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Politique étrangère des USA


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Après le retrait des troupes en Syrie, c'est au tour de l'A-stan :

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Trump a décidé un retrait "important" des troupes américaines d'Afghanistan

Le président Donald Trump a décidé de retirer un nombre "important" de militaires américains présents en Afghanistan, a indiqué jeudi à l'AFP un responsable américain, au lendemain de l'annonce du retrait de celles stationnées en Syrie.

"La décision a été prise. Il y aura un retrait important" d'Afghanistan, a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.

Cette annonce surprise, qui intervient alors que des "pourparlers de réconciliation" entre les Etats-Unis et les talibans afghans se sont déroulés cette semaine à Abou Dhabi, a pris de court de hauts responsables et des diplomates interrogés par l'AFP à Kaboul. Le gouvernement afghan n'a pour sa part pas réagi dans l'immédiat. 

Quelque 7.000 des 14.000 soldats américains présents en Afghanistan seraient concernés par le retrait, rapportent le Wall Street Journal et le New York Times. 

Ces troupes opèrent à la fois dans une mission de l'Otan en soutien aux forces afghanes et pour des opérations séparées de lutte contre le terrorisme. 

Les deux décisions de M. Trump sur la Syrie et l'Afghanistan sont susceptibles d'avoir des conséquences géopolitiques majeures dans les régions concernées. Elles interviennent en outre au moment où Washington tentait d'encourager un accord de paix avec les talibans. 

L'émissaire américain pour la paix en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, a rencontré leurs représentants à plusieurs reprises ces derniers mois et vient juste d'achever une tournée dans la région. Il avait auparavant exprimé l'espoir de parvenir à un accord de paix avant l'élection présidentielle prévue en Afghanistan en avril.

On ignorait dans l'immédiat si M. Khalilzad et le gouvernement afghan avaient été informés à l'avance de la décision de M. Trump. Un porte-parole du président Ashraf Ghani s'est dans un premier temps borné à indiquer que "s'il y a une réaction du gouvernement afghan, nous la rendrons publique ultérieurement".

Mais pour des spécialistes du dossier afghan, la décision américaine revient à accorder une énorme victoire tactique aux talibans sans qu'ils aient eux-mêmes à faire la moindre concession.

"Si vous êtes les talibans, Noël arrive en avance", résume pour l'AFP un haut diplomate étranger sous couvert d'anonymat.

"Envisageriez-vous un cessez-le-feu si votre principal adversaire venait juste de retirer la moitié de ses effectifs ?", souligne-t-il.

Donald Trump a pris sa décision mardi, selon le responsable américain, le même jour où il a annoncé au Pentagone son intention de retirer les troupes américaines de Syrie. 

Cette annonce a conduit jeudi le ministre américain de la Défense Jim Mattis à présenter sa démission. "Parce que vous avez le droit d'avoir un ministre de la Défense dont les vues sont mieux alignées sur les vôtres (...) je pense que me retirer est la bonne chose à faire", a-t-il écrit dans une longue lettre adressée au président et rendue publique par le Pentagone. 

Jim Mattis et d'autres conseillers militaires de premier plan avaient convaincu l'an dernier le milliardaire républicain, d'abord réfractaire à cette idée, d'envoyer des milliers de troupes supplémentaires en Afghanistan, où les talibans commençaient à regagner du terrain face aux forces afghanes.

 

https://www.romandie.com/news/ZOOM-Trump-a-d-cid-un-retrait-important-des-troupes-am-ricaines-d-Afghanistan/981951.rom

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il y a 49 minutes, Armfelt a dit :

Ça au moins, ça a du sens, contrairement à l'abandon des Kurdes en rase campagne.

Même s'il est possible de s'interroger à quoi bon laisser encore 7 000 hommes ? Quand Hollande a ramené le corps expéditionnaire français d'Afghanistan, il n'a pas fait les choses à moitié.

Mais ça reste un vrai progrès. 

Modifié par Alexis
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Commentaire républicain suite à la démission de MATTIS :

"La critique la plus cinglante est sans doute venu du camp de M. Trump, avec le commentaire de Marco Rubio, sénateur républicain de Floride. « Il suffit de lire la lettre de démission du général Mattis. Elle indique clairement que nous nous dirigeons vers une série d’erreurs politiques graves qui mettront en danger notre nation, endommageront nos alliances et renforceront nos adversaires », a-t-il taclé."

http://www.opex360.com/2018/12/21/il-faut-traiter-nos-allies-avec-respect-lance-le-chef-du-pentagone-a-m-trump-dans-sa-lettre-de-demission/

C'est la fête au USA manifestement : "attention  le fauve est lâché, il n'y a plus rien pour le retenir".

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il y a 12 minutes, herciv a dit :

Commentaire républicain suite à la démission de MATTIS :

"La critique la plus cinglante est sans doute venu du camp de M. Trump, avec le commentaire de Marco Rubio, sénateur républicain de Floride. « Il suffit de lire la lettre de démission du général Mattis. Elle indique clairement que nous nous dirigeons vers une nouvelle série d’erreurs politiques graves qui mettront en danger notre nation, endommageront nos alliances et renforceront nos adversaires », a-t-il taclé."

