Akilius G. Posté(e) hier à 07:26 Share Posté(e) hier à 07:26 Il y a 6 heures, Coriace a dit : Ca fait environ un an que Pokrovsk (bled de 30000 habitants) tiens les Russes. Même si c'est indirect Tout a fait, l été dernier on s'inquiètait de l effondrement de zones défensives au sud est de la ville. On a vu les Ukrainiens s accrocher durement a des zones urbaines, souvent avec succès, c est pourquoi cela marquerait une évolution s il n' en était pas de même pour Pokrovsk Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) hier à 07:39 Share Posté(e) hier à 07:39 il y a 9 minutes, Akilius G. a dit : Tout a fait, l été dernier on s'inquiètait de l effondrement de zones défensives au sud est de la ville. On a vu les Ukrainiens s accrocher durement a des zones urbaines, souvent avec succès, c est pourquoi cela marquerait une évolution s il n' en était pas de même pour Pokrovsk Ce que je veux dire c'est que Pokrovsk, ville dont on a pas de raisons de penser qu'elle était largement préparée à l'attaque Ukrainenienne a tenu les Russes en respect un an. Maintenant, ça peut effectivement aussi être car les Russes n'ont pas voulu / pu la prendre de haute volée et qu'ils ont préféré être méthodique. Mais cette précieuse année, bien qu'elle marque un affaiblissement certains de la ligne Ukrainienne, est un cadeau énorme. Il y a beaucoup de choses qui ont pu, auraient pu se faire. Ça signifie donc que demain les Russes ne gagneront pas la guerre tant qu'ils ne parviendront pas à "facilement" (considérons un trimestre) construire un effort pour prendre une ville, sans trop la détruire ni y perdre d'hommes. Et des villes en Ukraine, il y en a encore pas mal. Je ne suis pas si inquiet que ça pour la possibilité de l'Ukraine de survivre au conflit. C'est surtout le départ sans retour de sa population qui la menace. Et plus le conflit est long, plus ce départ définitif est assuré 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cunégonde Posté(e) hier à 09:47 Share Posté(e) hier à 09:47 (modifié) Les attaques massives de 500-600 Shaheds se calment un peu semble t'il cette semaine - hélas ça ne présage rien de bon. Les russes font probablement des stocks pour passer à 1000 voire plus, lors de la prochaine attaque... (au passage, plus ça va et plus ça me rappelle les premières pages du Secret de l'espadon, quand l'affreux Empereur Basam-Damdu lance une attaque monstre sur Londres et le reste du monde, un torrent de V-1s et V-2s au cube qui submergent les défenses anti-aériennes... les voilà... England forever ! ) Modifié hier à 09:49 par Cunégonde Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rivelo Posté(e) hier à 10:21 Share Posté(e) hier à 10:21 (modifié) Il semblerait que le village de Kondratovka soit bel et bien repris par les Ukrainiens dans l'oblast de Soumy. C'était contesté mais la news semble confirmée coté milblogger russe aussi maintenant. L'offensive russe coté Soumy semble vraiment faire long feu. Modifié hier à 12:16 par Rivelo 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pol Posté(e) hier à 12:41 Share Posté(e) hier à 12:41 Il y a 4 heures, Coriace a dit : Ce que je veux dire c'est que Pokrovsk, ville dont on a pas de raisons de penser qu'elle était largement préparée à l'attaque Ukrainenienne a tenu les Russes en respect un an. Maintenant, ça peut effectivement aussi être car les Russes n'ont pas voulu / pu la prendre de haute volée et qu'ils ont préféré être méthodique. Mais cette précieuse année, bien qu'elle marque un affaiblissement certains de la ligne Ukrainienne, est un cadeau énorme. Il y a beaucoup de choses qui ont pu, auraient pu se faire. Ça signifie donc que demain les Russes ne gagneront pas la guerre tant qu'ils ne parviendront pas à "facilement" (considérons un trimestre) construire un effort pour prendre une ville, sans trop la détruire ni y perdre d'hommes. Et des villes en Ukraine, il y en a encore pas mal. Je ne suis pas si inquiet que ça pour la possibilité de l'Ukraine de survivre au conflit. C'est surtout le départ sans retour de sa population qui la menace. Et plus le conflit est long, plus ce départ définitif est assuré De manière globale les russes n'ont plus les moyens de prendre une ville façon Bakhmut Ils n'ont plus non plus la force de réaliser une manoeuvre de contournement comme à Marioupol au début de la guerre pour piéger un certaine nombre d'unités ukrainiennes (au point que beaucoup