Wallaby Posté(e) le 2 octobre 2022 Share Posté(e) le 2 octobre 2022 Il y a 10 heures, Manuel77 a dit : @Wallaby Article sur Waleza déjà mis deux fois au moins. Je supprime. Collectionneur @collectionneur C'est bizarre, une recherche sur le mot clé "Lech" ne donne rien après le 8 octobre 2021 : http://www.air-defense.net/forum/search/?q=lech&quick=1&type=forums_topic&nodes=25 Idem pour "Walesa" : http://www.air-defense.net/forum/search/?&q=Walesa&type=forums_topic&quick=1&nodes=25&search_and_or=and&sortby=relevancy et 1er janvier 2017 pour "Wałęsa" : http://www.air-defense.net/forum/search/?&q=Wałęsa&type=forums_topic&quick=1&nodes=25&search_and_or=and&sortby=relevancy @Wallaby Et pourtant, on à déjà indiqué ses propos bien que cela soit sans vraiment beaucoup d'intérêt, il n'est plus au pouvoir depuis 95 et s'est retiré de la vie politique après une très humiliante défaite en 2000. J'en profite pour mettre une carte de ce qu'il pense en parlant d'un démembrement de la Russie - et après le même traitement qu'a connut la Pologne de la part de ces voisins plusieurs fois, cela ne m'étonne pas qu'il puisse penser cela - - 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
casoucasou Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Le 02/10/2022 à 01:25, U235 a dit : Cet essai a été publié dans Foreign Policy aujourd'hui (1er octobre). Un état des lieux du conflit pas (trop) partial, ou en tout cas assez modéré. Avertissement : l'auteur peut prêter à polémique, ce n'est pas mon sujet. merci. Révélation Aucun dirigeant politique ne souhaite une guerre sur son territoire. Lorsque celle-ci a lieu, c’est généralement sous l’effet de la peur. Chaque camp craint l’autre, à tort ou à raison. Bien sûr, il y a toujours quelques individus qui poussent au cataclysme, mais ils sont fanatiques et extrêmement minoritaires. C’est exactement la situation dans laquelle nous nous trouvons. La Russie est persuadée, à tort ou à raison, que l’Occident veut la détruire, tandis que l’Occident s’est identiquement persuadé que la Russie mène une campagne impérialiste et détruira à terme ses libertés. Dans l’ombre, un tout petit groupe, les straussiens, souhaite l’affrontement. Cela ne veut pas dire que la Troisième Guerre mondiale est pour demain. Mais si aucun dirigeant politique ne change radicalement sa politique étrangère, nous marchons directement vers l’inconnu et devons nous préparer au chaos absolu. Pour dissiper les malentendus, nous devons écouter les narrations des deux camps. Moscou considère que le renversement du président démocratiquement élu Viktor Ianoukovytch était un coup d’État orchestré par les États-Unis. C’est le premier point de divergence puisque Washington interprète les évènements comme une « révolution », celle de l’« EuroMaïdan » ou de la « Dignité ». Huit ans plus tard, de nombreux témoignages occidentaux attestent de l’implication du département d’État US, de la CIA et de la NED, de la Pologne, du Canada et enfin de l’Otan. Les populations de Crimée et du Donbass ont refusé d’avaliser le nouveau pouvoir qui comprenait de nombreux « nationalistes intégraux », héritiers idéologiques des vaincus de la Seconde Guerre mondiale. La Crimée, qui avait déjà voté par référendum son rattachement à la future Russie indépendante lors de la dissolution de l’URSS, un semestre avant que le reste de la République soviétique d’Ukraine ne prononce son indépendance, a voté une nouvelle fois par référendum. Durant quatre ans, la Crimée était revendiquée à la fois par la Russie et par l’Ukraine. Moscou fait valoir qu’entre 1991 et 1995, c’est lui et non pas Kiev qui payait les retraites et les salaires des fonctionnaires en Crimée. De fait la Crimée était toujours russe, même si on la considérait rattachée à l’Ukraine. C’est en définitive le président russe Boris Eltsine qui, traversant une crise économique très sévère, a tranché en abandonnant la Crimée aux soins de Kiev. Cependant la Crimée a alors voté une Constitution lui reconnaissant l’autonomie au sein de l’Ukraine, ce que Kiev n’a jamais accepté. Le second référendum, en 2014, a massivement proclamé l’indépendance. Le Parlement de Crimée a alors demandé le rattachement de son État à la Fédération de Russie, ce que celle-ci a accepté. Pour assurer l’approvisionnement de la Crimée, la Russie a construit, sans consulter l’Ukraine, un gigantesque pont reliant son territoire à la presqu’île criméenne à travers la mer d’Azov, privatisant de fait cette petite mer. Or, la Crimée héberge le port de Sébastopol, indispensable à la marine militaire russe. Celle-ci ne représentait rien en 1990, mais est redevenue une puissance en 2014. Les Occidentaux ont reconnu le référendum soviétique en Ukraine, en 1990, mais pas celui de 2014. Pourtant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes s’applique bien aux Criméens. Les Occidentaux font valoir que de nombreux soldats russes étaient présents sur place sans revêtir leurs uniformes. Certes, mais les résultats des deux référendums de 1990 et de 2014 ont été similaires. Il n’y a pas la place pour des soupçons de fraude. Pour marquer qu’ils n’acceptaient pas cette « annexion », les Occidentaux ont collectivement pris des sanctions contre la Russie, sans autorisation du Conseil de sécurité. Ces sanctions violent la Charte des nations unies qui accorde l’exclusivité de ce pouvoir au Conseil de sécurité. Les oblasts de Donetsk et de Lougansk ont également rejeté le gouvernement issu du coup d’État de 2014. Ils ont proclamé leur autonomie et se sont posés comme des résistants aux « nazis » de Kiev. Assimiler les « nationalistes intégraux » aux « nazis » est historiquement justifié, mais ne permet pas à des non-Ukrainiens de comprendre ce qui se passe. Le « nationalisme intégral » a été créé en Ukraine par Dmytro Dontsov au tout début du XXe siècle. Au départ, Dontsov était un philosophe de gauche, ce n’est que progressivement qu’il est passé à l’extrême-droite. Il fut un agent rémunéré par le Deuxième Reich durant la Première Guerre mondiale, avant de participer au gouvernement ukrainien de Symon Petlioura, surgi à l’occasion de la révolution russe de 1917. Il participa à la conférence de paix de Paris et accepta le Traité de Versailles. Durant l’entre-deux-guerres, il exerça un magistère sur la jeunesse ukrainienne et se fit un propagandiste du fascisme, puis du nazisme. Il devint violemment antisémite, prêchant pour le massacre des juifs bien avant que ce thème soit soutenu par les autorités nazies, qui ne parlèrent que d’expulsion jusqu’en 1942. Durant la Seconde Guerre mondiale, il refusa de prendre la tête de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) qu’il confia à son disciple Stepan Bandera, assisté de Yaroslav Stetsko. Presque tous les documents sur son activité au sein du nazisme ont été détruits. On ignore ce qu’il fit durant la Guerre, sauf sa participation active à l’Institut Reinhard Heydrich, après l’assassinat de ce dernier. Les journaux de cet organe antisémite lui laissent la part belle. À la Libération, il s’enfuit au Canada, sous la protection des services secrets anglo-saxons, puis aux États-Unis. À la fin de sa vie, il était toujours aussi virulent et avait évolué dans une forme de mysticisme viking, prêchant l’affrontement final contre les « Moscovites ». Aujourd’hui, ses livres, particulièrement son Nationalisme, sont une lecture obligatoire pour les miliciens, notamment ceux du Régiment Azov. Les « nationalistes intégraux » ukrainiens ont massacré, durant la Seconde Guerre mondiale, au moins 3 millions de leurs concitoyens. Washington lit cette histoire autrement. Pour lui, les « nationalistes intégraux » ont certes commis des erreurs, mais ils luttaient pour leur indépendance face à la fois aux Nazis allemands et aux Bolchéviques russes. La CIA a donc eu raison d’héberger Dmytro Donsov aux USA et d’employer Stepan Bandera sur Radio Free Europe. Et plus encore, de créer la Ligue anti-communiste mondiale autour du Premier ministre nazi ukrainien, Yaroslav Stetsko, et du chef de l’opposition anti-communiste chinoise, Tchang Kaï-chek. Aujourd’hui, toujours selon Washington, ces faits appartiennent au passé. En 2014, avec le président Petro Porochenko, le gouvernement de Kiev a coupé toute aide aux « Moscovites » du Donbass. Il a cessé de payer les retraites de ses citoyens et les salaires de leurs fonctionnaires. Il a interdit la langue russe, parlée par la moitié des Ukrainiens, et a lancé des opérations militaires punitives contre ces « sous-hommes », faisant 5 600 morts et 1,5 million de déplacés en 10 mois. Face à ces horreurs, l’Allemagne, la France et la Russie ont imposé les accords de Minsk. Il s’agissait de ramener le gouvernement de Kiev à la raison et de protéger les populations du Donbass. Constatant que les premiers accords n’avaient pas été suivis d’effet. La Russie fit avaliser celui de Minsk 2 par le Conseil de sécurité. C’est la résolution 2202, adoptée à l’unanimité. Lors des explications de vote, les États-Unis ont développé leur lecture de cette période. Pour eux, les « résistants » du Donbass n’étaient que des « séparatistes » soutenus militairement par Moscou. Ils ont donc spécifiés que l’accord de Minsk 2 (12 février 2015) ne se substituait pas aux accords de Minsk 1 (5 et 19 septembre 2014), mais s’y ajoutait. Ils exigeaient ainsi que la Russie retire les troupes qu’elle avait déployées sans uniforme au Donbass. L’Allemagne et la France firent ajouter une déclaration commune, cosignée par la Russie, garantissant l’application « obligatoire » de cet ensemble d’« engagements ». Pourtant peu de temps après, le président Porochenko déclara qu’il n’avait pas l’intention d’appliquer quoi que ce soit et relança les hostilités ; une position que le gouvernement du président Zelensky a réitéré. Durant les 7 ans qui suivirent la résolution 2202, 12 000 nouvelles victimes ont été tuées, selon Kiev, ou 20 000, selon Moscou. Durant cette période, Moscou n’est pas intervenu. Le président Vladimir Poutine a non seulement retiré ses troupes, mais il a interdit à un oligarque d’envoyer des mercenaires pour soutenir les populations du Donbass. Celles-ci se sont trouvées abandonnées par les garants des accords de Minsk et par les autres membres du Conseil de sécurité. Dans le mode de fonctionnement politique russe, on attend d’être en mesure de faire quelque chose pour l’annoncer. Moscou n’a donc rien dit, mais a préparé la suite. Souffrant des sanctions qu’il endurait depuis le rattachement de la Crimée, il s’attendait à ce que les Occidentaux les renforcent lorsqu’il interviendrait pour appliquer la résolution 2202. Il a donc pris contact avec d’autres États sous sanction, notamment avec l’Iran, pour contourner celles qui le frappaient et se préparer à en contourner d’autres. Tous ceux qui se rendent régulièrement en Russie ont constaté que l’administration Poutine développait l’autarcie alimentaire, y compris pour la viande et les fromages, dont son pays était jusque là dépourvu. La Russie se rapprocha de la Chine en matière bancaire, ce que nous avons interprété à tort comme une initiative contre le dollar. Il s’agissait en réalité de se préparer à une exclusion du système SWIFT. Lorsque le président Poutine a lancé son armée en Ukraine, il a bien spécifié qu’il ne déclarait pas une « guerre » visant à annexer l’Ukraine, mais mettait en œuvre une « opération militaire spéciale » en vertu de la résolution 2202 et de sa « responsabilité de protéger » les populations civiles du Donbass. Comme prévu, les Occidentaux ont réagi avec des sanctions économiques qui ont gravement perturbé l’économie russe durant deux mois. Puis les choses se sont inversées et ces sanctions se sont avérées profitables pour la Russie qui s’y était longuement préparée. Sur le terrain, les Occidentaux ont fait parvenir quantité d’armes, puis ont déployé des conseillers militaires et quelques forces spéciales. L’armée russe, trois fois inférieure en nombre à l’armée ukrainienne, a commencé à souffrir. Elle vient donc de décréter une mobilisation partielle pour envoyer de nouvelles troupes sans avoir à dégarnir