Akhilleus Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 Citation Que veut VP, pour la Fédération de Russie, un modèle type Corée du Nord ? Des frontières hermétiques pour ne plus être contaminé/influencé par le mal Occidental mais sans se priver des petits privilèges pour eux mêmes venant d'occident ? Continuer d'entretenir cette paranoïa avec un arsenal démentiel et couteux qui apparait en piteux état à la lueur de ce conflit et interroge sur l'état de la partie stratégique ! Si on en arrive là, je ne sais pas si on devrait être rassurés Une Russie ala NK aurait un pouvoir de nuisance local, regional et international bien plus fort que le Pays du petit Kim 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a 9 minutes, Akhilleus a dit : Si on en arrive là, je ne sais pas si on devrait être rassurés Une Russie ala NK aurait un pouvoir de nuisance local, regional et international bien plus fort que le Pays du petit Kim Sans compter que ça limite le nombre de personnes qui peuvent sortir pour aller voire ailleurs si ça marche mieux. Un excellent modèle pour lutter contre la fuite des cerveaux. Par contre, produire ces cerveaux derrière ça risque d'être plus coton. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 Rien que pour entretenir et démanteler tout le merdier nucléaire.... Faudrait pas que la Russie ne se "tiers mondise" de trop quand même... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a 30 minutes, Heorl a dit : Sans compter que ça limite le nombre de personnes qui peuvent sortir pour aller voire ailleurs si ça marche mieux. Un excellent modèle pour lutter contre la fuite des cerveaux. Par contre, produire ces cerveaux derrière ça risque d'être plus coton. Ils ont une base académique, industrielle et en ressources très largement supérieure à la Corée du Nord (qui pourtant arrive à faire partir des SRBMs, MRBMs et eventuellement des ICBMs) Franchement entre leurs capacités de hacking, leur industrie d'armement (même si c'est de l'ALI ou des explosifs), leurs labos (quelqu'un a parlé de métamphétamine ?) etc .... ce serait bien bien pire en volume et en "qualité" que la Corée du Nord qui est déjà un bon gros poil a gratter dans la zone Asie-Pacifique 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Robert Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 Les Coréens connaissent la dictature depuis les années 50 sans jamais avoir gouter a autre chose. Ce n'est pas le cas des russes . 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 (modifié) il y a 7 minutes, Akhilleus a dit : Ils ont une base académique, industrielle et en ressources très largement supérieure à la Corée du Nord (qui pourtant arrive à faire partir des SRBMs, MRBMs et eventuellement des ICBMs) Franchement entre leurs capacités de hacking, leur industrie d'armement (même si c'est de l'ALI ou des explosifs), leurs labos (quelqu'un a parlé de métamphétamine ?) etc .... ce serait bien bien pire en volume et en "qualité" que la Corée du Nord qui est déjà un bon gros poil a gratter dans la zone Asie-Pacifique La Grande Russie fer de lance de la civilisation chrétienne en lutte contre les nazis réduite à devenir un méchant de Call of Duty. Brillante perspective en effet. Modifié le 22 avril 2022 par Ciders 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 Dans un entretien avec le Spiegel, le chancelier Scholz explique sa politique vis-à-vis de la guerre en Ukraine Scholz dit que sa priorité est d'éviter une confrontation de l'Otan avec la Russie BERLIN (Reuters) - L’Otan doit éviter une confrontation militaire directe avec la Russie susceptible de conduire à une troisième guerre mondiale, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz dans une longue interview publiée vendredi dans le magazine Der Spiegel. Interrogé sur ses réticences à livrer des armements lourds à l’Ukraine et sur les raisons qui l’amènent à penser que des livraisons de chars pourraient déboucher sur un conflit nucléaire, Olaf Scholz répond qu’il est difficile de définir à partir de quel moment l’Allemagne pourrait être considérée comme co-belligérante. “C’est pourquoi il est extrêmement important que nous examinions chaque étape de manière très attentive et que nous nous coordonnions étroitement les uns les autres”, dit le chancelier allemand. “Eviter une escalade vers l’Otan est une priorité absolue pour moi.” “C’est pourquoi je ne prête pas attention aux sondages ni ne me laisse irriter par des appels incessants. Les conséquences d’une erreur seraient dramatiques.” Bien. Il remonte dans mon estime. Je n'appréciais pas ce que je percevais comme un déficit d'explication de la politique du gouvernement allemand, du fait d'un dirigeant qui préfère ne pas jouer franc jeu. Voilà que Olaf Scholz dit clairement les choses, droit dans ses bottes. Sa politique c'est - Oui à condamnation de l'invasion, accueil des réfugiés ukrainiens, sanctions contre les oligarques et les banques non liées au secteur énergétique - Non à livraison d'armes lourdes, sanctions à fort contrecoup sur l'économie allemande et européenne On est d'accord ou pas, mais maintenant au moins c'est clair. Allez, un petit HS Révélation Scholz a signé un appel aux Français à réélire l'un des deux candidats restant en lice, mais la vérité est que vu sa position sur l'Ukraine, si c'est l'autre candidate qui est élue, sur ce point au moins il s'entendra fort bien avec elle ils sont exactement du même avis ! 