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Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?


Alexis

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https://www.facebook.com/share/p/1ADNVGSAyo/

HISTORIQUE ! Pour la première fois en plus de 40 ans, le système vital de remontée d'eau océanique du Panama s'est effondré en 2025, provoquant une onde de choc pour l'écosystème et l'économie de la région.

Ce processus naturel, qui apporte des eaux froides et riches en nutriments à la surface, est le pilier de toute la chaîne alimentaire marine du Pacifique tropical oriental.

En 2025, le phénomène a commencé avec 42 jours de retard, n'a duré que 12 jours au lieu des 66 habituels, et n'a pas réussi à refroidir les eaux en dessous de 23,3°C, bien au-dessus du seuil normal de 19°C. En conséquence, la productivité marine le long de la côte Pacifique du Panama s'est pratiquement arrêtée, une situation confirmée par des images satellites montrant des niveaux de chlorophylle historiquement bas.

La cause principale est un affaiblissement sans précédent des vents alizés, probablement lié au dérèglement climatique, qui n'ont pas réussi à entraîner les courants océaniques habituels. Cette catastrophe met en péril la biodiversité marine et le secteur de la pêche du Panama, qui génère près de 200 millions de dollars d'exportations par an.

Les experts de l'Institut de recherche tropicale Smithsonian (STRI) préviennent que cela pourrait marquer le début d'une nouvelle ère d'instabilité pour les dynamiques océaniques de la région, menaçant la sécurité alimentaire et économique des communautés côtières.

Sources: Smithsonian Tropical Research Institute, PNAS, Mongabay

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https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20251008-nouvelle-zélande-la-mer-se-réchauffe-plus-rapidement-que-la-moyenne-mondiale-selon-une-étude (8 octobre 2025)

Selon le rapport, nommé "Notre environnement marin", les eaux de la Nouvelle-Zélande se réchauffent 34% plus rapidement que la moyenne mondiale.

Les températures à la surface relevées sur quatre sites ont augmenté en moyenne de 0,16°C à 0,26°C par décennie de 1982 à 2023.

Les chercheurs ont établi un lien entre le réchauffement climatique et les perturbations des vastes courants océaniques qui tourbillonnent entre la Nouvelle-Zélande et l'Antarctique.

L'étude a aussi révélé que de nombreuses espèces, comme les manchots à yeux jaunes, avaient du mal à s'adapter à des eaux plus chaudes et plus acides.

 

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Il y a 5 heures, collectionneur a dit :

Génial, encore un truc de géo-ingénieurie qui ne maitrise pas les effets de seuil ou de marge

Parceque que rien ne se perd, rien ne se crée

Et l'ensemble des polluants, ils vont partir où ? Soit au sol puis par ruissellement dans les cours d'eau, soit ils vont être déplacés avec des nuages qui ne se déverseront pas immédiatement

Bref, plutôt que de prendre le problème au point de départ, comme d'habitude, on essaie des techno "magiques" qui ne vont rien régler (si ce n'est temporairement et très localement) et par contre risquent de disséminer le problème sous une autre forme ailleurs

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Il y a 2 heures, Akhilleus a dit :

Génial, encore un truc de géo-ingénieurie qui ne maitrise pas les effets de seuil ou de marge

Parceque que rien ne se perd, rien ne se crée

Et l'ensemble des polluants, ils vont partir où ? Soit au sol puis par ruissellement dans les cours d'eau, soit ils vont être déplacés avec des nuages qui ne se déverseront pas immédiatement

Bref, plutôt que de prendre le problème au point de départ, comme d'habitude, on essaie des techno "magiques" qui ne vont rien régler (si ce n'est temporairement et très localement) et par contre risquent de disséminer le problème sous une autre forme ailleurs

Sur le fond je suis d’accord, mais je comprends qu’ils cherchent des palliatifs tant le problème ne va pas se régler facilement . 

C’est l’une des plus grandes villes du mondes (25M habitants), qui ne profite pas des vents marins, avec une croissance importante et des infrastructures qui ne suivent pas, des industries bien polluantes...

On peut noter quand même la création de pas mal de lignes de métros ces 20 dernières années. 

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Le 26/10/2025 à 15:53, Akhilleus a dit :

Génial, encore un truc de géo-ingénieurie qui ne maitrise pas les effets de seuil ou de marge

Parceque que rien ne se perd, rien ne se crée

Et l'ensemble des polluants, ils vont partir où ? Soit au sol puis par ruissellement dans les cours d'eau, soit ils vont être déplacés avec des nuages qui ne se déverseront pas immédiatement

Bref, plutôt que de prendre le problème au point de départ, comme d'habitude, on essaie des techno "magiques" qui ne vont rien régler (si ce n'est temporairement et très localement) et par contre risquent de disséminer le problème sous une autre forme ailleurs

J'ai tendance à être hyper frileux (oh oh) sur ce genre d'idée. 

Le système "terre" est sacrément complexe, et les effets de bords indésirables on en découvre tous les jours !

Maintenant, tester quelques "roues de secours" pour des cas de grave sècheresse / famine etc. je peux le comprendre aussi.

Le 26/10/2025 à 18:10, Hypsen a dit :

Sur le fond je suis d’accord, mais je comprends qu’ils cherchent des palliatifs tant le problème ne va pas se régler facilement . 

C’est l’une des plus grandes villes du mondes (25M habitants), qui ne profite pas des vents marins, avec une croissance importante et des infrastructures qui ne suivent pas, des industries bien polluantes...

On peut noter quand même la création de pas mal de lignes de métros ces 20 dernières années. 

Il me semble qu'ils pourraient bosser le "PLU" local non ?

J'ai l'impression que sur les espaces verts, les parcs etc. ils ne se sont pas trop énervés (sauf au Sud).

C'est quand même à eux de gérer "la croissance importante", "les infrastructures" etc. S'ils ne le font pas maintenant qu'ils sont en plein "boom", ça risque d'être compliqué....

