herciv Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 il y a 9 minutes, Vince88370 a dit : Les Ukrainiens prennent vraiment l'oncle Sam pour le père noël... Je me demande bien à quoi pourrait bien leur servir des C-17 et des hercule en pleine guerre Oui c'est étonnant parce que ces matériels sont très long a maitriser. Donc sans équipages formés je ne vois pas l'intérêt. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 Il y a 4 heures, g4lly a dit : Ce qui est toujours amusant en écoutant ce genre de narratif ... c'est que pris au premier degrés on se dit ... et cela depuis bientôt 2 ans ... mais alors il n'y a plus d'armée russe ... et pourtant les ukrainiens eux même nous explique qu'elle n'a jamais été aussi nombreuse ... On fini par se demander si par hasard l'une ou l'autre des hypothèses ne serait pas inexacte Même chose concernant la médiocrité congénitale russe ... face au si parfaits ukrainiens ... et au vu des résultats territoriaux ... on finit légitimement par se demander si la médiocrité n'est pas une qualité dans cette guerre ... --- Ce qui est rassurant c'est que tous les experts sont d'accord pour dire que les russes sont des buses absolues. Qu'ils n'ont absolument aucune compétence sauf pour planter des choux ... et que donc on a vraiment pas à s'inquiéter de quoique ce soit, ni remettre en question quoique ce soit. Les ukrainiens sont partiellement responsables de ce double narratif à force de dire qu'ils tuent des russes par millions... Et difficile pour les sympathisants de l'Ukraine de ne pas reprendre une partie de ces éléments même avec une certaine retenue. Ce qui est plus étonnant en revanche, c'est que les russes ont montré leur capacité à coordonner leur puissant outil militaire en défense et non à l'attaque. Cela crée une étrange discordance entre une volonté poutinienne agressive et une efficacité et une résilience en défense. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 En ce qui concerne l'artillerie, je me base sur l'observation satellite des feux, qui a noté une baisse tangible et continue des feux du côté russe pendant l'offensive ukrainienne, alors que ces derniers parvenaient à grosso merdo maintenir le même niveau. Ce qui signifie que les Russes ont été incapables de profiter de leur surnombre pour faire de la contre-batterie et ont au contraire subi de nombreuses pertes que leurs renforts ne comblaient pas. Quand tu vois une parité des feux en nombre de coups entre ukrainiens et russes, ça signifie que les Ukrainiens ont vaincu l'artillerie russe. Je rappelle qu'en termes de matériel, d'organisation, d'hommes, l'artillerie russe est censée être trois fois plus nombreuses au minimum que son homologue ukrainienne, tout en étant incapable de la réduire au silence. Personnellement, voire une arme aussi pléthorique être presque réduite au silence sur un front, j'appelle ça une défaite, et une méchante en plus. Pareil pour l'infanterie, dont la qualité ne cesse de baisser et dont la composition est de plus en plus remplacée par des bataillons de mobiks capable de tenir une position mais médiocres en manoeuvre offensive ou défensive. Quant à la cavalerie russe, elle a été décimée dans les premiers mois de la guerre et continue sa lente hémorragie, rien à attendre de ce côté-là. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Umbria Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 (modifié) Leopard 2 détruit fin Novembre, situé dans la deuxième rangée de bois à l'ouest de Rabotyne, et visité par des troupes russes. Le char et son équipages auraient été attaqués part 2 ATGMs et 2 drones FPV. Vu la vidéo on peut se demander pourquoi tant d'acharnement - il y a du gore Modifié le 7 décembre 2023 par Umbria Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Colstudent Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 Les fêtes de fin d'années peuvent avoir un impact sur le front ? sachant qu'il me semble que les dates ne sont plus les mêmes chacun pouvant profiter du calme possible du camp adverse ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 7 décembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 décembre 2023 Guerre électronique : premières leçons de la guerre d’Ukraine 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 il y a 20 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Guerre électronique : premières leçons de la guerre d’Ukraine Très interesant. Pour résumer la Russie a un avantage pour l'instant mais il est fragile. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
