C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 15 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 juin 2022 6 minutes ago, jean-françois said: Le problème du refus d'entamer des discussions par l'Ukraine est qu'ils font le pari qu'ils vont pouvoir bloquer militairement la Russie, voir entamer une reconquête. Si ce sont eux qui s'effondre militairement, il sera dur d'entamer des discussions Le pouvoir ukrainien pense que le temps joue pour eux ... et ils auront peut être raison. L'idée c'est que l'armée ukrainienne remonte en puissance avec l'armement occidental qui arrivera en volume ... et les nouveaux soldats qui seront un peu aguerri. Dans le même temps la Russie se sera consommer et sera donc probablement moins "forte" sur le terrain. En gros il s'agit d'espérer un nivellement pas le bas dans un premier temps ... puis un pourrissement dans un second temps. A priori c'est ce pourrissement qui pourrait obliger la Russie à un arrangement avec l'Ukraine pour au moins un cessez le feu. Mais ça pourrait prendre du temps ... on parle en mois voir en années. Par exemple la remonté en puissance de l'armée ukrainienne est attendue pour dans deux à trois mois. Et la Russie à parlé d'opération jusqu'à la fin de l'année. La question c'est surtout quand et comment la Russie va mobiliser pour aller combattre en Ukraine ... parce que s'ils font all in ... on va se retrouver à terme avec deux armée d'un million d'homme chaque se mettant sur la gueule. 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 Le 14/06/2022 à 14:11, olivier lsb a dit : Info intéressante sur le fil direct du Monde. Je suspecte un bluff des Russes, ces derniers ne voulant peut être pas contribuer à la reconstitution estivale des stocks de gaz avant le grand embargo, à une période ou celà peut se faire sans pression (sans mauvais jeu de mots) du fait des contraintes moindre en matière de chauffage. C'est une hypothèse, mais c'est exactement ce que je ferais à la place des Russes: le gros des devises de la saison Automne Hiver 21/22 étant rentré, aucune raison de contribuer aux dernières livraisons estivales, relativement plus faible en valeur mais stratégiquement très importantes si elles contribuent à l'élaboration d'un scénario embargo total UE sur le gaz pour l'Automne Hiver prochain. Après, on avait aussi rapporté que l'embargo sur les équipements occidentaux dans le secteur pétrolier / parapétrolier pourrait affecter à terme la production Russe. https://www.lemonde.fr/international/live/2022/06/14/guerre-en-ukraine-en-direct-les-batailles-dans-le-donbass-resteront-comme-certaines-des-plus-brutales-que-l-europe-ait-connues-dit-zelensky_6130205_3210.html Je m'autocite pour mettre à jour cette information, déjà obsolète puisque Moscou vient de décider de réduire à nouveau les livraisons de gaz. On vient de passer dans NS1 de 167 m3 / jour à 67 m3 / jour en moins d'une semaine. Soit les équipements Siemens tombent tous en rade au même moment, soit c'est délibéré.... Et c'est de bonne guerre. https://www.lemonde.fr/international/live/2022/06/15/guerre-en-ukraine-en-direct-environ-500-civils-dans-l-attente-d-une-evacuation-dans-l-usine-d-azot-de-sievierodonetsk_6130359_3210.html Citation Moscou réduit de nouveau, de 33 %, ses livraisons de gaz par Nord Stream à l’Europe Gazprom a annoncé mercredi baisser d’encore un tiers ses livraisons de gaz à l’Europe via le gazoduc Nord Stream, arguant du fait qu’il avait été forcé d’arrêter un équipement de l’allemand Siemens. « Gazprom arrête le fonctionnement d’une autre turbine à gaz de Siemens à la station de compression Portovaïa », où se fait le remplissage de Nord Stream, et dont la production quotidienne passera jeudi de 100 à 67 millions de mètres cubes par jour, après une première baisse de 167 à 100 millions de m3 mardi. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 il y a 46 minutes, g4lly a dit : Le pouvoir ukrainien pense que le temps joue pour eux ... et ils auront peut être raison. Les Russes se sont cassés les dents quand il s'est agit de faire de la blitzkrieg mais là ils sont beaucoup plus statiques les Ukrainiens devront les déloger c'est pas la même guerre. En théorie c'est vrai que le temps joue pour l'Ukraine mais si le temps en question se compte en années ca reste un calcul très aléatoire. On peut aussi imaginer qu'une Russie acculée sorte de son arsenal des armes non conventionnelles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 il y a une heure, g4lly a dit : Le pouvoir ukrainien pense que le temps joue pour eux ... et ils auront peut être raison. L'idée c'est que l'armée ukrainienne remonte en puissance avec l'armement occidental qui arrivera en volume ... et les nouveaux soldats qui seront un peu aguerri. Dans le même temps la Russie se sera consommer et sera donc probablement moins "forte" sur le terrain. En gros il s'agit d'espérer un nivellement pas le bas dans un premier temps ... puis un pourrissement dans un second temps. A priori c'est ce pourrissement qui pourrait obliger la Russie à un arrangement avec l'Ukraine pour au moins un cessez le feu. Mais ça pourrait prendre du temps ... on parle en mois voir en années. Par exemple la remonté en puissance de l'armée ukrainienne est attendue pour dans deux à trois mois. Et la Russie à parlé d'opération jusqu'à la fin de l'année. La question c'est surtout quand et comment la Russie va mobiliser pour aller combattre en Ukraine ... parce que s'ils font all in ... on va se retrouver à terme avec deux armée d'un million d'homme chaque se mettant sur la gueule. Ouais enfin vu que avec les volumes déjà en place ca tire la gueule niveau munitions et matériel, les X centaines de milliers en ligne, ca me parait un rêve mouillé Même avec l'aide occidentale d'un coté (sauf à ouvrir les vannes complètement et même là, les capacités indus n'y sont plus) ou en faisant tourner ses usines d'armement H24 (alors que le pays est sous embargo pour les russes) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 Les US demande plus d'effort en matériel aux occidentaux à la veille du possible voyage de Macron en Ukraine. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/ukraine-les-occidentaux-doivent-intensifier-les-livraisons-d-armes-20220615 Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a appelé mercredi 15 juin les Occidentaux à «intensifier» les livraisons d'armes à l'Ukraine pour lui permettre de se défendre contre les forces russes. À LIRE AUSSI En déplacement en Europe orientale, Macron veut clarifier sa ligne sur l’Ukraine «L'Ukraine est confrontée à un moment charnière sur le champ de bataille. Nous devons donc redoubler d'efforts pour qu'elle puisse se défendre», a-t-il déclaré lors d'une réunion au siège de l'Otan des pays du «groupe de contact» créé par les États-Unis pour aider l'Ukraine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 Je valide : 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
