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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 16 minutes, olivier lsb a dit :

[...] la commission de l'AN sur les ingérences étrangères, pointant le rôle actif et responsable des Russes dans la déstabilisation de nos intérêts et sociétés [...]

HS, mais il me semble bien qu'à écouter ces auditions le grand danger pour la France ne réside pas vraiment dans la déstabilisation russe...

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il y a 18 minutes, olivier lsb a dit :

Que le Russe du fin fond de la Sibérie pense sincèrement qu'on souhaite démanteler la Russie depuis 100 ans, je n'en doute pas une seule seconde. Le bien peu d'empressement des pays d'Europe de l'Ouest et des US à soutenir l'Ukraine en début de conflit, démontre tout le contraire. Idem pour le pivot US vers l'Asie annoncé dès 2011, par les effectifs militaires historiquement bas des US en Europe avant conflit, par la saisie des biens et des avoirs investis en Occident (et donc permis), pour le mélo drame sur les interdictions de visa aux Russes dans l'UE, sur les achats de gaz et de pétrole jusqu'à ce que NS2 pète, sur toutes les auditions des intervenants défense par la commission de l'AN sur les ingérences étrangères, pointant le rôle actif et responsable des Russes dans la déstabilisation de nos intérêts et sociétés, mais bon passons, ce sont des détails.

Sans valider la volonté supposée de l'Occident de démanteler la Russie, tous ces éléments que tu soulèves ne démontrent en rien le contraire (tu peux très bien vouloir démanteler la Russie et pour autant devoir également et prioritairement réorienter des forces vers l'Asie, etc...). Le podcast de l'IRSEM sur la pensée stratégique russe évoque par ailleurs très bien cette vision fantasmatique de l'occident et de son pouvoir chez nombre de dirigeants russes.

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Il y a 13 heures, BPCs a dit :

Si on commence à  placer des résumés "pas bienveillants" sur des propos déjà limites, on va vite arriver à un point Godwin... :rolleyes:

Et à une non-discussion :dry:

En l'occurrence, et pour avoir passé de gros coups de Deepl sur le texte original des Izvestsia, le super-résumé n'est ni bienveillant, ni malveillant : il reprend véritablement des éléments de langage développés par cet éminent conseiller de Poutine, dont la théorie fumeusissime d'une nécessité pour une micro-élite aux USA de conquérir la Russie pour pouvoir se mettre à l'abri avant l'explosion du dôme volcanique du Yellowstone.

Celle-là, même Goebbels n'avait pas osé, tu vois qu'on est loin du point Godwin.
 

Il y a 13 heures, BPCs a dit :

On ne peut pas glisser subrepticement vers une telle comparaison dans la vraie vie et estimer qu'il y a d'un côté le Bien et de l'autre côté le Mal.

Cela ne tient pas compte de la complexité...

Mais euh ! Je fais une critique de ce qui est une espèce de fausse "neutralité" relevant de la fumisterie en disant que ça me fait penser au système pas malin d'ADD, et tu dis que je caricature avec des idées absolue du Bien et du Mal... Je parlais du Neutre, moi !
 

Il y a 13 heures, BPCs a dit :

D'AILLEURS @Boule75 CE GENRE D'ARTICLE S'APPARENTE A DU TROLLING.

Donc la prochaine fois je distribue des points (et oui, je découvre la fonction de modo):

Si je vais sur ce fil c'est pour y lire des points de vue qui vont faire avancer la compréhension du problème ou faire entrevoir une issue à cette tragédie.

PAS POUR Y LIRE LES PROPOS DES EXCITES  DES DEUX CAMPS.

Et donc je ne vois aucunement où est le troll : le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolay Patrushev, n'est pas censé être un excité. Il tient pourtant un discours délirant, dans un journal tout ce qu'il y a de plus officiel russe.

C'est informatif, quand même, non ? Je vous colle la traduction par Deepl ci-dessous.

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Source : https://iz.ru/1504870/viktor-filippov/sokhranenie-ukrainy-v-kachestve-gosudarstva-v-plany-ssha-ne-vkhodit

Les Américains n'ont besoin de l'Ukraine que pour ses ressources naturelles, et ils ont besoin du pays sans sa population traditionnelle. C'est pourquoi l'Occident est en guerre contre la Russie jusqu'au dernier Ukrainien. C'est ce qu'a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolay Patrushev, dans une interview accordée à Izvestiya. Il a également évoqué l'occultation du rôle de la Russie dans la victoire sur le fascisme, les théories occidentales de domination économique et l'assujettissement de l'Europe aux États-Unis.
 

"En smoking ou en uniforme, le fascisme et le nazisme sont incontestablement mauvais.

- Nikolaï Platonovitch, nous nous entretenons avec vous à la veille du 78e anniversaire de la victoire dans la Grande Guerre patriotique. Ce n'est un secret pour personne que dans le monde d'aujourd'hui, en particulier en Occident, beaucoup veulent oublier cette date le plus vite possible, pour occulter le rôle de notre pays dans la Seconde Guerre mondiale. Que pensez-vous d'une telle campagne ?

- La création des Nations unies a été un résultat important de la Seconde Guerre mondiale. L'Union soviétique a joué un rôle clé dans sa création et y a occupé l'une des premières places.

