Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires

[rendbo]

Il y a 7 heures, Teenytoon a dit :

Oui. Mais sans voisin menaçant de te croquer un bout de territoire tous les 8 ans, c'est beaucoup plus acceptable.

Tu n'auras d'ailleurs pas manqué de remarquer que suite aux aventures Ukrainiennes de VVP, la Finlande a abandonné cette position pour rejoindre l'OTAN. Sûrement juste pour le fun et pas par crainte d'être le prochain sur la liste. 

l'URSS et le PAVA, les croquemitaines de l'époque de nos parents étaient en effet bien plus acceptables. Quant à la Finlande, elle n'a fait qu'officialiser la politique qu'elle mène depuis 20 ans, politique assumée d'ailleurs au grand jour avec un achat comme le F-35, et cela bien avant qu'elle ne candidate.

Modifié il y a 16 heures par rendbo

[Delbareth]

Dans la série "Les discussions sur les pertes Russes : fantasme ou réalité ?"

Un soldat russe témoigne: «Nous étions septante, nous ne sommes plus que six»

https://www.blick.ch/fr/monde/boucherie-en-ukraine-un-soldat-russe-temoigne-nous-etions-septante-nous-ne-sommes-plus-que-six-id21384614.html

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, un soldat russe explique les conditions effroyables sur le champ de bataille. De nombreuses recrues meurent dès leur première mission. Il raconte aussi que les familles des défunts ne sont pas toujours indemnisées.

La boucherie dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine ne s'arrête pas. Au contraire. Un soldat russe, dénommé Ruslan, a posté sur X une vidéo où il raconte les conditions effroyables auxquelles ils doivent faire face sur la ligne de front. Ce membre de la 88e Brigade de reconnaissance et de sabotage Española explique notamment que les recrues sont envoyées en première ligne après seulement deux semaines d'entraînement. La plupart ne survivent pas à leur première mission sur le terrain.

«Ils recrutent des gens qui n'ont aucune connaissance. Au départ, nous étions septante. Maintenant, nous ne sommes plus que six», alerte Ruslan. Selon lui, plus de 90% de son unité aurait été décimée. Les champs, par exemple autour de Tchassiv Yar, sont jonchés de cadavres en décomposition.

«On roule sur des cadavres»

Ruslan, qui s'exprime en russe dans la vidéo, explique que les cadavres sont en général conservés dans des caves. Certains corps ont toutefois été déchiquetés pendant les combats et n'ont pas pu être récupérés sur le champ de bataille. Ces scènes se répètent sur de nombreux fronts. «On roule sur des cadavres, il n'y a pas d'autre chemin.»

Les papiers d'identité des soldats tombés au combat ne seraient plus récupérés, poursuit le soldat. Cela permettrait d'éviter de devoir verser des indemnités aux familles des défunts, jugées trop coûteuses par le ministère de la Défense russe. C'est en tout cas les ordres qu'il aurait reçus dernièrement.

Dans une autre partie de la vidéo, Ruslan raconte qu'une fois, il a été envoyé avec 15 autres militaires pour récupérer les cartes d'identité des défunts. «Nous en avons trouvé 700 à 800! Imaginez combien cela représente en argent; 700 à 800 cartes d'identité militaires», conclut Ruslan. Les atrocités de cette guerre n'ont pas fini de faire parler.

J'imagine que la source X (que je n'ai pas) doit se trouver assez facilement.

Lui  l'air d'avoir survécu a quelques missions, et a suffisamment de recul pour penser que sa vidéo 1- est représentative de ce qu'il a vu (pas forcément de tout le front évidemment), 2- est d'intérêt publique ("la vérité du front" vs la propagande de l'état), 3- ne lui causera pas plus de tort que l'enfer qu'il vit déjà (il va bientôt mourir et sa famille ne sera probablement jamais dédommagée).

Modifié il y a 10 heures par Delbareth

[Alexis]

Il y a 1 heure, Delbareth a dit :

Dans la série "Les discussions sur les pertes Russes : fantasme ou réalité ?"