des prisonniers ukrainiens qu'ils libèrent aujourd'hui datent encore du début du conflit). Ils n'ont pas non plus les moyens de la raser rapidement par un déluge de feu, ce qu'on pouvait voir au début du conflit à certains endroits ne s'observent plus aujourd'hui, la puissance de l'artillerie a régressée, elle s'est éclatée sur toute la ligne de front et il est difficile de faire venir et regrouper une puissance de feu importante sur des points précis. Quant à l'aviation, les bombes planantes sont plus faciles à mettre en oeuvre depuis le territoire russe dans les zones du nord qu'ailleurs ou l'exposition à des systèmes sol-air est plus importante. Là aussi nous voyons que le volume de ces bombes larguées s'est réduit, certains veulent chercher une efficacité dans le brouillage mais l'explication la plus logique c'est juste une diminution du potentiel. Ce n'est pas une nouvelle approche que les russes font, c'est faire au mieux avec ce qu'ils ont. Dans la stratégie militaire on va vous apprendre qu'il est toujours bien d'entourer une ville et d'offrir une porte de sortie pour éviter de mener un combat urbain coûteux en vies et ou le défenseur a de nombreux avantages (connaissances/préparations des lieux) par rapport à celui qui doit entrer. La logique des russes à Pokrovsk et ailleurs est lisible, compréhensible. Mais ce qui doit interpeller c'est la lenteur de son exécution qui enlève toute prévisibilité, toute surprise et que même si certains répètent depuis un long moment que les russes vont encercler des brigades entières d'ukrainiens, ça n'arrive jamais. La lenteur d'exécution est une démonstration flagrante d'une limite capacitaire offensive, là ou on attend un encerclement réalisé en quelques jours pour débuter un siège et épuiser les défenseurs (logistique etc...), les russes y sont des mois. Ce n'est pas que les russes choisissent d'avancer lentement, c'est qu'ils ne peuvent pas aller plus vite que ça. N'allons pas non plus croire au refrain de la propagande russe qui va nous faire croire qu'ils éliminent massivement l'armée ukrainienne avant d'avancer, ce genre de choses, ça se verrait tant l'imagerie est omniprésente dans ce conflit. Pokrovsk n'est pas non plus la finalité de la guerre, faut pas croire qu'en prenant cette ville, Kiev va capituler, que l'armée ukrainienne sera détruite. Il se passera la même chose un peu plus loin et c'est pour ces raisons, que dans ces conditions, que la guerre peut encore durer très longtemps. La problématique côté russe c'est qu'il ne faut pas seulement réussir à réaliser l'encerclement, il faut aussi se préparer à tenir le siège, c'est à dire tenir deux lignes, l'une autour de la ville, l'autre vers l'extérieur. Les russes espèrent sans doute que les ukrainiens sortiront quand l'étau va se resserrer, mais s'ils ne le font pas, s'ils se préparent depuis plusieurs mois à tenir un siège, ça risque de durer un long moment et consommer beaucoup de ressources en évitant que celui d'en face ne fasse pas un nouveau coup comme à Koursk qui poussera à réorienter des moyens. 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
greg0ry Posté(e) hier à 13:03 Share Posté(e) hier à 13:03 il y a 20 minutes, Pol a dit : Les russes espèrent sans doute que les ukrainiens sortiront quand l'étau va se resserrer, mais s'ils ne le font pas, s'ils se préparent depuis plusieurs mois à tenir un siège J’ai des doutes sur la possibilité de maintenir des troupes dans une optique de siège car il faudrait des troupes motivées au vu de la situation passée et actuelle qui n’a vu que très peu de succès territoriaux Ukrainiens. et ces unités ont été très utilisées depuis le début du conflit et sont déjà largement consommées. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yorys Posté(e) hier à 13:11 Share Posté(e) hier à 13:11 (modifié) il y a 16 minutes, greg0ry a dit : J’ai des doutes sur la possibilité de maintenir des troupes dans une optique de siège car il faudrait des troupes motivées au vu de la situation passée et actuelle qui n’a vu que très peu de succès territoriaux Ukrainiens. et ces unités ont été très utilisées depuis le début du conflit et sont déjà largement consommées. Il faut aussi assurer un flux logistique, ce qui devient de moins en moins évident au fur et à mesure que l'étau se resserre. Les jeunes dronistes qui harcèlent les arrières des russes doivent à un moment ou a un autre renouveler