son système de défense nationale. Cet ordre ne concerne que les réservistes ayant une expérience du combat, en aucun cas les jeunes gens comme le laissent supposer les agences de presse occidentales. L’Otan, de son côté, a élaboré un dispositif visant à mobiliser un groupe central d’États et un groupe élargi de ses alliés plus lointains. Il s’agit de faire porter l’effort financier sur le plus de grand nombre de partenaires jusqu’à épuisement de la Russie. Moscou a répondu en annonçant que si les Occidentaux franchissaient un pas supplémentaire, il utiliserait ses nouvelles armes. Les armées russes et chinoises maîtrisent les lanceurs hypersoniques, ce dont les Occidentaux sont dépourvus. Moscou et Beijing peuvent détruire n’importe quel objectif, n’importe où dans le monde, en quelques minutes. Il est impossible de les en empêcher et ce déséquilibre durera au minimum jusqu’en 2030, selon les généraux états-uniens. La Russie a déjà dit qu’elle frapperait en priorité le ministère britannique des Affaires étrangères qu’elle considère comme la tête pensante de ses ennemis, et le Pentagone, quelle considère comme son bras armé. Dans le cas où elles attaqueraient, les armées russes et chinoises détruiraient préalablement les satellites de communication stratégique des États-Unis (CS3). Ceux-ci perdraient en quelques heures la possibilité de guider des missiles nucléaire et donc de riposter. L’issue d’une telle guerre fait peu de doutes. Lorsque la Russie évoque l’utilisation de ses armes nucléaires pour attaquer, elle ne parle pas de bombes atomiques stratégiques comme les États-Unis en ont utilisées à Hiroshima et Nagasaki, mais d’armes tactiques pour détruire de petites cibles déterminées (Whitehall ou le Pentagone). Les grandiloquentes déclarations du président Biden sur le risque qu’elle ferait courir au monde sont donc nulles et non avenues. S’engager dans cette confrontation n’est pas impossible. Aux États-Unis, les straussiens, un tout petit groupe de politiciens non élus, sont déterminés à provoquer l’apocalypse. Selon eux, les États-Unis ne pourront plus exercer de domination sur le monde entier, mais ils peuvent encore y parvenir sur leurs alliés. Pour cela, ils ne doivent pas hésiter à sacrifier une partie des leurs, si leurs alliés souffrent encore plus qu’eux et si, de cette manière, ils restent les premiers (pas les meilleurs). Comme dans tous les conflits, les peuples ont peur et quelques individus les poussent à la guerre. La Russie vient d’organiser quatre référendums d’auto-détermination et de rattachement, à la fois dans les deux Républiques du Donbass et dans deux oblasts de Novorossia. Le point de vue du G7, dont les ministres des Affaires étrangères participaient à l’Assemblée générale de l’Onu à New York, a été immédiatement de dénoncer des référendums invalides car se tenant en situation de guerre, ce qui est une opinion discutable. Ils ont donc poursuivi en dénonçant une violation de la souveraineté et de l’intégralité territoriale de l’Ukraine et des principes de la Charte des Nations unies. Ces derniers points sont faux. Par définition, le droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes ne contrevient pas à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’État dont ils peuvent, s’ils le souhaitent, se séparer. D’ailleurs, tous les membres du G7 (sauf le Japon) ont signé l’Acte final d’Helsinki par lequel ils s’engagent à défendre simultanément tous ces principes. Il est particulièrement odieux de constater la manière dont le G7 interprète le droit à son avantage, et particulièrement celui des Peuples à disposer d’eux-mêmes. A titres d’exemples, l’Assemblée générale des Nations unies a condamné l’occupation illégale par le Royaume-Uni de l’archipel des Chagos. Elle a ordonné qu’il soit restitué à l’île Maurice au plus tard le 22 octobre 2019. Non seulement cela n’a pas été fait, mais une des îles Chagos, Diego Garcia, est toujours illégalement louée aux États-Unis pour abriter la plus grande base militaire de l’océan Indien. Ou encore, la France a illégalement transformée sa colonie de Mayotte en département, en 2009. Elle a organisé un référendum en violation des résolutions 3291, 3385 et 31/4 de l’Assemblée générale des Nations unies qui affirment l’unité des Comores et interdissent que des référendums soient tenus dans l’une ou l’autre de ses parties seulement, l’État des Comores et la colonie française de Mayotte. C’est précisément pour échapper à la décolonisation que la France a organisé ce référendum étant entendu qu’elle y a installé une base militaire maritime et surtout une base militaire d’interception et de Renseignement. D’un point de vue russe, ces référendums, s’ils étaient internationalement reconnus, mettraient fin aux opérations militaires. En les refusant, les Occidentaux font durer le conflit. Leur intention est de voir tomber le reste de la Novorossia dans les mains de la Russie. Or, si Odessa redevient russe, Moscou devra accepter aussi l’adhésion de la Transnistrie contigüe à la Fédération de Russie. Or, la Transnistrie n’est pas ukrainienne, mais est moldave, d’où son nom actuel de République moldave du Dniestr. La Russie se refuse à accueillir un territoire moldave qui a, certes, des raisons historiques de se proclamer indépendant. Mais elle ne l’a pas plus accepté avec l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, qui ont également des raisons historiques de se proclamer indépendant, mais sont géorgiennes. Ni la Moldavie, ni la Géorgie n’ont commis des crimes comparables à ceux de l’Ukraine moderne. Arrivé au terme de cet exposé, nous constatons que les torts sont partagés, mais pas équitablement. Les Occidentaux ont reconnu le coup d’État de 2014 ; ils ont tenté d’arrêter le massacre qui suivit, mais ont finalement laissé les nationalistes intégraux le continuer ; ils ont armé l’Ukraine au lieu de la contraindre à respecter les accords de Minsk 1 et 2. La Russie, quant à elle, a construit sans concertation un pont qui verrouille la mer d’Azov. La paix ne sera préservée que si les deux camps reconnaissent leurs erreurs. En sommes-nous capables ? Traduit en anglais pour votre confort : Révélation No political leader wants a war on his territory. When they do, it is usually out of fear. Each side fears the other, rightly or wrongly. Of course, there are always a few elements that push for a cataclysm, but they are fanatical and in the minority. This is exactly the situation in which we find ourselves. Russia is convinced, rightly or wrongly, that the West wants to destroy it, while the West is identically convinced that Russia is conducting an imperialist campaign and will eventually destroy its freedoms. In the shadows, a very small group, the Straussians, want confrontation. This is not to say that World War III is just around the corner. But if no political leader radically changes his or her foreign policy, we are walking directly into the unknown and must prepare for absolute chaos. To clear up misunderstandings, we must listen to the narratives of both sides. Moscow believes that the overthrow of democratically elected President Viktor Yanukovych was a coup d’état orchestrated by the United States. This is the first point of divergence as Washington interprets the events as a "revolution", the "EuroMaidan" or "Dignity" revolution. Eight years later, numerous Western testimonies attest to the involvement of the US State Department, the CIA and the NED, Poland, Canada and finally NATO. The people of Crimea and Donbass refused to endorse the new power, which included many "integral nationalists", successors of the defeated of the Second World War. Crimea, which had already voted in a referendum to become part of the future independent Russia when the USSR was dissolved, six months before the rest of the Ukrainian Soviet Republic declared its independence, voted again in a referendum. For four years, Crimea was claimed by both Russia and Ukraine. Moscow argues that between 1991 and 1995, it and not Kiev was paying pensions and salaries of officials in Crimea. In fact, Crimea was always Russian, even if it was considered part of Ukraine. In the end, it was Russian President Boris Yeltsin who, in the midst of a severe economic crisis, decided to abandon Crimea to Kiev. However, Crimea then voted for a constitution recognizing its autonomy within Ukraine, which Kiev never accepted. The second referendum, in 2014, overwhelmingly proclaimed independence. The Crimean Parliament then called for the attachment of its state to the Russian Federation, which the latter accepted. To strengthen the continuity of its territory, Russia built, without consulting Ukraine, a gigantic bridge linking its metropolis to the Crimean peninsula across the Sea of Azov, effectively privatizing this small sea. Crimea is home to the port of Sevastopol, which is indispensable to the Russian navy. The latter represented nothing in 1990, but became a power again in 2014. The West recognized the Soviet referendum in Ukraine in 1990, but not the one in 2014. Yet the right of peoples to self-determination does apply to the Crimeans. The West argues that many Russian soldiers were present without wearing their uniforms. True, but the results of the two referendums in 1990 and 2014 were similar. There is no room for suspicion of fraud. To show that they did not accept this "annexation", the West collectively imposed sanctions on Russia, without authorization from the Security Council. These sanctions violate the UN Charter, which gives exclusive authority to the Security Council. The Donetsk and Luganks oblasts have also rejected the 2014 coup government. They proclaimed their autonomy and posed as resisters to the "Nazis" in Kiev. Equating "integral nationalists" with "Nazis" is historically justified, but does not allow non-Ukrainians to understand what is going on. The "integral nationalist" was created in Ukraine by Dmytro Dontsov at the very beginning of the 20th century. Initially, Dontsov was a left-wing philosopher, only gradually moving to the extreme right. He was a paid agent of the Second Reich during the First World War, before participating in the Ukrainian government of Symon Petliura, which arose during the Russian Revolution of 1917. He participated in the Paris Peace Conference and accepted the Treaty of Versailles. During the inter-war period, he exercised a mastery over Ukrainian youth and became a propagandist of fascism, then of Nazism. He became violently anti-Semitic, preaching for the massacre of the Jews long before this theme was supported by the Nazi authorities, who spoke only of expulsion until 1942. During the Second World War, he refused to take over the leadership of the Organization of Ukrainian Nationalists (OUN), which he entrusted to his disciple Stepan Bandera, assisted by Yaroslav Stetsko. Almost all the documents about his activity within Nazism have been destroyed. It is not known what he did during the war, except for his active participation in the Reinhard Heydrich Institute after the latter’s assassination. The newspapers of this anti-Semitic organ gave him a lot of space. At the Liberation, he fled to Canada, under the protection of the Anglo-Saxon secret services, and then to the United States. At the end of his life, he was still as virulent as ever and had evolved into a form of Viking mysticism, preaching the final confrontation against the "Muscovites. Today, his books, especially his Nationalism, are required reading for militiamen, especially those in the Azov Regiment. Ukrainian "integral nationalists" massacred at least 3 million of their fellow citizens during World War II. Washington reads this history differently. For it, the "integral nationalists" certainly made mistakes, but they were fighting for their independence against both the German Nazis and the Russian Bolsheviks. The CIA was therefore right to host Dmytro Donsov in the USA and to employ Stepan Bandera on Radio Free Europe. And even more, to create the World Anti-Communist League around the Ukrainian Nazi Prime Minister, Yaroslav Stetsko, and the