olivier lsb Posté(e) il y a 6 heures Share Posté(e) il y a 6 heures Attention, article dangereux pour les cardiaques: 4 minutes de lecture, 4 journalistes, un début d'accusation. A ne pas mettre entre toutes les mains. Et surtout des cartes, un décompte à la minute précis, des données AIS récupérées et recoupées. Et une conclusion totalement lunaire: je crois comprendre que le navire ayant trouvé le moyen de s'arrêter dans une zone d'eaux internationales, il ne peut être arraisonnée sans l'accord de la Chine en dépit des indices lourdement concordant. Ubuesque. On se fait littéralement rouler dessus par tout le monde avec notre conception naïve du droit. A moins qu'il ne s'agisse d'un nouvel aveu d'impuissance. https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/11/21/cables-sous-marins-endommages-en-mer-baltique-pourquoi-l-etau-se-resserre-autour-du-bateau-chinois_6407425_4408996.html Citation Câbles sous-marins endommagés en mer Baltique : pourquoi l’étau se resserre autour du bateau chinois Par Martin Untersinger, Thomas Eydoux, Liselotte Mas et Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale) Publié aujourd’hui à 18h38, modifié à 19h28 Temps de Lecture 4 min. Article réservé aux abonnés Enquête« Le Monde » a pu reconstituer l’itinéraire du « Yi-Peng 3 ». Ces données permettent de comprendre pourquoi ce navire marchand, actuellement immobilisé entre la Suède et le Danemark, est le suspect numéro un concernant les dégâts causés à deux câbles sous-marins en mer Baltique. Plusieurs jours après les avaries successives de deux câbles de télécommunication sous-marins en mer Baltique, qui ont réveillé les craintes de guerre hybride, un bateau de commerce chinois fait figure, selon les données analysées par Le Monde, de principal suspect dans ce possible sabotage inédit. Depuis mardi 19 novembre en fin de journée, alors qu’il se dirigeait vers la sortie de la mer Baltique, le Yi-Peng 3, un vraquier de 225 mètres de long, est immobilisé au milieu du détroit du Cattégat, entre les côtes danoises et suédoises. Sous la bonne garde d’une frégate de la marine danoise : longtemps muettes, les forces armées du royaume ont fini par reconnaître, mercredi, leur présence aux côtés du navire chinois. Contrairement à ce que de nombreuses informations en ligne laissaient croire, le Danemark n’avait pas arraisonné le navire, jeudi en milieu de matinée. Le vraquier chinois « Yi-Peng 3 » (en arrière-plan) au mouillage, sous la surveillance d’un navire de la marine danoise, au milieu du détroit du Cattégat, le 20 novembre 2024. MIKKEL BERG PEDERSEN / VIA REUTERS Le ministre de la défense danois restait très prudent, mercredi en fin de journée : « Nous ne connaissons pas encore l’ampleur de l’incident, ni s’il s’agit d’un sabotage », a déclaré Troels Lund Poulsen. Même précaution côté suédois, alors que les investigations semblent à la main de Stockholm, les deux points de rupture des câbles se trouvant dans sa zone économique exclusive. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Lin Jian, a pour sa part affirmé que la Chine avait « toujours rempli pleinement ses obligations en tant qu’Etat du pavillon », ajoutant exiger « des navires chinois qu’ils respectent scrupuleusement les lois et les réglementations en vigueur ». Une enquête de police confiée à l’unité de lutte contre le crime international et organisé, avec l’assistance des garde-côtes et de la marine suédoise, a été rapidement ouverte. « La police et le parquet s’intéressent à un navire qui a été vu sur les lieux en question. Le bateau n’est pas dans les eaux suédoises actuellement », selon un communiqué de la police. D’après des sources de la télévision publique suédoise, l’enquête se concentre particulièrement sur le Yi-Peng 3. Pour le comprendre, il faut remonter quelques jours en arrière. Un navire à la trajectoire très suspecte C’est de Russie qu’est parti ce vraquier. Sa balise AIS, le système informatique qui lui permet d’être visible par les autres bateaux, pointe dans le port d’Oust-Louga, à une centaine de kilomètres de Saint-Pétersbourg, le 10 novembre. Sur une photo satellite prise ce jour-là à 13 h 37 (heure française), il est amarré au vaste port pétrolier et méthanier. Les dimensions du navire et les heures d’émission de sa balise ont permis au Monde de l’identifier. Nous sommes alors une semaine avant la rupture des câbles en mer Baltique. Le vraquier « Yi-Peng 3 » à quai en Russie, le 10 novembre 2024. Le Monde avec