Wallaby Posté(e) le 3 février Share Posté(e) le 3 février Poutine a déjà perdu la guerre, a affirmé Joe Biden le 13 juillet 2023 à Helsinki : https://www.lemonde.fr/en/united-states/article/2023/07/14/putin-s-already-lost-the-war-says-biden_6052643_133.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 3 février Share Posté(e) le 3 février il y a 17 minutes, Wallaby a dit : Poutine a déjà perdu la guerre, a affirmé Joe Biden le 13 juillet 2023 à Helsinki : https://www.lemonde.fr/en/united-states/article/2023/07/14/putin-s-already-lost-the-war-says-biden_6052643_133.html La même déclaration, avec un peu plus de citation texto "Poutine a déjà perdu la guerre", a déclaré M. Biden lors d'une conférence de presse conjointe avec le président finlandais Sauli Niinistö. "M. Poutine est confronté à un véritable problème : comment va-t-il faire à partir de maintenant ? Que fait-il ? Et donc, l'idée qu'il y aura, quel véhicule sera utilisé", a poursuivi le président avant de réitérer que le tyran russe "pourrait mettre fin à la guerre demain. Il pourrait simplement dire : "J'arrête". "Il n'y a aucune possibilité qu'il gagne la guerre en Ukraine", a ajouté M. Biden. "Il a déjà perdu cette guerre." De fait, si l'Ukraine subit une défaite majeure cette année, sans parler du cas où l'Ukraine en arriverait à un effondrement, Biden est fichu. Trump, déjà en tête actuellement dans les intentions de vote, va le manger tout cru. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 3 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 février Je vais encadrer ici une déclaration très officielle de Medvedev, et une fois n'est pas coutume, d'une sobriété remarquable. Ne vous embêtez pas à réagir, c'est juste pour les besoins du service des archives d'Air Défense, en lien avec une demande de la 3e direction des Oublis de mémoire. Au cas où subitement d'ici quelques mois, années tout au plus, il prendrait à la Russie la drôle d'idée de se dédire. Toute ressemblance avec.... 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 3 février Share Posté(e) le 3 février (modifié) Attention, il y a des raisons de soupçonner... un grand moment en approche Le journaliste américain Tucker Carlson a été repéré en Russie Le célèbre journaliste américain Tucker Carlson a été remarqué à Moscou, des photos de lui diffusées sur les réseaux sociaux. Les images montraient l'ancien présentateur de Fox News au Théâtre Bolchoï , vraisemblablement au ballet Spartacus. Un autre journaliste américain, Jackson Hinkle , en visite à Moscou à l'automne 2023, a exprimé son espoir sur le réseau social X d'une interview du président russe Vladimir Poutine à Tucker Carlson. "Tucker Carlson semble être à Moscou. S'il vous plaît, que cela soit une interview de Poutine", a écrit Hinkle. Auparavant, l'ancien animateur de Fox News avait déclaré qu'il avait tenté d'interviewer Poutine, mais que le gouvernement américain l'avait arrêté, mais il n'a lui-même pas précisé les détails. Occasion rêvée pour le président russe de propagandiser auprès de l'opinion américaine de droite grâce au présentateur de loin le plus influent auprès des Américains de tendance républicaine, 5, 4, 3... Modifié le 3 février par Alexis 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février 31 janvier 2024. Pierre Lellouche : 09:29 Rappelez-vous il y a un an, après les succès ukrainiens de l'été, Zelensky était reçu comme un héros au parlement européen, on a accepté son statut de candidat, les stratèges en fauteuil à Paris prévoyaient que la Russie allait s'effondrer. La guerre était gagnée. Aujourd'hui c'est tout l'inverse, et bien entendu, c'est de notre faute, parce qu'on n'a pas assez livré d'armes. Moi, ma position depuis le début, c'est que c'est un grand malheur qui est arrivé, que nous aurions pu éviter. Je l'ai écrit d'ailleurs dans Le Figaro avant même la guerre. Je pensais qu'on aurait pu trouver un deal. Le deal c'était la neutralité de l'Ukraine et un système fédéral pour la partie Est de l'Ukraine, ce qui était d'ailleurs dans les accords de Minsk, mais ça, les Américains n'en ont pas voulu. Nous, on a suivi aveuglément... 10:33 Quand j'avais vu Poutine en 2013 à Valdaï, il n'était question que de l'Ukraine. Aujourd'hui il y a l'ordre international. Il y a que les Russes sont partis sur autre chose. Pendant très longtemps c'était l'Europe, maintenant ils sont Chine, Iran, Corée du Nord. Et ça c'est une espèce d'alliance qui est gravissime pour le système mondial (...) Je pense que si Poutine est l'auteur de cette agression, est évidemment coupable, et je n'ai aucune espèce de sympathie pour le poutinisme ni pour la Russie poutinienne, c'est pas le sujet, moi, la seule sympathie que j'ai c'est pour mon pays, c'est pour la France. Je regarde quels sont les intérêts nationaux de la France dans cette affaire. 11:25 Aujourd'hui je pense qu'effectivement il y a un risque que ça dérape dans autre chose, à un moment où, de surcroit, les Américains, comme d'habitude, en ont marre. Ils rentrent chez eux. Il y a une campagne présidentielle. L'aide à l'Ukraine, elle est maintenant otage de l'immigration au Mexique, donc le robinet s'est brutalement fermé, et tout ça va retomber sur une Europe tiroir-caisse, qui n'est absolument pas en état de prendre le relais sur le plan militaire, et qui est morte de trouille, parce que quand je vois les discours en Suède, en Norvège, surtout les Baltes qui sont paniqués, on se dit qu'on est au bord d'une autre guerre, sans en avoir les moyens. Donc tout ça est complètement fou. Ça me rappelle exactement 1914 [1], c'est à dire d'erreur de calcul en erreur de calcul, on a des dirigeants somnambules... 12:30 Ce que je regrette, c'est qu'on se soit laissé entraîner dans quelque chose qui est absurde. Les grands pays d'Europe comme la France et l'Allemagne, qui ont su en 2003 dire non aux Américains, se sont laissés embarquer dans un bidule qu'ils ne comprennent pas, parce que très peu de gens en France connaissent... Moi j'ai connu l'Ukraine depuis vingt ans, maintenant, j'ai vu ce pays évoluer, j'ai essayé de l'aider quand j'étais au gouvernement... C'est très très compliqué. C'est pas aussi simple que David et Goliath... 18:21 Je crois qu'on ne comprend rien à ce qui se passe si on ne garde pas à l'esprit ce qui s'est passé dans les années 1990, qui moi j'ai vécues auprès de Jacques Chirac à l'époque. Je crois qu'il y a eu une époque où l'on n'était pas du tout dans cette configuration, mais où on partait pour une sorte de réconciliation historique, avec le courant pro-occidental en Russie. Ça n'a pas marché. Carrère d'Encausse disait qu'on a raté la Russie comme on a raté la fin de la Première Guerre Mondiale [2], et elle a raison. Et c'est pas un pacifiste qui vous le dit : j'ai été moi-même un grand combattant de la guerre froide quand il y a eu l'affaire des euromissiles et où l'enjeu était la neutralisation de l'Allemagne, je peux vous dire que j'étais archi-engagé. J'ai été interdit d'URSS pendant des années. Je ne suis pas un soft sur ces histoires-là. 19:07 Je pense qu'avec d'autres, et pas des moindres, on a fait des erreurs monumentales en conservant l'alliance atlantique, en l'étendant vers l'Est, en n'accueillant pas la Russie dans un ordre de sécurité différent. C'était la thèse de gens comme Mitterrand, de George Bush père... George Bush père qui devant le Soviet Suprême ukrainien, quatre mois avant l'indépendance de l'Ukraine, dit : "l'Amérique ne soutiendra pas l'indépendance de l'Ukraine". Pourquoi, parce qu'ils avaient peur de l'instabilité, ils voulaient que Gorbatchev garde les Républiques soviétiques à l'intérieur de quelque chose de cohérent. Ensuite, qu'est-ce qu'on a fait ? Il y a eu tous les lobbies militaires, baltes, polonais aux États-Unis, il fallait absolument que l'OTAN perdure. J'ai été président de l'assemblée de l'OTAN : j'ai vu. J'ai vu de mes yeux comment ça se passe. Donc il fallait que l'OTAN continue. On avait même inventé cette phrase extraordinaire : if not out of area, out of business. Il fallait trouver un ennemi, donc on a été en Afghanistan, on a fait le Kosovo, on a fait ce genre de trucs... 20:20 Je veux dire que s'il y a un coupable dans cette affaire qui est Poutine, il y a des dirigeants occidentaux qui ont méchamment contribué à recréer une coupure à l'intérieur [de l'Europe]. 