C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 5 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 5 octobre 2021 Il y a 16 heures, herciv a dit : A la veille de la visite de Blinken Les anglo-saxons nerveux à l'idée d'avoir jeté une partie de l'Eu en dehors de leur influence. https://amp.scmp.com/week-asia/opinion/article/3150828/did-aukus-just-torpedo-europes-united-front-contain-china La même chose en mieux écrit : https://www.google.com/amp/s/www.orfonline.org/expert-speak/aukus-strategic-autonomy-and-the-future-of-the-indo-pacific/ Le premier article est du f...age de gueule quant à la description des Français. Extraits : Les Français ne se rendent pas très populaires auprès des Britanniques, des Américains et des Australiens en ce moment (...) La colère des Français suite à la perte de leur contrat lucratif de sous-marins avec l'Australie au profit de l'Amérique a atteint des proportions presque comiques L'auteur a un mérite, il faut le reconnaître. Celui d'avoir commencé à comprendre que quand on crache dans la figure des gens, il peut y avoir des conséquences. Ce qui n'empêche pas qu'il n'a pas compris grand chose d'autre. Ca donne une idée du niveau des autres ! Il y a 8 heures, fraisedesbois a dit : Rien ne sera plus jamais comme avant. Le président Macron a déclaré que l'affaire "ne change en rien la stratégie indo-pacifique de la France". C'est peut-être vrai en principe, mais l'ampleur du choc signifie que la France pourrait effectivement devoir revoir sa posture, du moins en ce qui concerne la défense et la sécurité. À cette fin, il y a deux conditions préalables : 1/ La France doit dire adieu à ses espoirs de faire partie de l'"anglosphère", tout comme elle n'a pas réussi, à la fin des années 2000, à se faire une place dans le temple de la coopération en matière de renseignement, les "Five Eyes" (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, États-Unis). Il serait déraisonnable, voire non souhaitable, de demander l'adhésion à l'AUKUS - ou de s'attendre à ce qu'on le lui demande. En somme, Bruno Tertrais fait remarquer que quand de supposés alliés vous font un coup de p... pour vous éjecter comme un malpropre, il est inutile de demander à les rejoindre - ce serait en effet "non souhaitable" On remercie bien chaleureusement M. Tertrais Il y a 8 heures, fraisedesbois a dit : 2/ Néanmoins, il semble utile de modérer sa rhétorique concernant les actions de ses partenaires. Elle devrait éviter de les accuser de fomenter une alliance anti-chinoise qui pourrait accroître indûment les tensions avec Pékin. !!! En somme, la France devrait éviter de reconnaître l'évidence ... Il y a 8 heures, fraisedesbois a dit : Ensuite, parce que la France devrait en fait être stimulée par la promesse d'AUKUS d'accroître les échanges et la coopération dans le domaine des technologies de défense et de sécurité - la "forêt" cachée par l'"arbre" de la promesse des sous-marins nucléaires américains. Révélation Il y a 8 heures, fraisedesbois a dit : Dans l'Indo-Pacifique, être porteur d'une solution de "troisième voie" ou de "détente" apportera à la France peu d'amis et de clients, même s'il faut être attentif à l'évolution des pays de l'ASEAN, dont la plupart ne veulent pas être contraints de choisir entre Pékin et Washington. C'est une leçon essentielle d'AUKUS. En somme, la "troisième voie" n'apportera rien à la France... sauf auprès des pays qui pourraient être intéressés ! Ce serait la "leçon essentielle d'AUKUS", selon Bruno Tertrais. J'ai une autre proposition : la leçon essentielle d'AUKUS, comme l'écrivait Laure Mandeville dans Le Figaro - venue de l'atlantisme elle aussi, mais voilà elle réfléchit mieux - c'est que les Etats-Unis sont pour la France un monstre froid, de même que la Chine est elle aussi un monstre froid. Un monstre froid n'est pas nécessairement inamical, notez bien. D'ailleurs, la Chine ne l'est pas non plus. Mais ça reste un monstre froid. Il y a 4 heures, Wallaby a dit : Résumons : La France doit souffrir en silence et ne pas froisser les sentiments de l'hégémon américain, qui de son côté a parfaitement le droit de froisser les sentiments français. L'AUKUS est une bonne nouvelle, bravo, on félicite bien Biden et Morrisson. N'oublions pas que Bruno Tertrais est ce qu'on fait en France d'atlantistes des plus convaincus, puisqu'il est directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique, cette fondation qui nous avait valu l'affirmation dans Le Monde du 10 septembre 2002 sous la plume de son directeur François Heisbourg que « les armes biologiques et chimiques existent bel et bien » en Irak. Bruno Tertrais est en effet un atlantiste bon teint - et même un atlantiste ultra il le démontre. A mon avis, son texte reste utile parce qu'il propose des pistes intéressantes pour reconstruire la politique française en Asie / Océanie après que Washington l'a ravagée en traître. La France peut emprunter quatre voies (non mutuellement exclusives) : 1/ Miser pleinement sur l'Inde qui, alors que la concurrence entre les États-Unis et la Chine se durcit, ne veut pas être entraînée dans une véritable alliance militaire par Washington. 2/ Faire du Japon le "deuxième pied" de sa stratégie dans la région, l'Inde restant le premier. Le moment est propice pour cela : Tokyo est désireux d'une relation franco-japonaise plus substantielle. 