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AIR-DEFENSE.NET

Les drones et la guerre aérienne de demain


Dany40

Messages recommandés

  • 4 months later...

Nouvelles du GREMLINS 

https://www.thedrive.com/the-war-zone/41042/gremlins-drones-could-be-reloaded-inside-their-mothership-transport-aircraft

Gremlins Drones Could Be Rearmed Inside Their Mothership Transport Aircraft. DARPA's Gremlins program is now looking at being able to restock expendable payloads on the drones in their mothership before sending them out again.

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  • 4 months later...

Nouvelles du GREMLINS     la récupération en vol maintenant ... Pas une mince affaire

https://www.thedrive.com/the-war-zone/43027/c-130-successfully-snatches-gremlins-drone-out-of-mid-air

"Recent tests demonstrated that a mothership aircraft could launch and recover an X-61A Gremlins drone in flight.   Gremlin Air Vehicles (GAV)

a specially equipped C-130 Hercules cargo plane successfully recovered an X-61A Gremlins drone in mid-air last month. That round of testing also saw two X-61As flying together and showed that one of the drones could be refurbished and launched on a second mission within 24 hours of its first one. These are all key capabilities that the Gremlins program has been working to demonstrate"

Plus question ici des turbulences en vol subies par le petit Gremlin  derrière le gros C-130... 

Qu'en sera t il des futures récupérations des Loyal Wing Man Remote Carrier par l'A400M imaginés en Allemagne  ?  Eléments du SCAF .... Ou s'en tiendront ils au simple lancement ?  

Perso je vois plus facile la récupération des RC par leur arrière, le cargo se plaçant derrière le drone, et actionnant "une perche"de capture. Pour  basculer ensuite le drone par dessous et le mettre en soute du cargo, via une trappe ventrale  ad'hoc  ...

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il y a une heure, Bechar06 a dit :

Nouvelles du GREMLINS     la récupération en vol maintenant ... Pas une mince affaire

Oui, mais selon l'article, la récupération en vol a été réussie, ce qui est inédit.

Je mets même le lien de la vidéo, rien que pour @BPCs, notre spécialiste de la récupération acrobatique:tongue::

Récupération du Gremlin

On est a mi chemin entre le ravitaillement en vol et l'amarrage d'un module Soyouz à l'ISS avec un système cône-sonde.

Je ne comprends d'ailleurs pas l'intérêt d'avoir une perche rétractable sur le Gremlin. Si l'intérêt est d'avoir un drone robuste et peu couteux, il vaudrait mieux disposer d'une perche fixe.

 

Pour le SCAF, je crois comprendre que ce sont les Remote Carrier de MBDA qui devraient être similaire au Gremlins (des sortes de SCALP récupérables), et non celui/ceux d'Airbus.

Il faut imaginer 2 à 4 RC largué et récupéré d'un A 400 M.

 

Tous cela pour rappeler que le programme SCAF prend du retard par rapport aux USA qui disposent déjà de programmes similaires en cours d'expérimentation:

  • du Loyal Wingman ATS de Boeing, qui qui joue un rôle similaire au Remote Carrier Airbus
  • du Gremlin de Kratos, qui joue un rôle similaire au Remote Carrier MBDA
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  • 3 months later...
Le 12/11/2015 à 19:57, FATac a dit :

Les IA d'aujourd'hui peuvent assurer des missions d'attaque au sol avec à peu près autant d'intelligence qu'un missile de croisière qui aurait une capacité de retour et de réemploi. La capacité de décision du pilote humain qui s'exerce jusqu'au moment du tir - voire même après pour les munitions exigeant un guidage terminal - est encore hors de portée des systèmes actuels. C'est pour cela que l'on tient encore à garder le décideur humain dans la boucle.

Le jour où les IA sauront réellement gérer l'imprévu, changer leurs priorités à l'apparition d'une nouvelle menace ou au contraire d'un élément à protéger en priorité, et qu'elles auront une connaissance élargie de leur environnement (la multiplication des capteurs et les capacité de classification et de fusion des information issues de ceux-ci va dans ce sens), alors il est probable que les réticences s'estomperont progressivement.

Les combats Air-Air sont, effectivement, un ballet tactique d'une complexité importante. Je ne suis pas certain pour autant que l'attaque au sol soit moins difficile. La richesse des situations auxquelles les équipages sont confrontés est proprement énorme, avec en plus un aspect "menaces" qui peut surgir à tout moment et se démasquer bien plus tardivement qu'un intercepteur qui surgirait du soleil.

L'intelligence artificielle gagne ses dogfights contre des pilotes humains

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à l’instant, FATac a dit :

Si l'IA gagne ses dogfights en simulation contre des humains, les F-35 suisses sont mal !!

pas que le F35. Et pas qu'en suisse.

il y a 8 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

C'est joué d'avance.

Des drones hyper furtifs afin de s'approcher tout près et capable de tirer plus de G qu'un avion piloté, c'est pour moi l'avenir de la supériorité aérienne.

Ajoutons y une capacité à tenir l'air plus longtemps qu'un avion piloté (pas de fatigue, pas de pause physiologiques).

Et si ton drone est abattu ou a une panne, pas besoin de mobiliser des moyens pour chercher et tenter de récupérer le pilote, ou de subir un chantage lorsqu'il est entre les mauvaises mains.

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il y a 14 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

L'exercice fait par les américains avait été largement discrédité, avec des erreurs du pilote, je cite "des erreurs basiques et évidentes faites pour mettre en avant la solution".
Si les chinois ont fait pareil alors aucun problème pour les pilotes. 

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  • 5 months later...

Vers les guerres droniques (1/9) : la vulgarisation des drones de reconnaissance ou combat téléopérés

Topo : Même les armées régulières des pays considérés (à tort ou à raison) comme des pays sous-développés ont désormais recours aux drones de reconnaissance ou drones armés.
 

Citation

 

L’Afrique, terre de drones?

Pendant la période qui précède la guerre du Kippour (octobre 1973), quelques Israéliens bricolent des « appareils photo volants » à partir de modèles réduits d’avions radiocommandés pour enfants discrètement achetés aux États-Unis. En juillet 1969, ces aéronefs sont les premiers drones militaires à voler au-­dessus du continent africain, au-delà des levées de sable établies par les Égyptiens le long du canal de Suez. En 1977 s’envole le premier drone fabriqué en Afrique : le Champion (ainsi qu’il est nommé) sud-africain.

Quatre Champion sont produits et au moins un est testé en Rhodésie en 1978. La même année, il est acheté par la force aérienne sud-­africaine. Dans les années 1980, plusieurs autres drones sont obtenus en Israël, dont des Scout 800 (désignés localement RPV‑2B). Ils servent au-dessus du Mozambique et de l’Angola de 1980 à 1987. Seulement trois sont abattus par des missiles sol-air. Cinquante ans après l’essai israélien et une quarantaine d’années après le Champion, les drones aériens militaires ne sont plus rares en Afrique. Parmi les pays qui en possèdent, certains sont même devenus des «puissances-drones», avec des flottes d’aéronefs de classe III. Et sur une vingtaine d’États dans le monde qui alignent des drones armés, l’Afrique en compte trois (Égypte, Algérie et Nigeria), plus deux autres probables (Éthiopie et Zambie).

L’Égypte, première «puissance-drones» d’Afrique devant l’Algérie

L’Égypte s’affirme comme le pays du continent ayant le plus important potentiel en matière de systèmes de drones (UAS), avec plusieurs modèles de classe III. De type MALE, des CH‑4 et des Wing Loong ont été achetés à la Chine en 2015. Le Caire dispose notamment de la version armée du CH‑4, le CH‑4B. Les UAS chinois ont de nombreux atouts. Tout d’abord, leur vente n’est pas compliquée par d’éventuelles considérations politiques quant à l’usage qui en sera fait. Par ailleurs, ils sont sensiblement moins chers que leurs équivalents occidentaux. Par exemple, un Wing Loong coûte environ 5 millions de dollars tandis que le MQ‑9 américain (dont sont inspirés les Wing Loong et les CH‑4) vaut 16 à 17 millions. Mais leurs performances sont moindres et ils ne sont pas nécessairement aussi perfectionnés. Cependant, la technologie chinoise progresse, notamment grâce à l’espionnage industriel, très prononcé dans le domaine des drones comme dans beaucoup d’autres.

De fait, l’Égypte a encore signé un contrat fin 2018 pour l’acquisition d’une version améliorée du Wing Loong, avec 32 Wing Loong ID commandés. Même s’il ne s’agit que de fiction, l’idée que Pékin vende un jour, à un client comme Le Caire, un modèle HALE destiné aux reconnaissances stratégiques n’est pas absurde. D’autant moins que l’Égypte veut s’imposer comme une puissance régionale à stature internationale, qu’elle rassemble pour cela des forces considérables et que les besoins en matière de reconnaissance stratégique sont importants.

En effet, le pays est impliqué dans la guerre civile libyenne où ses drones ISR et d’attaque opèrent (aux côtés des drones émiratis) en appui de l’Armée nationale libyenne. Il joue également un rôle d’allié majeur du bloc Arabie saoudite/Émirats arabes unis dans la lutte géopolitique qui l’oppose à l’Iran (y compris sur le continent africain). Enfin, il garde un œil prudent sur le Soudan et sur l’Éthiopie, même si les relations avec cette dernière, notamment à propos du grand barrage sur le Nil, se sont considérablement améliorées depuis 2018.

Outre les drones chinois, Le Caire est intéressé par le Patroller de Safran, mais plutôt dans une version armée. De classe III, avec un poids d’environ 1000 kg, le Patroller a une endurance d’une vingtaine d’heures et peut emporter une charge d’environ 250 kg. Faire ce choix alors qu’on ne manque pas de drones de classe III (y compris armés) est cohérent avec un des aspects de la doctrine du pays : la diversification des fournisseurs d’armes. Si l’un cesse ses ventes, les autres continueront. Quoi qu’il en soit, le Patroller a pour lui des performances intéressantes et une qualité supérieure à celle des productions chinoises.

Beaucoup plus modestement, l’arsenal égyptien comprend aussi quelques drones chinois de classe II: des ASN‑209 d’environ 300 kg. Classiques, avec une capacité d’emport de 50 kg, ils sont destinés aux missions de surveillance, avec une endurance d’une dizaine d’heures. Enfin, l’Égypte détient encore de vieux R4E‑50 SkyEye qui servent peut-être pour l’entraînement ou bien sont placés en réserve. Dans le domaine classe I/drones de contact, le pays a commandé des RQ‑20B américains en mars 2018. SkyEye, ASN‑209 et RQ‑20 ont été, sont ou seront utilisés par l’armée de terre. Quant à la marine, elle possède au moins deux Camcopter 5.1. De plus, en 2012, il est fait état de la vente de 10 drones turcs Anka à l’Égypte. En réalité, aucun contrat ne semble avoir été signé.

Pour sa part, l’Algérie disposait de drones Mirach 100/5 et d’au moins six Seeker II. L’UAS Seeker 400 aurait également été testé en 2014, avec trois aéronefs. Dans tous les cas, le Seeker II pèse environ 300 kg et le Seeker 400 environ 450. Il s’agit donc d’appareils de classe I, à vocation tactique. Pour combler le déficit en drones de classe III, Alger porte son attention sur le MQ‑1 Predator et sur le MQ‑9 Reaper.

Devant les réticences de Washington, c’est finalement le CH‑4 chinois qui l’emporte, là encore à la suite d’essais menés à partir de 2014. En octobre 2018, on apprend que le pays aligne des CH‑4 dans leur version d’attaque et des CH‑3. Ce qui fait de l’Algérie une nouvelle « puissance-drones ». Cette flotte est renforcée d’au moins 2 drones inspirés du Yabhon United 40, drones d’attaque avec une masse maximale de 1500 kg, et d’au moins 2 drones inspirés du Yabhon Flash-20. Ce dernier a également un poids maximum de 1500 kg au décollage avec une confortable endurance d’une soixantaine d’heures (réduite selon le poids des capteurs emportés). De type MALE, ces aéronefs ont été conçus aux Emirats Arabes Unis par la société ADCOM (qui ne semble plus active) mais fabriqués localement en Algérie.

De son côté, le Maroc possède quatre MQ‑1A Predator qui constituent actuellement les fleurons de sa flotte de drones. Le royaume aligne aussi trois Heron‑1 (1 150 kg maximum au décollage), mais leurs capteurs commencent à dater. Il a aussi utilisé des IGNAT‑ER d’un poids maximal de 1 025 kg au décollage, qui ne sont plus en service. Alors que l’Algérie dispose de drones armés, la possibilité existe de voir le Maroc en acquérir aussi, par exemple les Yabhon. Le MA‑1, premier drone militaire de conception chérifienne – il a été conçu par Bio-cellular Design Aeronautics Africa (BDA) en partenariat avec une société sud-africaine –, effectue son vol inaugural à l’automne 2018. Sa commercialisation est censée débuter en 2019 avec une cible évidente : les Forces armées royales, même si rien n’indique qu’elles l’achèteront. Enfin, la Tunisie aligne des Scan Eagle.