Avec l'effondrement de l'URSS, Washington et Londres pensaient avoir une chance de créer un monde unipolaire. Aujourd'hui encore, les Anglo-Saxons ne reviennent pas sur ces idées. Le moyen radical de changer l'ordre mondial en Occident est de détruire la Russie ou de l'affaiblir pour en faire un pays de troisième ordre sous contrôle extérieur.

Cependant, leurs désirs ne tiennent pas compte de la force de notre État et de la volonté d'indépendance du peuple russe. Par conséquent, en cherchant à dominer, les Anglo-Saxons cherchent à réviser l'issue de la guerre, à priver la Russie de son statut de nation victorieuse et de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, à réécrire l'histoire et à la forcer à oublier les exploits héroïques du peuple soviétique multinational.

Les tentatives de déformation de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ont commencé en Occident avant même que les derniers coups de feu ne retentissent. Dès le début du conflit, des tentatives ont été faites en Angleterre pour publier un recueil de documents falsifiés afin de rejeter sur l'Union soviétique la responsabilité principale de l'éclatement de la guerre en Europe. Les experts modernes en falsification des faits tentent sans vergogne d'assimiler l'idéologie agressive de l'Allemagne nazie aux idées communistes de l'URSS, mais ils reprennent en fait les clichés de leurs prédécesseurs.

- Ainsi, l'oubli de l'histoire en Occident s'accompagne d'un silence sur l'essence anti-humaine du fascisme. Comment expliquez-vous cette tendance à réécrire l'histoire ?

- Comment ne pas le faire ? Il existe de nombreux faits irréfutables sur la façon dont l'élite anglo-saxonne a partagé les idées fascistes et a soutenu Hitler sur le plan financier et organisationnel, et aujourd'hui, elle doit maintenir un visage "démocratique". En queue de pie ou en uniforme, le fascisme et le nazisme sont un mal inconditionnel, quels que soient les vêtements qu'ils portent. Néanmoins, pour résoudre les problèmes géopolitiques modernes, les Anglo-Saxons font volontiers revivre l'idéologie néo-nazie. De telles expériences ne mènent pas à la domination, mais à une catastrophe mondiale et doivent donc être traitées avec sévérité et sans compromis.

- Certains experts occidentaux affirment que la domination mondiale est nécessaire à l'Occident pour assurer sa propre prospérité économique. Il s'avère que la Russie l'a historiquement empêché de le faire ?

- On peut même être d'accord avec eux sur ce point. La Russie est un os dans la gorge de l'Occident qui tente de créer son propre ordre mondial. Il y a plus de cent ans, le géographe anglais Mackinder a formulé la célèbre théorie de l'axe géographique de l'histoire et de ce que l'on appelle le Heartland, c'est-à-dire la zone intermédiaire occupée par la Russie. Il soutenait que le contrôle du Hartland signifiait la domination de l'île mondiale, qu'il appelait Eurasie. La domination du Hartland, selon lui, crée une base pour le contrôle de l'espace eurasien, ce qui conduit à la domination mondiale.

Il est également favorable à l'idée d'isoler notre État au moyen de ce que l'on appelle le cordon sanitaire des petits pays d'Europe de l'Est. L'initiative de séparer l'Ukraine de la Russie, ainsi que d'autres franges nationales de l'ancien empire, vient également de Mackinder. Tant d'années ont passé, mais leurs objectifs n'ont pas changé.

Modifié par Boule75
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(suite de l'entretien )

- La géopolitique occidentale semble-t-elle toujours évoluer dans le même sens ?

- La stratégie globale occidentale anti-russe n'a pas changé depuis des siècles. Je me suis souvenu de Mackinder parce qu'il a été l'un des premiers à résumer la théorie des nombreuses "croisades" agressives de la soi-disant civilisation occidentale contre la Russie.

Même l'expansion de l'OTAN vers l'Est suit les mêmes lignes que Napoléon, Kaiser Wilhelm et Hitler.

Toutes les grandes campagnes de conquête contre notre pays ont été menées pour l'éliminer en tant que force géopolitique majeure en Eurasie.

Immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont élaboré une série de plans visant à détruire l'Union soviétique, avec l'intention de soumettre des dizaines de villes soviétiques, et chinoises par la même occasion, à des bombardements atomiques inhumains. Ce projet était motivé par l'impunité de la terreur nucléaire exercée sur le peuple japonais après le bombardement d'Hiroshima et de Nagasaki.

"La politique européenne est aujourd'hui en plein déclin moral et intellectuel".

- Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a parlé au Japon des souffrances humaines causées par les bombes nucléaires. Il a délibérément passé sous silence le fait qu'elles ont été effectuées par Washington. Pourquoi pensez-vous qu'il n'a pas condamné la possibilité même d'un conflit nucléaire ?

- Ce n'est pas étonnant. Les Américains ne savent pas du tout ce qu'est la guerre. Sur leur continent, la dernière bataille a eu lieu en 1865. Ils n'ont pas connu les horreurs du siège, de la dévastation, de la famine, des camps de concentration, ils n'ont pas perdu des millions de personnes. C'est pourquoi leurs élites discutent facilement de la nécessité de s'armer, d'infliger une défaite militaire à la Russie, de préparer de nouvelles guerres. Elles violent les accords internationaux et se préparent sans cérémonie à reprendre les essais nucléaires. Ils décident cyniquement de transférer à l'Australie, dans le cadre de l'association militaire AUKUS, la technologie nécessaire à la construction de sous-marins à propulsion nucléaire.