leur stock. Modifié hier à 13:20 par Yorys Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pol Posté(e) hier à 13:40 Share Posté(e) hier à 13:40 il y a 4 minutes, greg0ry a dit : J’ai des doutes sur la possibilité de maintenir des troupes dans une optique de siège car il faudrait des troupes motivées au vu de la situation passée et actuelle qui n’a vu que très peu de succès territoriaux Ukrainiens. et ces unités ont été très utilisées depuis le début du conflit et sont déjà largement consommées. Si les ukrainiens seraient totalement démotivés de la situation, cela fait bien longtemps que plus rien ne tiendrait. Ils s'accrochent parfois à moins que ça et il n'y a pas besoin d'avoir 20 000 types dans la ville pour contraindre les russes à un long siège. Il est logique qu'il n'y ait pas de "succès territoriaux" des ukrainiens car ils sont dans une posture défensive. Faut arrêter de croire que les ukrainiens "poussent" comme les russes, non les ukrainiens s'accrochent beaucoup moins au terrain qu'au début du conflit ou ils ne voulaient rien céder. Aujourd'hui ils défendent en position avantageuse pour amener le maximum de pertes en face sinon ils se replient. Peu importe qu'il y ait une perte de territoires, c'est pour ces raisons qu'il y a une lente avancée russe, il ne faut pas non plus conclure qu'avancer dans ces conditions est une victoire (qui me parle de Pyrrhus?). Les unités se renouvellent, sortons de l'idée que les ukrainiens ne feraient pas tourner les troupes, car cela ne fait que nourrir le narratif des russes ou les ukrainiens seraient à court d'hommes et qu'ils sont incapables de se renouveler. Il y a peut-être des moments à des endroits précis ou on a demandé à des troupes de tenir plus longtemps, de se maintenir et qu'on a pris le point de vue de certains soldats de ces unités pour la généraliser à toute l'armée (c'est pareil côté russe), mais ce n'est pas une réalité d'ensemble. L'encerclement de Pokrovsk, les ukrainiens le voient venir depuis des mois et je pense que la présence dans la ville n'est pas gargantuesque, qu'ils ont déjà des stocks et qu'ils ne fonctionnent pas à flux tendu. il y a 16 minutes, Yorys a dit : Il faut aussi assurer un flux logistique, ce qui devient de moins en moins évident au fur et à mesure que l'étau se resserre. Les jeunes dronistes qui harcèlent les arrières de russes doivent à un moment ou a un autre renouveler leur stock. La logistique, les russes aussi doivent l'assurer. L'étau va être de plus en plus difficile à serrer et c'est à ce moment qu'on verra la capacité de résistance des deux pointes d'efforts russes. Car au bout d'un moment, ils vont entrer dans les zones ou les ukrainiens vont concentrer leurs moyens, leurs efforts. Faut pas penser que le potentiel ukrainien se résume à ce qu'il y a dans la ville. Le problème des russes sera de tenir aussi l'extérieur afin d'éviter que les ukrainiens viennent couper leur ligne, à ce moment l'assiégeur pourrait presque devenir l'assiégé sur de nombreuses positions aux pointes de leur étau. Il n'y a pas que les ukrainiens qui vont devoir tenir, mais aussi les russes car la configuration et les moyens d'aujourd'hui ne permettent plus de faire un siège. Il ne suffit pas de colorier une carte pour penser que désormais c'est un acquis, que ce n'est plus un problème. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) hier à 13:42 Share Posté(e) hier à 13:42 Il y a 11 heures, g4lly a dit : En Syrie dans les villes ont a vu des tunnels routier de plusieurs kilomètre pour acheminer combattants et matériels d'un bout a l'autre de zones encerclées par exemple. Pour s'affranchir des routes on connais la solution les airs. C'était la raison d'être des avions - largage - hélicoptère - depose - ... Et aujourd'hui drones logistique qui peuvent porter des dizaines de kilogrammes voir des centaines pour certains hybrides. On peut des lors imaginer des milliers d'automate assurer les livraisons. Pour le moment c'est sur que tu bouge pas 20t de marchandises comme sur un camion... Donc les gros fardeaux pour le moment c'est compliqué. Mais pour les petits fardeaux c'est déjà possible techniquement. La menace se déplace vers les point de livraison qu'il faut rendre pseudo aléatoire. En ville oui Puisque tu as déjà un couvert urbain et un réseau tunnelé (égouts par exemple) pré-existant Monter plusieurs tunnels en réseau en rase campagne, comment dire (oui