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Minitel Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 Le 21/04/2022 à 14:21, FATac a dit : Pour la climatisation, ça me hérisse de voir, tout l'été, des climatiseurs réglés sur 20 ou 22°C quand il fait plus de 30°C. Sur les appareils actuels, pour ne pas les épuiser ni les faire sur-consommer, la consigne idéale de la température de la climatisation, c'est moins de 6° d'écart de la température extérieure (et ça vaut aussi pour les voitures). Rien que ça, tu diminues drastiquement la consommation énergétique estivale. Si, en plus, tu autorise un casual summer dans les bureaux, où la chemise-cravate peut être remplacée par la chemisette (sans cravate, avec c'est une faute de goût) ou le tee-shirt, tu réduis encore de 1 à 2° le besoin de climatisation. Ajoute à ça une gestion correcte des ouvertures (fenêtres) et des fermetures (volets), tu peux encore améliorer les choses. La gestion du confort thermique, c'est de la gestion, donc "du boulot", mais les gains potentiels sont largement supérieurs au coût des efforts. On a eu tort de se laisser glisser sur la pente de la facilité (je laisse chauffer, je m'en fous, je mettrais la clim'). C'est totalement hors sujet, mais je me lance (à supprimer si jamais.....). Pourquoi allez chercher chez les autres ce que l'on peut faire chez soit : Il y a en france 11 millions de chauffe eau électrique à accumulation dont le rendement en énergie finale est de 70% (source : Ademe) En moyenne, un chauffe eau fait 250 litres et pour chauffer 1m3 d'eau de 1°C, il faut 1,16 kwh. Donc en considérant une eau entrante à 10°C et une eau chauffée à 50°C, l'énergie nécessaire est de 0,250x1,16x (50-10)=11,6 kwh. Les pertes sont donc de 30% de 11,6 kwh, c'est à dire 3,48 kwh. Les pertes, multiplié par 11 millions de chauffe eau et multiplié par 365 jours sont de 13 972 millions de kwh......soit en arrondissent : 14 terawatt-heure par an. En isolant un chauffe-eau via rouleau de laine de verre ou ouate de cellulose, on peut facilement économiser la moitié de ces pertes : 7 terawatt-heure. C'est la production annuelle d'une tranche de centrale nucléaire. Et on pourrait aussi faire ce calcul pour les frigos.......mais j'en ai pas le courage. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a 31 minutes, Robert a dit : Les Coréens connaissent la dictature depuis les années 50 sans jamais avoir gouter a autre chose. Ce n'est pas le cas des russes . La fuite des cerveaux ca date en réalité de la chute du mur... Ils produisent toujours des cerveaux, on peut ensuite discuter de la qualité de ces derniers mais c'est pareil pour l'occident. il y a 23 minutes, Alexis a dit : Bien. Il remonte dans mon estime. Le probleme, c'est la coalition avec les Verts qui diront le contraire demain. C'est pas lui qui avait dit que la vision de poutine du monde était intolérable et qu'il fallait soutenir l'Ukraine par tous les moyens ? (je m'y prends en déclarations qui se contredisent, on dirait du "en meme temps"') Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 22 avril 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 avril 2022 Il y a 2 heures, Heorl a dit : @Alexis pour le bon fil. Artificiellement car la confiance dans le rouble s'érode en même temps que la confiance dans la performance de l'économie russe. La valeur d'une monnaie est non seulement fondée sur ses achats mais également sur la spéculation et les promesses d'achat. Si les promesses d'achats futurs sont estimés comme de dangereux investissements avec un retour pas garanti, le seul moyen de pousser ces promesses à être maintenues est d'augmenter le taux d'intérêt sur les obligations d'Etat. Autrement dit, accepter le fait que la monnaie se dévalue mais en échange promettre de plus gros bénéfices sur la dette russe. Le problème, c'est que d'une ça coûte très cher à l'Etat puisque ce seront des intérêts qu'il va devoir rembourser donc les promesses d'achat se dégradent quand même par peur que l'Etat ne soit pas en mesure de rembourser, c'est un cercle vicieux. De deux, cette augmentation des taux d'intérêt va de pair avec une augmentation des taux directeurs pour palier à l'inflation. Dans certaines situations c'est bien, car ça permet aux frais de l'Etat de diminuer l'endettement privé et la performativité de l'économie. Sauf qu'en Russie c'est l'inverse : l'économie étant en récession, l'endettement augmente quand même, particulièrement dans les ménages pauvres, parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement. C'est une recette explosive, et si la stagflation n'est pas forcément un signe d'effondrement de l'Etat (on a connu plusieurs épisodes comme ça comme après le choc pétrolier de 93). Le pire, c'est que si l'économie russe commence réellement à se contracter, on pourra alors parler de déclinflation, qui coïncide toujours avec une hausse importante du chômage. Le risque de faillite de l'Etat est donc important tant qu'il est incapable de faire rentrer suffisamment d'argent pour rembourser la dette et réduire les taux d'intérêt. D'où le maintien du rouble à un niveau artificiel parce que ce maintien est très coûteux pour la Russie et ne représente pas la valeur réelle de la monnaie. Le commerce extérieur n'a que peu de choses à faire avec une situation de stagflation/déclinflation. Voire, il la favorise, parce que les biens de valeurs du pays seront vendus à l'extérieur car les prix internes ne seront plus satisfaisants, participant à l'appauvrissement. En effet à cause de l'inflation, la demande interne se réduit très vite, alors que la demande externe reste par nature la même tant qu'il n'y a pas de crise mondiale. Je tiens d'ailleurs à préciser que la monnaie n'est qu'un instrument de court terme, elle n'a que peu d'influence sur le