J'étais presque d'accord avec Rubbio (c'est rare), alors j'ai rajouté un mot pour le confort.

Mais bon : une critique de Rubbio, c'est tout bonus pour l'ego de Trump... :combatc:

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il y a 13 minutes, Boule75 a dit :

J'étais presque d'accord avec Rubbio (c'est rare), alors j'ai rajouté un mot pour le confort.

Ah moi j'y voyais justement une graduation dans l'art de faire des erreurs. ton "nouvelles" traduit mal qu'elles risquent de faire encore plus de mal que les précédentes.

Je pense que là il peu viser un chef d'œuvre. Il s'est émancipé totalement.

j'attend quand même de voir comment le pentagone et lui vont travaillé ensemble.

Modifié par herciv
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Mattis a écrit une lettre pour son départ :

https://www.nytimes.com/2018/12/20/us/politics/letter-jim-mattis-trump.html

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Cher monsieur le président:

J'ai eu le privilège d'être le 26ème secrétaire à la Défense de notre pays, ce qui m'a permis de travailler aux côtés des hommes et des femmes du département pour la défense de nos citoyens et de nos idéaux.

Je suis fier des progrès accomplis au cours des deux dernières années par rapport à certains des principaux objectifs énoncés dans notre stratégie de défense nationale: donner au ministère une assise budgétaire plus saine, améliorer l'état de préparation et la létalité de nos forces et réformer le ministère. pratiques commerciales pour une meilleure performance. Nos troupes continuent de fournir les capacités nécessaires pour vaincre les conflits et maintenir une forte influence mondiale des États-Unis.

Une de mes convictions fondamentales a toujours été que notre force en tant que pays est inextricablement liée à la force de notre système unique et complet d’alliances et de partenariats. Bien que les États-Unis demeurent la nation indispensable dans le monde libre, nous ne pouvons pas protéger nos intérêts ni jouer efficacement ce rôle sans maintenir de solides alliances et faire preuve de respect envers ces alliés. Comme vous, je dis depuis le début que les forces armées des États-Unis ne devraient pas être le gendarme du monde. Au lieu de cela, nous devons utiliser tous les outils du pouvoir américain pour assurer la défense commune, notamment en assurant un leadership efficace à nos alliances. Les 29 démocraties de l'OTAN ont démontré cette force dans leur engagement à se battre à nos côtés après l'attaque du 11 septembre contre l'Amérique. La coalition Defeat-ISIS de 74 nations en est une autre preuve.

De même, je pense que nous devons adopter une approche résolue et sans ambiguïté envers les pays dont les intérêts stratégiques sont de plus en plus en conflit avec les nôtres. Il est clair que la Chine et la Russie, par exemple, veulent façonner un monde conforme à leur modèle autoritaire - acquérir le droit de veto sur les décisions économiques, diplomatiques et de sécurité des autres nations - afin de promouvoir leurs propres intérêts aux dépens de leurs voisins, l'Amérique et nos alliés. C'est pourquoi nous devons utiliser tous les outils du pouvoir américain pour assurer la défense commune.

Mon point de vue sur le fait de traiter les alliés avec respect et d’être lucide à la fois sur les acteurs malveillants et les concurrents stratégiques est fermement exprimé et éclairé par plus de quatre décennies d’immersion dans ces questions. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire progresser un ordre international le plus propice à notre sécurité, à notre prospérité et à nos valeurs, et cet effort est renforcé par la solidarité de nos alliances.

Parce que vous avez le droit d'avoir un secrétaire à la Défense dont les points de vue sont mieux alignés sur les vôtres sur ces sujets, entre autres, je pense qu'il est juste que je me retire de mes fonctions. La date de fin de mon mandat est le 28 février 2019, date qui devrait permettre à un successeur d'être nommé et confirmé, ainsi que de veiller à ce que les intérêts du département soient correctement articulés et protégés lors des événements à venir, notamment des audiences sur la posture du Congrès et la réunion des ministres de la Défense de l'OTAN en février. En outre, une transition complète à un nouveau secrétaire à la Défense intervient bien avant la transition du président des chefs d'état-major interarmées en septembre afin d'assurer la stabilité au sein du département.

Je promets de ne ménager aucun effort pour une transition en douceur qui garantisse que les besoins et les intérêts des 2,15 millions de membres des services et de 732 079 civils du DoD reçoivent l'attention constante du département, afin qu'ils puissent s'acquitter de leur mission cruciale de protection. le peuple américain.

J'apprécie beaucoup cette occasion de servir la nation et nos hommes et femmes en uniforme.

Jim N. Mattis

 

 

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Selon Trump, Erdogan va « éradiquer » le groupe Etat islamique en Syrie

 

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Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a affirmé tard dimanche 23 décembre que son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, l’a assuré que ce qui reste du groupe Etat islamique (EI) en Syrie serait éliminé, après l’annonce du retrait des troupes américaines de ce pays.