Des « puissances-drones » secondaires aux flottes modestes

Le Nigeria a compris la valeur des drones militaires, tant pour des missions ISR que pour des missions d’attaque. Ils pallient dans une certaine mesure les déficiences de l’aviation quant aux capacités en matière de frappes de précision, ils coûtent moins cher (formation des personnels, entretien, coût des heures de vol) et peuvent être utilisés lors d’actions où la perte d’un pilote serait catastrophique, aussi bien humainement que politiquement. Dans l’urgence face à Boko Haram, Abuja a obtenu cinq CH‑3 chinois en 2014, avec des bombes guidées YC‑200 et des missiles air-sol AR‑1. Le premier raid connu est mené en février 2016. Les témoignages officieux sur l’efficacité des CH‑3 sont mitigés, ce qui conduit Abuja à se tourner de manière feutrée vers d’autres solutions. Il est question de l’achat de Yabhon Flash‑20 en 2016, mais, à ce jour, la commande n’a pas été confirmée en source ouverte. En mars 2018, les premiers opérateurs formés localement sont diplômés et en 2019, les CH‑3 sont toujours en service. Nouvelle hypothèse : si l’acquisition de Yabhon Flash‑20 n’aboutit pas, l’achat de CH‑4 (dans sa version armée et dans sa version ISR) serait un choix logique dans le futur.

Le pays se tourne aussi vers ses capacités nationales, avec pour avantage des dépenses réduites, et se lance dans la conception du Gulma. Toutefois, il ne s’agit que d’un démonstrateur technologique qui n’est pas engagé contre Boko Haram. Le Tsaigumi suit, conçu en collaboration avec la société portugaise UAVision dans le cadre d’un accord signé en 2016. Il entre en service en janvier 2018. Source de fierté légitime pour Abuja, il reste cependant un drone tactique de classe I : son poids maximum au décollage est de 80 kg et son endurance d’une dizaine d’heures. Il est destiné à l’observation. Plus ambitieux, un programme de drone d’attaque est en cours. S’il est mené à terme, l’Ichoku deviendra le premier UCAV  africain opérationnel. Néanmoins, la route est encore longue et difficile. Le pays possède également des Aerostar achetés à Israël entre 2006 et 2007. Alors qu’ils n’étaient plus opérationnels depuis 2015, au moins deux ont été remis en état de vol en juillet 2017 et utilisés pour l’entraînement. L’armée de terre dispose quant à elle de quelques minidrones DJI  Phantom‑4, « jumelles déportées » pour les unités au sol.

L’Éthiopie et la Zambie  sont elles aussi devenues des « puissances-drones » en faisant l’acquisition de CH‑4. De l’Égypte à la Zambie, ce drone satisfait globalement ses utilisateurs, avec un atout pour la vente : il bénéficie du label « combat proven ». Grâce à lui, l’aviation irakienne a remporté de nombreux succès dans sa campagne contre l’État islamique. Le Kenya est également intéressé par des UAV/UCAV chinois après avoir en principe obtenu des Scan Eagle. Plus modestement, d’autres États d’Afrique recourent aux drones. Depuis 2015, les forces camerounaises, et en particulier les BIR, utilisent des drones de contact. Ces petits aéronefs à voilure tournante sont de simples modèles commerciaux. Yaoundé aurait aussi acquis un drone Orbiter et des Scan Eagle. Quant aux pays du G5 Sahel, ils ont un retard considérable en matière de drones, même si la volonté de doter la Force conjointe d’UAS existe dans la logique de développer les capacités de renseignement.

En Somalie, la police dispose de cinq drones de contact offerts en 2017 par un ex-membre du renseignement américain (Brett Velicovich). D’origine chinoise, ils reprennent des éléments des drones commerciaux Mavic et Inspire. D’après les Shebab, en janvier 2018, les forces somaliennes ont engagé des drones lors de l’attaque d’une école djihadiste où étaient retenus des enfants (32 seront libérés). Aucune information n’ayant été donnée par les autorités somaliennes, ces drones pouvaient être ceux de la police, à moins que l’armée en aligne également. Le Soudan possède des drones d’origine iranienne Ababil‑3 et Mojaher qui ont servi (et servent) au-­dessus des zones de conflit dans le pays. Au Soudan du Sud, un système de surveillance a été installé dans Juba, afin de lutter contre le banditisme et accessoirement pour contre l’opposition rebelle. Opérationnel depuis 2017, il intègre notamment deux drones.

Paradoxalement, alors que l’Afrique du Sud est un acteur historique en matière de drones militaires, son poids sur le marché a grandement décru après la fin de l’apartheid. Actuellement, le pays tente de regagner de cette importance, mais la démarche est compliquée par les difficultés de son industrie d’armement. Dans les années 1990, après la dissolution du 10 Squadron chargé de la mise en œuvre des drones, la poignée d’aéronefs passe sous le contrôle du renseignement militaire avant la réactivation de ladite unité courant 2016. Cette décision fait suite à la commande de Seeker 400 en 2015. D’un poids d’environ 450 kg pour une endurance de 16 heures, ce drone est destiné aux missions ISR, au repérage au profit de l’artillerie ou encore à la surveillance maritime. Une variante armée a été développée, le Snyper, capable de délivrer quatre missiles air-sol Impi‑S ou des bombes à guidage GPS. Le Seeker 400 a de nombreuses qualités, mais il reste un drone de classe I et l’Afrique du Sud manque grandement d’un UAS de classe III qui correspondrait à ses ambitions en matière d’architecture africaine de paix et de sécurité. Avant cela, des classe III faciliteraient la surveillance des frontières du pays. Le recours aux UAV pour cette tâche est d’ailleurs préconisé par le Council for Scientific and Industrial Research. Cet organisme travaille ainsi à la recherche et au développement du Long Endurance Modular UAV (LEMU). Mais là encore, il ne s’agit que d’un drone de classe I, d’un poids maximum de 65 kg pour une endurance de seulement 8 heures.

Les minidrones et l’Afrique

Les minidrones commerciaux sont aujourd’hui très présents sur le continent africain, dans les domaines civil et militaire. Dans ce cas, ils ont un rôle de jumelles déportées (comme au sein des forces camerounaises et nigérianes). Leur mise en œuvre n’exige qu’un minimum de formation, ils sont précieux pour renseigner rapidement et facilement à l’échelon de l’unité tactique (section/peloton, compagnie), voire subtactique (groupe de combat) et ils représentent une plus grande efficacité pour les unités qui les utilisent et une économie en vies humaines. Là encore, la Chine occupe une place importante avec ses appareils variés et peu chers.

Sans surprise, des modèles de minidrones armés sont en cours de développement, tout spécialement en Chine. Le Blowfish A2 de la société Ziyan, drone VTOL, est un de ceux-ci. Relativement sommaire, mais potentiellement bien adapté aux rigueurs de l’Afrique, il mesure une soixantaine de centimètres de haut, avec une coque en kevlar. Il peut être armé d’un fusil d’assaut ou d’une mitrailleuse. La Chine développe également le CH‑901, surnommé « drone-­suicide » par ses concepteurs. Il s’agit d’un UAV‑bombe avec une endurance de 40 minutes. Sa caméra lui permet d’observer l’ennemi avant qu’il ne soit lancé contre celui-ci. La Russie s’intéresse elle aussi au concept de drone-­mitrailleuse et à celui de drone-suicide. Rostec a ainsi révélé l’existence d’un aéronef de ce genre. Avec une autonomie d’une trentaine de minutes, une vitesse de 130 km/h, le KUB‑BLA peut délivrer une charge explosive de 3 kg avec précision. Les Biélorusses, eux, développent un modèle de drone avec un lance-roquettes.

Une fois commercialisés, les appareils de ce type pourraient intéresser plusieurs États d’Afrique confrontés à des groupes armés, avec un risque non négligeable de prolifération. La formule serait dangereusement séduisante. Elle se révèle relativement discrète et plus économique que des hélicoptères d’attaque ou d’assaut. L’efficacité tactique serait moindre, mais l’impact psychologique serait, lui, immense. L’on devine les ravages que pourraient causer des éléments militaires insuffisamment contrôlés (RDC, Soudan et Soudan du Sud, Congo, Burundi…). La tentation de les engager dans des opérations de maintien ou de rétablissement serait également grande. Dans une fonction défensive, des minidrones pour la protection des convois auraient une grande valeur dans des missions de l’ONU/UA ou des forces régionales (FC‑G5, MNJTF) : Somalie, RDC, zone du Liptako-­Gourma, etc. C’est ce à quoi travaille notamment DCD Protected Mobility avec des UAV couplés aux véhicules, à même de détecter des anomalies ou des individus suspects le long des itinéraires.

Depuis environ cinq ans, en Afrique, on assiste à une prolifération des drones militaires de toutes les classes et le phénomène s’étend désormais aux drones de combat. La montée en puissance des capacités offensives quasi stratégiques pour certains pays est synonyme d’accroissement du risque de conflit limité. Elle peut générer la tentation d’aller regarder chez le voisin, ou encore d’y mener une frappe contre un camp de rebelles. Le drone étant perçu comme moins agressif qu’un chasseur-bombardier, son usage au-dessus de zones frontalières contestées pourrait se développer au cours des années à venir. Cette prolifération se constate également dans la sphère civile africaine, avec là encore une conséquence négative importante : les groupes armés ont accès aux modèles commerciaux. Leur usage par Boko Haram a augmenté fin 2018, pour des missions de reconnaissance. Reste que les drones militaires ont aussi des aspects éminemment positifs. Utilisés de manière responsable, ils renforcent la sécurité des États, à condition toutefois de ne pas s’affranchir totalement de moyens aériens classiques et de moyens d’intervention au sol. Quant aux drones civils, ils apportent beaucoup au continent : lutte contre le braconnage (Malawi, Namibie, Zimbabwe…), connectivité dans des zones isolées, logistique médicale (comme au Rwanda). Cette dernière application gagnerait d’ailleurs à être reprise par les services de santé militaires africains. À défaut d’hélicoptères, le parachutage par drone de poches de sang ou de kits d’urgence permettrait de gagner du temps en utilisant une technologie simple. Le développement de nouveaux concepts doctrinaux avec les drones et leur application sur le terrain sont immenses et les drones sont une part de la révolution dans les affaires militaires africaines.

 

Source : Areion24

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Comment les drones ont fait basculer le conflit en Éthiopie

S'ils ont largement permis la reconquête du territoire par les forces loyalistes, leur utilisation à outrance commence à inquiéter les États-Unis.

En Ethiopie, le gouvernement fédéral continue de reprendre des territoires aux rebelles tigréens. L’armée éthiopienne se trouve même désormais dans le sud de la province du Tigré. Une progression qui a poussé le parti tigréen du TPLF à demander une cessation des hostilités. Cette avancée fulgurante, l’armée la doit surtout aux drones qu’elle a récemment acquis.

Washington a de profondes inquiétudes après les nombreuses frappes de drones menées ces dernières semaines. L’administration américaine l’aurait notamment fait savoir à Ankara car la Turquie fait partie de ces pays qui ont récemment livré des drones à Addis-Abeba. A ses côtés, on retrouve notamment l’Iran et les Émirats arabes unis.

En tout, un diplomate occidental estime l’arsenal éthiopien à environ une vingtaine de drones. Tous ont été acquis cet été, dans un besoin urgent de mettre fin à l’avancée des forces tigréennes qui s’approchaient d’Addis-Abeba.

Le moins que l’on puisse dire c’est que leur rôle a été déterminant sur le champ de bataille, ils ont largement permis de repousser l’offensive des rebelles en région Amhara. Encore aujourd’hui, on peut voir le long des routes des dizaines de tanks, camions et pièces d’artillerie calcinés, tous détruit par les drones. 

Lors d’une visite en Turquie, l’émissaire américain pour la corne de l’Afrique s’est inquiété de leur utilisation y compris contre des populations civiles. D’autant que selon un diplomate, des pilotes de drones turcs se trouveraient en Éthiopie.  

Lundi, les rebelles du TPLF accusaient le gouvernement d’avoir tué 28 personnes lors d’une frappe de drone dans la ville de Milazat, au Tigré.

 

Source : RFI

A lire sur Do4Africa // L’industrie des drones en Afrique

Vers les guerres droniques (2/9) : les capteurs mobiles improvisés

Topo : Des combattants irréguliers peuvent faire usage efficient de drones pour éclairer les groupes d’assaut de leur faction.

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L’État islamique construit des drones piégés pour prendre l’avantage à Mossoul

Depuis le début du mois de novembre, les Forces irakiennes de sécurité combattent pour reprendre Mossoul des mains de l’État islamique. Les soldats se sont hélas rendus compte que Daech avait eu le temps de préparer ses défenses pendant deux ans et demi. L’organisation terroriste est aujourd’hui bien retranchée dans la seconde plus grande ville du pays, ce qui ralentit l’avancée des forces irakiennes. Après plus d’un mois de combats, les forces irakiennes ont à peine atteint les quartiers est de la ville et sont encore loin des rives du Tigre, le fleuve qui coupe Mossoul en deux.

