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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


Messages recommandés

il y a 52 minutes, g4lly a dit :

En général on balance les mine directement sur la colonne pour faire de la contre mobilité. Elle se retrouve presque instantanément au milieu d'un champ de mine.

Une fois immobilisé par les mines deployable ont fini le boulot avec de l'artillerie classique.

Avec l'artillerie roche se genre de champ de mine se déploie en quelques dizaines de secondes.

La solution c'est d'attaque la où l'ennemi ne t'attends pas ... Où il ne sait pas te canaliser.

En plus les russes avancent en colonne... Donc sont naturellement canalisé. Le prendre dans un champ de mine dépliable devient un jeu d'enfant.

Si tu avance en ligne par contre si un front assez étendu... Y déployer un champ de mine assez dense devient plus compliqué.

A priori s'ils avancent en ligne c'est que le coin est déjà très largement miné et que l'itinéraire qu'ils empruntent est le seul qu'ils on pu breché. Manque de bol la brèche n'a pas tenu longtemps... Et un champ de mine a été redéployé sitôt les blindés suffisamment engagés.

En gros attaquer un point dur n'est sensé qu'obliger l'adversaire à y concentrer des force au cas où, l'y fixer ... Pur l'y consommer via l'artillerie puis pour mieux percer ailleurs.

Visiblement les russes ont décidé de percer à Vuledar... Plutôt que de laisser le bled de côté et d'attaquer ailleurs où c'est mou... Tant pis pour eux.

 

Je connais pas très bien les matériels Russo-soviétiques, mais est-ce qu'ils ont des solutions similaires d'obus / roquettes qui dispersent instantanément des mines anti-chars ? J'imagine que oui, mais de les matériels détruits ou capturés, je n'ai rien de tel en mémoire (remarque pas plus que coté Ukr, mais j'ai lu qu'ils employaient ce type de matériels). 

il y a 15 minutes, Aisym a dit :

Le niveau de cette guerre est quand même très en deça de ce qu'on pouvait attendre... Même la dernière guerre dans le Haut-Karabagh démontrait une maîtrise de l'intégration interarme et de la manoeuvre supérieure à ce qu'on voit depuis un an. Et ne parlons pas du récital de 1991 ou 2003...

Faut peut être pas pousser non plus, la guerre au HK s'est déroulée dans un contexte de maitrise totale de l'espace aérien par les Azerbaïdjanais. A telle enseigne qu'après avoir détruit le peu de matériels blindés de l'Artsakh, ne sachant plus quoi faire de leurs missiles embarqués sur drones, ça a tiré du trouffion au missile AC en veux-tu en voilà. Du tir au pigeon, littéralement, mais je ne condamnerais pas l'emploi, c'est la guerre. Mais dans un tel contexte, parler de démonstration de manœuvre interarmes, par comparaison aux 1500 km de front en Ukraine et aux masses de manœuvres engagées, c'est un peu exagéré. L'Artsak, c'était même pas un Etat. Derrière au mieux, y'avait l'Arménie.... Un Etat pauvre en déliquescence. 

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il y a 26 minutes, Aisym a dit :

Le niveau de cette guerre est quand même très en deça de ce qu'on pouvait attendre... Même la dernière guerre dans le Haut-Karabagh démontrait une maîtrise de l'intégration interarme et de la manoeuvre supérieure à ce qu'on voit depuis un an. Et ne parlons pas du récital de 1991 ou 2003...

Encore une fois qu'est ce qui permet de conclure ca ?. Les retweets, tik tok et insta ? Ce sont des instantanés choisis qui donnent une fausse focale

On a quand meme plusieurs exemples d'actions inter armes ukrainiennes (souvenir d'au moins 1 video avec ouverture de contact par helicoptere, progression de blindés avec char en tete, infanterie debarquant au contact et appui mortier sur demande)

Idem pour les russes (meme si moins accessibles mais il existe des videos de fantassins moto debarqués au contact apres appui artillerie ou lance flamme lourd et engagement avec appui feu d'IFV)

Bref c'est par essence 1 conflit inter arme, plus ou moins matrisé selon les unités et circonstances, rien a voir avec l'Arktash

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il y a 13 minutes, olivier lsb a dit :

Je connais pas très bien les matériels Russo-soviétiques, mais est-ce qu'ils ont des solutions similaires d'obus / roquettes qui dispersent instantanément des mines anti-chars ? J'imagine que oui, mais de les matériels détruits ou capturés, je n'ai rien de tel en mémoire (remarque pas plus que coté Ukr, mais j'ai lu qu'ils employaient ce type de matériels).

