g4lly Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril il y a 1 minute, gustave a dit : Inédite? Les gars étaient en hibernation ? Ils sont en pleine décompensation, c'était leur phase maniaque 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril Il y a 1 heure, hadriel a dit : La transparence du champ de bataille c'est pas une vue de l'esprit. En 40 cette colonne serait passée inaperçue avant de franchir la dernière colline. De nos jours on la repère bien avant avec un drone, on transmet l'info au réseau et on tire avec le tube le mieux positionné en un rien de temps. Il existe des solutions. Les russes aurait pu entretenir un brouillard artificiel sur la zone en question ... c'est juste qu'on ne souhaite plus s'en donner les moyens. https://www.facebook.com/watch/?v=373253653409558 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril il y a 1 minute, g4lly a dit : Il existe des solutions. Les russes aurait pu entretenir un brouillard artificiel sur la zone en question ... c'est juste qu'on ne souhaite plus s'en donner les moyens. Il aurait fallu un brouillard en 3D, c'est vite compliqué. Par contre pas être trop proches ça aurait évité qu'un obus à sous munitions tape plusieurs chars d'un coup 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril il y a 26 minutes, hadriel a dit : Il aurait fallu un brouillard en 3D, c'est vite compliqué. Par contre pas être trop proches ça aurait évité qu'un obus à sous munitions tape plusieurs chars d'un coup Du tout on a su le faire pendant des année aussi bien lors de la première que de la seconde guerre mondiale, aussi bien à terre qu'en mer ... c'était courant dans le combat naval par exemple. https://www.facebook.com/watch/?v=373253653409558 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril Ce que je veux dire c'est que le drone regarde du dessus. Donc si tu déploie des nuages linéaires il va aller voir derrière. Du coup à moins de faire évoluer tes troupes dans le nuage ça ne va pas marcher. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril Des ville entieres sous un brouillard rendant l'observation aérienne impossible http://tothosewhoserved.org/usa/ts/usatsc03/chapter08.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril il y a 13 minutes, hadriel a dit : Ce que je veux dire c'est que le drone regarde du dessus. Donc si tu déploie des nuages linéaires il va aller voir derrière. Du coup à moins de faire évoluer tes troupes dans le nuage ça ne va pas marcher. Le nuages est forcément volumétrique ... c'est toujours comme cela. Parfois tu peux essayer de le rendre un rideau mais c'est une complexité additionnelle. En général quand t'es pas trop con tu obtiens l'effet d'un épais brouillard sur plusieurs centaines de mètre d'épaisseur, ça rend toute observation aérienne impossible. Le problème c'est le contrôle du vent. En cas de fort vent le brouillard devient très difficile à alimenter dans le temps. Mais on a toujours su faire des écran et autre brume ou brouillard artificiel, et parfois les maintenir plus de 15 jours comme couverture à l'échelle d'une tête de pont aussi large qu'une grande ville italienne. Il faut juste s'en donner un peu les moyen ... c'est à dire du diesel du diesel et encore du diesel ... plus quelques centaine ou millier d'obus WP pour produire chez l'ennemi en cas de vent défavorable. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril BMP-1U toujours en service en Russie... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 2 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 avril (modifié) Il y a 9 heures, hadriel a dit : On va passer à 12 Caesar/mois: Et l'Ukraine à 8 Bohdana par mois L'Estonie qui nous achète 1,5 mois de production du CAESAR, surement pas étranger aux performances vues en Ukraine. Pas vu de vidéo de PzH depuis un moment. Il y a 7 heures, francois a dit : Ils sont un peu gonflés ces politiques de critiquer les industriels. C est bien eux, les politiques, qui sont chargés de donner les moyens en temps et en heure et pas avec une guerre de retard, aux armées ... Si on commande juste de quoi remplir les silos une fois faut pas venir chialer après...on se demande a quoi servent les lpm qui sont périmées a peine sorties Oh mais c'est pourtant assez simple à comprendre, pour l'avoir lu un paquet de