Parmi les systèmes de défenses de Daech, une nouvelle arme technologique : le drone. Abdul Wahab al-Saadi, commandant des forces spéciales anti-terroristes à Mossoul, explique que les drones servent au groupe terroriste pour la reconnaissance mais aussi pour la propagande. « Ils les utilisent pour filmer nos troupes mais aussi pour guider leurs kamikazes. » Les premiers combats pour Mossoul ont commencé dans les plaines de Ninive, donnant un point de vue parfaitement dégagé pour les attentats suicides de Daesh. Mais depuis que les combats se sont déplacés en milieu urbain, il a été plus difficile pour l’État islamique de réaliser ses actions suicidaires. C’est là que sont entrés en jeu les drones, facilitant le déplacement des kamikazes dans les rues de Mossoul.

Une vidéo de propagande de Daech montre l’efficacité et la précision d’un pilote de véhicule piégé guidé par un drone. Pour Charlie Winter, expert au centre international pour l’étude de la radicalisation de Londres, la propagande est le but premier de l’utilisation des drones par Daech. Mais il concède que « les drones peuvent également jouer un rôle tactique important ». Pour lui, la capacité qu’a Daech à ajuster sa stratégie est hélas « sa plus grande force ». Récemment, l’armée irakienne a réussi à capturer plusieurs drones appartenant à l’État islamique. Des spécialistes les ont démontés et analysés. Damien Spleeters, enquêteur pour le Conflict Armament Research, pense que Daech essaye de développer des drones armés. En octobre dernier, plusieurs soldats ont été tués ou blessés suite à l’explosion d’un drone de Daech. L’appareil piégé a explosé lorsque des ingénieurs ont essayé de le démonter. À partir de maintenant, le problème est simple pour le lieutenant-général Saadi : « Dès qu’on aperçoit un drone de l’EI, on le descend. »

 

Sources : Ulyces

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L’usage des drones par Boko Haram

Un communiqué de l’armée nigériane daté du 29 novembre 2018 s’inquiétait de l’usage des drones par les insurgés de Boko Haram. Selon le général de l’armée nigériane Tukur Buratai, les militants de Boko Haram intensifient l’utilisation des drones pour attaquer les armées alliées . Face aux différents revers qu’ils avaient subis, les terroristes du mouvement avaient désormais misé sur l’avantage qu’offraient les drones en matière de renseignement et de planification des attaques sur les positions de l’armée. En effet, les troupes nigérianes basées à Kukawa, Ngoshe, Kareto et Gajiram avaient été attaquées à plusieurs reprises en l’espace de deux semaines. Dans ce même communiqué, la mention faite à des « mercenaires » pouvait faire référence à des moudjahidines associés aux mouvements terroristes qui collaborent avec Boko Haram. À titre de rappel, le mouvement avait prêté allégeance à l’EI en mars 2015 et les territoires sous son contrôle devenaient ainsi partie intégrante de la province ouest-africaine de l’EI. Comme leurs frères d’armes des autres provinces de l’EI, les insurgés de Boko Haram surveillaient les positions de l’armée nigériane à partir de mini-drones. La vidéo postée sur le site de Voice of America en langue Haoussa le 17 février 2017 accrédite la thèse de l’usage des drones . Sur celle-ci on voit de jeunes adolescents combattant dans les rangs de la secte diriger un drone. Le modèle sur la vidéo est un Phantom 3 standard fabriqué par le concessionnaire chinois DJI qui s’est imposé comme un leader dans la fabrication de drones. Ce drone, qu’il est possible d’acquérir dans les magasins de gadgets électroniques nigérians, possède une autonomie d’environ 25 minutes de vol et peut se déplacer à une vitesse de 57 km/h. L’appareil peut être contrôlé à une distance de 5 km. Il est équipé d’une caméra embarquée de 12 mégapixels. Ce modèle est également utilisé par les forces armées camerounaises en opération dans l’Extrême-Nord du Cameroun.

Cet élément prouve que l’usage de ces engins par les membres de Boko Haram est relativement ancien, car le communiqué de Tukur Buratai intervient plus d’un an après la publication de la vidéo susmentionnée sur la chaîne YouTube du média américain. Cet état de choses pourrait expliquer la recrudescence des attaques du mouvement djihadiste dans des localités et villages isolés ainsi que sur des positions de l’armée. Dans le bassin du lac Tchad, les belligérants tirent tous parti de l’opportunité qu’offrent les drones dans la guerre qu’ils se livrent depuis 2009. L’explosion du secteur de la vente des drones en Afrique facilite en effet leur acquisition et leur utilisation à des fins autres que civiles. Si pour le moment aucun attentat impliquant des drones n’a été commis par les membres de Boko Haram, les années à venir pourraient être caractérisées par l’adaptation de ces moyens pour le transport de petites charges explosives, ce que font déjà les membres de l’EI à Raqa en Syrie.

 

Source : Cairn.info

 

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Guerre en Ukraine : avec son petit drone, cet adolescent a permis de déjouer une offensive russe sur Kyiv

Au début de l'invasion russe en Ukraine, un père et son fils de 15 ans ont utilisé leur drone grand public pour espionner l'avancée des colonnes de blindés russes au nord de Kyiv. Ils ont transmis les clichés et les coordonnées GPS, et l'artillerie ukrainienne a ainsi détruit une vingtaine de véhicules.

Pas besoin d'avoir un drone de combat, équipé d'obus, pour faire reculer l'armée russe... C'est ce qu'ont prouvé un adolescent et son père du côté de Kyiv. Au tout début du conflit, alors que les Russes projetaient de prendre le contrôle de la capitale de l'Ukraine, ils ont aidé l'armée de leur pays à déjouer une offensive.

Pendant une semaine, après l'invasion du 24 février, le père et le fils ont effectué des sorties répétées avec leur drone grand public pour espionner les mouvements des convois russes. Chacun leur tour, ils ont pris des photos aériennes de la colonne de blindés qui se dirigeait vers le nord de Kyiv. Ils ont repéré les coordonnées, puis les ont transmises à l'armée ukrainienne.

Un drone à 460 euros pour détruire des blindés

L'Associated Press raconte que les batteries d'artillerie ont alors fait pleuvoir des obus sur les blindés qui s'approchaient. « Ce furent certains des moments les plus effrayants de ma vie, confie Andriy Pokrasa, 15 ans. Nous avons fourni les photos et la localisation aux forces armées. Elles ont affiné les coordonnées avec plus de précision et les ont transmises par talkie-walkie, afin d'ajuster l'artillerie. »

 

Source : Futura Tech

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"Avec ça, vous tuez précisément la cible" : à Kiev, l’usage intensif des drones pour combattre l'armée russe

C’est l’un des points forts de l’armée ukrainienne : depuis le début de l’invasion russe, elle utilise les drones pour guider des opérations commandos et des frappes de l’artillerie. Les Ukrainiens n’ont pas la maîtrise du ciel, mais ils utilisent tous les drones possible et imaginable pour atteindre les blindés russes.

Yaroslav Honchar fait partie de ces hommes qui ont participé à la mise en échec de la première avancée russe. Ce lieutenant-colonel travaille pour l’unité Aerorovidka, qui collecte le renseignement aérien et qui gère la guerre dans la guerre : celle des drones contre les colonnes de blindés.

Les opérations ont souvent lieu la nuit : avec les caméras thermiques, les drones localisent les tanks ou les blindés. Ils sont souvent cachés près des maisons, et depuis les airs les frappes sont plus précises. "On les trouve, et on les tue, indique-t-il. Quand vous utilisez un drone, vous voyez ce que vous faites, vous tuez précisément la cible, pas comme quand vous tirez avec l'artillerie. Parce qu'avec l'artillerie, vous ne savez pas vraiment où la bombe tombe."

Pour cette guerre du ciel, les Ukrainiens utilisent les grands drones militaires turcs Bayraktar TB2. Mais pas seulement : à quelques kilomètres d’Irpin, dans la banlieue de Kiev, on a vu partir un commando avec un petit drone civil. Pavlo Bondarenko, producteur de podcast, utilise ainsi ses relations pour importer des drones qu’il achète dans le commerce et qu’il fournit aux forces spéciales.

"Lorsque j'ai une demande qui arrive pour un drone, j'envoie un post sur Facebook ou sur un autre réseau social, explique-t-il. Et je demande si quelqu'un peut m'en donner un gratuitement. Sinon, on demande qui veut participer pour réunir 3 000 euros pour en acheter un : chacun donne alors de sa poche. Pour chaque drone, il y a environ vingt ou trente personnes qui donne."

Les drones des civils sont aussi utilisés pour les opérations : ils sont alors formés pour devenir en une semaine opérateur commando. "On leur explique comment ça marche, ce qu'il faut faire et ne pas faire, explique Yaroslav Honchar. D'abord pour rester en sécurité. Ensuite pour pouvoir capter des informations avec le drone."

Cette armée des drones illustre les progrès technologiques de l’armée ukrainienne depuis la guerre du Donbass et la complémentarité surprenante qu’elle a noué aujourd’hui avec les civils

 

Source : Franceinfo

 

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Vers les guerres droniques (3/9) : les drones d’assaut improvisés

Topo : Les drones d’observation civils peuvent être employés à un usage guerrier par les combattants réguliers ou irréguliers mais ils peuvent aussi être transformer en drones kamikaze téléguidés ou dotés d’armement.
 

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A quoi servent les drones de Daech?

Depuis janvier, ces engins sont omniprésents dans les vidéos de l’Etat islamique. Simple outil de propagande, ou véritable menace pour la coalition?

Le 2 octobre 2016, deux soldats français du CPA 10 sont grièvement blessés à Erbil (Irak) par un drone piégé de l’EI, qui tue deux Peshmergas. Depuis le mois de janvier, les apparitions de ces engins se multiplient, notamment à Mossoul. Selon des documents internes de l’EI retrouvés dans la ville, puis analysés par le Combating Terrorism Center, l’organisation djihadiste s’intéresse d’abord aux drones dans le but d’effectuer des missions de reconnaissance. Ensuite, elle généralise leur utilisation et cherche à les armer. Trois types d’engins, souvent modifiés, sont privilégiés: des «ailes volantes», notamment Skywalker X7 ou X8, des quadricoptères de type Phantom, et des machines fabriquées artisanalement, ressemblant à des avions miniatures.

«Les drones de l'EI ont d'abord été utilisés pour la reconnaissance et l'observation des positions adverses en vue des attaques. En décembre 2014, ils sont par exemple mobilisés à Deir Ezzor (Syrie). Dès 2015, l'emploi des drones est bureaucratisé et les engins sont produits par une katiba spéciale. La même année, l'EI commence à tester l'armement de ses drones. Un rapport interne de l’organisation, retrouvé à Ramadi en février 2016, montre que l'EI cherche à les équiper de missiles sol-air portables SA-7. A partir de l'automne 2016, l’organisation commence à utiliser des drones armés ou piégés. Le 24 janvier 2017, l'EI fait pour la première fois la publicité de l'emploi de ses drones armés», explique Stéphane Mantoux, observateur du conflit syrien, auteur du blog Historicoblog et analyste pour France-Soir.

Pourquoi l'Etat islamique s'est-il mis à utiliser des drones? Le site Defense One distingue plusieurs fonctions pour ces drones. Premièrement, le bombardement des positions ennemies. Pour cette mission, l’organisation bricole notamment des quadricoptères, qu'elle équipe d'un mécanisme artisanal de largage. Ils embarquent principalement des grenades (modifiées) de 40 mm, normalement conçues pour un lance-grenades MK19. Deuxièmement, l’attaque-suicide: soit le drone piégé explose sur la cible, soit il fait semblant de s’écraser, avant d’exploser à l’approche d’unités ennemies. La fonction rejoint alors celle d’un véhicule kamikaze (VBIED). Troisièmement, comme cela a déjà été mentionné, la reconnaissance et le renseignement. Un drone peut fournir depuis le ciel de précieuses informations et une vision du champ de bataille en temps réel, qui aideront à guider des tirs de mortiers, de roquettes, une offensive terrestre ou le trajet d'un véhicule-suicide.

«En décembre 2015, une vidéo militaire de la wilayat al-Anbar montre un assaut dans la ville de Ramadi conduit en temps réel par drone. Ce dernier relaie les images à un poste de commandement, qui guide les troupes au sol grâce aux images fournies par l’engin. Les attaques avec plusieurs drones armés sont visibles dès le mois d'octobre 2016 à Deir Ezzor, et deviennent très fréquentes en janvier-février 2017 à Mossoul. Depuis, l'EI a publié des reportages photos de bombardements par drones armés autour de Mossoul et à l'ouest de Palmyre en Syrie en Syrie. L'emploi tend donc à se généraliser», détaille Stéphane Mantoux.