john74 Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 il y a une heure, herciv a dit : Très interesant. Pour résumer la Russie a un avantage pour l'instant mais il est fragile. Un des points interessant est qu'au delà des technologies, ce sont les méthodes d'emploi qui n'ont pas l'air simple à régler. Surtout lorsqu'il s'agit d'un théâtre d'importance. L'expérience est assez unique. Sur les telegram russes, ils parlent de nouveaux devices en forme de tajine déposés directement sur les chars. Peut-être que l'avenir est à de nombreux brouilleurs à faible rayon d'action qui éviteraient bien des problèmes mentionnés . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 il y a 55 minutes, john74 a dit : Sur les telegram russes, ils parlent de nouveaux devices en forme de tajine déposés directement sur les chars. Peut-être que l'avenir est à de nombreux brouilleurs à faible rayon d'action qui éviteraient bien des problèmes mentionnés . C'est un brouilleur radio des communication pour les drones genre FPV. Le modele du brouilleur c'est "Volnorez". https://www.armyrecognition.com/defense_news_september_2023_global_security_army_industry/russians_testing_volnorez_anti-drone_jamming_station_on_vehicles_in_crimea.html ... the system is primarily designed to shield the host vehicle from FPV (First Person View) drones. The system's antenna possesses visual radiating properties starting from 900 MHz and extending up to 3000 MHz, effectively countering the FPV drones utilized on the battlefield. This frequency range aligns with the operational frequencies of most drones currently in use. Activation of the "Volnorez" system disrupts the drone's communication with its control station, causing the drone to veer off course and lose contact. This enables the targeted host vehicle to avoid being hit by the drone. Les drones grand public utilisé en ukraine n'ont pas d'automatisme de retour à la base, la rupture de la communication les mets donc hors combat. La portée utile serait de 600m. Le bidule se fixe magnétiquement sur un véhicule donc pourrait se poser sur n'importe lesquels à priori. Il y a fort à parier que ca ne fonctionne qu'avec les drones grand public ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Vince88370 Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 Les Ukrainiens commencent à exposer les Himars proche du front. Un drone Russes entrain de filmé une séquence de tir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 Les fonds de tiroirs de part et d'autres. Ici un nouveau bricolage russe ... https://x.com/raging545/status/1728527041127981266?s=20 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 il y a 12 minutes, Vince88370 a dit : Les Ukrainiens commencent à exposer les Himars proche du front. Un drone Russes entrain de filmé une séquence de tir. Vidéo qui date de février 2023 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 Tentative d'assaut russe sur Krynky. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Paschi Posté(e) le 9 décembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 décembre 2023 Très bonne interview, lucide, pas de langue de bois et il met l'Europe face à ses reponsabilités et aux choix à faire. Le colonel Markus Reisner est officier de l'armée fédérale autrichienne, historien et membre du conseil d'administration du réseau Clausewitz d'études stratégiques. Ses explications sur la situation militaire en Ukraine ont été diffusées à un large public via YouTube (vidéo très intéressantes mais en allemand, on en trouve certaines en anglais). https://www.tagesschau.de/ausland/europa/ukraine-krieg-interview-100.html L'Occident ne fournit pas assez d'armes à l'Ukraine, alors que la Russie parvient toujours à s'adapter aux circonstances changeantes sur le champ de bataille, prévient le colonel Reisner de l'armée autrichienne. Il