BP2 Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 il y a 19 minutes, olivier lsb a dit : C'est prendre le risque que certaines compagnies Chinoises passent en liste noir des équipementiers occidentaux. Et pour quels gains ? En soit ce que tu décris ne me parait pas physiquement impossible, mais politiquement improbable. Les Chinois ne bougeront pas tant que l'ordre politique ne leur en aura pas été donné au plus haut niveau, en attendant, il n'y aura aucune initiative individuelle (au niveau d'une compagnie ou d'un MRO). Pour l'instant, on n'a rien observé de concret en matière de soutien Chinois (pas une garantie que ce soutien n'existe pas aujourd'hui ou n'arrivera pas à l'avenir). J'imaginais bien ce business organisé à l'échelle du pays, donc avec la bénédiction du PC chinois. Quel gain? aider le principal allié de la Chine maintenant que se dessine de nouveau 2 blocs dans le monde. Et puis techniquement, n'est il pas possible que certains composants ne soient déjà pas fabriqué en chine en spare part officielle ? Dans ce cas là c'est encore plus facile d'en produire un peu plus pour tonton Vlad (mais je ne sais si ce make in china a été initié pour les réacteurs par exemple. Peut être pas les NEO, mais ceux d'avant...) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 Je pensais à un truc en allant regarder chez Opex. C'est quoi cette mode des comptes Twitter qui mettent du gras partout ? Pas que chez les pro-russes mais ça m'y faisait songer. http://www.opex360.com/2022/08/09/le-mali-a-recu-au-moins-quatre-avions-dattaque-legers-l-39c-albatross-probablement-livres-par-la-russie/ C'est limité à certains comptes ou ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 La discussion s'attarde longuement sur l'agenda culturel et géographique du pouvoir Russe sur les siècles derniers, l'influence des mongols puis de Pierre le Grand sur les théories Eurasiatiques, les mécanismes d'ajustements culturels des Soviétiques. Très très intéressant, surtout si vous vous emmerdez à la plage et que vous avez 13 minutes à perdre. Extraits: Professeure émérite d’histoire russe à la New York University, Jane Burbank focalise ses recherches récentes sur le droit et la souveraineté. Elle a notamment publié, avec Frederick Cooper, « Empires. De la Chine ancienne à nos jours » (Payot, 2011). "Avant sa mort (Troubetskoï ), il a écrit un article sur l’Ukraine intitulé « Sur la question du problème de l’Ukraine » pour défendre son concept du parapluie impérial sur les peuples eurasiens. Il a théorisé l’idée d’une culture étatique qui a toujours deux niveaux, avec un étage supérieur et un étage inférieur. Le rez-de-chaussée figure le peuple avec une culture différente, et au niveau supérieur sont les élites, les intellectuels, qui ont l’obligation de travailler ensemble et de trouver dans la culture des éléments qui marchent pour tout le monde. Il fallait toujours un escalier entre les deux niveaux. Les gens intelligents et éduqués devaient essayer d’être en haut pour tenter de résoudre les problèmes des grands Etats." https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/06/guerre-en-ukraine-la-russie-et-l-ukraine-trouvent-leurs-racines-dans-l-empire-de-kiev_6137339_3210.html Citation Guerre en Ukraine : « La Russie et l’Ukraine trouvent leurs racines dans l’Empire de Kiev » Dans un entretien au « Monde », l’historienne américaine Jane Burbank, spécialiste de la Russie, déchiffre les relations très anciennes et complexes entre Kiev et Moscou. Elle revient sur les différentes théories de l’Eurasie qui influencent depuis longtemps les nationalistes russes et les visées expansionnistes de Vladimir Poutine. Propos recueillis par Michel Lefebvre Publié le 06 août 2022 à 06h17 - Mis à jour le 06 août 2022 à 13h37 Article réservé aux abonnés Spécialiste de la Russie, l’historienne américaine Jane Burbank revient sur les différentes théories de l’Eurasie qui influencent depuis longtemps les nationalistes russes et les visées expansionnistes de Vladimir Poutine. L’histoire de la Rus’de Kiev, au IXe siècle de notre ère, suscite un débat historiographique vif entre Ukrainiens et Russes pour savoir si cet empire très ancien est le berceau de la Russie ou de l’Ukraine. Cela pose une série de questions : qui a fondé la Rus’de Kiev ? Qui était le peuple de Kiev ? Et après la chute de Kiev, que sont devenus les habitants de ce territoire ? Qu’en pensez-vous ? Ce sont des questions historiques complexes, et le sujet de nombreuses discussions depuis très longtemps. Dès le XVIIIe siècle, en Russie, des historiens ont mené un grand débat sur la Rus’de Kiev et sur l’ethnie de ses fondateurs. Ils estimaient que les habitants de Kiev étaient des Russes et s’interrogeaient pour savoir si ceux-ci étaient un peuple slave ou non. En fait, à l’époque de la Rus’de Kiev, du IXe siècle au XIIIe siècle, la région était occupée par un groupe de gens du Nord venant de la Baltique, les Varègues, des Vikings qui ne sont pas du tout Slaves. Aujourd’hui, nous pensons que les fondateurs étaient vraiment ces Vikings venus vers la mer Noire pour vendre leurs produits (bois, peaux, ambre) et qu’ils se sont mélangés avec des paysans plutôt slaves. Kiev est devenue alors un empire très riche, en liaison avec les tribus de l’Est et avec l’Empire byzantin. Les princes de Kiev ont créé la dynastie dont le fondateur, Riourik, était un Viking. Les princes qui lui ont succédé s’appelaient les Riourikides. Cette dynastie a réussi à établir son pouvoir sur cette région qui est aujourd’hui l’Ukraine et qui s’est étendue au nord vers la mer Baltique, mais aussi au sud de la région de Kiev, avec des tribus très diverses dont la richesse venait du commerce entre les régions des forêts, jusqu’à la mer Noire et à l’Est. Cet article est tiré du « Hors-Série Le Monde : Ukraine, histoire d’une émancipation », 2022. Ce hors-série est en vente dans les kiosques ou par Internet en se rendant sur le site de notre boutique. On peut décrire Kiev en cette période à la fois comme un empire avec un pouvoir concentré dans quelques villes, une dynastie et, depuis le Xe siècle, une religion quasi étatique, les princes de Kiev s’étant convertis au christianisme alors qu’ils étaient païens auparavant. Cette dynastie a adopté la culture de l’Empire romain byzantin et la chrétienté orientale, et a développé une culture artistique avec de grandes églises, de grands monuments. Peut-on donc dire qu’il existe une racine commune aux Russes et aux Ukrainiens ? Oui. La Russie et l’Ukraine trouvent leurs racines dans l’Empire de Kiev. Après les attaques et la conquête mongoles au XIIIe siècle, Kiev va être détruite, ainsi que plusieurs villes de la région, entraînant la fin de cet empire. La source de cet héritage commun pourrait tre définie par cette dynastie des princes de Kiev. Après la chute de Kiev, il y eut de grandes batailles entre les princes ayant survécu à la conquête mongole pour conserver un petit peu de pouvoir dans cette région. Dans les siècles suivants, les princes de la petite ville de Moscou ont eu plus de succès en réussissant à développer des relations commerciales avec le khan mongol de la Horde d’Or. Le khan s’était arrogé le pouvoir de désigner le prince de cette région qui va devenir la Russie, et au XIVe siècle, celui-ci a fini par avoir un pouvoir assez important vis-à-vis des Mongols. Les princes de Moscou ont commencé alors à élargir progressivement leur territoire, pour aboutir à l’immense pays qu’est devenue la Russie. Qu’est devenue la ville de Kiev à cette époque ? La ville de Kiev et les autres villes sont devenues de petits centres dans un monde dominé par les empires voisins. Les princes de Moscou ont fait allégeance aux Mongols, le grand empire de cette époque. Comme la dynastie de Kiev a disparu, les villes de la région se sont ralliées au pouvoir lituanien et polonais ou aux Cosaques. On peut dire, pour parler très simplement, que si l’Empire de Kiev est mort, la dynastie a néanmoins trouvé sa continuité à Moscou jusqu’au XVIe siècle, alors que dans le même temps la région restait liée à l’Ouest, sous la domination du grand-prince de Lituanie. La région ukrainienne s’est développée en lien avec le catholicisme, le christianisme de l’Ouest et non celui de l’Est. L’Empire moscovite naît au XIVe siècle et Pierre le Grand, en 1721, prend le titre d’empereur. Comment va se développer cet Empire russe ? La Russie était un empire avant l’empire. Au XVIe siècle, Ivan le Terrible, grand-prince de Moscou, adopte le nom de tsar, ce qui veut dire César. C’est la fin de l’inféodation de Moscou aux Mongols et à l’islam. Par la suite, Pierre le Grand va consolider cet empire en conquérant des territoires et des peuples à l’Est, à travers la Sibérie très peu peuplée jusqu’à l’océan Pacifique, vers la Suède au Nord, et vers le Sud en se heurtant à l’Empire ottoman. Le vrai problème pour Pierre le