Oh oui. Les BM-27 peuvent par exemple tirer des roquettes 9M59 (chacune larguant trois mines antichar) ou des 9M27 (avec trois sous-variantes dont la 9M27K3 qui disperse... 312 mines antipersonnel PFM-1... vous savez, ces charmantes saloperies connues sous le nom de mines papillons ?). Idem pour le BM-30 avec d'autres types de roquettes. Même les BM-21 plus anciens peuvent le faire.

Donc théoriquement, les deux camps peuvent le faire.

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il y a 11 minutes, Ciders a dit :

Oh oui. Les BM-27 peuvent par exemple tirer des roquettes 9M59 (chacune larguant trois mines antichar) ou des 9M27 (avec trois sous-variantes dont la 9M27K3 qui disperse... 312 mines antipersonnel PFM-1... vous savez, ces charmantes saloperies connues sous le nom de mines papillons ?). Idem pour le BM-30 avec d'autres types de roquettes. Même les BM-21 plus anciens peuvent le faire.

Donc théoriquement, les deux camps peuvent le faire.

Il y a des mots clés comme çà malheureusement... Oui les mines papillons exact, ça me revient avoir vu la vidéo de ce pauvre bougre Ukr avec une tige en bois et un poids arrimé au bout, en train de taper sur les papillons au sol.... 

Anti-char passe encore, mais antipersonnel.... ça va être un enfer à déminer dans les années à venir. 

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il y a 32 minutes, Skw a dit :

Je sais bien... et donc d'autant plus facilement détectables depuis le ciel.

 

Et pas de possibilité de router les unités sur un axe déporté une fois les mines détectées ? Je conçois que ce ne soit pas forcément très simple à mettre en œuvre sur le terrain... mais quand on regarde les pertes subies, on se dit qu'il doit y avoir d'autres approches envisageables.

De toute evidence, la seule solution trouvee pour le moment, c'est de renoncer aux assaults mecanises importants comme fait Wagner a Bakhmut. Pleins de petites actions d'infanterie legere soutenues par quelques vehicules qui ne s'attardent pas et ne restent pas trop pres. Pas de concentration de troupes importantes constituant des cibles juteuses. Le defaut, c'est la lenteur des avancees. Et cela necessite aussi probablement de l'infanterie de qualite en quantite car un assaut a la grenade il faut avoir le coeur bien accroche et il y a des pertes meme quand cela se passe bien. 

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Il y a 7 heures, g4lly a dit :

Sauf qu'à un moment le réel s'impose. Le coin est merdique, bunkerisé depuis des lustres, Line de partout... Il y a des mines qui servent d'abris profond aux ukrainiens. Et en plus sur ce front ils ont des unités de réserve.

En gros pourquoi s'y consommer gratuitement en petite unité qui vont au mieux faire des saut de puce de village en village...

Je ne suis pas certain qu'il y ait vraiment des secteurs du front sans defense en profondeur des ukrainiens pour tout dire. 

En tout cas, tout le monde s'acharne a dire que Bakhmut n'est pas une cible strategique et que pourtant les russes s'y acharnent avec de grosses pertes.

Au moins, pour Vuledar, il y aurait un vrai avantage strategique non contestable.

Et pour etre objectif, meme si il y a une mine et un ensemble de HLM, le secteur est globalement peu urbanise donc en theorie pas si facile a défendre car tres plat. Le fait que les russes prennent tres chers et n'arrivent pas a avancer ne veut pas dire que les ukrainiens ne souffrent pas tout autant dans le secteur. On a vu dans des videos, que les batiments hauts de la ville permettent certes de tirer loin mais se font battre par le feu sans pitie en reponse. Et la ville se fait régulièrement pilonne a la munition thermobarique aussi. 