leader of the Chinese anti-communist opposition, Chiang Kai-shek. Today, again according to Washington, these facts belong to the past. In 2014, with President Petro Poroshenko, the Kiev government cut off all aid to the "Muscovites" of Donbass. It stopped paying pensions to its citizens and salaries to their civil servants. It banned the Russian language, spoken by half of Ukrainians, and launched punitive military operations against these "sub-humans", killing 5,600 and displacing 1.5 million in 10 months. In the face of these horrors, Germany, France and Russia imposed the Minsk agreements. The aim was to bring the Kiev government to its senses and to protect the people of the Donbass. Noting that the first agreements had not been followed by effect. Russia had the Minsk 2 agreement endorsed by the Security Council. This was resolution 2202, adopted unanimously. During the explanations of vote, the United States developed its interpretation of this period. For them, the "resistance" in Donbass were only "separatists" supported militarily by Moscow. They therefore specified that the Minsk 2 agreement (February 12, 2015) did not replace the Minsk 1 agreements (September 5 and 19, 2014), but added to them. They thus demanded that Russia withdraw the troops it had deployed without uniform in the Donbass. Germany and France had a joint statement added, co-signed by Russia, guaranteeing the "binding" implementation of this set of "commitments." However, shortly afterwards, President Poroshenko declared that he had no intention of implementing anything and resumed hostilities, a position that the government of President Zelensky has reiterated. In the seven years following resolution 2202, 12,000 new victims were killed, according to Kiev, or 20,000, according to Moscow. During this period, Moscow did not intervene. President Vladimir Putin not only withdrew his troops, but also forbade an oligarch to send mercenaries to support the people of Donbass. The latter have been abandoned by the guarantors of the Minsk agreements and by the other members of the Security Council. In the Russian way of politics, one waits until one is in a position to do something before announcing it. So Moscow did not say anything, but prepared for what was to come. Suffering from the sanctions it had endured since the annexation of Crimea, it expected the West to tighten them when it intervened to implement resolution 2202. So Putin approached other sanctioned states, including Iran, to circumvent the sanctions on him and prepare to circumvent others. Anyone who regularly visits Russia will have noticed that the Putin administration is developing food autarky, including for meat and cheese, which his country had previously lacked. Russia has moved closer to China in banking, which we have wrongly interpreted as a move against the dollar. In reality, it was a preparation for the exclusion of the SWIFT system. When President Putin launched his army into Ukraine, he made it clear that he was not declaring a "war" to annex Ukraine, but was implementing a "special military operation" under Resolution 2202 and his "responsibility to protect" the civilian population of Donbass. As expected, the West responded with economic sanctions that severely disrupted the Russian economy for two months. Then things turned around and these sanctions turned out to be profitable for Russia, which had prepared for them for a long time. On the ground, the West sent a lot of weapons, then deployed military advisors and some special forces. The Russian army, three times smaller in number than the Ukrainian army, began to suffer. It has therefore just decreed a partial mobilization to send new troops without having to dismantle its national defence system. Nato, for its part, has developed a plan to mobilize a core group of states and an expanded group of its more distant allies. The idea is to spread the financial effort over as many partners as possible until Russia is exhausted. Moscow responded by announcing that if the West took a further step, it would use its new weapons. The Russian and Chinese armies have mastered hypersonic launchers, which the West lacks. Moscow and Beijing can destroy any target, anywhere in the world, in a matter of minutes. It is impossible to stop them, and this imbalance will last at least until 2030, according to US generals. Russia has already said that it will strike first at the British Foreign Office, which it considers to be the head of its enemies, and the Pentagon, which it considers to be its armed wing. In the event of an attack, the Russian and Chinese armies would first destroy the United States’ strategic communication satellites (CS3). The latter would lose in a few hours the possibility of guiding nuclear missiles and therefore of retaliating. There is little doubt about the outcome of such a war. When Russia talks about using its nuclear weapons to attack, it is not talking about strategic atomic bombs like the United States used in Hiroshima and Nagasaki, but about tactical weapons to destroy small, specific targets (Whitehall or the Pentagon). President Biden’s grandiloquent statements about the risk to the world are therefore null and void. Engaging in this confrontation is not impossible. In the United States, the Straussians, a very small group of unelected politicians, are determined to bring about the apocalypse. In their view, the United States will no longer be able to exercise dominance over the entire world, but it can still achieve it over its allies. To do this, they must not hesitate to sacrifice some of their own, if their allies suffer even more than they do and if, in this way, they remain the first (not the best). As in all conflicts, people are afraid and some individuals push them to war. Russia has just held four referendums on self-determination and annexation, both in the two republics of Donbass and in two oblasts of Novorossia. The view of the G7, whose foreign ministers were attending the UN General Assembly in New York, was immediately to denounce the referendums as invalid because they were held in a war situation, which is a debatable opinion. So they went on to denounce a violation of the sovereignty and territorial integrity of Ukraine and the principles of the UN Charter. These last points are false. By definition, the right of peoples to self-determination does not violate the sovereignty and territorial integrity of the state from which they can, if they wish, separate. Moreover, all the members of the G7 (except Japan) have signed the Helsinki Final Act, in which they undertake to defend all these principles simultaneously. It is particularly odious to note the way in which the G7 interprets the right to self-determination to its advantage. For example, the United Nations General Assembly has condemned the illegal occupation by the United Kingdom of the Chagos Archipelago. It ordered that it be returned to Mauritius by October 22, 2019. Not only has this not been done, but one of the Chagos Islands, Diego Garcia, is still illegally leased to the United States to house the largest military base in the Indian Ocean. Moreover, France illegally transformed its colony of Mayotte into a department in 2009. It held a referendum in violation of General Assembly resolutions 3291, 3385 and 31/4, which affirm the unity of the Comoros and prohibit referendums in only one of its parts, the state of the Comoros and the French colony of Mayotte. It is precisely to avoid decolonization that France has organized this referendum, given that it has installed a maritime military base there and above all a military interception and intelligence base. From a Russian point of view, these referendums, if internationally recognized, would put an end to military operations. By refusing them, the West is prolonging the conflict. Their intention is to see the rest of Novorossia fall into the hands of Russia. If Odessa becomes Russian again, Moscow will have to accept the accession of the adjacent Transnistria to the Russian Federation. Transnistria is not Ukrainian, but Moldovan, hence its current name of Dniester Moldavian Republic. Russia refuses to accept a Moldavian territory that has historical reasons to proclaim itself independent. But it did not accept it either with South Ossetia and Abkhazia, which also have historical reasons to proclaim themselves independent, but are Georgian. Neither Moldova nor Georgia have committed crimes comparable to those of modern Ukraine. At the end of this presentation, we see that the blame is shared, but not equally. The West recognized the 2014 coup; it tried to stop the ensuing massacre, but ultimately let the full nationalists continue it; it armed Ukraine instead of forcing it to comply with the Minsk 1 and 2 agreements. Russia, for its part, built a bridge that locks the Sea of Azov without consultation. Peace will only be preserved if both sides recognize their mistakes. Are we able to do this? source : https://www.voltairenet.org/article218076.html 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bocket Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 BBC news s'y met aussi "Ukraine war: Questions over France's weapons supply to Kyiv"; Rien de trés nouveau mais un rappel dans la conclusion, "Pour Pierre Haroche, qui enseigne la sécurité internationale à l'université Queen Mary de Londres, ce discours est injuste et n'explique pas le faible niveau des livraisons d'armes de la France à l'Ukraine. Toutefois, il est fermement convaincu que la France devrait renforcer sa contribution dès que possible, afin de rassurer les pays d'Europe de l'Est, comme la Pologne, en leur montrant que "nous sommes tous sur la même longueur d'onde". "L'objectif d'autonomie stratégique de la France pour l'Europe est principalement axé sur le développement de nos industries de défense par le biais d'achats communs. Mais si vous voulez des achats communs, vous devez démontrer aux autres pays que vous avez la même vision de notre sécurité commune", dit-il. "Pour rendre viable notre objectif de coopération européenne, nous devons montrer aux pays d'Europe de l'Est que coopérer avec la France et acheter l'idée d'autonomie stratégique n'est pas un risque stratégique." ( La France un peu comme le banquier qui prête un parapluie quand il fait beau et le reprend quand il pleut ?) M. Haroche demande à la France d'envoyer 50 chars de combat Leclerc. M. Heisbourg préférerait des systèmes de défense aérienne, dont l'Ukraine a davantage besoin, selon lui. Sur ce point; je me demande bien pourquoi il ne mentionne pas également les Allemands qui ne livrent pas ce type de matériel (et empêchent les autres de le faire) https://www.bbc.com/news/world-europe-63090644 Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Bocket Posté(e) le 3 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Intéressant article posté par Casoucasou , mais qui reflète plus la vision Russe qu'autre chose. La tonalité de l'article est bien résumée vers la fin : President Biden’s grandiloquent statements about the risk to the world are therefore null and void. Engaging in this confrontation is not impossible. In the United States, the Straussians, a very small group of unelected politicians, are determined to bring about the apocalypse. In their view, the United States will no longer be able to exercise dominance over the entire world, but it can still achieve it over its allies. To do this, they must not hesitate to sacrifice some of their own, if their allies suffer even more than they do and if, in this way, they remain the first (not the best). From a Russian point of view, these referendums, if internationally recognized, would put an end to military operations. By refusing them, the West is prolonging the conflict. Difficile de faire plus bidon que ces referendum dont les données ont d'ailleurs été peu publiées en détail . On en connait au moins 2exemples * Kherson oblast : votants 5533 ; population avant la guerre 1 million * Zapororija :votants 37 762 , population avant guerre 1,7 million 1 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Banzinou Posté(e) le 3 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Du coup la Russie elle-même ne sait pas ce qui a été annexé 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Plus triste, qui à déclaré (faut voir dans les faits), envoyé ses fils joué les enfants-soldats sur le front ? Le leader tchétchène Ramzan Kadyrov, un allié du président Vladimir Poutine, a annoncé qu'il enverrait trois de ses fils adolescents, âgés de 14, 15 et 16 ans, sur le front ukrainien. https://www.niusdiario.es/internacional/europa/20221003/rusia-checheno-kadyrov-adolescentes-ucrania_18_07607801.html 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Connorfra Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Il y a 13 heures, Wallaby a dit : @collectionneur C'est bizarre, une recherche sur le mot clé "Lech" ne donne rien après le 8 octobre 2021 : http://www.air-defense.net/forum/search/?q=lech&quick=1&type=forums_topic&nodes=25 Idem pour "Walesa" : http://www.air-defense.net/forum/search/?