Planet Labs Selon le registre du port et ses données AIS, le Yi-Peng 3 quitte la zone d’Oust-Louga vendredi 15 novembre peu avant 13 heures (heure française). « Il n’y avait absolument rien d’inhabituel au sujet du bateau », a déclaré au Guardian le pilote russe qui l’a manœuvré à la sortie du port, décrivant un navire « standard » et précisant que l’équipage était composé de ressortissants chinois. Le vraquier a pris ensuite la direction du large, vers l’ouest puis le sud. Dimanche, aux alentours de 9 heures du matin (heure française), l’entreprise Telia, responsable du câble BSC, un filin de fibre optique qui relie la Lituanie à l’île suédoise de Gotland, détecte une coupure. Dix-huit heures plus tard, lundi en tout début de matinée, c’est au tour de Cilia, l’entreprise gestionnaire de C-LION1, un câble courant au fond de la Baltique dans un axe nord-sud entre la Finlande et l’Allemagne, de repérer une grave anomalie. Selon les données consultées par Le Monde, le Yi-Peng 3 se trouvait précisément au-dessus des deux câbles lorsque ces derniers ont dysfonctionné. Il est possible d’identifier précisément le point de rupture du câble BSC : là où s’est immobilisé, jeudi à la mi-journée et depuis plusieurs heures, le Belos, un navire militaire suédois dépêché pour contribuer à l’enquête. Equipé de robots sous-marins, il doit notamment capter des vidéos du câble endommagé. Or les données AIS nous permettent de confirmer que le Yi-Peng 3 est justement passé au-dessus de ce point, dimanche matin entre 8 h 36 et 55 secondes et 9 h 15 et 54 secondes (heure française). C’est dans cet intervalle que le câble a cessé de fonctionner. De légères perturbations du réseau Internet causées par l’avarie du câble ont été détectées peu avant 9 heures. On peut déduire de la vitesse du navire qu’il est passé à l’aplomb du point inspecté par la marine suédoise à 8 h 51. Zone de section du câble BCS Rebelote quelques centaines de kilomètres plus loin. Selon l’autorité finlandaise des télécommunications, les données ont cessé de transiter le long du câble C-LION1 entre 3 h 04 minutes et 22 secondes et 3 h 04 et 33 secondes (heure française). Comme pour le premier câble, il est possible d’identifier le point précis de la rupture : il s’agit de la zone de quelques dizaines de mètres où le Belos a manœuvré, de mardi soir à mercredi dans l’après-midi. Zone de section du câble C-Lion 1 Là encore, les coordonnées GPS issues des données AIS du vraquier chinois le placent exactement à la verticale de ce point entre 3 h 02 et 44 secondes et 3 h 05 et 15 secondes, intervalle pendant lequel le câble a été endommagé. En se basant sur sa vitesse, il est même possible d’estimer qu’il s’y trouvait moins d’une minute avant l’avarie du câble. Une nécessaire autorisation de la Chine Le Yi-Peng 3 poursuit ensuite sa route. Il s’immobilise pendant un peu plus d’une heure en milieu de matinée et pour une raison inconnue au large de Karlskrona, à l’extrême sud de la Suède. Le lendemain, toujours en chemin vers la mer du Nord, il franchit le Grand Belt, le détroit qui sépare les deux parties du Danemark. L’instant est capturé par Yörük Isik, un analyste turc spécialiste du trafic maritime. Les clichés, authentifiés par Le Monde, montrent le vraquier chinois passant sous le pont aux alentours de midi. Voir la vidéo https://assets-decodeurs.lemonde.fr/redacweb/yoruk def de chez def/Yorukdef_de_chez_def.mp4 Il est talonné par le HDMS Hvidbjornen, une frégate de la marine danoise qui suit sa trace. Plusieurs bateaux militaires se relaient ensuite à ses abords. En fin d’après-midi, il s’immobilise dans les eaux du Cattégat, à mi-chemin entre la Suède et le Danemark. La suite des opérations est incertaine, car le navire n’est pas arrêté dans les eaux territoriales danoises. Il est donc impossible de l’arraisonner, a expliqué à la télévision danoise Kristina Siig, professeur de droit maritime à l’université du Danemark du Sud : « Si nous voulons quand même le faire, nous avons besoin de l’autorisation du pays du pavillon, qui est dans ce cas la Chine. Si la Chine refuse et que nous le faisons quand même, nous risquons de devoir nous expliquer devant la Cour de justice maritime, car le navire est en principe considéré comme un petit morceau de la Chine. » Les autorités se trouvent désormais face à une situation délicate. 