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Un detail peu glorieux que j'ai constate en regardant des videos de drone largueur de grenade. Tout comme les vehicules immobiles, donc souvent deja detruits ou abandonnes avec des trappes ouvertes sont des cibles plus faciles donc plus frequentes, cela semble aussi le cas pour les fantassins. Donc en plus des videos de bombardement de tranchees, une bonne partie des attaques semblent se concentrer sur les blesses ennemis, surtout ceux deja blesses aux jambes donc incapable de s'enfuir. Dans les faits, les drones servent donc largment a achever les blesses du champ de bataille sans faire de prisonniers ... La robotisation entraine donc deja une cruaute acrrue de la guerre j'ai l'impression, malgre la presence de telepilotes.

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C'est presque comique (surtout pas de pertes de vies humaines).

Les équipages de deux chars d'assaut russes s'enfuient à l'apparition d'un drone qui bombarde ensuite tranquillement les chars, les trappes laissées ouvertes aidant à la destruction.

 

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Il y a 5 heures, Aisym a dit :

Et ne parlons pas du récital de 1991 ou 2003...

Ces deux guerres se sont opérées sur des standards différents tant en termes de domination matérielle que de maîtrise tactique ...

L'Ukraine montre une fois de plus qu'une des clés du problème demeure l'acquisition de la > aérienne ... il me semble de surcroît que l'arrivée des drones a quelque peu rebattu les cartes.

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Il y a 8 heures, Patrick a dit :

C'est pas ce qu'il faut comprendre. Clairement les russes sont en dessous de tout mais ça c'est pas nouveau. Ensuite en effet les ukrainiens font nawak dans bon nombre de cas. Enfin en effet les finlandais sont réellement très très bons même ceux qui n'ont "que" fait leur service militaire.

Les volontaires finlandais du début de la guerre racontaient certaines choses à faire froid dans le dos. Comme ces ukrainiens d'une unité de volontaires qui disposent leurs tentes comme à l'entraînement sous les ordres d'un officier appliquant des principes tout droit sortis des manuels datant de l'URSS. Les volontaires finlandais allant eux creuser leurs trous individuels espacés dans la forêt à côté, devant l'incompréhension des ukrainiens. Une frappe d'artillerie russe plus tard sur le camp de tentes parfaitement visible comme le nez au milieu de figure, et alors que les finlandais sortaient paisiblement indemnes de leurs caches, le discours avait changé... Étonnant.

Et ça c'est rien. Tout est à l'avenant.

Donc entre ça et le fait que des conscrits finlandais mettent souvent la pâtée à des soldats de métier d'unités prestigieuses de l'OTAN en exercice, non désolé je ne rangerais pas dans la case arrogance gratuite les dires de ces hommes.

Enfin quant aux messages sous-jacents, ils sont justement assez équilibrés car contradictoires, et l'organe de presse concerné est apolitique (radio-télévision nationale).

Faudrait peut-être voir à ne pas devenir aussi manichéens que les zinzins du Z.

  Révéler le contenu masqué

Bonjour et bienvenue dans cette vidéo des articles que vous avez préféré dans Ukraine & couscous cette semaine: avec, les Su-35 chinois, désormais armés de missiles anti-satellites pour lutter contre le Starlink d'Elon Musk, qui réplique, avec, sa BFR dans une version ICBM nucléaire à propulsion ionique, alimentée par des batteries Tesla en coopération avec Roscosmos dont je m'excuse d'avoir dit du bien parce qu'en réalité, leurs fusées ne volent pas droit, ce qu'on a découvert grâce à des images radars prises par James Webb depuis la face cachée de la lune où se trouve désormais le fameux centre de R&D de Lockheed Martin, les punk works, qui travaillent sur la prochaine version du F-35 qui sera hérissée de piquants, une technologie surnommés "no furtif no future" permettant de se protéger contre les munitions rôdeuses iraniennes au poil à gratter utilisées depuis peu par les forces spéciales maliennes de la milice Wagner, ce qui prouve bien, que le F-35, n'en finit pas, d'avoir des problèmes, alors que le Rafale lui est protégé du rhume des foins grâce à son Spectra, désormais disponible en version sous-marine pour la marine nationale afin de se protéger des missiles air-surface-sous-marins-souterrains-surface-air-espace déployés par les turcs depuis leur drone Bayraktar Hanouna vendu à la principauté d'Andorre ainsi qu'au Vanuatu [...]