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New_Delhi_India_pillars.jpg

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Il y a 7 heures, Eau tarie a dit :

J'ai tendance à être hyper frileux (oh oh) sur ce genre d'idée. 

Le système "terre" est sacrément complexe, et les effets de bords indésirables on en découvre tous les jours !

Maintenant, tester quelques "roues de secours" pour des cas de grave sècheresse / famine etc. je peux le comprendre aussi.

Il me semble qu'ils pourraient bosser le "PLU" local non ?

J'ai l'impression que sur les espaces verts, les parcs etc. ils ne se sont pas trop énervés (sauf au Sud).

C'est quand même à eux de gérer "la croissance importante", "les infrastructures" etc. S'ils ne le font pas maintenant qu'ils sont en plein "boom", ça risque d'être compliqué....

468333198_10160977804011302_545276367534

 

New_Delhi_India_pillars.jpg

Dehli a presque fait x100 en un siècle. C’est une croissance qui n’a pas d’équivalent en France. 

Il y a beaucoup de bidonvilles et un développement assez anarchique. C’est sur que ça donne envie de ressusciter Haussman pour qu’il puisse faire des grandes avenues et des parcs...

Plus de vert ne ferait pas de mal, mais ce serait loin d’être suffisant. Surtout que les constructions participent à la pollution de l’air.

 

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J'ai passé plusieurs jours à Delhi en centre ville en 2007 à Paharganj

C'est absolument hors normes des immeubles sans façades plein de monde vivant dedans; des ruelles et des rues dont le ciel était obscurci par la densité des réseaux eau électricité téléphone passant en ciel au dessus de la chaussée. 

La salive et les crachats noirs de suie après une journée dehors ... Des femmes en sari réalisant des travaux de voirie avec pour seuls outils leur mains et de paniers en osier ...

C'est incommensurable. La première nuit je me suis dis que je ne pouvais rester.

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Il y a 10 heures, pascal a dit :

J'ai passé plusieurs jours à Delhi en centre ville en 2007 à Paharganj

C'est absolument hors normes des immeubles sans façades plein de monde vivant dedans; des ruelles et des rues dont le ciel était obscurci par la densité des réseaux eau électricité téléphone passant en ciel au dessus de la chaussée. 

La salive et les crachats noirs de suie après une journée dehors ... Des femmes en sari réalisant des travaux de voirie avec pour seuls outils leur mains et de paniers en osier ...

C'est incommensurable. La première nuit je me suis dis que je ne pouvais rester.

Et vers le mois de Novembre, justement, les paysans  tout autours de la ville ont l'habitude de faire bruler la végétation avant de travailler la terre pour de nouvelles plantations, cela fait beaucoup de fumées qui stagnent au dessus de la ville car c'est une grande cuvette, il faut avoir des purificateurs d'air pour que l'air dans les habitations soit respirable.

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Le 26/10/2025 à 18:10, Hypsen a dit :

Sur le fond je suis d’accord, mais je comprends qu’ils cherchent des palliatifs tant le problème ne va pas se régler facilement . 

C’est l’une des plus grandes villes du mondes (25M habitants), qui ne profite pas des vents marins, avec une croissance importante et des infrastructures qui ne suivent pas, des industries bien polluantes...

On peut noter quand même la création de pas mal de lignes de métros ces 20 dernières années. 

L'iodure d'argent qu'ils utilisent est un polluant prioritaire ... et il retombe dans la pluie et va contaminer les sols.

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Le 28/10/2025 à 22:13, pascal a dit :

J'ai passé plusieurs jours à Delhi en centre ville en 2007 à Paharganj

C'est absolument hors normes des immeubles sans façades plein de monde vivant dedans; des ruelles et des rues dont le ciel était obscurci par la densité des réseaux eau électricité téléphone passant en ciel au dessus de la chaussée. 

La salive et les crachats noirs de suie après une journée dehors ... Des femmes en sari réalisant des travaux de voirie avec pour seuls outils leur mains et de paniers en osier ...

C'est incommensurable. La première nuit je me suis dis que je ne pouvais rester.

Et la ville a 7 millions d’habitants de plus depuis ton séjour :biggrin:

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Le 10/10/2025 à 22:38, Wallaby a dit :

https://www.breakthroughonline.org.au/_files/ugd/148cb0_085aaeb2f1a1481789014b8e895ad23b.pdf

Écrit par David Spratt

Publié par le Breakthrough National Centre for Climate Restoration, le 2 décembre 2024, Australie

p.17

Les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie ont atteint un nouveau record en 2023, malgré la croissance des énergies propres. Alors que l'énergie éolienne et solaire a augmenté de 13 % en 2023, cela n'a pas suffi à compenser la consommation mondiale croissante d'énergie primaire, qui a augmenté de 2 % au cours de l'année. Une grande partie de cette augmentation de la demande provenait des secteurs de l'IA, du cloud computing et de la cryptographie.

L'Australie en est un bon exemple, où les réductions dans le secteur de l'électricité sont annulées par des augmentations dans d'autres secteurs (voir figure 2).

Remplacer le charbon par le gaz n'est d'aucune aide si ce gaz est exporté sous forme de GNL. Une nouvelle étude révèle en effet que le gaz exporté [sous forme de GNL - la seule forme d'exportation pour l'Australie] est 33 % plus nocif que le charbon en termes d'émissions responsables du réchauffement climatique sur une période de 20 ans.https://www.theguardian.com/us-news/2024/oct/04/exported-liquefied-natural-gas-coal-study « L'idée selon laquelle le charbon est plus nocif pour le climat est erronée : le GNL a une empreinte carbone plus importante que tout autre combustible », a déclaré Robert Howarth, scientifique environnementaliste à l'université Cornell et auteur du nouvel article. « Penser que nous devrions transporter ce gaz comme solution climatique est tout simplement erroné. Il s'agit d'un greenwashing de la part des compagnies pétrolières et gazières qui ont gravement sous-estimé les émissions liées à ce type d'énergie. »]

p.18

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et l'AIE prévoient tous deux que les émissions ne baisseront que de 10 à 20 % d'ici 2050, tous les grands pays producteurs de pétrole et de gaz prévoyant d'augmenter leur production. Le rapport du PNUE sur l'écart de production estime que, sur la base des plans actuels, les émissions pourraient être aussi élevées en 2050 qu'aujourd'hui (figure 3). L'AIE affirme que les politiques annoncées entraîneront une production de pétrole et de gaz en 2050 aussi élevée qu'en 2020, tandis que celle du charbon sera réduite de moitié.