papsou Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 "Le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping ont assuré ce mercredi dans un appel téléphonique vouloir renforcer leur coopération économique face aux conséquence des sanctions occidentales contre Moscou pour son offensive en Ukraine. « Il a été convenu d'élargir la coopération dans les domaines énergétique, financier, industriel, des transports et autres », a indiqué le Kremlin, ajoutant que les deux dirigeants ont aussi parlé « du développement des relations militaires »." Propos tirés du Direct de "l'Alsace". Les derniers mots m'interroge. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 il y a 1 minute, papsou a dit : "Le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping ont assuré ce mercredi dans un appel téléphonique vouloir renforcer leur coopération économique face aux conséquence des sanctions occidentales contre Moscou pour son offensive en Ukraine. « Il a été convenu d'élargir la coopération dans les domaines énergétique, financier, industriel, des transports et autres », a indiqué le Kremlin, ajoutant que les deux dirigeants ont aussi parlé « du développement des relations militaires »." Propos tirés du Direct de "l'Alsace". Les derniers mots m'interroge. Ca veut tout et rien dire. En leur temps, Russes et Chinois ont déjà effectué des entraînements communs. Idem pour les patrouilles aériennes (maritimes aussi ?), il y en a eu des conjointes. Et même si aucune décision n'est prise, tu peux toujours dire que tu en as parlé. Le bluff pour entretenir le brouillard de guerre, c'est encore ce qui fonctionne le mieux ! 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 il y a 5 minutes, papsou a dit : "Le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping ont assuré ce mercredi dans un appel téléphonique vouloir renforcer leur coopération économique face aux conséquence des sanctions occidentales contre Moscou pour son offensive en Ukraine. « Il a été convenu d'élargir la coopération dans les domaines énergétique, financier, industriel, des transports et autres », a indiqué le Kremlin, ajoutant que les deux dirigeants ont aussi parlé « du développement des relations militaires »." Propos tirés du Direct de "l'Alsace". Les derniers mots m'interroge. Plus d'exercices, peut-être plus de déploiements ordinaires d'un côté et de l'autre. Pour le reste, ce résumé de l'Alsace est assez convenu. N'importe quelle rencontre bilatéral entre deux présidents lambda aboutirait probablement au même communiqué, domaine militaire exclu. Mais de ce que j'en pense, il s'agit surtout d'envoyer un message à l'Occident ("'tention hein ? On est copains !")... et à la société civile russe ("nous ne sommes pas seuls !"). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 Il faut toujours donner le maximum de chances à la diplomatie, et on peut créditer Emmanuel Macron de cette intention. Mais je reste très sceptique. L'histoire des accords de Minsk montre que les Américains ont réussi à convaincre les Ukrainiens de ne pas mettre en oeuvre ce qui avait été signé. Je reprends l'éditorial du New York Times : https://www.nytimes.com/2022/05/19/opinion/america-ukraine-war-support.html Les États-Unis essaient-ils, par exemple, de contribuer à mettre un terme à ce conflit, par le biais d'un règlement qui permettrait une Ukraine souveraine et une certaine forme de relation entre les États-Unis et la Russie ? Ou les États-Unis essaient-ils maintenant d'affaiblir la Russie de manière permanente ? L'objectif de l'administration s'est-il déplacé vers la déstabilisation de Vladimir Poutine ou sa destitution ? Les récentes déclarations belliqueuses de Washington - l'affirmation du président Biden selon laquelle M. Poutine "ne peut pas rester au pouvoir", le commentaire du secrétaire à la défense Lloyd Austin selon lequel la Russie doit être "affaiblie" et la promesse de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, selon laquelle les États-Unis soutiendraient l'Ukraine "jusqu'à ce que la victoire soit remportée" - sont peut-être des proclamations de soutien enthousiastes, mais elles ne rapprochent pas les négociations. La réponse à la première question, c'est non. Les Etats-Unis n'essaient pas de contribuer à mettre un terme à ce conflit par le biais d'un règlement. Les Etats-Unis essaient-il d'affaiblir la Russie de manière permanente ? La réponse est oui. La probabilité que la volonté de négociation d'Emmanuel Macron l'emporte sur la volonté américaine de ne pas négocier est faible. Les accords de Minsk ont montré que la bonne volonté française est restée impuissante face à la volonté américaine de sabotage de la négociation. Quel pays est le plus fort, est-ce la France ou les Etats-Unis ? Est-ce Macron ou bien Biden ? La réponse est Les Etats-Unis et Biden. Donc il n'y aura pas de négociation, selon toute probabilité. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Heorl Posté(e) le 15 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 juin 2022 (modifié) Personnellement, je vois quand même beaucoup de monde ici qui tire des plans sur la comète en disant que les Ukrainiens ne peuvent pas reconquérir le terrain perdu ou au contraire qu'ils peuvent le faire. La vérité, c'est qu'on en sait rien. Strictement rien. En 1915, la France n'avait pas les moyens de libérer ses territoires occupés, et pendant trois ans la situation est restée bloquée jusqu'à ce qu'en cent jours l'armée allemande soit balayée et vaincue en rase campagne. De même, début 42 les Soviétiques semblaient tenir le coup d'un cheveu, et la "libération" (faut voir l'accueil des populations) des pays baltes, de la Biélorussie ou de l'Ukraine semblait bien loin. Pourtant un an plus tard il était acquis que la guerre serait gagnée à moyen terme. Nous sommes dans un monde qui va vite, très vite. Ce genre de renversements pourrait arriver très tôt, ou jamais, voire l'inverse arriver et une débâcle ukrainienne dans le Donbass. Moi le premier, j'ai dit beaucoup de conneries là-dessus. Mais la vérité, c'est simplement ça : on en a aucune idée, et il est plus que probable que les belligérants et leurs soutiens n'en ont aucune non plus. Modifié le 15 juin 2022 par Heorl 2 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 15 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 juin 2022 Reportage très intéressant sur les rouages du pouvoir au début de la guerre, puis sa transformation. Projet de loi discuté sur Telegram, vote éclair en présentiel, lobbying actif à l'UE, profils des gens qui gravitent dans les hautes sphères du pouvoir. Une remarque intéressante sur la réforme de la police, qui semble avoir visiblement payé. Guerre en Ukraine : dans les rouages de la machine Zelensky https://www.lemonde.fr/international/article/2022/06/15/guerre-en-ukraine-dans-les-rouages-de-la-machine-zelensky_6130470_3210.html Citation Guerre en Ukraine : dans les rouages de la machine Zelensky Par Ariane Chemin (Kiev, envoyée spéciale) Publié aujourd’hui à 17h00, mis à jour à 18h02 Réservé à nos abonnés ENQUÊTE - Depuis l’invasion du pays, le 24 février, le président ukrainien a mis en place, à Kiev, un véritable système de résistance à l’occupant, fondé autant sur la communication et la technologie que sur la débrouille. La table de ping-pong trône dans le couloir du bâtiment stalinien, et il s’étonne qu’on s’étonne. « Avant la guerre déjà, j’étais le partenaire de Volodymyr Zelensky. On jouait pour se détendre. » C’était dans une autre vie, à cette époque « cool » où, dans le sillage du président ukrainien, une génération de trentenaires venait d’accéder au pouvoir, détournant les habitudes et les codes, glissant parfois d’un bureau à l’autre en trottinette, l’habitude du premier chef du gouvernement. Depuis trois