3/ Proposer un "Quad élargi" (l'expression "Quad plus" fait référence aux réunions ad hoc du Quad avec les partenaires de l'ASEAN) réunissant toutes les grandes puissances maritimes démocratiques. Cela inclurait également le Royaume-Uni et peut-être même l'Allemagne - qui, avec la France, forment l'UE des trois - mais à condition que Berlin soit prêt à faire un saut quantitatif dans son investissement indo-pacifique. 4/ Diversifier son portefeuille de grands partenariats stratégiques, en renforçant ses liens avec Singapour, l'Indonésie et le Vietnam, et en les établissant avec la Malaisie et la Corée du Sud La numéro 3, je n'en vois guère l'intérêt. L'Allemagne n'est pas une puissance maritime sérieuse. Et nos relations avec l'Inde et le Japon - qu'il est en effet urgent de développer - n'ont aucun besoin d'impliquer Washington. Mais les 1, 2 et 4 sont tout à fait justes. Et encore, on peut citer Naturellement, compte tenu du précédent américano-britannique, la France ne devrait plus avoir aucune réserve à fournir des sous-marins nucléaires à des clients intéressés. Le choix du combustible (uranium faiblement enrichi, qui nécessite un rechargement du cœur au cours de sa vie) l'orienterait logiquement vers des Etats disposant déjà d'un complexe nucléaire civil, comme l'Inde, le Japon ou la Corée du Sud. (...) A plus long terme, on voit mal comment Paris pourrait se passer d'un renforcement de sa présence maritime et aérienne dans la région, notamment en ce qui concerne les " forces de souveraineté " destinées à protéger les territoires français. La prochaine loi de programmation militaire (qui devrait être votée en 2025 ou avant) définira la marge de manœuvre de la France pour toute la première moitié du siècle. Le dernier point en particulier est essentiel. Non seulement des forces de souveraineté, mais des forces capables de peser. Je ne vois pas de meilleur levier pour une telle stratégie qu'un nombre (beaucoup) plus important de Suffren. Rappelons que seuls les Etats-Unis (Virginia) et peut-être la Russie (Yassen) sont capables de construire en autonomie des SNA si avancés (les Britanniques dépendent des Américains, as always). Ce qui permet de peser, c'est ce qui est différentiant, et les SNA avancés sont un facteur vraiment différenciant. Qui plus est plutôt bon marché quand on rapporte le coût de la construction à la durée de vie du bâtiment : le rapport influence / prix est bon. Certains de ces SNA pourraient être basés en Asie et dans l'Océan Indien, pourquoi pas ? La Nouvelle-Calédonie est une piste évidente, et pourquoi pas aussi la Réunion ? Un SNA peut se déplacer sans limite de temps à haute vitesse (à 27 nœuds, soit 1200 km par jour), et depuis la Réunion non seulement le Golfe est rapidement accessible sans dépendre du canal de Suez, mais également les abords de l'Inde et de l'Indonésie. Il est d'autant plus urgent d'en parler qu'une Marine, ça se construit et se renforce à l'échelle de décennies. Si la France décidait de construire non pas 6 mais bien 14 Suffren, il lui faudrait 20 à 25 ans, et aussi un deuxième chantier de sous-marins nucléaires en plus de celui de Cherbourg. Ce deuxième chantier permettrait aussi le cas échéant de construire des SNA pour des partenaires étrangers. Indispensable pour des pays qui voudraient se doter d'une capacité relativement petite dans ce domaine (Corée du Sud ?). Très utile pour proposer rapidement de premiers bâtiments à des pays qui envisageraient aussi de se doter de leur propre chantier, la France pourrait leur proposer une "montée en puissance" plus rapide (Inde ? Japon ?) Pour la Marine Nationale, avoir 14 Suffren permettrait d'en avoir 2 en refonte / grand carénage, donc 12 dans le cycle opérationnel, soit 3 en Atlantique, 3 en Méditerranée, 3 à la Réunion et 3 en Nouvelle-Calédonie. Chacune des 4 bases étant capables de maintenir jusqu'à 2 bâtiments en mission en même temps en cas de besoin (mission 70 jours + entretien courant 30 à 35 jours) Ce dispositif permettrait : - De protéger les déploiements de la flotte de surface où qu'ils aillent dans le monde, sans dépendre d'alliés des Etats-Unis - De protéger les déploiements d'alliés et partenaires, y compris en Asie et Océanie - De recueillir le renseignement naval à grande échelle - D'intervenir "discrètement" beaucoup plus facilement, quand c'est utile - De peser dans les calculs de forces, donc dans la diplomatie, y compris en Asie et Océanie - alors que nous y sommes aujourd'hui plus que légers A 1,5 milliard le SNA avec une durée de vie de 30 ans, la construction de huit bâtiments supplémentaires coûterait 400 m€ annuels, même pas +1% sur le budget de la défense. Ajoutant les opérations et le personnel, on serait à environ +2 / +2,5% sur le budget. Ce serait pas mal d'influence et de capacité militaire, à bon prix 4 3 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. ordre mondial Posté(e) le 5 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 5 octobre 2021 tous ensemble : Alexis president Alexis president Alexis president 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 il y a 20 minutes, ordre mondial a dit : tous ensemble : Alexis president Alexis president Alexis president Désolé, je ne suis ni banquier, ni avocate, ni journaliste, ni agent d'assurance... J'ai pas les qualifications 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 Il y a 13 heures, herciv a dit : Le Canada fâché de ne pas avoir été invité dans l'AUKUS pourtant j'ai l'impression que le Canada a plus de cotes Pacifique que les USA il y a 55 minutes, Alexis a dit : Désolé, je ne suis ni banquier, ni avocate, ni journaliste, ni agent d'assurance... J'ai pas les qualifications t'as l'air d'avoir du bon sens et de ne pas suivre le vent, deux faiblesses qui te disqualifient d'office... 