c'est faisable sur quelques centaines de metres, cf les sapes de la 1ere GM, par contre pour un réseau reliant à une base log plusieurs km voire dizaines de km en arrière, je suis beaucoup, beaucoup plus dubitatif) Bonne remarque sur la dronisation de la logistique. Etonnant d'ailleurs que ce ne soit pas plus appliqué (mais visiblement les deux protagonistes préfèrent charger leurs drones avec des gros trucs qui font boum tout de suite que des gros trucs qui font boum plus tard) C'est un axe réflexif que toute armée moderne devrait prendre, parcequ'on sait maintenant que la survivabilité des hélicos (que ce soit d'attaque ou de transport) en 1ere ligne est assez aléatoire. Et que l'alimentation par voie aérienne pure est compliquée (ce depuis les différentes poches in-alimentables malgré la supériorité de la Luftwaffe pendant la 2e GM, je passerais sur Dien Bien Phu et la bataille de Khe San qui, elle,a tenu mais avec une USAF impliquée H24 à base de milliers de sorties aériennes) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) hier à 13:43 Share Posté(e) hier à 13:43 il y a 27 minutes, Yorys a dit : Il faut aussi assurer un flux logistique, ce qui devient de moins en moins évident au fur et à mesure que l'étau se resserre. Les jeunes dronistes qui harcèlent les arrières des russes doivent à un moment ou a un autre renouveler leur stock. Rien que de la bouffe, des soins, de l'électricité ou du carburant ... idéalement des releves, des pieces de rechange etc. On peut supposer que les ukrainien ont prépositionné pas mal de chose dans Pokrovsk à l'époque ou c'était encore facile. Mais il a trop prépositionné on risque de perdre les stocks si la ville tombe plus vite que prévu par exemple, c'est donc une équation pas évidente. Soit on sur-stock en acceptant de perdre du matériel, parce que la bataille durera surement moins longtemps que le stock qu'on ne pourra évacuer. Au moins on est certain de pouvoir s'accrocher jusqu'à ce qu'on décide de partir. Soit on accepte d'abandonner quand le stock est vide ... sans savoir exactement quand ca arrivera donc on se retrouve devant un incertitude sur le moment de la fin de la bataille, dicté par la consommation. Soit on sous-stock volontairement, on est certain de ne rien perdre, mais on doit réapprovisionner régulièrement sous la menace de l'ennemi. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) hier à 13:44 C’est un message populaire. Share Posté(e) hier à 13:44 (modifié) ARRÊTEZ TOUT ! Avec un peu de chance, la guerre sera finie avant le retour des juillettistes. Modifié hier à 13:44 par Ciders 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) hier à 14:01 C’est un message populaire. Share Posté(e) hier à 14:01 https://www.t-online.de/nachrichten/ukraine/id_100831026/ukraine-krieg-pokrowsk-vor-einkesselung-russlands-neue-drohnenstrategie-.html t-online : Monsieur Gady, vous venez de rentrer d'Ukraine, où vous avez visité le front dans le Donbass. Qu'avez-vous observé là-bas ? Franz-Stefan Gady : Les principaux axes d'attaque des Russes se trouvent toujours dans le sud de Donetsk. Les villes de Kostyantynivka et Pokrovsk sont les deux principaux objectifs des attaques des forces armées russes. Je ne parlerais d'ailleurs pas d'offensive estivale. Je pense que cette image, souvent véhiculée ces derniers temps, est fausse. Comment décririez-vous alors la situation ? Les opérations offensives des Russes ont déjà commencé en mars et ne s'arrêteront probablement pas cet été. Il s'agit plutôt d'attaques continues, la Russie accélérant encore le rythme. Parler d'offensive suggère une période planifiée et un objectif précis, tel que la conquête d'un territoire. Et ce n'est pas l'objectif actuel des troupes du Kremlin ? Du moins, pas en priorité. L'objectif principal des Russes reste d'épuiser les défenseurs ukrainiens. Ils veulent leur infliger de lourdes pertes. Cela se reflète également dans la tactique des Russes. Comment les Russes procèdent-ils dans le Donbass ? Ils attaquent quotidiennement et continuellement en petits groupes. Les Russes n'essaient donc pas de rassembler des unités plus importantes pour réaliser des percées plus importantes. Leur objectif est d'épuiser et de décimer les Ukrainiens. Bien sûr, cela se traduit également par des pertes territoriales du côté ukrainien, mais plutôt comme un effet secondaire. La situation s'est particulièrement aggravée récemment dans