C’est un message populaire. loki Posté(e) le 22 janvier 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 janvier 2021 (modifié) https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/20/conflit-israelo-palestinien-yemen-iran-antony-blinken-defend-la-politique-etrangere-de-joe-biden-devant-les-senateurs_6066869_3210.html Le prochain secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a annoncé la couleur, mardi 19 janvier, dès le début du processus de confirmation, par le Sénat, des membres désignés par le président élu des Etats-Unis pour intégrer son gouvernement. Celui qui conseille depuis longtemps Joe Biden en politique étrangère et fut le numéro deux de la diplomatie américaine sous la présidence de Barack Obama a défendu les positions du futur gouvernement américain en politique étrangère. « Revigorer » les alliances A l’ouverture de son audition, Antony Blinken a déclaré aspirer à « revigorer » les alliances malmenées par Donald Trump. « Ensemble, nous sommes en bien meilleure posture pour contrer les menaces posées par la Russie, l’Iran et la Corée du Nord et pour défendre la démocratie et les droits humains (…). Le leadership américain compte encore. » Renouer avec des alliés, notamment européens, bousculés par quatre années de présidence Trump est une des principales priorités de Joe Biden en politique étrangère. L’autre étant de démontrer que l’Amérique « est de retour » sur la scène internationale et dans les cénacles multilatéraux, là aussi en rupture avec la vision souverainiste et unilatéraliste du milliardaire républicain. Le prochain secrétaire d’Etat américain a, toutefois, reconnu que le président républicain sortant, qui trouve rarement grâce aux yeux des démocrates, avait « eu raison d’avoir une position plus ferme face à la Chine ». Antony Blinken a dit partager l’accusation de « génocide » perpétré par la Chine contre les Ouïgours, rendue publique mardi par Mike Pompeo. Pour autant, Antony Blinken a promis une diplomatie à l’opposé de celle de Donald Trump, qui a bousculé ses alliés, flirté avec des autocrates, cassé les conventions internationales et méprisé les cercles multilatéraux. « Nous devons faire face à la Chine depuis une position de force, pas de faiblesse », a-t-il plaidé, en assurant que cela impliquait de « travailler avec les alliés au lieu de les dénigrer, de participer et mener les institutions internationales plutôt que de s’en désengager ». Réexaminer le classement des houthistes comme terroristes Le futur secrétaire d’Etat américain a aussi promis, devant les sénateurs américains, de « réexaminer immédiatement » le classement des rebelles houthistes du Yémen comme « organisation terroriste » afin de s’« assurer que ce que nous faisons n’entrave pas l’acheminement de l’aide humanitaire ». Cette décision, entrée en vigueur mardi, a été décidée par son prédécesseur, Mike Pompeo. Des élus démocrates ont déjà appelé le président élu, Joe Biden, à revenir sur cette classification. Le département d’Etat américain avait promis des dérogations pour éviter une famine au Yémen, qui ont été accordées mardi par le Trésor américain. Ces mesures visent à limiter l’impact sur l’aide humanitaire internationale de la décision de classement des houthistes, qui s’accompagne de sanctions potentielles pour ceux qui entretiennent des relations avec eux. Mais Antony Blinken a aussitôt jugé qu’elles étaient insuffisantes, tout comme l’Organisation des Nations unies (ONU). Le soutien américain à la coalition militaire menée par l’Arabie saoudite, notamment en équipement militaire, a souvent été critiqué par des organisations de défense des droits humains, mais aussi des élus américains en raison de nombreuses bavures contre les civils. « Le président élu a clairement dit que nous allions mettre fin à notre soutien à la campagne militaire menée par l’Arabie saoudite au Yémen, a affirmé Antony Blinken. Nous allons faire cela très rapidement. » Il a estimé que si les houthistes portaient « une grande responsabilité » dans la crise humanitaire au Yémen, « la pire au monde », la coalition saoudienne avait « aussi contribué de manière significative à cette situation ». Prolonger le traité de désarmement New Start Concernant une