- Mais l'Europe est en fait à l'épicentre de ce conflit. Y a-t-il des hommes politiques capables d'évaluer objectivement ce qui se passe et de rejeter la voie proposée par Washington ?

- La politique européenne est aujourd'hui en plein déclin moral et intellectuel. La Conférence de Munich sur la sécurité, où les hommes politiques occidentaux ne se réunissent que pour se lire les uns les autres les manuels du Département d'État, en est un excellent exemple.

En créant les mécanismes de l'Alliance de l'Atlantique Nord à leurs propres fins, les États-Unis ont en fait occupé l'Europe. Les fonctionnaires européens, en position de désespoir, ont transformé le Vieux Continent en une base économique pour les expériences américaines, exécutant docilement les tâches militaires de l'OTAN. Le commandement de l'OTAN, dirigé par le Pentagone, est en contact direct avec les fabricants d'armes, ignorant tout simplement les autorités officielles des autres pays.

L'élargissement de l'OTAN permet à Washington de mettre sous son contrôle des territoires supplémentaires en Europe de l'Est. L'algorithme d'adhésion de nouveaux pays à l'alliance est illustratif à cet égard. Il prescrit de faire prêter serment au "maître" en transférant les documents de ratification au gouvernement américain plutôt qu'à n'importe qui d'autre.

- L'Occident met des théories et des justifications derrière chacune de ses actions. Par exemple, les élites européennes ont pris très au sérieux le concept de "Wonderful New World" de Klaus Schwab, fondateur et directeur du Forum économique mondial, qui implique la création d'une vie prospère pour un certain cercle de personnes seulement. Peut-on dire que leurs actions sont aujourd'hui dictées par ce concept ?

- Selon les théories de Schwab et d'autres comme lui, le "monde merveilleux" ne s'applique pas à la Russie et à ses habitants. Conformément à ses plans, l'Occident n'a cessé d'accroître la pression politique, militaire et économique sur notre pays.

L'OTAN a déployé des contingents militaires supplémentaires sur le territoire des pays d'Europe de l'Est. Environ 60 000 militaires américains sont stationnés dans la région. L'Alliance a modernisé l'infrastructure militaire près de nos frontières, augmenté l'échelle et l'intensité de l'entraînement opérationnel et de combat des troupes. Elle fournit des équipements et des armes à l'Ukraine et a ouvert des dizaines de centres d'entraînement pour l'armée ukrainienne.

Prétextant faussement l'importance de la lutte contre le terrorisme, l'Occident utilise activement des organisations terroristes et extrémistes contre la Russie, selon les méthodes qu'il a employées dans les années 1990 dans le Caucase du Nord.

Les services spéciaux occidentaux forment des terroristes et des saboteurs pour qu'ils commettent des crimes sur le territoire de notre pays, dans l'espoir d'inspirer la peur à la population russe et de saper les fondements constitutionnels de notre État.

En bloquant les actifs financiers de la Russie, les Anglo-Saxons utilisent des méthodes éprouvées par l'Angleterre dans les années 1920, lorsque Londres s'est approprié sans scrupules les réserves d'or de l'Empire russe.
"L'Occident tente de détruire les fondements de l'identité nationale et panrusse"

- Cependant, outre les pressions exercées sur la Russie elle-même, l'Occident exerce également une pression psychologique et informative sur les Russes. Quel est son objectif ultime ?

- L'Occident tente de saper l'unité interne de notre pays et de notre peuple, de démoraliser nos citoyens, de leur inculquer un sentiment d'infériorité. Des institutions entières aux États-Unis et en Europe travaillent sans relâche à l'élaboration des théories pseudo-scientifiques les plus insensées. Elles justifient la nécessité de reformater la conscience des Russes, leur repentance envers leurs concitoyens d'autres nationalités et religions, qui subiraient une soi-disant oppression impériale.

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(la suite toujours)

Plusieurs fondations américaines présentent activement à l'élite de Washington leurs documents universitaires, rédigés à la hâte à la demande du département d'État et du département de la défense des États-Unis, intitulés "The Failed State : A Guide to Splitting Russia" (L'État défaillant : un guide pour diviser la Russie). Selon les auteurs, l'accent devrait être mis sur la création et le maintien de l'instabilité dans les pays voisins de la Russie, ainsi que sur la guerre de l'information, y compris le soutien à la "cinquième colonne" et l'incitation au séparatisme intérieur russe.

À elles seules, les structures de George Soros, qui, soit dit en passant, a extradé ses compatriotes hongrois vers les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, allouent 800 millions de dollars par an à la création de vidéos fictives, de photographies mises en scène et de faux sites de réseautage social.

L'Occident tente de détruire les fondements de l'identité panrusse et nationale en poussant au maximum les innovations étrangères telles que la diversité des genres et le révisionnisme historique.

- Sommes-nous en mesure de contrecarrer cette agression culturelle ?