la région de Pokrovsk. Des unités russes auraient déjà pénétré dans les faubourgs de la ville. La ville est-elle sur le point de tomber ? Pokrovsk sera probablement tôt ou tard complètement encerclée par les troupes russes. L'étau se resserre lentement mais sûrement. Même les dernières routes d'accès sont désormais sous surveillance constante et font l'objet d'attaques par des drones russes. Les Russes ont également réalisé des progrès considérables sur les flancs ces derniers jours. Le risque d'encerclement est donc bien réel. La grande question est maintenant de savoir à quelle vitesse les Ukrainiens pourront se retirer avec leur équipement. La situation est critique. Certains observateurs militaires parlent même d'un effondrement imminent du front près de Pokrovsk. Je ne partage pas cet avis, et je tiens à le souligner. L'Ukraine peut encore procéder à des retraits tactiques et stabiliser le front. Tout dépend donc des décisions prises par le commandement militaire ukrainien. Si Pokrovsk doit être défendue à tout prix, un scénario similaire à celui de Bakhmout en 2023 pourrait se produire. Là-bas, les Ukrainiens ont subi de lourdes pertes, tout comme les Russes. Il est vrai que la situation n'est actuellement pas stable. La ville de Konioutynivka sera probablement difficile à défendre. Cependant, contrairement à ce que certains observateurs décrivent, je ne pense pas que la situation dans le Donbass soit catastrophique. Pokrovsk est récemment devenu le symbole du changement dans la guerre des drones. Qu'est-ce qui a exactement changé là-bas au cours des derniers mois ? Sur certaines sections du front, les Ukrainiens risquent de perdre leur avantage qualitatif dans la guerre des drones. En effet, cela s'observe particulièrement dans la partie sud de la région de Pokrovsk. Les Russes y mettent en place une forme de guerre des drones plus systématique et plus adaptable, ce qui était jusqu'à présent inconnu de leur part. Sur le front, « Rubikon » est devenu un mot à la mode chez les Ukrainiens. Qu'est-ce que « Rubikon » ? Il s'agit d'unités spéciales russes équipées de drones qui opèrent à 20 à 25 kilomètres derrière le front. Elles traquent systématiquement les Ukrainiens, en particulier les équipes ukrainiennes équipées de drones. Elles tentent également de perturber la logistique ukrainienne. Les unités « Rubicon » sélectionnent leurs cibles de manière très systématique, puis les combattent. Comment cela se passe-t-il concrètement ? Les unités divisent le champ de bataille en zones qu'elles survolent méthodiquement afin d'identifier des cibles à attaquer. Cette tactique est la réponse russe aux développements qui ont eu lieu du côté ukrainien l'année dernière. Que s'est-il passé à l'époque ? En 2024, les forces armées ukrainiennes se sont adaptées à la supériorité russe en termes de matériel et de personnel. Les Ukrainiens ont mis en place un système de défense qui reposait principalement sur leur supériorité qualitative en matière de guerre des drones. Aujourd'hui, j'ai pu observer dans le sud de Donetsk que le vent semble tourner. Les Ukrainiens semblent perdre peu à peu leur supériorité aérienne à basse altitude, c'est-à-dire là où volent les drones. Cela représente un grand danger pour les Ukrainiens. Pourquoi ? Si le système de défense repose sur la guerre des drones, mais que les Ukrainiens commencent à prendre du retard dans ce domaine, alors l'ensemble de la défense pourrait être compromis. Cependant, l'artillerie fait toujours partie de la défense. Elle permet aux drones d'être efficaces en exposant les positions russes grâce à des tirs d'artillerie, ce qui empêche ou canalise leurs attaques. Ce n'est qu'ensuite que les drones entrent en action. En combinaison avec l'artillerie, les drones sont responsables de 80 à 90 % des pertes russes sur certains secteurs du front. Comment l'Ukraine réagit-elle à cette nouvelle menace russe ? Les Ukrainiens sont déjà en train de s'adapter. Cependant, la rapidité avec laquelle ils pourront trouver une solution pour rétablir leur supériorité en matière de drones reste incertaine. Il s'agit d'une question technologique, mais aussi de savoir s'ils peuvent étendre leurs opérations de drones à plus grande échelle. Les Ukrainiens disposent eux aussi depuis longtemps de spécialistes des drones. Comment fonctionnent-ils ? Il s'agit au total de cinq unités d'élite de drones, également connues