mois, Mykhaïlo Fedorov, 31 ans et ministre de la transformation numérique, n’a plus trop le temps de se distraire ni de quitter son bureau de Kiev. On y accède par une vaste antichambre de palais des Soviets, et ce n’est qu’une fois la porte poussée que se dévoile son étrange cockpit : une longue table, des écrans connectés, une dizaine d’appareils de fitness. Bienvenue dans la machine de guerre Zelensky, ce petit monde ultrasécurisé où s’organise la résistance à l’invasion russe, où s’orchestre la communication, la diplomatie, mais aussi le système D. Sur les hauteurs des collines de Lypky, sorte d’épicentre politique où sont regroupés les bâtiments officiels, le bruit des premières explosions, le 24 février, a recouvert celui des balles de ping-pong. Les raquettes sont désormais rangées dans un coin, des portiques de sécurité scannent les visiteurs. Depuis le début de l’attaque russe, Mykhaïlo Fedorov fait son sport sur son lieu de travail, trois fois par semaine, avec un coach. Sa mission ? Répondre aux cyberattaques de l’agresseur russe pendant que les services spéciaux veillent à la sécurité du téléphone présidentiel. Vu l’usage qu’en fait Volodymyr Zelensky, c’est une sacrée responsabilité. Sourire : « Il y a des règles de base, et le président les respecte. » Mykhaïlo Fedorov, ministre ukrainien de la transformation numérique, dans son bureau, à Kiev, le 1er juin 2022. GUILLAUME HERBAUT POUR « LE MONDE » Sur ce front-là aussi se joue une guerre hybride, dans laquelle tous les coups sont permis. Les services spéciaux ukrainiens assurent avoir déjoué plusieurs tentatives d’assassinat contre leur président. « Plus d’une douzaine », à en croire Mykhaïlo Podoliak, un ancien journaliste expulsé de Biélorussie en 2004 devenu, seize ans plus tard, le responsable de la communication de Volodymyr Zelensky, contrôlant la parole des ministres, tentant d’éteindre polémiques ou scandales potentiels. Depuis février, il est surtout devenu l’un des conseillers les plus écoutés du chef de l’Etat, un pilier de son cabinet. Il fait même partie de la délégation chargée de mener les négociations avec la Russie, y compris en territoire ennemi. Rue Bankova, adresse de l’« Office du président », comme on nomme à Kiev l’Elysée local, Mykhaïlo Podoliak travaille désormais avec une arme à la ceinture. Protocoles de sécurité Quand les chars russes ont approché de la capitale, fin février, les mêmes protocoles de sécurité ont été instaurés dans chaque lieu de pouvoir. Bien que l’étau se soit desserré depuis, ils n’ont pas été allégés. Chevaux de frise à l’entrée des ministères, filets de camouflage, sacs de sable empilés dans les halls où pendent encore, vestiges du passé soviétique, des lustres en cristal importé de l’ex-Tchécoslovaquie communiste. Au palais présidentiel, un radiomètre mesure la radioactivité dans la salle de réunion. Quant aux portables, prière, ici, de les laisser au vestiaire. Le soir, les couloirs restent éteints, et c’est à la lumière de lampes de poche que les officiers de sécurité guident les visiteurs jusqu’à des ministres en treillis, l’uniforme de ces temps tourmentés. Chacun son rôle, chacun sa place dans le casting de cette Ukraine en guerre. A l’entrée du ministère ukrainien des affaires étrangères, à Kiev, le 30 mai 2022. GUILLAUME HERBAUT POUR «LE MONDE» « Nous sommes là. » Sur la vidéo postée par M. Zelensky, le 25 février, au deuxième soir de l’invasion, ils étaient cinq à poser en mode selfie devant le portable du chef. « Nous », ce jour-là, désigne M. Zelensky lui-même, qui porte déjà son iconique tee-shirt kaki sous un sweat assorti ; son premier ministre, Denys Chmyhal ; le chef du groupe de la majorité présidentielle au Parlement, David Arakhamia ; Mykhaïlo Podoliak, donc ; le « chef du bureau du président », Andriy Yermak, une sorte de « super secrétaire général », clé de voûte du dispositif. Pas de militaires sur la vidéo : M. Zelensky se montre rarement entouré de gradés. Andriy Yermak, chef du bureau du président Volodymyr Zelensky, dans le palais présidentiel, à Kiev, le 3juin 2022. GUILLAUME HERBAUT POUR «LE MONDE» « Nous sommes tous là. Nous sommes à Kiev. Nous protégerons l’Ukraine. » Le selfie, à l’époque, avait une fonction première : faire taire les rumeurs venues de Russie assurant que le chef de l’Etat aurait déserté. Aux premiers jours du conflit, les Etats-Unis lui ont bien proposé une évacuation (certains évoquaient même un gouvernement en exil à l’est de la Pologne). « Les sollicitations ne manquaient pas, en effet, précise M. Yermak, polaire militaire sur le dos, en nous recevant à l’Office du président. Joe Biden, Emmanuel Macron, tout le monde nous demandait : “Le président Zelensky est-il en sécurité ? Avez-vous besoin d’aide ?” » Plusieurs ambassades – dont celle de la France, le 25 au soir – avaient aussi proposé d’héberger M. Zelensky, mais il a choisi de rester en poste. Lire aussi :Article réservé à nos abonnés Andriy Yermak : « Si l’Ukraine recevait davantage d’armes, elle pourrait gagner cette guerre » « J’ai pris mon petit déjeuner ce matin en Ukraine, je prendrai mon dîner ce soir en Ukraine », lâche-t-il juste après le déclenchement de l’invasion. Et à son homologue américain qui suggère une exfiltration : « J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi. » La punchline fait mouche. Volodymyr Zelensky, malmené dans les sondages les mois précédents, gagne d’un coup une stature. En ces derniers jours de février, au moment où l’armée russe a voulu décapiter le pouvoir selon un scénario encore empli de mystères et de brume, jamais les cinq hommes de la vidéo n’envisagent de quitter le pays, ni même sa capitale. Alors que 100 000 personnes demandent à rejoindre la Défense territoriale, une force bénévole armée par l’Etat, le groupe incarne, devant des millions de spectateurs, le cœur battant de la résistance. Olga Stefanishyna, vice-première ministre ukrainienne chargée de l’intégration européenne, à Kiev, le 18 mai 2022. GUILLAUME HERBAUT POUR «LE MONDE» « On dit que les Ukrainiens espèrent toujours le meilleur et se préparent toujours au pire », résume joliment, devant sa tasse de thé vert, Olga Stefanishyna, 36 ans, vice-première ministre (l’équivalent de ministre d’Etat) chargée de l’intégration européenne, et originaire d’Odessa. Pour bien mesurer cette capacité à tenir face à l’envahisseur, il faut en effet remonter un peu le temps et s’attarder sur « l’avant », la période du déni. Nous sommes à la mi-février, 130 000 soldats russes sont massés aux frontières du pays. L’ambassade américaine décide d’évacuer les familles de ses diplomates, mais le pouvoir, lui, peine à y croire. Une campagne d’affichage est lancée, dont le message, un code militaire, tient en trois chiffres : « 4.5.0 », littéralement « tout est tranquille », RAS, en quelque sorte. Le 22 février, M. Yermak, le « super secrétaire général », écrit à des intellectuels, des artistes et des personnalités politiques étrangères afin de leur demander de rejoindre « courageusement », à Kiev, son ami l’acteur américain Sean Penn, afin d’organiser un événement, selon le courrier que Le Monde a pu lire. Il n’a pas même le temps de recevoir de réponses. Deux jours plus tard, entre 4 et 5 heures du matin, des explosions retentissent dans la capitale. Comme une start-up A cette heure, Volodymyr Zelensky est déjà