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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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il y a 10 minutes, olivier lsb a dit :

Ils sont nuls au sens "inefficient" du terme. Parce que leur capacité à encaisser des pertes humaines, matérielles et économiques est colossale, nous horrifie et nous renvoie à notre incapacité, aujourd'hui, à envisager des sacrifices similaires dans l'hypothèse d'un conflit.

Je pense que des deux côtés ce facteur est assez variable selon l'engagement concerné. Autant je pense que la Russie (ses dirigeants et la population) est prête à accepter les sacrifices massifs que tu évoques pour l'Ukraine, et les Européens (dirigeants comme population) ne le sont pas, autant ces volontés pourraient être très différentes des deux côtés sur d'autres territoires, avec d'autres enjeux.

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il y a 12 minutes, gustave a dit :

Je pense que des deux côtés ce facteur est assez variable selon l'engagement concerné. Autant je pense que la Russie (ses dirigeants et la population) est prête à accepter les sacrifices massifs que tu évoques pour l'Ukraine, et les Européens (dirigeants comme population) ne le sont pas, autant ces volontés pourraient être très différentes des deux côtés sur d'autres territoires, avec d'autres enjeux.

Poutine a fait une fixette sur l'Ukraine, et c'est clairement son projet, pas celui de la société russe au départ en 2022. A telle enseigne qu'il a fallu que l'armée russe intervienne sous couvert durant la guerre du Donbass, pour empêcher une armée Ukrainienne qui finissait par prendre le dessus, les légions de volontaires n'étant pas suffisantes à l'époque. Et puis vient ensuite la propagande de guerre, et sa cohorte de malheurs. Tambourinée matin, midi et soir, le pékin moyen finit par se convaincre. Que ce soit l'Ukraine ou l'Estonie, ou la Finlande pour les russes, l'Irak hier pour les américains, ce n'est pas une question de ce que croit ou pense la société à un instant t, mais plutôt de savoir ou veut aller le pouvoir politique en place, et s'il en a les moyens. 

C'est oui dans les deux cas pour les russes, pour un paquet d'options en Europe.  

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il y a 15 minutes, gustave a dit :

Je pense que des deux côtés ce facteur est assez variable selon l'engagement concerné. Autant je pense que la Russie (ses dirigeants et la population) est prête à accepter les sacrifices massifs que tu évoques pour l'Ukraine, et les Européens (dirigeants comme population) ne le sont pas, autant ces volontés pourraient être très différentes des deux côtés sur d'autres territoires, avec d'autres enjeux.

Je ne vois aucun territoire que les Russes seraient prêts à sacrifier. Ce n'est pas dans leur nature.

Et quand bien même, personne ne leur demanderait leur avis sur ce point.

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il y a 34 minutes, olivier lsb a dit :

C'est nul et inefficient si on raisonne à leur place, avec nos critères, mais c'est stratégiquement efficace dans le sens ou ça leur permet d'atteindre leurs objectifs politiques.

Il y a 1 heure, metkow a dit :

Ce que ca donne, c'est du personel démotivé, qui font peu ou aucun effort au combat. Plusieurs percée des russses ces derniers mois sont du a ça, et c'est aussi l'une des raisons pour laquelle ils maintiennent la pression sur tout le front.

 

Les autorités ukrainiennes sont dans un dilemme, continuer la conscription au risque de dépeupler des secteurs vitaux (transport, énérgie, ...) et d'accentuer le grogne populaire, ou bien risquer de voir le front s'éffondrer par manque de renfort pour les unités au combat.

Il y a 4 heures, Alexis a dit :

L'Ukraine est depuis 2024 en affaiblissement tendanciel, tandis que la Russie est en renforcement tendanciel. Pour empêcher la Russie de l'emporter, il est nécessaire de stopper ces tendances. De plus, l'arrêt des dons de matériels américains n'est pas encore compensé. Et l'arrêt du soutien américain en renseignement et communication est un risque sérieux

Si on rajoute à tout cela le RETEX des 2 guerres de tranchées précédentes (WW1 et guerre Iran-irak) - cad l'impossibilité pratique à briser une ligne de front retranchée sauf game changer (les chars en 18)...