Un soldat russe témoigne: «Nous étions septante, nous ne sommes plus que six»

https://www.blick.ch/fr/monde/boucherie-en-ukraine-un-soldat-russe-temoigne-nous-etions-septante-nous-ne-sommes-plus-que-six-id21384614.html

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, un soldat russe explique les conditions effroyables sur le champ de bataille. De nombreuses recrues meurent dès leur première mission. Il raconte aussi que les familles des défunts ne sont pas toujours indemnisées.

La boucherie dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine ne s'arrête pas. Au contraire. Un soldat russe, dénommé Ruslan, a posté sur X une vidéo où il raconte les conditions effroyables auxquelles ils doivent faire face sur la ligne de front. Ce membre de la 88e Brigade de reconnaissance et de sabotage Española explique notamment que les recrues sont envoyées en première ligne après seulement deux semaines d'entraînement. La plupart ne survivent pas à leur première mission sur le terrain.

«Ils recrutent des gens qui n'ont aucune connaissance. Au départ, nous étions septante. Maintenant, nous ne sommes plus que six», alerte Ruslan. Selon lui, plus de 90% de son unité aurait été décimée. Les champs, par exemple autour de Tchassiv Yar, sont jonchés de cadavres en décomposition.

«On roule sur des cadavres»

Ruslan, qui s'exprime en russe dans la vidéo, explique que les cadavres sont en général conservés dans des caves. Certains corps ont toutefois été déchiquetés pendant les combats et n'ont pas pu être récupérés sur le champ de bataille. Ces scènes se répètent sur de nombreux fronts. «On roule sur des cadavres, il n'y a pas d'autre chemin.»

Les papiers d'identité des soldats tombés au combat ne seraient plus récupérés, poursuit le soldat. Cela permettrait d'éviter de devoir verser des indemnités aux familles des défunts, jugées trop coûteuses par le ministère de la Défense russe. C'est en tout cas les ordres qu'il aurait reçus dernièrement.

Dans une autre partie de la vidéo, Ruslan raconte qu'une fois, il a été envoyé avec 15 autres militaires pour récupérer les cartes d'identité des défunts. «Nous en avons trouvé 700 à 800! Imaginez combien cela représente en argent; 700 à 800 cartes d'identité militaires», conclut Ruslan. Les atrocités de cette guerre n'ont pas fini de faire parler.

J'imagine que la source X (que je n'ai pas) doit se trouver assez facilement.

Lui  l'air d'avoir survécu a quelques missions, et a suffisamment de recul pour penser que sa vidéo 1- est représentative de ce qu'il a vu (pas forcément de tout le front évidemment), 2- est d'intérêt publique ("la vérité du front" vs la propagande de l'état), 3- ne lui causera pas plus de tort que l'enfer qu'il vit déjà (il va bientôt mourir et sa famille ne sera probablement jamais dédommagée).

Comme je l'écrivais il y a une page, la meilleure estimation du nombre des morts russes est fournie par Meduza, parce qu'ils utilisent des données statistiques concrètes dont ils fournissent toutes les sources (voir sur le lien si vous voulez regarder précisément)

Version la plus récente :

"Nous pouvons estimer le nombre total de morts militaires russes à la fin de l'été 2025 à 220 000 personnes"

Ceci en presque exactement trois ans et demi de guerre, soit une moyenne de 170 morts par jour depuis février 2022 (évidemment avec des variations suivant les phases de la guerre et les endroits du front)

Il est tout à fait possible que ce témoignage soit véridique. Mais s'il l'est, il n'est pas typique, sinon les morts seraient beaucoup plus nombreux

[Delbareth]

il y a 9 minutes, Alexis a dit :

Comme je l'écrivais il y a une page, la meilleure estimation du nombre des morts russes est fournie par Meduza, parce qu'ils utilisent des données statistiques concrètes dont ils fournissent toutes les sources (voir sur le lien si vous voulez regarder précisément)

Version la plus récente :

"Nous pouvons estimer le nombre total de morts militaires russes à la fin de l'été 2025 à 220 000 personnes"

Ceci en presque exactement trois ans et demi de guerre, soit une moyenne de 170 morts par jour depuis février 2022 (évidemment avec des variations suivant les phases de la guerre et les endroits du front)

Il est tout à fait possible que ce témoignage soit véridique. Mais s'il l'est, il n'est pas typique, sinon les morts seraient beaucoup plus nombreux

Comme j'ai bien précisé, ce n'est certainement pas représentatif de l'ensemble du front. Ce soldat est semble-t-il sur un point chaud. C'est cependant intéressant de voir la dynamique des pertes. Entre le 10:1 dont on entendait parler à une époque, et le 0.8:1 mentionné par @Akhilleus récemment, il est intéressant d'avoir des informations pour évaluer cette grandeur (notamment pour savoir si la stratégie Ukrainienne de freinage est utile ou suicidaire). Et ce genre de témoignage me laisse à penser que le meat-grinder russe n'est en fait pas terminé.