Le développement du recours au drone

A Mossoul, où ils sont le plus visibles, les dégâts des drones restent limités mais s'accroissent progressivement, selon le site d'information Iraqi News. Le 26 janvier, ils blessent trois personnes. Le 6 février, «l'agence de presse» pro-EI Yaqeen annonce dans un communiqué que ses engins volants ont provoqué un total de quatorze morts et vingt-cinq blessés, en l'espace de trois jours. Le 8 février, une personne est tuée et dix-neuf sont blessées dans des bombardements effectués par des drones de l'EI. Le 15 février, la frappe d'un engin volant sur un marché fait trois morts. Le 18 février, une autre attaque fait trois morts et dix blessés. Le 20 février, neuf personnes sont tuées dans plusieurs frappes de drones de l'EI, dont une impliquant un missile. Le 21 février, d'autres attaques font neuf morts et six blessés.

 

Source : Slates

A lire sur le site de la Coalition Islamique Militaire pour Combattre le Terrorisme // Les réseaux derrière les logiciels d’armes improvisés de Daech

Intermède avant la suite de l’analyse
 

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Qui a armé Daech?

L’ONG Amnesty International apporte des éléments de réponse avec la publication d’un rapport qui fait mal. Amnesty a demandé l’aide d’experts en armement membre d’une organisation indépendante et politiquement neutre ARES qui ont analysé des milliers d’images et des dizaines de documents.

Bilan : le groupe armé dispose aujourd’hui d’un imposant arsenal d’armes et de munitions conçues ou fabriquées dans plus de 25 pays, récupéré principalement en Irak.

Origine des armes

Selon Amnesty, la guerre Iran-Irak, entre 1980 et 1988, est “un moment majeur pour le développement du marché global d’armes modernes“.
Pendant cette période, 34 pays ont fourni des armes à l’Irak, 29 d’entre eux en ont également fourni à l’Iran. La France fut le deuxième fournisseur d’armes de l’Irak à l‘époque.

Puis 2003 et l’invasion américaine marquent un autre tournant. L’armée irakienne est dissoute et ses 300 000 hommes et leurs armes disséminés. L’embargo datant de la première guerre du Golfe est levé. Et les Etats-Unis arrivent avec tout un arsenal qui n’est ni contrôlé ni sécurisé. Amnesty estime alors à 650 000 tonnes les stocks de munitions sur le territoire irakien.

En 2011, les Etats-Unis se retirent d’Irak. Jusqu’en 2013, ils vont signer avec les autorités irakiennes des contrats de plusieurs milliards de dollars. Des chars de combat (140 M1A1 Abrams), des avions de combat F-16, des missiles sol-air portables (681 Stinger) et des batteries antiaériennes Hawk.

Bagdad achète aussi en Chine et à une trentaine d’Etats qui acceptent ces contrats malgré la fragilité des forces armées du pays.

Récupération par Daech

Mais en 2014, l’EI s’empare de plusieurs bases militaires stratégiques en Irak, des stocks non sécurisés qui constituent aujourd’hui un véritable arsenal international pouvant équiper 40 000 djihadistes.

Cet arsenal regroupe des armes légères américaines, chinoises, russes, tchèques, belges, des chars et des blindés russes, chinois et américains.

Pour Amnesty, “la quantité et la variété des stocks d’armes et de munitions détenus par Daech témoignent de décennies de transferts irresponsables d’armes vers l’Irak et de l’incapacité persistante de l’administration d’occupation dirigée par les Etats-Unis à gérer de façon sécurisée les livraisons d’armes et les stocks“. Amnesty dénonce aussi la corruption endémique en Irak.

L’ONG préconise donc aujourd’hui que tous les Etats adoptent un principe de “refus a priori” concernant l’exportation d’armes en Irak et veille à la destination et à la sécurisation des armes vendues.

 

Source : Euronews

A lire Le Maghreb // Après le succès en Syrie : Des armes russes combattent Daech dans le ciel et les sables de l'Irak

Conclusion : Si des guérilleros peuvent se procurer un arsenal « traditionnel » de cette façon, qu’en est-il des drones combat de l’industrie d’armement ?

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9 minutes ago, Lame said:

Conclusion : Si des guérilleros peuvent se procurer un arsenal « traditionnel » de cette façon, qu’en est-il des drones combat de l’industrie d’armement ?

Un drone kamikaze c'est assez facile à produire en fait ... pas besoin de récupérer des modèles issus de l'industrie d'armements.

Si tu es capable de te procurer la charge militaire - ce qui n'est pas le plus compliqué dans les états plus ou moins faillis -, le reste c'est très accessible ... les rebelles syriens de la poche d'Idlib y arrivaient bien, avec la bite et le couteau. Et leur drones kamikazes bombardaient régulièrement - du moins essayaient - les bases russes de la cote, base aérienne et navale.

C'est d'ailleurs tout le problème de cette techno devenu rapidement très grand public et très DIY. Même le banditisme s'en sert pour exécuter ses concurrents sans laisser de trace "classiquement exploitable" par la police. Parce que prouver qu'untel est bien l'opérateur du drone qui à tué un autre tel c'est pas forcément ce qu'il y a de plus simple.

D'ailleurs à moins sens c'est très étonnant qu'il n'y en ait pas plus sur le champ de bataille.

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Vers les guerres droniques (4/9) : Des « Aile-Y » dronique pour les armées irrégulières

Topo : Ce n’est pas parce que les guérillas bricolent des drones de combat à partir de drones civils qu’elles n’ont jamais accès à des drones militaires conçus par des ingénieurs et produit industriellement par des Etats ou des ateliers rebelles. Bien sûr, ce ne sont pas des drones high tech mais est-ce les drones les plus dispendieux et perfectionnés qui sont les plus décisifs sur les champ de bataille ? Tout dépend des procédés dont ils permettent la mise en œuvres . A ce sujet, il faut s’inquiéter des différences de coût d’acquisition et déploiement de certains drones comparés à celui des chasseurs engagés contre eux. Les drones permettent désormais aux guérilleros d’attaquer par surprise sans s’exposer l’appui-feu des armées régulières.
 

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Attaques de drones : l’incroyable Pearl Harbor saoudien

Malgré le troisième budget militaire du monde et le fort soutien américain, Riyad n’a pas vu venir l’attaque de drones et/ou de missiles houthis sur des sites pourtant stratégiques. Un incroyable aveu de faiblesse.

Un colosse aux pieds d’argile. C’est le sentiment qui prévaut au sujet de l’Arabie saoudite, deux jours après les attaques sur deux sites pétroliers du géant saoudien Aramco, à Abqaiq et à Khurais, revendiqués par les rebelles yéménites Houthis. La nature exacte de ces frappes n’est pas encore connue. Riyad a, dès le 14 septembre, évoqué une attaque de drones. D’autres évoquent plutôt une attaque impliquant drones et missiles de croisière. Même l’origine de la frappe fait débat, diverses sources plus ou moins fiables évoquant le Yémen, l’Irak ou l’Iran. Une chose est sûre : l’attaque a visé juste. Les frappes, que certains appellent déjà le Pearl Harbor saoudien, ont provoqué l'interruption de la production de 5,7 millions de barils de brut, soit environ 50% de la production totale d'Aramco.

Ces dégâts énormes interpellent. Avec 67,6 milliards de dollars, l’Arabie saoudite a le troisième budget militaire du monde, selon le think-tank suédois Sipri, derrière les Etats-Unis et la Chine, mais devant l’Inde, la France, la Russie, et le Royaume-Uni. Elle est le premier importateur mondial d’armement, avec 7,8 milliards de dollars en 2018, selon IHS Markit. Elle dispose de systèmes de défense aérienne de différents types et différentes portées : Hawk et Patriot américains, systèmes Shahine dérivés du Crotale du français Thales. Pour compléter sa panoplie, Riyad s’est offert en avril dernier des systèmes anti-missiles THAAD (Lockheed Martin). Ce contrat, qui s’ajoute à d’autres accords déjà signés, est estimé à 5,4 milliards de dollars.

Armée saoudienne faiblarde

Pourtant, aucune alarme ne semble avoir sonné. "Il est proprement ahurissant que l’Arabie saoudite n’ait pas détecté ces attaques, pointe François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). La réussite de ces frappes en profondeur sur le territoire saoudien révèle un problème général de la défense aérienne du pays, qui semble totalement inefficace." Comment expliquer ce bide ? Les éléments concrets manquent, mais quelques facteurs sont à prendre en compte. D’abord, le niveau général de l’armée saoudienne, notamment de son armée de l’air, est unanimement reconnu comme faible. "Ils ne sont pas au niveau, assure François Heisbourg. On le voit bien sur la conduite des opérations contre les Houthis au Yémen : c’est la petite bête qui mange la grosse."

Les dégâts importants peuvent aussi s’expliquer par une stratégie de saturation des défenses aériennes. Des responsables de l’administration Trump ont assuré à ABC News que l’attaque du 14 septembre avait impliqué 12 missiles de croisière et plus d’une vingtaine de drones, soit plus d’une trentaine d’engins en tout. "Une autre possibilité est que les missiles et les drones sont passés sous la couverture radar, en volant bas", estime un spécialiste. Aucun système de défense aérienne, de fait, n'est un bouclier impénétrable.

De nombreuses questions restent malgré tout ouvertes. D’abord, d’où sont parties les frappes ? Les forces houthies au Yémen sont à plus de 1.300 km des sites Aramco touchés, une distance très importante pour leurs équipements actuels. Leurs drones kamikazes Qasef-1, régulièrement utilisés, n’ont que 100 à 150km de portée. Mais les rebelles houthis progressent. Leurs nouveaux drones Samad 3 semblent avoir l’autonomie nécessaire : un rapport d’experts de l’ONU, publié en janvier dernier, indiquait que le rayon d’action de ce drone, qu’ils appellent UAV-X, pourrait atteindre 1.200 à 1.500km, selon les conditions de vent. Les Houthis montent aussi en puissance côté missiles : le nouveau missile de croisière Quds-1 aurait une portée de l’ordre de 1.500km. L’autre possibilité, c’est que les frappes n’ont pas été lancées du Yémen, mais d’Iran ou d’Irak, deux fois plus proches des sites visés que la zone du Yémen contrôlée par les Houthis. Ce qui expliquerait la réaction du Koweït, qui affirme avoir repéré des drones dans son espace aérien peu avant les frappes. CNN, citant des sources poches de l'enquête, évoque des frappes réalisées depuis une base iranienne proche de la frontière irakienne.

Frappes ultra-précises

Deuxième question : comment les Houthis ont-ils pu mener des frappes aussi précises ? Les images publiées par le gouvernement américain, issues des satellites de DigitalGlobe, montrent une précision quasi-chirurgicale dans les frappes, avec des impacts en plein cœur des sphères d’hydrocarbures visées. "Cette précision laisse à penser que les armements utilisés disposent d’un guidage final très précis", estime un spécialiste. Cette précision impressionnante des 17 points d'impacts cadre mal avec la thèse d’armements artisanaux bricolés par les Houthis au Yémen, même sur la base de missiles iraniens.

Dernière question cruciale : comment la 5e flotte américaine, la flotte de l’US Navy en charge de la zone Moyen-Orient, dont le quartier général est basé à Bahreïn, a-t-elle pu ne pas repérer cette attaque ? Le Golfe est probablement la zone la plus surveillée du monde, passée au peigne fin, en temps réel, par des satellites, des radars terrestres, des avions-radars, des navires. Les frappes sur les sites Aramco ne jettent pas seulement un doute sur l’efficacité des forces saoudiennes, mais aussi sur celles de son surpuissant allié américain. A moins que celui-ci n'ait fermé les yeux. Ce serait alors une toute autre histoire.

 

Source : Challenges

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Yémen: les Houthis visent des sites à Abu Dhabi et Dubaï avec des missiles balistiques et des drones

Le mouvement yéménite houthi a annoncé lundi avoir ciblé la capitale des Émirats arabes unis, Abou Dhabi, ainsi que l'émirat de Dubaï avec un certain nombre de missiles balistiques et de drones.

Entre-temps, le ministère de la Défense des Émirats arabes unis a annoncé, à l'aube de ce lundi, l'interception et la destruction d'un missile balistique lancé par les Houthis vers son territoire, "sans enregistrer de dégâts" ni mentionner sa cible.

Selon la chaîne Houthi "Al Masirah", le porte-parole militaire du groupe, Yahya Saree, a déclaré que des cibles spécifiques et importantes à Abu Dhabi ont été visées avec un certain nombre de missiles balistiques ainsi que des sites sensibles à Dubaï avec des drones de type Samad 3.

"Les Émirats arabes unis ne seront pas sûrs tant que les outils de l'ennemi israélien à Abou Dhabi et à Dubaï continuent de lancer des attaques contre notre peuple et notre pays. Nous appelons les citoyens, les résidents et les entreprises aux Émirats, à rester à l'écart des sièges et des installations vitaux, car ils sont ciblées par des attaques au cours de la période à venir", a-t-il ajouté.

Et Saree de poursuivre "nous continuerons à défendre légitimement ce cher Yémen jusqu'à ce que l'agression prenne fin et que le blocus soit levé".

A noter qu'aucun commentaire immédiat n'a été émis des Emirats jusqu'à présent.

Pour sa part, l'Autorité de l'aviation civile des Émirats arabes unis a démenti les informations circulant sur la suspension du trafic aérien après l'interception du missile Houthi.

