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Organisations Futures des Armées Européennes


Philippe Top-Force

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d'oc possible de le réactiver ? si c'est le cas il sera peut être confondu avec le nouveau service civique de Martin HirschMartin

voici un lien ,mais je crois que t'as raison ,il a été suspendu mais finalement abandonné .

Le 22 février 1996, lors d'une intervention télévisée, le président de la République Jacques Chirac annonce la professionnalisation des armées françaises. Estimant le système de défense français "désormais tout à fait inadapté", il déclare avoir retenu l'option d'une armée de métier : fortement réduite, elle doit passer de manière progressive jusqu'en 2002 de quelque 500 000 à 350 000 hommes. Jacques Chirac fait également part de sa décision de supprimer le service national d'ici à 2001 et suggère deux solutions de remplacement : un service militaire ou civil volontaire, ou bien un service civil obligatoire.

Finalement le 28 mai 1996, dans une allocution télévisée, il annonce l'abandon du service militaire obligatoire. Cette décision tourne bien, selon ses propres mots, "une page de l'histoire" de France. Si le principe de la conscription a été posé pour la première fois en 1798 par la loi Jourdan-Delbel, c'est la IIIe République qui instaure le service militaire sous sa forme moderne : la loi du 21 mars 1905 le rend universel et obligatoire pour tous les jeunes hommes. Il connaît cependant une marginalisation croissante dès la fin de la guerre d'Algérie en 1962. Intégré à partir de 1965 dans le cadre plus large du service national qui instaure pour la première fois des formes civiles - coopération et aide technique -, il est de moins en moins universel et de plus en plus inégal. Il apparaît d'autre part progressivement inadapté aux mutations de la stratégie et de l'armée françaises, désormais centrées sur la force de dissuasion. Du reste, les troupes françaises engagées en 1991 dans la guerre du Golfe ne comprennent pas de soldats du contingent. Jacques Chirac prend acte de ces évolutions en optant pour l'abandon du service national. Ce choix reçoit la très large approbation de la classe politique et de l'opinion publique.

La loi du 28 octobre 1997 officialise les décisions annoncées. Elle prévoit ainsi la suspension du service national obligatoire pour les jeunes gens nés après le 31 décembre 1978. Elle met également en oeuvre la professionnalisation des armées et aménage la situation des jeunes gens devant faire leur service national durant la période de transition. Elle instaure enfin un "parcours de citoyenneté" en trois étapes : l'enseignement de la défense pendant la scolarité; le recensement obligatoire de l'ensemble des jeunes garçons et filles à l'âge de 16 ans, et enfin l'instauration d'une Journée d'Appel de Préparation à la Défense, à laquelle sont convoqués aussi bien les garçons que les filles.

C'est en 2001 que le service militaire obligatoire est définitivement abandonné - bien que selon le terme de la loi du 28 octobre 1997 il ne soit que "suspendu". En effet, le gouvernement Jospin y met fin par anticipation avec treize mois d'avance sur le calendrier initial : un décret du 27 juin 2001 permet à quelque 200 000 jeunes Français nés jusqu'au 31 décembre 1978 et en situation de devoir l'effectuer, de ne plus passer sous les drapeaux. Les derniers appelés quittent les casernes le 30 novembre 2001. Ainsi se clôt l'histoire séculaire du service militaire obligatoire

voilà le lien :

http://www.ina.fr/fresques/jalons/notice/InaEdu01811/l-annonce-par-jacques-chirac-de-la-professionnalisation-des-armees

faut savoir reconnaître ses erreurs  :lol:

j'ai pas l'air con moi  :P

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faut savoir reconnaître ses erreurs  :lol:

j'ai pas l'air con moi  :P

pas de problème parce que pour dire des conneries

j'ai une marge d'avance sur toi  :oops:

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  • 2 months later...

Je ne pense pas qu'une armée de métier coûte vraiment moins cher qu'une armée professionnelle. A Taïwan ils avaient fait le calcul et l'armée 100% professionnelle n'était pas plus économique.