habillé. Il réveille sa fille de 17 ans, son fils de 11 ans. « On ne ment pas, dis-leur tout », souffle-t-il à sa femme, Olena Zelenska, chargée de leur expliquer que c’est la guerre, que leur père s’en va travailler, qu’il leur faut fuir Kiev sans lui. Le danger, la peur… C’est dans l’urgence de ces heures-là que s’est ébranlée la mécanique si particulière qui fait aujourd’hui tourner le pays assiégé. « Si elle s’est mise en marche si vite, c’est tout simplement parce qu’on n’avait pas d’autre choix », résume le ministre de la culture, Oleksandr Tkachenko, sweat kaki lui aussi (siglé du nom d’un blog de voyages). Dans un coin, des masques à gaz rappellent le huis clos sous tension des semaines écoulées. Ce 24 février, ce sont des gilets pare-balles et des fusils d’assaut qu’on apporte à Volodymyr Zelensky et à la douzaine de personnes présentes avec lui à l’Office. Aucune ne sait se servir d’une arme. Un homme de l’ombre s’y colle : Oleksiy Arestovych. « On se serait cru dans un asile de fous », a confié ce vétéran du renseignement militaire à l’hebdomadaire américain Time, assurant que les troupes russes ont tenté à deux reprises de prendre d’assaut l’enceinte présidentielle. Depuis, il a été promu lieutenant-colonel, et son visage est devenu familier à ses compatriotes : il est celui qui donne régulièrement et calmement des nouvelles du front. Lire aussi :Article réservé à nos abonnés Hécatombe et manque d’armes sur le front : les Ukrainiens s’inquiètent A la manière d’une start-up, la machine Zelensky sait s’adapter aux événements et utiliser au mieux les outils de l’époque. Au-dessus de la table de travail du jeune ministre de la transformation numérique, Mykhaïlo Fedorov, trône ainsi un trophée lumineux frappé de quatre lettres : « Diya », le nom d’une application qui permet de gérer depuis son portable toutes ses démarches administratives. Une promesse de campagne du candidat Zelensky, désireux, à l’époque, de mettre « l’Etat dans un smartphone ». Permis de conduire, impôts, passeport… Tout se commande, se règle et s’obtient dans une simplicité enfantine et reste stocké en sûreté. Pratique si l’on doit descendre dans un abri, moins rassurant si l’on vit en territoire occupé. Depuis le 24 février, l’application Diya a surtout trouvé une autre utilité : chaque victime des bombardements peut y télécharger les photos de sa maison détruite, pour tenter de hâter les procédures d’indemnisation. « Le téléphone a joué un rôle très important dans cette guerre, à la fois pour l’organisation des gens dans la tourmente, mais aussi pour la coordination du système de pouvoir, dit Andriy Yermak. Pour moi, la guerre a commencé à 4 heures du matin par un appel du chef du renseignement pour que je gagne l’Office, où j’ai retrouvé le président, déjà dans son bureau. Durant les premiers jours, les plus dangereux, je ne l’ai pas quitté et j’ai dormi avec lui. » Avant 5 heures du matin, les ministres reçoivent à leur tour un coup de fil du secrétaire du gouvernement. « Vous êtes attendus, une réunion est organisée autour du président. » Nouvelles habitudes Présentiel, distanciel… En Ukraine comme dans d’autres pays, le Covid-19 a créé de nouvelles habitudes. Durant la crise sanitaire, M. Fedorov, le maître d’œuvre de la transformation numérique, lance une loi permettant au gouvernement de se réunir en ligne. Le 24 février, l’ensemble du gouvernement peut passer de la théorie à la pratique. Un seul ministre manque à l’appel, celui de la culture. « J’avais mis mon téléphone en mode sommeil, confie-t-il mi-contrit mi-amusé. Quand je l’ai rallumé, deux heures après le début de la guerre, des messages du président me demandaient : “Mais t’es où ? Tu dors ?” » Le ministre du numérique, geek et benjamin de l’équipe, avait pris avant la guerre la précaution de cocher sur son téléphone et quelques autres « dix numéros autorisés à sonner quelles que soient les configurations du portable : le président, le chef du conseil de sécurité… » Lui n’avait pas eu besoin qu’on le réveille, ce fameux jeudi. « Cette nuit-là, il y avait eu une cyberattaque, se souvient M. Fedorov. Depuis deux mois déjà, les Russes tentaient de déstabiliser le fonctionnement du pays, et depuis une semaine les raids se faisaient très intenses. » Avant même la réunion, Mykhaïlo Fedorov a donc le temps de promener son chien en bas de son immeuble de Kiev. « Il y avait des avions et des explosions dans le ciel. Dans la rue, j’ai remarqué des personnes qui portent des valises. Je lisais déjà la guerre dans les détails de la vie quotidienne », une bonne manière d’embrasser très tôt le réel. Avant de se lancer tardivement en politique, fin 2018, à l’âge de 40 ans, et d’être élu à la présidence dans la foulée, le 20 mai 2019, M. Zelensky était scénariste, producteur et comédien. Beaucoup, dans son entourage actuel, viennent de ce monde-là, anciens de la « prod » ou de la « com », ex-avocats ou journalistes reconvertis. Ils n’ont pas peur des journées sans horaires. Pas peur, non plus, du stakhanovisme. « J’avais la tête froide, car je suis les affaires liées à l’OTAN, raconte la ministre Olga Stefanishyna. J’ai d’abord organisé le départ de mes enfants chez leurs grands-parents. Dès 7 heures, j’ai contacté mes interlocuteurs internationaux. A 7 h 30 s’est tenu le premier coup de fil entre notre premier ministre et le premier secrétaire de l’OTAN. » Elle rejoint ensuite la réunion convoquée autour du président. « A 11 heures, chaque périmètre de responsabilités était tracé : pour mon équipe, commencer par faciliter le passage des premiers réfugiés à travers les frontières de l’Union européenne. » Son collègue de la défense, Oleksii Reznikov, et celui des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, sont déjà sur la brèche : fourniture et transport d’armes, entraînement des soldats, essence pour les convois… Pour eux, tout est urgence. « La réforme de la police réalisée entre 2015 et 2016, et qui visait à la moderniser en l’expurgeant de ses agents les plus corrompus et en les remplaçant par des policiers jeunes et motives, a porté ses fruits. Cette nouvelle police s’est aussitôt mobilisée sur le terrain », note Ioulia Shukan, spécialiste de l’Ukraine et chercheuse à l’université Paris-Nanterre. Il faut aussi s’occuper des salaires des fonctionnaires, des subventions compensatoires à verser aux entreprises, aider les réfugiés, le tout avec beaucoup moins d’employés qu’à l’ordinaire. A rebours, « certaines tâches sont devenues inutiles, juge Fedorov, comme, tenez, l’inspection des normes du code du travail. En réalité, dans chaque administration, dans chaque ministère, 30 % à 40 % du personnel existant suffisent », poursuit le ministre. A peu de chose près, le constat du « faux » Zelensky dans un épisode de Serviteur du peuple, la série télévisée qui a offert au comédien son premier rôle de président, entre 2015 et 2019, le catapultant d’un coup en tête des sondages de la campagne électorale. Décentralisation et horizontalité Au fil des jours, d’autres membres du gouvernement, Iryna Verechtchouk par exemple, prennent un poids considérable : la ministre de la « réintégration des territoires temporairement occupés » veille aux échanges de prisonniers de guerre, aux corridors humanitaires, aux évacuations. Les ministères moins stratégiques se mobilisent à leur façon. A la culture, Oleksandr