De son côté, le ministère de la Défense émirati a publié une vidéo sur Twitter, qui, selon lui, témoignait de "la destruction de la plate-forme et du site de lancement de missiles à Al-Jawf (nord du Yémen), à partir duquel le missile balistique a été lancé vers les Émirats arabes unis lundi".

Ces développements interviennent à la lumière d'une visite officielle initiée dimanche par le président israélien Isaac Herzog aux Émirats arabes unis, d'une durée de deux jours, première du genre depuis la normalisation des relations entre les deux pays en septembre 2020.

Récemment, le groupe "Houthi" a commencé à lancer des attaques contre des intérêts et des sites émiratis, depuis le 3 janvier, en interceptant un cargo émirati au large du gouvernorat de Hodeidah dans l'ouest du Yémen. Des attaques avec des drones et des missiles balistiques ont également visé Abu Dhabi le 17 et 25 du même mois.

 

Source : AA

A lire sur Nemrod // L’approvisionnement en armes des Houthis : contrebande iranienne ?

A lire sur Theatrum Belli // Quels enseignements tirer de l’attaque des drones houthis sur Abu Dhabi ?

Vers les guerres droniques (5/9) : Des drones bombardiers aux munitions rôdeuses

Topo : Si les drones MALE ont été les stars des derniers conflits, les munitions rôdeuses leur ont volé la vedette. Les rumeurs sur l’emploi de d’essaim de munitions rôdeuses autonomes, démenties par les gouvernements occidentaux, y ont sans doute contribué mais cela ne remet pas en cause leur impact stratégique : Qu’elles soient téléopérés ou non, elles ont surpris et neutralisés les forces aériennes et la DCA de troupes arméniennes mal préparées. En supposant que les munitions rôdeuses autonomes appartiennent encore à la science-fiction, leur mise en service n’est qu’une question de temps ce qui explique les efforts consentis par les Américains pour développer les leurs.

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La France lance un appel pour concevoir des « munitions rôdeuses »

Le ministère des Armées souhaite se doter de munitions rôdeuses, des drones autonomes capables de frapper des cibles à une distance de plusieurs kilomètres. Cette décision permettrait de mettre à jour l'arsenal français, alors que l'Union européenne accuse un retard considérable concernant ces nouvelles armes.

Avec la guerre en Ukraine, la survenue d'un conflit de haute intensité aux portes de l'Union européenne a bouleversé les ambitions militaires des pays européens. Certains États comme l'Allemagne ont donc recalculé le budget alloué aux forces armées. De son côté, la France a décidé de mettre à jour son arsenal. Le ministère des Armées a diffusé sur son site Internet un communiqué, relayé par Opex360 le 9 mai, concernant deux appels à projets portant sur la conception de munitions rôdeuses. Ces drones kamikazes emportant une charge explosive, dirigés par un opérateur, sont capables de voler en autonomie avant d'engager une cible désignée. Les munitions rôdeuses, utilisées depuis le milieu des années 2010, ont fait l'objet d'une attention particulière au début du mois de mai, les États-Unis livrant désormais des drones Switchblade et Ghost Phoenix à l'Ukraine. 

Rattraper le retard technologique

Les deux appels à projets, Colibri et Larinae, font partie de la stratégie du ministère des Armées, visant à « conduire et préparer plusieurs opérations d'armement dans le domaine des drones de contacts et des drones tactiques ». Larinae doit être en mesure de détruire un véhicule blindé dans un rayon de 50 km autour de son point de déploiement, avec une autonomie de vol minimale de 60 minutes. Colibri devra être efficace à plus courte portée, avec une autonomie de vol de 30 minutes et une portée de 5 km. 

L'armée française est déjà équipée de drones servant à la reconnaissance et au renseignement, tels que le Black Hornet ou l'Anafi USA. Mais elle pourrait s'équiper d'unités capables de « neutraliser », de détruire une cible ennemie. Concernant les munitions rôdeuses, de nombreux pays européens et membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (Otan) accusent du retard.

Un article de Défense et Sécurité Internationale (DSI) publié en 2021 rappelait ainsi que de nombreux pays avaient entamé une transition vers la conception et l'utilisation de munitions rôdeuses, parmi lesquels la Turquie, la Russie, la Pologne, la Chine ou encore les États-Unis. Israël domine largement ce marché avec, notamment, les IAI Harpy et IAI Harop, ce dernier modèle ayant été utilisé en 2020 durant le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh.

Les drones kamikazes, la munition incontournable de demain ?

Les premières ébauches de munitions rôdeuses ont débuté dans les années 1980 en Israël, mais ces drones n'ont été utilisés pour la première fois qu'une trentaine d'années plus tard, lors de la Guerre de Quatre Jours menée dans le Haut-Karabakh. Les drones kamikazes tels que le Switchblade ou l'Harop sont à distinguer des drones américains Predator et Reaper ou des unités turques Bayraktar TB-2, tant sur les caractéristiques que sur leurs utilisations respectives.

Un drone MQ-1 Predator mesure 8 mètres sur 12,5 mètres ; il peut mener des opérations de reconnaissance jusqu'à 740 kilomètres de distance ou encore larguer des missiles tels que l'AGM-114 Hellfire sans être détruit. À échelle comparative, un Switchblade 300 ne mesure que 50 centimètres, avec une portée d'environ 10 kilomètres. Mais, à l'inverse du Predator, le Switchblade va s'écraser contre sa cible, s'autodétruisant dans la manœuvre. Ces appareils relativement récents sont toutefois sujets à certaines idées reçues : en avril 2021, un article publié sur le site de la RTBF signalait que les munitions rôdeuses choisissaient elles-mêmes leurs cibles. Une assertion fondamentalement fausse, ces drones de combat étant pilotés à l'aide de tablettes par des opérateurs au sol.

Difficile de prédire si l'utilisation des drones kamikazes se démocratisera dans les années à venir. L'annonce du ministère des Armées pourrait pointer vers une volonté de s'adapter aux enjeux des conflits de demain, alors que les tensions géopolitiques se ravivent depuis le 24 février. Il faudra néanmoins quelques années pour assister à la création de munitions rôdeuses françaises. L'appel à projet se termine le 6 juillet, tandis que les futurs drones ne seront mis en circulation qu'en 2024.

 

Source : Futura Tech

A lire sur pensées militaires // Haut-Karabagh, une massification par les drones

A lire sur le site du Sénat français // Haut-Karabagh : dix enseignements d'un conflit qui nous concerne

Vers les guerres droniques (6/9) : Demain, un « mini-bataille d'Angleterre » dans la ciel ukrainien ?

Topo : Dans le cadre de l’actuel conflit russo-ukrainien, les pilotes ukrainiens tentent de frapper des objectifs terrestres russes et fuir vers leurs unités de DCA. Ils sont de moins en moins nombreux. Les pilotes russes, beaucoup moins endoctrinés que leurs homologues soviétiques, ont fait preuve d’un certain manque de combattivité en raison de la menace des MANPAD. Les deux camps tentent de compenser les faiblesses de leurs moyens aériens par un usage extensif des drones. Restent à savoir si une partie d’entre eux seront employés pour harceler des aéronefs adverses comme l’on fait les Azeris lors de la Guerre du Haut-Karabagh.

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Guerre en Ukraine : qu'est-ce que le Bayraktar, ce drone symbole de la résistance ukrainienne et cauchemar des forces russes ?

Fierté d'Ankara, les drones de combats turcs dont s'est doté l'Ukraine sont entrés en action aux premières heures de l'invasion russe. Ces appareils performants et relativement bon marché s'étaient avérés déterminants lors des conflits au Nagorny-Karabakh ou en Libye. Quelles sont les caractéristiques du Bayraktar perçu comme étant la "Kalach du 21ème siècle" ?

Kiev dispose d'une vingtaine de Bayraktar, fleurons de l'industrie militaire turque. Le président Recep Tayyip Erdogan en est devenu le meilleur VRP sur la planète, déjà vendus dans une quinzaine de pays dont le Maroc. Son prix ne dépasse pas les 2 millions de dollars.

La "kalach" du 21e siècle

En quelques années, la Turquie a assis la réputation de ses drones sur le marché avec une série de conflits qui lui ont offert autant de vitrines.

Au Nagorny-Karabakh, en novembre 2020, les drones turcs ont contribué à un tournant déterminant au profit de l'Azerbaïdjan face à l'Arménie. En Libye, en 2019, ils ont sauvé le gouvernement d'union nationale (GNA) face aux offensives du maréchal Haftar. Ankara les a aussi utilisés en Syrie, contre les forces de Damas - soutenues par Moscou - à Idleb (nord-ouest) et contre les combattants kurdes du PKK.

"Rusticité, fiabilité, compétitivité" souffle, admiratif, un concurrent occidental sous couvert d'anonymat, pour qui la Turquie a "réinventé la kalach du 21ème siècle" référence à l'universel fusil d'assaut AK47, bon marché et facile d'usage  avec ses drones.

Le gendre de Erdogan, père du Bayraktar

Selçuk Bayraktar, formé au MIT de Boston, est l'un des hommes clés du programme industriel qui a vu la naissance du Bayraktar TB2. Il est le gendre de Recep Tayyip Erdogan.

Le Bayraktar TB2 est deux fois moins lourd que le concurrent américain, l'US Reaper.  Il fait 6,5 mètres de long. Son envergure dépasse les 12 mètres.

Il est capable de voler jusqu'à 27 heures d'affilée à plus de 220 km/heure, à une altitude opérationnelle de 18.000 à 25.000 pieds, d'après le site du constructeur, Baykar.

Il peut porter quatre munitions intelligentes à guidage laser capable de détruire des véhicules blindés.

"Qu'un drone relativement léger et peu coûteux puisse non seulement éviter, mais détecter et détruire des systèmes de missiles sol-air (SAM) et de guerre électronique, avec peu de pertes en retour" marque "un tournant décisif dans l'histoire de la guerre moderne", estiment les auteurs du blog spécialisé Oryx, Stijn Mitzer et Joost Oliemanseux.

Le drone est devenu un symbole de la résistance ukrainienne face à l'envahisseur russe. Tout comme le missile anti-char américain, le javelin, il  a sa propre chanson.

Malgré les accords passés avec le fabricant turc, leur production locale en Ukraine n'a pas démarré, et il est difficile de savoir si d'autres pourront être livrés rapidement. Kiev a utilisé le TB2 pour la première fois en octobre dernier pour faire taire une position d'artillerie séparatiste russe qui visait les troupes ukrainiennes dans le Donbass.

 

Source : TV5 Monde

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La commande de centaines de drones iraniens, un gros coup mais une humiliation pour la Russie

Cela pourrait changer beaucoup de choses en Ukraine.

Aucun doute ne peut ternir l'affirmation: dans le conflit qui l'oppose à son voisin et envahisseur russe, l'Ukraine a clairement pris le dessus dans l'usage des UAV, des «Unmanned Aerial Vehicles», autrement dit des drones.

Si le turc Bayraktar TB-2 est le plus visible de ces héros aériens de la guerre et si les États-Unis sont aussi entrés dans le jeu avec –notamment– l'envoi de drones-kamikazes Switchblade, le pays a développé un savoir-faire proprement ahurissant dans l'utilisation de ces petits appareils sans humains.

Qu'ils soient militaires ou de nature civile, que les forces ukrainiennes les transforment elles-mêmes avec une créativité sans borne ou qu'elles les commandent directement sur Aliexpress, les UAV sont ainsi l'un des éléments expliquant le mieux la féroce résistance du pays –et les lourdes pertes de l'ennemi.

En face, la Russie n'est bien sûr pas restée les bras croisés, et dispose de quelques atouts. Leur utilisation a pourtant été plus discrète –ou moins bien exploitée par la propagande– et The War Zone explique qu'elle a en grande partie été faite dans des objectifs de renseignement plutôt que pour des frappes armées.

C'est ce dernier élément qui pourrait changer dans les prochains mois. Car si Moscou est très isolée sur la scène internationale, pieds et poings liés par les sanctions économiques et technologiques imposées par l'Occident, elle garde quelques alliés.

C'est notamment le cas de Téhéran: selon les confidences évidemment pas innocentes lâchées à des journalistes américains par Jake Sullivan, conseiller à la sécurité de la Maison-Blanche, «le gouvernement iranien se prépare à fournir à la Russie jusqu'à plusieurs centaines d'UAV, y compris armés, et ce dans un avenir très proche».

L'avenir en question est si proche qu'il était question de «début juillet»: le transfert de matériel et la formation des troupes russes est possiblement d'ores et déjà en cours.

Nouvel axe

Selon l'analyse de The War Zone, ce chiffre de «plusieurs centaines» de machines évoqué par Jake Sullivan semble indiquer que les commandes russes portent sur des drones-suicides plutôt que des appareils réutilisables plus classiques, comme le désormais fameux Bayraktar turc ou le MQ-1C Grey Eagle que Washington a imaginé fournir à Kiev.

Une raison très pragmatique pourrait expliquer ce choix: comme l'a déjà prouvé l'Ukraine (ou l'Iran lui-même en Arabie saoudite), ceux-ci peuvent, pour un coût faible, causer d'importants dégâts sur des infrastructures ou cibles militaires lointaines.