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 il y a 28 minutes, rendbo a dit : pourtant j'ai l'impression que le Canada a plus de cotes Pacifique que les USA PAs plus que les US non et de loin mais plus que le Royaume Uni oui. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 Il y a 2 heures, ordre mondial a dit : Alexis president Chépa, dès qu’ils sont élus, ils se transforment !) @Alexis risquerait de larguer illico mademoiselle Jeanne pour une très jeune influenceuse, aller pontifier à Davos et négocier au Vatican, et finalement échanger tes SNA contre des subventions au Pape et des indulgences à Véolia ! Mais admettons : tu as raison de te méfier Alexis, car à peine élu et encore dans la pureté de ton programme, il faudra faire croquer un peu les camarades de forum et sacrifier 2 de tes soums pour 4 ou 5 belles frégates de plus. On ne fait pas tout depuis sous l’eau. Et quand Patrick passera ici, tu seras bon aussi pour développer un Rafale F6 next-gen (tri réacteur furtif à soute avec un RBE2 à chaque coin et dont les ailes en graphene dopé au gallium seront à la fois de gigantesque antennes spectra conformes et les batteries du mode super furtif bio-électrique). Pleins de camion rouges pour Teeny, ça s’est plus simple, un doublement de l’ADT qui incorporera les douanes et la police aux frontières, des petites slovaques pour Shorr Kan... Tu ne veux pas plutôt financer la version full fr du Shortfin et en payer 3 à la MN pour qu’elle en ait en permanence 2 pour laisser planer une méchante incertitude chez tous les rageux de l’Indien et du Pacifique ? Évidemment, pour nous ça coûterait peut-être plus cher que du SNA, mais ça permettrait de garder des facilités d’escale chez nos alliés et en évitant de disséminer notre technologie de pointe. Bon, admettons encore, et si tu insistes, 3 ou 4 Suffren de plus, autant de frégates, rien de mesquin sur les PO/POM/EPC, et bien sûr des essaims de petits patmars fonctionnant en réseau On ne veut (et à mon avis on ne peut, et encore on a franchement autre chose à foutre) pas être partout sous et sur l’eau, on veut qu’amis et ennemis sachent que presque partout sur le globe on peut être très pénibles ou très utiles. Ça suffirait bien, non ? Révélation Et sinon, Alexis, pour nos retraites, un p’tit geste peut être..? Révélation Ou un poste de secrétaire d’état ? A la ruralité si tu veux, j’suis pas difficile. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 il y a 8 minutes, Hirondelle a dit : @Alexis risquerait de larguer illico mademoiselle Jeanne Hein ? Pas un peu fou, non ! Révélation Qui rêver de mieux en première dame ? il y a 8 minutes, Hirondelle a dit : Mais admettons : tu as raison de te méfier Alexis, car à peine élu et encore dans la pureté de ton programme, il faudra faire croquer un peu les camarades de forum et sacrifier 2 de tes soums pour 4 ou 5 belles frégates de plus. On ne fait pas tout depuis sous l’eau. Si. Moi je fais tout en soum soum Révélation il y a 8 minutes, Hirondelle a dit : Et quand Patrick passera ici, tu seras bon aussi pour développer un Rafale F6 next-gen (tri réacteur furtif à soute avec un RBE2 à chaque coin et dont les ailes en graphene dopé au gallium seront à la fois de gigantesque antennes spectra conformes et les batteries du mode super furtif bio-électrique). Tsk, tsk... Moi j'avais plutôt noté que @Patrick voulait un avion spatial. Mais j'ai déjà la solution. Il sera content Révélation En plus, ça déséquilibre pas le budget de la défense... C'est que ça se prépare, une élection ! il y a 8 minutes, Hirondelle a dit : des petites slovaques pour Shorr Kan... Je valide. A une condition quand même : que @Shorr kan travaille sa danse. Tiens, voilà de quoi s'entraîner. Qu'il prenne exemple sur Stéphane Révélation il y a 8 minutes, Hirondelle a dit : On veut qu’amis et ennemis sachent que presque partout sur le globe on peut être très pénibles ou très utiles. Là on est d'accord ! Notamment sur le "presque". En effet, je suis disposé à négliger l'Antarctique. il y a 8 minutes, Hirondelle a dit : Ou un poste de secrétaire d’état ? A la ruralité si tu veux, j’suis pas difficile. Tiens ! C'est cadeau Révélation Toi qui n'aimes pas les sous-marins, reconnais que c'est autre chose ça ? ... Et dire que c'est même pas 'dredi ! 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 il y a 10 minutes, Alexis a dit : ... Et dire que c'est même pas 'dredi ! Tu as réussi à trouver un modèle d’avion spatial avec une authentique pointe de Falcon 900, et ça, c’est pas un ´dredi d'imprégnation alcoolique que tu aurais pu Révélation Elle n’est pas un peu maigrelette ta mademoiselle Jeanne ? Bon, Herciv ne va peut-être pas être content Euuh... Herciv président ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 6 octobre 2021 Share Posté(e) le 6 octobre 2021 Une analyse intéressante de l'Institut Montaigne https://www.institutmontaigne.org/blog/apres-aukus-comment-relancer-notre-strategie-indopacifique?