Tkachenko s’est attelé dès les premiers jours à la création d’une sorte de marathon d’info en continu des chaînes de télévision en attendant le décret permettant, deux semaines plus tard, de les regrouper sur un seul canal de diffusion. Il s’est aussi consacré à la protection du patrimoine, menacé par les obus. « Ce sont les maires et les Ukrainiens eux-mêmes qui se sont occupés les premiers de protéger bâtiments et statues, en fabriquant et en portant des sacs de sable », dit-il. Le ministre ukrainien de la culture, Oleksandr Tkachenko, à Kiev, le 23 mai 2022. GUILLAUME HERBAUT POUR « LE MONDE » La réforme de la décentralisation, entamée en 2016 pour accorder davantage d’autonomie aux élus locaux, se révèle « très utile » en ces temps de guerre, reconnaît M. Yermak. Partisans ou pas de M. Zelensky, presque tous les maires se sont jetés dans la bataille, notamment celui de Kiev, l’ancien champion de boxe Vitali Klitschko, qui a imposé aussitôt un couvre-feu drastique. « Ce n’est pas Zelensky, qui a décidé de faire sauter le pont d’Irpine pour empêcher l’avancée russe vers la capitale, note Constantin Sigov, professeur de philosophie à l’université de Kiev. C’est une décision venue hors du cercle du pouvoir, comme souvent en Ukraine. Paradoxalement, la guerre accentue ce fonctionnement horizontal qui se développe depuis la révolution de Maïdan [en février 2014]. » Pour chercher des disparus, donner des nouvelles, par exemple, les « groupes de voisins » ont fonctionné à plein sur les réseaux sociaux. Oleg Dunda, 41 ans, député du parti présidentiel Serviteur du peuple, sur un pont traversant la rivière de Zdyyzh détruit par l’armée ukrainienne pour empêcher l’avancée des troupes russes, le 28 mai 2022. GUILLAUME HERBAUT POUR «LE MONDE» Le régime de l’Ukraine est parlementaire et, dans l’ordre protocolaire, Ruslan Stefanchuk, le chef du Parlement, la Rada, est le numéro deux de l’Etat. Quand rôde le danger, il doit donc éviter de se trouver dans les mêmes lieux que le numéro un. Pourtant, Ruslan Stefanchuk a rejoint l’Office dès le 24 février. Avant de voter les lois martiales, Volodymyr Zelensky devait signer un décret de sa main, et M. Stefanchuk a compris qu’il ne fallait pas tarder. Les députés non plus, qui ont accouru à la Rada. « Il ne faut pas oublier que, depuis 2014, nous sommes en guerre au Donbass, rappelle Oleg Dunda, député de la majorité présidentielle (Serviteur du peuple). La première loi que nous avons votée, c’était sur l’état de guerre et la mobilisation générale. Mais comme on se préparait, les documents étaient déjà rédigés. » D’où la célérité de la nouvelle mécanique du pouvoir. Activiste de l’image Pendant un moment, la Rada ne se réunit plus dans sa configuration normale. « Chacun est arrivé à la session du 24 avec sa valise d’urgence, témoigne Lesia Vasylenko, jeune élue du parti européen libéral Golos (« voix », opposition). Chacun est reparti avec un AK 47 et un pistolet-mitrailleur. » Puis aucun parlementaire ne passe plus deux nuits dans le même endroit. Pendant quinze jours, les mesures sont discutées sur des groupes de messagerie privée. Les députés sont ensuite invités à se présenter rapidement à la Rada afin de voter les textes préparés en amont par le biais de Telegram, de WhatsApp ou de Signal. L’heure du rendez-vous n’était communiquée que trente minutes à l’avance : un fonctionnement militaire en mode flashmob (« mobilisations éclairs »), qui ne déroute pas les élus de la « génération Zelensky ». Dans les couloirs du bâtiment du cabinet des ministres, à Kiev, le 1er juin 2022. GUILLAUME HERBAUT POUR «LE MONDE» Le reste du temps, ils sillonnent leurs circonscriptions pour réquisitionner des camions, tenter de protéger des civils, faciliter la distribution de l’aide alimentaire… Sans oublier, comme les ministres, de se rappeler au bon souvenir de leurs collègues de Strasbourg et de Bruxelles. Malgré la longueur des trajets – il faut gagner la Pologne en voiture ou en train puis prendre l’avion pour la Belgique –, les membres du gouvernement ne veulent pas renoncer au Parlement européen ni à leurs invitations par des délégations. « Mais, dites-moi, comment tourne le pouvoir à Kiev, si vous venez si souvent ici ? », s’interroge un jour le commissaire européen Thierry Breton devant la délégation, fournie, qui accompagne Mykhaïlo Fedorov à Bruxelles. Volodymyr Zelensky, lui, ne sort qu’exceptionnellement de son PC de la rue Bankova. L’ancien comédien « résiste » d’une autre manière. Il a délégué une bonne part de la gestion civile et militaire de la guerre à ses troupes. Son activisme, c’est celui des images et des mots. Devant sa caméra, il s’invite dans les maisons et les cerveaux pour défaire la propagande de Vladimir Poutine et expliquer aux dirigeants du monde qu’il lui faut des armes, vite. Une vidéo quotidienne ou presque… Ses prestations deviennent vite un sujet d’interrogation et de fantasmes international. « Le secret le mieux gardé du pouvoir », convient la jeune ministre Olga Stefanishyna. Vieux réflexes En arrivant rue Bankova, en mai 2019, Volodymyr Zelensky était accompagné d’un bon nombre d’amis avec qui il travaillait depuis vingt ans : sa bande de Kvartal 95, l’une des plus grosses sociétés de production du pays, à laquelle il avait donné le nom de son quartier (« Kvartal ») d’enfance, dans cette ville minière du Sud-Est. Ainsi, avant de devenir son bras droit, Andriy Yermak fut, durant dix ans, producteur et avocat chargé de la propriété intellectuelle, en affaires avec lui. Sergui Chefir, actuel conseiller spécial du président, était un des dirigeants, scénariste et producteur de Kvartal 95. Quant à Ivan Bakanov, ami de jeunesse et producteur de sitcoms, il a été placé en 2019 à la tête du service de renseignement intérieur, le SBU. Voilà pour la face visible. Pour le reste, les secrets de fabrication et le « making off » de ses interventions ciselées au mot près, c’est plus mystérieux… « Le président écrit lui-même en grande partie ses textes !, jurent à l’unisson ses collaborateurs. C’était son métier… » Dans l’ombre, certains lui fournissent évidemment idées ou références. La presse de Kiev et un journal britannique, The Guardian, ont avancé un nom : Dmitro Lytvyn, ancien journaliste à l’hebdomadaire Levy Bereg, qui refuse cependant de confirmer. Interrogé par Le Monde, Andriy Yermak lâche un autre nom : « Yuri, conseiller au cabinet. » Yuri Kostyuk était l’un des scénaristes de la série Serviteur du peuple – double pirouette et vertigineuse mise en abyme. « Attention ! Le plus impliqué, le plus mobilisé, même pour une intervention vidéo mineure, reste le président, insiste le supersecrétaire général. Invoquer Charlie Chaplin, par exemple, ça vient de lui. » C’était le 17 mai, dans la grande salle du Festival de Cannes. L’idée d’intervenir devant la crème de la crème du cinéma international avait germé à Kiev dès le mois de mars. Impossible à Hollywood, le 27 mars, pour les Oscars ? Une conseillère « culture » du chef de l’Etat souffle l’idée à Thierry Frémaux, le délégué général du festival français. M. Yermak insiste et l’appelle en personne, tandis qu’une autre équipe de la présidence s’entretient avec le réalisateur Renaud Lê Van Kim, chargé de filmer la soirée : le reclus de Kiev souhaite un contrechamp sur la salle, histoire d’observer l’effet créé par son