L'OCDE prévoit qu'une économie mondiale deux fois plus importante qu'aujourd'hui aura besoin de 80 % d'énergie en plus en 2050 et que, sans nouvelles mesures politiques, le mix énergétique mondial en 2050 ne différera pas significativement de celui d'aujourd'hui, avec une part des énergies fossiles d'environ 85 %, des énergies renouvelables, y compris les biocarburants, d'un peu plus de 10 % et le reste provenant du nucléaire. 82

Mais d'autres estiment que cette vision est trop pessimiste : « Si l'industrie des combustibles fossiles continue d'affirmer que la demande en pétrole et en gaz restera forte en 2050, elle ignore toutes les preuves issues des bouleversements passés, qui montrent que les technologies supérieures ne se contentent pas de conquérir des parts de marché, mais s'emparent de marchés entiers. » 83 [Jean-Baptiste Fressoz qui ne cesse de dire qu'historiquement le charbon n'a pas remplacé le bois, ni le pétrole remplacé le charbon, ne serait pas d'accord avec ça] L'AIE affirme également que la croissance de la demande mondiale en pétrole ralentit fortement en raison de la forte augmentation des ventes de véhicules électriques. 84

p.20

Un rapport du Global Energy Monitor conclut que les producteurs mondiaux de combustibles fossiles sont en passe de quadrupler la quantité de pétrole et de gaz extraits dans le cadre des projets récemment approuvés d'ici la fin de la décennie, les États-Unis étant en tête de cette vague d'activité. 87

p.21

Les plus grands producteurs mondiaux de pétrole sont (dans l'ordre) les États-Unis, l'Arabie saoudite, la Russie, la Chine, le Canada, l'Irak, l'Iran, les Émirats arabes unis, le Brésil et le Koweït. Les plus grands producteurs mondiaux de gaz sont (dans l'ordre) les États-Unis, la Russie, l'Iran, la Chine, le Canada, le Qatar, l'Australie, la Norvège, l'Arabie saoudite et l'Algérie. Parmi ces 15 États, sept sont des États théocratiques ou des dictatures à parti unique, où il n'existe aucun espace démocratique permettant de contester la politique de l'État ; dans les autres, l'industrie des combustibles fossiles exerce un pouvoir politique considérable.

p.22

En mars 2024, Shell, deuxième plus grande entreprise pétrolière et gazière au monde et premier producteur de GNL, a annoncé qu'elle allait revoir à la baisse ses objectifs climatiques. Son directeur général, Wael Sawan, a déclaré qu'il était « périlleux » pour Shell de fixer des objectifs de réduction des émissions pour 2035, car « il y a trop d'incertitudes à l'heure actuelle dans la trajectoire de la transition énergétique ». 9

L'Australie a obtenu l'un des scores les plus bas en matière d'« action climatique », se classant avant-dernière sur les 168 pays évalués dans le rapport 2024 sur le développement durable publié par le Réseau des solutions pour le développement durable (SDSN). L'Australie ne devance que le Qatar, Brunei et les Émirats arabes unis en matière d'action climatique. 98

p.24

Cette tendance est en totale contradiction avec l'intention déclarée des décideurs politiques de limiter le réchauffement à 1,5-2 °C. En 2017, une « loi carbone » a été formulée par un groupe de scientifiques de renom qui ont démontré que pour avoir deux chances sur trois de limiter le réchauffement à 2 °C, les émissions devraient être réduites de moitié chaque décennie entre 2020 et 2050 ; les émissions de CO2 liées à l'utilisation des terres devraient être réduites à zéro d'ici 2050 et une capacité de réduction du carbone de cinq gigatonnes de CO2 par an devrait être mise en place d'ici 2050. 103

La diminution de l'utilisation du charbon et les politiques en faveur de la qualité de l'air réduisent l'impact des aérosols. C'est notre « pacte faustien » : 106 à mesure que l'utilisation des combustibles fossiles diminue, les émissions d'aérosols qui ont compensé une partie du réchauffement diminueront également, de sorte que pendant les deux prochaines décennies, la baisse des émissions aura peu d'impact sur la tendance au réchauffement. 107

p.25

Une nette majorité de scientifiques s'attendent à un réchauffement supérieur à 3 °C, et 82 % d'entre eux prévoient des conséquences catastrophiques du changement climatique au cours de leur vie, selon une enquête réalisée en 2021 par la revue Nature. 109 Une enquête menée en 2024 par The Guardian auprès de 380 scientifiques du GIEC a révélé que 80 % d'entre eux prévoyaient un réchauffement mondial d'au moins 2,5 °C, et la moitié d'entre eux de 3 °C ou plus. 110 Beaucoup de scientifiques envisagent un avenir « semi-dystopique », marqué par des famines, des conflits et des migrations massives, provoqués par des vagues de chaleur, des incendies, des inondations et des tempêtes d'une intensité et d'une fréquence bien supérieures à celles qui ont déjà frappé.