29:11 [Est-ce que vous croyez qu'il pourrait attaquer des pays membres de l'OTAN] Ah je crois pas du tout. Il ne va pas se livrer à un exercice de ce genre. Il revient en gros à ce que faisaient les Soviétiques à la grande époque que moi j'ai bien connue : les Soviétiques en effet passaient par des contournements divers et variés. Quant à savoir si ils sont gentils : non. Les services spéciaux : plein. L'utilisation de méthodes non conventionnelles, bien sûr. Mais quand on me dit qu'ils sont l'organisateur du désordre mondial, pardon. Moi j'avais un maître qui s'appelait Kissinger quand j'étais à Harvard, son cauchemar c'était d'unir la Russie et la Chine. Nan, on a fait mieux, là. On a fait Chine-Russie-Corée du Nord-Iran. Alors évidemment, chaque fois qu'il y a une guerre, l'impact de ce qui se passe en Europe se trouve lié. On a une imbrication des théâtres stratégiques qu'est pas du tout bon pour nous. Qui pèse sur les rares personnes qui ont encore des moyens militaires, c'est à dire les Américains. 30:11 Que Poutine s'amuse à exploiter nos faiblesses, c'est la règle du jeu. Moi, je ne me suis jamais attendu à ce que ce soit un État facile à gérer. Les empires qui se disloquent, en général le font rarement gentiment, sauf peut-être l'Italie, mais c'est toujours très délicat et dangereux. Dans le cas du Sahel, pardonnez-moi. J'ai été missionné au Mali, j'ai vu toutes les erreurs que nous avons faites, pendant des années. Qui c'est qui a transformé Serval en Barkhane ? Qui c'est qui a fait que 3000 soldats français étaient supposés tenir un territoire grand comme l'Europe ? C'est une absurdité pendant 10 ans, on a dépensé 11 milliards d'euros, on a fait tuer des gens pour rien. Après on s'étonne si on est mis dehors et si les Russes en profitent. Évidemment qu'ils en profitent ! Je suis pas surpris. 30:56 Qu'on aille expliquer que tout cela est un grand complot ourdi par une intelligence supérieure à Moscou, c'est une blague. 31:09 Imaginez deux secondes que les Chinois concluent une alliance militaire avec le Canada ou le Mexique, à votre avis, ils font quoi, les Américains ? La revendication d'une zone d'influence russe, on peut penser que c'est pas bien moralement, mais ça fait partie de la réalité du jeu quand on fait des relations internationales. Est-ce qu'il fallait absolument étendre la zone d'influence américaine jusqu'aux frontières de la Russie ? Mettre des missiles anti-missiles aux frontières de la Russie, et ensuite prétendre que tout était bien, et que les autres n'allaient pas... 31:53 J'ai échangé en direct, personnellement avec Poutine sur la question ukrainienne : les Russes ont laissé passé l'adhésion des Baltes à l'OTAN, parce que les Baltes c'est étranger. Soljenitsyne a écrit... Dans la notion de Novorussia, il a les territoires russes peuplés par les Russes, et en effet Odessa, ce sont des villes fondées par Catherine II. On est dans des territoires russes dans l'esprit des Russes. Les Baltes, c'est plus compliqué. C'est comme les Kazakh, tout ça c'était étranger. Dans Soljenitsyne qui a beaucoup influencé Poutine, il y a l'idée que les étrangers, si ils veulent partir, ils partent. Au moment du divorce de 1991 ils sont partis, et ensuite les Russes ont laissé rentrer les Baltes [dans l'OTAN]. Ça leur a pas plu, mais ils ont laissé faire. La limite, c'était l'Ukraine, parce que l'Ukraine, pour les Russes, c'est la Russie. Alors on peut très bien être en désaccord avec ça, surtout si on est ukrainien, évidemment, surtout les Ukrainiens de l'Ouest. 32:59 Les Ukrainiens de l'Ouest qui ont été pendant 650 ans sous influence polonaise et ensuite autrichienne peuvent être antirusses, mais il y a aussi toute une partie de l'Ukraine qui a été peuplée par des Russes au XIXe siècle, qui est différente. Ces gens-là ne s'identifiaient pas avec les choix qui étaient faits à l'Ouest de l'Ukraine. 36:17 Qu'est-ce que nous Occidentaux on a fait pendant toute cette période, pendant les 30 dernières années ? On a désarmé massivement, on s'est mis sous la coupe de la politique énergétique allemande, c'est à dire pas de nucléaire et beaucoup de gaz russe, on s'est mis à vendre des bateaux à la Russie, on a nous, Français, investi 25 milliards d'euros en Russie, pour se retrouver à l'arrivée en ayant tout perdu. 40:13 [On n'a pas assez aidé les Ukrainiens] Mais les arsenaux sont vides ! En dehors des États-Unis, les arsenaux européens sont vides. J'ai été député de la commission de la défense, on faisait les budgets de défense à minuit, ça n'intéressait personne, il n'y avait même pas un journaliste à l'assemblée : les budgets étaient en baisse depuis 30 ans. Et là ce qui a été remonté par Macron, c'est juste l'arrêt de la baisse, mais pas une remontée en puissance. D'ailleurs, on a des unités qui continuent à baisser en matière d'avions, de chars... on est en train de stabiliser la baisse, mais on n'a pas du tout remonté les forces. Les seuls arsenaux qu'il y avait encore c'était aux États-Unis : ils les ont pour l'essentiel dépensés, en plus ils ont maintenant sur les bras Taïwan et maintenant Israël, plus les problèmes intérieurs, donc ça s'arrête. Alors qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que c'est qu'une victoire russe ? D'abord, rappelez vous, qu'est-ce qu'« autant qu'il faudra » ? On n'a jamais défini quels étaient les buts de guerre dans un sens comme dans un autre. 41:15 Maintenant il est en position de force, et que en plus du Donbass et de relier toute la côte, ce qui était peut-être son intention au départ, il peut être tenté par autre chose. C'est ça qui m'inquiète. La situation où nous sommes aujourd'hui c'est qu'on a voulu faire de l'Ukraine notre protégé (...) À Vilnius, c'est pas Sarkozy et Merkel, c'est Biden qui a dit ils ne rentrent pas [dans l'OTAN], donc nous qu'est-ce qu'on a fait, les Européens, on a dit : ils ne rentrent pas dans l'OTAN, on leur donne le statut de candidat [à l'UE] et on commence les négociations d'adhésion au mois de décembre. Mais est-ce que quelque chose est prêt ? Est-ce qu'on a réfléchi aux conséquences institutionnelles de l'entrée d'un pays comme ça ? Est-ce qu'on sait la situation interne en matière de droit ? ... en matière agricole... Philippe Gélie : Pour vous l'Ukraine ce serait un boulet dans l'OTAN, un boulet dans l'UE, c'est ça ? 42:08 Pierre Lellouche : Mais c'est infaisable ! Patrick Saint Paul : La vérité c'est qu'elle n'est pas prête et les Européens sont irresponsables de ne pas conditionner l'aide financière pour combler le budget ukrainien à des réformes. Et toute l'opposition [ukrainienne] le dit. 42:23 Pierre Lellouche : On va donner 50 milliards, mais il faut savoir que l'Ukraine a besoin de 3 à 4 milliards par mois, juste pour payer le fonctionnement du pays. Donc qu'est-ce qui se passe dans cette affaire. Le glaive [les USA] s'en va. La caisse enregistreuse, c'est à dire nous, on va continuer à payer. Dans une situation où Mme von der Leyen, elle a aussi mobilisé, tenez vous bien, 600 milliards pour son Green Deal, où la situation économique en Europe est difficile, où on a un problème majeur d'urgence avec les agriculteurs, eux mêmes victimes non seulement de Mercosur, mais de l'arrivée de... Philippe Gélie : Alors qu'est-ce qu'on fait, on baisse les bras ? 43:03 Pierre Lellouche : Je dis qu'on a affaire à des dirigeants qui font de la gestuelle médiatique parce que c'est bien de dire qu'on va les soutenir autant que nécessaire et caetera..., sans que rien de sérieux ne soit fait, ni en matière de défense, ni en préparation des institutions [européennes]. Moi je suis très énervé. Pour avoir passé ma vie à étudier ces questions, et les avoir regardées sur le plan de la politique, donc de l'action politique, qu'on se contente de brasser des mots, hein, monsieur Michel, Mme von der Leyen, Mr Macron... chacun y va de sa phrase sur "on soutient l'Ukraine". La vérité c'est que les chars allemands sont bidon [ça tombe bien "tank" ça veut dire "gros bidon" en anglais lol]. Les Français commencent à le dire ouvertement parce qu'ils sont accusés en même temps par les Allemands de pas en avoir fait assez. L'institut de Kiel produit des tableaux avec des chiffres bidonnés dans lequel nous on est mauvais, eux ils sont bons. Les seuls trucs qui marchent, c'est ce qui se passe en Crimée, c'est à dire les SCALP. 50:57 La leçon que je tire de tout ça c'est 1) si on veut faire la guerre, autant être prêt. Sinon on trouve des moyens de faire autrement. On n'est pas prêt. On n'était pas prêt. On a créé une situation où la guerre était inévitable, d'abord elle avait commencé en 2014, en Crimée. Donc quand on n'est pas prêt pour faire la guerre, on la fait pas. Philippe Gélie : Est-ce qu'on négocie avec Poutine ? 50:55 Pierre Lellouche : Le problème c'est que lui n'a pas besoin de négocier. Il attend maintenant l'élection de Trump. La négociation était possible en mars 2022 à Istanbul, et ella a une nouvelle fois été refusée par les Américains et Boris Johnson à un moment où Zelensky lui-même voulait négocier. Aujourd'hui, à mon sens, Poutine va attendre, le rapport de force est en sa faveur. [1] [2] En fait, autant voire plus que 1914, ça rappelle 1939 : voir la comparaison de l'idéalisme triomphant et triomphaliste du type Fukuyama, "fin de l'histoire", du moment d'hyperpuissance unipolaire américaine post-effondrement soviétique, le comparant avec l'idéalisme wilsonien qui a embrouillé le cerveau des Européens des années 1920 et 1930 contribuant à leur impréparation en 1939, autour de l'oeuvre d'Edward H. Carr : http://www.air-defense.net/forum/topic/17323-politique-étrangère-du-royaume-uni/page/39/#comment-1693080 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Le député Lellouche qui frayait avec Eric Dénecé et a toujours soutenu l'annexion de la Crimée ? Surprenant... non en fait. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 4 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 février il y a 9 minutes, Ciders a dit : Le député Lellouche qui frayait avec Eric Dénecé et a toujours soutenu l'annexion de la Crimée ? Surprenant... non en fait. Pourtant Pierre Lellouche est un pur produit atlantiste depuis toujours, et c'est un euphémisme ... il s'est même embrouillé avec Denécé concernant l'invasion de l'Ukraine ... du moins la seconde. Je ne suis pas sur que de faire des procès d'intention tout azimut pour discréditer ce qui ne pensent pas exactement comme toi soit une riche idée ... ça discrédite plutôt ton propos. 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Le 02/02/2024 à 15:55, Stark_Contrast a dit : Une personne ne peut pas entrer dans une salle remplie de gens bouleversés par l'état actuel de leur propre frontière et tenter de leur "vendre" l'idée que la frontière de quelqu'un d'autre a besoin d'être protégée. Il s'agit de connaître son public. Stoltenberg n'a rendu service à personne. En ce qui me concerne, il renforce le problème. "Je vais parler des frontières ! Il semble que ces gens aiment parler des frontières !" Il n'a pas du tout compris ce qui se passe ici. La frontière américaine et l'Ukraine peuvent sembler éloignées l'une de l'autre, mais elles ne le sont pas, le projet de loi qui les a réunies est indéniablement lié. Mais alors du coup, comment comprendre cette initiative des républicains MAGA sur la défense des frontières d'Israël, avant même que le moindre accord sur l'immigration ne soit entériné au préalable ? Y aurait-il les bonnes frontières à l'étranger et les mauvaises ? Et je n'ai aucun doute que tu vas réussir à expliquer quelque chose, on y arrive toujours à la fin. Simplement, je ne suis pas sûr que les motivations du camp républicain soient intégralement mues par la seule défense de leurs électeurs. Un agenda au profit de la riche Russie est-il vraiment à exclure ? 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 4 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 février Un long reportage à Parij, village de 1 700 âmes à près de 2 000km de Moscou. Entre les conditions difficiles pour réaliser le reportage et le mutisme des habitants, se dégage l'idée qu'en absence de récit alternatif à celui servi par le pouvoir, chacun se rallie au discours officiel. Lequel pouvoir surveille comme le lait sur le feu le moindre signe d'agitation sociale et s'assure que le minimum soit entrepris (route, gaz, école) pour ne pas prêter le flanc à la contestation. Un tournant très inquiétant est également pris sur l'endoctrinement des jeunes, "l'armée des jeunes" ou Iounarmia, est un ensemble d'initiatives officialisées et déployées sur le terrain, pour occuper la vie extrascolaire. A Parij, une "conseillère d'éducation" a été désignée pour mettre en œuvre ces activités et difficile de ne pas faire le rapprochement avec les commissaires politiques de l'époque. https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/02/02/a-paris-dans-l-oural-la-guerre-entre-la-russie-et-l-ukraine-en-bruit-de-fond_6214363_4500055.html Citation « Puisqu’il le faut... » : dans la Russie profonde, l’acceptation fataliste de la guerre, malgré le deuil Par Benoît Vitkine (Paris (région de Tcheliabinsk), envoyé spécial) Publié hier à 05h55, modifié à 14h01 Temps de Lecture 15 min. ReportageParis, village russe de 1 700 habitants, non loin de la frontière kazakhe, paie un lourd tribut au conflit. Quatre hommes qui s’étaient portés volontaires sont morts, seize autres sont mobilisés sur le front à des milliers de kilomètres. Autant de familles et de voisins endeuillés ou inquiets… Pourtant, deux ans après le début de l’« opération spéciale », l’heure n’est pas à la contestation du pouvoir, mais à la résignation. La guerre occupe, à Paris, au sud de l’Oural, l’essentiel du petit musée de l’école Vassili-Blioukher – deux salles nichées au troisième étage du bâtiment d’où le tragique de l’histoire russe déborde, ne laissant qu’un recoin modeste aux tenues folkloriques et objets d’artisanat de cette région. Il y a la guerre civile (1917-1921), dont le maréchal rouge Blioukher fut une figure avant d’être assassiné par les siens, en 1938. La « grande guerre patriotique » de 1941-1945, à laquelle le village et son école ont payé un tribut immensément lourd : cinq cents hommes, presque la totalité de la population masculine adulte, ont combattu ; la moitié n’est pas revenue. Plus tard, l’Afghanistan, la Tchétchénie, respectivement douze et cinq anciens de l’école enrôlés, dont les portraits fripés s’affichent sur des présentoirs. La visite elle-même dégage un lourd parfum de soviétisme. Les écoliers déclament sur le ton d’un poème épique les statistiques de tonnes de grain et de bétail livrées par les paysans locaux à l’Armée rouge, en 1941. Certains ont été habillés de l’uniforme des pionniers soviétiques, chemise blanche et cravate rouge. « Toujours prêts », scandent-ils, une pointe de fierté dans la voix. Il y a un mois, un nouveau présentoir a fait son apparition, mais la directrice de l’école, Nadejda Ivanova, fait signe de presser le pas. Comme si celui-là ne devait pas être vu des étrangers. Des fleurs artificielles, des « Z », symbole de « l’opération spéciale » en Ukraine, et de nouveaux portraits dont le papier n’a pas encore eu le temps de jaunir : les dix anciens de l’école actuellement déployés en Ukraine. Nadejda Ivanova fronce les sourcils. Elle préfère vanter les équipements reçus par son école – le bâtiment est vieillot, mais chaque salle a son rétroprojecteur et de la peinture fraîche sur les murs – ou la bonne tenue de ses élèves. Doués, passionnés de sport, polis… La directrice dit vrai : dans les couloirs de l’école ou dans la rue, les enfants saluent respectueusement les adultes. « Je ne me souviens même plus de la dernière fois où j’ai eu affaire à un vol », insiste la directrice, songeuse, avant de faire visiter les classes les mieux dotées. La salle où les garçons, uniquement eux, ont droit à des cours de technologie et de soudure ; celle où les filles, uniquement elles, apprennent les tâches ménagères sur des machines à coudre et des ustensiles de cuisine tout neufs. Surveillance presque toujours présente Paris, à 1 800 kilomètres de Moscou, c’est la Russie des isbas, la gloubinka – le pays profond. Le village compte mille sept cents habitants, en très grande majorité des Nagaïbaks, une ethnie turcophone, proche des Tatars mais de confession orthodoxe. Ils sont les descendants des Cosaques du sud de l’Oural qui ont chevauché à travers toute l’Europe sur les talons de Napoléon, en 1814, après sa défaite. Revenus chez eux, les Cosaques nagaïbaks ont été déployés par le tsar dans les confins méridionaux de l’Empire, face aux frontières de l’actuel Kazakhstan. Ils ont nommé leurs villages en souvenir des villes d’Europe qu’ils avaient traversées : Fère-Champenoise, Leipzig, Berlin, Varna et Paris (Parij, à la russe), où les troupes avaient occupé un temps le Champ-de-Mars et les Champs-Elysées… Maria Arapova, 29 ans, professeure d’informatique et cheffe du Mouvement des premiers du village de Paris, s’occupe de la formation idéologique des enfants, le 22 décembre 2023. MARIA TURCHENKOVA POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE » Ici, le nom des rues pourrait évoquer la banlieue rouge de la capitale française : rue Soviétique, rue du Komsomol, rue des Pionniers… Mais le parallèle s’arrête là, si ce n’était la tour Eiffel de 50 mètres posée au centre du village. Les maisons basses, charmantes avec leurs fenêtres ouvragées et leurs murs en bois peint, se serrent les unes contre les autres, battues par la neige et le vent de la steppe. Peu d’agitation, pas même le beuglement des vaches ou le criaillement des oies. Ici, les habitants pratiquent pour l’essentiel une agriculture de subsistance, quelques bêtes gardées à l’abri des cours. Ils en tuent la plupart à l’arrivée des premiers froids – le bétail est trop cher à entretenir quand le sol ne donne plus d’herbe. En s’adressant aux autorités locales, « de Parisiens à Parisiens », on espérait voir s’entrouvrir les portes de cette Russie qui s’est refermée sur elle-même. Les discussions ont été difficiles, les interlocuteurs souvent triés sur le volet, la surveillance