« Le président de Turquie m’a donné des assurances dans des termes très forts qu’il va éradiquer ce qui reste de l’EI en Syrie », a tweeté M. Trump. « Nos troupes rentrent à la maison ! », a-t-il ajouté.

https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/24/selon-trump-erdogan-va-eradiquer-le-groupe-etat-islamique-en-syrie_5401728_3210.html

Moi je lis plutôt :

« Le président de Turquie m’a donné des assurances dans des termes très forts qu’il va éradiquer ce qui reste de l’EI troupes kurdes en Syrie »

:wacko:

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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il y a 24 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Moi je lis plutôt « Le président de Turquie m’a donné des assurances dans des termes très forts qu’il va éradiquer ce qui reste de l’EI troupes kurdes en Syrie »  :wacko:

J'imagine que tout le monde aura lu cela, voire peut-être même... "En tant que Président des USA, je viens d'autoriser Erdogan à traiter le problème kurde comme il se doit." C'est d'un cynisme...

Modifié par Skw
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On 12/24/2018 at 10:48 AM, Skw said:

J'imagine que tout le monde aura lu cela, voire peut-être même... "En tant que Président des USA, je viens d'autoriser Erdogan à traiter le problème kurde comme il se doit." C'est d'un cynisme... 

C'est pas comme si l'histoire n'était pas écrite d'avance depuis longtemps ...

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il y a 16 minutes, g4lly a dit :

C'est pas comme si l'histoire n'était pas écrite d'avance depuis longtemps ...

Elle s'écrit quand même de manière... singulière.

N'es-tu pas quand même frappé par la succession des décisions contre son camp de Trump en une semaine ? Déstabilisation financière, trahison des kurdes et sabotage de la politique de son pays depuis des années maintenant en Syrie, déstabilisation des son armée, sans parler de toutes celles des mois d'avant ?
Je suis d'accord avec le russe qui disait ces derniers jours que ce gars-là était une vraie corne d'abondance pour Poutine. D'ici à ce qu'il fasse défection à l'occasion de son prochain voyage de Turquie... :ph34r:

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12 minutes ago, Boule75 said:

Elle s'écrit quand même de manière... singulière. 

N'es-tu pas quand même frappé par la succession des décisions contre son camp de Trump en une semaine ? Déstabilisation financière, trahison des kurdes et sabotage de la politique de son pays depuis des années maintenant en Syrie, déstabilisation des son armée, sans parler de toutes celles des mois d'avant ?
Je suis d'accord avec le russe qui disait ces derniers jours que ce gars-là était une vraie corne d'abondance pour Poutine. D'ici à ce qu'il fasse défection à l'occasion de son prochain voyage de Turquie... :ph34r:

Le probleme qu'a Trump a régler ... c'est que les effet politique intérieur de toutes ses actions de début de mandat sont en train de se tasser.

Les largesse fiscal permettant a de grande quantité de pognon de revenir au pays défiscalisé après avoir passé des décennie au Caïmans ... la mise sous pression pour faire revenir du capital est et de l'emploi au USA ... via le bordel mis sur les autres aires d'investissement ... etc.

Ca a permis de soutenir la croissance, les salaires, et les revenus de tout le monde ... et personne ne lui reproche. A part quelques journaliste ... dont c'est le rôle.

Sauf qu'aujourd'hui c'est en train de se tarir ... et qu'il n'a pour le moment pas beaucoup d'autre cartouche a vendre a son peuple.

Donc le retour des boys a la maison ... c'est super fédérateur ... a part quelques généraux pisse froid qui n'ont jamais perdu d'enfant a la guerre ... le reste de la population soutien.

C'est pas compliqué la politique ... la politique intérieure gouverne tout.

Et puis visiblement tout un tas d'autre vas en guerre près a mourir pour la Kurdistan son la pour prendre la relève si j'en croit le topic! non?

La bonne nouvelle c'est que ça va obliger les Kurdes a négocier avec les loyalistes pour trouver un solution de cohabitation raisonnable... A priori les loyaliste n'ont pas particulièrement les moyen de reprendre le territoire de l'est ... du moins tant que les rebelles restent une menace a Idlib.

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Il y a 1 heure, g4lly a dit :

Le probleme qu'a Trump a régler ... c'est que les effet politique intérieur de toutes ses actions de début de mandat sont en train de se tasser.

Les largesse fiscal permettant a de grande quantité de pognon de revenir au pays défiscalisé après avoir passé des décennie au Caïmans ... la mise sous pression pour faire revenir du capital est et de l'emploi au USA ... via le bordel mis sur les autres aires d'investissement ... etc.

Ca a permis de soutenir la croissance, les salaires, et les revenus de tout le monde ... et personne ne lui reproche. A part quelques journaliste ... dont c'est le rôle.

Pour l'essentiel, ces mesures n'ont eu précisément aucun effet tangible. Les effets prévus et réalisés, c'est l'augmentation massive du déficit (dépenses militaires et surtout baisses d'impôts des très riches) et boom du marché des actions (entre autre du fait de rachats massifs d'actions par les sociétés qui rapatrié le cash des Caïmans ou d'Irlande, pour Google et Facebook par exemple). Les sociétés n'ont pas massivement investi dans le réel ou dans les salaires.