fois sur le forum quand je faisais ce même constat d'un manque de volonté politique, confinant à l'aveuglement. On me répondait toujours "nous n'avons aucun moyen à consacrer et chaque euro alloué à l'Ukraine coute déjà trop cher". On s'en est persuadé jusqu'à l'auto-intoxication et puis les Russes devenant toujours plus menaçants... ah ben finalement non, en fait, on peut faire des choses et même plein de choses (cf les récents développements sur les commandes de missiles, la prod de CAESAR, celle d'AASM qui va passer à 100/mois ou la politique de dons systématiques à l'Ukraine de nos matériels réformés). Encore un effort sur la production de munition et on aura maximisé nos atouts. Un peu d'audace sur le segment APC/VCI et on frisera le Macron Unchained. Mettons le 2000D dans la corbeille, furia francese. On a toujours eu plein d'options pour escalader, on se refusait simplement de les envisager pour des motifs qu'il faudra un jour clarifier... Modifié le 2 avril par olivier lsb orthographe 2 11 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril il y a 32 minutes, g4lly a dit : ... c'est à dire du diesel du diesel et encore du diesel ... Tu es un homme d'un siècle révolu. Maintenant la guerre doit être CO2 compliance. On fera des nuages de vapeur d'eau. De préférence. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril Un début de tendance sur la raréfaction des chars ou la manifestation de nouvelles tactiques ? Une analyse en ratio de pertes IFV/chars Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril Les mecs attaquent avec 36 tanks et 12 VCIs ... mais c'est une raréfaction des tanks?! Le plus intéressant c'est qu'il n'est pas impossible que malgré la perte de 12 tanks sur les 36 ... l'attaque soit une réussite tactique. Les troupes russes se trouvant aux portes de Yasnobrodivka, juste devant le réservoir, ce qui met Pervomaiske/Netailove et en cascade Krasnohorivka au sud, et tout l'arriere de Semenivka/Berdichy au nord. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril il y a 9 minutes, g4lly a dit : Les mecs attaquent avec 36 tanks et 12 VCIs ... mais c'est une raréfaction des tanks?! Tout dépend à partir de quel modèle de tank tu considères qu'on peut commencer à en discuter 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril Ou un pic de consommation temporaire, le temps d'atteindre certains objectifs. En tout cas, ça fait plusieurs semaines que les Russes reperdent des bataillons entiers de blindés sur le terrain. Alors soit ils parviennent à en récupérer avant destruction et à les remettre en état, soit on a raté des stocks de véhicules ex-soviétiques, soit ils produisent plus que prévu. Et ça voudrait dire qu'on rate des usines entières. Personnellement, je mise sur les deux premières options. il y a 43 minutes, ksimodo a dit : Maintenant la guerre doit être CO2 compliance. On fera des nuages de vapeur d'eau. De préférence. Personne n'a dit ça, mais si ça te rassure, libre à toi de le penser. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 2 avril Share Posté(e) le 2 avril il y a 46 minutes, ksimodo a dit : Tu es un homme d'un siècle révolu. Maintenant la guerre doit être CO2 compliance. On fera des nuages de vapeur d'eau. De préférence. C'est un gaz à effet de serre !!! T'es un grand malade toi ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 3 avril Share Posté(e) le 3 avril Il y a 2 heures, g4lly a dit : C'est un gaz à effet de serre !!! T'es un grand malade toi ! les nuages sont un gaz à effet de serre ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 3 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 avril il y a 48 minutes, Teenytoon a dit : les nuages sont un gaz à effet de serre ? Oui ... mais les nuages ne sont pas de la vapeur - qui est "transparente" - mais des micro gouttelette d'eau liquide. Ils contribueraient à 10% de l'effet de serre. la vapeur d'eau, sur laquelle les activités humaines n'ont que très peu d'influence directe mais qui contribue à l'effet de serre à hauteur de 60 %7,8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_à_effet_de_serre#Principaux_gaz_à_effet_de_serre La vapeurs d'eau et les nuages contribue à 75% de l'effet de serre natuel, le CO2 un peu de méthane etc. Nox Ozone contribuent au autre 25%. Cet effet de serre naturel sur