long terme hors cas particuliers comme les pays utilisant le dollar américain. D'où le fait que l'économie russe est en passe de s'effondrer. Le but n'est pas de convaincre Moscou, mais de le priver des moyens de faire la guerre. Et avec le flingage en règles de son économie, c'est ce qui est en train de se passer. Moins vite qu'on l'attendait, oui, mais ça reste certain. Merci pour ces explications détaillées sur l'effet à attendre d'un taux directeur très élevé à moyen terme. A noter qu'après avoir été porté de 9,5 à 20% dans la foulée des sanctions occidentales fin février, le taux directeur de la banque centrale russe a été ramené à 17% à compter du 11 avril. Une nouvelle baisse pourrait être décidée le 29 avril La Banque a constaté qu'un « afflux régulier de fonds » se produisait sur les comptes en banque et qu'un « ralentissement notable des taux de croissance actuels des prix, notamment en raison de la dynamique du taux de change du rouble » se produisait. Les chiffres de l'inflation de mars sont attendus plus tard dans la journée. Battant des records d'accélération en début de mois, ils ont néanmoins ralenti la dernière semaine de mars. Le rouble, qui s'était effondré à des niveaux sans précédent en février et mars, a largement retrouvé son niveau d'avant l'entrée des troupes russes en Ukraine. La Banque centrale a laissé entendre qu'une nouvelle baisse pourrait avoir lieu lors de la prochaine réunion, prévue le 29 avril. La Banque centrale semble « confiante sur le fait que la phase la plus aiguë de la crise économique est passée », assurent les analystes de Capital economics dans une note. Les mesures prises rapidement par la Banque en février et mars ont « empêché une ruée bancaire majeure et déstabilisatrice ». Il reste à voir si cette évaluation comme quoi le plus fort de la crise est passé se vérifie, et si le taux directeur continue à baisser le 29 avril et par la suite. Il y a 2 heures, Heorl a dit : Quant à défaire l'armée ukrainienne, là encore c'est bien beau, mais faudrait pouvoir, comme toujours. Les pertes en matériel rendent ça beaucoup trop difficile, voire impossible. Nous verrons cela dans les semaines et mois qui viennent. L'Histoire n'est pas encore écrite. Ce qui me semble clair est que la Russie augmentera la pression sans se satisfaire d'une atteinte partielle de ses objectifs, lesquels semblent bien être désormais semi officiellement étendus (et officiellement si / quand la déclaration d'aujourd'hui est appuyée par un Shoigou voire par Poutine), et qu'elle en a les moyens. Si je me trompe, alors il y aura une accalmie voire un cessez-le-feu plus tôt. il y a une heure, Delbareth a dit : Vu du Royaume-Uni. La France, nouveau maître de l’Europe https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-la-france-nouveau-maitre-de-l-europe ... (j'ai pas la suite) C'est un article de Ambrose Evans-Pritchard, publié aussi le 13 avril sur ce site néo-zélandais en accès libre. Enjoy ! Jeu, set et match pour la France - le nouveau maître de l'Europe OPINION : La guerre en Ukraine et le choc énergétique qui en découle ont révélé les atouts stratégiques profonds de la France. La géopolitique a renforcé le poids de Paris dans les affaires européennes, et diminué d'autant celui de Berlin. Les Français disposent d'un système énergétique crédible, même s'il est imparfait. Ils ont un noyau agro-industriel qui acquiert une valeur stratégique dans la crise alimentaire mondiale imminente. Ils ont des forces armées dignes de ce nom, et une dissuasion nucléaire capable de frapper à tous les niveaux. Les Allemands n'ont pas tout cela. Il devient de plus en plus clair que 16 années d'investissements publics déprimés et de dépendance mercantile vis-à-vis de la Russie et de la Chine sous la direction d'Angela Merkel ont dégradé le pays, le laissant vaciller alors que le monde revient à son éternel caractère hobbesien. Cette redistribution des cartes n'a pas grand-chose à voir avec Emmanuel Macron. Les mêmes forces structurelles se manifesteraient sous une présidente Le Pen, qui ne quitterait pas l'OTAN, quelles que soient les sornettes qu'elle a proférées avant que le poutinisme ne soit passé de mode. Cela se produit alors que la crise démographique de l'Allemagne commence pour de bon. Berlin s'attend à ce que la population active atteigne un pic l'année prochaine, puis diminue de 5 millions de personnes au cours des années 2020, ce qui portera le taux de dépendance des personnes âgées à plus de 50 %. La France (comme le Royaume-Uni) suit une trajectoire très différente. Alors que la guerre de Poutine fait grimper l'indice des prix alimentaires de l'ONU à un niveau record, l'Élysée profite de l'occasion pour faire dérailler la "stratégie de la ferme à la table" de l'UE, un ensemble de mesures qui sonnent le glas de l'ancienne politique agricole commune et de ses méga-subventions aux conglomérats agroalimentaires français. Les réformes défendues par les Verts allemands et nordiques visent à réduire de moitié l'utilisation des pesticides et à porter la part des produits biologiques à 25 % d'ici 2030. Elles prônent une éthique de l'agriculture durable avec une moindre utilisation de l'alimentation animale. Le président français Macron a d'autres plans. "Il s'est basé sur un monde d'avant la guerre en Ukraine, et réduirait la production de 13 %. Ces objectifs doivent être revus. En aucun cas, l'Europe ne peut envisager de produire moins", a-t-il déclaré. Cette perte de 13 % est contestée. Elle passe sous silence les données scientifiques montrant que le statu quo de l'agriculture industrielle érode les sols et