- Les adversaires de la Russie ont l'habitude d'abuser de notre gentillesse et de notre générosité. Les apologistes des idées antirusses, nourries par les Occidentaux, propageant le libéralisme et rejetant les notions de patrie et d'amour de la patrie, apportent de l'eau au moulin de l'ennemi. Nous devons défendre fermement nos intérêts nationaux, notre culture et notre histoire en nous préoccupant de l'avenir de l'État. La machine de propagande occidentale ne fonctionne pas lorsqu'elle rencontre l'honneur, la noblesse, la fermeté d'esprit et la moralité inébranlable propres à notre peuple. Les valeurs spirituelles et morales traditionnelles doivent être soutenues et renforcées par tous les moyens possibles, sans oublier de démystifier les théories pseudo-scientifiques russophobes qui servent de base à des actions antirusses agressives.

- Parlons de pressions d'un autre ordre. Pensez-vous qu'il soit vrai que l'Occident tente de prendre le contrôle des ressources naturelles de la Russie par le biais de la question du climat ?

- Les États-Unis et leurs clients européens se permettent sans vergogne de promouvoir des idées sur l'utilisation des ressources en eau de la Russie par tous les États de la planète depuis les tribunes des organisations internationales. Ils jonglent sans vergogne avec le fait que les réserves d'eau douce prétendument existantes en Russie ne sont pas en corrélation avec le nombre d'habitants et l'activité économique du pays. Des scientifiques et des hommes politiques occidentaux engagés prennent la liberté d'affirmer catégoriquement que seuls les pays de l'Occident collectif ont le droit de disposer des ressources naturelles disponibles dans le monde, alors que la Russie les aurait reçues injustement. Avec de telles déclarations, l'Occident admet en fait qu'il ne peut pas se passer des ressources naturelles de la Russie.

- L'Allemagne a récemment fermé ses trois dernières centrales nucléaires, abandonnant ainsi l'énergie nucléaire. Sur quoi pensez-vous que Berlin compte ?

- En encourageant la réduction de la capacité de production, le gouvernement allemand prive l'économie nationale d'une production à forte intensité énergétique. Les énergies renouvelables sur lesquelles misent les responsables européens ne peuvent pas se substituer totalement à l'énergie générée par le nucléaire. L'énergie nucléaire n'est pas seulement une source d'électricité fiable, c'est aussi l'un des moyens les plus propres de produire de l'électricité.

Au cours des 20 dernières années, l'Europe a déjà perdu un quart de ses forêts en raison de l'augmentation de l'exploitation forestière. 60 % de l'énergie renouvelable provient de la biomasse, dont près de la moitié est issue des forêts. À ce rythme, l'Europe n'aura plus de forêts du tout.

Les fonctionnaires européens ignorent catégoriquement les arguments des écologistes professionnels sur les avantages de la coopération énergétique avec la Russie.

"Les endroits les plus sûrs seront l'Europe de l'Est et la Sibérie".

- Par ailleurs, la fiabilité des sources d'énergie alternatives est hautement contingente. Par exemple, l'éruption du volcan Shiveluch au Kamchatka a mis les panneaux solaires hors service. Mais le Shiveluch n'est ni le Vésuve, ni le Yellowstone américain, considéré comme le volcan dormant le plus dangereux du monde...

- Vous vous souvenez du volcan Yellowstone ? S'il se réveille, ce sera une catastrophe sans précédent. Il est capable d'éruptions des milliers de fois plus importantes que celles connues par l'homme. Les observations montrent qu'au fil des années, l'activité du volcan augmente, le magma remontant à la surface à grande vitesse. Le nombre de tremblements de terre dans la caldeira environnante augmente également, atteignant 2 000 par an.

Modifié par Boule75
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Les études réalisées ont permis de simuler le déroulement de l'éruption envisagée et ses conséquences. La mort de toute vie en Amérique du Nord est jugée inévitable. Une chaîne d'autres éruptions volcaniques, de tremblements de terre, de tsunamis et de pluies acides affectera la majeure partie de la population mondiale. Mais cela concerne le peuple américain, et non ses hommes politiques.

Le problème de la protection de la population et des infrastructures économiques contre le pouvoir destructeur des volcans nécessite le développement de la recherche scientifique en volcanologie. Les pays occidentaux, qui multiplient les sanctions de manière obsessionnelle, ne doivent pas s'isoler de la Russie, mais poursuivre leur coopération scientifique, y compris dans le domaine de la géologie. La recherche et les avancées dans l'intérêt du progrès et de la préservation de la vie humaine doivent être mises à la disposition de toute l'humanité.

Nous voudrions souhaiter aux autorités américaines et à leur Yellowstone de se souvenir plus souvent de la sagesse populaire. Un proverbe anglais dit que les gens qui vivent dans des maisons de verre ne doivent pas jeter de pierres. Washington, qui décide du destin d'autres États et nations, devrait se souvenir qu'à Pompéi aussi, les anciens Romains vivaient dans la prospérité et n'étaient pas étrangers à la débauche.

À propos, certains Américains affirment que l'Europe de l'Est et la Sibérie seront les endroits les plus sûrs en cas d'éruption. C'est peut-être là que se trouve la réponse à la question de savoir pourquoi les élites anglo-saxonnes sont si désireuses de mettre la main sur ce même Heartland.