prolongation du traité de désarmement des arsenaux nucléaires de la Russie et des Etats-Unis, intitulé New Start, Antony Blinken s’est engagé à « tenter de le prolonger ». « C’est une question que le président élu va devoir affronter presque immédiatement après sa prise de fonctions », mercredi, car « nous avons un accord qui expire dans seulement seize jours », a-t-il ajouté. Il a toutefois dit préférer ne pas se prononcer sur la durée d’une telle prolongation, qui sera l’un des premiers tests diplomatiques de la présidence Biden. L’accord New Start limite les arsenaux des deux puissances nucléaires à un maximum de 1 550 ogives déployées chacun, soit une réduction de près de 30 % par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800, ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois. Promouvoir la « solution à deux Etats » Interrogé sur le conflit israélo-palestinien, le futur ministre des affaires étrangères assure que, pour Joe Biden, la seule issue viable est « la solution à deux Etats ». Devant les sénateurs américains, il a toutefois reconnu qu’une telle solution n’était pas « réaliste » à « court terme », appelant dans l’immédiat Israéliens et Palestiniens à « éviter des mesures unilatérales qui rendent cela encore plus complexe ». Le futur gouvernement démocrate ne reviendra pas sur les décisions concernant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, ni sur son ambassade. Il a aussi assuré que « l’engagement » du futur gouvernement américain « en faveur de la sécurité d’Israël » était « sacro-saint ». Revenir dans l’accord international de 2015 A l’égard de l’Iran, si Joe Biden veut clairement renouer le dialogue, son futur ministre des affaires étrangères a voulu rassurer les nombreux sénateurs, républicains mais aussi démocrates, qui ont manifesté leur inquiétude. Le président élu veut revenir rapidement dans l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, dont Donald Trump a claqué la porte en le jugeant insuffisant. Antony Blinken a confirmé cette ligne, « si l’Iran revient dans les clous » de ses engagements nucléaires, dont il s’affranchit chaque jour un peu plus. Il a estimé que la sortie de cet accord, dénoncée avec constance par les alliés européens de Washington, avait renforcé la menace nucléaire iranienne, rendant Téhéran « plus dangereux ». Mais il a aussi promis d’utiliser le retour dans le pacte de 2015 « comme un point de départ, avec nos alliés et partenaires qui seraient à nouveau du même côté que nous, pour rechercher un accord plus fort et plus durable ». Cela devrait inclure le programme de missiles balistiques de l’Iran ainsi que ses « activités déstabilisatrices » au Moyen-Orient. Le Monde avec AFP Modifié le 22 janvier 2021 par loki 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. rogue0 Posté(e) le 27 janvier 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 janvier 2021 Bon, selon les diplomates (y compris russes), les discussions de prolongation du traité New Start (contrôle des armes nucléaires) (c'est le dernier traité survivant après 4 ans de détricotage accéléré climat, Open Sky, etc) ... se passent bien pour l'instant. Biden demande une prolongation de 5 ans. Croisons les doigts... https://thehill.com/policy/international/russia/535937-us-russia-making-remarkable-progress-on-extension-of-nuclear-arms 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 27 janvier 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 janvier 2021 il y a une heure, rogue0 a dit : Bon, selon les diplomates (y compris russes), les discussions de prolongation du traité New Start (contrôle des armes nucléaires) (c'est le dernier traité survivant après 4 ans de détricotage accéléré climat, Open Sky, etc) ... se passent bien pour l'instant. Biden demande une prolongation de 5 ans. Croisons les doigts... https://thehill.com/policy/international/russia/535937-us-russia-making-remarkable-progress-on-extension-of-nuclear-arms Ça se passe bien oui, c'est important... mais ce n'est pas surprenant Même si les médias américains, pour des raisons évidentes, ne le disent pas ainsi, la réalité c'est que le gouvernement russe propose depuis longtemps une prolongation. Ce n'est pas Biden qui propose ! Il se contente