Grand était l’Ouest. En adoptant le terme d’empereur, il voulait signifier qu’il était un empereur de type occidental. Après les quatre siècles de domination mongole, l’Empire russe considérait l’Europe de l’Ouest comme le vrai pouvoir impérial. Pierre le Grand a adopté beaucoup de technologies occidentales, militaires ou autres, pour moderniser et élargir son empire. Pour lui, le plus important était les routes vers l’Atlantique au Nord, et au Sud l’accès à la mer Noire. Dans cette direction, il a essayé de s’emparer de la Crimée en affrontant l’Empire ottoman, mais n’a pas réussi. Entre le XVIe et le XVIIe siècle, les habitants de l’espace ukrainien, formés par les Cosaques, qui ont le culte de la guerre, développent aussi une agriculture assez productive. En outre, ils se meuvent au milieu des grands empires : l’Empire ottoman, l’Empire russe, et les empires à l’Ouest aussi. Avant Pierre le Grand, il y avait des relations entre les Cosaques et les Russes dans cette région que nous appelons l’Ukraine et qui est devenue une partie de l’Empire russe. Pierre le Grand invitait même les représentants du clergé de Kiev à Saint-Pétersbourg, marquant son intérêt pour leurs connexions à l’Ouest et leur conception assez sophistiquée de la religion d’Etat. L’étape suivante sera la conquête de la Crimée sur les Ottomans et la création de la ville d’Odessa… C’est à la fin du XVIIIe siècle que Catherine II a finalement conquis la Crimée et fondé la ville d’Odessa, car le but de l’Empire russe était depuis longtemps de contrôler les rives de la mer Noire. Vers la fin du XIXe siècle, cette région est devenue un grand centre de commerce, d’industrialisation et d’exportation des produits agricoles. Odessa, Kiev et d’autres villes ont connu une explosion de leur population. A la même époque, l’ouest de l’actuelle Ukraine – la région que nous appelons la Galicie – est aux mains des Polonais, puis de l’Empire austro-hongrois. L’historien ukraino-américain Serhii Plokhy, dans son livre, non traduit en français, The Gates of Europe. A History of Ukraine [« les portes de l’Europe. Une histoire de l’Ukraine »], défend très bien cette idée que l’Ukraine est la porte de l’Europe, une région qui a des connexions à la fois Est/Ouest et surtout mer, terre et mer. Une région qui au cours de sa longue histoire a été au centre de routes commerciales et de connexions entre plusieurs grands empires. Et qui a attiré beaucoup de gens, des grands noms de toutes sortes, et surtout beaucoup d’ethnies qui s’y sont mélangées. Quels grands changements apporte la fin du XIXe siècle, avec les derniers feux du tsarisme dans l’Empire russe, et singulièrement dans sa partie ukrainienne ? La Russie, qui occupe une partie de la Pologne catholique après son démantèlement à la fin du XVIIIe siècle, va affronter deux révolutions en un siècle. La deuxième, en 1863, la plus importante, est une date clé pour la région ukrainienne. Les Russes, qui en sortiront vainqueurs, vont adopter une politique plus nationaliste en essayant d’interdire l’utilisation de la langue ukrainienne, qui cohabitait avec le russe et d’autres langues slaves. Cette politique de répression de la culture ukrainienne va amener les élites à soutenir la Révolution. Les racines des difficultés et des tragédies de l’après-Grande Guerre sont dans les dernières décennies de l’Empire tsariste. Un autre événement important pour la Russie est la vague de démocratisation qui suit la révolution de 1905 et amène les élections d’un Parlement, la Douma. Le pouvoir impérial fait face à une mobilisation importante, ce qu’il n’avait pas prévu, en particulier en Ukraine. Apparaissent les grands courants qui vont s’affronter : antisémites, antipolonais aussi, prorusses et pro-ukrainiens nationalistes. Si l’on y ajoute les Allemands, qui occuperont une grande partie de ses territoires pendant la Grande Guerre, et après cela les bolcheviques et leurs ennemis, les armées de Russes blancs ainsi que les paysans mobilisés contre les propriétaires, on obtient une guerre difficile à nommer « civile », mais vraiment une guerre très meurtrière et très difficile à contrôler dans l’espace de l’Ukraine de 1917 à 1919. Au commencement de ce processus, les pouvoirs ukrainiens ont déclaré leur indépendance, constituant la Rada, équivalente à la Douma. Mais avec le temps, nous savons les conséquences de cette guerre de plusieurs directions. Que vont faire les bolcheviques de l’Ukraine, après leur victoire et la création de l’Union soviétique (URSS) ? La solution qu’ils vont adopter – et que je trouve assez brillante – était de former l’Union soviétique comme une fédération de républiques. Et l’une des plus importantes sera la République socialiste soviétique d’Ukraine. Au moment de créer l’URSS, il existait chez les bolcheviques un grand débat entre deux visions : fallait-il diviser les territoires par zones économiques ou par ethnies ? Les spécialistes de l’ethnographie n’étaient pas innocents dans cette grande bagarre. Staline, après tout, était commissaire aux nationalités dans le premier gouvernement de l’URSS. Il demeure des nuances entre Lénine, partisan de cette formation des républiques sur une base ethnographique, et Staline, qui n’était pas contre, du moins dans les premiers temps. Cet immense pays comptait en tout une centaine d’ethnies. La manière soviétique de gérer plusieurs ethnies différentes à l’intérieur de chaque république relevait de l’art de la politique. Dans les premières années de cette Ukraine soviétique, avant la grande famine et la Grande Terreur, pourquoi les bolcheviques vont-ils « paradoxalement » favoriser l’ukrainisation ? Aujourd’hui, quelques mois après février 2022 et le déclenchement de la guerre contre l’Ukraine par Vladimir Poutine, cela peut paraître un paradoxe, mais cela n’en était pas un au début de l’existence de l’URSS et jusqu’en 1991. Ce n’est pas un paradoxe de penser qu’un empire doit être gouverné en respectant les différentes nationalités, et les Soviétiques ont apporté une réponse assez impressionnante au problème de la gestion de la différence culturelle. « Au moment de créer l’URSS, il existait chez les bolcheviques un grand débat entre deux visions : fallait-il diviser les territoires par zones économiques ou par ethnies ? » Il faut quand même nuancer : il existait en Ukraine des mécanismes de centralisation typiquement soviétiques, avec le poids du Parti communiste qui contrôlait les différentes républiques – quinze à la fin de l’URSS. Le pouvoir dans chacune des républiques était dans les mains du Parti communiste. Et même s’il était important d’avoir des représentants de la nationalité primaire – on disait « titulaires » – de cette république, il existait toujours ce rapport avec le centre, à travers le Parti. Un problème est né du fait qu’à l’intérieur de l’Ukraine, comme dans les autres républiques, beaucoup de personnes ignoraient leur ethnie. De plus, l’URSS comptait de grandes républiques telle l’Ukraine qui avaient beaucoup de pouvoirs, et des sous-nationalités qui en avaient moins. Une théorie apparaît dans les années 1930 chez les Russes blancs de l’émigration : l’eurasisme. Quelle est cette théorie, à l’origine développée par Nikolaï Troubetskoï ? Nikolaï Troubetskoï, le père de l’eurasisme, était un grand linguiste très érudit qui a quitté la Russie pendant la guerre civile. Son idée était que toute l’histoire de la Russie orientée vers l’Europe était une grande erreur. De même ce que j’ai dit sur Pierre le Grand, qui avait été influencé par le clergé venant d’Ukraine et donc par le catholicisme : c’était aussi une grande erreur. Pour Nikolaï Troubetskoï, Pierre le Grand avait acheté la technologie européenne – il a utilisé ce terme très moderne – et il avait payé avec les cerveaux russes. Acquérir la technologie militaire de l’Europe, selon Nikolaï Troubetskoï, avait été la plus grande erreur de Pierre le Grand. Cela avait abouti à réorienter les cerveaux russes vers la culture européenne, provoquant en Russie un divorce entre le peuple et les élites, devenues les esclaves de l’Europe, de l’Occident, alors que le peuple avait gardé la vraie culture eurasienne – une culture qui venait de la grande steppe, à travers la Sibérie, la culture des Turcs, des Mongols, des Slaves qui s’étaient mélangés pendant des siècles. Ce n’est pas une culture homogène, pas du tout ! L’idée de Troubetskoï était que l’Eurasie a produit une variété d’ethnies avec leurs cultures propres, avec également une approche commune, et l’idée d’être réunies avec d’autres peuples dans un grand espace, mais sans assimilation. C’est le germe de l’eurasisme, selon Nikolaï Troubetskoï. Cette théorie de l’Eurasie est-elle au cœur de l’idéologie de Vladimir Poutine et de sa volonté expansionniste ? C’est beaucoup plus compliqué. La famille de Nikolaï Troubetskoï m’a critiquée pour avoir utilisé dans le même article le