... Il se passe quoi maintenant ?

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il y a 38 minutes, olivier lsb a dit :

Poutine a fait une fixette sur l'Ukraine, et c'est clairement son projet, pas celui de la société russe au départ en 2022. A telle enseigne qu'il a fallu que l'armée russe intervienne sous couvert durant la guerre du Donbass, pour empêcher une armée Ukrainienne qui finissait par prendre le dessus, les légions de volontaires n'étant pas suffisantes à l'époque. Et puis vient ensuite la propagande de guerre, et sa cohorte de malheurs. Tambourinée matin, midi et soir, le pékin moyen finit par se convaincre. Que ce soit l'Ukraine ou l'Estonie, ou la Finlande pour les russes, l'Irak hier pour les américains, ce n'est pas une question de ce que croit ou pense la société à un instant t, mais plutôt de savoir ou veut aller le pouvoir politique en place, et s'il en a les moyens. 

C'est oui dans les deux cas pour les russes, pour un paquet d'options en Europe.  

Je ne partage pas du tout cet avis. Je suis par exemple persuadé que la population comme le pouvoir russes n'auraient jamais accepté ces pertes pour l'Afghanistan, propagande ou pas (en tout cas pas sur quelques mois), ni pour la Pologne par exemple.

En fait je pense que si VP avait su ce que cela allait coûter il n'aurait pas attaqué.

Modifié par gustave
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il y a 5 minutes, BPCs a dit :

... Il se passe quoi maintenant ?

L'assassinat de l'Archiduc François Ferdinand !

Mais à réaliser à la fin du conflit, pour précipiter la fin de la guerre et des alliances toxiques conclues intuitu personae, plutôt que comme son déclencheur. Ca sera politiquement plus vendable. 

Modifié par olivier lsb
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il y a 4 minutes, BPCs a dit :

Si on rajoute à tout cela le RETEX des 2 guerres de tranchées précédentes (WW1 et guerre Iran-irak) - cad l'impossibilité pratique à briser une ligne de front retranchée sauf game changer (les chars en 18)...

... Il se passe quoi maintenant ?

on ne peut pas dire pour la guerre actuelle, il est toujours possible de créer une percée localisé (kursk, Adveeka, Vulhedar ..) , mais ca va être avec des moyens conséquents et au prix de très lourdes pertes.

Par contre il n'est plus possible d'enfoncer le front sur 20-30km de largeur en une seule attaque comme ca se faisait durant la 2eme GM

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Il y a 2 heures, olivier lsb a dit :

Poutine a fait une fixette sur l'Ukraine, et c'est clairement son projet, pas celui de la société russe au départ en 2022.  

La société UE n'avait aucun projet avec la Ru, ni pour ni contre ( à part qq affaires purement économiques ).

Depuis fev 22, la "société" UE a une autre vision, et les dirigeants encore une autre ( m'enfin, ça dépend des dirigeants et des sociétés ).

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Il y a 10 heures, BPCs a dit :

Si on rajoute à tout cela le RETEX des 2 guerres de tranchées précédentes (WW1 et guerre Iran-irak) - cad l'impossibilité pratique à briser une ligne de front retranchée sauf game changer (les chars en 18)...

... Il se passe quoi maintenant ?

J'ai du mal à imaginer qu'un effondrement local du front débouche sur une "grande cavalcade" de colonnes blindées russes. En auraient ils seulement les moyens ? Pas forcément de cassure brutale donc, pas "les Russes à Kiev en deux semaines"

Mais l'affaiblissement tendanciel de l'un, le renforcement de l'autre, peut être comparé à l'action d'un boa constrictor. A la fin, la cage thoracique craque. On arrive dans l'irréversible 

On peut encore rappeler que la première guerre mondiale a eu un vainqueur. Ce n'est que la guerre Iran Irak qui s'est terminée sur un "pat", et les deux armées n'étaient pas de forces dissemblables 

Or les forces respectives des armées russe et ukrainienne sont de plus en plus dissemblables 

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Comme quoi... Ce n'était pas irréaliste de l'envisager. Les soit disant "obstacles" industriels n'ont jamais été qu'une question de volonté politique. Qui a cruellement fait défaut dès le début du conflit, et manque encore aujourd'hui sur d'autres décisions critiques.  