demande une décision ferme de l'Europe. ARD : L'Ukraine est-elle en train de perdre la guerre ? Markus Reisner : L'Ukraine est sur le point de perdre la guerre si l'Occident ne lui apporte pas le soutien nécessaire. Il s'agit d'une guerre d'usure - et elle se joue avant tout sur les ressources, pas sur le moral. L'Ukraine doit être mise sur pied de manière durable. Une certaine ambiance de gueule de bois s'installe toutefois dans les capitales européennes. On pensait que les livraisons d'armes suffiraient. Mais ce n'est pas le cas. ARD : Mais l'Occident a beaucoup fourni par le passé, fournit et continue de soutenir. Est-il possible de soutenir davantage ? Reisner : Avec la production d'armements existante, on ne sera pas en mesure de fournir ce dont on a vraiment besoin. Il faut faire plus d'efforts. Et je ne veux pas utiliser ici le terme d'économie de guerre, mais il faut des efforts plus profonds. D'un point de vue neutre, la situation est grave. L'Occident doit le comprendre. Est-il prêt à soutenir l'Ukraine ? Alors il doit faire plus. S'il n'est pas prêt à le faire, il doit le faire savoir. Ce misérable purgatoire actuel ne fait qu'augmenter le nombre de morts, sans aucun résultat. ARD : Il y a environ un an, vous aviez déjà critiqué le fait que les livraisons d'armes étaient "trop pour mourir, pas assez pour vivre". Reisner : En fait, je l'ai dit relativement peu de temps après le début de la guerre. Lorsqu'il était clair que les Russes commençaient à se remettre du choc de l'échec du début. On pouvait déjà voir à l'époque que toutes les conditions étaient réunies pour une guerre d'usure. On ne peut pas mener une guerre d'usure à côté, il faut y aller "all in". Pensez au système HIMARS. Au lieu des 100 à 150 unités demandées, on en livre aujourd'hui 38. On aurait également pu livrer des avions de combat plus tôt. Pour les ATACM, on livre la version la plus ancienne en petit nombre. On peut faire plus, mais on a peur de l'escalade. Aujourd'hui, les Occidentaux constatent avec désenchantement qu'ils doivent mettre la main à la poche. Mais pour l'instant, personne n'ose faire passer ce message à ses concitoyens, de peur de favoriser les radicaux. ARD : L'UE ne cesse de souligner qu'elle restera aussi longtemps que nécessaire aux côtés de l'Ukraine et qu'elle la soutiendra dans sa volonté de rétablir les frontières nationales de 1991, reconnues par le droit international, c'est-à-dire y compris la Crimée et le Donbass. Reisner : Il faut alors aussi faire ce qui est nécessaire. L'industrie de guerre russe est de plus en plus capable de s'adapter malgré les onze paquets de sanctions. Et la Russie n'est pas isolée, elle a suffisamment de soutien de la part du Sud mondial pour pouvoir mener cette guerre plus longtemps. ARD : On dit que la Russie produit deux millions d'obus d'artillerie par an et, selon des informations sud-coréennes, elle a reçu depuis août un million d'obus supplémentaires en provenance de Corée du Nord. L'UE n'a en revanche pas pu tenir ses promesses et n'a jusqu'à présent livré que 300 000 obus d'artillerie. Reisner : L'Europe ne semble pas avoir pris conscience de la gravité de la situation. Pourquoi ? Parce que cela devrait être lié à des efforts réellement significatifs en matière d'économie de guerre. L'OTAN le dit elle-même : Le flacon est lentement vide, c'est tout ce que nous avons. Augmenter les capacités de production prend des années, pas des mois. Et l'Ukraine n'a plus de complexe militaro-industriel fonctionnel de l'ampleur nécessaire. Elle ne peut pas produire à grande échelle, notamment à cause des frappes aériennes russes sur les infrastructures critiques. ARD : L'offensive ukrainienne n'a pas eu le succès escompté. Et les Ukrainiens ne sont actuellement pas non plus en mesure de maintenir les Russes en mouvement. Leur offre-t-on donc, comme l'année dernière, la possibilité de développer de solides lignes de défense ? Reisner : Je pense que la situation est encore plus précaire que l'année dernière. La Russie était alors restée longtemps sur la défensive. La partie russe avait peur de perdre les territoires occupés. C'est pourquoi elle a commencé à se retrancher. L'Ukraine est