Pour la défense du territoire une armée populaire avec un noyau pro est certainement plus économique ... mais pour amener la guerre au loin c'est une autre histoire, surtout si les règles limite l'emploi des non pro hors défense territoriale.

Au USA il m"nage la chevre et le chou, avec un grosse réserve nécessairement Opexable - partout ou il y a des soldat US il doit y avoir des réserviste aussi -, et une garde nationale.

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C'est vrai que les besoins de Taïwan et des Européens ne sont pas nécessairement les mêmes. Mais on dit aussi qu'une armée professionnelle est plus efficace, mais est-ce vraiment vrai ? Je ne suis pas convaincu de ce concept. On peut hériter de très bon éléments avec la conscription.

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Ben c'est tout le problème (discuté sur un topic que j'ai créé en rubrique histoire ;)); une armée pro est théoriquement meilleure parce qu'elle permet de créer des pros dans la durée, mais d'un autre côté, les perspectives qu'elle réserve souvent, ses modes de gestion.... Font qu'elle attire souvent les plus corniauds, n'a pas trop de choix de ses personnels, les traite mal, ne les motive pas et ne les garde pas longtemps. Le niveau de patriotisme est aussi une influence directe en ce qu'il peut inciter des gens issus de toutes les couches de la société, y compris l'élite, à joindre l'armée et à y faire carrière. Plus une armée offre d'opportunité et de valorisation, plus elle recrute dans un large vivier et attire aussi les ambitieux et compétents, plus elle motive dans le temps long....

L'armée turque, par exemple, fournit un bon exemple d'une armée hybride avec un haut degré de traitement et un bon niveau de valorisation. Les Indiens et les Chinois doivent aussi avoir accès à un vivier de haute qualité; ces pays au développement inégal et au patriotisme fort offrent via l'armée de bonnes filières de promotion sociale et de valorisation.

En Europe occidentale comme aux USA (un peu moins aux USA, mais pas beaucoup moins), les armées sont loin, vraiment loin de ça; ce sont des armées d'Ancien Régime qui attirent beaucoup de ceux qui n'ont pas d'opportunité, et font tout pour démotiver et ne pas garder longtemps.

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  • 8 months later...

Pour le moment faudrait que les gouvernements européens se mettent d'accord sur le fait de vouloir créer une véritable armée européenne (mais si je me trompe me le dire). Hors on en est encore loin :

_ le premier obstacle l'OTAN (une relique de la Guerre Froide) et là je pense que les américains ne vont pas nous lâché si facilement, pour preuve ils veulent déployer leurs boucliers anti-missiles chez nous donc ils ont toujours peur des russes.

_ En deuxième on n'a toujours pas confiance en nos voisins : on fait de petits groupes de 2 ou 3 pays pour développer un projet militaire, alors que si on veut une vrai force ne serait-il pas mieux de travailler tous ensemble sur un projet unique.

_ En trois, notre incapacité au niveau mondiale et entre nous : Kosovo, Chypre, ou pour faire plus proche la Libye montre notre incapacité à nous organiser pour régler des conflits armés, bien que l'on privilégie la diplomatie , on ne pense pas à une intervention européenne, on laisse cela à qui veut prendre.

_ Je n'ai encore pas entendu parler d'un centre de formation militaire européen : là chacun fait comme bon lui semble .... pas de programmes de formation unique

_Les fabricants d'armes européens : chaque pays de l'Union dispose de son propre fabricant et comme chacun veut une part du gâteau européen et mondiale, cela va être difficile d'en choisir un puisque chaque matériel présente des avantages et des inconvénients, et aucun pays européens ne veut être dépendant de son voisin en matière d'armement.

Donc pour une Organisation des Armées européennes je crois qu'il va falloir attendre encore un bon moment .. du moins temps que Hollywood ne fasse pas un fil de fin du monde et que ce soit une force européenne qui sauve la planète. 

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Pour le moment faudrait que les gouvernements européens se mettent d'accord sur le fait de vouloir créer une véritable armée européenne (mais si je me trompe me le dire). Hors on en est encore loin :

_ le premier obstacle l'OTAN (une relique de la Guerre Froide) et là je pense que les américains ne vont pas nous lâché si facilement, pour preuve ils veulent déployer leurs boucliers anti-missiles chez nous donc ils ont toujours peur des russes.