 

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il y a 5 minutes, olivier lsb a dit :

Les soit disant "obstacles" industriels n'ont jamais été qu'une question de volonté politique. Qui a cruellement fait défaut dès le début du conflit, et manque encore aujourd'hui sur d'autres décisions critiques.  

"Volonté politique" comme actuellement chez les GiBi : pas de troupes au sol... mais quand même une protection aérienne.

Citation

Londres pourrait renoncer à l’envoi de troupes au sol pour défendre l’Ukraine, selon « The Times »

Il est probable que la Grande-Bretagne abandonne son projet d’envoyer des soldats pour protéger l’Ukraine, les risques étant « trop élevés », rapporte The Times. A la place, des instructeurs britanniques et français seront envoyés dans la partie occidentale de l’Ukraine, poursuit le quotidien britannique.

Cette inflexion dans le soutien militaire à l’Ukraine devrait forcer Moscou à quelques concessions sur ses propres « lignes rouges » afin de parvenir à un accord de paix. Dans un entretien avec l’agence TASS, Sergueï Choïgou, le secrétaire du Conseil de sécurité russe, a déclaré, jeudi, que « l’envoi de forces de maintien de la paix sur les territoires historiques de la Russie pourrait conduire à une troisième guerre mondiale ».

En revanche, des avions occidentaux protégeraient l’espace aérien ukrainien et fourniraient une couverture aérienne aux troupes occidentales présentes, tandis que la Turquie assurerait la protection maritime. « Les armes provenant du Royaume-Uni et d’Europe continueront d’affluer, de sorte que l’Ukraine sera en position de force si la Russie viole les termes de quelque accord », note The Times.

 

 

il y a 13 minutes, olivier lsb a dit :

Comme quoi... Ce n'était pas irréaliste de l'envisager.

Mais que, quand même, on essaye de raccrocher Zelensky et Trump...

Citation

Le quotidien ajoute que les Britanniques et les Français vont tenter de persuader le président Trump d’accepter une rencontre avec le président Zelensky samedi, après les funérailles du pape, afin d’arrondir les angles.

https://www.lemonde.fr/international/live/2025/04/24/en-direct-guerre-en-ukraine-donald-trump-assure-que-les-etats-unis-mettent-une-forte-pression-sur-la-russie-pour-mettre-fin-a-la-guerre_6598007_3210.html

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il y a 13 minutes, BPCs a dit :

"Volonté politique" comme actuellement chez les GiBi : pas de troupes au sol... mais quand même une protection aérienne.

 

Mais que, quand même, on essaye de raccrocher Zelensky et Trump...

https://www.lemonde.fr/international/live/2025/04/24/en-direct-guerre-en-ukraine-donald-trump-assure-que-les-etats-unis-mettent-une-forte-pression-sur-la-russie-pour-mettre-fin-a-la-guerre_6598007_3210.html

Oui, idem coté Polonais: Duda parle de concession à faire par l'Ukraine. Très ironique au regard de l'Histoire, venant de la Pologne. On m'avait pourtant juré que c'était des fous furieux anti-russes. 

Ca avance en ordre très dispersé et ça refuse d'acter réellement la fin du soutien américain et la nécessité de jouer la carte de la pleine solidarité européenne. On le paiera très cher et tous ces précédents, sous prétexte de réalisme, qu'on veut contraindre l'Ukraine à accepter, finiront par se retourner contre nous. 

Souvenons nous qu'il n'y a pas si longtemps, le mot d'ordre politique était "ne pas humilier la Russie"... Les responsables en poste aussi font des erreurs d'analyses. 