n'est pas tenable. Mais les objections écologiques sont balayées par le nouveau refrain de la souveraineté agricole européenne. "Puisque la Russie utilise la sécurité alimentaire comme une arme, nous devons lui opposer un bouclier alimentaire. Un changement de paradigme est nécessaire dans la façon dont Bruxelles pense l'agriculture", a déclaré le puissant lobby des agriculteurs français, la FNSEA. Bruxelles cède à la pression des multinationales de l'agrochimie. Elle a retardé la révision de la directive sur l'utilisation durable des pesticides, et une autre sur les écosystèmes. L'histoire est parallèle sur le front de l'énergie. La pire crise du gaz de mémoire d'homme a finalement mis fin à l'époque où l'Allemagne pouvait exporter son idéologie antinucléaire par le biais des réglementations européennes. Berlin n'a pas pu empêcher la France d'étiqueter l'énergie nucléaire comme une forme d'énergie propre dans le cadre du Green Deal européen de 1 000 milliards d'euros (1 59 milliards de dollars néo-zélandais). Cela permet de débloquer d'importants flux d'investissement. Poutine a réhabilité l'industrie nucléaire française, qui fournit encore 70 % de l'électricité du pays. Le réseau a connu des difficultés au début de l'hiver, lorsqu'un cinquième de ses 56 réacteurs a été fermé pour des raisons de sécurité et que la France a dû allumer deux vieilles centrales à charbon pour éviter les pannes. Il est toujours en difficulté, bien sûr. La construction du premier réacteur de type Hinkley à Flamanville a encore été reportée à 2023, avec 12 ans de retard et quatre fois le budget prévu. L'entreprise publique EDF s'attend à une perte de 26 milliards d'euros cette année, en partie parce qu'elle est obligée de fournir de l'énergie à des prix inférieurs à ceux du marché pour favoriser la réélection de M. Macron. Elle aura besoin d'un renflouement de l'État, donc cette subvention à la consommation est une taxation déguisée. Néanmoins, l'énergie nucléaire française s'est avérée être un tampon stratégique en temps de crise, apprécié au moment où l'Europe tente de réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes. C'est l'Allemagne qui a du mal à expliquer pourquoi elle a fermé trois réacteurs en bon état de fonctionnement en janvier et pourquoi elle prévoit de fermer les trois derniers dans le courant de l'année, tout en continuant d'affirmer qu'un embargo sur le gaz à l'encontre de la Russie est trop traumatisant pour être envisagé. La France dispose de la masse terrestre et de la latitude nécessaires pour déployer une expansion considérable de l'énergie solaire à un coût viable. M. Macron préconise de décupler la capacité de production pour atteindre 100 gigawatts et a ordonné une procédure de planification accélérée pour mettre fin aux "retards et obstacles intolérables". L'énergie solaire française est susceptible de devenir la forme d'énergie de masse la moins chère en Europe centrale et pourrait faire de la France l'épine dorsale de la stratégie d'électrification de l'UE, avec l'éolien offshore britannique. Selon l'agence d'État Cerema, il est techniquement possible d'installer plus de 1 000 gigawatts en France sur des parkings, des friches industrielles, le long des voies ferrées et des routes, ainsi que sur les toits, sans empiéter sur les terres agricoles. En ce qui concerne l'équilibre de la crédibilité militaire, la guerre en Ukraine a révélé l'étendue des dégâts causés par 15 années de pingrerie et de désarmement de l'Allemagne. La ministre allemande de la défense, Christine Lambrecht, a admis cette semaine que la Bundeswehr avait épuisé ses stocks et ne pouvait pas envoyer davantage d'armes en Ukraine sans mettre en danger la capacité de l'Allemagne à se défendre. "Je dois être honnête, nous avons maintenant atteint une limite", a-t-elle déclaré. Macron ne s'est guère couvert de gloire depuis le début de la crise ukrainienne. Il s'est moqué des avertissements américains et britanniques selon lesquels la Russie était prête à attaquer. Il est devenu l'idiot utile de Poutine au début du mois de février, se laissant prendre aux assurances de "désescalade" et devenant un canal de désinformation tactique. Il a continué à légitimer Poutine en lui parlant de façon promiscuité. Il a envoyé des armes antichars Milan à l'Ukraine, mais en nombre modeste jusqu'à présent. On a presque l'impression que la politique de Macron, comme celle du chancelier allemand Olaf Scholz, consiste à pousser les Ukrainiens à une capitulation rapide pour en finir avec le problème. Mais la France est incontestablement la première puissance militaire de l'UE, et le choc d'une agression russe totale l'a transformée en poussière d'or à la table des dirigeants européens. Ce qui gâche la chance de la France, c'est que le pays est sur la voie d'une lente ruine budgétaire, avec le déficit structurel sans doute le plus élevé de l'OCDE. Sa dette publique a atteint le niveau du Club Med, soit 116 % du PIB, en hausse de 18 points depuis le début de la pandémie. L'écart de dette avec l'Allemagne s'est creusé de 50 points de pourcentage. Mais tout cela perd de son importance une fois que Paris aura mis la main sur la carte de crédit de Berlin par le biais d'une "entité fiscale" européenne permanente, euphémisme pour désigner un trésor européen hamiltonien capable de lever des fonds collectivement. Il y a quelques mois, les espoirs français de transformer le fonds de relance Covid de 800 milliards d'euros (qui n'a en fait rien à voir avec Covid) en une union irréversible de la dette n'aboutissaient à rien. Poutine est venu à la rescousse. Il y a de plus en plus de chances qu'il soit renforcé et réaffecté à la cause de la solidarité énergétique. Bruxelles explore des options pour une sorte de Fonds pour l'Ukraine (qui n'aura rien à voir avec l'Ukraine) afin de maintenir le jeu de l'émission commune de la dette de l'UE, jusqu'à ce qu'elle devienne une pratique irréversible par la méthode Monnet de reptation. Si c'est le cas, chapeau, mes amis. Ou comme nous disons : jeu, set, et match pour la France. 