Enfin, j'ai moi-même "défendu" ici les analyses sérieuses de Meduza entre autres. Mais je ne vois pas comment quiconque pourrait compter des morts qui ne sont même pas recensés par l'armée russe elle-même.

[loki]

C'est parce qu'il y a 2 chiffres dans Meduza :

- les morts recensés qui sont de 140k

- et les morts estimés de 220k 

En gros la sous-estimation est corrigée statistiquement. 

[greg0ry]

Il y a 3 heures, Delbareth a dit :

Comme j'ai bien précisé, ce n'est certainement pas représentatif de l'ensemble du front. Ce soldat est semble-t-il sur un point chaud. C'est cependant intéressant de voir la dynamique des pertes. Entre le 10:1 dont on entendait parler à une époque, et le 0.8:1 mentionné par @Akhilleus récemment, il est intéressant d'avoir des informations pour évaluer cette grandeur (notamment pour savoir si la stratégie Ukrainienne de freinage est utile ou suicidaire). Et ce genre de témoignage me laisse à penser que le meat-grinder russe n'est en fait pas terminé.

Enfin, j'ai moi-même "défendu" ici les analyses sérieuses de Meduza entre autres. Mais je ne vois pas comment quiconque pourrait compter des morts qui ne sont même pas recensés par l'armée russe elle-même.

Sur l’étude que j’ai partagé concernant les combats urbains il me semble que la conclusion est que hormis à bakhmut, le hachoir est partagé car les effectifs en présence sont relativement équivalents et qu’avec drones et bombes planantes et la pression continuelle sur les arrières des deux belligérants, hormis à plus de 30 km du front (et encore avec les himars ou les Iskander) les troupes ne sont jamais en sécurité.

ce qui me pousse à souscrire en partie à cette analyse, c’est les trous désormais dans le front ukrainien, signe pour moi d’une attrition importante.

[Yorys]

Il y a 9 heures, Delbareth a dit :

Dans la série "Les discussions sur les pertes Russes : fantasme ou réalité ?"

Un soldat russe témoigne: «Nous étions septante, nous ne sommes plus que six»

https://www.blick.ch/fr/monde/boucherie-en-ukraine-un-soldat-russe-temoigne-nous-etions-septante-nous-ne-sommes-plus-que-six-id21384614.html

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, un soldat russe explique les conditions effroyables sur le champ de bataille. De nombreuses recrues meurent dès leur première mission. Il raconte aussi que les familles des défunts ne sont pas toujours indemnisées.

La boucherie dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine ne s'arrête pas. Au contraire. Un soldat russe, dénommé Ruslan, a posté sur X une vidéo où il raconte les conditions effroyables auxquelles ils doivent faire face sur la ligne de front. Ce membre de la 88e Brigade de reconnaissance et de sabotage Española explique notamment que les recrues sont envoyées en première ligne après seulement deux semaines d'entraînement. La plupart ne survivent pas à leur première mission sur le terrain.

«Ils recrutent des gens qui n'ont aucune connaissance. Au départ, nous étions septante. Maintenant, nous ne sommes plus que six», alerte Ruslan. Selon lui, plus de 90% de son unité aurait été décimée. Les champs, par exemple autour de Tchassiv Yar, sont jonchés de cadavres en décomposition.

«On roule sur des cadavres»

Ruslan, qui s'exprime en russe dans la vidéo, explique que les cadavres sont en général conservés dans des caves. Certains corps ont toutefois été déchiquetés pendant les combats et n'ont pas pu être récupérés sur le champ de bataille. Ces scènes se répètent sur de nombreux fronts. «On roule sur des cadavres, il n'y a pas d'autre chemin.»