lequel l'homme n'a pas prise, permet à la planete d'avoir une température moyenne autour de 15°C alors que sans elle serait plutot à -18°C. L'effet de serre dit naturel c'est 90% de l'effet de serre global si on ajoute la vapeur d'eau et les nuages plus les quel GES naturel. --- A cela s'ajoute l'effet de serre additionnel, celui qui apparait avec l'activité humaine. On retrouve les gaz émis par activités humaine, et différente précurseur ou réactif de la chimie atmosphérique, émis par l'homme. C'est sur ces émissions qu'on essaie de jouer pour éviter que la planete n'accumule trop de chaleur. On trouve du CO2, des CFC, du méthane, etc. etc. La part dite additionnelle représenterait autour de 10% de l'effet de serre globale. C'est sur celle ci qu'on à un peu prise - pas temps que ça en fait par que la chimie de l’atmosphère est une chienne -. 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 3 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 avril (modifié) @Teenytoon ... En gros c'est le problème issu du fonctionnement des réacteurs d'avions volant à haute altitude. Les traînées de condensation (90% d'eau) créent des cirrus homogenitus (d'origine artificielle) qui réfléchissent aussi de fait le rayonnent thermique de la terre vers elle même : "... La multiplication des cirrus homogenitus modifie la nébulosité mondiale, ce qui crée un déséquilibre dans le bilan radiatif de la Terre - appelé « forçage radiatif» - qui se traduit par un réchauffement de la planète. Plus ce forçage radiatif est important, plus l'impact sur le climat est important. Au niveau mondial, le trafic aérien représente environ 3 % des émissions de gaz à effet de serre, et 5 % du forçage radiatif, principalement à cause des contrails. Autrement dit, il ne faut pas seulement considérer les émissions directes de CO2 des avions pour déterminer leur contribution au réchauffement de l'atmosphère, il faut également prendre en compte le rôle des trainées de condensation formées. Ces impacts ne peuvent plus être négligés note la nouvelle étude, d'autant plus que les auteures, Lisa Bock et Ulrike Burkhardt estiment que le forçage radiatif à cause des cirrus homogenitus sera trois fois plus important en 2050 (par rapport à 2006). En outre, cette augmentation devrait être plus rapide que l'augmentation du forçage radiatif lié au CO2. En 2050, le trafic aérien devrait être 4 fois plus important qu'en 2006, mais aussi se situer à des altitudes un peu plus élevées, ce qui favorisera la formation des trainées de condensation, notamment dans les zones tropicales où la troposphère est plus épaisse. ..." https://www.notre-planete.info/actualites/1002-avion-trainee-condensation-contrail-effet-de-serre-climat#:~:text=Il s'agit de cirrus,") est également souvent employée. Modifié le 3 avril par jojo (lo savoyârd) 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. collectionneur Posté(e) le 3 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 avril @g4lly En HS, message de Bruno sur les nuages : https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-nuage-piece-meconnue-du-puzzle-climatique ''Les nuages ont bien un effet sur le climat, mais au global il est positif. Effet parasol et Albedo. Quand au mécanisme général et à la vapeur d'eau, il faut comprendre que la vapeur d'eau est le principal gaz à effet de serre en proportion et en effet global dans l'atmosphère, mais que la quantité de vapeur d'eau dans l'air est stable et ne peut pas augmenter par elle même. C'est l'augmentation des gaz à effet de serre de cause anthropique qui augmente la température d'un pouillème, qui rend l'air plus chaud, et qui permet d'augmenter la quantité de vapeur d'eau dans l'air. C02 et compagnie ne sont donc pas des gaz de réchauffement qui ont un effet direct sur l'augmentation de la température. Ils en ont un, mais leur principal "tort" est de pouvoir permettre une augmentation de la quantité de vapeur d'eau dans l'air.'' Fin du HS 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 3 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 avril En Ukraine, la colère grandissante des soldats mutilés Selon l’association Pryncyp, qui défend les intérêts des invalides de guerre, près de 70 % d’entre eux ont financé eux-mêmes des soins médicaux. « Semi-aptes » ou blessés, ils