nom de Poutine et celui de Troubetskoï. L’une de ses descendantes s’opposait à ce que l’on explique que la théorie eurasiste de son aïeul inspirait Poutine. Et elle avait raison. Nikolaï Troubetskoï est mort en 1938, il était à Prague, il avait été arrêté par les nazis avant de mourir à l’hôpital quelques mois plus tard. Il considérait que les bolcheviques avaient réorienté la politique russe vers l’Ouest, que le communisme était une importation de l’Occident et que cette théorie ne marcherait pas. Avant sa mort, il a écrit un article sur l’Ukraine intitulé « Sur la question du problème de l’Ukraine » pour défendre son concept du parapluie impérial sur les peuples eurasiens. Il a théorisé l’idée d’une culture étatique qui a toujours deux niveaux, avec un étage supérieur et un étage inférieur. Le rez-de-chaussée figure le peuple avec une culture différente, et au niveau supérieur sont les élites, les intellectuels, qui ont l’obligation de travailler ensemble et de trouver dans la culture des éléments qui marchent pour tout le monde. Il fallait toujours un escalier entre les deux niveaux. Les gens intelligents et éduqués devaient essayer d’être en haut pour tenter de résoudre les problèmes des grands Etats. Pour l’Ukraine, il a critiqué le nationalisme, qu’il détestait. Il pensait que, pour les intellectuels et pour l’Ukraine, le meilleur choix était de rejoindre la grande culture russe avec sa langue pour tout le monde, et ne pas favoriser l’usage de la langue ukrainienne. Il citait bien sûr l’écrivain Nicolas Gogol, Ukrainien mais qui avait choisi d’écrire en russe. Troubetskoï est mort et l’eurasisme, qui était détesté et réprimé dans l’URSS de Staline, a été oublié. L’eurasisme va-t-il ensuite renaître sous d’autres formes à la fin de l’URSS ? Vers la fin de l’URSS, les travaux de l’ethnologue et historien Lev Goumilev (1912-1992) sur un nouvel eurasisme vont trouver beaucoup d’échos. Il a été emprisonné pendant treize ans au goulag et il a développé une théorie fondée sur l’ethnie. Il a théorisé sur la nature des ethnies, sur leur apparition et leur disparition et sur la possibilité pour les ethnies de vivre ensemble ou non. Il utilise le concept d’ethnos et de superethnos qui s’affrontent, une certaine vision de l’histoire du monde, avec des empires et de grandes ethnies toujours en lutte entre elles. Alexandre Douguine est l’autre personnage qui influence l’action de Vladimir Poutine et les nationalistes russes. Un autre type d’eurasisme… L’influence la plus importante, la plus directe sur les idées de l’élite autour de Poutine vient effectivement d’Alexandre Douguine. Cet intellectuel et homme politique nationaliste russe est né en 1962. Il a fondé le Parti national-bolchevique avec Edouard Limonov, puis le parti Eurasie. Il est lié aux droites populistes et fascistes en Europe et il a séjourné en Europe à la fin de l’URSS, fréquentant des intellectuels d’extrême droite belges, allemands ou français. Son néo-eurasisme professe l’opposition fondamentale entre l’Europe et l’Est. Pour Troubetskoï, la grande opposition était entre l’Europe et l’humanité, l’impérialisme européen contre le monde. Pour Alexandre Douguine, l’opposition est entre les Etats-Unis et l’Europe d’un côté et la Russie et l’Eurasie de l’autre. Dans ses livres, avec beaucoup de schémas et de cartographies, il désigne comme ennemis la civilisation atlantique et le mondialisme de l’Occident. L’invasion de l’Ukraine en 2022, après l’annexion de la Crimée et d’une partie du Donbass en 2014, repose-t-elle sur ces différentes théories eurasistes ? Je suis allée en Russie pendant l’été de 2010, et je me rappelle très bien les cérémonies en Crimée. Il y avait à l’époque beaucoup de négociations entre Russes et Ukrainiens. On voyait même, et c’était très symbolique, des discussions entre les Eglises. A ce moment-là, j’ai pensé que c’était très intelligent de la part des Russes de trouver des accords avec les Ukrainiens pour l’accès aux ports de la mer Noire. Le discours de Vladimir Poutine sur la Crimée à l’époque était plutôt eurasiste. Il expliquait en substance : « Les anciennes racines de la Russie sont là, nos ancêtres venaient des mêmes tribus, notre histoire est commune, et nous allons protéger les musulmans, les juifs, les chrétiens, tout le monde groupé sous le parapluie de la Russie. » Ce n’était pas très martial, cela voulait juste dire : je suis l’empereur et le protecteur de tout et de tout le monde. C’était bien avant l’annexion de la Crimée, en 2014, et avant la guerre contre l’Ukraine, déclenchée en 2022. Cette année, le discours prononcé par Vladimir Poutine le 21 février pour justifier son « opération spéciale » était empli de haine, et je suis certaine que c’est lui qui l’a écrit. Ce n’est pas le discours d’un conseiller, le texte était à la fois illogique et tellement émotionnel, expliquant qu’il fallait combattre l’Ukraine parce qu’elle était devenue une marionnette de l’Amérique et que l’OTAN et les Etats-Unis préparaient une attaque contre la Russie. Et là, on sentait bien l’influence d’Alexandre Douguine et son idée d’une hostilité absolue entre l’OTAN et la Russie. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BP2 Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 Il y a 3 heures, Aldo a dit : En aéronautique, et particulièrement pour les moteurs, chaque pièce est traçée. Impossible d'en produire sous le coude. Si tu veux que ton avion réponde soit conforme aux normes internationales. Si tu veux juste qu'il vole pour des vols intérieurs ou des pays pas trop regardant, ca doit le faire, non? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
HK Posté(e) le 10 août 2022 Share Posté(e) le 10 août 2022 (modifié) Voici la liste des navires cargo qui quittent Odessa sous protection ONU. 14 navires emportant 375,000 tonnes depuis le lancement de l’opération… soit environ 2 cargos/jour avec 25,000 tonnes chacun.https://www.un.org/en/black-sea-grain-initiative/vessel-movements C’est à peu près 1/3 du rythme d’avant guerre (~4 millions de tonnes par mois). Intéressant de voir les destinations… aucun pays Africain sur la liste (pour l’instant). L’Afrique a besoin de blé or jusqu’ici c’est surtout du maïs qui a été exporté pour l’alimentation animale en Turquie et dans les pays développés… Modifié le 10 août 2022 par HK 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 10 août 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 août 2022 il y a 15 minutes, HK a dit : Voici la liste des navires cargo qui quittent Odessa sous protection ONU. 14 navires emportant 375,000 tonnes depuis le lancement de l’opération… soit environ 2 cargos/jour avec 25,000 tonnes chacun.https://www.un.org/en/black-sea-grain-initiative/vessel-movements C’est à peu près 1/3 du rythme d’avant guerre (~4 millions de tonnes par mois). Intéressant de voir les destinations… aucun pays Africain sur la liste (pour l’instant). Ceux-ci auraient besoin de blé or jusqu’ici c’est surtout du maïs qui a été exporté pour l’alimentation animale dans les pays développés… AMHA, les couts logistiques des premières expéditions sont probablement très très onéreux, en dépit de la difficulté à apprécier le risque réel pris par les transporteurs et les assureurs. Car c'est essentiellement de cette appréciation du risque que découlent les coûts les plus significatifs (dans l'article du Monde sur l'exportation de blé, les fermiers Ukrainiens parlent d'un coût log qui a fait X10, et eux vendent à perte ou ne gagnent rien). La situation étant relativement inédite, je mets un billet sur le fait que les acteurs du transport n'ont voulu prendre aucun risque financier (qui ira les indemniser en cas de pépin ?) pour les premières expéditions. Je pense qu'à mesure que des historiques vont se créer, s'il n'y a pas de problème (mines, missiles, cargo coulés etc...), les coûts devraient rapidement baisser, autorisant les pays les plus pauvres à s'approvisionner auprès de leurs fournisseurs Ukr historiques. Les pays riches ont par ailleurs pris des mesures financières pour accorder une aide d'urgence à l'alimentation (4Mds USD rien que pour les US). Dans l'immédiat, ça ne me choque pas que les livraisons premières n'aillent pas stricto sensu aux pays Africains ou autres pays pauvres: le jeu de vases communicants est bien plus vaste que ce coût qu'on peut voir au départ d'Odessa. 