presque toujours présente. Dans le village, les tourments de la guerre viennent, une nouvelle fois, percuter la tranquille routine paysanne. Le choc a un nom : mobilisation. Depuis le 21 septembre 2022, date à laquelle Vladimir Poutine a décidé de l’envoi de civils sur le front ukrainien, seize habitants ont reçu leur ordre de rejoindre les troupes engagées. Cinq fois plus, en proportion, que la moyenne pour l’ensemble du pays, où l’on annonce 300 000 mobilisés pour 140 millions d’habitants. Désir de paix Ce jour-là, Moscou s’est souvenu de ces milliers de communes isolées, oubliées à leur sort et dont beaucoup meurent en silence, sans soutien du pouvoir fédéral. « Piotr a reçu sa convocation dès le soir du 21 septembre. Le 23, il était en uniforme dans une base militaire de la région », se remémore Vera Fiodorova, 71 ans, dont le neveu, Piotr Afanassiev, 46 ans, sert comme tankiste sur le front ukrainien. Ce père de famille, employé de l’immense combinat métallurgique de Magnitogorsk, à deux heures de voiture de Paris, n’a pas hésité : « S’il le faut, il le faut », a-t-il dit en embrassant ses deux enfants. Vassili Fiodorov, 65 ans, et Vera Fiodorova, 71 ans, posent dans leur maison à Paris, le 23 décembre 2023. Leur neveu, Piotr Afanassiev, sert comme tankiste sur le front ukrainien depuis septembre 2022. MARIA TURCHENKOVA POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE » Un an et demi plus tard, alors qu’aucune perspective de retour ne se dessine, sa tante Vera Fiodorova répète peu ou prou les mêmes mots. « On voudrait la paix, on voudrait que les relations avec l’Ukraine reviennent comme elles étaient avant. Mais s’il le faut… Nous, nous regardons la télévision, nous écoutons le commandant en chef [Vladimir Poutine]. Ce n’est pas notre travail de décider… » Le « travail » de la retraitée, qui a exercé toute sa vie comme infirmière dans le Grand Nord, c’est de soutenir ceux qui sont partis : le premier jour, elle a confectionné pour son neveu Piotr une petite infirmerie de campagne ; régulièrement, elle et son mari puisent dans leurs réserves pour lui faire parvenir des colis : porc et mouton fumés, légumes du potager marinés… Vera Fiodorova serait même plutôt reconnaissante à l’endroit du pouvoir car le gaz doit arriver bientôt. Fini les épuisantes corvées de bois de chauffage. Les tuyaux sont déjà posés sur le sol gelé devant le jardin où gambadent quelques moutons. Il manque seulement les ouvriers… Propagande patriotique Qu’on appelle cela loyauté, résignation ou soumission, ces mots, « puisqu’il le faut… », sont répétés d’une maison à l’autre, par des dizaines de bouches, jeunes ou âgées. Aucune rancœur ne s’exprime – en tout cas pas auprès de l’étranger de passage –, aucun mouvement qui rappellerait les tentatives des quelques groupes d’épouses de mobilisés, ailleurs en Russie, d’obtenir le retour de leurs hommes. « Je n’ai jamais entendu la moindre récrimination, le moindre mot contre le président », assure Vassili Toïmourzine, qui toque régulièrement aux portes du village pour récolter des habits pour les mobilisés. Cet homme de 78 ans est le président du Conseil des vétérans. Aujourd’hui, ses troupes sont maigres : le dernier combattant de la seconde guerre mondiale s’est éteint en 2018 ; restent une poignée d’« Afghans », comme on appelle les participants au conflit de 1979-1989. Lui-même est un enfant de la guerre, né en 1944, année où seules trois naissances ont été enregistrées à Paris. Pour autant, la propagande outrancière venue de Moscou semble rencontrer peu d’écho dans le village. Aucun grand discours sur les « nazis » ukrainiens ou l’« héroïsme » des combattants russes… « On veut qu’ils reviennent le plus vite possible. Vivants et en bonne santé », dit Vassili Toïmourzine en parlant de ceux du village partis combattre. « Et victorieux », s’empresse-t-il d’ajouter, comme si l’oubli était répréhensible. « Si on m’appelle, j’irai, lance aussi Dmitri Batraïev, fermier et père de famille de 33 ans. Pour défendre ma terre et pour préserver l’avenir de mes enfants. » Une installation agricole dans le village de Paris, en Russie, en décembre 2023. MARIA TURCHENKOVA POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE » Deux ans après le déclenchement de la guerre par Vladimir Poutine, cette idée qu’il s’agit de « défendre » la Russie s’est profondément ancrée dans les esprits. La réponse que doivent donner les citoyens à cet appel est avancée comme une évidence. « Puisqu’il le faut… » Comme si le destin des hommes de Paris, génération après génération, conflit après conflit, était de faire grandir le petit musée de l’école Vassili-Blioukher – ce même établissement qui explique aux enfants que le conflit a été « planifié par l’Occident russophobe » dans le but de « prendre le pouvoir en Russie et s’emparer de ses richesses ». L’Ukraine, d’ailleurs, (« un Etat bâti sur le mensonge ») s’apprêtait à attaquer « environ deux semaines » après le début de l’« opération spéciale ». Elle cherchait à obtenir l’arme nucléaire et abritait sur son sol des « laboratoires américains d’armes biologiques ». « Qui a besoin de cette guerre ? » Dmitri Batraïev donne une définition toute personnelle de ce patriotisme dont les Nagaïbaks s’estiment dépositaires : « Ne viens pas m’embêter chez moi, je ne viendrai pas chez toi. » En plus de ses bêtes (11 vaches et 36 chevaux) et de son champ, le fermier, toque de fourrure surplombant son visage fin, occupe un emploi à la scierie locale. A force de travail harassant, son revenu mensuel peut attendre 70 000 roubles (730 euros), de quoi faire vivre une famille de quatre personnes. Il est aussi l’un des membres actifs du groupe de Cosaques locaux, qui s’efforcent de faire revivre les traditions oubliées à l’époque soviétique et forment les jeunes, y compris à des techniques de combat et de survie. Cela ne l’empêche pas de prononcer cette phrase qui, ailleurs en Russie, a conduit certains opposants en prison : « Qui a besoin de cette guerre ? » Dmitri Batraïev ne s’en cache pas, il ne brûle pas du désir de partir en Ukraine. Son voisin et ami Alexeï Konnov a laissé sa peau sur le front, dès le 24 octobre 2022, à 36 ans, sans même avoir eu le temps de combattre. L’école où son unité avait pris ses quartiers a été bombardée ce jour-là. Les deux hommes avaient fait leur scolarité ensemble, ils travaillaient tous deux à la scierie. Dmitri Batraïev a porté son cercueil le jour de ses funérailles. Sa veuve, Aliona, était là avec ses trois enfants désormais orphelins, le plus jeune né deux semaines après la mort de son père. Le fermier Dmitri Batraïev, 33 ans, père de deux enfants, Ksenia et Ivan, prêt à partir lui aussi sur le front si on l’appelle, le 23 décembre 2023. MARIA TURCHENKOVA POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE » « C’était un patriote et il avait une expérience de combat, acquise en Tchétchénie, raconte Dmitri Batraïev. Dès les premiers jours, il était prêt à partir, personne n’a pu le retenir. C’était un gars sympa, toujours souriant… » Alexeï Konnov, dont le portrait trône en grand au musée, n’est pas le seul enfant de Paris mort à la guerre contre l’Ukraine. En tout, ils sont quatre. Eux ne faisaient pas partie des mobilisés, ils s’étaient engagés volontairement. Avantages matériels Le choc encaissé, la vie du village a repris son cours, Paris est retourné à son anonymat. La presse régionale a seulement évoqué, un an plus tard, le vol de la croix et du drapeau qui ornaient la tombe d’Alexeï Konnov. Acte politique ? Facétie d’enfants pas si exemplaires ? Deux jours après, les policiers Afanassiev et Baïbatyrov ont été félicités d’avoir retrouvé la croix. Vie de village, rumeurs murmurées derrière les portes closes… On dit que la famille Konnov a fait restaurer sa vieille maison, que sa mère en a acheté une neuve. L’Etat paie au minimum 5 millions de roubles (52 200 euros) aux familles des soldats tués, parfois plus. A Paris, c’est une somme extravagante. Le sujet des avantages matériels procurés par le conflit fait figure de tabou – en parler reviendrait à amoindrir le sacrifice consenti par ceux qui sont partis. Mais il est impossible à ignorer. Dans les villages et les petites villes de Russie, l’armée a constitué pendant des années et pour des milliers de jeunes la seule perspective d’obtenir un emploi stable, voire de faire carrière. Un moyen d’élever une famille aussi, de solder des dettes… La guerre n’a pas changé cette donne-là. Il y a seulement plus de risques et plus d’argent. Les mobilisés reçoivent un salaire mensuel d’environ 200 000 roubles (2 100 euros). A titre de comparaison, certains retraités rencontrés à Paris ne reçoivent guère plus de 12 000 roubles (125 euros) de pension par mois. Les intérieurs sont modestes, la télévision toujours allumée. Sans jalousie apparente, on signale