p.27

De nombreux éléments du système climatique présentent des points de basculement ou des seuils (...) et une fois le seuil franchi, le retour aux conditions antérieures au seuil peut ne pas permettre de rétablir le système. C'est ce qu'on appelle l'hystérésis, ou bifurcation d'un système, où il peut être plus difficile, voire impossible, pour un système de revenir à son état antérieur. En termes plus simples : le chemin qui mène de A à B n'est pas le même que celui qui mène de B à A. Les calottes glaciaires en sont un bon exemple.

p.28

En 2018, un groupe d'éminents scientifiques a étudié le potentiel des rétroactions positives auto-renforçantes (...) conduisant le système vers ce qu'ils ont appelé une « Terre serre ». 125 En termes simples, les humains perdraient le contrôle et seraient incapables d'arrêter le réchauffement en cascade. Les chercheurs ont averti que « nous sommes dans une situation d'urgence climatique... il s'agit d'une menace existentielle pour la civilisation ». 126 Ce seuil planétaire pourrait être atteint avec une augmentation de la température aussi faible que 2 °C, voire même entre 1,5 °C et 2 °C. 127

p.31

Toute évaluation des risques climatiques devrait être effectuée conformément aux meilleures pratiques en matière de gestion des risques.

p.34

Avec un réchauffement de 3 °C, 197 villes à travers le monde connaîtront 150 jours ou plus avec des températures supérieures à 35 °C, comme l'illustre la figure 6. 139

Le professeur Andy Pitman souligne que le réchauffement moyen mondial est mal compris : en règle générale, un réchauffement moyen mondial de 4 °C (terres et océans confondus) correspond à un réchauffement de 6 °C sur les terres et de 8 °C en moyenne sur les terres des latitudes moyennes. Cela risque d'entraîner une hausse moyenne de 10 °C en été, voire de 12 °C lors des vagues de chaleur.

L'ouest de Sydney a déjà atteint les 48 °C. Si vous ajoutez 12 °C à ces 48 °C, vous obtenez des vagues de chaleur estivales de 60 °C. 142 C'est pourquoi l'agriculture dans le bassin Murray-Darling (MDB) pourrait devenir non viable d'ici la fin du siècle. Le MDB représente environ la moitié de la production agricole irriguée de l'Australie.

p.35

image001.gif

Figure 5 : Zone prévue où la chaleur sera « presque invivable » avec un réchauffement de 2,7 °C ( https://www.nature.com/articles/s41893-023-01132-6 ) [via : https://www.aspistrategist.org.au/climate-disruption-deserves-more-than-a-cameo-role-in-security-analysis/ ]

1707964693157?e=2147483647&v=beta&t=KuUS

Figure 6 Nombre de jours par an où la température maximale dépasse 35 °C avec un réchauffement de 3°C ( https://www.wri.org/insights/future-extreme-heat-cities-data

 ) [via : https://www.linkedin.com/posts/ronald-macfarlane_extremeheat-heatwaves-climatechange-activity-7163723151627968512-924G ]
 

 

 

 

Modifié par Wallaby
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Il y a 8 heures, Ronfly a dit :

Pour la zone proche de Marseille la mesure du marégraphe est disponible :

img-8.jpg

ça permet de faire un petit retour sur ce très bel outil de mesure historique :

Citation

À Marseille, un premier marégraphe est établi entre 1849 et 1851 par l’ingénieur hydrographe Rémi Chazallon dans le port de La Joliette. En 1884, la Commission du nivellement général de la France fait construire le long de la Corniche un observatoire permanent connu sous l’appellation « Marégraphe de Marseille ». L’objectif est alors de fixer le « niveau zéro » (l’altitude origine) pour la France continentale. Les mesures marégraphiques ont débuté à Marseille en février 1885. Après douze ans d’observation des variations du niveau de la mer, l’altitude zéro a été déterminée. Pour la matérialiser, un point physique appelé « repère fondamental » a été scellé dans les locaux du marégraphe, à 1,661 m au-dessus du zéro choisi.

Particularité du marégraphe mécanique de Marseille

Le marégraphe de Marseille est un appareil unique au monde, dont la spécificité est de comprendre une partie « totalisatrice » (un intégrateur mécanique) qui permet de calculer facilement le niveau moyen de la mer sur une période donnée.

Et les marégraphes modernes ?

Le marégraphe historique est secondé depuis 1998 par un appareil numérique. Les marégraphes numériques sont équipés d'un télémètre. À Marseille, ce télémètre est un appareil à ondes radar. Il émet un court train d’impulsions et détecte le signal réfléchi. Le temps écoulé entre l'émission et la réception du signal est traduit en hauteur d’eau. Les données sont stockées dans une centrale d’acquisition, puis transmises en continu, par le réseau téléphonique, au Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM), responsable de leur traitement et leur diffusion.

img-3.jpg

schema_maregraphe.jpg

https://www.ign.fr/mag/comment-mesure-t-le-niveau-de-la-mer-zoom-sur-le-maregraphe-de-marseille

 

 

@ARMEN56 en parlait sur un post, c'est vrai que cette élévation n'est pas flagrante quand on est un "piéton" du bord de mer. 

En Med. les marais sont faibles, mais existantes. Et en gros 40mm sur 40 ans, ça ne donne pas de différence très flagrante.

 

Modifié par Eau tarie
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Le 10/10/2025 à 22:38, Wallaby a dit :

https://www.breakthroughonline.org.au/_files/ugd/148cb0_085aaeb2f1a1481789014b8e895ad23b.pdf

Écrit par David Spratt

Publié par le Breakthrough National Centre for Climate Restoration, le 2 décembre 2024, Australie

p.36

La déstabilisation du Jet Stream contribuera également de plus en plus à la persistance des dômes de chaleur — un système de haute pression persistant sur une vaste zone —, provoquant des vagues de chaleur prolongées et des conditions sèches avec des étés caniculaires, des vagues de chaleur stagnantes et mortelles, ainsi que des incendies de forêt et des sécheresses plus intenses. 146 À titre d'exemple, la vague de chaleur qui a frappé l'Europe en 2003 et causé environ 70 000 décès prématurés devrait devenir un phénomène régulier d'ici les années 2040. 147

La déstabilisation du Jet Stream a eu un impact très significatif sur l'intensité et la répartition géographique des moussons asiatiques et ouest-africaines, et « plusieurs études ont conclu qu'un réchauffement climatique de 3 à 5 °C serait susceptible de constituer le seuil critique pour des points de basculement tels que... l'effondrement de la mousson ouest-africaine ». 148

Alors que les précipitations augmenteront dans la zone tropicale — où, dans de nombreux cas, il fera trop chaud pour vivre ou pour que les cultures survivent — et dans les hautes latitudes, elles diminueront généralement dans une grande partie de la zone subtropicale.