4 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a 20 minutes, Alexis a dit : A noter qu'après avoir été porté de 9,5 à 20% dans la foulée des sanctions occidentales fin février, le taux directeur de la banque centrale russe a été ramené à 17% à compter du 11 avril. Une nouvelle baisse pourrait être décidée le 29 avril La Banque a constaté qu'un « afflux régulier de fonds » se produisait sur les comptes en banque et qu'un « ralentissement notable des taux de croissance actuels des prix, notamment en raison de la dynamique du taux de change du rouble » se produisait. Les chiffres de l'inflation de mars sont attendus plus tard dans la journée. Battant des records d'accélération en début de mois, ils ont néanmoins ralenti la dernière semaine de mars. Le rouble, qui s'était effondré à des niveaux sans précédent en février et mars, a largement retrouvé son niveau d'avant l'entrée des troupes russes en Ukraine. La Banque centrale a laissé entendre qu'une nouvelle baisse pourrait avoir lieu lors de la prochaine réunion, prévue le 29 avril. La Banque centrale semble « confiante sur le fait que la phase la plus aiguë de la crise économique est passée », assurent les analystes de Capital economics dans une note. Les mesures prises rapidement par la Banque en février et mars ont « empêché une ruée bancaire majeure et déstabilisatrice ». Il reste à voir si cette évaluation comme quoi le plus fort de la crise est passé se vérifie, et si le taux directeur continue à baisser le 29 avril et par la suite. ça me semble bizarre ça. Les réserves en fonds de la Russie sont censées être épuisées ou presque, donc il n'y a pas de moyens de racheter les obligations déjà émises afin de créer de la marge sur la dette. Ils feraient marcher la planche à billets tout en gardant des taux directeurs bas ? Je ne comprends pas l'intention. Après, une autre possibilité est qu'ils ont réagi dans l'urgence, se sont rendus compte que les taux directeurs avaient été mis trop haut, et les ont redescendus à un taux plus bas qui représente le réel état actuel des finances russes. Le problème, c'est que tu as un effet cliquet dans ce genre de mesures, donc ils ont perdu beaucoup d'argent dans l'affaire. A voir si la machine peut lentement se mettre au rythme d'une économie de guerre ou s'enrayer parce que ça ne tient pas la route. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. John92 Posté(e) le 22 avril 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a 37 minutes, Minitel a dit : C'est totalement hors sujet, mais je me lance (à supprimer si jamais.....). Pourquoi allez chercher chez les autres ce que l'on peut faire chez soit : Il y a en france 11 millions de chauffe eau électrique à accumulation dont le rendement en énergie finale est de 70% (source : Ademe) En moyenne, un chauffe eau fait 250 litres et pour chauffer 1m3 d'eau de 1°C, il faut 1,16 kwh. Donc en considérant une eau entrante à 10°C et une eau chauffée à 50°C, l'énergie nécessaire est de 0,250x1,16x (50-10)=11,6 kwh. Les pertes sont donc de 30% de 11,6 kwh, c'est à dire 3,48 kwh. Les pertes, multiplié par 11 millions de chauffe eau et multiplié par 365 jours sont de 13 972 millions de kwh......soit en arrondissent : 14 terawatt-heure par an. En isolant un chauffe-eau via rouleau de laine de verre ou ouate de cellulose, on peut facilement économiser la moitié de ces pertes : 7 terawatt-heure. C'est la production annuelle d'une tranche de centrale nucléaire. Et on pourrait aussi faire ce calcul pour les frigos.......mais j'en ai pas le courage. Stockée de l'Eau Chaude Sanitaire à 50°C = NON NON NON à cause de la légionelle. Je sais que ça se fait mais je le déconseille fortement (sauf si cette ECS ne part pas vers une douche: la légionelle c'est dans les poumons qu'elle est dangereuse pas dans l'estomac). La bonne température c'est 60°C; après il te faut un mitigeur en sortie de ballon pour distribuer l'eau entre 45/50°C pour éviter les brulures aux points de puisage (sauf en cuisine collective où des points de puisage à 80/90°C sont autorisés à condition -évidemment- de mettre des GROS PANNEAUX d'avertissement). John - prof de génie climatique IRL 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. MoX Posté(e) le 22 avril 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a une heure, Alexis a dit : Allez, un petit HS Masquer le contenu Scholz a signé un appel aux Français à réélire l'un des deux candidats restant en lice, mais la vérité est que vu sa position sur l'Ukraine, si c'est l'autre candidate qui est élue, sur ce point au moins il s'entendra fort bien avec elle ils sont exactement du même avis ! La situation actuelle est : -une aubaine incroyable pour Boris Johnson, son pays n'étant je pense que très peu exposé à l'économie russe -une catastrophe dantesque pour nos voisins allemands, qui, en effet, souhaitaient très probablement voir Kiev tomber en 3 jours pour entériner un round de sanctions supplémentaires pour quelques hommes de paille de Poutine et reprendre le business as usual -une opportunité fantastique pour notre pays, minoré par le contexte pré-électoral Y'a moyen de fineauder. 