 

La seule chose qui n'était pas très clair dans le témoignage, c'était la nature des unités militaires Ukr que les Finlandais avaient côtoyé. On trouvait de tout au début de la guerre (et encore maintenant aussi je présume), surtout du côté des TDF ou il était clairement assumé qu'ils n'étaient pas là pour faire de la qualité mais du volume (et au demeurant, c'est ce type d'unités qui a majoritairement assuré l'animation de la bataille de Kiev). 

Ces témoignages sont intéressants, un peu suspect dans leur insistance sur la supériorité en tout point du modèle Finlandais (j'avais l'impression d'entendre le discours très caricatural sur l'armée Française en Afrique versus les Américains qui ne sauraient pas en faire autant avec si peu) mais on ne peut pas nier le terrain et la sincérité de ce qui est rapporté.

Je resterais prudent quant à la supériorité évidente du modèle Finlandais sur le Russe / Soviétique du seul fait qu'ils leur ont fait la guerre il y a 80 ans: quand on voit qu'il faut pas plus de 10/15 ans pour qu'une armée perde ses acquis et son expérience... Comme le rappelait Goya, on a tendance à l'oublier, mais le conflit s'est soldé à l'époque par une victoire soviétique (certes couteuse en vies humaines) qui leur a entériné des gains territoriaux. 

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Quand bien même les témoignages seraient vrais, étendre un constat local à l'ensemble du front n'est pas pertinent.

L'ensemble des éléments que l'on a en source ouverte (témoignages, photos, vidéos...) ne sont que des micro-évènements sélectionnés par la source initiale (qu'est ce que je filme, qu'est ce que je raconte), puis par celui qui diffuse (quel message je veux faire passer).

De manière générale, AUCUNE information n'est objective.

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 Témoignage sur la situation à Bahkmut: la 93e officie, mais la situation semble bien pourrie. Intéressant son commentaire qui dit en substance "nous on tient, mais ça dépendra des brigades à gauche et à droite". Pas la première fois qu'on entend çà.

Reportage du Monde à Bakhmout, qui dit pas autre chose:

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/01/nous-avons-besoin-d-un-miracle-dans-bakhmout-prise-en-etau-par-les-russes-la-resistance-sans-illusion-des-soldats-ukrainiens_6163696_3210.html

Citation

« Nous avons besoin d’un miracle » : dans Bakhmout prise en étau par les Russes, la résistance sans illusion des soldats ukrainiens

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Par Thomas d’Istria  (Bakhmout (Ukraine), envoyé spécial))Publié aujourd’hui à 06h33, mis à jour à 08h07

 

ReportageLe président ukrainien Volodymyr Zelensky a admis, mardi soir, que la situation dans la ville concentre « les plus grandes difficultés » pour l’armée de Kiev, qui ne contrôle plus qu’un corridor de quelques kilomètres de large pour entrer et sortir de la cité.

Les voitures accélèrent, zigzaguant entre les trous de l’asphalte, une ambulance explosée et les blocs de béton d’un checkpoint abandonné. Au loin, à l’horizon, au-dessus des immeubles gris criblés d’impacts, des colonnes de fumée blanche s’élèvent dans le ciel plombé. La dernière voie d’accès pour rejoindre le centre de Bakhmout est bombardée. Après des mois d’intenses combats, la ville est prise en étau par les forces russes au nord et au sud. Il ne reste désormais plus qu’un corridor de quelques kilomètres de large pour entrer et sortir de cette cité du Donbass sur laquelle les troupes de Moscou s’acharnent depuis août. Le silence, pesant, est en permanence interrompu par des explosions.