- Les catastrophes humanitaires et leur proximité devraient pousser les pays à la compréhension mutuelle, et non au conflit. Or, l'expérience mondiale du coronavirus a prouvé le contraire. Pensez-vous qu'en cas de nouveau problème d'une ampleur similaire, l'expérience de la division des pays se répétera ? Ou bien les citoyens voient-ils toujours la situation différemment de leurs gouvernements ?

- Il ne faut pas oublier que les États-Unis, comme d'autres pays hostiles, comptent de nombreux citoyens qui ont une attitude positive à l'égard de la Russie. Des Américains et des Européens bien intentionnés pourraient bien ignorer la propagande antirusse de Washington, venir dans notre pays et devenir citoyens de la Fédération de Russie, à condition de se conformer à la loi russe et de respecter notre culture.

D'ailleurs, le nombre de ceux qui souhaitent choisir la Russie comme lieu de résidence permanente est en augmentation. La plupart d'entre eux sont de fervents chrétiens, proches dans l'esprit des valeurs morales et éthiques protégées en Russie, mais longtemps bafouées en Amérique.

Pour mémoire, le nombre de citoyens américains ayant reçu des passeports d'autres pays a triplé au cours de l'année écoulée. Le mythe du fameux "rêve américain" a été battu en brèche. Aujourd'hui, les États-Unis ont littéralement basculé dans le Moyen-Âge. Les autorités américaines observent en silence les atrocités commises par les radicaux, obligeant les citoyens à se prosterner devant les activistes de BLM. La persécution croissante des médias constitue une véritable chasse aux sorcières. Au cours des deux dernières années, plus de 300 correspondants ont été attaqués aux États-Unis. Des dizaines de journalistes ont été arrêtés et condamnés simplement pour avoir exercé leurs fonctions professionnelles, en rendant compte de sujets que les autorités préfèrent passer sous silence.

Les processus politiques nationaux aux États-Unis deviennent turbulents et ingérables en raison des différences irréconciliables entre les élites, les entreprises et les structures de pouvoir.

- Ces turbulences s'observent non seulement à l'intérieur du pays, mais aussi à l'extérieur. Le tout sur fond de catastrophes naturelles et de crises économiques récurrentes. Selon vous, pourquoi les États-Unis ont-ils besoin de l'Ukraine dans ces conditions ?

- Les Américains n'ont besoin de l'Ukraine que comme objet d'exploitation impitoyable des ressources naturelles disponibles, sans population traditionnelle. En suivant cette ligne néo-nazie, Washington en a déjà fait un territoire que des millions de personnes fuient en masse, cherchant à se protéger à l'étranger des problèmes socio-économiques et de l'oppression pro-fasciste. Trente années de bouleversements orchestrés par Washington en Ukraine ont réduit la population de moitié. Et aujourd'hui, la Maison Blanche n'hésite pas à poursuivre sa guerre contre la Russie jusqu'au dernier Ukrainien. La préservation de l'Ukraine en tant qu'État ne fait pas partie des plans américains.

 

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Et sinon, dans la série confus et difficile à lire, je vous invite aussi à aller voir ce que raconte Jack Sullivan à propos de stratégie économique face à la Chine, notamment.

L'original est là, une traduction par le Grand Continent est ici

Je vous dois immédiatement une déception : il n'est pas fait mention du volcan du Yellowstone.

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Il y a 5 heures, olivier lsb a dit :

Patroushev, qui n'est pas n'importe qui puisqu'il a succédé à VVP au FSB et est depuis plusieurs années l'équivalent de Jake Sullivan aux US (National Security Advisor).

En fait, si on suit le travail de Belton sur les réseaux de pouvoir russe (dans son livre "Les hommes du Présidents : dans les réseaux de pouvoir de Poutine"), Patroushev serait même le "Svengali" du pouvoir russe. En effet, c'est le mentor de Poutine dans les services de sécurité et il aurait joué un rôle décisif lors des premiers mois de Poutine président avec la série d'attentats (fortement soupçonnés d'être des faux drapeaux des services de sécurité russe) de l'époque qui ont énormément aidé à asseoir le pouvoir de Poutine, décrit comme mal à l'aise, falot et courroie de transmission de la reprise en main des silovikis sur la Russie.

En quelque sorte, Patroushev est beaucoup plus qu'un simple conseiller de longue date de Poutine, c'est une sorte d'épée de Damoclès couverte de sang et affûtée qui le nargue d'après Belton. Sa position de secrétaire au sein du conseil de sécurité de la Russie en fait d'ailleurs techniquement le boss de facto.

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Il y a 6 heures, SinopeMT a dit :

En quelque sorte, Patroushev est beaucoup plus qu'un simple conseiller de longue date de Poutine, c'est une sorte d'épée de Damoclès couverte de sang et affûtée qui le nargue d'après Belton. Sa position de secrétaire au sein du conseil de sécurité de la Russie en fait d'ailleurs techniquement le boss de facto.

Ce qui est très discutable…

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Il y a 13 heures, Boule75 a dit :

Le coup du Yellowstone est super-fumeux ; jamaïcain, même.

Ça vaut bien les délires  messianiques de fin du monde de W. BUSH en intervenant au moyen-orient... pas triste non plus...