ensuite passée à l'offensive avec le matériel dont elle disposait et a échoué. Après ce succès défensif, l'état d'esprit des Russes a changé pour devenir positif. Et maintenant, les Russes pensent même qu'ils peuvent mettre les Ukrainiens à genoux au fil du temps. ARD : Un phénomène relativement nouveau est celui des drones FPV, c'est-à-dire des drones à vue à la première personne équipés d'explosifs, grâce auxquels les pilotes de drones ont une vue directe sur l'adversaire, presque comme dans un jeu vidéo avec des lunettes IA. Comment ces systèmes modifient-ils la guerre ? Reisner : L'utilisation simultanée de milliers de drones crée un champ de bataille transparent. Chacun sait ce que fait l'autre. Personne ne peut vraiment entrer en manœuvre. On essaie maintenant d'obscurcir à nouveau ce champ de bataille vitreux pour que la manœuvre soit à nouveau possible. Pour cela, il faut maîtriser le champ électromagnétique. Mais là aussi, les Russes ont pu établir une domination massive. ARD : Qu'est-ce que cela signifie concrètement pour les soldats dans les tranchées ? Reisner : C'est l'enfer. Nous assistons à une chasse à l'homme contre des personnes individuelles. Pendant la Première Guerre mondiale, on pouvait encore se sauver dans la tranchée si on n'était pas sous le feu direct d'une mitrailleuse. Mais aujourd'hui, sur le champ de bataille transparent, nous pouvons regarder des gens mourir à deux mètres de distance grâce à un drone. ARD : Avec un petit drone relativement bon marché, on peut attaquer et détruire des personnes individuelles, mais aussi du matériel militaire lourd comme des chars de combat. On peut voler dans des abris et des bâtiments. Reisner : Et les drones ont aussi un impact direct sur les soins aux blessés. Là, nous sommes pratiquement revenus au 19e siècle. Presque comme à l'époque de Napoléon, où les amputations permettaient de sauver des vies. Nous ne sommes pas à la "Golden Hour" - après une heure, vous êtes à l'hôpital et traité par des spécialistes. Non. Si vous êtes blessé le matin, vous mourrez parce qu'on ne peut pas vous évacuer. Si vous êtes blessé le soir, vous avez de la chance. On peut alors venir vous chercher dans la nuit. Dans le centre médical le plus proche, on vous enlève alors les membres pour vous sauver la vie. Et cela plus de 100 ans après la fin de la Première Guerre mondiale. Plus de 200 ans après l'époque des guerres napoléoniennes. ARD : Comment peut-on, selon vous, mettre fin à ce massacre ? La Russie ne veut pas négocier - au contraire ... Reisner : C'est un dilemme. Il y a de très nombreux parallèles avec la situation en Corée. La guerre de Corée a été très dynamique au début, puis une impasse s'est créée. Il a ensuite fallu deux ans et 473 jours de négociations pour définir un document de 18 pages qui a établi un armistice, toujours en vigueur aujourd'hui. Les deux pays sont toujours en état de guerre. Mais cela signifierait que l'Ukraine n'existerait plus dans les frontières que nous connaissons. Et le dilemme, c'est que la Russie sera encore moins disposée à négocier dès qu'elle se rendra compte que l'Occident est à genoux. ARD : Et que devraient faire les pays de l'Union européenne maintenant ? Reisner : Les bons jours seront probablement passés pour le moment. Et nous devons réfléchir à la manière dont nous allons organiser cette nouvelle période. Si nous arrivons à la conclusion que nous ne sommes pas prêts à soutenir l'Ukraine autant qu'il le faudrait, je pense qu'il faut le faire savoir et commencer éventuellement à mener des négociations. Mais la Russie nous aura alors exactement là où elle veut que nous soyons, et elle continuera à faire ce qu'elle veut. Et c'est la destruction de l'Ukraine. 