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Un immeuble touché par les bombardement dans la ville de Bakhmout, oblast de Donetsk (Ukraine), le 25 février 2023. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

La bataille pour la « forteresse » devenue un symbole de la résistance ukrainienne face au rouleau compresseur russe paraît sur le point de basculer. Les troupes russes soutenues par les combattants de la milice privée Wagner ont réalisé des progrès importants ces derniers jours dans leur tentative d’encerclement. Après avoir juré en décembre 2022 de tout faire pour défendre la cité « aussi longtemps que possible », le président ukrainien Volodymyr Zelensky a admis, mardi soir, que la situation sur place concentre « les plus grandes difficultés » pour son armée. « La Russie ne compte pas du tout ses hommes, les envoyant constamment à l’assaut de nos positions, a-t-il déclaré. L’intensité des combats ne fait qu’augmenter. » Un peu plus tôt dans la matinée, le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, avait également reconnu que « la situation aux alentours de Bakhmout est extrêmement tendue ».

L’état-major ne communique pas sur la suite des opérations et le sort de Bakhmout reste incertain. Des convois de militaires continuent d’entrer et de sortir de la cité qui comptait 70 000 habitants avant la guerre – ils ne seraient plus que 5 000 selon les autorités régionales – tandis que dans le centre-ville, des soldats défendent toujours des quartiers défigurés par les combats. Hormis de rares civils hagards, qui paraissent devenus insensibles aux explosions après des mois de bombardement, les artères du centre sont empruntées par des véhicules militaires banalisés circulant à toute vitesse.

 

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partie 2

Citation

« C’est peut-être la fin »

Dimanche, dans une ruelle recouverte d’un mélange de glace et de boue, un soldat répondant au nom de guerre « Otta » estimait que la ville pourrait tenir encore « une semaine, deux semaines avec un peu de chance ». Ce militaire appartient au régiment biélorusse Kastus-Kalinowski, dont les soldats, opposants au régime du dictateur de Minsk, Alexandre Loukachenko, allié du Kremlin, répondent au commandement de l’armée ukrainienne. Une partie de ces hommes sont engagés sur ce front depuis le mois de novembre. « C’est peut-être la fin de Bakhmout, souffle finalement Otta. Nous avons besoin d’un miracle ici. »

Ce même jour, alors qu’il rejoint la position d’une unité du régiment de Biélorusses, il apprend que les autres soldats viennent de recevoir l’ordre d’évacuer la zone afin de se réinstaller hors de la ville. Leur destination est encore inconnue.

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« Kaï », de son nom de guerre (à droite), et un compagnon, membres d’une unité d’artillerie du régiment biélorusse Kastus-Kalinowski, à Bakhmout, oblast de Donetsk (Ukraine), le 26 février 2023. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

Dans une cour, au milieu de ce qui était probablement une jolie habitation avec un potager, chacun emporte des obus, des vivres et des bouteilles d’eau avant de les charger à l’arrière d’un pick-up. Au loin, les détonations d’une mitrailleuse lourde résonnent à intervalles réguliers. Les drones de reconnaissance russes ne sont pas opérationnels en raison d’un brouillard dense qui s’accroche au-dessus des maisons, assure Otta. De toute façon, « l’artillerie russe n’est jamais précise », considère le soldat « Kaï » aux bottes recouvertes de boue. Âgé d’une trentaine d’années, ce dernier reconnaît toutefois une hausse de l’intensité des bombardements ces derniers temps. Il ignore s’il sera renvoyé à Bakhmout. « Je respecte simplement ce qu’on me demande de faire. Je ne me bats pas comme les Russes, je n’ai pas peur. Je crois dans mon commandement et je leur fais confiance. »