Des dégâts aussi importants, éventuellement, que des missiles de croisière classiques, tels le Kalibr pour ne citer que lui. Des projectiles dont la Russie arrose l'Ukraine depuis le début de l'invasion, mais dont elle semble avoir fini par épuiser les stocks. Une pénurie qui l'oblige à faire des usages contre-nature des projectiles dont elle dispose encore, comme l'utilisation de missiles antinavires contre des cibles terrestres.

Fournis en grand nombre et à vil prix par l'Iran, ces centaines de drones-kamikazes pourraient donc permettre à Moscou de reprendre le dessus stratégique dans certains domaines, d'esquiver le problème des sanctions et de la production domestique de munitions, et de continuer à frapper le cœur de l'Ukraine. Sans compter et, comme l'explique The War Zone, avec une responsabilité plus difficile à établir qu'avec ses propres matériels, dans le cas d'une frappe de cible civile.

Alors que la Chine joue un jeu d'équilibriste entre son soutien à Moscou et sa frayeur d'être prise dans le jeu de sanction mis en place par l'occident, l'Iran a beaucoup moins à perdre dans un tel contrat, explique encore The War Zone. Elle a au contraire tout à gagner –notamment un très gros client régulier des armes qu'elle développe avec une compétence grandissante.

 

Source : Korii

A lire sur Business AM // Un expert en armement met en garde : « Ne soyons pas trop naïfs quant aux dangers que représentent les drones »

A lire sur la Fondation pour la recherche stratégique // Les drones sur le champ de bataille : quelles leçons tirer de leur emploi par les forces ukrainiennes ?

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Vers les guerres droniques (7/9) : Dans l’ombre médiatique des munitions rôdeuses, les discrets drones gigognes

Topo : Si les munitions rôdeuses font le buzz, risque d’automatisation oblige, les drones gigognes devraient aussi jouer aussi important dans l’arsenal des grandes puissances droniques. Les petites munitions rôdeuses ont un faible rayon d’action. Les drones gigognes terrestres, maritimes ou aériens étendraient leur rayon d'action. Ils pourraient également devenir l’un des maillons de la logistique pulsée théorisée par Guy Hubin dans « Perspectives tactiques » pour s’affranchir des lignes logistiques . Ce concept se marierait bien avec la Théorie de la non-bataille de Brossolet dès lors qu’il facilite la dispersion des véhicules de combat. Ces deux doctrines méritent d’être étudiés par des Etats européens qui ne peuvent augmenter leurs budgets de défense qu’en rognant sur d’autres dépenses essentielles. Evidemment, la frontière entre drones civils et militaires s’estompe encore un peu.
 

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La Chine dévoile le premier porte-avions pour drones au monde: entièrement sans pilote et contrôlé par l’IA

La Chine dispose d’un porte-avions sans équipage, contrôlé par l’IA, qui peut transporter des dizaines de drones à travers le Pacifique.

L’intelligence artificielle joue un rôle important dans les projets de la Chine visant à étendre son influence dans le Pacifique. Mercredi, la superpuissance asiatique a dévoilé un porte-avions pour drones entièrement contrôlé par une IA. Le premier porte-drones au monde ne servira, pour l’instant, qu’à la recherche scientifique. Les drones embarqués seront contrôlés à distance par les chercheurs.

Le navire en question s’appelle le Zhu Hai Yun, librement traduit : le « nuage de Zhuhai ». Un nom qui fait référence au Southern Marine Science and Engineering Guangdong Laboratory de Zhuhai, où le système de contrôle du navire a été développé.

Depuis juillet 2021, la construction du navire est en cours au chantier naval Huangpu Wenchong, dans le sud de Guangzhou. Ce chantier est une filiale de la China State Shipbuilding Corporation, une entreprise d’État qui est également considérée comme le plus grand constructeur de navires en Chine.

Le « nuage de Zhuhai » devrait être prêt à être utilisé d’ici la fin de l’année, selon le South China Morning Post.

Atteindre la suprématie en mer grâce à l’IA

Le porte-drones mesure 88,5 mètres de long, 14 mètres de large, 6,1 mètres de haut et pèse 2.000 tonnes. Le « nuage » a une vitesse optimale en termes de coûts de 13 nœuds, mais peut atteindre les 18 nœuds.

Le large pont du navire autonome peut accueillir divers types d’engins sans pilote, tels que des drones, ainsi que des sous-marins autonomes. Le navire peut transporter ces appareils vers des lieux où, en théorie, ils pourront un jour intercepter, assiéger et repousser des cibles militaires à la vitesse de l’éclair. Il s’agit d’un véritable tournant dans le développement des équipements maritimes sans équipage.

« Le navire intelligent et sans équipage est une nouvelle ‘espèce marine’ merveilleuse qui apportera des changements révolutionnaires à l’observation des océans », avait déjà déclaré Chen Dake, directeur du laboratoire de Zhuhai, au Science and Technology Daily en 2021.

Mais l’impact militaire de ce navire pourrait être encore plus important. La Chine, qui est le plus grand constructeur de navires au monde, est désireuse d’étendre sa puissance maritime. Le pays investit massivement dans la recherche de navires autonomes: le Zhu Hai Yun en est l’un des premiers résultats majeurs.

 

Source : Business AM

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La Turquie peaufine son concept de navire porte-drones de combat

Privé de F-35B, l’état-major turc entend bien faire de son futur porte-aéronefs d’assaut la base d’une flotte de drones de combat embarqués.

’est aux yeux de l’état-major turc la voie vers laquelle doivent se diriger dans les prochaines années les porte-aéronefs : devenir des navires porte-drones de combat. "Nous avons vu qu’il était possible de déployer des drones armés et non armés sur le navire d’assaut amphibie TCG Anadolu, et nous avons commencé à travailler là-dessus", avait en effet confié Ismail Demir, président de l’industrie de défense turque à l’agence de presse Anadolu en novembre 2021.

Selon lui, le "concept de porte-avions commence à changer". C’est pourquoi la Turquie prévoit de transformer le porte-aéronefs d’assaut Anadolu (Anatolie), dont la construction a été lancée en 2016 et qui rejoint les rangs de la marine turque en 2022, en porte-drones. Le futur navire amiral de la marine turque en la matière était destiné à l’origine à embarquer des F-35B, dont la vente sera finalement bloquée par le congrès américain.

Des drones TB-3 à ailes repliables

Ce Landing Helicopter Dock pourra, au lieu d’accueillir des hélicoptères de combat, embarquer demain plusieurs dizaines de drones TB3 à ailes repliables, dont des drones TB3J destinés à la guerre électronique et au brouillage des radars ennemis amenés à décoller de sa piste agrandie. Les autorités turques étant inexpérimentées en la matière, elles se reposent pour le construire sur leur collaboration avec l’Espagne. L’Anadolu est en effet un LHD de classe Juan Carlos conçu avec les bureaux d’études espagnols de Navantia.

De son côté, le fabricant turc Baykar prépare une véritable flotte de drones de combat embarqués. Son Bayraktar TB-3, plus grand et plus performant que le TB-2 et doté d’ailes repliables, aurait une masse au décollage de 1.450 kilogrammes et pourrait voler 24 heures sur 24. Selcuk Bayraktar entend également embarquer à bord du LHD Anadolu son MIUS, un avion de combat sans pilote, pour l’instant encore en phase de conception. Un deuxième porte-drones, le TCG Trakya (Thrace) devrait par ailleurs sortir à l’avenir des chantiers navals pour rejoindre la marine turque. Mais il s’agirait cette fois d’un tout nouveau concept de navire, à la fois plus large et plus grand.

 

Source : Enderi

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L’Iran dévoile une nouvelle « division de porte-drones » navale inquiétante

La marine iranienne a annoncé l’introduction de ce qu’elle appelle sa division inaugurale de « porte-drones ». Une cérémonie de dévoilement correspondante a été diffusée à la télévision d’État iranienne montrant la marine lançant des drones à partir de divers navires et même d’un sous-marin. L’affichage souligne les efforts continus de l’Iran non seulement pour acquérir davantage de capacités et de capacités de drones armés, mais aussi pour déployer ces systèmes via un ensemble diversifié de vecteurs, y compris depuis la mer. La nouvelle division a été révélée alors que le président Joe Biden était en visite en Arabie saoudite dans le but de favoriser le soutien local alors que les tensions avec l’Iran continuent d’augmenter quelques jours seulement après que des informations ont commencé à faire surface citant que l’Iran avait proposé de fournir à la Russie une quantité importante de forces armées et drones non armés dans un délai accéléré pour renforcer son invasion de l’Ukraine.

La cérémonie de dévoilement de la nouvelle division de la marine iranienne s’est tenue le vendredi 15 juillet dans les eaux internationales de l’océan Indien en présence d’un certain nombre de hauts responsables iraniens, dont le commandant de l’armée, le général de division Abdolrahim Mousavi. L’événement semble également avoir doublé d’un exercice de démonstration, permettant à la division de présenter son utilisation de navires et de sous-marins pour déployer ses drones produits localement. De la cérémonie retransmise, un Kilosous-marin de classe désigné comme Tarekun navire auxiliaire nommé Delvaret le navire de débarquement Lavan peut être vu. Bien que certains détails spécifiques sur la division n’aient pas été divulgués, Reuter a rapporté que la télévision d’État iranienne a affirmé qu’un navire sans nom transportait actuellement au moins 50 drones.

PressTV, qui est également un média d’État iranien, affirme que les principales opérations de la division consisteront à transporter et à exploiter ces différents véhicules aériens sans pilote (UAV), qui seraient constitués de types de combat, de surveillance et de kamikaze, bien que l’Iranien L’émission télévisée d’État visait apparemment à souligner à quel point ces drones sont des drones kamikazes conçus pour mener des frappes. Quant au type réel de drones à employer par la division, des rapports indiquent que des drones tels que Pelican, Homa, Arash, Chamroosh, Jubin, Ababil-4 et Bavar-5 ont tous été utilisés lors de la cérémonie de dévoilement.

Kian Sharifi, le journaliste principal de Surveillance BBCa tweeté que le drone que l’on peut voir décoller du Tarek sous-marin est identifié comme un drone Homa. Cependant, on sait incroyablement peu de choses sur Homa à l’heure actuelle, à part qu’il s’agit d’un drone de reconnaissance, et deux drones au total peuvent être vus sur Tarek dans les photos prises de l’événement posté par le Agence de presse MEHR. Il y en a un qui décolle en fait de la surface et un qui semble planer au-dessus.

Alors que les drones lancés par sous-marins sont de plus en plus courants, leurs utilisations sont limitées si le sous-marin doit faire surface pour les déployer. Pourtant, il existe des applications où les lancer à partir d’un sous-marin en surface pourrait offrir une certaine valeur. Même développer la capacité de transférer de petits objets vers et depuis un sous-marin via un drone peut être une entreprise valable.

Le drone Pelican-2, un drone naval à décollage vertical conçu pour voler horizontalement ainsi que pour atterrir et flotter sur l’eau en cas d’urgence, aurait également figuré dans le dévoilement du « porte-drone » de la marine iranienne. Pelican-2 a été conçu pour servir des missions de patrouille et de reconnaissance, avec quatre moteurs qui lui permettent d’effectuer un mouvement vertical en plus de sa puissante hélice utilisée pour le vol horizontal. Cette configuration « hybride » devient de plus en plus populaire pour les applications navales. Le drone Chamroosh, cependant, est un drone moins sophistiqué étant donné que l’avion est lancé à la main.

Cela laisse les drones Arash, Jubin, Ababil-4 et Bavar-5. L’UAV Arash est à tout le moins connu pour être un drone kamikaze introduit pour la première fois en 2020 et a été récemment utilisé lors d’un exercice annuel de jeu de guerre iranien en 2021. L’Ababil-4 est le deuxième plus récent ajout de l’Iran à la famille de drones Ababil conçus par Ghods Aviation Industries et produit en série par Iran Aircraft Manufacturing Industries. Si peu de détails techniques sont connus sur Ababil-4, ses prédécesseurs sont principalement utilisés pour des opérations de surveillance mais peuvent également être équipés d’armes en fonction de la mission. Lors d’un événement phare en avril de cette année, l’Ababil-5 s’est révélé transporter six missiles guidés antichars Almas et serait capable de transporter des munitions à guidage de précision Ghaem-5.

Les drones Bavar-5 et Jubin, d’autre part, viennent peut-être d’être introduits aujourd’hui avec la nouvelle division de la marine iranienne, car les détails sur les deux configurations des drones ne semblent pas être facilement disponibles. La configuration delta-canard vue sur certains de ces drones n’a rien de nouveau car elle a été utilisée pour de nombreux modèles de drones iraniens, et en particulier ceux fournis à ses mandataires, pendant des années. Ces drones sont généralement associés à des attaques «suicides» à longue portée et peuvent même potentiellement transporter des chercheurs anti-radiations pour trouver et frapper les radars de défense aérienne ennemis.