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rivelo Posté(e) il y a 4 heures Share Posté(e) il y a 4 heures 1 hour ago, olivier lsb said: On se fait littéralement rouler dessus par tout le monde avec notre conception naïve du droit. A moins qu'il ne s'agisse d'un nouvel aveu d'impuissance. D'un autre coté... En faisant une demande officielle ou officieuse à La Chine, on force cette dernière à se positionner au plus haut niveau : opération autorisée (et assumée) ou pas ? C'est utile comme info. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) il y a 4 heures Share Posté(e) il y a 4 heures il y a 18 minutes, Rivelo a dit : D'un autre coté... En faisant une demande officielle ou officieuse à La Chine, on force cette dernière à se positionner au plus haut niveau : opération autorisée (et assumée) ou pas ? C'est utile comme info. Une opération russe d'attaque contre une infra stratégique d'un pays de l'UE, utilisant un pavillon chinois sans l'accord de ces derniers ? Risqué, très risqué sachant qu'ils sont un soutien précieux pour l'industrie russe. Alors effectivement, on pourra en avoir ainsi le cœur net, mais ce que l'article dit, c'est que les Danois n'ont même pas officiellement formulé de demande d'inspection. Et rien ne dit que les Chinois nous fassent cette faveur. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures Il y a 8 heures, Alexis a dit : Évidemment il est envisageable que Moscou ait fait une fleur à Washington, qu'ils les aient avertis à l'avance "Ne vous inquiétez pas" mais je ne crois pas que ce soit le style de l'époque. Ni le message de Moscou en ce moment Et pourtant il semblerait bien que Moscou ait prévenu Washington. Cela fait 70 ans qu'ils maîtrisent le ballet de la coexistence plus ou moins pacifique... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures Il a été évoqué l'envoi de "message automatique" - je ne sais pas ce que c'est - mais donc on n'est pas dans le texto diplomatique "coucou attention il y a ça et ça". Donc message auto pour prévenir d'un essai sur polygone de tir, hum....... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures il y a 6 minutes, gustave a dit : Et pourtant il semblerait bien que Moscou ait prévenu Washington. Cela fait 70 ans qu'ils maîtrisent le ballet de la coexistence plus ou moins pacifique... Plaisant euphémisme. On a failli tous mourir trois ou quatre fois, mais ils "maîtrisent". Et puis, si prévenir c'est dire dix minutes avant "tention, ça va partir, bisous !" via un telex... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures il y a 10 minutes, Ciders a dit : Plaisant euphémisme. On a failli tous mourir trois ou quatre fois, mais ils "maîtrisent". Et puis, si prévenir c'est dire dix minutes avant "tention, ça va partir, bisous !" via un telex... On sent la bonne foi... C'est en effet certainement ce qu'il s'est passé, peut-être pas le "bisoux" toutefois . Oui ils maîtrisent, justement parce qu'en 70 ans nous ne sommes justement pas morts (il y a eu parfois un peu de chance aussi, mais sans cela....), qu'il n'y a pas eu ou presque d'affrontement direct entre militaires qui se frictionnaient de près, etc... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures Et ça se passe comme ça depuis "toujours" ou longtemps, pour tous les tirs de missiles moyenne longue portée entre les US et la Russie ( et sans doute que pour les essais les UK et les Français ont fait pareil ). Et oui, ça a fonctionné jusqu'à maintenant, en évitant de trop grosses gouttes de sueurs sur la détection en face. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures il y a 11 minutes, ksimodo a dit : Et ça se passe comme ça depuis "toujours" ou longtemps, pour tous les tirs de missiles moyenne longue portée entre les US et la Russie ( et sans doute que pour les essais les UK et les Français ont fait pareil ). Et oui, ça a fonctionné jusqu'à maintenant, en évitant de trop grosses gouttes de sueurs sur la détection en face. T'en sais, des choses... Je pensais que tu était spécialiste du négoce agricole ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) il y a 2 heures Share Posté(e) il y a 2 heures il y a 24 minutes, Boule75 a dit : T'en sais, des choses... Je pensais que tu était spécialiste du négoce agricole ? Ksimodo répondra pour lui-même, mais pour ce qui me concerne je dois souligner qu'en tant que détenteur du grade universitaire de Posteur sur AD je suis automatiquement spécialiste accrédité de tout domaine sur lequel j'écris Pas toi ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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