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il y a 37 minutes, olivier lsb a dit :

Comme quoi... Ce n'était pas irréaliste de l'envisager. Les soit disant "obstacles" industriels n'ont jamais été qu'une question de volonté politique. Qui a cruellement fait défaut dès le début du conflit, et manque encore aujourd'hui sur d'autres décisions critiques.  

 

Je colle ici l'intégralité du tweet.

Il y a deux éléments à noter :

D'une part le niveau de production européen approcherait celui de la Chine.

D'autre part la consommation russe serait comblée presque à moitié par la Corée du Nord, ce qui est surprenant vu le passage supposé de la Russie en économie de guerre.

Citation

Conflict Capital

@Conflictal

Ammunition Breakthrough: The Math Behind Europe's Artillery Surge In early 2024, the picture was bleak: U.S. supplies had ceased entirely, though they had delivered twice as much as the EU since the war began (2 million vs. ~1 million rounds); Europe struggled to scale up production; Ukraine lacked sufficient domestic manufacturing capacity; Russia was receiving massive ammunition shipments from North Korea (over 1 million rounds). As of Q1 2025, things look very different: The U.S. contribution now consists solely of pre-contracted aid from the previous administration — no new packages are on the table. Europe has become the main supplier. Just yesterday, news broke that British defense firm BAE Systems is launching a new line in Glascoed, expected to boost output 16-fold from pre-COVID levels, with deliveries to Ukraine starting this fall (link). Similar announcements have come from Germany’s Rheinmetall (major expansion underway) and Denmark’s Nammo, which is restarting a shuttered factory in northern Denmark to produce both small- and large-caliber rounds (link). Currently, STV Group (Czechia), in partnership with Rheinmetall, can produce ~1 million shells annually. Nammo adds another 360,000. In short: Europe is in a far stronger position than a year ago, though supply still hasn’t caught up with battlefield demand. Projected capacity by 2026: BAE Systems (UK): 500,000 155mm shells/year Rheinmetall (Germany): 750,000 (with expansion to 1.1 million by 2027) Nexter-KNDS (France): 100,000+ shells + 96,000 casings via Forges de Tarbes PGZ (Poland): targeting 150,000 STV (Czechia): stabilizing at 150,000 That’s a combined ~2 million shells per year — enough to support 5,000–5,500 daily rounds if all were shipped to Ukraine, especially when factoring in Ukraine’s own 152mm output. For comparison: Russian firepower has declined. Moscow’s current rate is ~12,000 rounds/day — propped up heavily by North Korea, which now accounts for ~45% of Russian artillery supplies. The “Russian machine” is incapable of sustaining 2 million rounds annually on its own. Back in Europe, this production surge is being powered by the EU’s ASAP (Act in Support of Ammunition Production) program — a blend of long-term offtake contracts and co-financed purchases of critical equipment (hydraulic presses, ovens, etc.). Yet key bottlenecks remain: explosive materials like TNT, RDX, IMX-104, and nitrocellulose for propellants. That’s changing: Rheinmetall Nitrochemie has opened a third nitration line in Aschau; BAE is rolling out containerized RDX micro-factories across the UK and at the Holston AAP in the U.S.; Eurenco-PB Clermont is doubling output of energetic materials. Together, these efforts could raise Europe’s artillery ceiling to 2.4 million shells/year by 2026 — but full impact will be felt only next year. Until then, every batch of explosives is still being carefully allocated across plants. Meanwhile, Ukraine is ramping up too. Since August 2024, a joint Rheinmetall-Ukroboronprom 155mm line has been operational, aiming to produce 80,000–100,000 shells this year. State-owned Artem and several private firms are scaling up output of Soviet-era calibers (152mm and 122mm). In just three years, Europe has gone from “almost handmade” production in 2022 to output levels rivaling China’s. If projections hold, Europe’s annual 155mm shell production will jump from 250–300k to 2 million by 2026.

 

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il y a 46 minutes, olivier lsb a dit :

Souvenons nous qu'il n'y a pas si longtemps, le mot d'ordre politique était "ne pas humilier la Russie"...