_wrapper_format=html 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 6 octobre 2021 Share Posté(e) le 6 octobre 2021 il y a une heure, Zalmox a dit : Une analyse intéressante de l'Institut Montaigne https://www.institutmontaigne.org/blog/apres-aukus-comment-relancer-notre-strategie-indopacifique?_wrapper_format=html Posté hier sur ce fil... même page, un peu plus haut Déjà commenté et disséqué, aussi Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 6 octobre 2021 Auteur Share Posté(e) le 6 octobre 2021 (modifié) Je mets ça ici aussi parce que la France est à la croisée des chemins. Soit elle radicalise sa position sur le thème "qui m'aime me suive " en particulier par rapport à l'indo-pacifique avec un cordon en direction de l'Inde. Soit elle se couche. Il y a clairement une fin de non recevoir envoyée par Jens avant meme le Congrès otan de réformes prévu dans quelques semaines http://www.opex360.com/2021/10/06/le-secretaire-general-de-lotan-ne-veut-pas-dune-defense-europeenne-concurrente/ Modifié le 6 octobre 2021 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 6 octobre 2021 Share Posté(e) le 6 octobre 2021 il y a 10 minutes, herciv a dit : Je mets ça ici aussi parce que la France est à la croisée des chemin. Rôoooooh ... (je parlais bien sûr de l'orthographe : chemins) il y a 10 minutes, herciv a dit : Il y a clairement une fin de non recevoir envoyée par Jens avant meme le Congrès otan de réformes prévu dans quelques semaines http://www.opex360.com/2021/10/06/le-secretaire-general-de-lotan-ne-veut-pas-dune-defense-europeenne-concurrente/ Le bot Stoltenberg obéit à sa programmation. Bien sûr, la programmation du bot montre bien que le président Biden n'a aucune intention de céder un pouce sur le point d'une "défense européenne" à laquelle Emmanuel Macron s'accroche encore. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kelkin Posté(e) le 6 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 octobre 2021 Il est clair que dans l'esprit anglo-saxon, la place de la France dans le monde est... inexistante. Malgré des alliances et des ententes parfois cordiales, peut-être même à cause d'icelles, le modèle civilisationnel français est pire qu'un ennemi aux yeux des anglos : c'est un rival. Suffisamment proche pour être en compétition sur le même créneau (la démocratie occidentale moderne), mais suffisamment différent pour ne pas être simplement absorbé et coopté selon la stratégie "embrace, extend, extinguish". Quand à l'Europe, elle n'a plus guère d'intérêt stratégique pour les États-Unis car l'ennemi est désormais la Chine, qui est loin de la sphère d'action de l'Europe, mais il reste un intérêt stratégique énorme à la conserver morcelée et dépendante : empêcher l'émergence d'un nouveau bloc qui puisse entrer en compétition, représenter une alternative, à l'hégémonie américaine. Après tout, imaginez un instant que la Chine ait été morcelée en plusieurs pays indépendants. Elle ne serait pas en mesure de rivaliser avec l'Amérique aujourd'hui ; ce serait plutôt l'Inde qui serait vu comme la puissance émergente à contrer. On pourrait penser qu'une Europe forte servirait mieux les intérêts des USA car elle serait en mesure d'épauler l'Amérique ; mais ça c'est les boniments diplomatiques. En réalité, Washington ne veut absolument pas d'une Europe forte. Même si elle reste une alliée. Le rapport de force permettant actuellement à l'Amérique d'imposer unilatéralement ses objectifs sans jamais avoir besoin de se soucier des intérêts de ses alliés est ce que Washington recherche, et il est hors de question de menacer ça. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 6 octobre 2021 Share Posté(e) le 6 octobre 2021 Il y a 4 heures, herciv a dit : Je mets ça ici aussi parce que la France est à la croisée des chemins. Soit elle radicalise sa position sur le thème "qui m'aime me suive " en particulier par rapport à l'indo-pacifique avec un cordon en direction de l'Inde. Soit elle se couche. Il y a clairement une fin de non recevoir envoyée par Jens avant meme le Congrès otan de réformes prévu dans quelques semaines http://www.opex360.com/2021/10/06/le-secretaire-general-de-lotan-ne-veut-pas-dune-defense-europeenne-concurrente/ Il faut quand même vérifier le résultat de la démarche actuelle entre Etats-Unis "Nan mais on n'en a pas fait exprès j'vous jure ! Susucre ?" et France "Il faudra plus que des mots pour maintenir la relation... Aboule les concessions stratégiques, coco !" Si cette démarche ne donne rien, c'est-à-dire si Washington en reste aux susucres, alors je dirais que l'ancien ambassadeur aux Etats-Unis Gérard Araud n'avait pas forcément tort quand il disait le 16 septembre 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 6 octobre 2021 Auteur Share Posté(e) le 6 octobre 2021 Les Philippines reviennent sur leur appuis initial à AUKUS. Ils ont peur que çà soit le début d'une course généralisé à l'armement dans la région. "Beyond Southeast Asia, Iran, Saudi Arabia, Turkey and Pakistan may harbour such ambitions and could see Aukus as a green light to start looking for partners, such as China or Russia, to launch their own programmes. Even US allies South Korea and Japan may also want to have their own." https://www.scmp.com/week-asia/opinion/article/3151337/philippines-rethinking-its-initial-aukus-support 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 6 octobre 2021 Share Posté(e) le 6 octobre 2021 En tout cas le secrétaire d’État Antony J. Blinken était hier au JT du 20H00 sur France 2 . Il s'est exprimé dans un français impeccable. Rare pour un américain. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARMEN56 Posté(e) le 6 octobre 2021 Share Posté(e) le 6 octobre 2021 il y a 6 minutes, Scarabé a dit : Rare pour un américain Antony J. Blinken ; je vais essayer d'écouter ce qu'il a dit Je reste aussi très bluffé quand j'entends parler Jody Foster en français .... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 6 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 octobre 2021 Jodie ... elle était élève au lycée français ... souvent les élèves des lycée français parlent mieux français que les français ... 2 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Jésus Posté(e) le 6 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 octobre 2021 Nous avons aussi nos champions en langue étrangère 7 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. BPCs Posté(e) le 6 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 octobre 2021 Il y a 4 heures, Scarabé a dit : En tout cas le secrétaire d’État Antony J. Blinken était hier au JT du 20H00 sur France 2 . Il s'est exprimé dans un français impeccable. Rare pour un américain. Il était élève pendant son ado à l'EAB Janine Manuel dans le 15ème à Paris : un des établissements les plus difficiles d'accès de la capitale (pour les non-etrangers), dont l'existence vient du constat de la fondatrice que des familles US ne trouvait pas de lieu pour accueillir leurs enfants en cas de mutation en France. Une des rares écoles à disputer des premières places au Kangourou de mathématiques à Louis Le Grand : Le niveau y est plutôt très bon... 1 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SLT Posté(e) le 7 octobre 2021 Share Posté(e) le 7 octobre 2021 11 hours ago, BPCs said: Kangourou de mathématiques Souvenirs, souvenirs... (Et aussi, sacré coup de vieux ) Je ne pensais pas que ce concours était considéré comme un indicateur particulier de bon niveau je t'avoue. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 7 octobre 2021 Share Posté(e) le 7 octobre 2021 il y a 9 minutes, SLT a dit : Souvenirs, souvenirs... (Et aussi, sacré coup de vieux ) Je ne pensais pas que ce concours était considéré comme un indicateur particulier de bon niveau je t'avoue. Effectivement ce n'est qu'un indicateur : au primaire voire au début du collège, on observe une distribution assez homogène en France (peut-être un peu plus de réussite en province qu'à Paris) mais à partir du lycée, Louis Le Grand se met à truster de plus en plus le nombre de reçus dans les 100 premiers, qui sont raisonnablement ceux qui ont le plus de bons résultats en maths "traditionnelles". Seuls quelques établissements gardent leurs têtes en maths, dont l'EAB. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 7 octobre 2021 Share Posté(e) le 7 octobre 2021 Il y a 3 heures, BPCs a dit : Effectivement ce n'est qu'un indicateur : au primaire voire au début du collège, on observe une distribution assez homogène en France (peut-être un peu plus de réussite en province qu'à Paris) mais à partir du lycée, Louis Le Grand se met à truster de plus en plus le nombre de reçus dans les 100 premiers, qui sont raisonnablement ceux qui ont le plus de bons résultats en maths "traditionnelles". Un indicateur probablement plus discriminant que le concours Kangourou, c'est la POFM la préparation aux olympiades françaises de mathématiques, sélection chaque année d'une grosse centaines d'élèves de collège/lycée pour suivre un entraînement spécifique à l'issue duquel seront choisis parmi eux les six jeunes qui représenteront la France aux olympiades internationales de mathématiques, comme son nom l'indique la compétition mondiale de mathématiques pour les jeunes Voici la liste des admis pour l'année scolaire 2020-21 avec leur lycée d'origine On remarque en effet 30 élèves de Louis-le-Grand, 13 de Jeannine Manuel, 7 de Stanislas, seulement 3 de Saint-Louis-de-Gonzague, 3 de Henri IV... parmi 76 élèves parisiens au total. Seule une poignée d'établissements sont représentés par plus d'un élève. Et Louis-le-Grand a de très loin la plus grande concentration. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 7 octobre 2021 Share Posté(e) le 7 octobre 2021 Revue Politique Étrangère N°3 Automne 2021 : Europe/États-Unis : 50 nuances de dépendance https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2021-3-page-6.htm Éditorial Avec l’administration Biden, c’est plus une modulation de ces énoncés [trumpiens] qui s’installe qu’une rupture. La dominance de Washington s’affirme plus poliment. Mais le rassemblement des alliés de toutes sortes autour de l’adversaire chinois est fermement sollicité. La débâcle afghane scelle le retrait extérieur. Et le retour au multilatéralisme formel des négociations ne cache guère l’affirmation – légitime – de l’intérêt américain, qu’il s’agisse des sanctions tous azimuts ou de la taxation des grandes multinationales. Est-il bon ? Est-il méchant ? La question n’est pas pertinente. Dans ce contexte, plus que d’un jugement moral sur l’autre, les Européens ont besoin d’évaluer ce qu’ils sont et les défis qui s’imposent à eux. Ont-ils, géopolitiquement et géoéconomiquement, les mêmes intérêts que Washington face à la Chine ? Pékin, désormais clairement identifié comme un rival (« systémique »), doit-il être considéré comme un adversaire, bientôt un ennemi ? La présence des Européens sur les marchés américains scelle-t-elle définitivement leur impuissance diplomatique face aux menaces de sanctions de Washington – avec la mal nommée « extra-territorialité » du droit américain ? Les Européens rattraperont-ils leur retard – moins scientifique qu’industriel – en matière de nouvelles technologies, sur l’Amérique (et l’Asie), avec leur seule obsession réglementaire ? Croiront-ils encore longtemps que le monde se laissera régir par leurs normes, hors de toute logique de force ? La recomposition du monde en cours autour du duo Washington/Pékin est centrale. Il reste aux autres acteurs à décider comment ils se positionnent par rapport à elle : en s’y glissant sans mot dire, ou en y définissant eux-mêmes leur place. Question posée, par exemple, à la Russie entre la Chine et l’Europe, ou à l’Europe entre la Chine et les États-Unis… https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2021-3-page-11.htm Americans First : la géopolitique de l’administration Biden https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2021-3-page-25.htm États-Unis et Union européenne (UE) convergent désormais pour considérer la Chine, longtemps vue avec une certaine bienveillance, comme un rival systémique dans l’ordre international. En dépit de cette convergence, leurs intérêts vis-à-vis de Pékin diffèrent, l’Union européenne entendant garder une certaine dimension partenariale dans ses relations avec la Chine. Mais l’UE ne pèsera dans l’Indo-Pacifique que si elle y développe des stratégies de long terme, appuyées sur des moyens concrets. https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2021-3-page-51.htm L’Europe reste-t-elle une « colonie numérique » des États-Unis ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 7 octobre 2021 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 octobre 2021 AUKUS un coup de couteau dans le dos de l'Indonésie (dixit australien) : https://www.aspistrategist.org.au/aukus-and-australia-indonesia-relations-22-clever-by-half/ Au milieu des commentaires sur la façon dont l'Australie a traité la France concernant la décision de passer aux sous-marins à propulsion nucléaire, la façon dont Canberra a traité un autre partenaire proche et la réaction qu'elle a provoquée ont reçu une attention relativement faible. Les relations du gouvernement australien avec l'Indonésie au sujet des sous-marins et de l'AUKUS n'ont pas été moins maladroites. Le communiqué soigneusement rédigé par le ministre des Affaires étrangères, Retno Marsudi, sur l'AUKUS et son premier acte phare a été mis en sourdine par rapport à la fureur compréhensible de Paris d'avoir été trompé de manière aussi éhontée. En apparence, le communiqué demandait simplement à l'Australie de respecter ses engagements au titre du traité de non-prolifération nucléaire et du traité d'amitié et de coopération de l'ANASE et encourageait Canberra à régler ses différends "pacifiquement" par le dialogue et le droit international, notamment la convention des Nations unies sur le droit de la mer. Mais l'utilisation pointue par Marsudi d'adverbes comme "profondément" laisse entrevoir des préoccupations plus profondes, et la dynamique de la politique indonésienne est susceptible de les plonger encore plus profondément. Il n'est pas nécessaire d'avaler le discours de certains observateurs de Jakarta selon lequel les Asiatiques du Sud-Est sont universellement contrariés par les actions "arrogantes" de l'Australie, au motif que l'achat de ces bateaux mettrait en péril les aspirations de la région à devenir une zone de paix. Ce n'est pas le cas. Certains ont accueilli favorablement l'AUKUS et ce qu'il apporte, notamment les bateaux australiens. Leurs craintes à l'égard de la Chine en sont la cause. Même de nombreux Indonésiens ne sont pas convaincus que la signature du traité de paix de l'ANASE garantisse l'amitié ou la coopération alors que Pékin est occupé à faire valoir ses prétentions absurdes à la propriété de la "mer de Natuna Nord". Certains n'ont pas tardé à exhorter l'Indonésie à renforcer sa réactivité militaire face à la dernière incursion de la Chine dans sa zone économique exclusive, ce que le gouvernement a fait, sans toutefois que Retno n'ait fait de déclaration pour exprimer ses préoccupations, profondes ou non, concernant les actions de Pékin. Un parlementaire indonésien, ancien général de division, a même affirmé qu'un groupe "anticommuniste" au sein de l'armée indonésienne souhaitait que l'Indonésie rejoigne le "bloc" américain et transforme l'AUKUS en "AUKUSI". Cela dit, il est vrai que de nombreux