Dans les bandes latitudinales comprises entre 30 degrés N et 30 degrés S, la probabilité d'une sécheresse pluridécennale atteindra 80 %. 15

Le Sahara va franchir la Méditerranée.

p.37

On estime qu'il y aura un écart de 40 % entre les besoins mondiaux en eau et l'approvisionnement en eau accessible et fiable d'ici 2030. 159

La crise de l'eau menace plus de la moitié de la production alimentaire mondiale, avec des pertes pouvant atteindre 15 % du PIB dans les pays à faible revenu. 160

Une analyse des services de renseignement américains prévoit que d'ici 2035, « plus de 30 pays, dont près de la moitié au Moyen-Orient, connaîtront un stress hydrique extrêmement élevé, ce qui accentuera les tensions économiques, sociales et politiques ». 161 Parmi les pays qui connaissent déjà un stress hydrique, voire pire, figurent l'Égypte, la Jordanie, la Turquie, l'Irak, Israël/Palestine, la Syrie, le Yémen, l'Inde, la Chine et certaines régions des États-Unis.

— L'approvisionnement national en eau de l'Inde devrait chuter de 50 % par rapport à la demande dès 2030. 162

— Un rapport de la Banque mondiale sur la situation hydrique en Chine prévoit « des conséquences catastrophiques pour les générations futures, 163 à moins que l'utilisation et l'approvisionnement en eau ne puissent être rapidement rééquilibrés.

— Le Pakistan sera confronté à une grave pénurie d'eau d'ici 2025 et est « l'un des pays les plus touchés par le stress hydrique dans le monde ». 164 — Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la sécheresse entraîne une instabilité et une militarisation de l'eau. 165

— D'ici le milieu du siècle, la fonte des glaciers pourrait atteindre 70 % dans les Andes, 166 et les précipitations au Mexique et en Amérique centrale pourraient diminuer de moitié.

— D'ici le milieu du siècle, le débit des grands fleuves d'Asie sera réduit de plus de moitié, voire beaucoup plus, en raison de la perte de la calotte glaciaire de l'Himalaya. Les glaciers ont peut-être perdu jusqu'à un quart de leur masse au cours des quatre dernières décennies et le rythme s'accélère. Si ce rythme se maintient, plus de la moitié de la calotte glaciaire aura disparu d'ici 2050, et jusqu'à deux tiers des glaciers. 167 Les apports mensuels d'eau en été, dans une année moyenne, diminueraient de 38 % dans le bassin supérieur de l'Indus, et jusqu'à 58 % en cas de sécheresse. 168

p.38

En moyenne, le niveau des mers s'élève de 10 à 20 mètres pour chaque degré Celsius de réchauffement climatique. Par exemple, la dernière fois qu'il n'y avait pas de calottes polaires, il y a 36 à 40 millions d'années, la température était environ 3 à 4 °C plus élevée que les niveaux préindustriels et le niveau des mers était 70 mètres plus élevé qu'aujourd'hui. 171 Les calottes polaires ont une grande inertie thermique, ce qui fait que ce processus s'étend sur plusieurs siècles. Dans les climats passés, avec des niveaux de CO2 atmosphérique similaires à ceux d'aujourd'hui, le niveau de la mer était environ 25 mètres plus élevé qu'actuellement, 172 et des taux de changement pouvant atteindre cinq mètres par siècle ont été identifiés dans les climats passés.

Nos côtes actuelles abritent plus de 130 villes de plus d'un million d'habitants, ainsi que d'autres infrastructures telles que des ports, des aéroports et quelque 200 centrales nucléaires refroidies à l'eau de mer. Même une élévation d'un mètre du niveau de la mer serait une catastrophe. 173 Mais les agences gouvernementales américaines, à des fins de planification, utilisent des scénarios d'élévation du niveau de la mer pouvant atteindre 2,1 mètres d'ici 2100. 174

Une élévation d'un mètre du niveau de la mer inonderait 20 % du territoire du Bangladesh et déplacerait 30 millions de personnes.

p.39

Des scientifiques affirment qu'un réchauffement de 2 °C vers 2040 en Asie du Sud-Est réduira d'un tiers la production agricole par habitant. 182

La dépendance de la région à l'égard de la pêche amplifie les risques d'insécurité alimentaire. L'Indonésie tire plus de la moitié de ses protéines d'origine animale du poisson, tandis qu'aux Philippines, ce chiffre est d'environ 40 %. Les espèces de poissons quittent déjà la région pour échapper au réchauffement des eaux, et les récifs coralliens de la région, qui constituent la « nurserie » d'environ 10 % des stocks mondiaux de poissons, se dégradent rapidement ; à l'échelle mondiale, plus de 90 % des récifs auront disparu avec un réchauffement de 1,5 °C. » 183

Un autre risque majeur est celui d'une mauvaise récolte simultanée dans les principaux pays producteurs, qui aurait des conséquences dévastatrices tant sur l'offre que sur les prix, entraînant des répercussions sociales rappelant les événements du Printemps arabe.