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 (modifié) il y a une heure, Minitel a dit : C'est totalement hors sujet, mais je me lance (à supprimer si jamais.....). Pourquoi allez chercher chez les autres ce que l'on peut faire chez soit : Il y a en france 11 millions de chauffe eau électrique à accumulation dont le rendement en énergie finale est de 70% (source : Ademe) En moyenne, un chauffe eau fait 250 litres et pour chauffer 1m3 d'eau de 1°C, il faut 1,16 kwh. Donc en considérant une eau entrante à 10°C et une eau chauffée à 50°C, l'énergie nécessaire est de 0,250x1,16x (50-10)=11,6 kwh. Les pertes sont donc de 30% de 11,6 kwh, c'est à dire 3,48 kwh. Les pertes, multiplié par 11 millions de chauffe eau et multiplié par 365 jours sont de 13 972 millions de kwh......soit en arrondissent : 14 terawatt-heure par an. En isolant un chauffe-eau via rouleau de laine de verre ou ouate de cellulose, on peut facilement économiser la moitié de ces pertes : 7 terawatt-heure. C'est la production annuelle d'une tranche de centrale nucléaire. Et on pourrait aussi faire ce calcul pour les frigos.......mais j'en ai pas le courage. Très beau calcul mais dis moi... Cette chaleur elle part où ? Parce que chez moi elle part dans la salle de bain. Donc elle n'est pas perdue (en tout cas 6 mois sur 12). Et c'est pareil pour frigo, congelo et autre (tant que c'est pas mis au garage). C'est du chauffage électrique de sa maison. Après, on veut ou on veut pas, mais c'est en tout cas plus écolo que du gaz ou du fioul. Modifié le 22 avril 2022 par Delbareth Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 (modifié) il y a 38 minutes, MoX a dit : La situation actuelle est : -une aubaine incroyable pour Boris Johnson, son pays n'étant je pense que très peu exposé à l'économie russe -une catastrophe dantesque pour nos voisins allemands, qui, en effet, souhaitaient très probablement voir Kiev tomber en 3 jours pour entériner un round de sanctions supplémentaires pour quelques hommes de paille de Poutine et reprendre le business as usual -une opportunité fantastique pour notre pays, minoré par le contexte pré-électoralY'a moyen de fineauder. C'est pas faux - modulo les catastrophes diverses à venir sur l'économie mondiale, certes, plus famines sans doute, et conséquences variées à découvrir - mais tu vas quand même te prendre des lignes Nan, parce que c'est PAS fineauder ! ==>Copier 10 fois la conjugaison du verbe allemand finassieren Präsens ich finassiere du finassierst er/sie/es finassiert wir finassieren (...) il y a 26 minutes, Delbareth a dit : Très beau calcul mais dis moi... Cette chaleur elle part où ? De dehors. Va voir à la fenêtre ... Désolé... Ai pas pu m'en empêcher ... Modifié le 22 avril 2022 par Alexis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a 14 minutes, Alexis a dit : ==>Copier 10 fois la conjugaison du verbe allemand finassieren Präsens ich finassiere du finassierst er/sie/es finassiert wir finassieren (...) A noter que la politique de Stresemann pour éviter de devoir payer les réparations de guerre était surnommée la politique du finassieren pour pousser les Alliés exaspérés à les abandonner. ça a plutôt bien marché. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 Retour des pourparlers, en Biélorussie cette fois-ci (drapeau dans le fond) : Rien à en attendre, sans doute. Les Russes veulent leur victoire, n'arrivent pas à avancer, et donc refuseront quoi que ce soit tant qu'ils n'auront pas complètement été chassés des territoires tenus avant le 24 février ou qu'ils auront conquis la région. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
dbo Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 Le 20/04/2022 à 18:28, Obelix38 a dit : Sinon une analyse du rusi qui pense que le 9 mai, la Russie déclarera la guerre à l'Ukraine pour mobiliser ses troupes et réservistes et qu'elle se prépare à une guerre longue : https://rusi.org/explore-our-research/publications/special-resources/operation-z-death-throes-imperial-delusion PS : cohérent et inquiétant 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 La guerre russe en Ukraine pourrait durer jusqu'à... fin 2023, assure Boris Johnson https://www.latribune.fr/economie/international/la-guerre-russe-en-ukraine-pourrait-durer-jusqu-a-fin-2023-assure-boris-johnson-915058.html Pour le Premier ministre britannique, la possibilité que la guerre en Ukraine continue jusqu'à la fin de l'année 2023 est « réaliste ». Et ce, en raison de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive « épouvantable ». Une négociation visant à mettre fin au conflit « ne semble pas probable pour le moment » pour Boris Johnson. Le FMI recommande par ailleurs aux pays européens de se préparer dès à présent afin d'assurer leur sécurité énergétique. Déjà quasiment deux mois que le quotidien de l'Ukraine est rythmé par la guerre. Et ce n'est peut-être que le début. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a en effet qualifié ce vendredi 22 avril de « réaliste » la possibilité que la guerre en Ukraine dure jusqu'à la fin de l'année 2023. Interrogé lors d'une conférence de presse à New Delhi sur un tel calendrier évoqué par des sources occidentales et le possible scénario d'une victoire russe, le dirigeant conservateur a répondu : « C'est une possibilité réaliste, oui, bien sûr ». « Poutine a une énorme armée, (...) il a fait une erreur catastrophique et la seule option qu'il a maintenant, c'est de continuer à essayer d'utiliser son approche épouvantable, basée sur l'artillerie, pour essayer d'écraser les Ukrainiens », a déclaré Boris Johnson au terme d'une visite de deux jours en Inde visant à renforcer leur coopération bilatérale. Le Premier ministre britannique, qui a rendu hommage à la résistance ukrainienne, considère qu'une négociation « réaliste » visant à mettre fin au conflit « ne semble pas probable pour le moment ». Il a par ailleurs annoncé la réouverture « la semaine prochaine » de l'ambassade du Royaume-Uni à Kiev, qui avait été délocalisée à Lviv en février, peu avant le déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine. [...] C'est combien le temps de formation sur Rafale pour des pilotes de Mig ? 