_ En deuxième on n'a toujours pas confiance en nos voisins : on fait de petits groupes de 2 ou 3 pays pour développer un projet militaire, alors que si on veut une vrai force ne serait-il pas mieux de travailler tous ensemble sur un projet unique.

_ En trois, notre incapacité au niveau mondiale et entre nous : Kosovo, Chypre, ou pour faire plus proche la Libye montre notre incapacité à nous organiser pour régler des conflits armés, bien que l'on privilégie la diplomatie , on ne pense pas à une intervention européenne, on laisse cela à qui veut prendre.

_ Je n'ai encore pas entendu parler d'un centre de formation militaire européen : là chacun fait comme bon lui semble .... pas de programmes de formation unique

_Les fabricants d'armes européens : chaque pays de l'Union dispose de son propre fabricant et comme chacun veut une part du gâteau européen et mondiale, cela va être difficile d'en choisir un puisque chaque matériel présente des avantages et des inconvénients, et aucun pays européens ne veut être dépendant de son voisin en matière d'armement.

Donc pour une Organisation des Armées européennes je crois qu'il va falloir attendre encore un bon moment .. du moins temps que Hollywood ne fasse pas un fil de fin du monde et que ce soit une force européenne qui sauve la planète. 

Pas forcement, la France a bien quitté l'OTAN dans les anné de Gaulle, rien n'empeche les azutres de refaire pareil. Ensuite, pour avoir une arméé européénne, il faut une unité polique, disparition des pays pour créé "L'Etat Fédéral Européén". Un Etats Unis a l'Europééne quoi.

Pas tout les pays nont la meme avancé technologique, la France et le RU ont "l'Arme", dévastatrices, tandis que l'Allemagne ou la Pologne ne l'ont pas.

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Une armée ne peut en effet exister que vis à vis d'une autorité et une seule.

Dans le cas contraire, on appelle cela une coalission rien de plus.

Pour ce qui est de l'industrie d'armement, ce qui compte, ce sont les projets tels qu'ils sont définis par les clients. Vouloir définir une BTI de défense transnationale de façon autoritaire est un non sens. Par nature, une industrie vis ou disparaît sur le seul carnet de commande. Pour la défense, il fait rajouter l'aspect stratégique au long terme de la survie d'un outil nationale.

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  • 2 years later...

Je déterre, mais ça vaut le coup...

http://www.dsi-presse.com/?p=5922

C’est un mouvement peu fréquent qui a été négocié par les gouvernements allemand et néerlandais et qui traduit une autre forme de défense européenne tout comme – surtout – le poids des restrictions budgétaires. La 11ème brigade aéromobile néerlandaise va ainsi être intégrée de manière permanente une division de réaction rapide (DSK) allemande, qui doit être créée en y intégrant deux brigades.

Cette DSK sera, selon les accords pris, sous commandement de Berlin en temps de paix comme de guerre. Avec 4 500 hommes bien équipés, la 11ème aéromobile est considérée comme une des meilleures unités de ce type en Europe. Une fois fusionnée, la DSK devra être capable d’intervenir n’importe où dans le monde en moins de 20 jours. Si les forces resteront basées aux Pays-Bas, l’entraînement sera mutualisé avec l’Allemagne, tout comme les processus d’équipement.

Conséquence directe de ce processus de fusion pour l’heure inédit à cette échelle, l’engagement de la 11ème aéromobile par La Haye – dans les Antilles néerlandaises, par exemple – sera subordonné à l’accord allemand. Les unités de défense aérienne et de défense antimissile devraient également suivre un chemin identique, avant que ce ne soit le tour des unités sous-marines – les états-majors conjoints étant également basés en Allemagne.