&q=Walesa&type=forums_topic&quick=1&nodes=25&search_and_or=and&sortby=relevancy et 1er janvier 2017 pour "Wałęsa" : http://www.air-defense.net/forum/search/?&q=Wałęsa&type=forums_topic&quick=1&nodes=25&search_and_or=and&sortby=relevancy @Wallaby Et pourtant, on à déjà indiqué ses propos bien que cela soit sans vraiment beaucoup d'intérêt, il n'est plus au pouvoir depuis 95 et s'est retiré de la vie politique après une très humiliante défaite en 2000. J'en profite pour mettre une carte de ce qu'il pense en parlant d'un démembrement de la Russie - et après le même traitement qu'a connut la Pologne de la part de ces voisins plusieurs fois, cela ne m'étonne pas qu'il puisse penser cela - - Ça donne des envies de découpages façon Sykes-Picot si après guerre le pays s'effondre . il y a 5 minutes, collectionneur a dit : Plus triste, qui à déclaré (faut voir dans les faits), envoyé ses fils joué les enfants-soldats sur le front ? Le leader tchétchène Ramzan Kadyrov, un allié du président Vladimir Poutine, a annoncé qu'il enverrait trois de ses fils adolescents, âgés de 14, 15 et 16 ans, sur le front ukrainien. https://www.niusdiario.es/internacional/europa/20221003/rusia-checheno-kadyrov-adolescentes-ucrania_18_07607801.html Ça devait lui coûter chère en pension alimentaire pour en arriver là. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Deres Posté(e) le 3 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 octobre 2022 il y a 59 minutes, Bocket a dit : Difficile de faire plus bidon que ces referendum dont les données ont d'ailleurs été peu publiées en détail Bidon ou pas bidon, les conditions sine qua non d'une consultation démocratique ne sont pas respectés. Ce n'est pas possible pendant une opération militaire limitant les libertés dont celles de la presse et de rassemblement et sans une campagne "électorale" permettant aux différentes avis de se confronter sans peur de rétorsions. Un vote, ce n'est pas que mettre des bulletins dans des urnes, c'est l'aboutissement de tout un processus démocratique. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Joab Posté(e) le 3 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 octobre 2022 (modifié) 2 hours ago, casoucasou said: Un état des lieux du conflit pas (trop) partial, ou en tout cas assez modéré. Avertissement : l'auteur peut prêter à polémique, ce n'est pas mon sujet. merci. Reveal hidden contents Aucun dirigeant politique ne souhaite une guerre sur son territoire. Lorsque celle-ci a lieu, c’est généralement sous l’effet de la peur. Chaque camp craint l’autre, à tort ou à raison. Bien sûr, il y a toujours quelques individus qui poussent au cataclysme, mais ils sont fanatiques et extrêmement minoritaires. C’est exactement la situation dans laquelle nous nous trouvons. La Russie est persuadée, à tort ou à raison, que l’Occident veut la détruire, tandis que l’Occident s’est identiquement persuadé que la Russie mène une campagne impérialiste et détruira à terme ses libertés. Dans l’ombre, un tout petit groupe, les straussiens, souhaite l’affrontement. Cela ne veut pas dire que la Troisième Guerre mondiale est pour demain. Mais si aucun dirigeant politique ne change radicalement sa politique étrangère, nous marchons directement vers l’inconnu et devons nous préparer au chaos absolu. Pour dissiper les malentendus, nous devons écouter les narrations des deux camps. Moscou considère que le renversement du président démocratiquement élu Viktor Ianoukovytch était un coup d’État orchestré par les États-Unis. C’est le premier point de divergence puisque Washington interprète les évènements comme une « révolution », celle de l’« EuroMaïdan » ou de la « Dignité ». Huit ans plus tard, de nombreux témoignages occidentaux attestent de l’implication du département d’État US, de la CIA et de la NED, de la Pologne, du Canada et enfin de l’Otan. Les populations de Crimée et du Donbass ont refusé d’avaliser le nouveau pouvoir qui comprenait de nombreux « nationalistes intégraux », héritiers idéologiques des vaincus de la Seconde Guerre mondiale. La Crimée, qui avait déjà voté par référendum son rattachement à la future Russie indépendante lors de la dissolution de l’URSS, un semestre avant que le reste de la République soviétique d’Ukraine ne prononce son indépendance, a voté une nouvelle fois par référendum. Durant quatre ans, la Crimée était revendiquée à la fois par la Russie et par l’Ukraine. Moscou fait valoir qu’entre 1991 et 1995, c’est lui et non pas Kiev qui payait les retraites et les salaires des fonctionnaires en Crimée. De fait la Crimée était toujours russe, même si on la considérait rattachée à l’Ukraine. C’est en définitive le président russe Boris Eltsine qui, traversant une crise économique très sévère, a tranché en abandonnant la Crimée aux soins de Kiev. Cependant la Crimée a alors voté une Constitution lui reconnaissant l’autonomie au sein de l’Ukraine, ce que Kiev n’a jamais accepté. Le second référendum, en 2014, a massivement proclamé l’indépendance. Le Parlement de Crimée a alors demandé le rattachement de son État à la Fédération de Russie, ce que celle-ci a accepté. Pour assurer l’approvisionnement de la Crimée, la Russie a construit, sans consulter l’Ukraine, un gigantesque pont reliant son territoire à la presqu’île criméenne à travers la mer d’Azov, privatisant de fait cette petite mer. Or, la Crimée héberge le port de Sébastopol, indispensable à la marine militaire russe. Celle-ci ne représentait rien en 1990, mais est redevenue une puissance en 2014. Les Occidentaux ont reconnu le référendum soviétique en Ukraine, en 1990, mais pas celui de 2014. Pourtant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes s’applique bien aux Criméens. Les Occidentaux font valoir que de nombreux soldats russes étaient présents sur place sans revêtir leurs uniformes. Certes, mais les résultats des deux référendums de 1990 et de 2014 ont été similaires. Il n’y a pas la place pour des soupçons de fraude. Pour marquer qu’ils n’acceptaient pas cette « annexion », les Occidentaux ont collectivement pris des sanctions contre la Russie, sans autorisation du Conseil de sécurité. Ces sanctions violent la Charte des nations unies qui accorde l’exclusivité de ce pouvoir au Conseil de sécurité. Les oblasts de Donetsk et de Lougansk ont également rejeté le gouvernement issu du coup d’État de 2014. Ils ont proclamé leur autonomie et se sont posés comme des résistants aux « nazis » de Kiev. Assimiler les « nationalistes intégraux » aux « nazis » est historiquement justifié, mais ne permet pas à des non-Ukrainiens de comprendre ce qui se passe. Le « nationalisme intégral » a été créé en Ukraine par Dmytro Dontsov au tout début du XXe siècle. Au départ, Dontsov était un philosophe de gauche, ce n’est que progressivement qu’il est passé à l’extrême-droite. Il fut un agent rémunéré par le Deuxième Reich durant la Première Guerre mondiale, avant de participer au gouvernement ukrainien de Symon Petlioura, surgi à l’occasion de la révolution russe de 1917. Il participa à la conférence de paix de Paris et accepta le Traité de Versailles. Durant l’entre-deux-guerres, il exerça un magistère sur la jeunesse ukrainienne et se fit un propagandiste du fascisme, puis du nazisme. Il devint violemment antisémite, prêchant pour le massacre des juifs bien avant que ce thème soit soutenu par les autorités nazies, qui ne parlèrent que d’expulsion jusqu’en 1942. Durant la Seconde Guerre mondiale, il refusa de prendre la tête de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) qu’il confia à son disciple Stepan Bandera, assisté de Yaroslav Stetsko. Presque tous les documents sur son activité au sein du nazisme ont été détruits. On ignore ce qu’il fit durant la Guerre, sauf sa participation active à l’Institut Reinhard Heydrich, après l’assassinat de ce dernier. Les journaux de cet organe antisémite lui laissent la part belle. À la Libération, il s’enfuit au Canada, sous la protection des services secrets anglo-saxons, puis aux États-Unis. À la fin de sa vie, il était toujours aussi virulent et avait évolué dans une forme de mysticisme viking, prêchant l’affrontement final contre les « Moscovites ». Aujourd’hui, ses livres, particulièrement son Nationalisme, sont une lecture obligatoire pour les miliciens, notamment ceux du Régiment Azov. Les « nationalistes intégraux » ukrainiens ont massacré, durant la Seconde Guerre mondiale, au moins 3 millions de leurs concitoyens. Washington lit cette histoire autrement. Pour lui, les « nationalistes intégraux » ont certes commis des erreurs, mais ils luttaient pour leur indépendance face à la fois aux Nazis allemands et aux Bolchéviques russes. La CIA a donc eu raison d’héberger Dmytro Donsov aux USA et d’employer Stepan Bandera sur Radio Free Europe. Et plus encore, de créer la Ligue anti-communiste mondiale autour du Premier ministre nazi ukrainien, Yaroslav Stetsko, et du chef de l’opposition anti-communiste chinoise, Tchang Kaï-chek. Aujourd’hui, toujours selon Washington, ces faits appartiennent au passé. En 2014, avec le président Petro Porochenko, le gouvernement de Kiev a coupé toute aide aux « Moscovites » du Donbass. Il a cessé de payer les retraites de ses citoyens et les salaires de leurs fonctionnaires. Il a interdit la langue russe, parlée par la moitié des Ukrainiens, et a lancé des opérations militaires punitives contre ces « sous-hommes », faisant 5 600 morts et 1,5 million de déplacés en 10 mois. Face à ces horreurs, l’Allemagne, la France et la Russie ont imposé les accords de Minsk. Il s’agissait de ramener le gouvernement de Kiev à la raison et de protéger les populations du Donbass. Constatant que les premiers accords n’avaient pas été suivis d’effet. La Russie fit avaliser celui de Minsk 2 par le Conseil de sécurité. C’est la résolution 2202, adoptée à l’unanimité. Lors des explications de vote, les États-Unis ont développé leur lecture de cette période. Pour eux, les « résistants » du Donbass n’étaient que des « séparatistes » soutenus militairement par Moscou. Ils ont donc spécifiés que l’accord de Minsk 2 (12 février 2015) ne se substituait pas aux accords de Minsk 1 (5 et 19 septembre 2014), mais s’y ajoutait. Ils exigeaient ainsi que la Russie retire les troupes qu’elle avait déployées sans uniforme au Donbass. L’Allemagne et la France firent ajouter une déclaration commune, cosignée par la Russie, garantissant l’application « obligatoire » de cet ensemble d’« engagements ». Pourtant peu de temps après, le président Porochenko déclara qu’il n’avait pas l’intention d’appliquer quoi que ce soit et relança les hostilités ; une position que le gouvernement du président Zelensky a réitéré. Durant les 7 ans qui suivirent la résolution 2202, 12 000 nouvelles victimes ont été tuées, selon Kiev, ou 20 000, selon Moscou. Durant cette période, Moscou n’est pas intervenu. Le président Vladimir Poutine a non seulement retiré ses troupes, mais il a interdit à un oligarque d’envoyer des mercenaires pour soutenir les populations du Donbass. Celles-ci se sont trouvées abandonnées par les garants