Et il a re-dérégulé copieusement la Finance.

La suite logique, c'est l'apparition de bulles, un retour massif de l'endettement, une remontée modérée des taux en ligne avec la réapparition de modestes gains salariaux (enfin !).

Mais la croissance n'a pas été plus formidable que sur la fin de mandat d'Obama : en ligne.

Bref : il a été averti que sa politique était juste du vent, pro-cyclique et donc néfaste, et le néfaste est en train de lui revenir dans la tronche, et à nous avec. Encore une fois : ça a été parfaitement anticipé par les économistes sérieux. Et comme en plus il fait n'importe quoi et s'est entouré de branques (Mnuchin, Navarro...), ça ne peut pas bien se passer. Souviens toi de Navarro qui affichait fièrement que son principal rôle était de mettre en forme les intuitions de son patron, toujours justes. Quand tu connais le parcours du bonhomme, ses nombreuses faillites , ses acrobaties et escroqueries pures et simples, son ingénierie familiale de la fraude fiscale à grande échelle, comment veux-tu que ça fonctionne ?

Il y a 1 heure, g4lly a dit :

Sauf qu'aujourd'hui c'est en train de se tarir ... et qu'il n'a pour le moment pas beaucoup d'autre cartouche a vendre a son peuple.

Donc le retour des boys a la maison ... c'est super fédérateur ... a part quelques généraux pisse froid qui n'ont jamais perdu d'enfant a la guerre ... le reste de la population soutien.

Ils avaient perdu combien de monde en Syrie ? 3 soldats. Et quelqu'un réclamait ça ? Noooonnnn....

Il y a 1 heure, g4lly a dit :

C'est pas compliqué la politique ... la politique intérieure gouverne tout.

Pour lui, oui. Et au-delà de la politique intérieure, il est myope au-delà de son nombril, distance à laquelle se situe sa télé.

Il y a 1 heure, g4lly a dit :

Et puis visiblement tout un tas d'autre vas en guerre près a mourir pour la Kurdistan son la pour prendre la relève si j'en croit le topic! non?

Tu as cette impression là toi ? Ça m'étonne.

Il y a 1 heure, g4lly a dit :

La bonne nouvelle c'est que ça va obliger les Kurdes a négocier avec les loyalistes pour trouver un solution de cohabitation raisonnable... A priori les loyaliste n'ont pas particulièrement les moyen de reprendre le territoire de l'est ... du moins tant que les rebelles restent une menace a Idlib.

Les loyalistes ne négocient pas sauf pour les évacuations vers Idlib : ça ne va pas le faire. En outre, pas dit que la Russie soit prête à les laisser faire : il y a du pétrole en zone kurde, et Erdogan sera peut être plus offrant.

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Il y a 12 heures, g4lly a dit :

Donc le retour des boys a la maison ... c'est super fédérateur ... a part quelques généraux pisse froid qui n'ont jamais perdu d'enfant a la guerre ... le reste de la population soutien.

C'est super fédérateur quand ça touche beaucoup de monde et souvent plutôt les unité les moins professionnelles avec des profiles pas forcements militaires. La le nombre de troupes mobilise sont assez faibles et on parle en général d’unité dont c'est vraiment le boulot d'aller crapaüter a l'autre bout de la planète. Et le nombre  de morts US en Syrie c'est quoi ?

Le coût de cette manœuvre politique risque d’être bien plus grand que le bénéfice a mon avis.

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Les sept armes imparables qui permettent aux Etats-Unis de dominer le monde

https://www.latribune.fr/economie/international/les-sept-armes-imparables-qui-permettent-aux-etats-unis-de-dominer-le-monde-789141.html

Le protectionnisme et une politique extraterritoriale agressive permettent aux Etats-Unis de Trump de dominer le reste du monde. Et le président américain vient de renforcer les mesures pour mieux contrôler les investissements étrangers aux Etats-Unis. En France, le Sénat plaide pour la mise en place de plateformes financières spécifiques et pour un rôle accru de l'euro afin de contrer les sanctions extraterritoriales américaines.

Citation

Les Etats-Unis, l'hyperpuissance à qui rien ne résiste ou presque. Avec Donald Trump, Washington assume aujourd'hui complètement ce rôle de gendarme du monde. L'actuel président américain ne fait pourtant qu'utiliser un arsenal judiciaire mis en place depuis longtemps par ses prédécesseurs comme les lois Helms-Burton et d'Amato adoptées en 1996. Elles pénalisaient les transactions commerciales réalisées respectivement avec Cuba, la Libye et l'Iran. Les précédents présidents américains n'ont jamais hésité eux non plus à se servir de cet arsenal.