espèrent peser sur le gouvernement. L’agression russe du 24 février 2022 est loin d’avoir détruit les bases démocratiques en Ukraine. Au cœur même de l’armée, une parole critique grandit contre les autorités sur le sujet sensible du soutien apporté aux soldats blessés. Ce mécontentement est diffus et inorganisé mais relayé par la société civile et certains membres de l’opposition. Parmi eux, le député Oleksiy Hontcharenko estime qu’« une nouvelle demande politique est née avec cette guerre. Un million de personnes mobilisées, plus les familles et les entourages proches, ça fait du monde, même si cela ne constitue pas encore une force politique capable de menacer le gouvernement ». Par un jour gris et neigeux de la mi-mars, à Kiev, dans l’un des centres de rééducation pour soldats ouverts par l’organisation de Viktor Pintchouk, homme d’affaires ukrainien, apparaît l’autre visage de la guerre. Au détour des couloirs surgit ce que les états-majors n’aiment guère montrer, les chairs meurtries et les yeux pleins d’effroi d’hommes et de femmes pour qui le temps s’est figé. « Nous sommes spécialisés dans le suivi des amputations, on peut traiter une cinquantaine de personnes en même temps, mais la liste d’attente est longue », confie Oleh (qui n’a pas voulu donner son nom), l’un des médecins de l’établissement. Sur un tapis roulant posé devant une large fenêtre, un homme marche sur deux prothèses chaussées d’une paire de basket. Ses deux avant-bras ont disparu. Ses épaules impriment le mouvement. Il n’a pas de mot pour dire ce qu’il ressent. Sur un brancard contre le mur, un autre soldat se sert du seul bras qu’il lui reste pour faire des tractions avant de s’en recouvrir les yeux comme s’il ne voulait plus voir le jour ou ceux qui se trouvent là. Sa jambe droite est inerte, la gauche n’est plus qu’un moignon. Gérer les conséquences psychologiques Dans la même pièce, Yevhen Serbin, 36 ans, sait qu’il ne marchera plus, mais son large sourire refuse d’abdiquer. Touché à la colonne vertébrale, le 31 octobre 2022, dans le Donbass, lors d’une percée ennemie, par une balle passée sous son gilet pare-balles, il attend depuis des mois que la commission médicale militaire se prononce sur son invalidité et son régime de protection. Pour l’heure, il touche sa paie de soldat. « Je ne suis pas le seul à être dans le flou, des camarades ayant des handicaps identiques mais venant de bataillons différents ne seront pas traités de la même manière que moi. » Même avec son grade de commandant, il n’a pas assez pour faire vivre sa famille sans le salaire de sa femme. « Il ne faut pas traiter que les blessures, il va falloir aussi gérer les conséquences psychologiques, familiales et financières de la guerre, pendant des générations. » Pour ces trois combattants, l’armée, c’est fini. Pas pour Olga Chudna, 47 ans, qui compte bien retrouver son unité. Elle reçoit dans sa chambre. Chargée des premiers secours sur le front, elle a été touchée à la jambe, en avril 2022, près de Lyman, dans l’oblast de Donetsk, par des shrapnells alors qu’elle évacuait des blessés. Elle s’est engagée avec son mari déclaré, depuis, mort au combat. « Des membres de son unité l’ont vu prendre une balle dans la tête, mais ils ont dû le laisser sous le feu de l’artillerie russe. » Son fils aîné, âgé de 29 ans, a également pris les armes. « Système d’aide incohérent » Elle apprend à marcher sans béquilles et espère trouver un autre séjour de rééducation avant de se présenter devant la commission médicale militaire pour être déclarée apte. En attendant, elle révise des cours de mathématiques pour un examen. Elle peint des natures mortes. Et, guitare à la main, elle chante l’histoire d’amour impossible d’un soldat pour la femme d’un frère d’arme. « Je m’en sors, assure-t-elle, et je continuerai à servir mon pays, mais le gouvernement n’apporte pas le soutien qu’il devrait aux blessés, le système d’aide aux vétérans est incohérent. » Lorsque les soldats doivent se faire soigner à l’étranger, ce n’est guère plus simple. Yevhen Berdnyk, 40 ans, était dans les forces spéciales. Le 28 août 2023, sur le front de Zaporijia, une mine a coupé son corps en deux, ne laissant, aujourd’hui, qu’un tronc posé sur un tapis de sol dans une salle d’exercice du centre. Pourtant, il a le moral. Le 10 