sous le nom de « Line of Drones » (littéralement « ligne de drones », ndlr). Elles sont actuellement actives en tant que pompiers de première ligne, c'est-à-dire qu'elles interviennent sur les fronts les plus disputés. Elles attaquent également des cibles russes en profondeur, à l'instar des unités russes « Rubikon ». Pour être encore plus efficaces, les Ukrainiens doivent déployer ce système sur l'ensemble du front. En effet, les Ukrainiens sont sous pression non seulement dans le Donbass, mais aussi dans la région nord-est de Soumy. Comment voyez-vous la situation là-bas ? Les Ukrainiens ont même reconquis une partie du territoire. La situation s'est donc stabilisée ici. La capitale régionale du même nom, Soumy, est un important centre logistique pour cette partie du front. La stratégie russe consiste clairement à créer une zone tampon le long des frontières, tout en rendant Soumy intenable comme centre logistique pour les Ukrainiens. Ils veulent isoler la ville. Comment les Ukrainiens ont-ils réussi à stabiliser le front près de Soumy ? Les forces armées ukrainiennes ont déployé un grand nombre d'unités d'élite dans la région. Celles-ci sont soutenues par des armes de précision, notamment des missiles sol-sol tirés par des lanceurs Himars. Certains observateurs supposent que l'Ukraine déplace le centre de gravité de sa défense de la région de Pokrovsk vers Soumy. Cela viserait à empêcher la Russie de prendre la ville de Soumy et, par conséquent, de tenter à nouveau de conquérir Kiev. Je ne partage pas cet avis. Certaines unités d'élite ont déjà été envoyées de Soumy à Pokrovsk afin de stabiliser le front. Je ne vois donc pas en quoi Soumy serait un point stratégique pour la défense. Je pense également qu'il est peu probable que la Russie s'empare de la ville de Soumy dans un avenir proche. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) hier à 14:20 Share Posté(e) hier à 14:20 (modifié) il y a 37 minutes, Ciders a dit : ARRÊTEZ TOUT ! Avec un peu de chance, la guerre sera finie avant le retour des juillettistes. Euuuuuh... le retour des juillettistes c'est dans 3 jours. Carammmmba, encorrrre rrrrrâââté Donnie pourra toujours prétendre qu'il ne parlait pas en jours terrestres, mais en temps indien (x40) ou en jours vénusien (x243). Et Vladimir: "moi pas compris gros copain rouquin. De toute façon, Rodina pas suivre calendrier dégénéré Grégorien mais Julien, alors moi, bien vouloir, très bonne volonté malgré agression ukrainienne très méchante et déjà trop durée, mais pas comprendre. Peut-être, fasciste ukrainien faire excuses d'abord, et après, protocole de réparations, p'tite session Douma à Kiev, déballages cadeaux (Estonie, Livonie, Courlande, Daugavie, Kaunasie et Vilniusie, Finlandie et Polognie...), dissolution OTAN,et pour toi, Camarade Orange, j'offre bible dédicacée par Cyrille de Moscou et vacances Sotchi dans petite datcha moi. Modifié hier à 14:22 par Hirondelle 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) hier à 14:48 Share Posté(e) hier à 14:48 On parle (moi le premier) beaucoup de Pokrovsk, mais Siversk et surtout Koupiansk ça commence à être un peu moisi. Siversk les Russes ont finalement pris la forêt qui protégeait le nord de la ville, en 2023 les Ukrainiens y avaient foutus le feu pour en chasser les Russes et depuis ces derniers ne s'y étaient plus aventurés. On retrouvera des horreurs là bas après guerre. Comme dit plus tôt, Siversk est surtout symbolique car elle n'a jamais été prise. Néanmoins elle a un intérêt pas si courant dans cette partie du front c'est sa voie ferrée et le fait elle ouvre la porte sur Lyman. Côté Koupiansk c'est plus étonnant, la ville est déjà encerclée et les Russes sont (officiellement pour tous les belligérants) à 2 ou trois derniers km de ce qui constitue la dernière route. Là non plus, pas un grand intérêt si ce n'est le fait de s'assurer un bon point d'appui pour aller manger la partie est de l'oblast de Kharkiv. Qui est essentiellement composée de vide. Ça nous donne donc un siège actif sur trois des verrous du front, et un siège plus lâche sur Kostiantynivka. Mais la ville sera en position précaire quand Pokrovsk tombera. C'est d'ailleurs pour ça qu'on a pas mal d'analystes et de signaux faibles qui tendent vers une grande bataille à Pokrovsk, ou les Ukrainiens s'apprêterzient à engager du lourd. Mais mon problème avec ça c'est que s'ils rentrent dans la ville, ils