des accords de Minsk et par les autres membres du Conseil de sécurité. Dans le mode de fonctionnement politique russe, on attend d’être en mesure de faire quelque chose pour l’annoncer. Moscou n’a donc rien dit, mais a préparé la suite. Souffrant des sanctions qu’il endurait depuis le rattachement de la Crimée, il s’attendait à ce que les Occidentaux les renforcent lorsqu’il interviendrait pour appliquer la résolution 2202. Il a donc pris contact avec d’autres États sous sanction, notamment avec l’Iran, pour contourner celles qui le frappaient et se préparer à en contourner d’autres. Tous ceux qui se rendent régulièrement en Russie ont constaté que l’administration Poutine développait l’autarcie alimentaire, y compris pour la viande et les fromages, dont son pays était jusque là dépourvu. La Russie se rapprocha de la Chine en matière bancaire, ce que nous avons interprété à tort comme une initiative contre le dollar. Il s’agissait en réalité de se préparer à une exclusion du système SWIFT. Lorsque le président Poutine a lancé son armée en Ukraine, il a bien spécifié qu’il ne déclarait pas une « guerre » visant à annexer l’Ukraine, mais mettait en œuvre une « opération militaire spéciale » en vertu de la résolution 2202 et de sa « responsabilité de protéger » les populations civiles du Donbass. Comme prévu, les Occidentaux ont réagi avec des sanctions économiques qui ont gravement perturbé l’économie russe durant deux mois. Puis les choses se sont inversées et ces sanctions se sont avérées profitables pour la Russie qui s’y était longuement préparée. Sur le terrain, les Occidentaux ont fait parvenir quantité d’armes, puis ont déployé des conseillers militaires et quelques forces spéciales. L’armée russe, trois fois inférieure en nombre à l’armée ukrainienne, a commencé à souffrir. Elle vient donc de décréter une mobilisation partielle pour envoyer de nouvelles troupes sans avoir à dégarnir son système de défense nationale. Cet ordre ne concerne que les réservistes ayant une expérience du combat, en aucun cas les jeunes gens comme le laissent supposer les agences de presse occidentales. L’Otan, de son côté, a élaboré un dispositif visant à mobiliser un groupe central d’États et un groupe élargi de ses alliés plus lointains. Il s’agit de faire porter l’effort financier sur le plus de grand nombre de partenaires jusqu’à épuisement de la Russie. Moscou a répondu en annonçant que si les Occidentaux franchissaient un pas supplémentaire, il utiliserait ses nouvelles armes. Les armées russes et chinoises maîtrisent les lanceurs hypersoniques, ce dont les Occidentaux sont dépourvus. Moscou et Beijing peuvent détruire n’importe quel objectif, n’importe où dans le monde, en quelques minutes. Il est impossible de les en empêcher et ce déséquilibre durera au minimum jusqu’en 2030, selon les généraux états-uniens. La Russie a déjà dit qu’elle frapperait en priorité le ministère britannique des Affaires étrangères qu’elle considère comme la tête pensante de ses ennemis, et le Pentagone, quelle considère comme son bras armé. Dans le cas où elles attaqueraient, les armées russes et chinoises détruiraient préalablement les satellites de communication stratégique des États-Unis (CS3). Ceux-ci perdraient en quelques heures la possibilité de guider des missiles nucléaire et donc de riposter. L’issue d’une telle guerre fait peu de doutes. Lorsque la Russie évoque l’utilisation de ses armes nucléaires pour attaquer, elle ne parle pas de bombes atomiques stratégiques comme les États-Unis en ont utilisées à Hiroshima et Nagasaki, mais d’armes tactiques pour détruire de petites cibles déterminées (Whitehall ou le Pentagone). Les grandiloquentes déclarations du président Biden sur le risque qu’elle ferait courir au monde sont donc nulles et non avenues. S’engager dans cette confrontation n’est pas impossible. Aux États-Unis, les straussiens, un tout petit groupe de politiciens non élus, sont déterminés à provoquer l’apocalypse. Selon eux, les États-Unis ne pourront plus exercer de domination sur le monde entier, mais ils peuvent encore y parvenir sur leurs alliés. Pour cela, ils ne doivent pas hésiter à sacrifier une partie des leurs, si leurs alliés souffrent encore plus qu’eux et si, de cette manière, ils restent les premiers (pas les meilleurs). Comme dans tous les conflits, les peuples ont peur et quelques individus les poussent à la guerre. La Russie vient d’organiser quatre référendums d’auto-détermination et de rattachement, à la fois dans les deux Républiques du Donbass et dans deux oblasts de Novorossia. Le point de vue du G7, dont les ministres des Affaires étrangères participaient à l’Assemblée générale de l’Onu à New York, a été immédiatement de dénoncer des référendums invalides car se tenant en situation de guerre, ce qui est une opinion discutable. Ils ont donc poursuivi en dénonçant une violation de la souveraineté et de l’intégralité territoriale de l’Ukraine et des principes de la Charte des Nations unies. Ces derniers points sont faux. Par définition, le droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes ne contrevient pas à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’État dont ils peuvent, s’ils le souhaitent, se séparer. D’ailleurs, tous les membres du G7 (sauf le Japon) ont signé l’Acte final d’Helsinki par lequel ils s’engagent à défendre simultanément tous ces principes. Il est particulièrement odieux de constater la manière dont le G7 interprète le droit à son avantage, et particulièrement celui des Peuples à disposer d’eux-mêmes. A titres d’exemples, l’Assemblée générale des Nations unies a condamné l’occupation illégale par le Royaume-Uni de l’archipel des Chagos. Elle a ordonné qu’il soit restitué à l’île Maurice au plus tard le 22 octobre 2019. Non seulement cela n’a pas été fait, mais une des îles Chagos, Diego Garcia, est toujours illégalement louée aux États-Unis pour abriter la plus grande base militaire de l’océan Indien. Ou encore, la France a illégalement transformée sa colonie de Mayotte en département, en 2009. Elle a organisé un référendum en violation des résolutions 3291, 3385 et 31/4 de l’Assemblée générale des Nations unies qui affirment l’unité des Comores et interdissent que des référendums soient tenus dans l’une ou l’autre de ses parties seulement, l’État des Comores et la colonie française de Mayotte. C’est précisément pour échapper à la décolonisation que la France a organisé ce référendum étant entendu qu’elle y a installé une base militaire maritime et surtout une base militaire d’interception et de Renseignement. D’un point de vue russe, ces référendums, s’ils étaient internationalement reconnus, mettraient fin aux opérations militaires. En les refusant, les Occidentaux font durer le conflit. Leur intention est de voir tomber le reste de la Novorossia dans les mains de la Russie. Or, si Odessa redevient russe, Moscou devra accepter aussi l’adhésion de la Transnistrie contigüe à la Fédération de Russie. Or, la Transnistrie n’est pas ukrainienne, mais est moldave, d’où son nom actuel de République moldave du Dniestr. La Russie se refuse à accueillir un territoire moldave qui a, certes, des raisons historiques de se proclamer indépendant. Mais elle ne l’a pas plus accepté avec l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, qui ont également des raisons historiques de se proclamer indépendant, mais sont géorgiennes. Ni la Moldavie, ni la Géorgie n’ont commis des crimes comparables à ceux de l’Ukraine moderne. Arrivé au terme de cet exposé, nous constatons que les torts sont partagés, mais pas équitablement. Les Occidentaux ont reconnu le coup d’État de 2014 ; ils ont tenté d’arrêter le massacre qui suivit, mais ont finalement laissé les nationalistes intégraux le continuer ; ils ont armé l’Ukraine au lieu de la contraindre à respecter les accords de Minsk 1 et 2. La Russie, quant à elle, a construit sans concertation un pont qui verrouille la mer d’Azov. La paix ne sera préservée que si les deux camps reconnaissent leurs erreurs. En sommes-nous capables ? Traduit en anglais pour votre confort : Hide contents No political leader wants a war on his territory. When they do, it is usually out of fear. Each side fears the other, rightly or wrongly. Of course, there are always a few elements that push for a cataclysm, but they are fanatical and in the minority. This is exactly the situation in which we find ourselves. Russia is convinced, rightly or wrongly, that the West wants to destroy it, while the West is identically convinced that Russia is conducting an imperialist campaign and will eventually destroy its freedoms. In the shadows, a very small group, the Straussians, want confrontation. This is not to say that World War III is just around the corner. But if no political leader radically changes his or her foreign policy, we are walking directly into the unknown and must prepare for absolute chaos. To clear up misunderstandings, we must listen to the narratives of both sides. Moscow believes that the overthrow of democratically elected President Viktor Yanukovych was a coup d’état orchestrated by the United States. This is the first point of divergence as Washington interprets the events as a "revolution", the "EuroMaidan" or "Dignity" revolution. Eight years later, numerous Western testimonies attest to the involvement of the US State Department, the CIA and the NED, Poland, Canada and finally NATO. The people of Crimea and Donbass refused to endorse the new power, which included many "integral nationalists", successors of the defeated of the Second World War. Crimea, which had already voted in a referendum to become part of the future independent Russia when the USSR was dissolved, six months before the rest of the Ukrainian Soviet Republic declared its independence, voted again in a referendum. For four years, Crimea was claimed by both Russia and Ukraine. Moscow argues that between 1991 and 1995, it and not Kiev was paying pensions and salaries of officials in Crimea. In fact, Crimea was always Russian, even if it was considered part of Ukraine. In the end, it was Russian President Boris Yeltsin who, in the midst of a severe economic crisis, decided to abandon Crimea to Kiev. However, Crimea then voted for a constitution recognizing its autonomy within Ukraine, which Kiev never accepted. The second referendum, in 2014, overwhelmingly proclaimed independence. The Crimean Parliament then called for the attachment of its state to the Russian Federation, which the latter accepted. To strengthen the continuity of its territory, Russia built, without consulting Ukraine, a gigantic bridge linking its metropolis to the Crimean peninsula across the Sea of Azov, effectively privatizing this small sea. Crimea is home to the port of Sevastopol, which is indispensable to the Russian navy. The latter represented nothing in 1990, but became a power again in 2014. The West recognized the Soviet referendum in Ukraine in 1990, but not the one in 2014. Yet the right of peoples to self-determination does apply to the Crimeans. The West argues that many Russian soldiers were present without wearing their uniforms. True, but the results of the two referendums in 1990 and 2014 were similar. There is no room for suspicion of fraud. To show that they did not accept this "annexation", the West collectively imposed sanctions on Russia, without authorization from the Security Council. These sanctions violate the UN Charter, which gives exclusive authority to the Security Council. The Donetsk and Luganks oblasts have also rejected the 2014 coup government. They proclaimed their autonomy and posed as resisters to the "Nazis" in Kiev. Equating "integral nationalists" with "Nazis" is historically justified, but does not allow non-Ukrainians to understand what is going on. The "integral nationalist" was created in Ukraine by Dmytro Dontsov at the very beginning of the 20th century. Initially, Dontsov was a left-wing philosopher, only gradually moving to the extreme right. He was a paid agent of the Second Reich during the First World War, before participating in the Ukrainian government