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 10 août 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 août 2022 Arrestation de la journaliste Russe qui avait protesté contre la guerre à l'occasion d'un direct. Son témoignage sur pourquoi les services Russes l'ont laissé tranquille au début est très intéressant. "La journaliste russe qui avait interrompu le journal de la télévision d’État en mars pour dénoncer la guerre en Ukraine a été arrêtée à son domicile, mercredi 10 août à Moscou. Quelques heures avant son arrestation, elle s'était confiée à franceinfo. La journaliste russe Marina Ovsiannikova a été arrêtée à son domicile, mercredi 10 août à Moscou. Elle avait donné une interview à franceinfo le matin-même, dans laquelle elle réaffirmait son opposition à la guerre menée par le Kremlin en Ukraine. Lundi 8 août, la journaliste a été reconnue coupable d’avoir "discrédité" l’armée russe." https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/temoignage-contre-la-guerre-en-ukraine-chaque-voix-qui-s-eleve-depuis-la-russie-est-tres-importante-persiste-la-journaliste-marina-ovsiannikova_5301007.html Citation La journaliste russe Marina Ovsiannikova à nouveau arrêtée : "Je subis une pression énorme de toutes parts", dit-elle à franceinfo La journaliste russe qui avait interrompu le journal de la télévision d’État en mars pour dénoncer la guerre en Ukraine a été arrêtée à son domicile, mercredi 10 août à Moscou. Quelques heures avant son arrestation, elle s'était confiée à franceinfo. Article rédigé par Denis Kataev - franceinfo La journaliste russe qui a dénoncé la guerre en Ukraine à la télévision, après une comparution devant la justice le 15 mars 2022. (- / AFP) La journaliste russe Marina Ovsiannikova a été arrêtée à son domicile, mercredi 10 août à Moscou. Elle avait donné une interview à franceinfo le matin-même, dans laquelle elle réaffirmait son opposition à la guerre menée par le Kremlin en Ukraine. Lundi 8 août, la journaliste a été reconnue coupable d’avoir "discrédité" l’armée russe. Au début de l’invasion en Ukraine, elle était apparue à la télévision d’État, en plein journal, avec une affiche contre l’offensive en Ukraine. franceinfo : En tout, vous avez été condamnée à 120 000 roubles (2 000 euros) d’amendes. Les avez-vous payées ? Marina Ovsiannikova : J'ai dû payer la première amende mais je n'ai pas voulu payer les autres. Malheureusement, selon la loi, si vous ne payez pas dans les trois mois, l'amende est doublée. Je vais tenter de ne pas payer jusqu'au bout car toutes ces amendes servent à financer la guerre. Savez-vous pourquoi les autorités ont décidé de ne pas vous emprisonner ? Ce n’est pas stratégique pour eux, le Kremlin ne veut pas attirer l’attention. Il vaut mieux ne pas parler de mon action en direct à la télé. Vous savez, à la suite de mon action, de nombreuses théories du complot sont apparues. Beaucoup de gens, en particulier les Ukrainiens, ont commencé à y croire. Ils pensaient qu’il n'y avait pas d'émission en direct en Russie, que j'ai effectué une mission secrète du FSB, etc. De telles théories du complot poussent très bien sur un terrain fertile. Le Kremlin ne voudrait en aucun cas que les Ukrainiens arrêtent de croire à cette théorie [car elle confirme qu’il n’y a pas de contestation populaire en Russie NDLR]. Les autorités russes préfèrent donc garder le silence sur mon action. Je pense que je ne ferai face à aucune persécution dans un avenir proche pour cette manifestation en direct. C'est un acte tellement controversé de me mettre en prison. Et en plus, c'est assez difficile du point de vue de la loi, car j'ai un enfant qui n'a pas atteint l'âge de 14 ans (NDRL sa fille a 11 ans) et que j’élève seule. Donc, je peux continuer à protester, ils ne voudront pas engager de poursuites pénales contre moi, car c'est très difficile. Comment les autorités parviennent malgré tout à mettre la pression sur vous ? Je subis une pression énorme de toutes parts. La pression psychologique, d'abord. Il est facile d'influencer une mère en ciblant ses enfants. Avant mon action en direct à la télé, mon ex-mari et moi, nous entretenions de bonnes relations. Mais après ma protestation, des puissances supérieures sont intervenues, et ont fait pression sur lui, et il m'a immédiatement poursuivie en justice. Il a exigé que nos enfants vivent avec lui. Deux agents du centre de lutte contre l'extrémisme sont venus pour me faire peur. Ils m'ont mis une grosse pression. Ils voulaient prouver que j'étais un agent de la CIA, que je collaborais avec l'OTAN, etc. C'était une agression très violente. C'est une méthode de pression psychologique utilisée par les services spéciaux. Après ma dernière manifestation – avec une affiche contre le président Poutine – ils ont mis en place une surveillance qui a duré une semaine. Puis, heureusement, ils ont cessé de me suivre. "Ils ont finalement compris que je n'abandonnerai pas mes convictions, que j'utiliserai encore le mot guerre et considérerai que c'est le crime le plus terrible qui puisse être commis au 21e siècle." Vous vous êtes réfugiée en Allemagne pendant trois mois, pourquoi êtes-vous revenue en Russie ? J'ai réfléchi pendant très longtemps à ce que je devais faire pendant que j'étais en Allemagne. Je ne pensais pas que mon ex-mari me poignarderait dans le dos et je ne m'attendais certainement pas à un procès qui toucherait mes enfants. Et puis j'ai réalisé que si je ne revenais pas, je ne verrai tout simplement plus mes enfants pendant plusieurs années. J'ai donc décidé de retourner en Russie. C'était une bonne décision, malgré ce que je vis maintenant et ces pressions psychologiques sans précédent. Néanmoins, je suis à côté de ma fille, elle est avec moi. Mais mon fils, qui a 18 ans, a décidé de vivre avec son père, il est déjà adulte. Nous communiquons par téléphone. Pourquoi restez-vous en Russie malgré le risque ? Je reste en Russie pour mes enfants. De toute façon, je ne peux plus partir avec eux. J'ai essayé de faire un passeport pour ma fille et j'ai reçu un appel du ministère de l'Intérieur. Ils ont dit : nous ne ferons pas de passeport pour votre fille, car votre ex-mari est contre le fait que vous emmeniez votre fille à l'étranger. Jusqu'à ce que nous soyons d'accord sur cette question, je reste malheureusement ici et je ne peux aller nulle part. Mais d'un autre côté, la Russie attend de très grands changements. Et le fait que je sois ici est important. Après tout, chaque voix qui s'élève contre la guerre depuis la Russie est très importante. Lorsqu'une personne, étant à l'intérieur de la Russie, parle contre la guerre, c'est beaucoup plus fort que lorsque vous êtes à l'étranger (jusqu’à 15 ans de prison pour utiliser publiquement le mot de guerre ndlr). Car vous montrez à vos compatriotes qu'il n'y a pas lieu d'avoir peur, qu'il est nécessaire et possible d'en parler, et que tout le monde n'est pas emprisonné. Vous savez, beaucoup de Russes m'écrivent maintenant des remerciements sur les réseaux sociaux, ils disent que mon exemple les a inspirés, ils protestent et parlent aussi maintenant. Comment vous sentez vous ? Est-ce un sentiment de peur, d'indignation, de colère ? Je ressens un sentiment d'impuissance. J'essaie de crier au peuple russe d'arrêter la guerre et de ne pas croire à la propagande. Mais les gens en Russie ne réagissent pas, ils sont frustrés, ils ont un regard perdu. Tout le monde essaie de prendre des distances par rapport aux informations liées à la guerre. Les gens essaient d'ignorer ce qui se passe. Peut-être qu'ils veulent ainsi sauver leur état psychologique. Peut-être que les gens sont tellement intimidés par ces procès politiques et ces affaires pénales concernant le "discrédit" de l'armée et les fausses informations sur la guerre qu'ils essaient de ne pas voir l'évidence, ou simplement de garder le silence parce qu’ils ont peur. Je suis vraiment désolée que les gens aient un tel point de vue, car beaucoup dépend de nous maintenant. Et je crois vraiment que les autorités ne peuvent pas tous nous emprisonner. Si les gens commencent à manifester en masse, le Kremlin aura peur. "Je n'abandonne en aucun cas, je continuerai à me battre. Il vaut mieux avoir des dizaines d'amendes administratives que de garder le silence dans la situation actuelle." Le président français Emmanuel Macron vous a proposé dès le mois de mars une "protection consulaire" qui pourrait aller jusqu’à l’asile. Êtes-vous prête à envisager cette opportunité ? En fait, j'y ai récemment pensé en souriant. Je pourrais simplement profiter de l'offre de Macron et être tranquillement à Cannes et boire du champagne. Mais, voyez-vous, je ne suis pas ce genre de personne. Mes amis disent tous que si on me proposait d'aller à Cannes ou à Kharkiv en tant que journaliste pour montrer ce qui s'y passe, toutes ces destructions, je choisirais toujours Kharkiv. Parce que je suis contre l'injustice. Et ce désir de montrer l'injustice est si fort en moi que je ne pourrais tout simplement pas rester tranquille et profiter de la vie. Car je n’ai jamais eu peur de me prendre un coup de matraque, en essayant de rétablir la justice. Malheureusement, c'est ma nature. Donc, dans cette situation, il était impossible d'accepter cette offre. 2 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