7 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 Et il semblerait que des deux côtés la lassitude apparaît https://www.tagesschau.de/ausland/europa/ukraine-soldaten-front-kaempfe-100.html Des guerres de tranchées brutales, des drones qui se jettent sur tout et des troupes usées : après presque deux ans de guerre, le désenchantement s'installe en Ukraine. La situation est grave, préviennent les experts. L'Occident doit changer de mentalité. Révélation Pendant des heures, Olena Rysch et son unité se battent dans les tranchées près d'Avdiivka. Avec leurs caméras, les soldats enregistrent comment ils ripostent aux tirs russes, lancent des grenades et se cachent des chars qui approchent. La vidéo de 30 minutes devient ensuite virale en Ukraine. Après cinq heures de combat, le groupe formé autour de Rysch et du réalisateur de films Oleh Senzow, célèbre en Ukraine et qui sert désormais dans l'armée, se retire, épuisé. "Nous sommes à bout, nous sommes tous fatigués", dit Rysch à propos de l'état actuel de l'armée ukrainienne. "Nous n'avons plus personne pour se battre, et l'ennemi est de plus en plus actif". Les troupes ukrainiennes sont dans une situation difficile. La Russie a plus de drones, plus d'obus d'artillerie, plus d'hommes, et passe à l'attaque en de nombreux points du front. Mais Rysch veut continuer à essayer de libérer les territoires occupés par la Russie, malgré l'épuisement. "C'est notre pays, ce sont nos gens, ils nous attendent et nous leur devons de les ramener chez eux", dit-elle. Mais la Russie est très forte et très intelligente, poursuit-elle. "Et elle agit de manière stratégique. La Russie ne pense pas à demain ou après-demain, mais aux années à venir", souligne la militaire aux cheveux colorés. Une déclaration que la plupart des experts militaires et de sécurité occidentaux signeraient également. Le temps presse actuellement pour la Russie, qui se prépare depuis des mois à une longue guerre et est approvisionnée en armes et en munitions par des alliés comme la Corée du Nord ou l'Iran. Pour rester dans la course, il faut changer de mentalité, demandent de nombreux experts. Jusqu'à présent, trop peu de choses ont été faites. Les experts mettent en garde : "Le tonneau est vide". L'UE avait promis un million d'obus d'artillerie, il semble que seuls 300.000 puissent être livrés. Selon les services secrets sud-coréens, la Corée du Nord a en revanche livré un million d'obus d'artillerie à la Russie - et ce au cours des quatre derniers mois. "Il semble que l'Europe n'ait pas pris conscience de la gravité de la situation", estime le colonel Markus Reisner de l'armée autrichienne. A cela s'ajoute le fait que de nombreux pays partenaires de l'Ukraine n'ont apparemment guère plus de ressources à disposition. "Le tonneau est lentement vide, c'est tout ce que nous avons", déclare le colonel Reisner. Depuis plus d'un an, les experts en sécurité insistent pour que les capacités de production soient augmentées à l'Ouest. En effet, des années s'écouleraient avant que les pays occidentaux ne puissent produire suffisamment de munitions et d'équipements. "Avec le système actuel, nous ne serons pas en mesure de fournir ce dont nous avons besoin", explique Reisner. Il faut un changement significatif. "Il n'y en a pas eu jusqu'à présent et cela ne se dessine pas". Les nouveaux défis des drones Entre-temps, la guerre continue d'évoluer. Les drones à vue à la première personne (FPV) représentent actuellement un grand danger. Grâce à eux, les pilotes de drones peuvent s'approcher à quelques mètres de l'ennemi et l'attaquer. C'est la mort invisible depuis les airs. "Nous assistons à une chasse à l'homme contre des individus isolés", explique le colonel Reisner. Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats auraient encore pu se réfugier dans les tranchées et y trouver un peu de temps pour souffler. Ce n'est plus possible sur un "champ de bataille vitré". "C'est l'enfer", affirme Reisner. On ne gagne pas une guerre avec le moral L'utilisation massive de drones FPV a également pour conséquence que les soins aux blessés rappellent le 19e siècle. De nombreux soldats blessés ne pourraient pas être transportés à temps du champ de bataille vers les hôpitaux. Il s'ensuit de nombreuses amputations. L'historien et commandant de la garde autrichienne parle d'une "ambiance de gueule de bois" qui s'est répandue dans les capitales occidentales. On a trop longtemps cru pouvoir résoudre le problème uniquement grâce au moral des soldats ukrainiens et à un peu d'aide en armes. "Mais ce n'est pas le cas", souligne Reisner. Pendant ce temps, le désenchantement s'installe également en