of Symon Petliura, which arose during the Russian Revolution of 1917. He participated in the Paris Peace Conference and accepted the Treaty of Versailles. During the inter-war period, he exercised a mastery over Ukrainian youth and became a propagandist of fascism, then of Nazism. He became violently anti-Semitic, preaching for the massacre of the Jews long before this theme was supported by the Nazi authorities, who spoke only of expulsion until 1942. During the Second World War, he refused to take over the leadership of the Organization of Ukrainian Nationalists (OUN), which he entrusted to his disciple Stepan Bandera, assisted by Yaroslav Stetsko. Almost all the documents about his activity within Nazism have been destroyed. It is not known what he did during the war, except for his active participation in the Reinhard Heydrich Institute after the latter’s assassination. The newspapers of this anti-Semitic organ gave him a lot of space. At the Liberation, he fled to Canada, under the protection of the Anglo-Saxon secret services, and then to the United States. At the end of his life, he was still as virulent as ever and had evolved into a form of Viking mysticism, preaching the final confrontation against the "Muscovites. Today, his books, especially his Nationalism, are required reading for militiamen, especially those in the Azov Regiment. Ukrainian "integral nationalists" massacred at least 3 million of their fellow citizens during World War II. Washington reads this history differently. For it, the "integral nationalists" certainly made mistakes, but they were fighting for their independence against both the German Nazis and the Russian Bolsheviks. The CIA was therefore right to host Dmytro Donsov in the USA and to employ Stepan Bandera on Radio Free Europe. And even more, to create the World Anti-Communist League around the Ukrainian Nazi Prime Minister, Yaroslav Stetsko, and the leader of the Chinese anti-communist opposition, Chiang Kai-shek. Today, again according to Washington, these facts belong to the past. In 2014, with President Petro Poroshenko, the Kiev government cut off all aid to the "Muscovites" of Donbass. It stopped paying pensions to its citizens and salaries to their civil servants. It banned the Russian language, spoken by half of Ukrainians, and launched punitive military operations against these "sub-humans", killing 5,600 and displacing 1.5 million in 10 months. In the face of these horrors, Germany, France and Russia imposed the Minsk agreements. The aim was to bring the Kiev government to its senses and to protect the people of the Donbass. Noting that the first agreements had not been followed by effect. Russia had the Minsk 2 agreement endorsed by the Security Council. This was resolution 2202, adopted unanimously. During the explanations of vote, the United States developed its interpretation of this period. For them, the "resistance" in Donbass were only "separatists" supported militarily by Moscow. They therefore specified that the Minsk 2 agreement (February 12, 2015) did not replace the Minsk 1 agreements (September 5 and 19, 2014), but added to them. They thus demanded that Russia withdraw the troops it had deployed without uniform in the Donbass. Germany and France had a joint statement added, co-signed by Russia, guaranteeing the "binding" implementation of this set of "commitments." However, shortly afterwards, President Poroshenko declared that he had no intention of implementing anything and resumed hostilities, a position that the government of President Zelensky has reiterated. In the seven years following resolution 2202, 12,000 new victims were killed, according to Kiev, or 20,000, according to Moscow. During this period, Moscow did not intervene. President Vladimir Putin not only withdrew his troops, but also forbade an oligarch to send mercenaries to support the people of Donbass. The latter have been abandoned by the guarantors of the Minsk agreements and by the other members of the Security Council. In the Russian way of politics, one waits until one is in a position to do something before announcing it. So Moscow did not say anything, but prepared for what was to come. Suffering from the sanctions it had endured since the annexation of Crimea, it expected the West to tighten them when it intervened to implement resolution 2202. So Putin approached other sanctioned states, including Iran, to circumvent the sanctions on him and prepare to circumvent others. Anyone who regularly visits Russia will have noticed that the Putin administration is developing food autarky, including for meat and cheese, which his country had previously lacked. Russia has moved closer to China in banking, which we have wrongly interpreted as a move against the dollar. In reality, it was a preparation for the exclusion of the SWIFT system. When President Putin launched his army into Ukraine, he made it clear that he was not declaring a "war" to annex Ukraine, but was implementing a "special military operation" under Resolution 2202 and his "responsibility to protect" the civilian population of Donbass. As expected, the West responded with economic sanctions that severely disrupted the Russian economy for two months. Then things turned around and these sanctions turned out to be profitable for Russia, which had prepared for them for a long time. On the ground, the West sent a lot of weapons, then deployed military advisors and some special forces. The Russian army, three times smaller in number than the Ukrainian army, began to suffer. It has therefore just decreed a partial mobilization to send new troops without having to dismantle its national defence system. Nato, for its part, has developed a plan to mobilize a core group of states and an expanded group of its more distant allies. The idea is to spread the financial effort over as many partners as possible until Russia is exhausted. Moscow responded by announcing that if the West took a further step, it would use its new weapons. The Russian and Chinese armies have mastered hypersonic launchers, which the West lacks. Moscow and Beijing can destroy any target, anywhere in the world, in a matter of minutes. It is impossible to stop them, and this imbalance will last at least until 2030, according to US generals. Russia has already said that it will strike first at the British Foreign Office, which it considers to be the head of its enemies, and the Pentagon, which it considers to be its armed wing. In the event of an attack, the Russian and Chinese armies would first destroy the United States’ strategic communication satellites (CS3). The latter would lose in a few hours the possibility of guiding nuclear missiles and therefore of retaliating. There is little doubt about the outcome of such a war. When Russia talks about using its nuclear weapons to attack, it is not talking about strategic atomic bombs like the United States used in Hiroshima and Nagasaki, but about tactical weapons to destroy small, specific targets (Whitehall or the Pentagon). President Biden’s grandiloquent statements about the risk to the world are therefore null and void. Engaging in this confrontation is not impossible. In the United States, the Straussians, a very small group of unelected politicians, are determined to bring about the apocalypse. In their view, the United States will no longer be able to exercise dominance over the entire world, but it can still achieve it over its allies. To do this, they must not hesitate to sacrifice some of their own, if their allies suffer even more than they do and if, in this way, they remain the first (not the best). As in all conflicts, people are afraid and some individuals push them to war. Russia has just held four referendums on self-determination and annexation, both in the two republics of Donbass and in two oblasts of Novorossia. The view of the G7, whose foreign ministers were attending the UN General Assembly in New York, was immediately to denounce the referendums as invalid because they were held in a war situation, which is a debatable opinion. So they went on to denounce a violation of the sovereignty and territorial integrity of Ukraine and the principles of the UN Charter. These last points are false. By definition, the right of peoples to self-determination does not violate the sovereignty and territorial integrity of the state from which they can, if they wish, separate. Moreover, all the members of the G7 (except Japan) have signed the Helsinki Final Act, in which they undertake to defend all these principles simultaneously. It is particularly odious to note the way in which the G7 interprets the right to self-determination to its advantage. For example, the United Nations General Assembly has condemned the illegal occupation by the United Kingdom of the Chagos Archipelago. It ordered that it be returned to Mauritius by October 22, 2019. Not only has this not been done, but one of the Chagos Islands, Diego Garcia, is still illegally leased to the United States to house the largest military base in the Indian Ocean. Moreover, France illegally transformed its colony of Mayotte into a department in 2009. It held a referendum in violation of General Assembly resolutions 3291, 3385 and 31/4, which affirm the unity of the Comoros and prohibit referendums in only one of its parts, the state of the Comoros and the French colony of Mayotte. It is precisely to avoid decolonization that France has organized this referendum, given that it has installed a maritime military base there and above all a military interception and intelligence base. From a Russian point of view, these referendums, if internationally recognized, would put an end to military operations. By refusing them, the West is prolonging the conflict. Their intention is to see the rest of Novorossia fall into the hands of Russia. If Odessa becomes Russian again, Moscow will have to accept the accession of the adjacent Transnistria to the Russian Federation. Transnistria is not Ukrainian, but Moldovan, hence its current name of Dniester Moldavian Republic. Russia refuses to accept a Moldavian territory that has historical reasons to proclaim itself independent. But it did not accept it either with South Ossetia and Abkhazia, which also have historical reasons to proclaim themselves independent, but are Georgian. Neither Moldova nor Georgia have committed crimes comparable to those of modern Ukraine. At the end of this presentation, we see that the blame is shared, but not equally. The West recognized the 2014 coup; it tried to stop the ensuing massacre, but ultimately let the full nationalists continue it; it armed Ukraine instead of forcing it to comply with the Minsk 1 and 2 agreements. Russia, for its part, built a bridge that locks the Sea of Azov without consultation. Peace will only be preserved if both sides recognize their mistakes. Are we able to do this? source : https://www.voltairenet.org/article218076.html Tu te rends compte que tu es en train de citer un homme pour qui le 11 septembre est un complot américain? Pour qui aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone ? Je ne vois pas quel crédit peut venir d'une analyse venant d'un homme qui a autant de problème avec les faits. 