HK Posté(e) le 10 août 2022 Share Posté(e) le 10 août 2022 (modifié) 2 hours ago, olivier lsb said: ça ne me choque pas que les livraisons premières n'aillent pas stricto sensu aux pays Africains ou autres pays pauvres: le jeu de vases communicants est bien plus vaste Moi non plus ça ne me choque pas… j’étais juste un peu surpris car l’argument utilisé par l’ONU et les médias c’est que ces livraisons vont soulager la crise alimentaire dans les pays pauvres. Ils ne parlent pas de produire de la protéine animale pour la Turquie et les pays riches. Mais en fait il semble que presque tout le blé de la récolte 2021 avait déjà été livré avant guerre. Donc il n’y a pas vraiment de pénurie de blé causée par la guerre… Très bon article de Reuters qui fait le point: https://www.reuters.com/world/europe/obstacles-overcome-before-ukraine-grain-deal-eases-global-food-crisis-2022-08-09/ Modifié le 10 août 2022 par HK 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fool Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 (modifié) Le 09/08/2022 à 21:26, BP2 a dit : Si tu veux que ton avion réponde soit conforme aux normes internationales. Si tu veux juste qu'il vole pour des vols intérieurs ou des pays pas trop regardant, ca doit le faire, non? Oui et même pour les normes internationales, falsifier un Form 1ou équivalent ricain n'est malheureusement vraiment pas un problème pour un pays comme la russie*, et il est juste impossible de vérifier la provenance de toutes les pièces sur un avion de ligne donc oui ils pourront voler tant que la cannibalisation fournira assez de pièces et dans les pays qui ne vont pas immobiliser l'avion des mois pour tracer toutes ses pièces. * tiens d'ailleurs : https://www.easa.europa.eu/domains/aircraft-products/suspected-unapproved-parts/forged-easa-form-1-11 Modifié le 11 août 2022 par fool 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 Amiral Vandier : Les Russes « illuminent régulièrement » les navires français avec leurs radars de conduite de tir. ... http://www.opex360.com/2022/08/11/amiral-vandier-les-russes-illuminent-regulierement-les-navires-francais-avec-leur-radar-de-conduite-de-tir/ 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MeFi_Toi(dina) Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 il y a 2 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit : Amiral Vandier : Les Russes « illuminent régulièrement » les navires français avec leurs radars de conduite de tir. ... http://www.opex360.com/2022/08/11/amiral-vandier-les-russes-illuminent-regulierement-les-navires-francais-avec-leur-radar-de-conduite-de-tir/ On va dire que c est de bonne guerre, la France doit en faire autant envers les russes. A la différence des turcs qui sont censés être des alliés... D ou la surprise générale. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 il y a 35 minutes, MeFi_Toi(dina) a dit : On va dire que c est de bonne guerre, la France doit en faire autant envers les russes. Source? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 (modifié) Il y a 1 heure, jojo (lo savoyârd) a dit : Amiral Vandier : Les Russes « illuminent régulièrement » les navires français avec leurs radars de conduite de tir. ... http://www.opex360.com/2022/08/11/amiral-vandier-les-russes-illuminent-regulierement-les-navires-francais-avec-leur-radar-de-conduite-de-tir/ Il y a un mois la MN constatait un comportement très correct des Russes envers ses navires, à la différence de ceux de l'USN et de la RN. https://marine-oceans.com/la-voix-des-oceans-podcasts/cesm-podcasts/les-enjeux-en-mediterranee-orientale-et-occidentale/ Évolution du discours FR ou de la posture RU? Modifié le 11 août 2022 par gustave Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MeFi_Toi(dina) Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 Il y a 1 heure, Patrick a dit : Source? Secret défense aucune source je peux rien dire car j en sais strictement rien humour sur ce cas Mais rien empêche tel ou tel état de montrer les dents si d un côté il y a de l abus. Je parle pas explicitement de la France ça peut être un autre mais sûrement le message passera 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 Vous vouliez savoir qui serait le prochain ? Ca y est. Les Lettons sont aussi devenus des néo-nazis, selon le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangère, relayé sur Telegram. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/moscou-qualifie-de-xénophobe-une-résolution-du-parlement-letton/ar-AA10ydHw 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 Et Moscou vient de refuser à la Suisse de représenter les intérêts de l'Ukraine en Russie, en raison des sanctions prises par la Confédération à son encontre et qui font de la Suisse un pays plus vraiment ami. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/moscou-refuse-que-l-ukraine-soit-representee-en-russie-par-la-suisse-20220811 Au train où l'on va, il ne va plus rester grand monde d'acceptable pour les Russes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 Avec l'arrivée d'une trentaine d'enfants mardi dans le canton de Vaud, la Suisse a désormais accueilli 170 orphelins ukrainiens, selon des informations de la RTS. https://www.rts.ch/info/suisse/13298831-la-suisse-a-deja-accueilli-170-orphelins-venus-dukraine.html 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 L'aide taïwanaise à l'Ukraine -> https://www.oryxspioenkop.com/2022/08/a-kindred-spirit-taiwans-aid-to-war.html 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 11 août 2022 Share Posté(e) le 11 août 2022 https://www.nytimes.com/2022/08/10/opinion/europe-energy-crisis-ukraine.html Mais le changement de combustible n'est pas une option pour les nombreux ménages européens qui dépendent du gaz pour chauffer leur maison. Si la Russie devait interrompre l'approvisionnement en gaz naturel cet hiver, des réductions seront nécessaires dans d'autres domaines pour garder les gens au chaud. Ce qui est inquiétant pour l'économie européenne, c'est que cela pourrait entraîner la mise en sommeil des usines qui ne peuvent pas changer de combustible. Si vous êtes un pays comme l'Allemagne - qui non seulement consomme beaucoup de gaz mais qui est aussi un pays de transit par lequel transite le gaz vers d'autres pays européens - pourquoi laisseriez-vous le gaz circuler dans votre pays alors que vous fermez vos industries à forte intensité énergétique et que votre économie souffre ? Je pense que nous pourrions commencer à voir des gouvernements dire : "Eh bien, nous allons restreindre les exportations. Nous allons garder notre énergie chez nous." Le charbon est incroyablement cher maintenant, aussi. En partie parce que le gaz est si cher, les gens font monter les prix du charbon. Il y a quelques jours, le ministre de l'énergie du Bangladesh a déclaré que son pays allait devoir faire face à plusieurs années de coupures de courant parce qu'il ne peut plus se permettre d'acheter de l'énergie. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 12 août 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 12 août 2022 https://www.washingtonpost.com/world/2022/08/10/ukraine-russia-energy-mineral-wealth/ In the Ukraine war, a battle for the nation’s mineral and energy wealth Anthony Faiola, Dalton Bennett 12 - 15 minutes Workers sort coal in a mine in Ukraine’s eastern Donbas region, not far from the war’s front line. (Wojciech Grzedzinski for The Washington Post) Less than 100 miles east, artillery salvos pound Ukrainian defensive positions as Russian forces inch forward. But below the surface of this sprawling Donbas coal field, a dwindling number of miners are still working, extracting a fuel that is emblematic of one of Ukraine’s biggest challenges. The Kremlin is robbing this nation of the building blocks of its economy — its natural resources. After nearly six months of fighting, Moscow’s sloppy war has yielded at least one big reward: expanded control over some of the most mineral-rich lands in Europe. Ukraine harbors some of the world’s largest reserves of titanium and iron ore, fields of untapped lithium and massive deposits of coal. Collectively, they are worth tens of trillions of dollars. The lion’s share of those coal deposits, which for decades have powered Ukraine’s critical steel industry, are concentrated in the east, where Moscow has made the most inroads. That’s put them in Russian hands, along with significant amounts of other valuable energy and mineral deposits used for everything from aircraft parts to smartphones, according to an analysis for The Washington Post by the Canadian geopolitical risk firm SecDev. Russia possesses vast amounts of natural resources. But denying Ukraine its own has strategically undermined the country’s economy, forcing Kyiv to import coal to keep the lights on in cities and towns. Should the Kremlin succeed in annexing the Ukrainian territory it has seized — as U.S. officials believe it will try to do in coming months — Kyiv would permanently lose access to