commentateurs indonésiens, à l'instar de leur gouvernement, souhaitent mettre l'accent sur le droit international et la diplomatie centrée sur l'ANASE dans les relations avec Pékin. Pour eux, l'AUKUS et les sous-marins australiens sont un affront à ces deux éléments. En outre, l'administration du président Joko Widodo ne voit pas la nécessité de choisir un camp - comme le faisaient valoir les gouvernements australiens jusqu'à récemment - surtout lorsqu'elle voit un avantage matériel à flirter avec les deux. Le gouvernement australien n'est pas insensible à ce sentiment, ni à la nécessité de l'exploiter. La ministre des Affaires étrangères, Marise Payne, a répété son mantra selon lequel l'Australie souhaite contribuer à la paix et à la sécurité de la région sous la direction avisée de l'ANASE. Mais les actions du gouvernement ont rendu ces mots plus creux que jamais. L'organisation de la réunion 2+2 à Jakarta une semaine seulement avant l'annonce de l'AUKUS en est un exemple flagrant. Quelles que soient les indications que les ministres australiens ont pu donner à leurs homologues indonésiens, il est clair que Jakarta a été aussi aveuglé que les Français. Cela ne veut pas dire que Canberra aurait dû laisser l'administration Widodo entrer dans le secret. Notre partenariat stratégique global est bien trop court pour être véritablement stratégique pour cela. Mais ce n'est pas ainsi qu'il faut traiter les partenaires d'une relation que nous souhaitons raisonnablement voir se resserrer progressivement, même si tout ce qui s'approche d'une relation stratégique réellement significative et influente n'est encore qu'une chimère. Nous aurions pu et dû faire les choses différemment, avec plus de respect et de franchise - et tenir les pourparlers après l'annonce de l'AUKUS. Canberra aurait pu dire à ses partenaires de Jakarta, quelque temps à l'avance, que quelque chose allait se produire qui affecterait leurs intérêts, leur demander de comprendre que cela devait être tenu secret pour le moment, les rassurer sur le fait que nous avions pleinement pris en compte la position de l'Indonésie et leur expliquer que nous devions informer nos partenaires. Bien sûr, après l'annonce, les Indonésiens auraient pu exprimer leur mécontentement en reportant brusquement les discussions. L'image n'aurait pas été idéale. Mais tout ce que cela aurait montré, c'est que les deux pays avaient des positions différentes et que l'Australie a au moins fait preuve de respect envers l'Indonésie en la prévenant et en lui donnant la possibilité de discuter d'égal à égal. D'un autre côté, si les discussions avaient eu lieu, nous aurions pu démontrer de manière plausible que nous avions écouté attentivement ce que l'Indonésie nous disait et que nous nous comporterions en conséquence. Nous aurions pu permettre à Jakarta de souligner à quel point elle tenait à ce que l'Australie respecte ses obligations dans le cadre du traité de non-prolifération nucléaire et son adhésion déclarée au leadership régional de l'ANASE et à sa vision indo-pacifique. Nous aurions pu faire valoir poliment et respectueusement que la dissuasion d'un comportement hégémonique menaçant les principes de l'ANASE et la souveraineté de ses membres nécessitait une dissuasion crédible, mais que nous partagions bien entendu l'objectif d'une paix et d'une prospérité durables. Au lieu de cela, en poursuivant allègrement les pourparlers avant l'annonce, nous avons laissé une impression de duplicité et d'arrogance. Trop d'Indonésiens nous ont associé la première caractéristique depuis l'indépendance du Timor-Oriental, si ce n'est avant. Mais l'arrogance est particulièrement mal vue dans la culture indonésienne et souvent associée à des tendances néocoloniales. Nous n'avons pas seulement ajouté une crédibilité superficielle à l'argument qui fait rage actuellement à Jakarta, selon lequel l'Australie s'est éloignée de l'ANASE pour revenir à ses frères ethno-raciaux et aux prétentions de la fonction de shérif adjoint. Nous avons donné plus de résonance aux arguments de ceux qui insistent sur le fait que l'Australie n'est pas moins une menace pour les intérêts des États de l'ANASE à maintenir la paix dans leur région que la Chine, en dépit du fait que les États de l'AUKUS et de la Quadrilatérale n'ont pas revendiqué un atoll contesté comme le leur et ne l'ont pas transformé en porte-avions insubmersible. Nous avons fait éclater l'idée préconçue selon laquelle l'Australie est cavalière face au désir de l'Indonésie que les sous-marins étrangers - en particulier les sous-marins "nucléaires" - ne sillonnent pas secrètement les eaux qu'elle considère comme sa tanah air (patrie). La dynamique de la politique de Jakarta et ses structures gouvernementales risquent de renforcer cette impression. Le système indonésien confère un rôle important dans les affaires internationales à son pouvoir législatif. Distincte de l'exécutif dans le système présidentiel indonésien, la commission parlementaire chargée des questions de politique étrangère et de défense exerce non seulement des pouvoirs réels, mais sert également de tribune pour façonner l'opinion publique, souvent dans le sens du populisme nationaliste. L'Australie a souvent été une cible privilégiée des membres les plus chauvins de