avril, il part au Minnesota, aux Etats-Unis, dans le seul institut fournissant les prothèses adaptées à son handicap. « L’Ukraine ne donne rien si vous sortez du pays pour des traitements, il me fallait 45 000 dollars [42 000 euros], mes amis, à Kiev, ont collecté la moitié et les Américains ont dit qu’ils compléteraient. » Masi Nayyem connaît bien cette problématique. Le visage de cet avocat porte les stigmates des blessures subies, en juin 2022, lorsque son véhicule a sauté sur une mine. Son énergie fait vite oublier son œil manquant, et de son expérience il a fait un combat en créant avec Lyubov Galan, une militante des droits civiques, l’association Pryncyp qui défend les intérêts des soldats blessés et vétérans. « Nous sommes encore tributaires du système soviétique des commissions médicales de l’armée, très bureaucratique, qui donne trop de latitude aux gens qui les composent, sans parler de la corruption », expose-t-il. La liste des griefs est longue. L’armée refuse de prendre en charge des maladies, comme l’épilepsie, que de nombreux médecins civils estiment être aggravées par les combats. « Je dois assumer seul le traitement de mon diabète et de mon ulcère », ajoute Masi Nayyem. Selon Pryncyp, près de 70 % des soldats ont financé eux-mêmes des soins médicaux. De même, seuls 20 % à 30 % des blessés sur le front ont obtenu, à ce jour, le « statut de combattant » qui donne droit à quinze jours de vacances supplémentaires, à des rabais sur les travaux de maintenance à leur domicile et à la gratuité des frais d’école et d’université pour leurs enfants. Près de 500 000 soldats pouvant y prétendre seraient privés de ces avantages. « Défaut de protection sociale » Le traitement réservé aux « semi-aptes », trop diminués pour retourner dans leur unité mais assez opérationnels pour rester dans l’armée, incarne cette gestion jugée défaillante. Faute de nouvelles affectations disponibles à cause des milliers de demandes, nombre de soldats « semi-aptes » attendent chez eux. Ils recevaient une indemnité comprise entre 20 et 35 euros par mois jusqu’à une loi de juin 2023 qui l’a élevée à 475 euros. Début avril, la mesure n’était pas encore généralisée et interdisait toujours de cumuler un autre travail. Devant le centre médical de rééducation et sanatorium d’Odessa, Oleksandr Kornigenko, 45 ans, chirurgien et président de l’une de ces commissions médicales militaires, jure qu’il s’efforce, avec les huit médecins militaires et civils qui l’entourent, « de suivre les souhaits des soldats ». En moyenne, sur dix cas, trois sont déclarés semi-aptes, un inapte, et les autres sont considérés comme valides. « Certaines indemnités sont injustes, admet le chirurgien, mais c’est une autre commission qui décide, si cela se traduisait en colère politique et sociale, ce serait une victoire pour l’ennemi. » Selon le député Oleksiy Hontcharenko, « des centaines de milliers de soldats sont concernés par ces dysfonctionnements ». La faute incombe souvent à l’absence d’un document, le « formulaire 5 », qui décrit les « circonstances du traumatisme primaire » et prouve le lien entre « la défense de la patrie » et la blessure. Cette pièce est délivrée par les commandants d’unité qui expliquent les retards par les contraintes de la guerre. De ce formulaire dépend aussi le paiement, en une fois, d’une indemnité liée à la blessure, à sa nature, au rang du soldat… Elle varie de 15 000 à 25 000 euros. « Ces problèmes nous ont convaincus de créer une coalition avec quatre autres organisations pour défendre l’idée d’une politique du vétéran auprès du gouvernement et du Parlement », lance Masi Nayyem, notamment, sur les questions de la prise en charge des soins et la numérisation des dossiers de chaque soldat. D’après le député Hontcharenko, « si le blocage par le Congrès américain des 61 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine et la bureaucratie plombent le système, le refus du président [Volodymyr] Zelensky de signer les décrets de mise en application des lois votées en leur faveur, notamment celle sur la digitalisation, empêche aussi d’avancer ». Pour Lyubov Galan, 27 ans, l’autre figure de Pryncyp, venue au militantisme en 2013 avec la révolution de Maïdan, « le principal souci des soldats et vétérans réside dans l’accès au marché de l’emploi