de dire Yes. Ce qui est déjà très bien, c'est d'ailleurs ce qu'on attendait depuis belle lurette. Mais bien sûr, comme ça ne peut pas être l'Amérique qui s'aligne, c'est forcément Biden qui propose ... Dans le monde décrit par les médias américains 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 27 janvier 2021 Share Posté(e) le 27 janvier 2021 il y a 41 minutes, Alexis a dit : Même si les médias américains, pour des raisons évidentes, ne le disent pas ainsi, Ni les médias français, qui font des contorsions de langage pour expliquer que si Trump n'a jamais rien signé avec Moscou et que Biden probablement va le faire, il reste que c'est Trump le grand méchant animé du désir coupable de vouloir "s'entendre avec Moscou". Comme si signer un traité, et vraisemblablement le mettre en oeuvre, ce n'était pas "s'entendre". https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/27/relation-entre-la-russie-et-les-etats-unis-le-premier-contact-entre-biden-et-poutine-referme-la-parenthese-trump_6067707_3210.html La défiance exprimée par le démocrate à l’égard de son homologue, qui tranche avec la volonté « de s’entendre avec la Russie » de son prédécesseur, Donald Trump, n’empêche pas des convergences ponctuelles. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 27 janvier 2021 Share Posté(e) le 27 janvier 2021 il y a 19 minutes, Wallaby a dit : Ni les médias français, qui font des contorsions de langage pour expliquer que si Trump n'a jamais rien signé avec Moscou et que Biden probablement va le faire, il reste que c'est Trump le grand méchant animé du désir coupable de vouloir "s'entendre avec Moscou". Comme si signer un traité, et vraisemblablement le mettre en oeuvre, ce n'était pas "s'entendre". Je peux imaginer que Vladimir Poutine, confronté depuis plus d'un an au refus obstiné de Donald Trump de prendre la décision pourtant d'un tel évident bon sens de prolonger le traité de limitation des armements stratégiques, a pu regretter à l'occasion que les théories du complot mises en avant par certains démocrates comme quoi il disposerait d'un "kompromat" sur Trump - à base de vidéo-pipi avec des dames de petite vertu, rien de moins - et le président américain ne serait que sa marionnette… soient fausses. Si Trump avait été la marionnette de Poutine, il aurait été moins dangereux. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 2 février 2021 Share Posté(e) le 2 février 2021 https://asia.nikkei.com/Business/Education/US-asks-Taiwan-to-fill-void-as-Confucius-Institutes-close (2 février 2020) Les instituts Confucius, qui proposent des cours de langue et de culture mandarines sur les campus américains, sont rapidement fermés par les universités d'accueil qui craignent l'influence du Parti communiste chinois sur leur liberté académique. Le Département d'État américain a qualifié son siège de "mission étrangère" de la Chine en août dernier, accélérant ainsi leur déclin. En 2018, le Congrès a adopté une loi de dépenses qui a réduit le financement du Département de la Défense pour les programmes de langue chinoise dans les universités qui accueillent les Instituts Confucius. Cette décision a conduit des dizaines d'universités à fermer leurs centres. À l'heure actuelle, seules 55 universités américaines accueillent encore des instituts Confucius, pour la plupart des écoles publiques avec peu d'options de financement alternatives, selon les données compilées par l'Association nationale des universitaires. Les États-Unis ont également mis fin à leur programme d'échange Fulbright l'année dernière en Chine et à Hong Kong, ce qui a entraîné un regain d'intérêt pour le programme Fulbright de Taiwan - ainsi qu'une augmentation du financement américain. Selon Lisa Lin, directrice du programme Fulbright à Taïwan, jusqu'à 60 assistants taïwanais enseigneront le chinois dans les universités américaines d'accueil au cours de l'année universitaire 2021-2022, contre 39 stages en 2020 et 25 en 2019. Les écoles en Europe et en Australie qui ont organisé des événements liés à Taïwan ont reçu des lettres des ambassades chinoises menaçant de représailles, telles que l'interdiction pour les étudiants étrangers de fréquenter ces universités. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 5 février 2021 Share Posté(e) le 5 février 2021 (modifié) Décision un peu surprenante de l'administration Biden. Réactiver les surtaxes douanières uniquement sur l'acier EDIT: c'était sur l'aluminium des UAE (qui avaient été levées par Trump le 19/01 juste avant de signer un contrat de vente F-35). https://www.politico.com/news/2021/02/01/biden-aluminum-tariff-uae-464794 C'est peut être juste un signal de politique intérieure. (du style, éviter le piège politique évident "les démocrates aiment la mondialisation et ne savent pas protéger les travailleurs US"). Néanmoins, l'administration Biden a déjà reconduit voire étendu plusieurs actions de Trump, notamment des initiatives de préférence nationale ("Buy American")... A la différence qu'il n'y a pas les insultes aux alliés (par Twitter). Modifié le 5 février 2021 par rogue0 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 5 février 2021 Share Posté(e) le 5 février 2021 il y a 21 minutes, rogue0 a dit : Décision un peu surprenante de l'administration Biden. Réactiver les surtaxes douanières uniquement sur l'acier des UAE (qui avaient été levées par Trump le 19/01 juste avant de signer un contrat de vente F-35). https://www.politico.com/news/2021/02/01/biden-aluminum-tariff-uae-464794 C'est peut être juste un signal de politique intérieure. (du style, éviter le piège politique évident "les démocrates aiment la mondialisation et ne savent pas protéger les travailleurs US"). Néanmoins, l'administration Biden a déjà reconduit voire étendu plusieurs actions de Trump, notamment des initiatives de préférence nationale ("Buy American")... A la différence qu'il n'y a pas les insultes aux alliés (par Twitter). Les EAU ont exporté pour 6 milliards de dollars d'aluminium brut en 2018, dont 1,55 milliard vers les Etats-Unis. J'ignorais … D'après l'article, le gouvernement Biden est surtout en train de réagir aux dernières décisions de Trump, et de les démonter pièce par pièce. Sinon, je peux le dire ? Un pays où le dirigeant peut d'un simple décret imposer une surtaxe à l'importation avec pour seule justification À mon avis, les éléments de preuve disponibles indiquent que les importations en provenance des Émirats arabes unis peuvent encore remplacer la production nationale, et donc menacer de porter atteinte à notre sécurité nationale C'est-à-dire où il lui suffit de dire "Vu de ma fenêtre, cet étranger pourrait l'emporter sur notre production bien américaine" pour tout bloquer. Révélation Puisque bien sûr "sécurité nationale", hein. … Je suis le seul que ça fait rêver ? (Non que je n'aime pas les étrangers, qu'on se comprenne bien ! Mais comme immigrants qui souhaitent devenir français, pas comme produits détruisant notre production nationale ou l'empêchant de décoller ou nous enlevant même l'idée d'essayer, et nous maintenant dans la dépendance…) 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 5 février 2021 Share Posté(e) le 5 février 2021 il y a une heure, Alexis a dit : C'est-à-dire où il lui suffit de dire "Vu de ma fenêtre, cet étranger pourrait l'emporter sur notre production bien américaine" pour tout bloquer. Ben tu sais ... à Bruxelles c'est pareil ... sauf qu'au sein de l'UE ce sont les lobbies qui regardent de leur fenêtre (14000 lobbyistes a Bruxelles) Quand çà chauffe vraiment les décisions de rétorsions peuvent être assez rapides je peux en témoigner. Ce genre de décision est un "fait du Prince" assumé Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 6 février 2021 Share Posté(e) le 6 février 2021 Bon alors dans le désordre, fin du soutien des saoud au Yémen, maintien des troupes en Allemagne ( au détriment des polonais? ), revue stratégique de la défense, politique de fermeté face au russe et au chinois... https://www.airforcemag.com/biden-pledges-tougher-line-on-russia-china-and-end-to-saudi-led-yemen-war-support/ 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 février 2021 Share Posté(e) le 17 février 2021 (modifié) On voit apparaître dans la prose des commentateurs un révisionnisme historique plutôt simpliste concernant la guerre froide et dont l'extrait suivant est assez typique : https://foreignpolicy.com/2021/02/16/who-robert-malley-is-and-isnt/ Joe