Allemands et Néerlandais ne devraient pas en rester là : les accords du 4 juin portent également sur l’harmonisation des procédures, de l’entraînement et de la formation de l’ensemble des forces. Face à cette véritable dissolution des force néerlandaises, la ministre de la défense Jeanine Hennis-Plasschaer estime qu’il ne s’agit pas d’un embryon d’armée européenne mais que « la souveraineté doit être définie différemment ».

par contre je me demande quelles seront ses règles d'engagement puisque celles des allemands sont très restrictives ce qui n'est pas le cas des Néerlandais ?

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  • 3 months later...

La Hollande réduit encore la voilure:

http://www.dsi-presse.com/?p=6103

 

Bref, on peut traduire la chose par un alignement complet de la Hollande sur la politique étrangère allemande.... Appelait-on ça un protectorat au temps jadis? Vu les projets toujours plus poussés d'intégration des structures des deux armées, l'évolution de l'armée allemande ET la réduction des forces, en plus de l'asservissement au projet F-35 à enveloppe budgétaire constante (donc avec un nombre probablement ridicule d'avions à terme), on a les axes:

- constitution d'une "brigade de réaction rapide" qui sera en fait tout ce que les deux pays accepteront de "prêter" à l'OTAN et à l'ONU pour des OPEX

- "recentrage" sur la "défense territoriale", termes purement politiques qui veulent dire désarmement de fait et passage des restes sous contrôle allemand pour la Hollande, et constitution d'une petite armée théorique pour l'Allemagne, destinée à maintenir la demande pour une industrie militaire soutenue à grands frais

- utilisation par l'Allemagne de ce "pôle" de défense européen pour amener sous sa tutelle d'autres petits Etats en plein désarmement, dont la contribution sera faible mais la clientèle pour le matos recherchée (de même que leur alignement politique): Autriche, Tchéquie et Danemark sont sur les rangs.

 

Bien ouéj pour l'Allemagne.

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  • 7 years later...
  • 3 years later...

Longue interview du CEMAT sur l'évolution de la guerre avec le RETEX ukrainien. Les petits drones sont en passe d'être moins efficaces. Mais ils restent pour aujourd'hui responsable de 80% des pertes sur le champ de bataille.

https://www.defensenews.com/global/europe/2024/06/19/small-drones-will-soon-lose-combat-advantage-french-army-chief-says/

Les petits drones perdront bientôt l’avantage au combat, selon le chef de l’armée française

Par Rudy Ruitenberg

 19 juin 2024, 18:09

Le chef d’état-major de l’armée française, le général Pierre Schill, inspecte un système anti-drone Rapid Eagle au salon de la défense Eurosatory à Paris, le 19 juin 2024 (RUDY RUITENBERG/DEFENSE NEWS)

L’avantage dont bénéficient désormais les petits drones aériens sur les champs de bataille, y compris en Ukraine, n’est qu’un « moment dans l’histoire », a déclaré le chef d’état-major de l’armée française, le général Pierre Schill, lors du salon de la défense Eurosatory à Paris.

Alors que les systèmes anti-drones sont à la traîne et « laissent le ciel ouvert à des choses bricolées mais extrêmement fragiles », des contre-mesures sont en cours de développement, a déclaré Schill aux journalistes lors d’une visite du stand de l’armée française au salon du 19 juin. Aujourd’hui déjà, 75 % des drones sur le champ de bataille en Ukraine sont perdus à cause de la guerre électronique, a déclaré le général.

« La vie d’impunité de petits drones très simples sur le champ de bataille est un instantané dans le temps », a déclaré Schill. "En ce moment, il est exploité, c’est clair, et nous devons nous protéger. Aujourd’hui, l’épée, au sens du drone aérien, est puissante, plus puissante que le bouclier. Le bouclier va grandir."

L’édition de cette année d’Eurosatory présentait des dizaines de systèmes anti-drones, notamment des fusils de chasse, des canons et des missiles, tandis que des entreprises telles que Safran, Thales et Hensoldt présentaient des solutions soft-kill pour éliminer les drones par des moyens électroniques. Schill a déclaré que les véhicules du programme de combat collaboratif français Scorpion seront tous des systèmes anti-drones dans deux ans, reliant leur capacité de détection à des tourelles pouvant tirer un missile ou une grenade à explosion aérienne de 40 mm.

