne pas tout laisser à ses amis aux États-Unis ». => LES US ne sont pas les Français ... Ils vont laisser quelques milliards de retour industriel mais sur les dizaine de milliard qui vont être envoyés aux USA il n'y aura pas beaucoup plus de retour. Wolfgang Schoder, membre du conseil d’administration de BDLI et directeur d’Airbus Helicopters Allemagne, soutient la même chose. Tant qu’il n’y aura pas d’exigence contractuelle, Boeing ne verra pas le besoin urgent d’impliquer l’industrie allemande dans les hélicoptères. Au premier plan se trouve l’approvisionnement des forces armées américaines. Le gouvernement fédéral doit donc déterminer avant de signer le contrat quelles actions sont faites en Allemagne pour avoir la souveraineté. => Voilà il n'y a presque rien à négocier avec LM uniquement avec BOEING. L’achat d’avions de combat et d’hélicoptères aux États-Unis est l’un des projets majeurs du fonds spécial de 100 milliards d’euros pour la Bundeswehr. Parmi les particularités, le remplacement des anciens modèles Tornado ainsi que des hélicoptères de transport lourd est traité comme une affaire entre les gouvernements de Berlin et de Washington. Les experts parlent d’une entreprise FMS (Foreign Military Sales), dans laquelle les gens achètent presque sur étagère, sans demandes spéciales étendues, qui sont souvent appelées dans l’industrie des « solutions de pointe en or » allemandes coûteuses. => le résultat d'une absence de vision stratégique. Les bonnes décisions sont prises trop tardivement et donc au pied du mur. D'autant plus quand ces décisions sont prises avec une puissance mondiale qui quoiqu'on en dise a un objectif de domination mondiale qui passe par l'élimination des potentiels concurrents. L'absnece de vision stratégique de l'Allemagne simplifie énormément la vie au USA. Pour les hélicoptères, l’Europe n’a de toute façon pas de modèle comparable, donc les commandes doivent être passées aux États-Unis. Lors du remplacement des modèles Tornado obsolètes, la disponibilité rapide joue un rôle. Ainsi, le modèle F-35 peut être utilisé comme futur avion porteur pour larguer des bombes nucléaires tactiques, le soi-disant partage nucléaire de la Bundeswehr. => ET oui voilà c'est effectivement cette bombe nucléaire qui est le fondement du lien USA / Allemagne ... la corde que l'Allemagne s'est passée autour du coup. La raison pour laquelle le gouvernement fédéral n’a pas encore prévu l’implication de sa propre industrie aéronautique dans les achats d’un milliard d’euros est incompréhensible pour l’association industrielle BDLI. D’autres pays européens qui ont commandé des F-35 se sont mis d’accord sur des considérations approfondies, ainsi que sur la maintenance, l’entretien et la production de pièces, a déclaré Kroell, représentant de BDLI. L’exemple le plus récent est la Suisse. => La BITD allemand n'était peut-être pas l'interlocuteur le plus écouté par les politique allemand jusqu'à maintenant, sauf peut-être rheinmetal, c'est bien de vouloir redevenir un interlocuteur de premier rang. Reste que cette BITD doit aussi réfléchir à sa stratégie. Faut-il favoriser une BITD européenne ou favoriser des partenariat avec les USA ? Pour moi la réponse est évidente compte tenu des point déjà abordés au-dessus. Après tout, l’argent des contribuables avait été utilisé pour construire une industrie compétitive en Allemagne pour la préparation opérationnelle de la Bundeswehr. Au cours des 30, 40 ou 50 prochaines années, cependant, les nouveaux systèmes devront être entretenus, réparés et peut-être développés. Les membres du présidium BDLI, Schoder et Kroell, ont une présomption pour la demande jusqu’à présent manquante. Du ministère fédéral de la Défense, il faut entendre qu’il y a une crainte qu’avec une participation allemande, l’approvisionnement devienne encore plus complexe et pourrait être retardé. => Une autre façon de réfléchir c'est de penser que d'autre pays proches de l'Allemagne ont des solutions viables à proposer, les rejeter d'emblée est une très mauvaise politique. En outre, les fabricants américains pourraient en