En conséquence, entre 2009 et 2016, les banques européennes ont par exemple versé environ 16 milliards de dollars de pénalités infligées pour violations des sanctions internationales américaines et/ou de la législation anti-blanchiment aux administrations américaines, dont  8,97 milliards pour BNP Paribas. Ces sanctions entraînent "aussi, inévitablement, des interrogations sur un possible ciblage des entreprises européennes et sur la loyauté de certaines pratiques des administrations américaines", avaient d'ailleurs estimé en février 2016 les auteurs d'un rapport sur l'extraterritorialité de la législation américaine, les députés Pierre Lellouche et Karine Berger.

Souveraineté, Donald Trump réveille un peu l'Europe

Pour autant, Donald Trump va sans aucun complexe un cran plus loin. Le retrait unilatéral des États-Unis le 8 mai dernier de l'accord nucléaire avec l'Iran conclu en 2015 et la remise en application concomitante des sanctions américaines ont fragilisé, voire annihilé la mise en œuvre d'un accord politique pourtant jugé capital dans la lutte contre la prolifération nucléaire et pour la stabilité régionale. Cette décision entraîne un retrait massif des entreprises européennes des échanges avec l'Iran par crainte des sanctions extraterritoriales des États-Unis. Washington a également amplifié les sanctions contre la Russie de Poutine et a en outre lancé une guerre commerciale contre la Chine. C'est beaucoup. A tel point que les États-Unis pratiquent sans complexe une politique juridique extérieure...

Car au-delà des sanctions économiques et financières que les Etats-Unis infligent aux entreprises non américaines, Washington met en péril la qualité des relations transatlantiques et affecte surtout l'autonomie des décisions économiques des autres pays et leur souveraineté diplomatique. D'ailleurs on voit naître des alliances assez inimaginables il y a peu de temps encore : l'Union européenne s'allie à la Chine et la Russie pour contrer les Etats-Unis sur le dossier iranien. En France, le Sénat plaide pour la mise en place de plateformes financières spécifiques et pour un rôle accru de l'euro afin de contrer les sanctions extraterritoriales américaines. Ainsi, une plateforme comme celle dont l'Union européenne vient d'annoncer la création avec l'Iran permettra ainsi à ce pays de continuer à exporter du pétrole et à acheter des biens à l'étranger sans échanges financiers.

"Ce n'est pas une banque mais un dispositif sur lequel on enregistrerait des + et des -", a expliqué mercredi le sénateur Philippe Bonnecarrère, en saluant son côté à la fois "rustique et robuste". "Quand l'Iran vendrait du pétrole en Chine ou en Inde, des + viendraient s'aligner sur cette plateforme au prorata des ventes", a précisé le sénateur centriste du Tarn (Union centriste), auteur d'un rapport de la Commission des Affaires européennes du Sénat, intitulé "L'extraterritorialité des sanctions américaines : quelles réponses de l'Union européenne ?".

1/ L'arme de l'extraterritorialité

La domination des Etats-Unis sur le reste du monde tient à ce que certaines lois américaines s'appliquent à des personnes physiques ou morales de pays tiers en raison de liens parfois ténus avec les Etats-Unis (un paiement en dollars par exemple). C'est l'arme imparable des Etats-Unis pour sanctionner les personnes et les entreprises non américaines. Les lois s'appliquent notamment à toutes les sociétés présentes sur les marchés financiers réglementés américains. Ces lois concernent essentiellement trois domaines : les sanctions internationales imposées, y compris de façon unilatérale, par les Etats-Unis ; la corruption d'agents publics à l'étranger ; et, enfin, l'application de la fiscalité personnelle américaine aux citoyens américains non résidents. Pour Donald Trump, l'application d'une politique extraterritoriale agressive est semble-t-il sa doctrine.

2/ L'arme des sanctions économiques

Hier, Cuba, la Libye, le Soudan, aujourd'hui, l'Iran à nouveau, la Russie. Les États-Unis mettent en œuvre des sanctions économiques et embargos au cas par cas. Ainsi, le Congrès américain a voté la loi CAATSA (Counter America's Adversaries Through Sanctions Act ou en français "Contrer les ennemis des Etats-Unis par le biais des sanctions") pour sanctionner la Russie. Cette loi impose des sanctions économiques contre toute entité ou pays, qui conclut des contrats d'armement avec des entreprises russes. Les Etats-Unis ont également rétabli en mai un embargo contre l'Iran et demandent au reste du monde de le respecter sous peine d'imposer des pénalités financières aux entreprises américaines et étrangères qui y contreviendraient. Donald Trump a appelé fin septembre tous les pays de la planète à isoler le régime iranien, dénonçant la "dictature corrompue" au pouvoir selon lui à Téhéran.

Et gare à ceux qui voudrait passer entre les mailles du filet. L'Office of Foreign Assets Control (OFAC), service du Trésor qui veille à l'application des sanctions internationales américaines dans le domaine financier, emploie environ 200 personnes et dispose d'un budget de plus de 30 millions de dollars. L'OFAC surveille notamment les transactions financières mondiales pour détecter les mouvements suspects. Toutes les transactions faites par les circuits officiels sont enregistrées et donc contrôlables dès lors que l'on dispose de moyens de traitement de masse. C'est bien sûr le cas des Etats-Unis.