Et je pense que c'est toujours le cas, nous (les pays autres que l'Ukraine) ne sommes pas en guerre contre les Russes. Ce qui veut dire qu'il faut empêcher la Russie de se raidir dans une attitude jusqu’au-boutiste qui empêcherait tout règlement du dossier ne permettant pas à l'Ukraine d'obtenir raisonnablement ce qu'elle veut.

On est toujours sur le positionnement du curseur, contraindre les Russes à se plier à certaines exigences sans aller jusqu'à provoquer chez leur dirigeant VP une réaction de défiance totalement passionnelle qui n'offrirait aucune porte de sortie.

Il faut faire en sorte de les cintrer ... mais juste ce qu'il faut.

il y a 44 minutes, BPCs a dit :

la consommation russe serait comblée presque à moitié par la Corée du Nord

Je serais curieux de connaître la qualité de la production Nord-Coréenne

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Il y a 3 heures, pascal a dit :

sEt je pense que c'est toujours le cas, nous (les pays autres que l'Ukraine) ne sommes pas en guerre contre les Russes. Ce qui veut dire qu'il faut empêcher la Russie de se raidir dans une attitude jusqu’au-boutiste qui empêcherait tout règlement du dossier ne permettant pas à l'Ukraine d'obtenir raisonnablement ce qu'elle veut.

On est toujours sur le positionnement du curseur, contraindre les Russes à se plier à certaines exigences sans aller jusqu'à provoquer chez leur dirigeant VP une réaction de défiance totalement passionnelle qui n'offrirait aucune porte de sortie.

Il faut faire en sorte de les cintrer ... mais juste ce qu'il faut.

Le curseur russe est conditionné par le degré de précarité militaire de leur situation, et pas grand chose d'autre. Militairement, économiquement, industriellement parlant, la Russie semble à un palier très élevé de son engagement, et on voit mal comment elle pourrait déployer un raidissement supplémentaire.

Sachant qu'on a bien tous compris que l'objectif initial, et peut être toujours actuel, était la décapitation politique de l'Ukraine et la prise de Kiev. Nous avons plus de marge de manœuvre brute en Europe, mais aussi une aversion au risque plus importante. On traite les dossiers avec le biais cognitif qu'un règlement juridique clôturera ad vitam le dossier en question. On envisage ce conflit comme une crise à résorber, on refuse de voir le continuum politico-stratégique des russes.

S'il faut contraindre l'Ukraine à abandonner quelque chose aux russes en échange d'un règlement définitif de la situation, encore faut-il pouvoir escompter sur ce caractère définitif, pour que la transaction en vaille la peine. 

Or les russes mentent, avancent masqués, et la seule chose permanente avec eux, c'est leur désir d'expansion, quoiqu'en disent les multiples accords auxquels ils sont partis. Ils ont eux même créés les conditions d'une défiance généralisée à leur égard. Pas juste à cause de la guerre d'agression en Ukraine et des crimes sur les civils, mais par leurs mensonges patentés et répétés de ces 20 dernières années.

Voilà le personnage avec qui on doit se regarder dans les yeux, et sans ciller, promettre à tous, en Ukraine, en Europe, que ce sera la der des der

D'où l'autre grande famille de calculs politiques alternatifs, qui consisterait à miser sur l'épuisement de l'économie, de la société et de son appareil militaire, couplé à un effondrement politique de Moscou dans le cadre d'une succession post-Poutine des plus hasardeuses, tant il manque un héritier naturel et indiscutable pour reprendre la charge politique des décisions de Poutine, et assurer la discipline nécessaire dans les rangs des élites. VZ n'a pas totalement tort en disant que Poutine est proche de la fin, ce en quoi il faut comprendre que les accords (non-violés) passés avec la Russie de Poutine, sont peut être très proches de la fin, tant ce pouvoir repose sur une personne et qu'on ignore tout de la suite. 

 

Modifié par olivier lsb
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Il y a 1 heure, pascal a dit :

Je serais curieux de connaître la qualité de la production Nord-Coréenne

La plupart des sources semblent s'accorder sur "c'est pas terrible, ça explose plus souvent dans le tube que les productions occidentales similaires mais ça fait le boulot". En tout cas pour les obus, pour les missiles balistiques je ne sais pas trop le taux de succès des tirs.