profiter pour augmenter les prix. De toute évidence, cependant, le ministère manque également d’expérience dans les relations avec ces sociétés internationales. Selon les informations fournies par la BDLI, le Ministère de la défense ne se sent pas responsable de la politique industrielle. => appel à peine voilé à adopter une organisation plus proche de l'organisation française. Kroell a admis que l’implication de l’industrie allemande pourrait rendre les achats plus coûteux de quelques points de pourcentage. Cependant, les projets devraient être calculés sur toute la période d’exploitation. Dans le cas des hélicoptères de transport lourd, seulement 30 % des coûts totaux seraient consacrés à l’approvisionnement, mais 70 % au soutien au cours des 30 prochaines années. => J'appel çà une cacahuète, mais si la BITD allemande s'en contente alors elle disparaitra. « Alles auf Aktien » est le cliché boursier quotidien des rédacteurs économiques de WELT. Tous les matins à partir de 7 heures avec les journalistes financiers de WELT. Pour les connaisseurs boursiers et les débutants. Abonnez-vous au podcast sur Spotify, Apple Podcast, Amazon Music et Deezer. Ou directement via le flux RSS. 2 3 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kelkin Posté(e) le 11 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 novembre 2022 L'idée allemande était simple : l'Allemagne s'équipe en 100% américain sans aucune contrepartie, mais pour sauver la BITD allemande qui se retrouve avec rien à faire, on se débrouille pour qu'ils aient à faire un bidule, de préférence très très très très très cher et aussi complètement inutile, que les Français achèteront et utiliseront. D'où les programmes FCAS, NGCS, MAWS, etc. Mais maintenant comme les programmes franco-allemands sont au point mort et que leur abandon prochain semble inéluctable, les entreprises allemandes se réveillent. Trop tard. 5 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 11 novembre 2022 Share Posté(e) le 11 novembre 2022 Il y a 13 heures, herciv a dit : On a effectivement une forte impression de flou quant à la politique extérieure et européenne de l'Allemagne. D'un côté on a Scholz et il faut bien l'avouer une partie des forces économiques qui regardent vers la Chine et de l'autre le FDP, les verts et la CDU plus prompt à avoir une vision atlantiste. Il n'y a pas de synthèse. Mais on sent surtout l'absence de vision stratégique. Ce qui m'inquiète le plus c'est que l'Europe est totalement absente des réflexions des uns et des autres. Ce serait pourtant le moment d'un grand pas en avant. C'est cette volonté de leadership Allemand posé en condition de toute avancée sérieuse quelque soit le domaine qui brouille les cartes. Le mot que les politiques allemands vont devoir faire rentrer dans leur vocabulaire c'est "solidarité". C'est le seul mot que toute l'Europe peut prononcer à l'unisson. L'Allemagne était ces dernières année la puissance économique de l'Europe. Elle était aidé en celà par ces choix sur le gaz, les exports vers la Chine, ses dividendes de la paix. Cette puissance économique était un argument politique pour étouffer la politique européenne française. Maintenant que l'Allemagne reprend une place dans le peloton, elle sera peut-être plus prête à écouter ce que la France propose. @Manuel77 comment le discours de la CDU/CSU a évolué depuis le début de l'invasion ukrainienne ? Bonjour herciv, lorsque j'examine les déclarations du président de la CDU, Friedrich Merz, je ne vois pas d'image cohérente. En principe, c'est à lui de critiquer le gouvernement et Scholz. Il n'a pas à présenter une stratégie de politique étrangère aboutie. Il est également un "roi sans pays", il n'a pas d'expérience exécutive, pas de pouvoir domestique dans un Land. Il n'a jamais été qu'un parlementaire. D'une manière générale, il dit qu'il faut fournir plus d'armes à l'Ukraine. Il salue le fonds spécial pour l'armée allemande, mais critique la lenteur de sa mise en œuvre. Il critique le fait que les relations avec la France soient tendues. Il critique le fait que Scholz se rende en