Ainsi, BNP Paribas s'est vu infliger en 2014 une amende stratosphérique de près de 9 milliards pour violation des sanctions internationales américaines. Dans cette affaire, le ministère de la Justice américain (Department of Justice) a mis en avant la dimension de sécurité nationale, qui est l'une des justifications traditionnelles de l'extraterritorialité. Début septembre, la Société générale a évalué à près de 1,2 milliard d'euros les amendes qu'elle devra payer après avoir effectué des transactions en dollars impliquant des pays sous le coup de sanctions américaines, notamment l'Iran.

Actuellement, Danske Bank, la plus grande banque danoise, a annoncé début octobre faire l'objet d'une enquête des autorités américaines. Sa filiale estonienne, qui est au centre du scandale, a vu transiter entre 2007 et 2015 quelque 200 milliards d'euros à travers les comptes de 15.000 clients étrangers non-résidents en Estonie. Les transactions ont été faites en dollars et en euros. Une part importante de ces fonds a été jugée suspecte, ce qui pourrait porter la somme d'argent sale à plusieurs dizaines de milliards d'euros, provenant essentiellement de Russie.

3/ L'arme anti-corruption

Pas question de badiner avec la corruption. Les Etats-Unis veillent. Ainsi, la législation américaine réprime la corruption d'agents publics à l'étranger. Cette lutte est incarnée par le Foreign Corrupt Practices Act (FCPA) de 1977. Et les Etats-Unis y ont mis les moyens. Ils ont à ce titre été parmi les principaux promoteurs de la Convention sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales adoptée dans le cadre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 1997. En outre, la lutte contre la corruption est clairement assumée comme la seconde priorité du FBI, juste après le contre-terrorisme.

Le non-respect de cette législation a d'ailleurs entraîné de très lourdes pénalités pour des entreprises européennes. C'est le cas d'Alstom qui a dû payer une amende de 772 millions de dollars en 2014 pour violation de la législation américaine anti-corruption. Siemens, qui a racheté l'activité transport d'Alstom, a également été rattrapé en 2008 par la justice américaine (800 millions) tout comme Total (398 millions), Alcatel (137 millions) et bien d'autres... Airbus est d'ailleurs dans le collimateur de la justice américaine, qui surveille les enquêtes du Serious Fraud Office britannique et du parquet national français lancées contre le constructeur européen.

4/ L'arme du protectionnisme commercial

C'est l'un des risques majeurs pour les échanges commerciaux mondiaux, la recrudescence des mesures protectionnistes. En 2017, 20% de ces mesures ont émané des Etats Unis, ce qui augmente considérablement leur impact sur l'économie mondiale, précisait AON dans sa 21e édition de la cartographie internationale des risques politiques, terrorisme et violences politiques. "L'impact des décisions de Donald Trump est significatif notamment dans la métallurgie et l'aéronautique et pourrait engendrer des mesures de rétorsion, principalement de la part de la Chine, avait estimé en avril dernier Jean-Baptiste Ory, responsable du Pôle Risques Politiques d'Aon France.

Il n'avait pas tort. Après l'imposition cet été de taxes punitives réciproques de 25% sur 50 milliards de marchandises, Donald Trump a imposé début septembre des tarifs douaniers punitifs sur des biens chinois représentant 250 milliards de dollars d'importations annuelles. Il menace également de frapper pour 267 milliards de dollars d'importations supplémentaires, soit la quasi-totalité des exportations de la Chine vers les États-Unis. Pékin avait promis de répliquer avec l'imposition de droits de douane de 5 ou 10% sur des produits américains d'une valeur de 60 milliards de dollars d'importations annuelles.

5/ L'arme du CFIUS

Les Etats-Unis étaient déjà l'un des pays où les acquéreurs étrangers devaient montrer patte blanche pour s'offrir une société américaine disposant de technologies sensibles. Pas suffisant pour Donald Trump. L'administration américaine a décidé mercredi de prendre de nouvelles mesures pour cadenasser son industrie des investissements étrangers. Les nouvelles règles, liées à la réforme du Comité sur les investissements étrangers (CFIUS) adoptée cet été, vont exiger des investisseurs étrangers qu'ils soumettent obligatoirement aux autorités toute prise de participation - et non plus seulement prise de contrôle - dans une entreprise américaine appartenant à l'un des 27 secteurs clés désignés, dont l'aéronautique, les télécoms, l'industrie informatique, celle des semi-conducteurs et des batteries. Cette réforme constitue la première mise à jour des règles du CFIUS depuis plus de 10 ans. Toutefois, l'administration Trump préparerait d'autres réglementations pour les domaines de l'intelligence artificielle et des infrastructures.

Ces nouvelles règles prendront effet le 10 novembre avant une mise en application définitive dans 15 mois. Elles prévoient désormais que tout investissement étranger dans une des industries clés soit passé sous revue et éventuellement bloqué s'il représente "une menace d'érosion de la supériorité technologique", selon un haut responsable du Trésor. Trois critères vont ainsi motiver l'inspection du CFIUS : s'il y a prise de participation étrangère, d'où qu'elle vienne, même minoritaire; s'il y a attribution à un étranger d'un siège au conseil d'administration de l'entreprise américaine visée, et si l'investisseur étranger peut influencer les prises de décision au sein de cette entreprise technologique.