ici un toit refait, là une voiture neuve, un cheptel qui s’est enrichi… L’exode de la jeunesse Les affaires qui à Moscou et ailleurs retiennent l’attention – la répression omniprésente, les jeux politiques de la capitale, les spectacles censurés, le départ des entreprises étrangères… –, tout cela semble se dérouler sur une autre planète, loin de la steppe. Et, plutôt que du prix des iPhone, on se préoccupe de celui des pâtes, qui s’est envolé. Fiodor Markine, le plus important fermier du village, donne un aperçu de ces inquiétudes rurales. Ancien tractoriste, un temps directeur de sovkhoze, il possède aujourd’hui 7 000 hectares de terres – peu fertiles – et emploie jusqu’à cinquante personnes au plus fort des moissons. Entre le prix des intrants qui s’est envolé, en partie à cause des sanctions occidentales, et celui du blé qui cette année a été divisé par deux, il craint pour son exploitation. La tombe du soldat Alexeï Konnov, mort en Ukraine en octobre 2022 à l’âge de 36 ans. MARIA TURCHENKOVA POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE » L’homme aujourd’hui âgé de 65 ans a été maire de Paris entre 2000 et 2002. Une époque où le fonds de George Soros travaillait encore en Russie, autant dire une éternité, avant d’en être expulsé manu militari. « Ils nous avaient aidés à organiser une foire du livre », se souvient Fiodor Markine. C’est aussi lui qui raconte comment, au début des années 2000, un petit groupe de Parisiens a convaincu le patron des télécoms de la région, à grand renfort de vodka, de transformer l’antenne téléphonique du village en une belle tour Eiffel… L’autre préoccupation de l’ancien élu, qui sillonne inlassablement ses terres au volant de sa Lada Niva, touche à la main-d’œuvre. C’est le drame de Paris : la jeunesse s’en va, le village se dépeuple. Aujourd’hui, l’école compte cent quatre-vingt-dix élèves, contre trois cent vingt il y a vingt ans, quand Nadejda Ivanova a pris ses fonctions de directrice. Certaines maisons sont à l’abandon. Les trois filles de Fiodor Markine se sont elles-mêmes installées à Moscou et à Magnitogorsk. « Il n’y a pas de travail », répète-t-on encore et encore. Sur les neuf sovkhozes de l’époque soviétique, aucun n’a survécu. Et les grosses fermes comme celle de Fiodor Markine sont l’exception. Les jeunes vont chercher de meilleurs salaires à l’aciérie de Magnitogorsk ou bien ils partent travailler pour des missions de quelques mois dans les villes pétrolières du Nord. L’arrivée du gaz Paris bénéficie pourtant d’investissements, une chance rarissime pour une localité de cette taille. L’arrivée du gaz, il y a dix ans, a constitué un événement sans doute plus notable que la guerre. Environ 90 % des maisons sont aujourd’hui reliées au réseau. Cette année, les habitants s’enthousiasment pour la rénovation des routes. L’asphalte a été refait, dit-on, ce qui épargne les suspensions des voitures et évite aux habitants, à l’automne et au printemps, de s’enfoncer dans la boue jusqu’aux chevilles. A vrai dire, en plein hiver, la différence est difficilement notable : la chaussée est recouverte d’une couche de glace si glissante qu’elle cloue chez eux les habitants les plus âgés et permet aux plus jeunes de patiner entre les maisons. Le gouverneur de cette région de Tcheliabinsk s’est entiché du village, raconte-t-on encore. Le semi-marathon organisé au mois de juin accueille toujours plus de participants. La Maison de la culture, avec ses grandes fresques soviétiques, est en rénovation – encore un investissement. Mais il n’y a pas un café où se retrouver. De quoi encourager les envies d’exil de la jeunesse, mais cette absence implique aussi que l’on voit moins, à Paris, de ces silhouettes titubantes qui constituent le décor immuable des villages russes. Dans les magasins, le rayon consacré à l’alcool conserve une proportion raisonnable, entre les bottes fourrées, les conserves chinoises et les produits de la ferme… Roman, 30 ans, éleveur de cochons, est rentré à Paris après avoir travaillé en ville, le 22 décembre 2023. MARIA TURCHENKOVA POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE » « Porter le nom de Paris nous a toujours obligés à prendre soin de notre village », ajoute l’ancien maire Fiodor Markine. La cohésion entre les habitants, aussi, est importante. Il n’y a pas eu ici, à l’époque soviétique, de déplacement massif de population. L’isolement est moins marqué qu’ailleurs. Celui qui n’entretient pas sa maison ou ne surveille pas ses enfants est mal vu, de même que celui qui ne respecte pas les traditions des Nagaïbaks – comme sacrifier un animal trois ans après la mort d’un défunt. Rare scepticisme Roman, 30 ans, rencontré en pleine rue de manière impromptue, sa lampe frontale sur la tête, relativise le dynamisme du village : « Les gens d’ici se sont refermés, chacun a ses préoccupations, souvent financières. Le pouvoir met de l’argent dans les infrastructures et organise des rassemblements, en général sportifs, pour distraire la population, qu’elle ne se pose pas de question ou ne sombre pas dans la dépression en regardant les nouvelles… » Après être parti un temps travailler à la ville, Roman a fait le choix de revenir au village, dont il apprécie le calme. Avec ses trois vaches et surtout ses cinquante-cinq cochons, il arrive à gagner 40 000 roubles (420 euros) par mois. Il constate lui aussi le renchérissement, dû aux sanctions, des compléments alimentaires et des vitamines qu’il donne à ses bêtes, mais également la baisse de leur qualité. Il est l’un des seuls à exprimer une forme de scepticisme vis-à-vis de « l’opération spéciale ». Il n’a en tout cas « pas envie de mettre [s]a vie entre les mains d’inconnus et d’obéir à des ordres insensés ». Même le salaire le laisse dubitatif. Un de ses amis a acheté une moto et une voiture, lors d’une permission ; trois jours après, en état d’ivresse, il se faisait confisquer cette dernière. Et pourtant, si on l’appelait, il irait. « Où est-ce que je me cacherais ? Comment mes parents supporteraient-ils le regard des voisins ? » Ekaterina Batraïeva, 61 ans, montre sa dernière création destinée à l’armée : un poncho imperméable qui peut se transformer en tente, le 22 décembre 2023. MARIA TURCHENKOVA POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE » Ceux qui, en Occident, espéraient que la guerre, le retour des cercueils finiraient par pousser les Russes à « se réveiller », à sortir de leur apathie politique ne se sont pas trompés. Seulement, le réveil n’est pas celui qu’ils attendaient. Faute de tout autre récit concurrent, on serre les rangs derrière le président, dont la figure se confond totalement avec celle de l’Etat. « Ce qui se passe donne un sens à notre vie », dit même Ekaterina Batraïeva, 61 ans, qui, avec trois autres retraitées, a formé un groupe de volontaires. Aucune des quatre n’avait auparavant une quelconque activité citoyenne. Depuis novembre 2022, elles se réunissent régulièrement pour coudre des habits, des bonnets, des chaussettes pour l’armée. Leur dernière création : un poncho imperméable qui peut se transformer en tente. D’autres volontaires se chargent de les acheminer jusqu’au front. « L’Etat sait ce qu’il a à faire » Ekaterina Batraïeva est l’ancienne directrice de la Maison de la culture. Sa retraite ne dépasse pas 16 000 roubles (170 euros) par mois – assez pour se nourrir, grâce au potager et à ses chèvres, pas assez pour faire face au moindre imprévu ou payer des médicaments. Et si l’Etat, plutôt que de faire la guerre dans un pays étranger, s’attachait à améliorer le système de santé ou même à augmenter sa retraite ? « Je n’ai jamais pensé à ça, répond-elle. L’Etat sait ce qu’il a à faire. J’espère seulement que tout ça n’aura pas été en vain… » Chez les jeunes aussi le discours patriotique porte. Ils sont quatre, ce jour de fin décembre, âgés de 13 à 16 ans, à se retrouver devant le portail de la retraitée Vera Fiodorova, dont le neveu a été mobilisé. Baskets, jogging Adidas, pas précisément le genre que l’on s’attendrait à voir se lever un samedi matin pour déblayer la neige chez un couple de retraités. Tous sont membres du groupe Le Futur est à nous, formé après le début de l’« opération spéciale », qui vient en aide aux familles des mobilisés, leur apportant du bois ou faisant de petits travaux d’entretien. « Pour nous, c’est évident d’aider les autres, surtout en ce moment », affirme Ivan, 16 ans, qui rêve de devenir sportif professionnel ou, dans une version plus réaliste, métallo. C’est la même évidence qui leur fait dire que, si la guerre se prolonge et si on les appelle, ils feront « leur devoir ». Daniil, 16 ans lui aussi, qui a déjà perdu un oncle dans cette guerre, est le seul des quatre à envisager un avenir à Paris. Artem, 13 ans, Daniil, Ivan et Alexandr, 16 ans, sont bénévoles pour l’association Le Futur est à