Les navires de type auxiliaire qui soutiendront prétendument la nouvelle division « porte-drones » de la marine iranienne constituent un autre exemple de l’Iran développant des capacités pour mener des attaques asymétriques loin de ses propres côtes. L’Iran est connu pour avoir utilisé discrètement des navires commerciaux à des fins militaires, sur lesquelles vous pouvez en savoir plus dans le passé. Zone de guerre pièce, et bien qu’il ne s’agisse peut-être pas de plates-formes super haut de gamme prêtes à affronter les principales marines, elles reflètent certainement de véritables menaces à d’autres titres.

L’exportation de capacités de drones lancés par la mer à des clients infâmes et en particulier à ses forces militantes par procuration est vraiment un problème plus important que l’Iran affichant la capacité elle-même. Le fait est que ces drones pourraient être lancés à partir de pratiquement n’importe quel navire, pas seulement des « porte-drones » évidents, et même être utilisés contre d’autres navires. Cela peut rendre l’attribution de la source des attaques très difficile, ainsi que l’interdiction des plates-formes de lancement avant le déploiement des drones.

Cette catégorie de menaces a été un point de friction croissant au Moyen-Orient ces derniers temps, et La zone de guerre souligne régulièrement le fait qu’une guerre de drones maritimes de faible intensité est déjà en cours entre l’Iran et Israël. Un autre événement de drone dans la zone maritime d’Israël vient de se produire. La crainte de la prolifération de ces systèmes, ainsi que des missiles de croisière bon marché, a conduit à la possibilité d’une alliance auparavant impensable entre les États arabes et Israël qui pourrait inclure un réseau de défense aérienne partagé axé sur l’alerte précoce, le suivi et la lutte contre ces menaces. . Les petites signatures des drones et leur capacité à voler bas, et dans certains cas lentement, sur de grandes distances, ainsi que leur faible coût, qui permet de déployer des « troupeaux » contre une seule zone cible, même par des acteurs non étatiques, en font un défi de défense aérienne particulièrement puissant. Le fait qu’ils puissent être lancés à partir de pratiquement n’importe quel navire complique considérablement les choses. Israël se prépare déjà à une telle éventualité et les États-Unis sont très préoccupés par des menaces similaires émanant d’au-delà de ses côtes.

Pendant ce temps, Israël, qui a été le pionnier du concept de «drone suicide», équipe également ses propres navires de systèmes similaires, bien que beaucoup plus avancés. Inutile de dire que l’Iran fait de toute évidence des progrès importants dans le développement des armes et des capacités indigènes. Comment exactement cet équipement sera utilisé, et par qui, cependant, reste à voir.

 

Source : Actualités.cyou

 

Vers les guerres droniques (8/9) : Les palliatifs droniques

Topo : Une partie de l’aviation habitée des pays Occidentaux, notamment le parc de F-35, est tributaire d’avions capitaux : les avions ravitailleurs et les avions de veille aérienne. Les missiles longue portée compliquent leur emploi et, par la même, le déploiement d’une partie des chasseurs et bombardiers légers. A défaut de les remplacer, des drones bien employés peuvent partiellement compenser leur absence.
 

Citation

 

Une entreprise ukrainienne teste en vol des AWACS basés sur des drones 

Le test du Centre ukrainien de recherche et de production Infozakhist a fait voler le système sans pilote de reconnaissance radio Gekata pour la première fois récemment, a révélé le site d'information ukrainien sur la défense Defence Express .

Le système comprend huit drones Ukrspecsystems PD-2 – quatre actifs et quatre de rechange – et une station de contrôle au sol. Chaque drone emporte avec lui un boîtier de renseignement technique radio Infozakhist suspendu avec le corps de l'avion qui suit "les impulsions de signal des stations radar, les mesures de soutien à la guerre électronique, la guerre anti-craft et les avions".

Le système peut reconnaître une cible au sol à une distance allant jusqu'à 450 kilomètres (278 miles) et est capable de détecter des signaux radio provenant de sources terrestres et aériennes en temps réel. La petite taille du drone - son envergure est de cinq mètres (16 pieds) - par rapport à une intelligence électronique embarquée le rend également plus difficile à détecter.

Suit jusqu'à 200 cibles simultanément

La plate-forme peut suivre jusqu'à 200 cibles simultanément et traiter jusqu'à 2,5 millions d'impulsions par seconde. De plus, il coûte une fraction du coût d'un système d'alerte et de contrôle aéroporté traditionnel (AWACS).

Le directeur du centre scientifique et de production d'Infozahist, Yaroslav Kalinin , a expliqué dans une précédente interview de Defence Express qu'« en plaçant des conteneurs de 10 kg (22 lb) avec de l'équipement sur plusieurs UAV [véhicule aérien sans pilote], nous créons un réseau de reconnaissance mobile qui commence à remplir les mêmes fonctions que les complexes au sol volumineux.

«Mais maintenant, nous ne sommes plus liés au terrain, c'est-à-dire que nous pouvons examiner chaque trou des positions ennemies. En fait, nous utilisons un réseau de drones pour faire ce à quoi servent les avions AWACS.

 

Source : The Defense Post (article anglais traduit par google)

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Ce drone effrayant est la réponse américaine aux missiles « tueurs de porte-avions » chinois

Depuis un peu plus d’un mois, le porte-avion USS Carl-Vinson croise en mer de Chine, au milieu des îles artificielles que l’Empire du milieu est en train de bâtir. Pour contester les prétentions du géant asiatique sur cette région, les États-Unis ont doté leur navire d’une arme, le MQ-25A Stingray. Un tiers du trafic commercial maritime transite par cette zone dont la souveraineté est disputée par plusieurs États. Ce drone est voué à ravitailler l’aviation américaine en essence lorsqu’elle est amenée à s’aventurer loin de ses bases. Il a été développé en réponse aux missiles « tueurs de porte-avions » mis en service par la Chine à l’automne 2015, jusque-là hors de portée des Américains. Présenté comme dissuasif, il fait néanmoins monter d’un cran la tension dans le secteur.

 

Source : Ulyces

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Vers les guerres droniques (9/9) : Quel modèle américain pour les pays de l’OTAN ?

Topo : Supposons qu’une alliance avec les USA est la meilleur garantie de protection de l’Europe contre l’expansionnisme russe. Faisons abstraction de l’épisode trumpien et supposons que l’on peut maintenir à coup sûr cette alliance en achetant les équipements prescrits par les USA et en leur fournissant des troupes auxiliaires sur tous leurs théâtres d’opération. Il est évident que les Américains n’accepteront pas pour autant d’assurer la défense de l’Europe à eux tous seuls : les Européens augmenter leurs budgets de défense et déployer leurs propres troupes face à l’OTSC. Problème : augmenter un budget et dépenser correctement l’argent sont deux choses différentes. Pour les atlantistes, la solution est simple : imiter les USA. Sauf qu’en matière de guerre aérienne, il n’y a pas de modèle américain évident :

a. Le modèle des Etats fédérés : C’est sans doute le modèle le plus réaliste du point de vue budgétaire…sous réserve d’être un Etat fédéré des USA avec tout ce que cela implique. Des Etats européens, non incorporés même en cas d’adhésion à l’OTAN, ne seront jamais traiter comme des Etats fédérés, donc ne pourront jamais compté autant qu’eux sur l’USAF.

b. Le modèle USMC : C’est le tout F-35B, en petit effectif depuis des porte-aéronefs dans une optique de couverture et d’appui d’un corps expéditionnaire, sans plus. Sa pertinence, s’il était vérifiée à l’expérience du combat, ne démontrerait pas le bien fond d’un tout F-35A, en petit effectif, pour assurer l’ensemble des missions dévolues aux chasseurs à l’échelle d’un pays.

c. Le modèle US Navy : C’est le tout drone avec le moins de chasseurs habités possibles et le moins de F-35C possible dans le parc de chasseurs habités. On est loin d’un modèle ayant pour épine dorsale le F-35

d. Le modèle USAF : En simplifiant beaucoup, outre les moyens de DCA et les avions lourds, c’est un melting-pot de chasseurs, bombardiers légers et de drones qui tend progressivement vers une combinaison de F-15, de F-35A et de drones, sachant que la question du remplacement des F-15 est encore en suspens. Sauf qu’il n’y a aucune stratégie des moyens bien défini, cette dernière fluctuant d’année en année sous la pression des commissions du Congrès, des secrétaires, du Président du moment quand il se préoccupe du dossier, de l’Etat-major de l’USAF et de l’opinion publique. Quoi qu’il en soit, l’USAF semble vouloir plus de drones en complément ou en remplacement des F-35 que ses moyens budgétaires et logistiques le lui permettent. 

Ci-après, deux articles, postés à quelques mois d'intervalle, qui illustrent bien l'incertitude sur la stratégie des moyens américaines.

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L'armée américaine espère davantage de F-35 en 2023 que les 61 demandés par le Pentagone

Trois des quatre principales composantes de l'armée américaine ont exprimé le besoin d'acquérir en 2023 davantage d'avions de combat F-35 que ne le prévoit le Pentagone dans son projet de budget, a rapporté ces dernières semaines la presse spécialisée.

Le ministère américain de la Défense a officiellement demandé, pour l'année fiscale 2023 - qui débute le 1er octobre prochain - onze milliards de dollars pour l'achat de 61 F-35 dans trois versions différentes, soit 33 appareils de moins que les 94 initialement envisagés.

Mais l'US Air Force (USAF), la Marine (US Navy) et le corps des Marines (USMC) ont tous trois affirmé devant le Congrès souhaiter acquérir davantage de ces chasseurs furtifs construits par le groupe Lockheed Martin en invoquant leurs listes respectives de priorités non-financées, selon le magazine spécialisé Janes.

Plus spécifiquement, l'USAF aimerait obtenir des parlementaires 921 millions de dollars supplémentaires pour sept F-35A (la version à décollage et atterrissage conventionnels de cet avion), en plus des 33 exemplaires demandés par le Pentagone.

Des responsables de l'US Navy ont indiqué au Congrès qu'ils cherchaient à obtenir quinze F-35C, la version destinée à opérer depuis ses porte-avions - soit six de plus que demandé par le Pentagone - pour un montant de 708 millions de dollars.

Quant aux Marines, ils sont preneurs de trois F-35B (la version à décollage et atterrissage vertical) supplémentaires pour porter leurs achats à 18 lors de l'année fiscale 2023, ainsi que trois F-35C (en plus des quatre prévus), pour un montant total de 357,6 millions de dollars - actuellement non-financés - en plus de l'enveloppe demandée par le Pentagone, selon des documents obtenus par Janes.

En 2022, le département américain de la Défense a commandé 85 F-35 toutes versions confondues via son "Joint Program Office" (JPO, l'agence qui gère le programme F-35) au profit des principaux acheteurs.

Le Pentagone et l'équipe industrielle conduite par le groupe de défense Lockheed Martin négocient difficilement depuis un an les clauses du prochain contrat pour le F-35 (les lots 15 à 17) qui devrait comprendre quelque 400 avions pour les forces américaines et les clients étrangers - dont la Belgique qui a commandé 34 appareils en 2018 pour environ 3,7 milliards d'euros. Ce montant ne tient toutefois pas compte des frais d'adaptation de l'infrastructure des bases aériennes de Florennes et de Kleine-Brogel (Limbourg).

Le contrat pour les lots 12 à 14, conclu en 2019, portait sur 478 F-35 pour l'armée américaine et les clients internationaux pour un coût unitaire de 77,9 millions de dollars pour le F-35A, de 101,3 millions pour la version B et de 94,4 millions pour la C.

Des responsables de Lockheed, cités le mois dernier par le site Breaking Defence, ont toutefois prévenu que ces prix devraient être revus à la hausse en raison de l'inflation, de la hausse des matières premières et des conséquences de la pandémie de Covid-19. Le tout dans un contexte de commandes réduites, avec des mises à jour qui pourraient coûter environ 14 milliards de dollars, selon l'agence de presse économique Bloomberg.

Et le responsable financier de Lockheed, Jay Malave, a prévenu mardi que le maintien de la ligne de production pourrait coûter "plus de 500 millions" de dollars en l'absence de contrat pour les prochains lots au cours du deuxième trimestre de cette année, selon le site Air Force Magazine.

Le programme F-35, alias "Joint Strike Fighter" (JSF), est le plus coûteux de l'histoire militaire américaine. Le Pentagone envisage d'en acquérir quelque 2.500 exemplaires (dont 1.763 pour la seule US Air Force). Son coût total pourrait atteindre 1,7 trillions de dollars sur la durée de vie de l'appareil (construit pour 8.000 heures de vol), qui devrait avoisiner les 66 ans, jusqu'en 2070.

 

Source : La libre Belgique

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Des drones plutôt que des avions : le pari de l’USAF face au défi chinois

Des véhicules sans pilote au profit d’avions trop coûteux : le Secrétaire de l’US Air Force, Frank Kendall, affirme une nouvelle fois les velléités de rendre l’USAF plus efficiente face à la menace chinoise.