Si ses compagnons affirment ne rien avoir perdu de leur détermination, d’autres reconnaissent que la situation sur le front de la ville la plus disputée du Donbass n’est pas bonne du tout. « Bakhmout risque probablement de tomber », considère « Batya », un barbu massif au regard bleu acéré, dont le fils de 22 ans combat également au sein du régiment. Selon lui, la résistance ukrainienne dans la ville à la valeur stratégique limitée pour les forces du Kremlin, a eu comme principal intérêt de permettre de « tuer beaucoup de Russes ». « Ils ont perdu tellement de gars, opine Kaï, et malgré cela ils continuent d’attaquer. » Selon le commandant des forces armées terrestres, les troupes russes à la manœuvre pour encercler la ville seraient pour partie composées des « unités d’assaut les plus préparées » de la milice privée Wagner.

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« Batya », de son nom de guerre, membre d’une unité d’artillerie du régiment biélorusse Kastus-Kalinowski, à Bakhmout, oblast de Donetsk (Ukraine), le 26 février 2023. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

Hors de Bakhmout, dans les bourgades des alentours, des unités d’artillerie de l’armée ukrainienne tirent constamment sur les positions ennemies. Ce lundi 27 février, dans une petite ville durement éprouvée par les bombardements, une autre unité du régiment Kastus-Kalinowski a pris position le long d’un immeuble dont la façade a fini de s’écrouler en un tas de gravats.

« Les Russes se rapprochent de plus en plus »

« Salam », un jeune soldat au visage fin portant des lunettes orange et une petite moustache, s’est installé avec ses frères d’armes sur cette position, à quelques kilomètres de la ville qu’il a quittée après des mois de combat. Sur cette zone, relativement épargnée jusqu’ici, explique-t-il, les bombardements deviennent aussi plus récurrents. « Les Russes se rapprochent de plus en plus. Ces derniers temps ils sont très actifs. Peut-être qu’ils envoient encore de nouveaux soldats et du matériel… »

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« Salam », de son nom de guerre, à l’entrée de l’abri de la position d’artillerie d’une unité du régiment Kastus-Kalinowski, aux environs de Bakhmout, oblast de Donetsk (Ukraine), le 27 février 2023. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

Originaire également de Biélorussie, il relativise l’importance d’une éventuelle chute de la ville, synonyme de victoire symbolique pour Vladimir Poutine après les échecs essuyés par son armée ces derniers mois en Ukraine. « Pour le moment, après des mois de combats, ils ne sont toujours pas capables de capturer Bakhmout, qui est quand même une petite ville, et ils n’y parviendront qu’en l’encerclant », assène-t-il.

A ses côtés, des soldats ajustent les coordonnées de tir sur un mortier tandis que d’autres amènent des obus de 120 mm. La mission de la petite unité du régiment biélorusse consiste à viser les positions des forces russes à proximité de la dernière route d’accès à Bakhmout, stratégique pour l’approvisionnement de la ville. Selon le commandant, « Kyiv », un jeune ukrainien ayant combattu avec le régiment Azov dans les années 2015 et 2016, au début de la guerre du Donbass, les forces ennemies seraient positionnées à un peu plus d’1 km de la dernière artère permettant d’accéder à Bakhmout.

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« Kyiv », de son nom de guerre, le commandant ukrainien de l’unité, donne des coordonnées à ses artilleurs, aux environs de Bakhmout, oblast de Donetsk (Ukraine), le 27 février 2023. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

« Aujourd’hui il est devenu dangereux d’emprunter cette route pour rejoindre la ville, explique le militaire originaire de Crimée, la péninsule annexée par la Russie en 2014. Pour le moment, elle n’est qu’à portée d’artillerie, donc ce n’est pas très précis, mais nous devons faire en sorte que les Russes ne puissent pas tirer sur toutes les voitures. » Dans le pire des cas, si les forces de Moscou devaient s’emparer de la ville, il se rassure en se disant qu’elles ne pourraient pas avancer facilement compte tenu des positions ukrainiennes aux alentours, en surplomb face à Bakhmout.