n'en sortiront pas, et s'ils essaient simplement de couper les deux mâchoires russes, ils s'exposeront donc au problème actuel des Russes : le terrain ouvert qui empêche l'engagement massif (paradoxalement). Maintenant, qui sait, avec du renseignement et du matos, ça pourrait passer 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) hier à 14:55 Share Posté(e) hier à 14:55 il y a 33 minutes, Hirondelle a dit : Euuuuuh... le retour des juillettistes c'est dans 3 jours. Carammmmba, encorrrre rrrrrâââté Donnie pourra toujours prétendre qu'il ne parlait pas en jours terrestres, mais en temps indien (x40) ou en jours vénusien (x243). Et Vladimir: "moi pas compris gros copain rouquin. De toute façon, Rodina pas suivre calendrier dégénéré Grégorien mais Julien, alors moi, bien vouloir, très bonne volonté malgré agression ukrainienne très méchante et déjà trop durée, mais pas comprendre. Peut-être, fasciste ukrainien faire excuses d'abord, et après, protocole de réparations, p'tite session Douma à Kiev, déballages cadeaux (Estonie, Livonie, Courlande, Daugavie, Kaunasie et Vilniusie, Finlandie et Polognie...), dissolution OTAN,et pour toi, Camarade Orange, j'offre bible dédicacée par Cyrille de Moscou et vacances Sotchi dans petite datcha moi. Il a promis en 24 h. 72 h, c'est jouable. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) hier à 18:59 Share Posté(e) hier à 18:59 Il y a 5 heures, Pol a dit : les ukrainiens s'accrochent beaucoup moins au terrain qu'au début du conflit ou ils ne voulaient rien céder. Aujourd'hui ils défendent en position avantageuse pour amener le maximum de pertes en face sinon ils se replient. Les FAU s'accrochent encore en bien des endroits au terrain, menant de nombreuses contre attaques locales, dont l'exemple actuel le plus évident est la zone de Soumy. Il y a 5 heures, Pol a dit : Les unités se renouvellent, sortons de l'idée que les ukrainiens ne feraient pas tourner les troupes, car cela ne fait que nourrir le narratif des russes ou les ukrainiens seraient à court d'hommes et qu'ils sont incapables de se renouveler. Il y a peut-être des moments à des endroits précis ou on a demandé à des troupes de tenir plus longtemps, de se maintenir et qu'on a pris le point de vue de certains soldats de ces unités pour la généraliser à toute l'armée (c'est pareil côté russe), mais ce n'est pas une réalité d'ensemble. Les FAU ont de plus en plus de mal à faire tourner les unités sur le front du fait du manque d'infanterie et de l'obligation de basculer en permanence les efforts face à une pression russe incessante. Il y a 11 heures, Coriace a dit : Ce que je veux dire c'est que Pokrovsk, ville dont on a pas de raisons de penser qu'elle était largement préparée à l'attaque Ukrainenienne a tenu les Russes en respect un an. Maintenant, ça peut effectivement aussi être car les Russes n'ont pas voulu / pu la prendre de haute volée et qu'ils ont préféré être méthodique Il y a bien longtemps que les Russes ont cessé les attaques frontales contre les centres urbains pour une approche lente et méthodique. D'une part ils n'ont probablement pas les ressources pour faire autrement, d'autre part cela relativise l'avantage du défenseur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) il y a 23 heures Share Posté(e) il y a 23 heures Il y a 22 heures, olivier lsb a dit : Les députés de la Rada voient leur mandat prolongé et son de facto indéboulonnable, le temps de cette guerre. Ce qui leur garantit une réelle autonomie politique. Qu'ils votent comme un seul homme, et donc ? Ou est le levier de pression ? Juste qu'ils se sont visiblement tous sentis intéressés par la mise sous tutelle des organismes anti-corruption... Cela me semble assez significatif. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) il y a 9 heures Share Posté(e) il y a 9 heures Je me demande si direction Lyman la prochaine bataille ne sera pas Shandryholove (au nord). Prendre ce bled permettrait à la fois aux Russes de : - couper Lyman d'un de ses 3 axes de logistiques - sécuriser un point d'appui au Nord de Lyman, protégé par une rivière - avoir une plus grande facilité pour le train logistique pour ensuite sauter vers l'Oskil Je m'intéressais à la carte car je ne comprends pas trop la tentative de poussée vers Siversk. Mais si on dépasse la petite ville forteresse (10k habitants) et qu'on la considère ensemble avec Lyman (20k) sur une ligne d'environ 20km on commence à voir un projet un peu plus cohérent pour inquiéter Sloviansk. C'est peut être la bataille de l'hiver 25/26, après avoir pris Pokrovsk d'ici là, s'intéresser à Lyman Siversk pour prendre l'ensemble Sloviansk Kostiantynivka (environ 400k habitants sur l'ère urbaine) sur trois côtés. Ca nous programmerait du coup un an de guerre encore, facilement ? Pas joyeux Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