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Il y a 4 heures, fraisedesbois a dit :

"Cette fameuse âme russe n'existe pas. Les seules choses tangibles en sont l'alcool, la nostalgie et le goût pour les courses de chevaux".  A. Tchekov

--->  [ ]

Pour s'interroger, s'étonner, s'exclamer de l'âme russe, on pourrait repartir de Gogol :

Le 29/03/2023 à 11:53, Manuel77 a dit :

Ce que l'on peut apprendre sur la politique russe dans "Les âmes mortes" de Gogol :

https://www.youtube.com/watch?v=V6UiEXrVrvg

-

Le 29/03/2023 à 12:11, Wallaby a dit :

1) Donc en fait, en adhérant à l'idée de progrès et à Karl Marx, l'Union Soviétique était un régime parfaitement occidental et non russe !

2) Gogol est ukrainien. Il parle de "Rus" et non de "Rossiya". Donc ce que dit Gogol s'applique non seulement à la Russie mais aussi à l'Ukraine et à la Biélorussie.

-

À moins qu'il ne s'agit de l'âme "Rus", ce mystérieux ethnonyme à l'origine par exemple de "Belarus", comme certains aiment appeler la Biélorussie.

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Il y a 6 heures, gustave a dit :

Ce qui est très discutable…

C'est très bien de mettre un modulo, et je ne pense pas que mon propos était péremptoire. J'ai cité ma source (il est même écrit noir sur le blanc dans le livre : "le but de Patroushev était de souiller Poutine avec le sang des attentats").

Donc tout est discutable, certes mais as-tu des éléments pour préciser tes objections ? 

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il y a une heure, SinopeMT a dit :

C'est très bien de mettre un modulo, et je ne pense pas que mon propos était péremptoire. J'ai cité ma source (il est même écrit noir sur le blanc dans le livre : "le but de Patroushev était de souiller Poutine avec le sang des attentats").

Donc tout est discutable, certes mais as-tu des éléments pour préciser tes objections ? 

Juste souligner que faire de VP une quasi marionnette de Patroushev ou du poste de secrétaire du conseil de sécurité le véritable dirigeant de la Russie n’est qu’une interprétation de cet auteur, n’est pas un avis partagé et effectivement est critiquable, indépendamment d’autres éléments très intéressants dans l’ouvrage par ailleurs.

Bref relativiser le propos.

Modifié par gustave
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Il y a 2 heures, Janmary a dit :

 

Pour connaitre tant soit peu un peuple, il faut faut aussi connaitre sa mentalité. C'est ce que j'ai essayé brièvement de présenter.  Permettez moi de compléter ma pensée Boule 75. L'accord Staline-Ribentrop ou la détention des "dizaines de journalistes arrêtés et condamnés" sont une chose. La mentalité et les croyances d'un peuple ou d'un pays abreuvés de "Bobard" selon votre expression du reste justifié en sont l'une des causes. Je reste convaincu que ce peuple vit toujours avec et dans la mentalité asservie des Moujiks envers un "Tzar". 

Mais, nous mêmes, ne sommes nous pas dans une descendance des Gaulois d'après notre Président qui s'en soit exprimé publiquement ? Pendant des décennies n'avons nous pas été le pays qui projetait la lumière sur le monde ? Nous étions les seuls à le croire je pense quand on voit la lassitude de nos anciens administrés à notre égard. Que de couleuvre n'avons pas avalés qui nous étaient donnés lors d'un conflit de l'autre coté de la Méditerranée ! J'y participais avec des mois perdus de notre vie d'appelés pour rien.

J'ai eu quelques amis Russes de par mon ex épouse tel l'un d'entre eux était un grand nom de l'Héraldique, aujourd'hui retiré et son épouse décédée (vous pouvez retrouvé sa bibliographie sur Internet).  Un autre, militaire, que j'ai connu dans le cadre des expérimentations nucléaire du Pacifique,  aujourd'hui décédé, travaillait au chiffre en Indochine sur les codes du Vietminh. Tous étaient brillants, des soupes au lait aussi, tous pensaient que leurs  dires étaient sans appel et......que nous ne comprenions pas grand chose à la mentalité....Russe. Bref, que c'est dans cette immense pays qu'est la Russie qui possède la raison. 

Que dire de plus. Oui, la parole de leurs dirigeants, de leur classe politique ne vaut pas grand chose pas plus que leurs signatures sur un accord. En un mot, nous, occidentaux,  nous avons fait le paon devant un crotale depuis des lustres. Ce n'est pas prêt de s'inverser. La pensée russe est donc une façon de percevoir et de réagir aux événements propre à leurs pays si immense avec toujours cette servitude envers "un Tzar". On ne change pas des mentalités si facilement y compris la notre qui reste très révolutionnaire !

J'espère avoir apporter un petit complément à mes propos précédents.

Cordialement.

 

C'est beaucoup plus clair et bien exposé ! Merci pour ton témoignage. 

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Il y a 3 heures, Janmary a dit :

On ne change pas des mentalités si facilement y compris la notre qui reste très révolutionnaire !