Ukraine. Alors que les soldats manquent de force sur le front, l'enrôlement dans l'armée piétine. Les problèmes de gestion et la corruption font que les soldats compétents manquent et que de nombreuses unités n'ont pas eu de répit depuis près de deux ans. Le doute s'installe doucement La colère grandit chez Anna Bondar. Cette femme de 40 ans est assise dans un petit café d'un quartier résidentiel de Kiev. Son mari est en mission depuis 21 mois, elle a pu le voir quatre fois pendant quelques jours. Trop peu, estime-t-elle, "pour le moral des soldats, ce serait quand même bien qu'ils puissent avoir une permission de temps en temps". La guerre met leurs nerfs à rude épreuve. Elle change son mari, raconte-t-elle, et leur mariage avec. De légers doutes s'installent. La Russie ne veut pas négocier, dit Bondar. "Mais combien de personnes devrons-nous encore envoyer là-bas pour récupérer ces territoires minés ? Et qui y vivra alors ?" Champs minés et habitations détruites Olena Ryscha, la soldate, connaît les champs de mines dans le sud de l'Ukraine. Avec son unité, elle devait en principe avancer en direction de Tokmak lors de l'offensive ukrainienne. Mais après des semaines de combat et de lourdes pertes, les Ukrainiens ont tout juste pu libérer quelques villages détruits. "Il n'y a plus de vie là-bas", rapporte Rysch. "Pas un arbre, pas une clôture, pas une maison, pas une grange, pas un pilier. La mort est suspendue dans l'air. Et la mort est sur le sol". Jamais de sa vie elle n'oubliera cette vision. https://www.tagesschau.de/ausland/europa/ukraine-kriegswinter-russische-sicht-100.html La Russie poursuit ses attaques contre l'Ukraine sans relâche. Le ministre de la Défense Schoigu tente de mettre en avant les pertes du côté ukrainien. Mais les doutes grandissent au sein de la population russe. Révélation Pas un jour sans que la télévision d'Etat russe ne rende compte en détail de l'action de l'armée russe. Les forces armées n'ont pas seulement réussi à repousser la contre-offensive ukrainienne, souligne le ministre de la Défense Sergueï Choïgou. Mais elles ont également amélioré leur propre position pas à pas. Schoigu parle des énormes pertes subies par l'Ukraine L'adversaire, affirme Choïgou, a subi d'énormes pertes : "Au total, l'ennemi a perdu plus de 13.700 personnes depuis le début du mois et environ 1.800 armes diverses et équipements militaires". Ce sont des chiffres qui doivent prouver que les choses avancent. Mais le fait qu'en ce deuxième hiver de guerre, les combats se poursuivent encore et toujours pour les mêmes lieux et les mêmes villes - pour Avdiivka ou Kupjansk par exemple - est tout de même remarqué. "Il semble y avoir des nouvelles du front, mais elles ne mènent nulle part", résume le fondateur du groupe de sondage indépendant Russian Field, Artemij Wwedenskij. "Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela provoque de l'irritation, comme le prouvent de récents sondages". Une personne sur deux serait désormais sceptique face aux informations officielles sur le déroulement de l'opération militaire. Sondeur : la lassitude s'installe en Russie D'une manière générale, selon Vvedenskij, une certaine lassitude se répand. Pour la première fois, les personnes interrogées ont été plus nombreuses à se prononcer pour des pourparlers de paix que pour la poursuite de l'opération militaire. "Les gens veulent que cela se termine", a déclaré Wwedenskij. Toutefois - c'est également ce que l'on peut déduire des sondages - pas aux dépens de la Russie. Seule une minorité serait favorable à un retrait sans si ni mais. Car même si une majorité trouve la guerre terrible, l'opération militaire déclarée par le Kremlin est malgré tout soutenue - du moins passivement, tant qu'il n'y a pas de nouvelle vague de mobilisation. La première et jusqu'à présent unique mobilisation partielle, il y a 15 mois, a encore des répercussions aujourd'hui. Des rumeurs récurrentes dans les médias sociaux sur une nouvelle vague de recrutement mettent la société en émoi. De plus, les épouses et les mères des mobilisés de l'époque se sont désormais regroupées en un mouvement. Elles réclament publiquement avec de plus en plus d'insistance