metkow Posté(e) il y a 5 heures Share Posté(e) il y a 5 heures Il y a 3 heures, Coriace a dit : Je me demande si direction Lyman la prochaine bataille ne sera pas Shandryholove (au nord). Prendre ce bled permettrait à la fois aux Russes de : - couper Lyman d'un de ses 3 axes de logistiques - sécuriser un point d'appui au Nord de Lyman, protégé par une rivière - avoir une plus grande facilité pour le train logistique pour ensuite sauter vers l'Oskil Je m'intéressais à la carte car je ne comprends pas trop la tentative de poussée vers Siversk. Mais si on dépasse la petite ville forteresse (10k habitants) et qu'on la considère ensemble avec Lyman (20k) sur une ligne d'environ 20km on commence à voir un projet un peu plus cohérent pour inquiéter Sloviansk. C'est peut être la bataille de l'hiver 25/26, après avoir pris Pokrovsk d'ici là, s'intéresser à Lyman Siversk pour prendre l'ensemble Sloviansk Kostiantynivka (environ 400k habitants sur l'ère urbaine) sur trois côtés. Ca nous programmerait du coup un an de guerre encore, facilement ? Pas joyeux Siversk est la forteresse qui garde le flanc de Lyman et Sloviansk, ca prise serait un coup dur au dispositif ukrainien sur ce front. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Colstudent Posté(e) il y a 2 heures Share Posté(e) il y a 2 heures Il y a 2 heures, metkow a dit : Siversk est la forteresse qui garde le flanc de Lyman et Sloviansk, ca prise serait un coup dur au dispositif ukrainien sur ce front. Heureusement qu'il reste plus que 11 jours Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) il y a 2 heures Share Posté(e) il y a 2 heures Le 28/07/2025 à 15:43, g4lly a dit : Rien que de la bouffe, des soins, de l'électricité ou du carburant ... idéalement des releves, des pieces de rechange etc. On peut supposer que les ukrainien ont prépositionné pas mal de chose dans Pokrovsk à l'époque ou c'était encore facile. Mais il a trop prépositionné on risque de perdre les stocks si la ville tombe plus vite que prévu par exemple, c'est donc une équation pas évidente. Soit on sur-stock en acceptant de perdre du matériel, parce que la bataille durera surement moins longtemps que le stock qu'on ne pourra évacuer. Au moins on est certain de pouvoir s'accrocher jusqu'à ce qu'on décide de partir. Soit on accepte d'abandonner quand le stock est vide ... sans savoir exactement quand ca arrivera donc on se retrouve devant un incertitude sur le moment de la fin de la bataille, dicté par la consommation. Soit on sous-stock volontairement, on est certain de ne rien perdre, mais on doit réapprovisionner régulièrement sous la menace de l'ennemi. Il y a l eau également mais lorsque une rivière est proche on peut se contenter de cette eau quitte à la purifier. Pour le ravitaillement terminal c est une question majeure avec 2 litres jours par homme. C est typiquement le bien qui ne coûte rien mais dont le ravitaillement mal géré sous le feu ennemi peut conduire à la catastrophe. La rapport coût / risque de sur stocker des produits encombrants comme eau, carburants, linges et rations n est pas très élevé. Il faut juste prévoir de détruire l'excédent avant la retraite. Il y a des biens qui se périment notamment dans le medical, mais généralement peu volumineux donc le transport par drone est très adapté. Certains équipements sont précieux et doivent être repartis judicieusement sur tout le front, donc le sous stockage peut être logique. Il reste les munitions. La c est plus compliqué. Par exemple pour les dronistes une ville présente des avantages en terme de protection, mais je suis dubitatif sur le sur stockage compte tenu des évolutions technologiques rapides. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pol Posté(e) il y a 56 minutes Share Posté(e) il y a 56 minutes Drones embusqués. Avec un peu d'intelligence artificielle on imagine bien la mine du futur... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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