Et une augmentation de 3 °C serait « catastrophique » pour les moyens de subsistance des trois milliards de personnes les plus pauvres de la planète, principalement des agriculteurs de subsistance, dont les moyens de subsistance seraient gravement affectés, voire détruits, par une mégasécheresse d'une durée d'un à cinq ans, des vagues de chaleur ou de graves inondations. 189

p.40

« Si nous continuons sur notre lancée actuelle, la civilisation telle que nous la connaissons disparaîtra. Si nous nous contentons de respecter nos engagements actuels – zéro émission nette d'ici 2050 –, une forme d'humanité survivra peut-être, en relevant les défis posés par la persistance des phénomènes météorologiques extrêmes, la fonte des glaces et l'élévation du niveau de la mer et des températures ». Sir David King, ancien Government Chief Scientific Adviser du Royaume-Uni et fondateur du Climate Crisis Advisory Group, 27 mai 2024 190

p.41

« Le changement climatique est une manifestation de phénomènes complexes au sens technique du terme. Les phénomènes complexes sont non linéaires et instables. « Non linéaire » signifie qu'un changement progressif du niveau des entrées d'un système peut entraîner des changements majeurs, voire discontinus, dans les sorties du système. « Instable » signifie qu'il n'est pas possible de créer un modèle normatif unique pour le comportement du système : la modélisation doit plutôt tenir compte de la possibilité d'une surprise. Il est facile de comprendre que même des niveaux incrémentiels de changement climatique auront des conséquences politiques, mais une prémisse moins évidente et plus importante de ce chapitre est que le changement climatique non linéaire produira des événements politiques non linéaires... Si l'environnement se détériore au-delà d'un certain point critique, les systèmes naturels qui s'y sont adaptés s'effondreront. Cela s'applique également à l'organisation sociale. Au-delà d'un certain niveau, le changement climatique devient un défi profond pour les fondements de la civilisation industrielle mondiale qui caractérise notre espèce ».https://www.cnas.org/publications/reports/the-age-of-consequences-the-foreign-policy-and-national-security-implications-of-global-climate-change p.72)

L'évaluation des risques liés au changement climatique 2021 [de Chatham House] a conclu que :

— Les impacts qui devraient se concrétiser pour la période 2040-2050, à moins d'une baisse rapide des émissions, comprennent une baisse moyenne mondiale de 30 % des rendements agricoles d'ici 2050 ;

— La proportion moyenne des terres agricoles mondiales touchées par une sécheresse grave devrait passer à 32 % par an (une sécheresse grave étant définie comme une baisse de rendement supérieure à 50 %) ;

— D'ici 2040, près de 700 millions de personnes par an seront probablement exposées à des sécheresses d'une durée d'au moins six mois, soit près du double de la moyenne annuelle historique mondiale ;

— Les effets en cascade du changement climatique « entraîneront une instabilité politique et une insécurité nationale accrue, alimentant les conflits régionaux et internationaux ».

p.42

cascading-climate-risks-national-interna

source : https://www.chathamhouse.org/2021/09/climate-change-risk-assessment-2021/04-cascading-systemic-risks

p.43

La guerre en Syrie, en partie due à des facteurs climatiques — une sécheresse historique et une flambée des prix du blé causée par des mauvaises récoltes simultanées en Russie, en Australie et en Chine, qui ont déclenché le Printemps arabe — a entraîné le déplacement interne et externe de 13,5 millions de Syriens, soit plus de la moitié de la population. 6,8 millions de Syriens sont des réfugiés et des demandeurs d'asile, et 6,7 millions d'autres personnes sont déplacées à l'intérieur de la Syrie. Les déplacements externes ont provoqué une crise politique en Europe et ont été l'un des moteurs du Brexit et de la montée du nationalisme à travers l'Europe.

Une étude réalisée en 2020 sur les chaleurs extrêmes a révélé qu'« au cours des 50 prochaines années, entre un et trois milliards de personnes devraient se retrouver en dehors des conditions climatiques qui ont bien servi l'humanité au cours des 6 000 dernières années » et qu'avec un réchauffement de 3 °C, des conditions extrêmes « quasi invivables » devraient « toucher 1,2 milliard de personnes en Inde, 485 millions au Nigeria et plus de 100 millions au Pakistan, en Indonésie et au Soudan ». 201 Une autre étude réalisée en 2020 est parvenue à une conclusion similaire : un réchauffement de 2 °C pourrait inciter plus de 500 millions de personnes supplémentaires à émigrer, tandis qu'un réchauffement de 3 °C pourrait inciter plus d'un milliard de personnes supplémentaires à émigrer. 202

p.44

Dans le rapport « State of the Climate » de 2024, 14 chercheurs, dont William Ripple, Johan Rockström, Michael E Mann, Naomi Oreskes, Tim Lenton et Stefan Rahmstorf, ont lancé l'alerte suivante :

« Nous sommes au bord d'une catastrophe climatique irréversible. Il s'agit sans aucun doute d'une urgence mondiale. Une grande partie du tissu même de la vie sur Terre est menacée. Nous entrons dans une nouvelle phase critique et imprévisible de la crise climatique... Nous sommes témoins de la sombre réalité des prévisions alors que les effets du changement climatique s'intensifient, provoquant des catastrophes sans précédent à travers le monde et des souffrances humaines et non humaines. Nous nous trouvons au milieu d'un bouleversement climatique brutal, une situation désastreuse jamais rencontrée auparavant dans l'histoire de l'humanité. Nous avons maintenant plongé la planète dans des conditions climatiques que ni nous ni nos ancêtres préhistoriques du genre Homo n'avons jamais connues ».207

« Si nous continuons comme nous le faisons actuellement, je ne vois pas comment cette civilisation pourrait survivre jusqu'à la fin du siècle », déclare le professeur Tim Lenton.