Biden, comme je l'ai déjà écrit, a une vision du rôle de l'Amérique dans le monde profondément moralisée, datant de l'époque de la guerre froide, qui est très en contradiction avec la perspective mondiale du Crisis Group et son aversion pour le moralisme. Il n'hésitera pas à tracer la ligne entre les démocraties et les autocraties. Comme si la guerre froide avait été le combat entre le gentil bisounours américain contre le méchant ours soviétique, comme si ç'avait été un combat de la démocratie contre la dictature. Pendant la guerre froide, le combat a souvent été à front renversé, les Américains soutenant les dictatures et les Russes la démocratie. Les Américains soutenaient la dictature de Pinochet, l'URSS plutôt la démocratie avec Allende. Ou en Iran, les Etats-Unis ont été à l'origine du coup d'État contre le président Mossadegh démocratiquement élu. Les Etats-Unis ont soutenu l'apartheid sud-africain, la dictature de Tchang Kai Chek en Chine, celle de Syngman Rhee en Corée et les généraux Sud-Vietnamiens... C'est pour cela que si on est vraiment dans une nouvelle guerre froide, je pense que Biden soutiendra les généraux birmans pour éviter qu'ils ne se rapprochent trop de Pékin. Modifié le 17 février 2021 par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 27 février 2021 Share Posté(e) le 27 février 2021 https://www.newsweek.com/senator-tim-kaine-demands-answers-biden-not-consulting-congress-syria-strike-1572372 (26 février 2021) Le sénateur Tim Kaine [démocrate, colistier d'Hillary Clinton] exige des réponses de l'administration Biden après que le président ait ordonné jeudi des frappes aériennes contre les milices soutenues par l'Iran en Syrie sans consulter au préalable les membres du Congrès. "Le peuple américain mérite d'entendre la justification de l'administration pour ces frappes et sa justification légale pour agir sans venir au Congrès", a déclaré Kaine dans un communiqué vendredi. "Une action militaire offensive sans l'approbation du Congrès n'est pas constitutionnelle en l'absence de circonstances extraordinaires. Le Congrès doit être pleinement informé de cette question dans les plus brefs délais", a ajouté le démocrate de Virginie. L'Observatoire syrien des droits de l'homme a estimé que la frappe de jeudi a tué au moins 22 personnes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 27 février 2021 Share Posté(e) le 27 février 2021 (modifié) https://www.rfi.fr/fr/amériques/20210225-linda-thomas-greenfield-future-bête-noire-de-la-chine-en-afrique (25 février 2021) L’audition de Linda Thomas-Greenfield au Sénat a montré aussi comment la Chine allait dominer l’attention américaine aux Nations unies. « J’ai une longue expérience à propos de l’influence nuisible de la Chine, de leur stratégie d’endetter et piéger, en Afrique et ailleurs, a-t-elle expliqué. La Chine est un adversaire stratégique, qui pose des défis à notre sécurité, à notre prospérité et à nos valeurs. La Chine enfreint largement les droits de l’homme, a des ambitions autoritaires qui vont à l’encontre de nos valeurs démocratiques. » Malgré cela, le sénateur républicain Ted Cruz a tenté de la discréditer sur un discours qu’elle a prononcé en 2019 dans un institut culturel chinois en Louisiane et, confuse, poussée dans ses retranchements, Linda Thomas-Greenfield s’est « excusée ». Il a poussé la tactique politicienne jusqu'à retarder sa confirmation au Sénat. Mais finalement, elle a été adoubée par 78 voix contre 20. Juste à temps alors que les États-Unis présideront le Conseil de sécurité au mois de mars. https://www.cruz.senate.gov/?p=press_release&id=5597 (4 février 2021) Avec Mme Thomas Greenfield, son discours à l'Institut Confucius, je pense, soulève de très sérieuses inquiétudes. [...] Comme les membres de ce comité le savent, les Instituts Confucius sont contrôlés et payés par le gouvernement communiste de Chine. Ils se livrent à un espionnage et à une propagande effrénés, payés par la Chine. Il y a plusieurs membres de ce comité, des Républicains et des Démocrates avec lesquels j'ai travaillé pour faire fermer les Instituts Confucius dans tout le pays. […] "Le discours qu'elle a prononcé ne contient pas un seul mot critique sur la Chine. D'ailleurs, elle n'a