Chine à un moment inopportun. Il rappelle que l'Europe doit s'affirmer. Ce sont toutes des choses que l'on lit également dans les médias grand public, mais on pourrait aussi les qualifier de phrases - Si tu veux polémiquer. Norbert Lammert, ancien président du Bundestag et aujourd'hui chef de la Fondation Konrad Adenauer (think tank de la CDU), exhorte à une meilleure relation avec Paris :https://www.welt.de/debatte/kommentare/article241976969/Europa-ist-nur-stark-wenn-Berlin-und-Paris-gut-zusammenarbeiten.html Mais il est important de noter que les ministres-présidents de la CDU, qui ont des responsabilités gouvernementales effectives, tiennent souvent un tout autre discours. Ils évoquent l'impossibilité de réduire rapidement les échanges commerciaux avec la Chine. Le ministre-président de la Saxe, Kretschmer, est considéré comme un "Putinversteher" (une personne qui prend trop souvent en compte les besoins de Poutine) et souhaite voir le gaz russe revenir le plus rapidement possible dans les gazoducs. https://www.bild.de/politik/ausland/politik-ausland/zoff-um-russland-und-china-cdu-laenderchefs-fahren-merz-in-die-parade-81722250.bild.html En bref, je pense que si la CDU était au pouvoir à Berlin, elle n'agirait pas beaucoup différemment du SPD et de Scholz. 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 13 novembre 2022 Share Posté(e) le 13 novembre 2022 (modifié) Le 11/11/2022 à 09:26, herciv a dit : https://www.welt.de/wirtschaft/article242043513/Bundeswehr-Neue-US-Kampfjets-und-Hubschrauber-Industrie-warnt-vor-Abhaengigkeit.html Le ministère fédéral de la Défense veut commander de nouveaux avions de combat et hélicoptères aux États-Unis pour plusieurs milliards d’euros. L’industrie allemande n’est même pas censée prendre en charge la maintenance. Maintenant, il tire la sonnette d’alarme, met en garde contre la dépendance des États-Unis – et formule une présomption. => bon en gros il y a une fenètre de négociation qu'ils vont tenter d'utiliser. Cette fois, ce n’est pas un avertissement contre la dépendance à l’égard de la Chine, mais des États-Unis. Et cela n’affecte pas non plus l’industrie des semi-conducteurs, mais les armements. L’Association fédérale des industries aérospatiales allemandes (BDLI) voit dans l’achat prévu d’avions de combat F-35 et d’hélicoptères de transport lourd CH-47F Chinook pour plus de 16 milliards d’euros le danger d’y aller presque les mains vides. => bah oui c'est le piège des armements US. Jusqu’à présent, le ministère de la Défense ou le gouvernement fédéral n’a même pas exigé que Washington implique l’industrie allemande au moins dans la maintenance, la réparation et le support des modèles, ont critiqué les représentants de BDLI lors d’une vidéoconférence. => d'où l'intérêt d'une vision stratégique avant d'anoncer un mega plan de 100 milliards. Les nouveaux avions de combat ou hélicoptères américains pour la Bundeswehr ne pourraient donc pas être maintenus en Allemagne, mais dans d’autres pays européens dans le réseau des forces armées américaines ou par les compagnies américaines Lockheed (F-35) ou Boeing (Chinook), a déclaré Martin Kroell du Présidium BDLI. Cela crée une dépendance dangereuse. => Le réseau industriel de LM en Europe est déjà très développé pour le F-35, moins celui de Boeing pour le CH-53 il reste encore de la place à prendre. Compte tenu de la viabilité future de l’industrie allemande, ce serait une grande perte, tant pour l’aviation militaire que pour l’aviation civile. En outre, il y a un aspect économique : « L’argent que nous dépensons pour les États-Unis ne revient pas. » Une participation de l’industrie nationale, en revanche, apporte des rendements et crée des emplois. => vieux principe en matière d'armement et pas uniquement. Il est temps de s'en rendre compte. Mais on a un peu l'impression que ce sont des miettes qui sont quémandées là. « Il ne s’agit pas seulement de maintenance et de support, mais aussi de politique industrielle stratégique », explique Kroell. L’industrie allemande devrait s’asseoir à la table à la hauteur des yeux « et ne pas tout