apparition inattendue. « Il nous faut un nouveau Chaplin qui prouvera que le cinéma n’est pas muet, lance-t-il devant le parterre de stars, qui l’applaudit debout. J’ai la conviction que les dictateurs vont perdre. » Quelques échanges courtois ont suffi à arranger au mieux ce énième « coup de com », illustration parfaite de la méthode Zelensky. Il faut dire qu’autour d’Andriy Yermak, les anciens de la télé ont vite appris l’exercice du pouvoir et conservent leurs réflexes de pros de l’image. La guerre, savent-ils, c’est comme les séries télévisées : le pire ennemi est la lassitude. Pour marquer les cent jours du conflit, le 3 juin, Volodymyr Zelensky a posté à ses 17 millions d’abonnés Instagram un selfie avec la « bande des cinq ». Il a choisi le même lieu que pour la vidéo historique du 25 février, devant les colonnes du palais présidentiel. Le président maîtrise les codes des youtubeurs : à l’écran, on distingue le même sapin dans le coin à gauche – mais en plein jour. L’équipe demeure la même, solide malgré les 5 millions de personnes forcées de quitter le pays et des pertes humaines qui émeuvent chaque jour un peu moins l’opinion. Olena Zelenska, l’épouse du chef de l’Etat, s’en inquiète. « L’ennui, soupire-t-elle devant Le Monde, c’est que si chacun se dit : “Tout va bien en Ukraine, la machine tourne”, on va croire que notre pays n’a besoin de personne. Or nous avons besoin de tout le monde. » 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Stark_Contrast Posté(e) le 15 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 juin 2022 Les États-Unis ont imposé des sanctions aux entreprises et aux exportations russes, notamment le pétrole, en raison de l'invasion de l'Ukraine. Les responsables de Biden reconnaissent désormais que les sanctions ont affecté l'économie américaine, rapporte Bloomberg. Ils encouragent maintenant discrètement certaines entreprises américaines à utiliser des produits russes pour tenter de compenser les dommages, rapporte Bloomberg. Les responsables de l'administration du président Joe Biden reconnaissent que leurs sanctions à l'encontre de la Russie ont, par inadvertance, fait souffrir l'économie américaine, rapporte Bloomberg. À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les États-Unis ont interdit les importations de pétrole russe, interdit aux entreprises américaines de faire des affaires avec des entités russes et sanctionné des dizaines de personnes. À l'époque, l'administration Biden avait prédit que l'impact de ces sanctions sur les États-Unis serait minime - si elle pouvait s'assurer qu'elles n'affectent pas la sécurité alimentaire et énergétique des États-Unis, rapporte Bloomberg. Cependant, la hausse des coûts de l'énergie et des denrées alimentaires aux États-Unis est devenue l'un des principaux moteurs de l'inflation, qui a atteint ce mois-ci son plus haut niveau depuis 40 ans. Selon Bloomberg, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, estime en privé que la flambée des prix est en partie le résultat de ce que le média a appelé une "auto-sanction" inattendue, faisant référence au fait que les entreprises américaines abandonnent complètement la Russie pour minimiser le risque de violer les réglementations américaines. Mme Yellen a déclaré le 7 juin qu'elle avait "tort" de dire que les pressions inflationnistes allaient passer. https://www.yahoo.com/now/biden-officials-worry-russia-sanctions-095545724.html 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 il y a 6 minutes, Stark_Contrast a dit : Les États-Unis ont imposé des sanctions aux entreprises et aux exportations russes, notamment le pétrole, en raison de l'invasion de l'Ukraine. Les responsables de Biden reconnaissent désormais que les sanctions ont affecté l'économie américaine, rapporte Bloomberg. Ils encouragent maintenant discrètement certaines entreprises américaines à utiliser des produits russes pour tenter de compenser les dommages, rapporte Bloomberg. Les responsables de l'administration du président Joe Biden reconnaissent que leurs sanctions à l'encontre de la Russie ont, par inadvertance, fait souffrir l'économie américaine, rapporte Bloomberg. À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les États-Unis ont interdit les importations de pétrole russe, interdit aux entreprises américaines de faire des affaires avec des entités russes et sanctionné des dizaines de personnes. À l'époque, l'administration Biden avait prédit que l'impact de ces sanctions sur les États-Unis serait minime - si elle pouvait s'assurer qu'elles n'affectent pas la sécurité alimentaire et énergétique des États-Unis, rapporte Bloomberg. Cependant, la hausse des coûts de l'énergie et des denrées alimentaires aux États-Unis est devenue l'un des principaux moteurs de l'inflation, qui a atteint ce mois-ci son plus haut niveau depuis 40 ans. Selon Bloomberg, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, estime en privé que la flambée des prix est en partie le résultat de ce que le média a appelé une "auto-sanction" inattendue, faisant référence au fait que les entreprises américaines abandonnent complètement la Russie pour minimiser le risque de violer les réglementations américaines. Mme Yellen a déclaré le 7 juin qu'elle avait "tort" de dire que les pressions inflationnistes allaient passer. https://www.yahoo.com/now/biden-officials-worry-russia-sanctions-095545724.html Le modèle US serait il inefficient au point de nécessiter l'appoint Russe pourtant marginal, afin de maintenir l'American Dream en vie ? Et ce alors que le pays connait pourtant un taux de chômage historiquement bas de 3,5% ? Y'a un truc qui m'échappe. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 https://www.revue-etudes.com/article/y-a-t-il-une-culture-ukrainienne-24360 (juin 2022) André Markowicz est poète français et traducteur du russe. Il a traduit tout Dostoïevski, mais aussi Gogol, Pouchkine, Boulgakov… Une des choses qui m’a blessé personnellement, c’est que je devais être demain à Strasbourg pour parler de Kari Unksova, une poétesse russe qui a été assassinée en 1983 par le KGB [Comité pour la sécurité de l’État, jusqu’en 1991], et que nous publions, pour la première fois, dans nos éditions Mesures : la rencontre a été annulée au prétexte qu’elle était russe… De voir que Unksova est confondue avec ses assassins, cela me révolte. 