Comme suggéré par la vidéo de Vlad Vexler sur Youtube sur Gogol (voir mon précédent message ci-dessus), le paradoxe n'est pas mince de voir que c'est le Russe, très longtemps assimilé à la révolution de 1917 et au communisme qui est maintenant le réactionnaire, et le camp occidental qui joue au « missionnaire armé » prêchant et propageant la démocratie et le libéralisme économique de par le monde, suivant la citation de Robespierre citée par Chapoutot ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/18727-allemagne/?do=findComment&comment=1626586

 

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Il y a 2 heures, gustave a dit :

Juste souligner que faire de VP une quasi marionnette de Patroushev ou du poste de secrétaire du conseil de sécurité le véritable dirigeant de la Russie n’est qu’une interprétation de cet auteur, n’est pas un avis partagé et effectivement est critiquable, indépendamment d’autres éléments très intéressants dans l’ouvrage par ailleurs.

Bref relativiser le propos.

Nous sommes d'accord mais j'ai un peu l'impression - désolé - que tu joues au Capitaine Obvious, mon propos portant le conditionnel et présentant une interprétation possible. Estimer, de mes propos, que je dis que Patroushev est le véritable dirigeant de la Russie est une exagération. En revanche, ce n'est pas un "simple" conseiller à la sécurité nationale.

Dans ma recension du livre de Belton, j'avais résumé la thèse du bouquin à comment les silovikis ont gagné la partie. Et le siloviki en chef est Patroushev. D'ailleurs, on pourra noter que là où passe Patroushev, la doctrine "silovikaire" s'applique. Jusqu'en 2008, c'est en politique intérieur avec la reprise en main du Kremlin sur les ressources naturelles. Puis à partir de son passage au comité de sécurité, c'est le début de l'expansionnisme et ingérence russe avec la Géorgie et le Russki Mir d'abord puis le Donbass etc...

Certes il n'est pas tout seul dans l'appareil d'état et pour la partie réactionnaire et expansionniste la faction des "talibans orthodoxes" nourrie par l'argent suisse a fortement encouragé le Kremlin dans ces entreprises.

Poutine a rétabli la verticale du pouvoir, le personnalise beaucoup mais in fine, il n'est pas la baleine qui engloutir le krill, l'appareil sécuritaire dont il est issu a une existence propre qui s'incarne plus par Patroushev que par Poutine. En d'autres termes, Poutine a peu de marge vis-à-vis des silovikis et ne peut pas aller à leur encontre. Ce n'est pas une marionnette mais le rapport de force est beaucoup plus équilibré que de prime abord d'après mes lectures.

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il y a 18 minutes, SinopeMT a dit :

Nous sommes d'accord mais j'ai un peu l'impression - désolé - que tu joues au Capitaine Obvious, mon propos portant le conditionnel et présentant une interprétation possible. Estimer, de mes propos, que je dis que Patroushev est le véritable dirigeant de la Russie est une exagération. En revanche, ce n'est pas un "simple" conseiller à la sécurité nationale.

Dans ma recension du livre de Belton, j'avais résumé la thèse du bouquin à comment les silovikis ont gagné la partie. Et le siloviki en chef est Patroushev. D'ailleurs, on pourra noter que là où passe Patroushev, la doctrine "silovikaire" s'applique. Jusqu'en 2008, c'est en politique intérieur avec la reprise en main du Kremlin sur les ressources naturelles. Puis à partir de son passage au comité de sécurité, c'est le début de l'expansionnisme et ingérence russe avec la Géorgie et le Russki Mir d'abord puis le Donbass etc...

Je l'ai évoqué la première fois, avec une traduction imparfaite de son titre, mais en disant qu'il est l'équivalent d'un Jake Sullivan (ou d'un Laurent Nunez quand il était coordinateur national du renseignement). Le qualificatif "coordinateur" ou "conseiller" est totalement euphémique pour ces responsables, intercalés entre les chefs d'agences et le Président. Sur le fond, on est bien d'accord qu'on parle des personnages les mieux informés de leur Etat.  

Belton, avec Vaissié, deux excellentes expertises sur les renseignements Russes. 

il y a 18 minutes, SinopeMT a dit :

Poutine a rétabli la verticale du pouvoir, le personnalise beaucoup mais in fine, il n'est pas la baleine qui engloutir le krill, Kirill

Modifié par olivier lsb
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https://legrandcontinent.eu/fr/2023/04/12/lunion-europeenne-est-elle-toujours-pertinente-une-conversation-avec-pascal-lamy/

Pascal Lamy

Il y a toujours de bonnes raisons de penser que ce que nous vivons va renforcer l’intégration européenne et sa transition géopolitique — mais il y a aussi de bonnes raisons de penser que ce n’est pas le cas et que nous sommes en réalité en train d’assister à l’affaiblissement de l’Union.

Dans un monde qui se brutalise, l’union des Européens pourrait être trop inachevée pour résister à cette épreuve…

Ce n’est pas l’Union européenne qui va décider du sort du conflit mais la réalité militaire sur le terrain.

Rien de ce qui se passe sur le terrain, y compris dans sa dimension purement militaire et tactique, ne peut être regardé sans comprendre le grand contexte : la rivalité entre la Chine et les États-Unis qui structure le monde. 

Dans cette perspective, Poutine nous pousse dans les bras des Américains et nous poussons Poutine dans les bras des Chinois. Cela arrange tout le monde, sauf les Européens. La question fondamentale est celle de la pertinence historique de l’intégration européenne. Ce monde va très bien à Pékin, à Moscou, et même à Washington, mais peut-il nous satisfaire ?