A noter qu'on n'a pas encore vu beaucoup de blindés nord-coréens au front ou à l'arrière, malgré quelques indices qui allaient en ce sens. A l'exception des Koksan.

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Le niveau de servilité de Trump à l'encontre de Poutine est vraiment trop suspect pour être politiquement sincère. Dans sa tête, la Russie aurait donc engrangé une victoire totale, mais qu'elle se refuserait de remporter, en guise de concession. 

Pourquoi gagner sur le terrain, quand vous pouvez gagner dans les esprits ? 

 

Modifié par olivier lsb
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il y a 12 minutes, olivier lsb a dit :

Le niveau de servilité de Trump à l'encontre de Trump est vraiment trop suspect pour être politiquement sincère. Dans sa tête, la Russie aurait donc engrangé une victoire totale, mais qu'elle se refuserait de remporter, en guise de concession. 

Pourquoi gagner sur le terrain, quand vous pouvez gagner dans les esprits ?

Ça peut s'entendre si il ne jure que par le principe du "le vainqueur prend tout, même les invendus". Ce qui est navrant, c'est qu'il a beaucoup perdu et qu'il est toujours en vie, lui.

Sinon...

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/guerre-en-ukraine-un-chantier-naval-neerlandais-soupconne-d-avoir-enfreint-les-sanctions-contre-moscou-20250425

(oui c'est Damen)

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Il y a 3 heures, olivier lsb a dit :

Oui, idem coté Polonais: Duda parle de concession à faire par l'Ukraine. Très ironique au regard de l'Histoire, venant de la Pologne. On m'avait pourtant juré que c'était des fous furieux anti-russes. 

Ce côté « retenez moi où je fais un malheur , mais retenez moi bordel » est insupportable.

Au moins et pourtant je ne pense pas que ça soit dans notre intérêt, la France semble cohérente.

Mais tous ces pays qui roulaient des mécaniques lorsqu’ils pensaient avoir oncle Sam derrière eux et qui se défilent maintenant……

Parce que entendons nous bien, si mettre des troupes au sol est trop risqué pour UK, faire la police du ciel…..(et toujours sans soutien US) ou alors juste en ballon d’observation pour ne pas sembler agressif…..

Modifié par greg0ry
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Duda est cohérent avec lui-même :

https://www.lefigaro.fr/international/coup-de-chaud-entre-kiev-et-varsovie-20230921

« L’Ukraine se comporte comme un noyé qui s’accroche à tout ce qui lui tombe sous la main. Une personne qui se noie est extrêmement dangereuse, elle est capable de vous entraîner dans les profondeurs et de noyer tout simplement le sauveteur ».

Et il a l'oncle Sam, ou plutôt l'oncle Donald derrière lui.

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il y a 32 minutes, greg0ry a dit :

Ce côté « retenez moi où je fais un malheur , mais retenez moi bordel » est insupportable.

Au niveau de l'action, les dirigeants suivent finalement le souhait des populations des pays UE. Ce qui est gros:

- aider l'ukraine, oui oui oui avec le plus grand soutien. 

- mais faut pas que ça coute ( €€€ ) de manière visible,

- sans envoyer à la guerre le fiston, le mari ou le cousin ( éventuellement le voisin car il est bruyant, ça débarrassera )

- sans répercussion pour le pays ( énergie, ou autres complications )

- évidemment sans risque de débordement "chez nous".

Au niveau des propos, il est trés probable que certains dirigeants se soient montré un peu plus  ( beaucoup plus ) belliciste que leur "peuples" dans la communication

Du Rambo de bac à sable, in fine.

 

Sondage fin fevrier 2025:

sondage.jpg

Et "en même temps", 75 % des français sont opposés à une augmentation d'impot pour aider l'Ukraine ( et donc de dépenses ).