1 1 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stark_Contrast Posté(e) le 15 juin 2022 Share Posté(e) le 15 juin 2022 1 hour ago, olivier lsb said: Would the US model be so inefficient as to require the Russian supplement, however marginal, in order to keep the American Dream alive? And this while the country is experiencing a historically low unemployment rate of 3.5%? There is something that escapes me. Les États-Unis sont au bord de la récession. Certains disent que nous y sommes déjà, mais nous n'avons pas les derniers chiffres officiels pour le confirmer. Quant aux chiffres du chômage, ils sont fortement "maquillés", même dans les meilleures périodes. Le "modèle américain" consiste à arrêter la production de pétrole ici, pour apaiser les écologistes. Le problème est que la demande n'a pas baissé. Nous avons donc délibérément limité l'offre avant même l'invasion de la Russie. https://www.cnbc.com/2021/01/27/biden-suspends-oil-and-gas-drilling-in-series-of.html c'est auto-imposé. À mon avis, l'invasion russe aurait été un excellent prétexte pour revenir sur cette idée stupide qui a conduit à une augmentation constante des prix de l'essence, mais là encore, je suis partial car notre État est le numéro 2 derrière le Texas pour le pétrole et j'aime l'énergie bon marché, une économie forte et être réélu. Malheureusement, mon parti démocrate ne veut rien de tout cela, et ce n'est que très récemment qu'il a commencé à réaliser ce qu'il a fait. La Maison Blanche appelle maintenant à une augmentation de la production nationale, après s'être délibérément engagée dans des actions qui limiteraient le forage dès les premiers jours du mandat de M. Biden. "Bien que nous apprécions l'opportunité d'ouvrir un dialogue accru avec la Maison Blanche, le programme politique malavisé de l'administration qui s'éloigne du pétrole et du gaz naturel domestiques a aggravé les pressions inflationnistes et ajouté des vents contraires aux efforts quotidiens des entreprises pour répondre aux besoins énergétiques croissants tout en réduisant les émissions", a déclaré Mike Sommers, PDG de l'API, dans un communiqué. M. Sommers a ajouté : "J'ai renforcé dans une lettre adressée hier au président Biden et à son cabinet dix actions politiques significatives pour finalement atténuer la douleur à la pompe et renforcer la sécurité nationale, y compris l'approbation d'infrastructures énergétiques essentielles, l'amélioration de l'accès aux capitaux, la tenue de ventes à bail d'énergie, entre autres priorités urgentes." L'économie est en difficulté et la Maison Blanche reproche maintenant aux compagnies pétrolières de ne pas augmenter la production de pétrole, qu'elle a fièrement arrêtée il y a 18 mois. Il s'agit donc essentiellement d'une tentative de rejeter la faute sur les autres. Ou alors la Maison Blanche est vraiment aussi stupide, alors j'espère sincèrement que c'est juste une tactique politique. Je ne pense pas qu'il faille être un génie de l'économie pour voir ce qui se passe lorsqu'une offre limitée rencontre une forte demande. Dans ce cas, l'offre a été délibérément étranglée. Dans d'autres nouvelles économiques, les taux d'intérêt augmentent https://www.wsj.com/articles/fed-raises-rates-by-0-75-percentage-point-largest-increase-since-1994-11655316170 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Minitel Posté(e) le 15 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 juin 2022 Il y a 2 heures, olivier lsb a dit : Le modèle US serait il inefficient au point de nécessiter l'appoint Russe pourtant marginal, afin de maintenir l'American Dream en vie ? Et ce alors que le pays connait pourtant un taux de chômage historiquement bas de 3,5% ? Y'a un truc qui m'échappe J'ai l'impression que ce n'est pas le modèle us qui est inefficient, mais plutôt la mondialisation. Pendant 40 ans, la mondialisation a bénéficié à l'occident sous forme d'une faible inflation et de la conservation de la "valeur ajouté". Le prix a payé est un endettement important pour palier à une paupérisation d'une partie de la population qui n'a plus accès à des emplois productifs et donc correctement payés. Aux états unis cela c'est traduit par des dépenses supérieures aux recettes avec des prélèvements faibles et en Europe par des prélèvements élevés, mais toujours avec des dépenses supérieures aux recettes. Mais depuis quelques années, les choses changent : la mondialisation devient de plus en plus inflationniste du fait d'un accès plus difficile aux ressources naturelles et aussi parce que les chaînes d'approvisionnement sont trop complexes pour absorber facilement des perturbations de type covid ou guerre. Cela engendre des perturbations dans la production, donc des pénuries et des augmentations de prix qui sont plus difficiles à gérer dans des économies non administrées. Parallèlement à ça, dans une économie inflationniste, la "valeur ajouté" a tendance à ce déplacer vers les pays fabricants/producteurs (parce-que on ne peut pas indéfiniment appliquer des augmentations de tarifs au consommateur final et aussi parce que les produits à fortes valeurs ajoutés créé en occident et produit en chine se font concurrencés par des produits de marques concurrentes qu'ils ont contribué à créer). L'occident se retrouve alors dans la pire des situations : une inflation élevé, la valeur ajouté qui baisse, de la dette et souvent un déficit commercial. Assez curieusement, le chômage a tendance à baisser en ce moment, mais je me demande si ce n'est pas seulement la conséquence du non remplacement des départs à la retraite pendant les 2 ans de covid couplé à une baisse des faillites dû à la politique de "quoi qu'il en coûte". Ps: c'est juste un avis personnel lié à mes lectures, je ne suis pas économiste. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 juin 2022 Share Posté(e) le 16 juin 2022 @Stark_Contrast Pourtant la production pétrolière aux États-Unis est deux fois plus importante, malgré une petite baisse ces deux dernières années, qu'au début de ce siècle et dépasse largement le précédent pic de production de 1970 : https://www.eia.gov/dnav/pet/hist/LeafHandler.ashx?n=pet&s=mcrfpus2&f=a https://fr.countryeconomy.com/energie-et-environnement/petrole/production/etats-unis U.S. Field Production of Crude Oil (Thousand Barrels per Day) 2021 : 11.188 2020 : 11.308 2019 : 12.248 2018 : 10.964 2017 : 9.371 2016 : 8.852 2015 : 9.446 2001 : 5.801 1973 : 9.208 1970 : 9.637 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 juin 2022 Share Posté(e) le 16 juin 2022 La guerre, c'est mauvais pour les affaires. On va voir ailleurs pour éviter les bombes et les sanctions... https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-hemorragie-de-millionnaires-en-russie 15 000 millionnaires en dollars Russes (15 % des millionnaires de ce pays) et 2 800 millionnaires Ukrainiens ( 42 % des millionnaires de ce pays) devraient quitter leur pays en guerre avant le fin de l’année. Les États-Unis étaient jusqu’ici une terre d’accueil de premier choix pour les grandes richesses internationales. Ils sont aujourd’hui concurrencés par les Émirats arabes unis, note l’étude. L’Australie, Singapour, Israël, Malte, Maurice et Monaco complètent la liste des destinations privilégiées des grandes fortunes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arland Posté(e) le 16 juin 2022 Share Posté(e) le 16 juin 2022 (modifié) Humm les rats quittent le navire? Gaffe quand même, il parait que les réserves de mort au rat du Kremlin sont ... significatives. Modifié le 16 juin 2022 par Arland 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. christophe 38 Posté(e) le 16 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 juin 2022 Il y a 4 heures, Minitel a dit : J'ai l'impression que ce n'est pas le modèle us qui est inefficient, mais plutôt la mondialisation. Pendant 40 ans, la mondialisation a bénéficié à l'occident sous forme d'une faible inflation et de la conservation de la "valeur ajouté". Le prix a payé est un endettement important pour palier à une paupérisation d'une partie de la population qui n'a plus accès à des emplois productifs et donc correctement payés. Aux états unis cela c'est traduit par des dépenses supérieures aux recettes avec des prélèvements faibles et en Europe par des prélèvements élevés, mais toujours avec des dépenses supérieures aux recettes. Mais depuis quelques