Voyez-vous un risque de vassalisation de l’Europe pour reprendre la ligne d’analyse développée par le Président Macron à son retour de Pékin ?

Oui. Si, la ligne de fracture fondamentale est entre l’Ouest et le « Reste », alors l’Europe se dissout dans l’Ouest — dont on sait très bien qu’il est inévitablement dominé pour un bon moment par les États-Unis pour des raisons démographiques, économiques, technologiques, et militaires. [j'ai du mal avec le "démographique" : au 1er janvier 2022 , la population de l'Union européenne (UE) est estimée à 447 millions d'habitants par Eurostat. Elle se classe derrière la Chine (1 411 millions) et l'Inde (1 383 millions) mais devant les États-Unis (332 millions) https://fr.wikipedia.org/wiki/Démographie_de_l'Union_européenne ] Fini votre rêve d’une « autonomie stratégique », me disent mes amis américains. Où réside donc votre importance ? — me demandent mes amis chinois.

Le choc énergétique russe (...) accélère la transition vers le renouvelable, mais nous coûte en inflation, en dépenses publiques, et en compétitivité surtout vis à vis des États-Unis, d’où des difficultés économiques, donc sociales dans les temps à venir.

Le deuxième facteur, c’est que l’invasion de l’Ukraine a aussi accru des tensions internes à l’Union européenne qu’il va falloir résoudre pour avancer. Elles sont plus fortes qu’auparavant : nous les observons sur l’axe nord-sud, est-ouest et, au cœur de cela, elles font apparaître une forme d’incompréhension profonde au sein du couple franco-allemand.

La guerre de Poutine a fait remonter à la surface les trois sujets sur lesquels les Français et les Allemands n’ont jamais été d’accord : l’énergie, la défense et le budget européen. Nucléaire contre charbon, dépendance américaine contre autonomie stratégique, dépensiers contre frugaux.

L’élargissement est positif pour la puissance économique, qui est une condition de la puissance politique, mais peut être négatif car il accroît la diversité des perceptions en matière de sécurité et de défense.

Je suis partisan d’une réaction plus vive des Européens, notamment contre les mesures américaines, qui violent évidemment les règles de l’OMC. Mais la Commission européenne et l’OMC considèrent que ce n’est pas le moment de se fâcher avec les Américains — comme si les Américains s’étaient, eux, embarrassés d’une telle question.

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https://legrandcontinent.eu/fr/2023/04/29/le-piege-de-xi-a-lukraine/

Dans cet entretien pour la télévision de Shenzhen (直新闻)du 27 avril [1], Guan Yao, éditorialiste et commentateur régulier des affaires internationales de la Chine reprend ici une ligne très proche de celle défendue depuis plusieurs jours par des représentants chinois comme Mao Ning ou Qin Gang. Il est l’ancien directeur du département des affaires courantes du Shenzhen Special Zone Daily (深圳特区报), qui est l’organe de presse du Comité municipal de Shenzhen du PCC. 

Les récentes visites en Chine du Premier ministre espagnol Alexis [2] Sanchez, du président français Emmanuel Macron et de la présidente de la Commission européenne Von der Leyen ont également exprimé leur plaisir de voir une communication directe entre les chefs d’État chinois et ukrainien et leur attente que la partie chinoise exerce une plus grande influence dans la promotion de la résolution de la crise russo-ukrainienne.

Comme l’a souligné le ministre britannique des affaires étrangères mardi à la City de Londres en exposant sa politique à l’égard de la Chine : la Chine est la clef de la résolution des points chauds et des questions difficiles au niveau international.

La résolution du plus grand conflit militaire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale nécessitera, bien sûr, des efforts efficaces de la part de la Chine pour persuader de la paix et promouvoir les pourparlers.

L’actuel représentant du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes est le haut diplomate Li Hui, ancien vice-ministre des affaires étrangères qui a également été ambassadeur en Russie pendant 10 ans. Il va sans dire que la communauté internationale attend avec impatience la prochaine visite de Li Hui et une communication approfondie.

La visite de l’ambassadeur Li Hui en Ukraine aurait dû faire l’objet d’un consensus entre les chefs d’État chinois et ukrainien, mais l’appel a également souligné que Li Hui devait avoir une communication approfondie avec toutes les parties à la crise et les résultats de cette communication.

Le conseiller d’État et ministre des affaires étrangères Qin Gang a une nouvelle fois souligné que même les crises les plus complexes doivent être résolues par des négociations.

[1] https://www.sohu.com/a/670978746_600497

[2] Erreur transparente qui montre que cette traduction est du brut de traducteur automatique, non relue par un être humain sinophone, ou même simplement francophone qui aurait une vague connaissance du prénom du président du gouvernement espagnol. De fait, Deepl traduit 首相桑切斯, littéralement « premier ministre San QieSi » par "Premier ministre Alexis Sanchez" au lieu de Pedro, lorsqu'inséré dans la phrase 近期西班牙首相桑切斯、法国总统马克龙与欧盟委员会主席冯德莱恩相继访华 (Visites récentes en Chine du premier ministre espagnol Alexis Sanchez, du président français Macron et de la présidente de la Commission européenne von der Leyen). La locution seule 首相桑切斯 est traduite correctement "Premier ministre Sanchez" sans acte de divination du prénom. Le charme de l'intelligence artificielle...

 

 

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