Moins d’avions, plus de drones, ou comment faire face au défi chinois

Acheter moins cher pour posséder plus, c’est ce qu’a proposé le 1er juin dernier, Frank Kendall alors Secrétaire de l’USAF (United State Air Force). « Pour disposer d'une armée de l'air abordable et d'une taille raisonnable, nous devons introduire des plateformes à faible coût ». Comprendre : acheter moins d’avions et plus de drones. Une stratégie favorisée par un contexte de course à la nouvelle génération initié par la montée en puissance de la capacité aérienne  chinoise.

Du haut de ses chasseurs J-10, J-11, J-16, J-20, J-35, de ses avions de veille aérienne KJ-500 et KJ-600, de son avion de transport et de ravitaillement Y-20 et de son futur Xian H-20, la Force aérienne de l’Armée populaire de libération s’auto-félicite d’être à la hauteur de l’armée de l’air américaine. Il faut reconnaitre que le pays est monté en gamme ces dernières années : le J-20 rivalise directement avec le F-35 et son projet de bombardier furtif Xian H-20 fait face à celui des Etats-Unis, le B-21 Raider. Des ardeurs qui poussent Pékin à affirmer sa puissance, mais qui est à tempérer face aux lacunes du pays en matière de force aéronavale. Les Etats-Unis disposent toujours de 11 porte-avions à propulsion nucléaire contre deux seuls porte-avions classiques pour la Chine. Mais l’effet de masse que provoque Xi Jinping inquiète les dirigeants américains et les poussent à penser en matière de quantité.  La capacité de l’USAF diminue d'année en année : elle est passée de plus de 7 500 aéronefs en 2004 à un peu plus de 5 300 en 2017. Si cette réduction fut autrefois expliquée par la fin de la guerre froide et la fin de menaces directes, cette justification n’est plus d’actualité face au défi chinois. Bien qu’il soit difficile d’estimer la capacité aérienne chinoise, tout porte à croire que Pékin, bénéficiant d’une économie prospère, produit en masse des aéronefs de combat.

Une doctrine déjà bien installée

L’USAF prévoit de retirer près de 400 chasseurs d’ici les cinq prochaines années, ce qui réduit davantage la puissance de combat des Etats-Unis. Une décision prise par une « impression de fossé » se creusant avec ses adversaires et pour but de se concentrer sur une meilleure capabilité. « Ce serait une erreur d'avoir plus de choses qui ne sont pas adéquates aujourd'hui et d'utiliser les ressources pour cela au lieu de s'attaquer aux choses dont nous avons besoin pour combler cet écart ». L’USAF a déjà entamée cette doctrine, se soulageant de quelques-uns de ses F-16 vieillissants par le lancement du programme de drones Skyborg et l’US Navy prévoit de libérer ses Super Hornet de la fonction de ravitaillement par un groupe de drones MQ-25. Au final, c’est la doctrine Joint All-Domain Command & Control (JADC2) qui triomphe. Frank Kendall ne fait que réaffirmer ce qui a déjà été dit : l’absolue nécessité de se passer d’appareils sans plus-value marquante mais onéreux et demandant des ressources humaines.

Doctrine qui justifie la diminution des commandes de F-35 pour l’USAF dans le budget annuel 2023 du Pentagone (33 au lieu de 48). Après 17 ans de développement et un coût faramineux, le F-35 est « une aberration dramatique » selon Frank Kendall.

 

Source : Air & Cosmos

il y a 43 minutes, g4lly a dit :

Un drone kamikaze c'est assez facile à produire en fait ... pas besoin de récupérer des modèles issus de l'industrie d'armements.

Je ne parlais pas des drones kamikazes spécifiquement. Un drone de combat n'est pas forcément une munition rôdeuse.

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Le 23/10/2015 à 09:25, Dany40 a dit :

il y en a encore beaucoup d'autres .... A quel point ces prévisions remettent elles en question l'équilibre de puissance entres les forces aériennes majeures ???

Il faudrait déjà commencer par parler en termes clairs. C'est quoi l'équilibre de puissance entre les forces aériennes majeures?

Pour parler en terme que tout le monde comprend, les USA, la Russie et la Chine ont les moyens de résister à toute invasion ou campagne de bombardement contre leur territoire respectif. La modernisation des moyens A2/AD russes et chinois leur permettraient en plus d'infliger de lourdes pertes à tout assaillant. Elles ne seraient sans doute pas aussi élevées qu'on le pense mais déjà suffisamment élevée pour inquiéter les USA au regard de la réduction de leurs moyens militaires: leur armée est moins massive et moins apte à remplacer les perte qu'avant.

Ce qui a changé, c'est:

1° La capacité de la Chine à envahir Taïwan, l'île n'étant plus sanctuarisée.

2° La capacité de la Russie à lancer des frappes fulgurante à longue distance, sans possibilité d'interception par l'aviation et la DCA.

Les USA, la Chine et la Russie ont développé des nouvelles armes high tech dans le domaine de drones et d'autres secteurs de l'armement. Elles vont se doter prochainement d'autres armes mais les fleurons de leur arsenal seront toutes des armes échantillonnaires ou d'un niveau technologique trop faible pour faire pencher la balance de leur côté de manière décisive.

Finalement, leur impact dépendra plus de la qualité de la stratégie dans le cadre de laquelle elles seront mises en oeuvre: la Guerre d'Ukraine en est l'illustration avec une Russie mal préparée qui gâchent ses stocks de munitions high tech dans une stratégie de terreur et d'intimidation ratée. Les roquettes thermobariques servent mieux la progression des forces russes que les Su-65 ou les missiles Kindjal et Zircon. Les Américains ont-ils des doctrines d'emploi pertinente pour toute la panoplie de drones qu'ils développent? Il ne suffit pas d'aligner des drones dispendieux pour vaincre à coût sûr.

 Il faut aussi tenir compte de l'impact de la combattivité des utilisateurs sur la rentabilisation des équipements: la bravoure des pilotes russes confrontés aux MANPAD ukrainien me semble très inférieur à celles des pilotes de sturmovik face à la Flak. Les Chinois n'ont en principe pas ce problème. En principe.

Le 24/10/2015 à 20:56, Shorr kan a dit :

Je constate que l'écrasante majorité, sinon tout les programmes développant de drones armés, concernent des engins de bombardements, mais aucun -à ma connaissance-  de combat aérien, ne serait-ce qu'en BVR. Pourquoi ? barrière technologique ? barrière psychologique ? Les deux ? Obi Wan Kenobi ?

C'est simple:

- Les drones armés les plus perfectionnés sont télésupervisés, pas autonomes. Ils peuvent se déplacer de manière autonome mais un opérateur doit encore leur donner la permission de tirer.

- Dans une combat aérien, il n'est pas possible d'employer autre chose que des drones autonomes ou téléopérés. Les drones autonomes sont interdits (et/ou pas encore au point au niveau de la distinction ami-ennemi). Les drones téléopérés peuvent être hackés ou brouillés: personne ne leur fait confiance pour une mission aussi déterminante que la défense aérienne.

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  • 2 weeks later...

Quand il est question de PERMANENCE  hors satellite :  le ZEPHIR S de AIRBUS 

https://www.thedrive.com/the-war-zone/armys-zephyr-drone-is-still-aloft-after-50-days

"The Army’s experimental Zephyr S ultra-long endurance unmanned aerial system, which first took to off on its latest, record-breaking mission in June, is still airborne over the Arizona desert and is expected to remain flying for at least another week. 

Built by Airbus, Zephyr S is powered by the sun, with solar panels covering the upper surfaces of its 75-foot wingspan. Weighing about 165 pounds in total, the aircraft carries batteries that are charged during the day to power flight overnight. Zephyr set the record for sustained UAS flight — 26 days — on this same mission and has now nearly doubled that benchmark. The aircraft flew from Arizona to Belize over the Gulf of Mexico earlier in its ongoing groundbreaking test.

At stratospheric altitude, Zephyr S has many practical applications for the Army. It can carry any number of payloads including electro-optical/infrared and hyperspectral cameras, radars with passive frequency and synthetic aperture imaging functionality, other airborne early warning equipment, light detection and ranging (Lidar) laser imaging systems, and automatic identification system (AIS) transponders, according to Airbus. Communications relay payloads — acting as a pseudo satellite or a high-flying cell tower of sorts — is also a key capability being eyed for the system, as have ones that would help with navigation in GPS-denied operating environments. The Army has not said what payload is currently on the aircraft."

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Je suis assez sceptique sur ces drones géants solaires persistants car pour être utile, il faut qu'ils portent en plus une charge utile et lui fournir de l'énergie sachant que l'appareil ne fait que 90 kg et a besoin de son énergie pour voler de nuit.

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  • 1 year later...

Voilà qui va relancer le fil :

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https://www.opex360.com/2023/09/10/le-pentagone-a-confie-a-general-atomics-la-mise-au-point-dun-drone-arme-de-missiles-air-air/

 

Perso ca fait longtemps que je me dis qu'on va voir arriver des drones air air, très furtif, avec la capacité à dépasser la limite de G du pilote.

Mais si l'illustration proposée semble montrer un missile ressemblant à un AMRAAM, moi je vois plutôt un drone avec canon embarqué (pour pouvoir aussi faire du tir de semonce) et du missile courte portée, permis par la très grande furtivité du drone pouvant ainsi s'approcher de sa cible et l'identifier positivement.

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  • 2 months later...

Question @ 0.3 balles

Est ce qu' à l'image de ce qu'on peut faire avec des réseaux de télescopes en interférométrie,

faire voler un réseau de drones en maillage , ça pourrait donner un résultat proche d'une grande antenne en synchronisant informatiquement la chose (position et temps GPS / Galiléo) ?

ou est ce que, comme je le présent vu comment je galérais pour avoir mes raies de diffraction sur mon banc de Michelson, on est très loin de pouvoir avoir le bon niveau de précision de vol.

Et si oui => est ce que ça aurait une quelconque utilité pour déployer des moyens de com loin de ses installations fixe ou en secours ?

 

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Le 11/09/2023 à 10:47, R force a dit :

Perso ca fait longtemps que je me dis qu'on va voir arriver des drones air air, très furtif, avec la capacité à dépasser la limite de G du pilote.

Ça n'a aucun intérêt ...

... la limite est rarement le pilote mais bien la cellule.

De toute façon l'avion brule tellement d’énergie lorsqu'il manœuvre sous très forte charge que ton bidule il va finir par tomber même s'il arrivait à prendre 20G ...

Le seul intérêt de la manœuvrabilité c'était le combat rapproché. Mais à court terme on aura des laser à la place des canons ... et la manœuvrabilité DTC.

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il y a une heure, g4lly a dit :

Ça n'a aucun intérêt ...

... la limite est rarement le pilote mais bien la cellule.

De toute façon l'avion brule tellement d’énergie lorsqu'il manœuvre sous très forte charge que ton bidule il va finir par tomber même s'il arrivait à prendre 20G ...

Le seul intérêt de la manœuvrabilité c'était le combat rapproché. Mais à court terme on aura des laser à la place des canons ... et la manœuvrabilité DTC.

Rien n'empêcherait de faire une cellule et une formule aéro qui tienne +20G / -20G.   Faut bien entendu de l'énergie cinétique ou potentielle (problématique connue depuis la première guerre mondiale) ou un moteur en conséquence pour contrer la trainée et éviter de finir en feuille morte.

La furtivité lui permettant de s'approcher de sa cible pour la reconnaitre positivement et au besoin tirer dessus un armement courte portée.

Laser?  faut accrocher et suivre la cible.  Moins simple si celle ci tire du 20G que du +9G/-3G il me semble.   Quand la technologie sera elle viable pour embarquer sur un avions d'arme un laser capable de descendre un opposant de taille semblable?  

Modifié par R force
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Le 21/11/2023 à 16:57, R force a dit :

Rien n'empêcherait de faire une cellule et une formule aéro qui tienne +20G / -20G.

Si justement ... les matériaux fatigues trop vite. C'est pourquoi on limite la charge utilisable.

Le F18 est bridé à 7.5G par exemple. Les F35 B et C aussi...

Il y a peu d’intérêt de tirer beaucoup plus sauf à faire exploser le budget.

Pour le laser c'est des tourelle. C'est déjà dispo sous forme de DIRCM mais a court terme on aura des puissance suffisante pour percer un missile ou un chasseur comme les tourelles CRAM qu'on colle sur nos navires.

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Il y a 16 heures, Eau tarie a dit :

Question @ 0.3 balles

Est ce qu' à l'image de ce qu'on peut faire avec des réseaux de télescopes en interférométrie,

faire voler un réseau de drones en maillage , ça pourrait donner un résultat proche d'une grande antenne en synchronisant informatiquement la chose (position et temps GPS / Galiléo) ?

ou est ce que, comme je le présent vu comment je galérais pour avoir mes raies de diffraction sur mon banc de Michelson, on est très loin de pouvoir avoir le bon niveau de précision de vol.

Et si oui => est ce que ça aurait une quelconque utilité pour déployer des moyens de com loin de ses installations fixe ou en secours ?

 

J'ai vu passer un projet dga de drone dans ce sens mais pour de l'interfero en rf.

Faut que je fasse des recherches

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