almost two-thirds of its deposits. Ukraine would also lose myriad other reserves, including stores of natural gas, oil and rare earth minerals — essential for certain high-tech components — that could hamper Western Europe’s search for alternatives to imports from Russia and China. “The worst scenario is that Ukraine loses land, no longer has a strong commodity economy and becomes more like one of the Baltic states, a nation unable to sustain its industrial economy,” said Stanislav Zinchenko, chief executive of GMK, a Kyiv-based economic think tank. “This is what Russia wants. To weaken us.” Late last month, 1,200 feet underground in the Donbas region mine, soot-caked workers clawed at the black coal seams with a sense of urgency. The coal hewed from the walls fuels a nearby power plant, part of an energy grid strained and weakened by the war. “Those that left to fight at the front are fighting for us down here,” said Yuri, a 29-year-old excavator operator. “We need to get as much coal as we can. The country needs it.” The men and women still mining coal in eastern Ukraine consider their efforts a patriotic duty following Russia’s invasion. (Wojciech Grzedzinski for The Washington Post) $12.4 trillion in lost wealth Ukraine is widely known as an agricultural powerhouse. But as a raw-material mother lode, it’s home to 117 of the 120 most widely used minerals and metals, and a major source of fossil fuels. Official websites no longer show geolocations of these deposits; the government, citing national security, took them down in early spring. Yet SecDev’s analysis indicates that at least $12.4 trillion worth of Ukraine’s energy deposits, metals and minerals are now under Russian control. That figure accounts for nearly half the dollar value of the 2,209 deposits reviewed by the company. In addition to 63 percent of the country’s coal deposits, Moscow has seized 11 percent of its oil deposits, 20 percent of its natural gas deposits, 42 percent of its metals and 33 percent of its deposits of rare earth and other critical minerals including lithium. Some of those deposits are hard to reach or require exploration to assess their viability. Some were overtaken during either Moscow’s 2014 annexation of Crimea or the Ukrainian government’s eight-year war with Russian-backed separatists in the east. Since the invasion began in February, however, the Kremlin has steadily expanded its holdings. According to SecDev and Ukrainian mining and steel industry executives, it has seized: 41 coal fields, 27 natural gas sites, 14 propane sites, nine oil fields, six iron ore deposits, two titanium ore sites, two zirconium ore sites, one strontium site, one lithium site, one uranium site, one gold deposit and a significant quarry of limestone previously used for Ukrainian steel production. Roman Opimakh, director general of the Ukrainian Geological Survey, said the government is still assessing the war’s impact on its mineral resources. But given how much of Ukraine’s raw materials are in the east and south, he suggested that the value of lost reserves exceeds the total calculated in the independent analysis. “There is a negative asset, which we’ve lost — resources which we use right now to support our industrial activities and to generate power,” he noted. “But there’s another dimension of minerals of the future which are still under the ground. Unfortunately, there is a risk that the Ukrainian people will not get the benefits of the development of those materials.” The bulk of the country’s oil and gas reserves remain under its control. But for Western Europe, Russia’s expanded land grab in Ukraine amounts to a tactical setback. “Russian occupation of Ukrainian territory has direct implications for Western energy security,” said Robert Muggah, SecDev co-founder. “Unless the Europeans can rapidly diversify oil and gas sources, they will remain highly dependent on Russian hydrocarbons.” The greatest threat is to Ukraine’s future. During the 2014 Russian invasion, in which Ukraine lost roughly 7 percent of its land mass, critical Western investment in the energy and mining sector was scared away. The current war has had the same impact. Polish-Ukrainian investment company Millstone & Co, for instance, struck a 2021 deal with an Australian mining company for active exploration at two untouched lithium sites. Once the war started, the companies froze those plans, said Millstone managing partner Mykhailo Zhernov. One site — a deposit covered by farmland — now is so close to the front lines that Zhernov remains uncertain whether it is under Ukrainian or Russian control. Initial plans to build a lithium battery factory there have also been shelved. Analysts say licenses for other mineral deposits sold by the Ukrainian government last year are now trading at deep discounts as investors question the viability of extraction. “Every day, Ukrainians are losing their economy,” Zhernov said. “I know many investors who started geology research, but they have stopped because [of the war]. Everything, it’s a bet now.” The blow to Ukraine is far worse because of the Russian seizure of key Ukrainian ports and a broad blockade of the Black Sea. Some analysts see the lost sea transit routes as more significant than the lost mineral reserves — particularly coal, despite its current value — as other countries switch to greener energy. “Raw materials like coal are not the future, they’re the past,” said Anders Aslund, an economist who has long studied Ukraine. “It’s more about whether Ukraine loses its ports, which I don’t think they will. If they did not have those ports, they would need to build a completely new infrastructure for exports.” Coal’s practical and symbolic value Coal is by far the most abundant of the deposits in Russian-controlled parts of Ukraine. The approximately 30 billion tons of hard coal deposits there have an estimated commercial value of $11.9 trillion, SecDev estimates. They also have symbolic value as a storied energy source, with the regional metropolises of Donetsk and Luhansk being built on the backs of coal miners and steelworkers. The toxic combination of a loss of raw materials plus damaged, destroyed or seized infrastructure has vast implications for a core industry like steel, which until the war sustained 4 million Ukrainians. Two large factories were destroyed or overrun in the siege of Mariupol. Other factories have reduced production and face a host of challenges. Across the country, many of the Soviet-era steel plants still run on coal. But the nation’s losses to Russian-backed separatists in the east between 2014 and 2017 forced Kyiv to begin importing significant amounts of coal, both for those plants and thermal power plants. In 2021, imports amounted to almost 40 percent of Ukraine’s coal consumption. Along with coal mines, Russia has recently seized a significant limestone deposit used for steel production. The impact of that has been minimized because Ukrainian steel production has dropped so much because of the war — 60 percent to 70 percent — that factories have been able to make do with lower-quality limestone deposits in the west. But Yuriy Ryzhenkov, chief executive of the Ukrainian steel and mining giant Metinvest, warned that ramping back up to normal levels will mean “we will have to import it.” For the miners burrowing in what’s left of the coal-rich tunnels in eastern Ukraine, extracting reserves has become an act of patriotism. The Post was granted access to a mine there on the condition that its exact location not be revealed and the full names of employees be withheld for security reasons. The energy firm that owns the coal field, DTEK Corp., also cited wartime restrictions on publishing details on strategic infrastructure. The miners spent a recent morning of digging scattered throughout 40 miles of passages. Russian missiles have struck nearby communities, and should the towns between the mine and the front lines fall, there is little to separate the Russian troops from these workers. Dmytro, a third-generation miner, led a crew of 157 before the war. A third of them have since enlisted as soldiers. “We have to stop the occupiers from reaching us,” he said. “The Russians don’t just steal our resources. They destroy everything in their path.” Farther east, the onslaught unleashed by the invading army has laid waste to Ukraine’s Donbas region, razing entire cities to the ground. Thousands of mine employees fled. As it seeks to reactivate the economies in seized territories, Russia may try to restart some mining and steel production — as it has appeared to do in one of the two major steel plants in captured Mariupol. It’s likely to face significant logistical hurdles, though, including a lack of access to previous buyers. While seizure of reserves may help achieve a war goal — to weaken pro-Western Ukraine — few predict