Aucun pays étranger n'était spécifiquement visé, mais par le passé, le CFIUS, un organisme intergouvernemental dont la tutelle est le Trésor, a bloqué des prises de contrôle par des investisseurs chinois. Huawei a déjà dû renoncer à l'acquisition des sociétés américaines informatiques 3 Leaf en 2012 et 3 Com en 2008. En 2016, selon les derniers chiffres, le CFIUS avait examiné 172 transactions, qui étaient à l'époque des prises de contrôle, et lancé 79 enquêtes avec une seule décision défavorable.

6/ L'arme ITAR

Quatre lettres inquiètent les industriels de la défense : ITAR (International Traffic in Arms Regulations). Pourquoi? Si un système d'armes contient au moins un composant américain sous le régime de la réglementation américaine ITAR, les Etats-Unis ont le pouvoir d'en interdire la vente à l'export à un pays tiers. Or beaucoup de sociétés françaises et européennes intègrent des composants américains notamment électroniques, dans de nombreux matériels, tout particulièrement dans les domaines aéronautique et spatial. "Notre dépendance à l'égard des composants soumis aux règles ITAR est un point critique", avait reconnu en mai 2011 à l'Assemblée nationale le PDG de MBDA, Antoine Bouvier.

Washington a récemment frappé d'un veto l'industrie d'armement tricolore en interdisant l'exportation du missile de croisière Scalp de MBDA vers l'Egypte et au Qatar. En conséquence, cette décision freine la vente de Rafale supplémentaires au Caire. C'est clairement une atteinte à la souveraineté de la France. Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis jouent avec les nerfs de la France. Ainsi, ils avaient longuement hésité à faire jouer la réglementation ITAR sur un dossier français en Inde. Ils ne l'ont finalement pas fait. En 2013, ils avaient déjà refusé une demande de réexportation aux Emirats Arabes Unis de composants "made in USA"  nécessaires à la fabrication de deux satellites espions français (Airbus et Thales). La visite de François Hollande aux États-Unis en février 2014 avait permis de régler positivement ce dossier.

7/ L'arme du Cloud Act

Désormais, le Cloud Act (Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act) s'applique à toutes les sociétés relevant de la juridiction des Etats-Unis et qui contrôlent les données quel que soit le lieu où elles sont stockées, selon l'avocat Yann Padova. Les grands acteurs américains du cloud et leurs filiales devront donc s'y conformer. Tout comme le devront les autres entreprises du secteur, y compris européennes, qui opèrent sur le territoire américain. Clairement, des données stockées hors des États-Unis mais sur des serveurs appartenant à des sociétés américaines ne peuvent plus être considérées comme sécurisées. Le Cloud Act donne la possibilité aux États-Unis d'accéder aux données dès lors qu'elles sont hébergées par des Cloud Providers américains, sans que les utilisateurs en soient informés, quand bien même ces données seraient stockées en France ou concerneraient un ressortissant européen, et ce sans passer par les tribunaux.

 

 

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Il y a 1 heure, Picdelamirand-oil a dit :

Oui mais en plus d'avoir un budget faramineux, quand les US ont voulu faire un audit du pentagone ils n'ont pas réussi à aboutir et ils ont trouvé un trou de 21000 Milliards de dollar quand même, ce qui veut dire que le pentagone ne se préoccupe absolument pas d'être conforme à son budget.

 

J’embraye ici sur les derniers posts de @Picdelamirand-oil dans le fil F-35, parce que c’est pour moi tout aussi significatif du changement d’équilibre en train de se produire, et qui verront l’hégémonie américaine ainsi que le suivisme de ses alliés significativement dėcliner dans la prochaine décade.

 

Le post de @zx  ci-dessus rappelle bien les moyens de contrôle et de domination qui ont été mis en place par les USA pour assurer leur assise. Il est intéressant de noter que ce type de liste sort précisément dans les médias au moment où différents pays dans le monde se sont dotés depuis quelques années (et d’autres plus récemment) de moyens de les contourner.

La dédollarisation des échanges ne concerne plus uniquement la Chine ou la Russie, et par extension les BRICS, mais bien aussi l’Europe ; Itar, sanctions économiques, extraterritorialité, détention de la dette, autant d’outils de domination qui étaient également bien connus, mais que les alliés acceptaient de bon coeur tant que leur pouvoir d’entrave ne devenait pas délibérément utilisée à tous crins, en tout lieu et en toute circonstance.

 

Comme tout pouvoir de coercition, il reste acceptable s’il est utilisé avec parcimonie. En cas d’abus flagrant par contre, il provoque une rebellion.