années, les choses changent : la mondialisation devient de plus en plus inflationniste du fait d'un accès plus difficile aux ressources naturelles et aussi parce que les chaînes d'approvisionnement sont trop complexes pour absorber facilement des perturbations de type covid ou guerre. Cela engendre des perturbations dans la production, donc des pénuries et des augmentations de prix qui sont plus difficiles à gérer dans des économies non administrées. Parallèlement à ça, dans une économie inflationniste, la "valeur ajouté" a tendance à ce déplacer vers les pays fabricants/producteurs (parce-que on ne peut pas indéfiniment appliquer des augmentations de tarifs au consommateur final et aussi parce que les produits à fortes valeurs ajoutés créé en occident et produit en chine se font concurrencés par des produits de marques concurrentes qu'ils ont contribué à créer). L'occident se retrouve alors dans la pire des situations : une inflation élevé, la valeur ajouté qui baisse, de la dette et souvent un déficit commercial. Assez curieusement, le chômage a tendance à baisser en ce moment, mais je me demande si ce n'est pas seulement la conséquence du non remplacement des départs à la retraite pendant les 2 ans de covid couplé à une baisse des faillites dû à la politique de "quoi qu'il en coûte". Ps: c'est juste un avis personnel lié à mes lectures, je ne suis pas économiste. hummmm j'ai un autre angle de vue : c'est nous, les consommateurs, qui avons préféré acheter à bas cout, favorisant l'émergence de produits fabriqués en Asie et détruisant notre industrie... (et faisant de l'Asie l'usine du monde) ; nous continuons l'illusion que consommer, c'est exister (puisque nous favorisons l'achat de produits de basse qualité, non durables) Aujourd'hui, nous ne produisons plus grand chose, hormis des matériels sophistiqués ou liés à la Défense (pour garder notre autonomie sur ce sujet) parce que nous avons perdu le savoir faire, plus les machines et que le cout final est trop élevé (donc invendable). Parallèlement à cela, notre population a augmenté, alors que nous n'avons guère d'emplois à lui offrir (ce n'est pas pour rien que le revenu universel s'invite dans les élections) En meme temps (scusez moi pour l'expression), la population mondiale "explose" en nombre, mettant encore plus de gens sur le marché du travail (des gens qui veulent consommer comme nous et vivre comme nous, avec maison, chauffage ou clim, voiture, frigo, loisirs)... Ces gens migrent pour trouver un emploi (que les natioanux ou les locaux ne veulent pas occuper). je ne sais pas où nous allons, mais, on y va 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 16 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 juin 2022 Quand tu vas au boulot le matin en RER et que t'y croises les collègues... A suivre aujourd'hui donc. 2 5 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 16 juin 2022 Share Posté(e) le 16 juin 2022 Il y a 1 heure, christophe 38 a dit : je ne sais pas où nous allons, mais, on y va Tu est d'accord avec ma concierge @Minitel a raison sur un point, central, prendre la chaîne de valeur comme levier explicatif. Là où la question se pose effectivement, c'est de savoir si les éléments de crise sont principalement endogènes ou exogènes au système de production (mode de production, capitalisme, etc selon les divers qualificatifs) 1° il y a bien un premier choc financier, qui est plutôt un choc lié à la crise du mode d'allocation des ressources, le capital, qu'à la chaîne valeur elle-même 2° il y a deux chocs qui sont exogènes: le COVID et la guerre 3° être conscient de la difficulté a trouver un modèle explicatif global, que ce soit du point de vue d'un Etat ou des Etats, du point de vue des multinationales, des individus. Ne pas prendre les discours sur l'économie, comme de l'agent comptant, rendant exactement compte de ce qui se passe sous nos yeux. Les différents niveaux de prise de décision, individuels, collectifs ne s'articulent pas forcement de manière cohérente. 4° se méfier de l'inconscient collectif, qui tend à prendre l'état du monde sous le 30 glorieuses comme "l'état naturel du capitalisme", alors qu'il n'est qu'un état provisoire, plus ou moins stable (entre deux crises) depuis la naissance du capitalisme, il y a eu divers états, des républiques marchandes, en passant par les révolutions et l'émergence de la bourgeoisie comme classe dirigeante et la naissance du concept -d'Etat Nation" (révolutions fin du 18e et du 19e siècles) et il y a eu de tout, du protectionnisme, libéralisme,etc.. (avec autant de théories) 5° En fait, le système qui se met en place au sortir de la guerre: "production de masse / consommation de masse" couplé à des politiques publiques d'ante validation de la production (politiques keynésiennes) le tout sur une base essentiellement nationale; taux d'ouverture faible ~ 70% et le reste pour l'essentiel avec des économies comparables; "est une sorte de miracle" (pas de deux ex machina) selon l'expression de l'Ecole de la Régulation. Période caractérisée par une absence (ou peu) de source de valeur dans l'importation des matières premières; le pétrole est une sorte de rente foncière, extérieure à la production de valeur; cette rente vient au contraire ponctionner la valeur produite au centre; les tiers mondistes et autres pillages, à côté de la plaque. Attention, que l’intérêt global du système, voir national, soit faible dans ce rapport aux tiers, ne veut pas qu'il ne soit pas fort pour des intérêts individuels. Certains, individuellement, ont trouvé malin d'aller produire à petit prix en dehors des marchés solvables du centre... et voila la mécanique lancée il y a 1 minute, olivier lsb a dit : Quand tu vas au boulot le matin en RER et que t'y croises les collègues... Les trois principales économies de l'UE (ça doit faire un gros % du PIB UE) On pourrait ajouter l'Espagne, en volume, mais c'est davantage une plateforme de production des trois autres. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. FATac Posté(e) le 16 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 juin 2022 il y a 13 minutes, olivier lsb a dit : Quand tu vas au boulot le matin en RER et que t'y croises les collègues... Celui qui vient du pays le plus au sud est en pull sur sa chemise, celui qui vient du pays le plus au nord est en polo. Le pays intermédiaire est juste en chemise à manches longues. La diversité climatique en une image - pour ne pas parler de politique. 1 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 16 juin 2022 Share Posté(e) le 16 juin 2022 il y a 20 minutes, FATac a dit : Celui qui vient du pays le plus au sud est en pull sur sa chemise, celui qui vient du pays le plus au nord est en polo. Le pays intermédiaire est juste en chemise à manches longues. La diversité climatique en une image - pour ne pas parler de politique. note que l'on est toujours, question climat, le nord ou le sud de quelqu'un... l'italien de la vallée d'Aoste ou du Sud Tyrol, grands amateurs des sports nordiques (biathlon...) est-il au nord ou au sud du l'allemand de Basse Saxe soumis aux douceurs océaniques, même relatives, de la Mer du Nord. Ou pour rester franco français, le cantalou d'Aurillac est-il plus au sud que le Dunkerquois..? 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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