Russia will be willing or able to make the large-scale investments required to extract the minerals. Those assumptions are based in part on what Russia did with mines captured in 2014. Within a year or so, production was broadly curtailed, largely because Ukraine refused to buy coal from the occupied territories, and because Russia has its own abundant reserves. Moscow has also sought to flood some captured coal mines to render them useless should Ukraine regain lost territory. DTEK chief executive Maxim Timchenko doesn’t think the Russians really need these raw materials. “They are just trying to destroy our economy,” he said. But such losses, if permanent, would compel what’s left of Ukraine to realign its economy. The possible upside: a modernization that could make its dated steel plants more efficient and greener. Early estimates suggest the price tag for rebuilding the broader economy range upward of $750 billion. Some economic experts suggest the war’s longer-term impact could be blunted even if Ukraine were to cede significant land, as long as it were to fully embrace the technology and service sectors that helped fuel growth in recent years and expand its pursuit of alternative energies. Still, it would face a massive task. Ukraine’s more recent attempt to modernize its energy grid has been upended by war. Almost half its renewable energies plants — including 89 percent of its wind farms — are located in seized territory or conflict zones. More than half of its wind farms are shut down. Any rebuilding effort with large-scale foreign investment would also probably require a true end to the fighting — as opposed to another protracted but contained conflict with Russia, as was seen in 2014. “Not only will Ukraine have lost a lot of its territory and its resources, but it would be constantly vulnerable to another onslaught by Russia,” said Jacob Kirkegaard, a fellow at the Washington-based Peterson Institute for International Economics. “No one in their right mind, a private company, would invest in the rest of Ukraine if this were to become a frozen conflict.” Les cartes : charbon, gaz, métaux, pétrole. 1 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jmdc33 Posté(e) le 12 août 2022 Share Posté(e) le 12 août 2022 Bon au risque de me faire traiter de troll payé par Putin... Je sais que cette journaliste a été accusé de la même chose. Mais le principe de son émission me semble clair et "straight", poser 3 questions identiques a différents invités. Alain Juillet (je sais, son domaine c'est plutôt le Moyenne Orient) Madame Galectéros, que je ne connaissait pas mais dont je trouve l'analyse très pertinente. Il y a aussi le Général Desportes. D'autre part j'ai lu avec plaisir le 1er post sur le fil Ukraïne 3 par @Jojo67 en 2015 : "Je pense qu'on ne pas ne pas en parler sur ce forum, de cette guerre qui se passe sur le sol européen. Si chacun y met du sien, l'on peut je crois rester courtois, et se garder des attaques personnelles. Après tout, chacun ici a le droit d'en penser ce qu'il veut de ce conflit, sans forcément être un salaud ni un saint, mais juste un homme faillible, qui porte comme il peut son sac à dos d'émotions issues de son histoire personnelle, et qui tâtonne avec le faible outil de sa raison pour chercher la lumière... Fermez le ban! :) L'info du jour: Mme Merkel et M. Hollande sont à Kiev, pour proposer un plan de paix et vont se rendre à Moscou juste après. M. Kerry est aussi à Kiev. Mon interprétation: les Européens veulent s'en mêler car ils craignent une aggravation voire une extension du conflit via les hypothétiques livraisons massives d'armes US à l'Ukraine dont on parle en ce moment à Washington." Bon, visiblement en 7 ans les choses ont changé .... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 12 août 2022 Share Posté(e) le 12 août 2022 https://www.wsj.com/articles/europe-steels-itself-to-maintain-economic-pressure-on-russia-despite-pain-11659957048 Europe Steels Itself to Maintain Economic Pressure on Russia, Despite Pain Bojan Pancevski in Berlin and Sam Schechner in Paris 8 - 11 minutes European countries are feeling the pain of an economic war with Russia triggered by its invasion of Ukraine. But governments are unlikely to back off, seeing no alternative to maintaining sanctions on Moscow and support for Kyiv. Economic data around Europe show a looming downturn, albeit delayed in parts of the continent by the summer tourism season, while high food and energy prices are fueling discontent and putting pressure on governments to offer relief. Some politicians in Western Europe are questioning the usefulness of sanctions on Russia, calling for greater efforts to de-escalate the conflict. But Moscow’s moves to slash gas deliveries to European Union countries in retaliation for EU sanctions as well as the growing evidence of war crimes committed by the Russian invaders have left the region with no option of rapprochement with Russia any time soon, say senior officials and analysts. Russian President Vladimir Putin’s decision to weaponize energy has shattered the decades-old assumption that Moscow was a reliable supplier despite geopolitical tensions. Germany, Italy and other major buyers of Russian gas and oil are scrambling to permanently replace it with alternative sources. German Chancellor Olaf Scholz has told Mr. Putin in recent phone conversations that EU sanctions will only be reconsidered in the context of a cease-fire agreement that is acceptable to Ukraine, according to officials familiar with the calls. “He basically told Putin that only [Ukrainian President Volodymyr] Zelensky, only Ukraine can lift the sanctions,” said one German official. Nord Stream: How Russia Has Turned Its Gas Into a Global Economic Weapon Your browser does not support HTML5 video. 0:00 Paused 0:00 / 5:31 Nord Stream: How Russia Has Turned Its Gas Into a Global Economic WeaponPlay video: Nord Stream: How Russia Has Turned Its Gas Into a Global Economic Weapon Western leaders are preparing for the possibility that Russian natural gas flows through the key Nord Stream pipeline may never return to full levels. WSJ’s Shelby Holliday explains what an energy crisis could look like in Europe, and how it might ripple through the world. Illustration: David Fang Russia continues to try to conquer more Ukrainian territory, while Ukraine has said it wants to push the invading Russian forces back to the starting positions they held in February. “It’s hard to see any momentum for sanctions relief,” said Mujtaba Rahman, European head of the political-risk consulting firm Eurasia Group. At the same time, he said, European countries are unlikely to enact many additional sanctions either: “There is not much more that can be done. The debate on sanctions will be slower and more incremental.” Opinion polls show that anxiety about the economic fallout of the war is rising around Europe, even though support for Ukraine remains widespread. In most of the EU’s eastern member states, voters and governments are particularly determined to keep up the pressure on Russia through sanctions and military aid for Kyiv, whatever the cost. In parts of Western Europe, the politics of confronting Russia are getting more complicated. French President Emmanuel Macron’s pro-business party recently lost its parliamentary majority after opponents seized on high inflation, portraying Mr. Macron as a leader ignoring the pocketbook issues of average French families. Far-right French lawmaker Marine Le Pen has criticized the sanctions against Russia. Photo: christophe petit tesson/Shutterstock Marine Le Pen, leader of the far-right National Rally party, last week called on Mr. Macron to ease sanctions against Russia, with which she has long had warm ties. “These sanctions serve absolutely no purpose, except to make European people, including French people, suffer,” Ms. Le Pen told a news conference, adding that she hopes the sanctions “will disappear to avoid Europe finding itself facing a blackout, in particular with regard to natural-gas imports.” In Germany, state premier of Saxony Michael Kretschmer broke ranks recently with his conservative party and most of Germany’s political establishment, warning that it is dangerous to keep isolating Russia. “We are moving towards inflation of 8 to 10%…I am extremely worried about our entire economy and the social cohesion of our country,” he told the newspaper Die Zeit. But most political figures in Germany and France continue to support the strategy of sanctions and of replacing Russian energy. SHARE YOUR THOUGHTS How strong do you think Europe’s commitment is to sanctions and economic confrontation with Russia in the face of rising inflation and energy prices? Join the conversation below. “Macron is focused on continued French support for the strategy because solidarity with Ukraine, and with Europe on