1 hour ago, collectionneur said: Plus triste, qui à déclaré (faut voir dans les faits), envoyé ses fils joué les enfants-soldats sur le front ? Le leader tchétchène Ramzan Kadyrov, un allié du président Vladimir Poutine, a annoncé qu'il enverrait trois de ses fils adolescents, âgés de 14, 15 et 16 ans, sur le front ukrainien. https://www.niusdiario.es/internacional/europa/20221003/rusia-checheno-kadyrov-adolescentes-ucrania_18_07607801.html Kadyrov est un champion de la mise en scène comme l'ont montré toutes ses interventions filmées en Ukraine. M'est d'avis que la participation de ses enfants ne sera pas plus qu'une excursion relayée sut TikTok. Sinon, la blague du jour: Le porte-parole du Kremlin, Peskov déclare que les frontières des territoires annexés ne sont pas claires, et que la Russie continue de consulter la population pour déterminer les frontières des territoires annexés. Quelque chose me dit que les frontières vont coïncider avec la ligne de front. C'est sans doute un moyen pour se donner de la marge dans les négocations ou alors pour ne pas perdre la face devant les avancées ukraniennes vu que, selon la logique russe, l'Ukraine est en train de conquérir la Russie. Lien vers l'article: https://www.lefigaro.fr/international/le-kremlin-veut-consulter-pour-fixer-les-frontieres-des-regions-annexees-dans-le-sud-de-l-ukraine-20221003 Modifié le 3 octobre 2022 par Joab 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kelkin Posté(e) le 3 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Il y a 2 heures, casoucasou a dit : Un état des lieux du conflit pas (trop) partial, ou en tout cas assez modéré. Il y a quand même beaucoup d'énormités. Par exemple, il transforme le référendum de janvier 1991 sur le rétablissement de la république autonome de Crimée en référendum de rattachement à la Russie. Ce qui est quand même fort de café ! Et il oublie d'une manière très pratique pour lui qu'en décembre de la même année, il y a une majorité absolue des Criméens pour voter l'indépendance de l'Ukraine. S'ils voulaient rester au sein de la Russie, comme il le prétend, ils n'y aurait pas eu cette majorité indépendantiste... J'ai pas réussi à continuer de lire quand il a pris la défense des référendums récents, qui ont été conduits par des hommes en armes faisant du porte-à-porte pour faire voter les gens à bulletin découverts... Non, désolé, il n'y a aucun moyen de prétendre qu'une telle chose a une légitimité quelconque. D'autant que la participation a été très, très faible et donc loin d'atteindre un quorum raisonnable. Je ne vois là aucune trace de modération ou d'impartialité. 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Anecdotique mais intéressant : https://www.corsenetinfos.corsica/DOSSIER-Korsa--le-docteur-Taras-Pankevych-de-Folelli-decore-par-le-president-de-l-Ukraine-Zelensky_a67195.html?fbclid=IwAR1L7NQOn00Su9A_AxeATnRQGCblZ6whtgZ3LyEi2qpBzKIdJtLOQ2Y0bNw Un médecin ukrainien installé en Corse depuis 2010, revenu en Ukraine pour aider et qui va y retourner en octobre. Pas d'informations détaillées sur son rôle (on sait juste qu'il a été à Irpin) mais c'est un témoignage sur ce que peuvent penser des civils ukrainiens de la Russie et des dernières évolutions en date (annexions russes). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Joab Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 1 hour ago, Kelkin said: Il y a quand même beaucoup d'énormités. Par exemple, il transforme le référendum de janvier 1991 sur le rétablissement de la république autonome de Crimée en référendum de rattachement à la Russie. Ce qui est quand même fort de café ! Et il oublie d'une manière très pratique pour lui qu'en décembre de la même année, il y a une majorité absolue des Criméens pour voter l'indépendance de l'Ukraine. S'ils voulaient rester au sein de la Russie, comme il le prétend, ils n'y aurait pas eu cette majorité indépendantiste... J'ai pas réussi à continuer de lire quand il a pris la défense des référendums récents, qui ont été conduits par des hommes en armes faisant du porte-à-porte pour faire voter les gens à bulletin découverts... Non, désolé, il n'y a aucun moyen de prétendre qu'une telle chose a une légitimité quelconque. D'autant que la participation a été très, très faible et donc loin d'atteindre un quorum raisonnable. Je ne vois là aucune trace de modération ou d'impartialité. C'est modéré par rapport à l'historique du personnage qui depuis 20 ans impute tous les maux de la planète à une oligarchie anglo américaine. Là, il reconnaît quelques torts à la Russie. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 il y a 31 minutes, Joab a dit : C'est modéré par rapport à l'historique du personnage qui depuis 20 ans impute tous les maux de la planète à une oligarchie anglo américaine. Là, il reconnaît quelques torts à la Russie. Encore heureux... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
KPLX Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Kadyrov s'en prend nommément à certains gradés de l'armée russe, et profère des attaques à peine voilée envers Choigou et Gerassimov. Je ne sais pas s'il est actuellement protégé directement par le Kremlin, mais un de ces quatres ça va mal se finir pour lui... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Pour le remplacer par qui? L’OTAN a les Turcs, les Russes Kadyrov… 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
KPLX Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 il y a 2 minutes, gustave a dit : Pour le remplacer par qui? L’OTAN a les Turcs, les Russes Kadyrov… Oh je pensais juste à une basse vengeance. Pas à la moindre arrière pensée géopolitique. Je me disais juste qu'à un certain niveau de la hiérarchie militaire russe, il est possible que l'on apprécie peu le fait d'être publiquement humilié et insulté. Mais je me trompe peut-être. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 il y a une heure, Ciders a dit : Anecdotique mais intéressant : https://www.corsenetinfos.corsica/DOSSIER-Korsa--le-docteur-Taras-Pankevych-de-Folelli-decore-par-le-president-de-l-Ukraine-Zelensky_a67195.html?fbclid=IwAR1L7NQOn00Su9A_AxeATnRQGCblZ6whtgZ3LyEi2qpBzKIdJtLOQ2Y0bNw Un médecin ukrainien installé en Corse depuis 2010, revenu en Ukraine pour aider et qui va y retourner en octobre. Pas d'informations détaillées sur son rôle (on sait juste qu'il a été à Irpin) mais c'est un témoignage sur ce que peuvent penser des civils ukrainiens de la Russie et des dernières évolutions en date (annexions russes). Dans le genre anecdotique mais intéressant, il y a ça aussi : https://www.ibtimes.sg/ivan-vitalievich-petunin-russian-rapper-kills-himself-after-he-was-called-fight-putins-67093 Je ne sais pas quelle était la taille de l'audience de ce malheureux jeune homme, mais ça ne devrait pas aider à faire évoluer l'opinion publique dans le sens souhaité par Poutine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 il y a 3 minutes, Kelkin a dit : Dans le genre anecdotique mais intéressant, il y a ça aussi : https://www.ibtimes.sg/ivan-vitalievich-petunin-russian-rapper-kills-himself-after-he-was-called-fight-putins-67093 Je ne sais pas quelle était la taille de l'audience de ce malheureux jeune homme, mais ça ne devrait pas aider à faire évoluer l'opinion publique dans le sens souhaité par Poutine. Je ne le connais pas. En revanche, on a pas mal parlé de Timati, un rappeur plus connu et affichant son soutien à Poutine... et qui s'était retrouvé en vacances à Samarcande au moment de la mobilisation. Ce qui avait fait jaser dans certains cercles. il y a 29 minutes, gustave a dit : Pour le remplacer par qui? L’OTAN a les Turcs, les Russes Kadyrov… Des remplaçants, ça se trouve. Des remplaçants fiables, c'est beaucoup plus difficile. Surtout quand la main qui vous oblige à rester tranquille commence à trembler. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 3 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Pour ceux, "optimistes", qui pensais raisonnablement possible la réparation des Nord Stream 1 & 2, des précisions : "Après le sabotage des deux gazoducs Nord Stream, la question n'est pas seulement de connaitre le responsable, mais de savoir s'ils pourront un jour être remis en fonction. Les trois explosions ont d'abord créées trois fuites et une quatrième vient d'être décelée à des distances de deux à quatre kilomètres. Ces explosions ont endommagé une partie des deux conduits qui risquent encore de souffrir de nouvelles avaries. Selon le journal allemand Tagesspiegel, Berlin estime que Nord Stream 1 est déja définitivement perdu. Pour le 2, la question est toujours sans réponse, mais les experts sont pessimistes si les réparations ne se font pas dans les meilleurs délais. Les spécialistes estiment qu'il s'agit déjà d'une mission impossible. La corosion ronge déjà les tubes La violence des explosions a éventré ces conduits sur une longueur importante au vu de l'étendu du bouillonnement en surface (environ un kilomètre) et la taille des bulles. Ils sont désormais remplis d'eau de mer qui risque de ronger l'intérieur des tuyaux. Car si l'extérieur est protégé de la corrosion, l'intérieur en métal n'est pas conçu pour ce type de situation. Long de plus de 1200 kilomètres chacun, ces gazoducs sont constitués de tubes d'acier carbone de 12,2 mètres et d'un diamètre de 1153mm soudés entre eux. N'étant pas inoxydables, ils sont recouverts d'une protection extérieur en polyéthylène pour les protéger de la corrosion. Il faudra d'abord faire un diagnostic de la situation, une opération délicate qui repose sur l'envoi d'un drone sous-marin équipé d'une caméra pour connaitre l'ampleur des dégâts à environ 80 mètres de fonds. Le ministre danois de la Défense Morten Bødskov a déjà prévenu que ça ne pourra pas se faire tant que le gaz sera totalement évacué des conduits. Selon Copenhague, les fuites devraient durer "une semaine ou deux", leur puissance annihile toute chance de les colmater. "C’est une très grosse explosion qui s’est produite (...). Cela peut facilement prendre une semaine ou deux avant que la zone ne soit suffisamment calme pour simplement voir ce qui s'est passé", a déclaré Morten Bødskov lors d'une rencontre à Bruxelles avec le secrétaire général de l'Otan. Une prouesse technologique inédite Ludovic Leroy, ingénieur à IFP Training et spécialiste des pipelines, est également quasi certain que les deux gazoducs sont irréparables. Et quand bien même, le coût des répérations sera dissuasif. "Couper une section des pipelines, puis la changer en ressoudant le tout, ce serait une première historique. L'eau s'est infiltrée non seulement dans le tuyau mais aussi entre l'acier et la couche de polyéthylène", explique à BFM Business Ludovic Leroy. Ce spécialiste estime même que la réparation serait une prouesse technologique inédite, mais nécessiterait aussi un investissement comparable à sa construction qui a coûté 8 milliards d'euros. "Dès le départ, ce projet a été pharaonique. Il a consisté à construire un tube d'un seul tenant de 1230 kilomètres. Ça ne s'était jamais fait", indique Ludovic Leroy. Difficile d'imaginer que le consortium Nord Stream choisisse de réparer ou d'installer un nouveau gazoduc. En plus du coût et de la complexité technique, le contexte géopolitique n'est pas propice à la relance d'un projet avec la Russie sachant que Nord Stream 1 et 2 étaient déjà contestés par plusieurs pays européens. https://www.bfmtv.com/economie/international/sabotage-des-gazoducs-les-deux-pipelines-nord-stream-irreparables_AN-202209290586.html 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