 

A ces armes économiques dont l’abus invraisemblable d’usage par Trump a poussé même les alliés des USA à se braquer et à lancer les chantiers à présent inéluctables de contournement de ceux-ci - ce qui à terme revient à rendre ces armes purement et simplement caduques - , s’ajoute le déclin inexorable de la puissance militaire américaine, empêtrée dans des programmes faramineux, technologiquement bien trop ambitieux et opérationnellement peu clairvoyants, avec un Pentagone devenant de plus en plus le (gros) problème plutôt que la solution.

Le post de @Picdelamirand-oil illustre à merveille ce point, qui aura des conséquences majeures à court ou moyen terme pour certains des alliés, même s’il n’y a là-dedans rien de vraiment nouveau tant les effets délétères du complexe militaro-industriel américain et de son technologisme jusqu’au-boutiste ont pu être étudiés et documentés au fil des ans, mais qui atteint là à mon avis son paroxisme.

 

Si la Corée du Sud a bien anticipé aussi bien l’extravagance de Trump mais également cette future perte de capacité de dissuasion régionale, en privilégiant la voie d’un rapprochement unilatéral avec la Corée du Nord tout en s’affranchissant de l’encombrant allié américain dans ces discussions, d’autres pays devront y venir tôt ou tard.

Il est d’ores et déjà évident que le contrôle de la Mer de Chine reviendra à la Chine, quelles que soient les revendications des USA en la matière, et cette passation de pouvoir entraînera un réajustement des relations avec certains voisins, à commencer par Taïwan et le Japon, en plus de la Corée du Sud.

La puissance américaine reste dissuasive en cas de conflit majeur, mais impressionne de moins en moins avec des capacités de la Navy en déclin - F35, Zumwalt, porte-avions Ford et autres projets faramineux n’ayant que peu de chance d’arriver au niveau de maturité opérationnelle attendu, le tout pour un coût de mise en oeuvre et de maintien en condition dépassant de loin les capacités et ambitions américaines de domination locale - . Dès lors, Taïwan et le Japon vont devoir à présent politiquement se repositionner pour négocier avec la Chine un nouvel équilibre (qui sera nécessairement plus favorable à cette dernière qu’aujourd’hui).

L’avance technologique prise par la Chine entre autres sur les vecteurs hypersoniques incitera toujours - même inconsciemment - les États-Unis à pousser bien moins loin que par le passé la provocation militaire, avec désormais cette idée en tête qu’ils se trouvent maintenant en position de faiblesse.

Une avance d’une dizaine d’années dont peut bénéficier la Chine pour avancer ses pions et consolider ses avancées dans la région. Comme au jeu de go, chaque position prise sera ensuite très difficile à reprendre, ainsi ces îlots revendiqués par la Chine et sur lesquels celle-ci positionne dès à présent des bases militaires. (La Ceinture et la Route est en ce sens, je le redis, une merveille de prise de positions économiques sous-jacentes et surtout d’influence géopolitique à des fins d’hégémonisme, là encore pouvant se rapprocher des principes et enseignements du jeu de go)

 

Le prochain domino à observer attentivement sur 2019 est Taïwan. C’est un des objectifs majeurs de Xi Jinping, et sa dernière intervention sur ce sujet lors de la commémoration du 40e anniversaire de la publication du Message aux compatriotes de Taiwan ne laisse place à strictement aucun doute ni latitude d’interprétation.

« Réunification pacifique », « paix durable », « coopération économique institutionnalisée », « création d’un marché commun », « partage des normes industrielles »,  « efforts conjoints pour hériter de la culture traditionnelle chinoise », tels sont ses affirmations pour un rapprochement qui « ne saurait tolérer aucune ingérence extérieure. »

Et cerise sur le gâteau, « Le président chinois Xi Jinping s'est engagé à "la plus grande sincérité et aux plus grands efforts" pour la perspective de la réunification pacifique, mais n'a pas promis d'abandonner l'usage de la force [contre l'ingérence des forces extérieures et le très petit nombre de séparatistes] ».

 

On peut difficilement faire plus clair, et si aucune réponse, même de principe, n’est faite par les USA, alors Taïwan saura exactement à quoi s’en tenir dans ce nouveau rapport de force avec un allié de plus en plus distant et de moins en moins présent en dépit de ses déclarations historiquement tonitruantes.

 

Bref, les États-Unis sont la nouvelle super-puissance en déclin, et les prochaines gesticulations ne feront qu’entériner sa perte d’influence et d’efficacité, comme on a pu le vivre en son temps avec l’URSS. Et c’est vraiment de l’intérieur qu’ils se sont sabotés, par leur idéologie ultra-libérale tout d’abord qui en sape les bases économiques, ensuite par leur abus de technologisme qui les a poussé à s’illusionner vraiment et à se fourvoyer dans des impasses ultra-coûteuses en plus d’être contre-productives, enfin par leur récent comportement de petit caïd de préau même contre leurs propres alliés qui géopolitiquement ne pouvait que se retourner contre eux et leur faire perdre une influence précieuse sur des alliés dociles.

 

Bref, ils se sabordent, et dans leur lent déclin, ils vont créer de fortes perturbations géopolitiques locales, soit délibérément, soit du fait de leur faiblesse nouvelle.

Modifié par TarpTent
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