pas fait de discours sur les collèges et universités historiquement noirs. Elle a parlé de la Chine à l'Institut Confucius. Elle savait à qui elle s'adressait. Et le texte du discours, je ne crois pas qu'il se serait lu différemment si l'Institut Confucius l'avait écrit. Parce que le texte du discours, non seulement elle n'évoque pas le génocide de la Chine, non seulement elle n'évoque pas le meurtre, la torture, les mensonges, non seulement elle n'évoque pas les pièges de la dette et de la captivité que la Chine utilise en Afrique et dans le monde en développement, mais elle fait l'éloge de l'initiative chinoise "Nouvelle route de la soie". [...] Ce comité a travaillé ensemble. La loi BUILD, que ce comité a fait avancer, a été conçue pour lutter contre l'Initiative ceinture et route. Son discours fait l'éloge de l'Initiative Nouvelle route de la soie et dit que l'Amérique doit suivre l'exemple de la Chine. "Je tiens également à souligner que son discours n'était pas unique. J'ai mis en avant toute une série de remarques que Mme Thomas-Greenfield a faites au cours des décennies, s'excusant à plusieurs reprises pour la Chine, disant que nous ne sommes pas en concurrence avec la Chine, ce qu'elle a dit à plusieurs reprises. Et à d'autres moments, elle a dit qu'elle considérait son rôle comme étant de "s'assurer qu'ils [les dirigeants africains] ont la capacité de faire des concessions et de négocier de meilleurs accords avec les Chinois". […] https://www.washingtonpost.com/opinions/2021/01/27/linda-thomas-greenfield-china-biden-united-nations-ambassador/ (27 janvier 2021) Mme Thomas-Greenfield a déjà été interrogée par plusieurs sénateurs lors de réunions privées au sujet d'un discours qu'elle a prononcé le 25 octobre 2019 sur les "relations sino-américaines et africaines" lors de la conférence du cinquième anniversaire de l'Institut Confucius de l'Université d'État de Savannah. Plusieurs collaborateurs du Sénat ont déclaré que le discours était trop optimiste et trop doux concernant les politiques et les intentions de la Chine en Afrique à un moment où le gouvernement américain essayait de faire la lumière sur les nombreux abus de la Chine dans ce continent. Elle a appelé à une "situation gagnant-gagnant-gagnant" en Afrique, dans laquelle les États-Unis et la Chine travailleraient ensemble pour y promouvoir des valeurs telles que la bonne gouvernance, l'égalité des sexes et l'État de droit, selon une copie de son discours que j'ai obtenue. "Je ne vois pas pourquoi la Chine ne pourrait pas partager ces valeurs", a-t-elle déclaré. "En fait, la Chine est dans une position unique pour diffuser ces idéaux étant donné sa forte empreinte sur le continent". Elle a fait l'éloge de l'initiative "Nouvelle route de la soie" de Pékin et a noté la vaste expansion de la Chine dans tous les aspects de la vie économique et même culturelle africaine. Elle a critiqué l'administration Trump pour avoir traité l'Afrique comme un champ de bataille pour la compétition des grandes puissances. Elle a déclaré que les États-Unis et la Chine ne sont pas dans une guerre froide et que l'idée que la concurrence entre les États-Unis et la Chine pourrait être bonne pour l'Afrique est fausse. Thomas-Greenfield a également semblé excuser la diplomatie du piège de la dette de Pékin en Afrique. "Ceux qui critiqueraient les prêts prédateurs chinois ou les gouvernements qui acceptent ces accords doivent également reconnaître que dans de nombreux cas, les États-Unis et l'Occident ne se montrent pas ou n'offrent pas d'alternatives viables", a-t-elle déclaré. "C'est particulièrement le cas parce que les investissements américains dans l'engagement diplomatique sont à la traîne". Il est certainement vrai que le succès de Pékin est dû en partie au vide laissé par le laxisme de l'Occident, ont admis les collaborateurs du parti républicain mais ils ont noté que cela avait commencé bien avant l'administration Trump. Quoi qu'il en soit, "les diplomates américains de haut niveau ne devraient pas louer le génie du Parti communiste chinois tout en dénigrant la diplomatie américaine à l'Institut Confucius", m'a dit un assistant principal du parti républicain au Sénat, en caractérisant les préoccupations des