tipi Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Il y a 2 heures, KPLX a dit : Kadyrov s'en prend nommément à certains gradés de l'armée russe, et profère des attaques à peine voilée envers Choigou et Gerassimov. Je ne sais pas s'il est actuellement protégé directement par le Kremlin, mais un de ces quatres ça va mal se finir pour lui... J'ai lu aujourd'hui dans le Monde qu'il y aurait une "alliance" entre Prigojine et Kadyrov, vraisemblablement pour se positionner en cas (de plus en plus probable) de défaut du maitre du Kremlin... Pas forcément rassurant... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 il y a 22 minutes, tipi a dit : J'ai lu aujourd'hui dans le Monde qu'il y aurait une "alliance" entre Prigojine et Kadyrov, vraisemblablement pour se positionner en cas (de plus en plus probable) de défaut du maitre du Kremlin... Pas forcément rassurant... Hum. Pour moi, ça l'est. On associe les pires, on les chauffe un peu, ils se croient plus beaux qu'ils ne sont, révolte et là on envoie les chars liquider tout ce beau monde d'un seul coup sous couvert de "l’État ne tolère pas les traitres". Et qui c'est qui empoche le pouvoir derrière fort de sa légitimité fraîchement acquise de sauveur de l'Etat ? Le futur dirigeant qui y gagnerait ainsi une légitimité populaire, l'assentiment des élites paniquées à l'idée de voir les Tchétchènes au Kremlin et un satisfecit des militaires et des nationalistes sur le thème "enfin un peu d'ordre et de méthode dans toute cette pétaudière". Scénario alambiqué mais avec de vrais morceaux de "ça pourrait tout à fait arriver" dedans. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Obelix38 Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Il y a 6 heures, Joab a dit : Le porte-parole du Kremlin, Peskov déclare que les frontières des territoires annexés ne sont pas claires, et que la Russie continue de consulter la population pour déterminer les frontières des territoires annexés. Quelque chose me dit que les frontières vont coïncider avec la ligne de front Au rythme des avancées UKR, c'est toutes les semaines qu'il va falloir re-consulter la population ! Il y a 4 heures, Heorl a dit : Encore heureux... C'est au pied du mur . . . qu'on voit le mieux le mur ! 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Il y a 8 heures, Bocket a dit : BBC news s'y met aussi "Ukraine war: Questions over France's weapons supply to Kyiv"; Rien de trés nouveau mais un rappel dans la conclusion, [...] "Pour rendre viable notre objectif de coopération européenne, nous devons montrer aux pays d'Europe de l'Est que coopérer avec la France et acheter l'idée d'autonomie stratégique n'est pas un risque stratégique." ( La France un peu comme le banquier qui prête un parapluie quand il fait beau et le reprend quand il pleut ?) M. Haroche demande à la France d'envoyer 50 chars de combat Leclerc. M. Heisbourg préférerait des systèmes de défense aérienne, dont l'Ukraine a davantage besoin, selon lui. Sur ce point; je me demande bien pourquoi il ne mentionne pas également les Allemands qui ne livrent pas ce type de matériel (et empêchent les autres de le faire) https://www.bbc.com/news/world-europe-63090644 Les Allemands n'ont clairement pas été à l'avant-garde d'une politique souverainiste en Europe, raison pour laquelle ils peuvent s'estimer moins obligés que la France à délivrer des matériels lourds (pour les Allemands, défense sérieuse de l'UE = US OTAN OTAN OTAN). La France a donné beaucoup de leçon, pas complètement à tort loin de là, sur la nécessité d'une autonomie dans la défense. Elle a donné beaucoup de gages industriels aussi. Au moment ou ça pète et ou se trouve une occasion d'être mis à l'épreuve sur son positionnement géostratégique, eh bien il ne s'est pas passé grand chose. D'où les annonces un peu grandiloquentes et surannée sur les livraisons de gros matos bien lourd et bien rouge qui tâche. Dans le fond, l'appel est assez clair: est-ce qu'on a braillé toutes ces dernières années et c'était du vent ? Ou est ce qu'on en a encore dans le ventre et on souhaite peser concrètement sur la défense de l'UE ? Aujourd'hui, ceux qui avancent la mise en matière de soutien à l'effort de défense Ukr seront ceux qui dicteront demain l'agenda défense et souveraineté de l'UE. Pour l'instant, on en prend pas trop le chemin, ou alors trop timidement. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 octobre 2022 Share Posté(e) le 3 octobre 2022 Cadre théorique : https://www.newyorker.com/culture/annals-of-inquiry/how-the-war-in-ukraine-might-end (29 septembre 2022) M. Goemans, qui enseigne aujourd'hui les sciences politiques à l'université de Rochester, a rédigé sa thèse sur la théorie de la fin des guerres, c'est-à-dire l'étude de la manière dont les guerres se terminent. Goemans a créé un ensemble de données sur tous les dirigeants de tous les pays en guerre entre 1816 et 1995. Lorsque le livre de Goemans est sorti, en 2000, il s'agissait de la première étude moderne de grande envergure entièrement consacrée au problème de la fin de la guerre, et il a contribué à défricher le domaine. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 4 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 octobre 2022 (modifié) Le 14/09/2022 à 22:00, olivier lsb a dit : Je me réjouis que l'Allemagne en prenne un gros coup sur la tronche. Combien de leçons de bonne "gestion et d'agenda néo libéral en Europe ont été imposées par et pour l'Allemagne ? A la Grèce, à l'Italie comme à la France ? Beaucoup. Pareil. L'Allemagne se plaçait en leader européen de la bonne gestion mais avait délibérément fait l'impasse sur des investissment majeur comme son armée ou certaine énergie. Ce faisant elle avait des marges budgétaires qui lui avait permis d'investir pour s'imposer dans plein de secteur et dicter des comportement dit orthodoxes. Le 14/09/2022 à 22:00, olivier lsb a dit : Aujourd'hui, même si le ralentissement de l'Allemagne affectera la France, ce qui compte par dessus tout, c'est le changement de mentalité, et l'effet de levier que ça pourrait entraîner au niveau de l'agenda politico économique de l'Europe. C'est la ou on peut "récupérer" notre mise. Oui çà l'affectera mais on est dans des économies 'winner take all" et actuellement les investisseurs internationaux investissent en France plus qu'ailleurs en Europe parce que notre économie est dans le contexte actuel peut-être plus résiliente. Mais les allemands ne resterons pas sans réagir et l'alternative à plus d'Europe c'est plus de USA. Je vois très mal les allemand admettre que l'économie Française est mieux structuré que la leur dans le contexte actuel. Le 14/09/2022 à 22:00, olivier lsb a dit : L'écart compétitif allemand, qu'on l'on nous a tous fait passer pour de la bonne gestion, n'était peut être qu'en définitive dû qu'à un comportement de passager clandestin, sur le prix irresponsablement bon marché des énergies fossiles et la compromission avec la russie (au détriment de la sécurité en Europe, puisque sans sentiment de menace, on peut allègrement flinguer les coopérations industrielles européennes de l'armement, mais je m'égare en dangereux HS). L'Allemagne a surtout pris des décisions concernant sa gestion budgétaire a la fin des année 90 qui lui ont permis d'investir puis de gagner en compétitivité. Mettre le focus sur le gaz n'était pas en soit une mauvaise idée mais le faire avec un seul partenaire était déraisonnable. On peut penser que les conditions financière étaient suffisamment intéressantes pour le faire. Remettre les deux NS en route est peut-être possible techniquement mais impossible sur le plan politique sauf si il y a une révolution en Russie et qu'une bascule pro-occidentale se met en place. Je n'y croit pas. L'Allemagne va donc devoir remettre en place une nouvelle stratégie énergétique. ET c'est le GNL qui a le vent en poupe. Le nucléaire serait pourtant un plan B nécessaire à la sureté des approvisionnements. Ce faisait remettre du nucléaire dans son mixte empèchera l'Allemagne d'attaquer de front le nucléaire français qui donne un vrai avantage à l'industrie Française. Je pense que le GNL restera la stratégie allemande. Le 14/09/2022 à 22:00, olivier lsb a dit : Constatant notre impuissance politique en Europe, ayant saboté un des rares événements Historiques susceptibles d'être l'occasion de renverser les alliances et les logiques géopolitiques, je pense que la France ne ferait pas un mauvais choix en faisant pourrir la situation énergétique allemande avant de rediscuter le bout de gras au niveau de l'Europe (on fait quoi des 3% de déficit ? Je retraite combien de milliards investis sur l'armée ? Et combien sur le nucléaire ? D'ailleurs, comment on fixe le prix de l'électricité après le brillant alignement communautaire sur le prix du gaz ? Etc etc etc) Les choses ne sont pas si simple. Il y a une volontée d'isoler la France sur plein de sujets mais ... Notre économie est beaucoup va être beaucoup plus résiliente que celle du reste de l'Europe grâce à notre mixte énergétique mais aussi parce que faire des affaires en France n'a jamais été aussi facile. On l'oubli un peu trop mais Macron a énormément fait d'effort à ce sujet et çà porte ses fruits. https://www.lepoint.fr/economie/investissements-venus-de-l-etranger-la-france-fait-le-plein-11-07-2022-2482819_28.php https://www.mysweetimmo.com/2022/10/03/les-levees-de-fonds-francaises-resistent-mais-la-croissance-effrenee-est-terminee/ Selon les chiffres de la banque d’affaires Avolta, le financement en capital-risque des jeunes pousses « tech » a augmenté de 30% en France sur les trois premiers trimestres de 2022, alors qu’il a eu tendance à reculer, parfois très significativement, ailleurs dans le monde: – 56% en Chine, -29% aux Etats-Unis, – 19% au Royaume-Uni, – 27% en Allemagne… Le total des montants levés en France sur l’ensemble de 2022 devrait être autour de 15,5 milliards d’euros, contre 12,3 milliards d’euros en 2021, prévoit Avolta. Les données préliminaires du baromètre In Extenso Essec montrent également une progression de 30% des montants levés par les start-up françaises sur les 9 premiers mois de l’année. Mais les deux baromètres montrent également que le ralentissement des levées de fonds est bien là. Les levées de fonds avaient doublé entre 2020 et 2021 Les 15,5 milliards de capital levé cette année prévus par Avolta ne représentent qu’une hausse de 26% sur 2021, alors que les levées de fonds avaient doublé entre 2020 et 2021. De même le total levé n’a atteint que 2,5 milliards d’euros au troisième trimestre, alors qu’il était encore de 5 milliards au premier trimestre de l’année. Le baromètre In Extenso Essec relève de son côté que les levées de fonds du troisième trimestre 2022 sont inférieures de 40% à celle d’un an auparavant. « Le pic de la bulle a été atteint au premier trimestre de 2022 et la tendance s’oriente globalement vers un atterrissage, avec des prévisions de temps difficiles« , a indiqué à l’AFP Patricia Braun, la présidente d’In Extenso Innovation. « Ca s’est clairement ralenti, on a sauvé le mois de septembre grâce à de grosses levées« , a commenté de son côté Franck Sebag, associé chez EY, qui publie également chaque semestre un baromètre des levées de fonds. La France en bonne position… pour résister ! « Mais la France est probablement le pays en Europe le mieux positionné pour résister » à ce mouvement de baisse des investissements en capital risque dans les start-up, a-t-il indiqué à l’AFP. Selon Avolta, les plus grosses opérations continuent à un rythme « à peu près normal ». Mais ce sont les petites levées de fonds, celles qui interviennent au début de la vie de la jeune pousse qui sont en recul significatif, estime le banquier d’affaires. Par secteur, l’édition logiciel ou la finance, moteurs traditionnels des levées de fonds, sont en stagnation, souligne Avolta. Selon cette banque d’affaires, les start-up de la santé sont les plus valorisées par les fonds d’investissement, avec des valeurs d’entreprises fixées à 8 fois leur chiffre d’affaires (valeur médiane). Les jeunes pousses de l’immobilier à 6,3 fois leur chiffre d’affaires Viennent suite les jeunes pousses immobilières et financières, à respectivement 6,3 et 6,2 fois leur chiffre d’affaires (valeur médiane). A l’inverse, les start-up des transports et de l’alimentaire sont les moins valorisées, à respectivement 2,3 et 2,5 fois leur chiffre d’affaires (valeur médiane). Le 14/09/2022 à 22:00, olivier lsb a dit : Évidemment, avec x% de faillite en plus, de chômage et d'inflation, de pertes de marchés export (y compris vis à vis de la France et encore que, notre avantage compétitif sur le prix de l'énergie pourrait être l'occasion de récupérer des marchés), nous aurions la possibilité de rediriger une politique commune et plus sensée que le saint empire Européen actuel. Charge à nos dirigeants d'y aller sans trembler et sans compromission. Ca serait bien mais il va falloir convaincre et passer pour autre chose que des donneurs de leçons. Peut-être si l'économie se porte bien avoir des budgets d'intervention dans les pays européens en difficulté ? Les US ont une elle politique, la Chine aussi. Toute stratégie d'influence passe par une politique d'investissement dans les pays ciblé. @herciv A mettre dans le fil ALLEMAGNE ou Veille économique pour la France; Collectionneur Modifié le 4 octobre 2022 par herciv 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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