laisser à ses amis aux États-Unis ». => LES US ne sont pas les Français ... Ils vont laisser quelques milliards de retour industriel mais sur les dizaine de milliard qui vont être envoyés aux USA il n'y aura pas beaucoup plus de retour. Wolfgang Schoder, membre du conseil d’administration de BDLI et directeur d’Airbus Helicopters Allemagne, soutient la même chose. Tant qu’il n’y aura pas d’exigence contractuelle, Boeing ne verra pas le besoin urgent d’impliquer l’industrie allemande dans les hélicoptères. Au premier plan se trouve l’approvisionnement des forces armées américaines. Le gouvernement fédéral doit donc déterminer avant de signer le contrat quelles actions sont faites en Allemagne pour avoir la souveraineté. => Voilà il n'y a presque rien à négocier avec LM uniquement avec BOEING. L’achat d’avions de combat et d’hélicoptères aux États-Unis est l’un des projets majeurs du fonds spécial de 100 milliards d’euros pour la Bundeswehr. Parmi les particularités, le remplacement des anciens modèles Tornado ainsi que des hélicoptères de transport lourd est traité comme une affaire entre les gouvernements de Berlin et de Washington. Les experts parlent d’une entreprise FMS (Foreign Military Sales), dans laquelle les gens achètent presque sur étagère, sans demandes spéciales étendues, qui sont souvent appelées dans l’industrie des « solutions de pointe en or » allemandes coûteuses. => le résultat d'une absence de vision stratégique. Les bonnes décisions sont prises trop tardivement et donc au pied du mur. D'autant plus quand ces décisions sont prises avec une puissance mondiale qui quoiqu'on en dise a un objectif de domination mondiale qui passe par l'élimination des potentiels concurrents. L'absnece de vision stratégique de l'Allemagne simplifie énormément la vie au USA. Pour les hélicoptères, l’Europe n’a de toute façon pas de modèle comparable, donc les commandes doivent être passées aux États-Unis. Lors du remplacement des modèles Tornado obsolètes, la disponibilité rapide joue un rôle. Ainsi, le modèle F-35 peut être utilisé comme futur avion porteur pour larguer des bombes nucléaires tactiques, le soi-disant partage nucléaire de la Bundeswehr. => ET oui voilà c'est effectivement cette bombe nucléaire qui est le fondement du lien USA / Allemagne ... la corde que l'Allemagne s'est passée autour du coup. La raison pour laquelle le gouvernement fédéral n’a pas encore prévu l’implication de sa propre industrie aéronautique dans les achats d’un milliard d’euros est incompréhensible pour l’association industrielle BDLI. D’autres pays européens qui ont commandé des F-35 se sont mis d’accord sur des considérations approfondies, ainsi que sur la maintenance, l’entretien et la production de pièces, a déclaré Kroell, représentant de BDLI. L’exemple le plus récent est la Suisse. => La BITD allemand n'était peut-être pas l'interlocuteur le plus écouté par les politique allemand jusqu'à maintenant, sauf peut-être rheinmetal, c'est bien de vouloir redevenir un interlocuteur de premier rang. Reste que cette BITD doit aussi réfléchir à sa stratégie. Faut-il favoriser une BITD européenne ou favoriser des partenariat avec les USA ? Pour moi la réponse est évidente compte tenu des point déjà abordés au-dessus. Après tout, l’argent des contribuables avait été utilisé pour construire une industrie compétitive en Allemagne pour la préparation opérationnelle de la Bundeswehr. Au cours des 30, 40 ou 50 prochaines années, cependant, les nouveaux systèmes devront être entretenus, réparés et peut-être développés. Les membres du présidium BDLI, Schoder et Kroell, ont une présomption pour la demande jusqu’à présent manquante. Du ministère fédéral de la Défense, il faut entendre qu’il y a une crainte qu’avec une participation allemande, l’approvisionnement devienne encore plus complexe et pourrait être retardé. => Une autre façon de réfléchir c'est de penser que d'autre pays proches de l'Allemagne ont des solutions viables à proposer, les rejeter d'emblée est une très mauvaise politique. En outre, les fabricants américains pourraient en profiter pour