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a 16 minutes, Delbareth a dit : C'est combien le temps de formation sur Rafale pour des pilotes de Mig ? J'avais lu quelque part qu'il fallait compter deux-trois mois voire plus. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a 19 minutes, Delbareth a dit : C'est combien le temps de formation sur Rafale pour des pilotes de Mig ? Faut aussi former les mécanos etc... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 22 avril 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 avril 2022 Il y a 2 heures, dbo a dit : Sinon une analyse du rusi qui pense que le 9 mai, la Russie déclarera la guerre à l'Ukraine pour mobiliser ses troupes et réservistes et qu'elle se prépare à une guerre longue : https://rusi.org/explore-our-research/publications/special-resources/operation-z-death-throes-imperial-delusion PS : cohérent et inquiétant La conclusion L'euphorie initiale suscitée par la résistance de l'Ukraine aux assauts de l'armée russe a fait naître dans certaines régions d'Europe la conviction que la victoire de l'Ukraine est désormais assurée, ou qu'une Russie épuisée pourrait bientôt venir à la table des négociations. La victoire ukrainienne est possible, mais elle exigera de durs combats pendant un certain temps encore. Le gouvernement russe, qui n'a d'abord pas fait grand-chose pour établir un récit de la guerre, a eu l'occasion de jeter les bases d'une désescalade à la mi-mars. Il a délibérément décidé d'intensifier sa rhétorique et de mobiliser idéologiquement sa société. En interdisant la dissidence et en tenant les responsables locaux responsables de l'organisation de la mobilisation patriotique, le gouvernement russe est en train de radicaliser son public. Alors même que le coût de la vie en Russie augmente, l'intention de Moscou est donc de prolonger les combats. À court terme, cela signifie une offensive majeure dans le Donbas. À moyen terme, l'intention est de lancer une offensive d'été pour achever l'Ukraine. Étant donné que le gouvernement russe n'a pas encore réduit ses ambitions plus vastes - comme en témoignent ses visées sur la Moldavie - il est essentiel que l'OTAN reste fermement déterminée non seulement à aider l'Ukraine à tenir Donbas, mais aussi à se préparer à une nouvelle offensive après la guerre. Dans le même temps, un conflit prolongé présente des dangers pour l'Occident. Alors que l'Europe entre dans l'été, les coûts élevés de l'énergie nuiront aux entreprises, mais il y aura un délai entre ce moment et les pertes d'emplois. À l'automne, la récession risque de coïncider avec un refroidissement des températures, alors que les citoyens auront du mal à chauffer leur maison. Dans ce contexte, le soutien à l'Ukraine pourrait s'étioler, l'engagement envers la désinformation russe pourrait augmenter et les efforts diplomatiques de la Russie pour échapper aux sanctions pourraient gagner en popularité grâce à la désunion de l'Occident. Pour limiter la capacité de la Russie à prolonger les combats au-delà de l'été, il faudrait réduire son accès aux armements modernes. Pour y parvenir, les pays occidentaux doivent procéder à une évaluation approfondie des endroits où leurs entreprises approvisionnent la Russie, sciemment ou par inadvertance, et couper ces canaux. La coupure de ces canaux ne modifiera pas le volume des munitions stockées physiquement par la Russie pour les opérations de l'été. Mais les prévisions de fabrication future détermineront à la fois la quantité de munitions qui pourra être dépensée en Ukraine et la confiance du Kremlin dans les implications sécuritaires à long terme de la poursuite de la guerre. La réduction de la dépendance au gaz russe doit également être un objectif à moyen terme de la politique européenne, même si elle n'aura pas d'effet immédiat. Dans le même temps, l'OTAN doit s'engager davantage dans la lutte pour l'information au-delà de ses frontières ; les efforts déployés par l'Occident pour gérer sa propre crise énergétique risquent d'être perçus comme imposant des coûts aux États mêmes dont la coopération sera déterminante pour l'isolement militaire et politique de la Russie. Bien que la Russie ait été clairement affaiblie par ses revers sur le champ de bataille en Ukraine, la combinaison de ses ambitions impériales et de son important pouvoir coercitif risque de déstabiliser d'autres pays. La Moldavie en est l'exemple le plus marquant, mais si le conflit se prolonge, les opérations russes pourraient constituer une menace en Serbie et au-delà. Des efforts coordonnés visant à limiter l'influence malveillante de la Russie dans ces États - et au-delà - seront essentiels si l'on veut contenir la crise en Ukraine. De nouvelles crises, risquant d'entraîner de nouvelles perturbations économiques, seront politiquement difficiles à supporter. Enfin, la décision russe de doubler la mise est un pari à fort enjeu. Si la Russie se mobilise et finit par vaincre la résistance ukrainienne, l'OTAN sera confrontée à un État agressif, isolé et militarisé. Si la Russie perd, le président