le retour de leurs maris et de leurs fils qui, de leur point de vue, ont suffisamment aidé au front. L'opération militaire spéciale, selon la reporter Maria Andrejewa de la chaîne Nastojaschee Vremja, est certes une mesure nécessaire. Mais en fin de compte, c'est l'affaire de l'armée. "Si nous menons un conflit militaire sur un territoire étranger - et nous menons un conflit militaire sur un territoire étranger - cela devrait être fait par les mains d'une armée contractuelle et non par la population civile". Pas de fin de la guerre en vue Pour l'instant, les autorités laissent le mouvement agir en grande partie sans être inquiété. Contrairement au cas de milliers de personnes en Russie qui ont été condamnées à des amendes et à de lourdes peines de prison pour avoir critiqué publiquement la guerre, peu importe où et comment. Une guerre dont on ne voit pas la fin. Et pour laquelle le président russe Vladimir Poutine est toujours prêt à dépenser beaucoup d'argent. Selon le budget, plus de 30 pour cent des dépenses publiques seront consacrées à l'armée. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 il y a 34 minutes, Paschi a dit : Reisner : L'utilisation simultanée de milliers de drones crée un champ de bataille transparent. Chacun sait ce que fait l'autre. Personne ne peut vraiment entrer en manœuvre. On essaie maintenant d'obscurcir à nouveau ce champ de bataille vitreux pour que la manœuvre soit à nouveau possible. Pour cela, il faut maîtriser le champ électromagnétique. Mais là aussi, les Russes ont pu établir une domination massive Tiens donc. La manœuvre impossible à cause des drones .... ça me rappel quelque chose... C'est une critique explicite du choix offensif de cet été fusse-t'il ukrainien ou US. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 (modifié) Il y a 1 heure, Paschi a dit : Reisner : Les bons jours seront probablement passés pour le moment. Et nous devons réfléchir à la manière dont nous allons organiser cette nouvelle période. Si nous arrivons à la conclusion que nous ne sommes pas prêts à soutenir l'Ukraine autant qu'il le faudrait, je pense qu'il faut le faire savoir et commencer éventuellement à mener des négociations. Mais la Russie nous aura alors exactement là où elle veut que nous soyons, et elle continuera à faire ce qu'elle veut. Et c'est la destruction de l'Ukraine. Et il est gentil. Parce que le mot US n'a pas été prononcé de toute l'interview. C'est un militaire pourtant habitué à travailler avec eux mais qui ne compte plus sur eux. La désillusion semble immense. En gros les USa semble laisser tomber l'Ukraine pour le moment. On peut penser que c'est définitif ou pas. Lui semble dire que c'est définitif puisqu'il ne les intègre même plus dans l'equation. L'Europe est seule. Pour résumer : Échec de L'Otan sur le plan de la planification strategique en étant incapable d'anticiper les ressources interne et externe de la Russie dans un contexte de sanctions tellement répandues qu'elles n'ont plus d'effet puisque le club des sanctionnés travaille entre eux. Échec de l'OTAN sur le plan de la stratégie militaire avec le choix de la maneuvre face a un ennemie qui voit tout. Échec de lOTAN sur un autre plan stratégique le choix du tout technologique amenant à vider les capacités industriels, financières et humaines (seul des profils ultra compétents peuvent mettre en oeuvre le materiel) en cas de guerre HI. Échec de L'OTAN en tant que telle puisque qu'en devenant une alliance politique plus que militaire elle a de fait oublié son objet premier et fait porter tout le poids de l'investissement militaire sur une très faible minorité de ses membres. Échec du neoliberalisme qui reposait essentiellement sur un monde capable de rester en paix je fais référence aux fameux dividendes de la paix. J'ai peur que Trump une fois élu ne mettent fin à l'OTAN et avec raison. Modifié le 9 décembre 2023 par herciv 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 Il y a 2 heures, Paschi a dit : Des guerres de tranchées brutales, des drones qui se jettent sur tout et des troupes usées : après presque deux ans de guerre, le désenchantement s'installe en Ukraine Ah merde on redécouvre les affres de