Les papiers d'identité des soldats tombés au combat ne seraient plus récupérés, poursuit le soldat. Cela permettrait d'éviter de devoir verser des indemnités aux familles des défunts, jugées trop coûteuses par le ministère de la Défense russe. C'est en tout cas les ordres qu'il aurait reçus dernièrement.

Dans une autre partie de la vidéo, Ruslan raconte qu'une fois, il a été envoyé avec 15 autres militaires pour récupérer les cartes d'identité des défunts. «Nous en avons trouvé 700 à 800! Imaginez combien cela représente en argent; 700 à 800 cartes d'identité militaires», conclut Ruslan. Les atrocités de cette guerre n'ont pas fini de faire parler.

J'imagine que la source X (que je n'ai pas) doit se trouver assez facilement.

Lui  l'air d'avoir survécu a quelques missions, et a suffisamment de recul pour penser que sa vidéo 1- est représentative de ce qu'il a vu (pas forcément de tout le front évidemment), 2- est d'intérêt publique ("la vérité du front" vs la propagande de l'état), 3- ne lui causera pas plus de tort que l'enfer qu'il vit déjà (il va bientôt mourir et sa famille ne sera probablement jamais dédommagée).

Ce genre de "témoignages" outranciers (quel que soit le côté qui en est à l'origine) uniques et produits par un illustre inconnu dans un journal "à sensation", pour moi c'est directement poubelle. Chacun essaie de démoraliser le camp adverses, et dans cette guerre psychologique tous les coups sont permis. Sans compter les webs-fans qui font leur petite guerre de canapé en composant ce genre de posts (et pire), ni, sans doute, les gars qui reviennent du front traumatisés (ou leurs proches) et qui veulent nuire au camp d'en face en forçant le trait au maximum, voire à leur propre camp. 

Dans ce contexte il est essentiel de corroborer chaque info, chaque témoignage chaque carte de situation si on veut avoir une idée à peu près plausible de ce qui se passe réellement. Pas facile...

Infos sur "Blick" :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Blick

"...Journal à sensation, Blick a soulevé de fréquentes critiques en raison de l'importance qu'il accordait aux accidents, aux crimes, au sexe et au sport..."

 

 

Modifié il y a 59 minutes par Yorys

[Delbareth]

Il y a 1 heure, Yorys a dit :

Ce genre de "témoignages" outranciers (quel que soit le côté qui en est à l'origine) uniques et produits par un illustre inconnu dans un journal "à sensation", pour moi c'est directement poubelle. Chacun essaie de démoraliser le camp adverses, et dans cette guerre psychologique tous les coups sont permis. Sans compter les webs-fanas qui font leur petite guerre de canapé en composant ce genre de posts (et pire), ni, sans doute, les gars qui reviennent du front traumatisés (ou leurs proches) et qui veulent nuire au camp d'en face en forçant le trait au maximum, voire à leur propre camp. 

Dans ce contexte il est essentiel de corroborer chaque info, chaque témoignage chaque carte de situation si on veut avoir une idée à peu près plausible de ce qui se passe réellement. Pas facile...

Infos sur "Blick" :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Blick

"...Journal à sensation, Blick a soulevé de fréquentes critiques en raison de l'importance qu'il accordait aux accidents, aux crimes, au sexe et au sport..."

 

 

Lune... doigt...

C'est évident que Blick est pas fou comme source mais (1) l'article fait 0 analyse, (2) j'avais bien précisé que la source est un tweet.

Après, ça peut évidemment être un ukrainien parlant russe sans accent qui fait de la propagande, ou un Bulgare payé par Macron, ou le neveu par alliance de Poutine à qui il a refusé une promotion...

 

[ksimodo]

il y a 57 minutes, Delbareth a dit :

Après, ça peut évidemment être un ukrainien parlant russe sans accent qui fait de la propagande, ou un Bulgare payé par Macron, ou le neveu par alliance de Poutine à qui il a refusé une promotion...

Ou même un cas honnête, sincère, véritable, sans déformation ( c'est envisageable aussi ).

Simplement, ça existe partout.

Un des "soucis" du conflit Ukr / Ru, c'est de raconter des choses supposées "macro" ( ou de sous tendre cette idée ) depuis des témoignages "nano".