augmenter les prix. De toute évidence, cependant, le ministère manque également d’expérience dans les relations avec ces sociétés internationales. Selon les informations fournies par la BDLI, le Ministère de la défense ne se sent pas responsable de la politique industrielle. => appel à peine voilé à adopter une organisation plus proche de l'organisation française. Kroell a admis que l’implication de l’industrie allemande pourrait rendre les achats plus coûteux de quelques points de pourcentage. Cependant, les projets devraient être calculés sur toute la période d’exploitation. Dans le cas des hélicoptères de transport lourd, seulement 30 % des coûts totaux seraient consacrés à l’approvisionnement, mais 70 % au soutien au cours des 30 prochaines années. => J'appel çà une cacahuète, mais si la BITD allemande s'en contente alors elle disparaitra. « Alles auf Aktien » est le cliché boursier quotidien des rédacteurs économiques de WELT. Tous les matins à partir de 7 heures avec les journalistes financiers de WELT. Pour les connaisseurs boursiers et les débutants. Abonnez-vous au podcast sur Spotify, Apple Podcast, Amazon Music et Deezer. Ou directement via le flux RSS. Pffff Ces allemands, jamais content... Pas content d'être etre 100 % vassal des États-Unis ? Pourtant, être vassal, c'est acheter leur matos avec très peu d'offset offset ou alors des offset qui seront généreux à la signature mais qui ensuite seront drastiquement renégocié à la baisse lors de l'exécution. Sinon, pas content des programmes de collaborations avec la France ? Car ils estiment de ne pas être reconnu à leur juste valeur ? ... Et pourtant ils persistent à ne jamais reconnaître qu'ils n'ont pas encore acquis le niveau des meilleurs en aéronautique et qu'ils n'ont plus le savoir faire et le génie de leurs glorieux aînés avant 45 ? L'incohérence allemande dans toute sa splendeur. Modifié le 13 novembre 2022 par Claudio Lopez 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 16 novembre 2022 Share Posté(e) le 16 novembre 2022 (modifié) Le F-35 menace l'existence de l'industrie Allemande. Mais à force de négocier contre Dassault au lieu d'avancer dans le bon sens, AIRBUS a perdu en crédibilité pour porter l'industrie de défense européenne ... SI avancé sur le SCAF, il y a c'est probablement parce que AIRBUS s'est enfin rendu compte du danger. __________________________________________________________________________________________________________________________ Industrie aérospatiale allemande : l’achat du F-35 était une erreur https://bulgarianmilitary.com/2022/11/16/german-aerospace-industry-the-f-35s-purchase-was-a-mistake/ Par Boyko Nikolov Le Nov 16, 2022 BERLIN (1 $ = 0,96 euro) – La guerre en Ukraine et l’invasion russe du 24 février ont changé la pensée stratégique de certains pays européens. L’Allemagne, qui avant la guerre avait une politique d’armement plutôt passive, a maintenant d’autres projets. Ces plans comprennent l’achat des chasseurs furtifs F-35 Lightning II de Lockheed Martin américains. Le chasseur Français-germano-espagnol de nouvelle génération pourrait ne pas apparaître avant 2050 L’Allemagne a déjà annoncé son intention d’acquérir le F-35. Cela s’est produit en mars de cette année, lorsque Berlin a pris la décision finale, le navire amiral américain pour remplacer l’Eurofighter Typhoon allemand. À peu près au même moment, le conflit russo-ukrainien a amené Berlin à annoncer près de 113 milliards de dollars de modernisation militaire, y compris des avions de combat américains. Aujourd’hui, les décisions prises par la ministre de la Défense, Mme Christine Lambrecht, et le chancelier allemand Olaf Scholz sont considérées comme une erreur. Et cette suspicion ne vient pas de la société. Comme une gifle, cette opinion vient de l’industrie allemande de la défense et de l’association de l’industrie aérospatiale allemande [BDLI]. Berlin a conclu un accord avec Washington dans lequel les entreprises allemandes ne participeront pas à la maintenance, à la remise à neuf ou à l’entretien des avions. Tout l’argent va aux États-Unis, et