la guerre de 14 ! les tranchées, le froid, la boue, les offensives couteuses, l'attrition quotidienne, le sentiment qu'on se fait tuer pour rien ... comme c'est bizarre 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 (modifié) il y a 18 minutes, pascal a dit : Ah merde on redécouvre les affres de la guerre de 14 ! les tranchées, le froid, la boue, les offensives couteuses, l'attrition quotidienne, le sentiment qu'on se fait tuer pour rien ... comme c'est bizarre Il y a quand même un côté que je trouve infâme avec la précision des nouveaux armements c'est le "coup unique", pas le temps de se coucher car ça commence a greler, tu es transformé et chaleur et lumière, et le tout filmé en 4k. Mais oui, ça fait furieusement penser aux aïeux condamnés dans leurs tristes tranchées Modifié le 9 décembre 2023 par Coriace 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 Il y a 2 heures, herciv a dit : Tiens donc. La manœuvre impossible à cause des drones .... ça me rappel quelque chose... La manoeuvre a été, dans un premier temps, surtout entravée par les champs de mine russes 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 (modifié) il y a une heure, pascal a dit : Ah merde on redécouvre les affres de la guerre de 14 ! les tranchées, le froid, la boue, les offensives couteuses, l'attrition quotidienne, le sentiment qu'on se fait tuer pour rien ... comme c'est bizarre Je crois que c'est pire. AU moins à l'époque quand tu baissais la tête personne ne te voyait et tu pouvais trouver du répits. A l'époque Les Etats-majors de divisions ou même de corps d'armées n'étaient pas si loin du front. Là même avec 100 km te peux te faire repérer et vaporiser grâce à des satellites qui écoutent simplement l'activité EM. Modifié le 9 décembre 2023 par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 il y a 16 minutes, Paschi a dit : La manoeuvre a été, dans un premier temps, surtout entravée par les champs de mine russes Non elle a été entravé par une défense reposant sur plusieurs solutions dont les mines. Mais il y avait aussi les missiles AT et les drones. Chacun contribuant à rajouter des obstacles poussant dans les champs de mine. ET surtout aucune maneuvre n'est possible tellement tu savais longtemps à l'avance d'où elle venait. Le résultat était obtenu tellement rapidement que toute idée de manouvre et donc d'offensive mécanisée aurait dû être abandonné rapidement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 (modifié) Les champs de mines ont stoppés l'avancée ukrainienne. Ceci à permis aux russes de traiter les blindés et IFV ukrainiens avec leur artillerie à coup de missiles AT et de drones. Modifié le 9 décembre 2023 par Paschi Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 9 décembre 2023 Share Posté(e) le 9 décembre 2023 (modifié) il y a 19 minutes, Paschi a dit : Les champs de mines ont stoppés l'avancée ukrainienne. Ceci à permis aux russes de traiter les blindés et IFV ukrainiens avec leur artillerie à coup de missiles AT et de drones. Décidement tu négliges le fait que les Ukrainiens avaient des engins de déminages mais qu'ils les ont perdu très vite parce que défoncé par les drones et les missiles. Bref la masse qu'avait les ukrainiens était uniquement une masse de combat et de transport d'infanterie. Ce qu'il fallait c'était une masse de déminage beaucoup, beaucoup plus importante capable de répondre à la saturation du terrain par une autre saturation. Il fallait évidemment protéger ces moyens. Le truc c'est que personne n'a cédé aux besoins ukrainiens de quoi avoir une réponse cohérente. Et c'est là que je dis que c'est l'idée même de manoeuvre et d'offensive mécanisée qui était débile alors que l'exemple russe à montré qu'une bonne défense pouvait arrêter un flux important d'engins mécanisés. A la fin de l'offensive russe de 2023 on a beaucoup dit que c'était l'etat-major et l'armée russe qui était fait d'incapables mais je constate qu'en fait c'est pas mieux côté OTAN. Bref le déminage ne peut pas se faire avec des f-35 si tu vois ce que je veux dire. Modifié le 9 décembre 2023 par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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