Aider, mais pas trop, c'est l'attitude générale. Il reste le soutien inconditionnel par la salive, l'indignation,  ça passe, c'est pas trop engageant ni trop cher. Et les dirigeants font ce que la population fait aussi. 

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J'attend vraiment le dénouement, mais si ça se signe sur un acquis de la Crimée et des Oblast concerné pas la version américaine et que tout le monde s'y résous, ça sera une drôle de mauvaise blague.

Il va y en avoir du pro Russe du coup à dire que c'est pas si mal comme résultat, que l'Ukraine est sauvé et blabla alors que beaucoup même ici disait juste de stopper ce conflit qui hormis voir la ligne de front toujours se décaler légèrement vers l'ouest rien ne changerait mais directement taxé de pro poutine..

Bref rien est fait mais j'aimerai pas être certains Ukrainien qui doivent avoir un sacré mauvais ressenti dans les réactions des plus grands amis. 

Alors oui même en l'état, les Russes auront pris un beau coup dans la gueule, mais il en ressortira une armée qui aura tout de même des acquis. L'économie qui viendra ensuite... ça va être moins drôle, mais bon y aura du boulot pour tout le monde au vu des pertes dans pas mal de secteurs

Pour l'Ukraine même si on l'ampute elle aura gagné des années en terme de positionnement sur la scène internationale, des possibilités de retour de certains ex patrié, y aura une demi défaite mais qui est aussi une victoire même en l'état car elle pourra ensuite adhérer aux choix qu'elle fera sur ses relations internationales.

 

Pour ma part je soutien un gel et arrêt du conflit en l'état, si c'est dans deux mois, y aura encore 10 villages qui passeront Russe, on s'en fiche ici mais bon quand c'est ton pâtelin... certains n"ont pas envie d'avoir que des ruines a récuperer. Puis sortir de ce conflit va redistribuer tellement de carte, de changement qui pourront mettre le doigt sur tout ce qu'il a manqué pour qu'on évite de faire la même aux prochains match .

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Il y a 2 heures, Ciders a dit :

La plupart des sources semblent s'accorder sur "c'est pas terrible, ça explose plus souvent dans le tube que les productions occidentales similaires mais ça fait le boulot". En tout cas pour les obus, pour les missiles balistiques je ne sais pas trop le taux de succès des tirs.

A noter qu'on n'a pas encore vu beaucoup de blindés nord-coréens au front ou à l'arrière, malgré quelques indices qui allaient en ce sens. A l'exception des Koksan.

pour ce qui est des véhicules, seul la préssence les Khorsan et un exemplaire dde MLRS a été confirmés pour le moment.

Pour les obus, j'ai rien vu passé (ni en bien, ni en mal), mais pour les missiles balistiques il y'aurait eu d'importantes améliorations sur les performances dans les derniers mois selon les ukrainiens. Les permiers tirs avaient un CEP de 1.5 a 2km (:ohmy:), mais pour les derniers tirs c'est rendu 100 a 200m. Il y'a des suppositions sur l'aide russe en la matière (composante, navigation, ...) mais ca ravive l'interet des russes a utiliser ces missiles, aprèes avoir été mis de côté pendant plusieurs mois.

 

A ce que j'ai lu, il y'aurait eu une centaine de tir de missile en tout selon les ukrainiens 

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https://www.leparisien.fr/international/guerre-en-ukraine-la-russie-gardera-la-crimee-affirme-donald-trump-25-04-2025-PEEEASHCAVCZNCGK6FJ6JDTICM.php

Le scénario d’une cession de territoire semble commencer à s’imposer jusqu’en Ukraine, même si jusque-là Volodymir Zelensky s’y est toujours officiellement opposé. Voici d’ailleurs ce qu’a soutenu ce vendredi matin le maire de Kiev, Vitali Klitschko, dans un entretien à la BBC : « Un des scénarios... serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire », a-t-il déclaré au média britannique.

Un peu plus tard vendredi, le maire de Kiev a publié un message sur Telegram pour « clarifier les choses », à la suite de cet entretien qui a soulevé des protestations sur les réseaux sociaux ukrainiens.

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