nous, qui vient en aide aux familles du village dont l’un des membres a été mobilisé sur le front ukrainien, le 23 décembre 2023. MARIA TURCHENKOVA POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE » Même le prêtre qui sert dans la toute petite église du village est là pour battre le rappel. « Le meurtre est un péché, mais défendre sa patrie est l’acte le plus saint qui soit », assure le père Sergueï, 54 ans, qui revient tout juste d’Ukraine, où il a conduit un convoi d’aide humanitaire et rencontré les mobilisés de Paris. Lui aussi sait ce qu’est la guerre, pour avoir servi deux ans en Afghanistan à la fin des années 1980. Un souvenir difficile ? « Au contraire, les meilleures années de ma vie. A la guerre, il n’y a pas de mensonge. » L’office du dimanche attire une poignée de retraitées. Une éducation au pas L’école, elle, s’adapte à toute vitesse pour répondre aux besoins de l’Etat. Différents cours d’éducation civique ont été introduits, où il est question de patriotisme, de guerre en Ukraine, de « valeurs traditionnelles », mais aussi d’écologie ou de citoyenneté, assure la directrice. « Chez nous il n’a jamais été question que les enfants manipulent des armes », insiste Nadejda Ivanova, alors que la pratique est devenue courante dans des centaines d’école de Russie. Est-ce à cause de cette prudence que la directrice, malgré ses vingt ans d’expérience, s’est vue adjoindre une « conseillère à l’éducation » ? Maria Arapova, 29 ans, professeure d’informatique et enfant du village, a assisté à deux sessions de formation, en Crimée, pour se préparer à occuper cette fonction. Depuis, c’est elle qui supervise l’engagement des enfants dans la vie extrascolaire, elle aussi qui a favorisé l’implantation dans l’école de groupes patriotiques, comme le Mouvement des premiers, que Vladimir Poutine a explicitement intronisé successeur des pionniers soviétiques, ou la Iounarmia, « l’armée des jeunes », qui accueille dans ses rangs des centaines d’enfants (« nos futurs défenseurs »), reconnaissables à leur uniforme paramilitaire beige. Il y a dans la jeunesse de Maria Arapova, dans son regard résolu, sa mâchoire volontaire, quelque chose qui rappelle les commissaires politiques des premiers temps du bolchevisme. « Le patriotisme, dit-elle, ce n’est pas seulement l’amour de la patrie. C’est l’amour des enfants et de notre avenir à tous. » Cet avenir qui sans conteste appartient à Maria Arapova et aux siens et semble, au moins autant que le passé, voué au culte de la guerre. Le dernier panneau, dans le musée de l’école, l’annonce clairement : après la « réunification » à la Russie de cinq régions ukrainiennes, « celles de Kharkiv et d’Odessa seront très probablement concernées à leur tour ». S'il ne fallait retenir qu'un extrait: "Ceux qui, en Occident, espéraient que la guerre, le retour des cercueils finiraient par pousser les Russes à « se réveiller », à sortir de leur apathie politique ne se sont pas trompés. Seulement, le réveil n’est pas celui qu’ils attendaient. Faute de tout autre récit concurrent, on serre les rangs derrière le président, dont la figure se confond totalement avec celle de l’Etat. « Ce qui se passe donne un sens à notre vie », dit même Ekaterina Batraïeva, 61 ans, qui, avec trois autres retraitées, a formé un groupe de volontaires. Aucune des quatre n’avait auparavant une quelconque activité citoyenne. Depuis novembre 2022, elles se réunissent régulièrement pour coudre des habits, des bonnets, des chaussettes pour l’armée. Leur dernière création : un poncho imperméable qui peut se transformer en tente. D’autres volontaires se chargent de les acheminer jusqu’au front." 4 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février (modifié) Il y a 7 heures, g4lly a dit : Pourtant Pierre Lellouche est un pur produit atlantiste depuis toujours, et c'est un euphémisme ... il s'est même embrouillé avec Denécé concernant l'invasion de l'Ukraine ... du moins la seconde. Je rappelle simplement le contexte. Ce qui permet de nuancer la portée des propos rapportées et de voir au-delà de l'effet de manche. Pour Denecé, ce n'est peut-être pas aussi évident que ça : il a condamné les propos mensongers de ce dernier mais il demeure largement aligné sur certaines de ses positions au sujet de l'Ukraine. Il dénonce régulièrement l'aide à l'Ukraine par exemple. Quant à être atlantiste, oui. Georges Pâques aussi l'était, officiellement. Citation Je ne suis pas sur que de faire des procès d'intention tout azimut pour discréditer ce qui ne pensent pas exactement comme toi soit une riche idée ... ça discrédite plutôt ton propos. Je n'ai pas appelé à le faire taire, à l'envoyer de force au front ou dans une colonie pénitentiaire. Nous ne sommes pas en Chine ou ne Russie ici. J'ai juste rappelé des faits et un arrière-plan que l'on oublie de plus en plus à l'heure du "FLASH SPECIAL", "NEWS", "regarde ce que j'ai trouvé sur Internet, oui on s'en fout de la provenance". Lelouche n'est pas Mariani. Il n'en demeure pas moins qu'oublier de présenter son parcours peut altérer la perception de l'information, si tant est que c'en est une. Modifié le 4 février par Ciders 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 24 minutes, olivier lsb a dit : Un tournant très inquiétant est également pris sur l'endoctrinement des jeunes, "l'armée des jeunes" ou Iounarmia, est un ensemble d'initiatives officialisées et déployées sur le terrain, pour occuper la vie extrascolaire. A Parij, une "conseillère d'éducation" a été désignée pour mettre en œuvre ces activités et difficile de ne pas faire le rapprochement avec les commissaires politiques de l'époque. Article très intéressant, merci. Sur ce point, je me rappelle d'un documentaire il y a quelques mois qui précisait que les exercices en uniforme avec armes factices, qui concernaient 25000 écoliers en 2016, en étaient arrivés à 1 million. Encore une minorité des collégiens et lycéens, mais la direction est claire et ça pourrait être en voie de généralisation. L'impact de long terme de cette propagande du militarisme et de l'obéissance sans discussion aux autorités reste à voir. Peut être nul, voire en sens inverse ? Après tout, ce sont d'anciens pionniers soviétiques qui ont adopté d'enthousiasme la libéralisation de l'URSS. Peut-être profond voire puissant. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a une heure, olivier lsb a dit : Mais alors du coup, comment comprendre cette initiative des républicains MAGA sur la défense des frontières d'Israël, avant même que le moindre accord sur l'immigration ne soit entériné au préalable ? Y aurait-il les bonnes frontières à l'étranger et les mauvaises ? C'est pourtant simple : les "Républicains" et Trump lui-même font de la "défense des frontières" un enjeu de la campagne présidentielle et il est donc capital de ne pas trouver d'accord avec les Démocrates sur ce sujet, pour pouvoir continuer à les traiter de weak on security. L'aide à l'Ukraine est donc une carotte qu'on continuera à agiter devant leur nez pour obtenir des concessions, plus de concessions, mais jamais assez. Il n'y a plus "les e-mails d'Hillary" à agiter : faut bien trouver aut'chose ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Il y a 1 heure, olivier lsb a dit : Un agenda au profit de la riche Russie est-il vraiment à exclure ? Donc la Russie, non contente de contrôler les esprits africains et les élites européennes, a également acheté les Républicains US... Sérieusement... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. pascal Posté(e) le 4 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 février Il y a 3 heures, gustave a dit : Donc la Russie, non contente de contrôler les esprits africains et les élites européennes, a également acheté les Républicains US... Sérieusement... Pas LES Républicains bien entendu simplement leur candidat... c'est largement suffisant 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Il y a 5 heures, gustave a dit : Donc la Russie, non contente de contrôler les esprits africains et les élites européennes, a également acheté* les Républicains US... Sérieusement... *une minorité de blocage. Les Russes se foutent bien d'avoir le contrôle totale du parlement US, ce qui est de toute façon hors de leur portée. Une minorité de blocage, ça coute une poignée de congressmen et de sénateurs, en fonction des mandatures. Je viens de partager un article similaire portant sur la corruption avéré d'un assistant parlementaire Allemand. Pour 93k€, le bonhomme a porté une action en juste contre le gouvernement fédéral Allemand, retardant sensiblement la livraison d'aide militaire. 93 000 euros.... Même si ce n'était qu'un tiers ou même 20% du coût total, ça reste de l'argent de poche. Alors une poignée d'élus Américain en mal de financement pour la prochaine campagne, oui ça s'achète. L'Afrique n'est pas une dépense mais un investissement: la Russie avance l'argent, puis se repaye sur la bête. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/12/21/au-mali-les-operateurs-miniers-sous-la-pression-fiscale-de-bamako-pour-payer-les-mercenaires-de-wagner_6207137_3212.html En Europe, les actions d'influence et de corruption ont largement été financées par les revenus du gaz. Et à la fin, il restait toujours une poire pour la soif pour aller s'occuper du seul vrai sujet qui compte pour les Russes, en dehors de l'étranger proche: les US. 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Un triste aperçu des politiques déployées par Moscou pour mettre au pas les régions conquises. Au cœur desquelles on retrouve les vieilles ficelles des déplacements de populations. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/18/en-ukraine-la-russification-a-marche-forcee-des-territoires-occupes_6211496_3210.html Citation En Ukraine, la russification à marche forcée des territoires occupés Destruction de l’identité ukrainienne, transferts de population, crise humanitaire, simulacre d’élections, mobilisation forcée, répression accrue… Moscou utilise tous les moyens pour tenter de légaliser son pouvoir dans ces régions et les intégrer à la Russie. Par Faustine Vincent et Thomas d’Istria (Kiev, correspondant) Une jeune femme reçoit de la part de l’administration de Melitopol, ville occupée, son passeport russe, le 14 juillet 2022 (photo prise lors d’un voyage de presse organisé par le ministère de la défense russe). NN Voilà près de deux ans qu’Ivan Fedorov, le maire de Melitopol, dans le sud de l’Ukraine, s’efforce de garder le contact avec ses administrés malgré l’occupation. Sa ville a été prise par les Russes quarante-huit heures après le début de l’invasion, en février 2022. Lui-même a été kidnappé cinq jours durant, le 11 mars. Son échange téléphonique avec le président ukrainien après sa libération est resté dans les mémoires. « Merci de ne pas m’avoir laissé tomber », avait-il glissé à Volodymyr Zelensky. « Tu plaisantes ? On ne laisse pas tomber les nôtres », avait rétorqué le chef de l’Etat. Aujourd’hui, Ivan Fedorov est déplacé à Zaporijia, dans la partie contrôlée par les autorités ukrainiennes. Depuis deux ans, grâce aux informations recueillies à distance, il voit sa ville se transformer sous l’effet de l’occupation. « C’est très dur, explique-t-il au Monde. Des pseudo-autorités locales ont été mises en place, toute résistance est sévèrement réprimée, et la composition démographique elle-même a changé avec l’arrivée de milliers de Russes. » Ceux-ci remplacent peu à peu les quelque 60 000 habitants (sur 150 000) ayant fui Melitopol après l’offensive à grande échelle. Intense campagne de propagande Dans cette ville comme ailleurs dans les territoires ukrainiens occupés, Moscou applique une politique minutieuse et coordonnée visant à imposer sa légitimité et à renforcer l’intégration de ces régions au sein de la Russie. Un rapport publié en janvier par le Centre national de la résistance de l’Ukraine, une structure officielle créée par les forces spéciales, dresse un bilan alarmant de la situation, deux ans après le début de l’invasion. Destruction de l’identité ukrainienne, simulacre d’élections, propagande, transfert de la population, crise humanitaire, chômage, mobilisation forcée pour grossir les rangs des troupes russes, répression accrue… Moscou utilise tous les moyens pour tenter de légaliser son pouvoir dans ces régions, organiser l’effort de guerre et préparer le terrain avant le scrutin présidentiel russe, en mars. En juillet 2023, la création d’un « conseil pour l’intégration des nouvelles régions » a ainsi été annoncée pour harmoniser le processus. La russification avance à marche forcée dans tous les domaines. A l’école, de nouveaux livres d’histoire présentant l’invasion dans sa version russe et niant l’existence de l’Etat ukrainien ont ainsi remplacé les anciens manuels. En parallèle, les lieux de mémoire dédiés aux victimes de la répression sous l’Union soviétique et de l’Holodomor (la famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques) sont systématiquement détruits. Sur le plan judiciaire, 410 tribunaux ont vu le jour dans les territoires annexés en 2022. L’accès à l’information indépendante est particulièrement difficile. Une partie de la population parvient à s’informer en utilisant des VPN, mais suivre des chaînes ukrainiennes est risqué en cas de contrôle des téléphones. Le Kremlin mène une intense campagne de propagande en remplaçant les médias locaux par les siens. En 2014, les Ukrainiens avaient déjà perdu 678 fréquences de diffusion avec la prise de contrôle de la Crimée et le début de la guerre dans le Donbass. Depuis 2022, 200 fréquences supplémentaires sont utilisées par la Russie sur l’ensemble des territoires occupés. Les citoyens sont soumis à des pressions constantes pour les obliger à prendre un passeport russe. « Sans ce document, explique Ivan Fedorov, vous ne pouvez pas avoir accès à l’aide médicale, ni conduire, travailler en entreprise, avoir une connexion Internet, ou même un contrat d’électricité. Vous pouvez aussi être arrêté. Pour chaque étape de la vie quotidienne, vous avez besoin d’un passeport russe, y compris pour aller à l’hôpital. Donc ou vous le prenez, ou vous mourez. » Pour autant, des dizaines de milliers d’Ukrainiens refusent de le prendre. « Selon la Russie, quatre des cinq territoires occupés ont échoué à atteindre le taux de “passeportisation” à 50 %, affirme le rapport du Centre national de la résistance de l’Ukraine. La seule exception concerne la Crimée », annexée en 2014, et où tous les habitants en sont désormais dotés. Hostilité persistante envers les occupants Ce refus est révélateur de l’hostilité persistante d’une grande partie de la population envers les occupants. Malgré les risques de kidnapping, de torture et de meurtre, la résistance continue. Les mouvements locaux de partisans comme le « mouvement Melitopol », « l’armée des partisans de Berdiansk » ou encore SROK (« mort aux occupants russes et aux collaborateurs ») fournissent ainsi de précieux renseignements aux forces ukrainiennes. Les partisans ont tous les âges, tous les profils. Rien qu’à Melitopol, « ils sont plusieurs centaines à être en contact avec nos services secrets », affirme Ivan Fedorov. Le maire refuse d’en dire plus. « Cela pourrait aider la Russie. Le plus important, ajoute-t-il, c’est de montrer que les occupants ne sont pas les bienvenus. Ça l’est encore plus maintenant, au moment où Moscou croit maîtriser totalement les territoires occupés. » A défaut de réussir à reconquérir des territoires, Kiev entend montrer que la résistance est loin d’avoir disparu. La coordination entre les forces spéciales et ces mouvements de résistance locaux porte ses fruits. « Les drones qui volent à travers les fenêtres des bureaux que les forces occupantes utilisent pour leurs briefings militaires, ainsi que les dépôts d’armes détruits [en] sont le résultat », a assuré Andri Ioussov, porte-parole du renseignement militaire ukrainien, lors d’une conférence de presse, mercredi, à Kiev. L’intensification des attaques ukrainiennes devrait continuer en 2024, « notamment en Crimée ». C’est cette résistance, tenace, que Moscou cherche à briser par tous les moyens. « Quand les Russes ont envahi Melitopol, ils ont été très surpris, se souvient Ivan Fedorov. Ils se sont heurtés à l’hostilité de la population, alors qu’ils pensaient prendre le pouvoir dans le calme et être accueillis à bras ouverts. Cela a tout changé. Ils se sont mis en colère. » La répression, implacable, se poursuit aujourd’hui encore contre les Ukrainiens critiquant la politique du Kremlin ou suspectés de « déloyauté » envers l’occupant. Les contenus publiés sur les réseaux sociaux sont surveillés, et les actes de dénonciation encouragés. Les services de sécurité russes mènent régulièrement des « opérations spéciales préventives » à des checkpoints, ou visitent directement des appartements, selon le rapport. Déportations Changer la composition démographique des territoires occupés fait aussi partie de la stratégie russe pour casser la résistance. En 2023, Moscou a ainsi continué à déporter massivement des Ukrainiens vers la Russie. En décembre 2022, au moins 2,8 millions de personnes l’avaient déjà été, selon le commissaire aux droits humains ukrainien, Dmytro Lubinets. Des transferts forcés parfois « facilités par la crise humanitaire et le fort taux de chômage » qui frappent les territoires. Le salaire moyen oscille désormais entre 16 000 roubles (167 euros) et 20 000 roubles, selon les sites de recherche d’emploi locaux (Moscou ne fournit pas de statistique officielle), alors que le salaire moyen en Ukraine avant l’invasion était de 17 452 hryvnias (588 euros). Parallèlement aux déportations, Moscou a amené dans les territoires occupés des citoyens de Russie, de Biélorussie et d’Asie centrale. « L’objectif est de remplacer de force la population ukrainienne par une autre, qui sera loyale à l’administration des occupants », analyse le document. Moscou mène une campagne de communication attractive pour attirer les entreprises et les citoyens russes. Un projet de « zone économique libre » a été lancé dès juin 2023 sur l’ensemble des territoires occupés afin de booster les investissements russes et étrangers. Des primes et des salaires importants sont promis aux volontaires russes, souvent issus de « territoires pauvres et délaissés » en Russie, selon un représentant du Centre national de la résistance présent à la conférence de presse et s’exprimant sous couvert d’anonymat, le visage masqué. Alors que le conflit s’enlise, le plus grand défi pour l’année à venir consiste avant tout à « rester fort et confiant, souligne Ivan Fedorov. C’est pour cela que le soutien international est crucial. » Le pire, aux yeux du maire de Melitopol, serait que la communauté internationale oblige les Ukrainiens à conclure un mauvais accord de paix qui les obligerait à entériner un conflit gelé. Et à abandonner à leur sort les habitants des territoires occupés. 