Les drones à vue à la première personne effectuent actuellement environ 80 % des destructions sur la ligne de front en Ukraine, alors qu’il y a huit mois, ces systèmes n’étaient pas présents, selon Schill. Le général a déclaré que cette situation n’existerait plus dans 10 ans, et la question pourrait être posée de savoir si cela pourrait déjà se terminer dans un ou deux ans. Schill a cité l’exemple du drone Bayraktar, « le roi de la guerre » au début du conflit en Ukraine mais qui n’est plus utilisé car il est trop facile à brouiller.

Le général a déclaré qu’il ne considérait pas que la guerre en Ukraine remettait en question le choix français d’une armée de manœuvre construite autour d’un blindage moyen, en mettant l’accent sur la vitesse et la mobilité. Les véhicules que l’armée introduit dans le cadre du programme Scorpion - le Griffon, le Serval et le Jaguar - peuvent être équipés d’une protection active ou passive, même si l’accent mis sur la protection contre les mines signifie qu’ils sont « assez massifs ».

Griffons, Servals

L’armée française reçoit environ 120 Griffons et 120 Serval chaque année dans le cadre de Scorpion, ainsi que plus de 20 Jaguars. Les véhicules sont équipés de systèmes d’information « extrêmement puissants », et un véhicule tel que le Griffon peut contenir plus de lignes de code qu’un avion de chasse Rafale, selon Schill.

Les véhicules développés avant le programme Scorpion, comme le char de combat principal Leclerc, sont en cours de reconfiguration pour faire partie du système de combat collaboratif, qui permet par exemple à une cible détectée par un véhicule d’être attaquée par un autre. Scorpion était « extrêmement ambitieux », fonctionne et a répondu aux attentes, selon Schill.

« Tout ce que nous avions prévu est parfaitement en place, mais ce n’est qu’une question de rentabilité sur certaines capacités », a déclaré le général. Il y a cinq ans, le développement rapide des microprocesseurs n’était pas envisagé, ce qui signifie que les données recueillies peuvent désormais être analysées à l’intérieur du véhicule plutôt qu’à l’extérieur. En combinaison avec l’intelligence artificielle embarquée, cela permettra des capacités telles que la détection immédiate des menaces, y compris des drones.

Lorsque l’on cherche à tirer des leçons de l’Ukraine, il faut faire la distinction entre ce qui est situationnel et lié au type de terrain et de batailles menées, et ce qui est structurel, a déclaré le général. La guerre en Europe de l’Est ne signifie pas que les problèmes des 30 dernières années autour de la gestion des risques et des crises disparaîtront. « Nous devons rester une armée polyvalente. »

Le choix français a été de ne pas séparer l’armée en parties distinctes adaptées à différents théâtres, par exemple une armée d’intervention agile et mobile et une armée blindée mécanisée prête à mener une guerre comme celle de l’Ukraine aujourd’hui, avec « peut-être des véhicules plus robustes et abaissés, mais qui, lorsqu’ils heurtent une mine, tuent les équipages ».

Schill a déclaré qu’il voulait préserver « l’aspect guerrier » de l’armée française, dans laquelle chaque soldat est conscient qu’il peut être déployé en opération, plutôt qu’un soldat d’une armée de défense territoriale « qui ne fera jamais rien ».

Le rythme du développement des drones militaires signifie que l’armée ne peut pas s’engager dans de grands programmes d’achat, car une capacité acquise peut devenir obsolète en cinq mois, selon le général. Schill a déclaré que les drones d’aujourd’hui volent mieux qu’il y a deux ou trois ans, avec plus de puissance de calcul à bord capable de naviguer sur le terrain ou de changer de fréquence pour échapper au brouillage.

Les drones ne peuvent pas être comparés aux obus de 155 mm, qui peuvent être stockés et resteront pertinents dans 10 ans, et l’armée doit trouver « le bon système dans ce monde en évolution rapide des nouvelles technologies », a déclaré Schill. L’enjeu est de créer un modèle industriel capable de produire en masse si nécessaire, et suffisamment standardisé.