Lors de l'ouverture du congrès Innovation Zero à Londres en mai 2023, le professeur Johan Rockström a décrit la voie sur laquelle nous nous engageons :

« Une augmentation de 2,5 °C de la température moyenne à la surface du globe serait catastrophique. L'humanité n'a absolument aucune preuve qu'elle serait capable d'y faire face... Le niveau de la mer augmenterait de 10 mètres. Tous les grands biomes de la planète Terre s'effondreraient – la forêt tropicale, de nombreuses forêts tempérées – le pergélisol fondrait brusquement, la biologie marine s'effondrerait complètement... Plus d'un tiers de la planète autour des régions équatoriales deviendrait inhabitable, car le seuil de santé, qui est d'environ 30 °C, serait dépassé. Aujourd'hui, seules certaines parties du désert du Sahara ont ce type de température moyenne. » 208

L'évaluation des risques climatiques 2021 de Chatham House a conclu que d'ici 2050, la demande alimentaire mondiale augmenterait de 50 %, mais que les rendements agricoles pourraient chuter de 30 %.

Enfin, il faut reconnaître que les scientifiques ont averti qu'un réchauffement de 4 °C est incompatible avec une communauté mondiale organisée, qu'il est dévastateur pour la majorité des écosystèmes et qu'il a de fortes chances de ne pas être stable. 210 La Banque mondiale estime qu'il pourrait être « au-delà de toute adaptation ». 211

 

 

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Je croyais qu'il me restait encore plein de choses lire dans ce rapport, mais non, juste cette simple page 45 qui est un florilège de citations :

p.45

« Il est extraordinaire de réaliser que nous assistons à un grand bouleversement, au début de la fin. Honnêtement, je n'aurais jamais pensé vivre le début de ce qui ressemble parfois à l'apocalypse. La Terre lutte vraiment pour maintenir son équilibre. Il est possible que nous assistions actuellement à une cascade de points de basculement qui se déclenchent à mesure que l'instabilité s'installe et que les choses commencent à s'effondrer »213.

https://en.wikipedia.org/wiki/Joëlle_Gergis

« La courbe tendancielle nous indique que nous nous dirigeons vers un réchauffement de 3 à 4 °C au cours de ce siècle, ce qui constitue une catastrophe climatique absolue, et une catastrophe pour toutes les espèces, y compris la nôtre... Nous nous exposons à une élévation très importante du niveau de la mer, peut-être de 7 à 8 mètres. Nous modifions les conditions météorologiques et les régimes pluviométriques, ainsi que la pollinisation de nos cultures par les insectes. Tout cela entraîne une succession de catastrophes. Nous parlons ici d'un effondrement sociétal »214.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kevin_Anderson_(scientifique)

« Compte tenu de l'inertie des systèmes terrestres et humains, et de l'écart croissant entre le « temps de réaction » nécessaire pour orienter l'humanité vers un avenir plus durable et le « temps d'intervention » restant pour éviter une série de catastrophes tant dans le système climatique physique (par exemple, la fonte de la banquise arctique) que dans la biosphère (par exemple, la disparition de la Grande Barrière de corail), nous sommes déjà bien engagés sur la voie de l'effondrement »215.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Will_Steffen

« Si nous continuons sur la voie actuelle, « il y a un risque très élevé que nous mettions fin à notre civilisation. L'espèce humaine survivra d'une manière ou d'une autre, mais nous détruirons presque tout ce que nous avons construit au cours des deux derniers millénaires »216.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Joachim_Schellnhuber

« Permettez-moi d'être très clair : une augmentation de 2,7 °C serait sans aucun doute catastrophique. C'est un niveau que nous n'avons pas connu depuis 5 millions d'années. Rien ne prouve que nous puissions maintenir l'humanité telle que nous la connaissons sur une planète dont la température aurait augmenté de 2,7 °C »217.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Johan_Rockström

Quant à la suite, c'est la conclusion, que j'avais déjà traitée :

Le 10/10/2025 à 22:38, Wallaby a dit :

p.46 Conclusion

« Le problème, c'est que le statu quo revient à un suicide. Même s'ils étaient pleinement respectés, ces engagements (de Paris) entraîneraient une augmentation de la température […] supérieure à 3 degrés, ce qui serait catastrophique ».

Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, mai 2019

p.47

En 2005, James Hansen, parfois surnommé le « parrain » de la recherche climatique moderne, a averti que l'humanité était « au bord du précipice des points de basculement du système climatique, au-delà desquels il n'y a pas de rédemption ». 219 Dix-neuf ans plus tard, nous nous dirigeons vers des perturbations sociales et écologiques dramatiques et l'effondrement de notre civilisation. Des villes, des régions et des nations seront inondées et désertifiées. Une crise alimentaire mondiale implacable s'ensuivra. Des milliards de personnes seront déplacées et les systèmes économiques et de gouvernance mondiaux de la société contemporaine ne fonctionneront plus.

Concrètement, le monde a atteint 1,5 °C de réchauffement global, le rythme du réchauffement s'accélère et devrait se poursuivre sur cette voie pendant plusieurs décennies, d'autant plus que les efforts déployés jusqu'à présent pour réduire rapidement les émissions ont échoué. Cela signifie 2 °C d'ici 2040, ou peu après, et l'émergence de vastes zones de chaleur invivable deux décennies plus tard si les mesures prises, largement insuffisantes, se poursuivent sur la même voie. Les points de basculement ont été dépassés ou sont proches pour certains des éléments les plus importants du système climatique, notamment les calottes polaires et les vastes réservoirs de carbone que sont les forêts et le pergélisol ; l'inertie et l'hystérésis du système rendent la préservation et la restauration de ces systèmes très difficiles. Les scientifiques s'inquiètent de plus en plus de la possibilité d'un effondrement de la Circulation méridienne de retournement Atlantique (AMOC) d'ici le milieu du siècle.