et le défaut de protection sociale qu’ils estiment dûe après leur sacrifice ». « Il existe, ajoute-t-elle, une multitude de structures dans le pays qui œuvrent pour améliorer le sort des soldats et des vétérans, au niveau national et local. » Réformer le système grâce au numérique Selon le député Oleksiy Hontcharenko, cette prise de conscience va conduire les soldats à s’engager dans la vie politique. « De nouvelles figures vont apparaître, mais, pour l’instant, dit-il, les élus traditionnels restent encore les principaux relais de leurs revendications. Tous les partis chercheront à avoir leur héros. Les sondages donnent déjà Zelensky à 32 % contre 67 % à Valeri Zaloujny [ex-chef de l’armée ukrainienne]. » En réponse, le gouvernement tente de réformer le système grâce au numérique et à la centralisation des procédures. La cheffe des forces médicales de l’armée ukrainienne, Tetyana Ostashchenko, a été évincée en novembre 2023. Le ministre de la santé, Viktor Liashko, assure que son pays étudie de près le modèle israélien de rééducation des anciens combattants et qu’il a, depuis juin 2023, augmenté l’enveloppe réservée à la rééducation de chaque soldat blessé, de 439 à 1 086 dollars, en fonction de la gravité de la blessure. Dans une arrière-salle du club UnderAir Fitness, situé dans les beaux quartiers d’Odessa, face à la mer, Oleh (qui n’a pas souhaité donner son nom), 47 ans, blessé une première fois en septembre 2022, près de Mykolaïv, essaie de réparer son dos, après une vilaine hernie et une épaule abîmée, à peine revenu dans son unité, en 2023. « Je suis cassé de partout, je ne pensais pas vivre tout ça, je ne vois aucun futur et je vais toucher moins que mon salaire de soldat. La colère monte. On ne se sent pas protégé. » De la grande salle voisine perce la musique tonitruante d’une séance où une quinzaine de jeunes femmes aux tenues multicolores s’activent sous les ordres d’une coach à la voix autoritaire. Oleksandr Pelin, l’un des responsables du club, explique que si les soldats blessés peuvent venir chez lui gratuitement, c’est grâce aux dons privés et à son activité. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/03/en-ukraine-la-colere-grandissante-des-soldats-mutiles_6225649_3210.html 5 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 3 avril Share Posté(e) le 3 avril Quelle horreur Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. rendbo Posté(e) le 3 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 avril il y a 40 minutes, g4lly a dit : En Ukraine, la colère grandissante des soldats mutilés Selon l’association Pryncyp, qui défend les intérêts des invalides de guerre, près de 70 % d’entre eux ont financé eux-mêmes des soins médicaux. « Semi-aptes » ou blessés, ils espèrent peser sur le gouvernement. Je me souviens que la première fois que j'ai été à Kiev, les seuls personnes faisant la manche était des vieux invalides de la guerre en Afghanistan car le gouvernement avait décidé que l'Ukraine n'avait pas à financer les estropiés des guerres de l'Union Soviétique, et qu'importe que ce soit ses propres citoyens. Lors de mon dernier passage, j'ai acheté plein de goodies aux associations d'estropiés de cette guerre pour aider à financer prothèses et rééducation (ou palier au commun) en me disant que ça allait être la même bazar pour cette guerre ci. J'ai par contre pas donné un radis au stand d'à coté : bien qu'ayant un étal pimpant, j'aime pas Azov. 2 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) le 3 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 avril Si ça peut vous "rassurer", c'est pareil en Russie. Les systèmes sont saturés et n'étaient déjà pas bien pourvus avant le conflit. Tout ça aura des conséquences après-guerre. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Vince88370 Posté(e) le 3 avril Share Posté(e) le 3 avril C'est un métier le déminage j'espère que tout les assauts ne finissent pas comme ça. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jean-françois Posté(e) le 3 avril Share Posté(e) le 3 avril l'équipage est sauf et le véhicule facilement réparable. Ils s'en sortent bien pour ce coup. Par contre, faire la même opération sous le feu ennemi ...... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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