Poutine a commencé à radicaliser la population dans la poursuite de politiques qu'il aura du mal à mettre en œuvre. L'incapacité à vaincre l'État ukrainien après l'avoir comparé sans relâche au régime nazi pourrait avoir de graves conséquences pour Poutine et son entourage. Le fait de présenter un conflit comme existentiel et de le perdre doit nécessairement remettre en question l'aptitude d'un dirigeant au sein des élites politiques russes. Les États de l'OTAN doivent donc réfléchir à la manière de gérer les voies d'escalade qui s'ouvrent si la Russie est non seulement vaincue dans le Donbas, mais qu'elle constate que ses troupes nouvellement mobilisées et mal entraînées, disposant encore de quelques stocks de munitions de précision, sont incapables de remporter la victoire cet été. La mort du projet politique de Poutine est plausible, mais il a déjà infligé d'immenses dégâts sur le plan international et risque d'en faire bien davantage. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) 1 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Minitel Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 Il y a 5 heures, John92 a dit : Stockée de l'Eau Chaude Sanitaire à 50°C = NON NON NON à cause de la légionelle. Je sais que ça se fait mais je le déconseille fortement (sauf si cette ECS ne part pas vers une douche: la légionelle c'est dans les poumons qu'elle est dangereuse pas dans l'estomac). La bonne température c'est 60°C; après il te faut un mitigeur en sortie de ballon pour distribuer l'eau entre 45/50°C pour éviter les brulures aux points de puisage (sauf en cuisine collective où des points de puisage à 80/90°C sont autorisés à condition -évidemment- de mettre des GROS PANNEAUX d'avertissement). John - prof de génie climatique IRL Allez, on coupe la poire en deux : 55°C . C'était plus pour le calcul que pour créer une installation ECS. Quand j'étais technicien supérieur d'étude en génie climatique, je refourguer systématiquement les études ECS et/ou bouclage à mon fournisseur : je me réservait la parti chauffage/climatisation, centrale traitement d'air et dimensionnement aéraulique/hydraulique. Cordialement, Philippe. I Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 A tous, MakSime n'est plus en état de poster, merci de revenir au sujet et de faire remonter le niveau de la discussion. (Copié-collé du fil Russie-Ukraine Opérations militaires.) Je supprime les messages en question de MakSime et ceux s'y rapportant exprimant leur étonnement, le fil de discussion étant déjà surchargé. Signé : Collectionneur 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 22 avril 2022 Share Posté(e) le 22 avril 2022 il y a 19 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Etant donné que le gouvernement russe n'a pas encore réduit ses ambitions plus vastes - comme en témoignent ses visées sur la Moldavie - il est essentiel que l'OTAN reste fermement déterminée non seulement à aider l'Ukraine à tenir Donbas, mais aussi à se préparer à une nouvelle offensive après la guerre. C'est ici je pense qu'une mûre réflexion serait nécessaire (Je ne sais pas moi-même de quel côté je penche !) Si Moscou s'avère effectivement être prêt à toute escalade pour l'emporter en Ukraine - arriver à "une victoire convaincante" comme Kastoueva-Jean que je citais plus haut formule ce que la population russe attend maintenant comme résultat de l' "opération militaire spéciale" - vaut-il mieux : - Escalader également l'aide militaire à Kiev, sachant que cette escalade de l'aide pourrait permettre aux Ukrainiens de parvenir à défendre l'indépendance de leur pays (même réduit par un traité où ils perdraient certes, mais pas tout), et sachant aussi que cette escalade rapprochera encore davantage les pays de la cobelligérance. Et le risque de guerre mondiale en sera aggravé - avec conséquences potentiellement gravissimes - Refuser l'escalade, sachant que cette prudence permettrait à coup sûr de bloquer le risque de guerre mondiale, mais que laisser les Ukrainiens avec un soutien limité les condamnerait probablement à accepter un traité léonin, après peut-être une lutte prolongée sans espoir, et pourrait engager le président russe à rechercher plus tard une extension plus grande de ses avantages - bref à recommencer l'agression ailleurs ? En 1914, l'Autriche-Hongrie a agressé la Serbie après l'avoir forcée à refuser un ultimatum si exigeant qu'il était inacceptable. Et la Russie a réagi, non par une intervention militaire, mais par une simple pression sur Vienne - la mobilisation. On connaît la suite : la première guerre mondiale ==>Moscou n'aurait-il pas fait mieux de s'abstenir ? En 1938, Paris et Londres ont préféré accepter le meurtre de la Tchécoslovaquie par l'Allemagne plutôt que de lui faire la guerre. On connaît la suite : la seconde guerre mondiale, commencée dans de pires conditions qu'elle l'aurait été en 1938 ==>Paris et Londres n'auraient-ils pas mieux fait de risquer la guerre dès ce moment-là ? Si la Russie étend et intensifie la guerre jusqu'à écraser l'Ukraine... dans quelle situation serons-nous ? ==>Faudra-t-il prendre le risque 1914, ou le risque 1938 ? il y a 19 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Le fait de présenter un conflit comme existentiel et de le perdre doit nécessairement remettre en question l'aptitude d'un dirigeant au sein des élites politiques russes. C'est bien pourquoi je suis persuadé que la Russie ne perdra pas ce conflit. Poutine ne peut tout simplement pas se le permettre. 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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