un autre pays européen [BulgarianMilitary.com pense à l’Italie par exemple] prendra en charge le service et la maintenance des combattants. BDLI a même donné un exemple selon lequel les récents achats de F-35 négociés avec divers pays européens recevront des contrats de maintenance locaux. Même la Suisse, qui n’est généralement pas un participant aussi actif sur les marchés internationaux des armes, a réussi à négocier un contrat de 3 milliards de dollars pour l’entretien de ses avions. La publication allemande Wirtschaft a publié son dernier rapport, qui dit que cette commande est un coup dur pour l’industrie allemande de l’armement. BDLI a même commenté les actions du gouvernement allemand et l’a critiqué, notant qu’à Berlin, ils n’avaient même pas pensé à une option à laquelle la production locale locale participerait. L’un des acteurs majeurs de l’aviation, Airbus s’est également exprimé. Selon Wolfgang Schöder, directeur général d’Airbus Helicopters, de telles actions du gouvernement menacent non seulement l’existence de l’industrie nationale de la défense, mais aussi les technologies qui ont été développées localement au cours des dernières décennies. Schoeder a fait cette annonce alors que Berlin est prêt à dépenser plus de 16 milliards de dollars pour le F-35 et les nouveaux hélicoptères de transport lourd CH-47F Chinook. Les critiques contre les décisions de Berlin sont sévères et, selon plusieurs analystes, plus que méritées. La BDLI, ainsi que l’industrie allemande de l’armement derrière leur dos, disent qu’il ne s’agit pas seulement de maintenir et de mettre à jour les développements étrangers, mais aussi de l’absence d’une politique de défense stratégique. Car, selon les calculs, environ 30% iront à l’acquisition d’avions américains, et environ 70% de l’argent sera distribué au fil des ans pour leur maintenance. ____________________________________________________________________________________________________________________________________ Modifié le 16 novembre 2022 par herciv 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 16 novembre 2022 Share Posté(e) le 16 novembre 2022 il y a 37 minutes, herciv a dit : Le F-35 menace l'existence de l'industrie Allemande. Mais à force de négocier contre Dassault au lieu d'avancer dans le bon sens, AIRBUS a perdu en crédibilité pour porter l'industrie de défense européenne ... SI avancé sur le SCAF, il y a c'est probablement parce que AIRBUS s'est enfin rendu compte du danger. __________________________________________________________________________________________________________________________ Industrie aérospatiale allemande : l’achat du F-35 était une erreur https://bulgarianmilitary.com/2022/11/16/german-aerospace-industry-the-f-35s-purchase-was-a-mistake/ Par Boyko Nikolov Le Nov 16, 2022 BERLIN (1 $ = 0,96 euro) – La guerre en Ukraine et l’invasion russe du 24 février ont changé la pensée stratégique de certains pays européens. L’Allemagne, qui avant la guerre avait une politique d’armement plutôt passive, a maintenant d’autres projets. Ces plans comprennent l’achat des chasseurs furtifs F-35 Lightning II de Lockheed Martin américains. Le chasseur Français-germano-espagnol de nouvelle génération pourrait ne pas apparaître avant 2050 L’Allemagne a déjà annoncé son intention d’acquérir le F-35. Cela s’est produit en mars de cette année, lorsque Berlin a pris la décision finale, le navire amiral américain pour remplacer l’Eurofighter Typhoon allemand. À peu près au même moment, le conflit russo-ukrainien a amené Berlin à annoncer près de 113 milliards de dollars de modernisation militaire, y compris des avions de combat américains. Aujourd’hui, les décisions prises par la ministre de la Défense, Mme Christine Lambrecht, et le chancelier allemand Olaf Scholz sont considérées comme une erreur. Et cette suspicion ne vient pas de la société. Comme une gifle, cette opinion vient de l’industrie allemande de la défense et de l’association de l’industrie aérospatiale allemande [BDLI]. Berlin a conclu un accord avec Washington dans lequel les entreprises allemandes