membres et du personnel de son parti. Plusieurs sénateurs prévoient d'aborder ce sujet avec Mme Thomas-Greenfield lors de son audition de confirmation, notamment en lui demandant si elle a été payée par l'Institut Confucius, qui est entièrement financé par le gouvernement chinois. Des sources m'ont dit qu'elle a reçu des honoraires de 1 500 dollars, qui ont été payés par l'université. L'Université d'État de Savannah a fermé son Institut Confucius l'année dernière, l'une des dizaines d'institutions universitaires américaines à avoir fermé leurs portes, car l'influence du Parti communiste chinois sur les campus américains suscitait des inquiétudes. Andrew Bates, porte-parole de la transition Biden, m'a dit que Thomas-Greenfield avait assisté à l'événement en raison de sa relation avec l'université, la plus ancienne des universités et collèges historiquement noirs (HBCU) de Géorgie, mais qu'elle n'avait pas réalisé l'importance de prendre la parole à l'Institut Confucius soutenu par le PCC à l'époque. "Elle a quitté l'événement, repoussée par ce qu'elle a appris sur la façon dont le gouvernement chinois persécutait la communauté noire, regrette d'avoir accepté l'invitation et approuve le travail du Congrès pour sévir contre les instituts de Confucius", a déclaré Mr Bates. Modifié le 27 février 2021 par Wallaby 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 11 mars 2021 Auteur Share Posté(e) le 11 mars 2021 @Tancrède La vision de cet américain très francophile sur le rapport entre les USA et ses alliés est très intéressante. Bon je pense que les défauts des US vis à vis de leurs alliés étaient aussi présent sous une administration démocrate, les années 90 ayant été très marqué... En Afrique... Sur se point. Mais bon, j'aime beaucoup sa vision de respecter les alliés et non de s'en servir pour vendre du matos militaire US. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 mars 2021 Share Posté(e) le 15 mars 2021 https://www.foreignaffairs.com/articles/asia/2021-03-12/americas-indo-pacific-folly Le concept d'Indo-Pacifique élargit la définition de l'Asie pour inclure la région de l'océan Indien, une zone dont l'intérêt pour les États-Unis est discutable mais que beaucoup considèrent aujourd'hui comme vitale pour contrer la Chine. Élargir l'ouverture régionale de cette manière encourage la surenchère militaire en positionnant les États-Unis pour des engagements qui seront difficiles à défendre et détourne l'attention des décideurs politiques d'autres parties de l'Asie, où des décennies de paix durement gagnée dépendent beaucoup plus directement des paroles et des actes américains. L'Asie de l'Est et le Pacifique ne sont pas seulement des sous-ensembles d'un plus grand Indo-Pacifique - ils sont la géographie centrale de la puissance et de l'influence des États-Unis en Asie. Les abandonner au profit du dernier mot à la mode en matière de géopolitique est une gaffe épique en devenir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 17 mars 2021 Share Posté(e) le 17 mars 2021 Le président Biden, dans le cadre de la publication d un rapport sur les ingérences russe, a qualifié M.Poutine de tueur. De nouvelles sanctions pourraient être décidées ces prochains jours. Protestations et rappel de l ambassadeur russe. Un bon pas vers la guerre ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 17 mars 2021 Share Posté(e) le 17 mars 2021 @kalligator Je suis consterné par ta tiédeur ... il y a 1 minute, kalligator a dit : Un bon pas vers la guerre ? C'est d'un pâle d'un fade ... tu aurais dû écrire "Un bon pas vers l'apocalypse nucléaire ?" Il t'arrives de rigoler de temps en temps ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arland Posté(e) le 17 mars 2021 Share Posté(e) le 17 mars 2021 il y a 7 minutes, pascal a dit : Il t'arrives de rigoler de temps en temps ? Révélation Soyons fous ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 mars 2021 Share Posté(e) le 17 mars 2021 https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/17/joe-biden-inflige-un-camouflet-aux-europeens-sur-le-dossier-afghan_6073450_3210.html L’Union européenne est mise à l’écart par Washington du règlement diplomatique final de la crise en Afghanistan. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 18 mars 2021 Share Posté(e) le 18 mars 2021 Il y a 6 heures, Wallaby a dit : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/17/joe-biden-inflige-un-camouflet-aux-europeens-sur-le-dossier-afghan_6073450_3210.html L’Union européenne est mise à l’écart par Washington du règlement diplomatique final de la crise en Afghanistan. N'avons nous jamais eu notre mot à dire ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 18 mars 2021 Share Posté(e) le 18 mars 2021 Il y a 10 heures, kalligator a dit : Le président Biden, dans le cadre de la publication d un rapport sur les ingérences russe, a qualifié M.Poutine de tueur. De nouvelles sanctions pourraient être décidées ces prochains jours. Protestations et rappel de l ambassadeur russe. Un bon pas vers la guerre ? Une posture n'est pas une politique. C'est à se demander si cette info ne serait pas plus à sa place dans le fil de politique intérieure des USA. Taper sur celui que le système médiatique met en scène comme l'horrible méchant, c'est gagner des points de sondages faciles à gagner. Là où cela commence à être de la politique étrangère, c'est que cela permet de détourner l'attention éventuellement de la Chine. Puisqu'on parle de "tueur", il faudrait essayer de voir "à qui le crime profite". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
debonneguerre Posté(e) le 18 mars 2021 Share Posté(e) le 18 mars 2021 Il y a 10 heures, kalligator a dit : Le président Biden, dans le cadre de la publication d un rapport sur les ingérences russe, a qualifié M.Poutine de tueur. De nouvelles sanctions pourraient être décidées ces prochains jours. Protestations et rappel de l ambassadeur russe. Un bon pas vers la guerre ? Boah la guerre on en est loin. Aprés vu comment son prédecesseur occupait l'espace Biden doit se sentir obligé de donner l'impression qu'il existe un peu aussi. Sur la forme on s'y attarde moins que Trump, sur le fond ca vole pas plus haut, l'américain qu'il soit démocrate ou républicain a besoin de son méchant utile. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 18 mars 2021 Share Posté(e) le 18 mars 2021 Il y a 10 heures, Wallaby a dit : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/17/joe-biden-inflige-un-camouflet-aux-europeens-sur-le-dossier-afghan_6073450_3210.html L’Union européenne est mise à l’écart par Washington du règlement diplomatique final de la crise en Afghanistan. L'UE est une institution internationale qui inclut deux types de pays : - Des pays qui n'ont pas placé de troupes sous commandement américain en Afghanistan - Des pays qui ont placé, ou qui placent toujours des troupes sous commandement américain en Afghanistan Pourquoi parler du sujet avec les premiers ? Ils ne sont pas concernés. Quant aux seconds, on leur en parlera dès que les choses seront clarifiées. Qu'ils ne s'inquiètent pas, les instructions arriveront par le canal habituel. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 18 mars 2021 Share Posté(e) le 18 mars 2021 il y a 8 minutes, Alexis a dit : L'UE est une institution internationale qui inclut deux types de pays : - Des pays qui n'ont pas placé de troupes sous commandement américain en Afghanistan - Des pays qui ont placé, ou qui placent toujours des troupes sous commandement américain en Afghanistan Pourquoi parler du sujet avec les premiers ? Ils ne sont pas concernés. Quant aux seconds, on leur en parlera dès que les choses seront clarifiées. Qu'ils ne s'inquiètent pas, les instructions arriveront par le canal habituel. L'article ne parle pas de troupes, mais d'argent : "Principale pourvoyeuse d’aides civiles à l’Afghanistan, avant les Etats-Unis et le Japon." 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 18 mars 2021 Share Posté(e) le 18 mars 2021 il y a 6 minutes, Wallaby a dit : L'article ne parle pas de troupes, mais d'argent : "Principale pourvoyeuse d’aides civiles à l’Afghanistan, avant les Etats-Unis et le Japon." Effectivement, j'avais manqué ce point. Cela dit, je dirais que la même règle s'applique. L'UE n'a pas à s'inquiéter, les instructions arriveront par le canal habituel Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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