Ukraine, is now seen as one of the great tests for Macron’s legacy on Europe,” Mr. Rahman said. “There will be a strong commitment to stand up to war fatigue.” Mr. Putin’s energy squeeze has left Germans worried about not having enough gas this winter, but he has also undermined the anti-sanctions camp who support a rapprochement with Russia, said Thorsten Benner, head of the Global Public Policy Institute, a Berlin-based think tank. “As long as America keeps the support for Ukraine going, Germany will remain steadfast,” Mr. Benner said. “The potential for reconciliation with Russia has disappeared with the unearthing of war crimes, of which we probably haven’t even seen the tip of the iceberg.” Even Italy is likely to stick to the current strategy of economic containment of Russia, despite the resignation of Prime Minister Mario Draghi, a staunch supporter of Western backing for Ukraine. Giorgia Meloni, whose party holds a polling lead in next month’s Italian elections, has backed Russia sanctions. Photo: Stefano Dalle Luche/Zuma Press Opinion polls suggest a right-wing coalition is likely to win Italy’s snap elections in late September. Some leaders on the Italian right have a history of pro-Russian sympathies, including former Prime Minister Silvio Berlusconi. But Giorgia Meloni, whose far-right Brothers of Italy party is on track to lead the next coalition government according to polls, has taken a strong position in favor of Western support for Ukraine and sanctions on Russia. The likely new coalition won’t soften the policy of the current Draghi government, Giancarlo Giorgetti, deputy leader of the League, part of the alliance, told The Wall Street Journal. In the U.K. too, a change of political leadership following the resignation of Prime Minister Boris Johnson is unlikely to affect policy on Russia and Ukraine. “Britain’s commitment to sanctions against Russia’s aggression in Ukraine will remain unwavering irrespective of the economic pressures and the volatile energy prices,” said Robert Buckland, a cabinet minister in the British government. “Our commitment to working together with our allies on this remains absolute.” 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 12 août 2022 Share Posté(e) le 12 août 2022 Il y a 17 heures, Ciders a dit : Et Moscou vient de refuser à la Suisse de représenter les intérêts de l'Ukraine en Russie, en raison des sanctions prises par la Confédération à son encontre et qui font de la Suisse un pays plus vraiment ami. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/moscou-refuse-que-l-ukraine-soit-representee-en-russie-par-la-suisse-20220811 Au train où l'on va, il ne va plus rester grand monde d'acceptable pour les Russes. La liste des pays dont le gouvernement russe considère qu'ils commettent des actions hostiles envers la Russie est officielle depuis le décret initial qui l'a définie le 5 mars dernier, quelques jours après le début des sanctions économiques massives contre la Russie. Le 23 juillet elle a été mise à jour, elle comprend actuellement 49 Etats En simplifiant juste un peu - négligeant les Etats petits ou faibles - cette liste se résume à UE + Five-Eyes (Etats-Unis+Royaume-Uni+Canada+Australie+Nouvelle-Zélande) + Japon + Corée du Sud+ Suisse + Norvège En voici la carte Révélation Ce groupe d'Etats rassemble - 14% de la population mondiale - >60% de l'économie mondiale (presque 63% en 2018) 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 12 août 2022 Share Posté(e) le 12 août 2022 (modifié) "La journaliste russe Marina Ovsiannikova réitère son opposition à la guerre lors de son procès à Moscou Jeudi, la journaliste russe Marina Ovsiannikova, connue pour avoir critiqué l’offensive en Ukraine en direct à la télévision russe à la mi-mars, a été assignée à résidence dans le cadre d’une affaire pénale qui pourrait l’envoyer en prison, a annoncé un tribunal de Moscou. Accusée d’avoir « discrédité » l’armée, Mme Ovsiannikova risque jusqu’à dix ans de prison. A la mi-mars, elle avait interrompu le journal télévision d’une chaîne d’Etat en s’invitant sur le plateau avec une pancarte qui condamnait l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Lors de son procès, elle a eu recours une nouvelle fois à cette forme de contestation. Depuis le box des accusés, elle a sorti une affichette de sa poche et l’a plaquée contre la vitre, cherchant les caméras. Y était écrit : « Que les enfants morts viennent hanter vos nuits. » https://www.lemonde.fr/international/live/2022/08/12/guerre-en-ukraine-en-direct-l-invasion-russe-commence-a-echouer-dans-de-nombreux-domaines-estime-le-secretaire-britannique-a-la-defense_6137840_3210.html#619381 _______________________________________ 00 h 07 : "l'heure est grave", dit le chef de l'AIEA au Conseil de sécurité de l'ONU "L'heure est grave", a lancé jeudi 11 août le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia, que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée. "L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Le temps presse", a-t-il insisté, alors que l'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale, mission que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de freiner. Avec AFP et Reuters https://www.france24.com/fr/europe/20220812-en-direct-l-ambassadeur-ukrainien-à-l-onu-dénonce-un-sabotage-russe _____________________________________ 01 h 35 : Volodymyr Zelensky demande aux représentants de Kiev de ne pas évoquer publiquement les tactiques Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé aux représentants de Kiev d'arrêter d'évoquer auprès des journalistes les tactiques militaires utilisées face à la Russie, décrivant de tels commentaires comme "franchement irresponsables". À la suite des explosions ayant secoué mardi une base aérienne russe en Crimée, le New York Times et le Washington Post ont rapporté que les forces ukrainiennes étaient responsables, citant des représentants de Kiev non identifiés. Le gouvernement ukrainien a refusé de dire s'il était à l'origine des explosions. Modifié le 12 août 2022 par jojo (lo savoyârd) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 12 août 2022 Share Posté(e) le 12 août 2022 https://www.telegraph.co.uk/business/2022/08/11/markets-live-latest-coronavirus-news-pound-euro-ftse-100/ Bien que les exportations de pétrole russe vers l'Europe et les États-Unis aient chuté à la suite de mesures de répression dans le monde occidental, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a déclaré que la demande a augmenté en Inde, en Chine et en Turquie, ce qui a atténué l'impact financier sur le Kremlin. En conséquence, la production en juillet était inférieure de moins de 3 % aux niveaux d'avant-guerre. L'AIE prévoit qu'en 2023, la production russe sera supérieure de 800 000 barils par jour aux prévisions précédentes. Elle a déclaré : "Les acheteurs asiatiques sont intervenus pour profiter d'un brut bon marché". Ailleurs, les autorités allemandes ont prévenu que le cours d'eau crucial qu'est le Rhin allait descendre à des niveaux encore plus bas que ce que l'on craignait, un tronçon clé devant devenir pratiquement impraticable vendredi. Mme Boson a déclaré que la sécheresse faisait grimper les coûts et pourrait durer des mois. Elle a déclaré : "Nous nous attendons à ce que cette situation se poursuive jusqu'à la fin de l'année". Une fermeture complète du fleuve pourrait perturber le commerce quotidien de 400 000 barils de produits pétroliers, selon le consultant Facts Global Energy, ce qui accentuerait la pression sur la chaîne d'approvisionnement énergétique de l'Europe. Le Rhin est le principal moyen de transport des produits pétroliers entre Amsterdam-Rotterdam-Anvers et l'Allemagne et la Suisse. L'année dernière, 240 000 barils par jour ont été transportés en amont par barge pour être déchargés en Allemagne. L'Europe s'efforce de constituer des stocks d'énergie avant l'hiver, alors que l'on s'attend à ce que le Kremlin coupe les approvisionnements en gaz afin d'accroître la pression sur l'Occident au sujet des sanctions. Le processus est contrarié par une énorme vague de chaleur estivale, qui a endommagé les systèmes énergétiques en asséchant les rivières et en réduisant la production des éoliennes. Les prix de l'électricité en Europe, qui sont étroitement liés au coût du gaz, ont atteint des sommets jeudi, les prix à terme de 2023 pour l'électricité de base allemande atteignant 455 euros (385 livres sterling) par mégawattheure. Le chancelier allemand Olaf Scholz a promis de soulager davantage les ménages, mais a prévenu que "cela allait devenir difficile". Il a apporté son soutien à l'idée d'un nouveau gazoduc qui relierait la péninsule ibérique à l'Europe centrale, affirmant qu'un tel projet améliorerait la sécurité énergétique de l'Union. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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