ne participeront pas à la maintenance, à la remise à neuf ou à l’entretien des avions. Tout l’argent va aux États-Unis, et un autre pays européen [BulgarianMilitary.com pense à l’Italie par exemple] prendra en charge le service et la maintenance des combattants. BDLI a même donné un exemple selon lequel les récents achats de F-35 négociés avec divers pays européens recevront des contrats de maintenance locaux. Même la Suisse, qui n’est généralement pas un participant aussi actif sur les marchés internationaux des armes, a réussi à négocier un contrat de 3 milliards de dollars pour l’entretien de ses avions. La publication allemande Wirtschaft a publié son dernier rapport, qui dit que cette commande est un coup dur pour l’industrie allemande de l’armement. BDLI a même commenté les actions du gouvernement allemand et l’a critiqué, notant qu’à Berlin, ils n’avaient même pas pensé à une option à laquelle la production locale locale participerait. L’un des acteurs majeurs de l’aviation, Airbus s’est également exprimé. Selon Wolfgang Schöder, directeur général d’Airbus Helicopters, de telles actions du gouvernement menacent non seulement l’existence de l’industrie nationale de la défense, mais aussi les technologies qui ont été développées localement au cours des dernières décennies. Schoeder a fait cette annonce alors que Berlin est prêt à dépenser plus de 16 milliards de dollars pour le F-35 et les nouveaux hélicoptères de transport lourd CH-47F Chinook. Les critiques contre les décisions de Berlin sont sévères et, selon plusieurs analystes, plus que méritées. La BDLI, ainsi que l’industrie allemande de l’armement derrière leur dos, disent qu’il ne s’agit pas seulement de maintenir et de mettre à jour les développements étrangers, mais aussi de l’absence d’une politique de défense stratégique. Car, selon les calculs, environ 30% iront à l’acquisition d’avions américains, et environ 70% de l’argent sera distribué au fil des ans pour leur maintenance. ____________________________________________________________________________________________________________________________________ Ca changera rien, les allemands acheteront chinois ou russe avant d’acheter fr. Ca serait favoriser un pays concurrent du meme ordre, ils eviteront aussi les japonais, voir les coreens. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 novembre 2022 Share Posté(e) le 16 novembre 2022 A mettre également sur le fil Mail, après le Royaume Uni, et la Côte d'Ivoire, l'Allemagne veut quitter le Mali : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-allemagne-veut-retirer-ses-troupes-du-mali-d-ici-fin-2023-20221116 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 17 novembre 2022 Share Posté(e) le 17 novembre 2022 Il y a 11 heures, collectionneur a dit : A mettre également sur le fil Mail, après le Royaume Uni, et la Côte d'Ivoire, l'Allemagne veut quitter le Mali : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-allemagne-veut-retirer-ses-troupes-du-mali-d-ici-fin-2023-20221116 C’est logique, ils etaient sur place a notre demande, si on part, il n’y a pas de raison de rester. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 17 novembre 2022 Share Posté(e) le 17 novembre 2022 Il y a 15 heures, wagdoox a dit : Ca changera rien, les allemands acheteront chinois ou russe avant d’acheter fr. Ca serait favoriser un pays concurrent du meme ordre, ils eviteront aussi les japonais, voir les coreens. C'est quand même affolant de faire de telles achats en quelques mois sans négocier la moindre contrepartie pour remplacer des projets de coopérations avec les français où ils mènent au contraire une farouche guérilla systématique sur tous les points de négociations pendant des années. En fait, quand on se plaignait que les services français n'avaient pas vu venir ces achats aux USA, on se trompait peut être. Il n'y avait rien à voir car en l'absence de toute négociation des prix et de contenus, il n'y avait aucun signe avant-coureur concret ... 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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