L’achat futur d’équipements électroniques tels que des drones, mais aussi de petites radios et des téléphones intelligents, pourrait se faire par lots pour permettre l’évolution de la technologie, par exemple en renouvelant l’équipement au niveau de la brigade plutôt que des programmes pluriannuels pour équiper l’ensemble de l’armée d’une nouvelle pièce d’équipement, a déclaré Schill.

« Tout simplement pas possible »

Le général a également commenté le futur système de combat terrestre principal franco-allemand, qui sera composé de plusieurs véhicules, certains habités et d’autres automatisés, combinant des armes anti-drones, des capacités anti-aériennes de défense rapprochée, des missiles et un canon. Mettre tout cela sur un seul réservoir créerait un véhicule pesant 80 tonnes métriques, ce qui « n’est tout simplement pas possible ».

Schill a déclaré qu’il ne savait pas si le bon canon principal pour le futur système de char serait de 120 mm, 130 mm ou 140 mm, affirmant que cela dépendrait de questions telles que les exigences de furtivité et de mobilité, ainsi que de ce que l’alésage du canon ajouterait en termes de pénétration. KNDS, qui est impliqué dans le programme MGCS, a présenté un canon qui peut changer de canon pour tirer des obus de 120 mm ou de 140 mm.

Le char français Leclerc ne bénéficiera probablement pas d’une deuxième mise à niveau au-delà de la version XLR actuelle en cours de déploiement, selon le général. Il a déclaré que l’accord franco-allemand portait sur le système de prochaine génération en 2040, faisant de la question Leclerc une question secondaire.

Il sera dans l’intérêt de la France de s’appuyer sur les ajouts de capacités effectués par les Émirats arabes unis, un autre utilisateur de Leclerc, d’ici 2040 afin de financer des innovations intermédiaires, a déclaré Schill. L’introduction du MGCS ne signifiera pas immédiatement la fin du Leclerc, que le général prévoit d’être en service dans l’armée française jusqu’en 2045.

Modifié par herciv
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Il y a 2 heures, herciv a dit :

Longue interview du CEMAT sur l'évolution de la guerre avec le RETEX ukrainien. Les petits drones sont en passe d'être moins efficaces. Mais ils restent pour aujourd'hui responsable de 80% des pertes sur le champ de bataille.

Un développement laborieux pour aboutir à des conclusions un peu évidentes, mais au prix de beaucoup de prises de positions que je trouve parfois franchement limite-limite.

L'esprit para colo opex roulettes c'est bien gentil mais j'ai vraiment l'impression que ça correspond plus aux guerres d'il y a 10 ans qu'à celles de maintenant.

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37 minutes ago, Patrick said:

Un développement laborieux pour aboutir à des conclusions un peu évidentes, mais au prix de beaucoup de prises de positions que je trouve parfois franchement limite-limite.

L'esprit para colo opex roulettes c'est bien gentil mais j'ai vraiment l'impression que ça correspond plus aux guerres d'il y a 10 ans qu'à celles de maintenant.

L'absence d'une mise à jour du Leclerc d'ici à 2040 est troublant, surtout quand on se dit qu'avec le délai de mise en œuvre du MGCS, le Leclerc sera probablement encore en service pour quelques années pendant que le nouveau système est livré. C'est potentiellement 20 ans sans révision du Leclerc...

De leur côté, les US mettent une nouvelle SEP à l'Abrams tous les ~7 ans et c'est plus ou moins pareil pour le Leopard 2.

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il y a 24 minutes, mehari a dit :

L'absence d'une mise à jour du Leclerc d'ici à 2040 est troublant, surtout quand on se dit qu'avec le délai de mise en œuvre du MGCS, le Leclerc sera probablement encore en service pour quelques années pendant que le nouveau système est livré. C'est potentiellement 20 ans sans révision du Leclerc...

De leur côté, les US mettent une nouvelle SEP à l'Abrams tous les ~7 ans et c'est plus ou moins pareil pour le Leopard 2.

Et ce n'est qu'un des points qui me pose problème.

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