Soudain, alors qu’un obus siffle dans le ciel avant de s’écraser non loin, les soldats se réfugient dans l’abri, une cave soigneusement choisie pour sa profondeur et l’épaisseur de ses murs. Sous terre, les lampes torches s’allument pour s’éclairer, discuter, blaguer à tout rompre et couper des bûches afin d’alimenter un petit poêle à bois. « Beaucoup de mes amis sont toujours dans Bakhmout, assure Kyiv, un bonnet vert enfoncé au-dessus des yeux. Pour le moment, nous sommes toujours en ville. »

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« Kyiv », le commandant ukrainien de l’unité d’artillerie, dans l’abri de la position, aux environs de Bakhmout, oblast de Donetsk (Ukraine), le 27 février 2023. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

 

Modifié par olivier lsb
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Difficile d'imaginer une retraite russe dans les conditions actuelles.... Sas compter que l'urk doit défendre ET attaquer. Avec quelles troupes? Matériels? 

On sent que les territoires perdus risquent de l'etre, au détriment de l'urk et peut-etre pour sauver la mise d'un Poutine jusque boutiste.

Pour enfin avoir la paix temporaire?

Compliqué d'imaginer une défaite russe à moins gros tournant (avions? chars ? formation ? ) urk?

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Pensez que les ukrainiens peuvent déclencher une offensive contre les russes est un vœux pieux. Je ne pense pas qu'ils aient la masse nécessaire pour y arriver et surtout la réussir, on parle là d'une percée suivi de son exploitation, le tout sans supériorité aérienne et sans surprise tactique(vu comment le champs de bataille est surveillé).

S'ils ont réussi à reprendre une partie de leur territoire perdu, c'est dû à mon avis à une faiblesse des défenses russes liée à leur réorganisation de leur corps de bataille, plus qu'autre chose. Quand ils sont arrivés sur les défense des oblast séparatistes, leur offensive s'est arrêtée nette. Rien n'est plus dévastateur qu'une victoire tactique sans succès stratégique, celle-ci vous conforte dans l'illusion que vous pouvez remporter la guerre.

 

Modifié par Espadon
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il y a 1 minute, Espadon a dit :

Pensez que les ukrainiens peuvent déclencher une offensive contre les russes est un vœux pieux. Je ne pense pas qu'ils aient la masse nécessaire pour y arriver et surtout la réussir, on parle là d'une percée suivi de son exploitation, le tout sans supériorité aérienne et sans surprise tactique(vu comment le champs de bataille est surveillé).

S'ils ont réussi à reprendre une partie de leur territoire perdu, c'est dû à mon avis à une faiblesse des défenses russes liée à leur réorganisation de leur corps de bataille, plus qu'autre chose. Quand ils sont arrivés sur les défense des oblast séparatistes, leur offensive s'est arrêtée nette. Rien n'est plus dév

 

Comme tu dis ça s'est déjà vu à Kharkiv, avec des troupes russes largement inférieures en nombre qui se sont fait complètement submergées.

Je ne prends volontairement pas l'exemple de Kherson qui est un retrait décidé (d'ailleurs ça s'est vu globalement) 

 

Rien ne dit que la même chose ne se produise pas dans la région de Melitopol, même si je suppose que les russes ne vont pas laisser faire deux fois.

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15 hours ago, Ciders said:

Donc théoriquement, les deux camps peuvent le faire.

Les deux camps le font ça a même fini par en fâcher certains.

Visiblement les Ukrainiens le font moins mais c'est probablement juste parce qu'ils ont moins de munition.

Il faut noter que ta tactiquement dans un engagement très frontal le minage de contre mobilité est vraiment très utile, ça permet une très grande économie de force.

 

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c'est une vraie découverte l'importance des mines me concernant. ça doit sembler évident à ceux sont passés par les armées, mais ça fait très "vieux". 
on parlait tellement des IED, que l'importance des champs de mines étaient un peu oublié... 

On dispose de capacité de minage par artillerie ? 
J'ai découvert les mines magnétiques et celle de bord de route mais ya pas/peu de communication sur les stocks/modèles au sein de l'ADT

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