cet organe, et peu de choses pourraient les inspirer davantage que la perspective de voir leur voisin du sud reprendre ses tours habituels et traiter l'Indonésie avec mépris. Les membres de la commission se sont montrés fidèles à leur habitude, certains exhortant l'administration à confronter l'Australie pour avoir menacé la paix dans la région et pris des mesures ayant "des implications pour la défense ... ou la souveraineté de notre pays". La censure de la commission s'ajoutera aux perceptions négatives d'AUKUS et des ambitions militaires de l'Australie déjà présentes dans le domaine public. L'Australie semble même avoir suscité des soupçons selon lesquels elle envisage secrètement d'équiper ses sous-marins d'armes nucléaires, malgré nos assurances du contraire. Nos assurances risquent d'avoir autant de poids dans ces milieux, y compris au sein de la Commission, que notre insistance sur le fait que nous n'avons pas de visées sur la Papouasie, même si les deux sont vraies. Dans une Indonésie démocratique, les administrations peuvent difficilement se permettre de ne pas tenir compte de ces positions politiques, et le message de l'administration s'est subtilement adapté. Après s'être présenté devant une commission à huis clos, le vice-ministre des affaires étrangères Mahendra Siregar a réaffirmé que l'Indonésie était "inquiète" que les projets de sous-marins nucléaires de l'Australie déstabilisent la région en provoquant une course aux armements, désignant plus ouvertement que Retno le responsable de cette "perturbation". Tout cela confirme qu'à moins que l'Australie ne commence à investir autant de stratégie et de confiance dans la diplomatie que dans la préparation militaire - si ce n'est pas en termes de dollars, du moins en termes de compétences, d'intégrité et de nous - nous risquons de ne pas faire grand-chose pour "façonner" notre région, à part aider quelques privilégiés à dissuader la Chine de la remodeler avec force. Il est difficile d'être optimiste quant à la volonté du gouvernement de le faire. Trop souvent, l'aspect politique semble être primordial. Et pour ce qui est des questions de sécurité nationale, il n'a guère montré, malgré de modestes augmentations du budget de l'aide à l'Asie du Sud-Est, qu'il accorde à son ministère des affaires étrangères la même importance qu'à celui de la défense, que ce soit comme source de conseils ou comme support pour ses annonces. Le point de vue semble être que les arguments nationaux en faveur d'une intensification de la poursuite de nos intérêts étrangers et stratégiques sont plus faciles à faire valoir devant des armes impressionnantes ou à côté de présidents américains que derrière des techniques diplomatiques culturellement astucieuses. Le gouvernement pourrait bien prétendre qu'avec l'Indonésie, cette approche fonctionne bien. Il peut supposer que l'AUKUS n'amènera pas Jakarta à répudier notre accord de partenariat stratégique, sans parler du rejet des véhicules Bushmaster que l'Australie lui a donnés, ou à reculer devant les autres améliorations, petites mais bienvenues, apportées à l'accord de coopération en matière de défense que les deux parties se sont engagées à mettre en place au cours des discussions. Par de telles mesures superficielles, il pourrait bien avoir raison. Nous nous débrouillerons pour éviter toute tension immédiate, que Jakarta souhaitera limiter. Mais, comme les quinze derniers jours l'ont souligné de manière très sombre (notamment dans nos relations avec la France), la diplomatie de pacotille a un coût, notamment celui de mécontenter, voire d'offenser ceux que nous devons le plus influencer. Pour l'instant, l'Australie et l'Indonésie sont en désaccord fondamental sur l'utilité relative du dialogue et de la puissance dure basée sur l'alliance pour dissuader un hégémon potentiel et préserver la souveraineté, et sur la quantité de cette dernière nécessaire pour que la première puisse avoir un quelconque pouvoir de persuasion. Nous devons nous attendre à ce que ce désaccord persiste dans un avenir prévisible. Le successeur de l'administration Widodo pensera probablement de la même manière. Cela ne pose aucun problème. Nous pouvons être en désaccord. Nous ne devrions certainement pas être dissuadés de prendre des mesures que nous considérons comme vitales pour notre sécurité nationale simplement parce que Jakarta a une perspective profondément différente. (Que la voie choisie par Canberra soit la bonne est un tout autre débat). Mais si l'un de nos objectifs stratégiques est une relation avec l'Indonésie qui a mûri au-delà de la transaction pour devenir un véritable partenariat fondé sur la confiance et le respect mutuels, nous devrons réapprendre à poursuivre cet objectif avec plus d'habileté. Avec le temps, nous pourrions aider Jakarta à se rapprocher de ses partenaires de l'ANASE moins ambivalents quant à la menace réelle de la Chine et à la manière réaliste de l'aborder, tout en donnant plus de crédit à nos affirmations à Washington selon lesquelles nous sommes à l'écoute et influents dans notre région. Pour cela, il ne suffira pas de mieux programmer les réunions, même si cela peut être utile. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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