Toute réponse rationnelle consisterait à lancer un appel à l'aide à « mettre tout le monde sur le pont ». Réduire les émissions, même très rapidement, ne suffit pas à enrayer les changements systémiques en cours. Ramener les niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique à des niveaux sûrs, proches des niveaux préindustriels, est un processus nécessaire, mais lent ; et, dans l'intervalle, le refroidissement actif de la planète doit être à l'ordre du jour si cela peut être fait en toute sécurité. C'est ce que le Climate Crisis Advisory Group a appelé une stratégie de « réduction, élimination et réparation ». 220 Cette approche est également abordée dans notre document d'information intitulé « Accélération des perturbations climatiques et stratégie de réduction, d'élimination et de réparation ».

Pour éviter l'effondrement de notre civilisation, les gouvernements et les nations doivent faire du climat la priorité absolue de leur politique économique et politique, en particulier les économies les plus importantes et les plus polluantes du monde. Cela impliquerait de placer la sécurité humaine, et non la sécurité nationale, au centre de la géopolitique. Cela impliquerait que les pays riches fournissent aux pays en développement les moyens nécessaires pour opérer une transition rapide. Cela impliquerait de reconnaître que les perturbations sont inévitables, que les bouleversements sont nécessaires et que nous ne sommes pas dans une période où les affaires et la politique peuvent continuer comme si de rien n'était.

p.48

En Australie, parmi les exemples récents les plus flagrants, on peut citer le ministre en chef du Territoire du Nord qui a déclaré aux manifestants anti-gaz : « Vous perdez votre temps » ; 227 le ministre de l'Énergie et des Mines de l'Australie-Méridionale déclarant lors d'une conférence de l'industrie pétrolière et gazière que le gouvernement de son État était « à votre disposition » ; 228 l'organisme de surveillance environnementale de l'Australie-Occidentale privé de son pouvoir d'évaluation des grands projets polluants ; 229 et la stratégie du gouvernement australien selon laquelle « de nouvelles sources d'approvisionnement en gaz sont nécessaires ». 230

L'« avenir officiel » qui se joue chaque année lors des COP, et chaque semaine dans les parlements et sur les marchés, sert à masquer l'incapacité des États et des entreprises à faire preuve d'imagination et à envisager l'inconcevable. La proposition la plus impensable est que des perturbations à grande échelle sont désormais inévitables parce que les marchés ont échoué face aux risques climatiques. En fin de compte, le choix se résume à un effondrement social et à des perturbations économiques dus à l'incapacité d'agir assez rapidement, ou à des perturbations économiques résultant nécessairement d'un changement rapide de type urgence, aussi politiquement inacceptable que cela puisse paraître. Il n'y a pas de troisième voie.

En 2011, Paul Gilding concluait dans son ouvrage The Great Disruption qu'il était illusoire de penser que les contradictions pouvaient être résolues dans le cadre économique actuel et que les perturbations et le chaos étaient désormais inévitables en raison de la défaillance du système. Il exposait les raisons pour lesquelles il fallait « faire face à l'urgence avec le même engagement que lors de la Seconde Guerre mondiale et entamer une véritable transformation vers une économie durable ». 232

L'analyste Alex Steffen conclut : « Il n'est plus possible de réaliser une transition ordonnée, de combiner des actions à l'échelle et à la vitesse dont nous avons besoin avec une transition en douceur et un minimum de perturbations [...] Nous ne sommes plus capables de concevoir un avenir qui s'inscrive dans la continuité de nos systèmes et pratiques existants tout en réduisant les émissions et en améliorant la durabilité suffisamment rapidement pour éviter des dommages écologiques vraiment désastreux. Cette option n'existe plus. » 234

Dans le cas de l'Australie, le gouvernement actuel a mis sous clé la première évaluation nationale des risques climatiques et sécuritaires, car sa publication rendrait ridicule sa danse macabre avec l'industrie des combustibles fossiles visant à accroître la production de charbon et de gaz.

p.49

Au lieu d'un leadership étatique, écrit George Tsakraklides, nous avons atteint un point où « le travail à plein temps du gouvernement, des entreprises et des médias consiste désormais simplement à convaincre tout le monde que cette civilisation autodestructrice a en quelque sorte un sens. Eh bien, ce n'est pas le cas, comme nous le découvrons tous... alors que nous entrons dans une descente chaotique, douloureuse et sanglante vers un abîme économique, cognitif et spirituel ». 237

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Le 03/11/2025 à 09:46, Ronfly a dit :

« La contribution du ruissellement de l'eau de fonte de la calotte glaciaire du Groenland à l'élévation du niveau mondial de la mer s'accélère en raison de la fonte accrue de sa zone d'ablation sur glace nue. Cependant, il y a de plus en plus de preuves que les modèles climatiques surestiment le ruissellement de cette zone critique de la calotte glaciaire. Les modèles climatiques supposent traditionnellement que tous les ruissellementsellement de glace nue pénètrent dans l'océan, contrairement au firn poreux, dans lequel une partie de l'eau de fonte est retenue et/ou recongelée. Nous avons utilisé des mesures sur le terrain et une modélisation numérique pour révéler que la rétention et la recongélation étendues se produisent également dans la glace de glacier nue. Nous avons constaté que, de 2009 à 2018, la recongélation de l'eau de fonte dans la glace glaciaire nue et poreuse réduisait le ruissellement d'environ 11 à 17 Gt a−1 dans le sud-ouest du Groenland seulement, ce qui équivaut à 9 à 15 % du ruissellement annuel de l'eau de fonte de ce secteur simulé par des modèles climatiques. Cette rétention de masse explique les preuves d'études antérieures sur la surestimation du écoulement sur la glace nue par les modèles climatiques de la génération actuelle et peut représenter un tampon négligé sur les augmentations prévues du ruit. L'inclusion des processus de rétention et de recongélation de la glace nue dans les modèles climatiques a donc un potentiel immédiat pour améliorer les prévisions d'écoulement de la calotte glaciaire et sa contribution à l'élévation du niveau de la mer »

https://www.nature.com/articles/s41467-025-62281-0

 

 

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