1 2 5 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 4 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 février Les discussions progressent sur la confiscation des 300 milliards gelés en début de conflit. Un plan serait en cours de discussion, sur la base d'une proposition Belge. En résumé, il s'agirait d'émettre pour 300 milliards d'euros d'obligations garanties par ces actifs gelés et dont l'argent frais irait à l'Ukraine. Cette dernière ne pouvant évidemment pas rembourser les fonds, le remboursement serait demandé à la Russie, ce qui a de grande chance de ne pas recevoir de réponse favorable. Alors seulement, la saisie des actifs serait permise pour pouvoir rembourser les créanciers ayant avancé les fonds. https://euromaidanpress.com/2024/02/04/ft-belgium-proposes-plan-to-use-frozen-russian-billions-to-aid-ukraine/ C'est un schéma un peu tordu, qui permet de préserver les apparences pour éviter un risque supposé de déstabilisation des marchés (ce qui AMHA n'a aucune chance d'arriver, même sur une confiscation pure et simple). A la fin, cela revient bien à dire que l'on saisie les actifs Russes, sauf si Moscou se désigne volontaire pour payer la facture. 2 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 54 minutes, olivier lsb a dit : C'est un schéma un peu tordu, qui permet de préserver les apparences pour éviter un risque supposé de déstabilisation des marchés (ce qui AMHA n'a aucune chance d'arriver, même sur une confiscation pure et simple) Dans le système financier connu et habituel, le prêteur est fort et celui qui reçoit est faible. Cette distorsion se traduit par un taux d'intérêt rémunérateur, plus ou moins selon le risque et la solvabilité, car il convient bien de convaincre le fort. Tu es le faible quand tu vas voir ta banque pour ton emprunt, pas l'inverse ( bon, si tu es couvert en placement à 300 % de ton emprunt en placement tu es le fort relatif mais tu vois l'idée et 'est pas courant, celà écrate d'autant plus les états endettés....les européens par exemple au hasard ). Notes que si le droit de la guerre est à géométrie variable, le droit du pognon est bcp plus fort, on peut commercer avec des ennemis. Distribuer aux Ukr les dividendes d'avoir Ru, ça peut se discuter et on est sur la ligne jaune. Confisquer les avoir, tout autre chose, c'est un autre niveau. Tu peux le faire, celà s'est fait. Mais ça suppose que tu penses n'avoir aucune relation avec le confisqué, ni sa sphère d'influence. Quand l'état français confisque les Maserati et hotel particulier de je sais plus fils de président c'est une chose, mais le rapport fort / faible n'est pas du même ordre. Les schémas tordus, la finance en fait assez à son profit pour ne pas détecter le loup au milieu du sentier quand c'est elle qui est en jeux. Excellente idée aprés les sanctions, le chemin vers le pire n'est jamais à exclure. Les états européens iront demander des prêts aux maliens, je ne sais pas. Bonne nouvelle ! devant les taux exhirbitants des seuls prêteurs qu'il nous restera, alors 50 % du budget France sera consacré au remboursement. L'éducation et l'armée vont passer à 30 Mds pour le budget 2025 , vraiment une excellente nouvelle ! Je propose Mélanchon au ministère des finances pour commencer à se familiariser avec le nouveau dogme. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 23 minutes, ksimodo a dit : Dans le système financier connu et habituel, le prêteur est fort et celui qui reçoit est faible. Cette distorsion se traduit par un taux d'intérêt rémunérateur, plus ou moins selon le risque et la solvabilité, car il convient bien de convaincre le fort. Tu es le faible quand tu vas voir ta banque pour ton emprunt, pas l'inverse ( bon, si tu es couvert en placement à 300 % de ton emprunt en placement tu es le fort relatif mais tu vois l'idée et 'est pas courant, celà écrate d'autant plus les états endettés....les européens par exemple au hasard ). Notes que si le droit de la guerre est à géométrie variable, le droit du pognon est bcp plus fort, on peut commercer avec des ennemis. Distribuer aux Ukr les dividendes d'avoir Ru, ça peut se discuter et on est sur la ligne jaune. Confisquer les avoir, tout autre chose, c'est un autre niveau. Tu peux le faire, celà s'est fait. Mais ça suppose que tu penses n'avoir aucune relation avec le confisqué, ni sa sphère d'influence. Quand l'état français confisque les Maserati et hotel particulier de je sais plus fils de président c'est une chose, mais le rapport fort / faible n'est pas du même ordre. Les schémas tordus, la finance en fait assez à son profit pour ne pas détecter le loup au milieu du sentier quand c'est elle qui est en jeux. Excellente idée aprés les sanctions, le chemin vers le pire n'est jamais à exclure. Les états européens iront demander des prêts aux maliens, je ne sais pas. Bonne nouvelle ! devant les taux exhirbitants des seuls prêteurs qu'il nous restera, alors 50 % du budget France sera consacré au remboursement. L'éducation et l'armée vont passer à 30 Mds pour le budget 2025 , vraiment une excellente nouvelle ! Je propose Mélanchon au ministère des finances pour commencer à se familiariser avec le nouveau dogme. Finance, Maliens, Maserati, Mélenchon, loup.... il y a quand même à boire et à manger dans tes développements. Si déjà si on évitait les poncifs du type "la finance ceci la finance celà". Le secteur financier n'a qu'une faible agence qui lui est propre. Il représente les intérêts des autres, souvent des états, des épargnants, des entreprises. C'est un peu comme si je commentais la guerre en Ukraine en évoquant à la place du Kremlin "le char Russe, du fort au faible, qui veut tout gagner en aplatissant tout sur son passage". 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février il y a 43 minutes, olivier lsb a dit : il y a quand même à boire et à manger dans tes développements. Je me mets au niveau. Quand on considère la confiscation ne pose pas de pb majeur si le confisqué est du camp du mal, j'ai peur qu'on parte de loin. Si ça c'est pas un poncif..... Le système ( financier ) ne défend pas plus les intérêts des autres que les autres systèmes. Il est régit par des normes, des habitudes, un système de confiances, de lois, tout un tas de trucs. Et dans tout système, un fois respectueux des règles, il est de bon ton de penser d'abord à soi ( soi même, l'entreprise, etc....) et ensuite aux entre s'il en reste. C'est pas moi qui l'ai décidé, c'est juste le le libéralisme qui a court sur la richesse, sa création, sa circulation. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février (modifié) il y a 58 minutes, ksimodo a dit : Je me mets au niveau. Quand on considère la confiscation ne pose pas de pb majeur si le confisqué est du camp du mal, j'ai peur qu'on parte de loin. Si ça c'est pas un poncif..... Le système ( financier ) ne défend pas plus les intérêts des autres que les autres systèmes. Il est régit par des normes, des habitudes, un système de confiances, de lois, tout un tas de trucs. Et dans tout système, un fois respectueux des règles, il est de bon ton de penser d'abord à soi ( soi même, l'entreprise, etc....) et ensuite aux entre s'il en reste. C'est pas moi qui l'ai décidé, c'est juste le le libéralisme qui a court sur la richesse, sa création, sa circulation. J'ai parlé du camp du mal ? Je me borne à dire simplement que la confiscation ne déstabiliserait pas les marchés, composés d'une myriade d'acteurs mondiaux, qui brassent des sommes faramineuse à côté desquelles 300 milliards, c'est une broutille liée à une bisbille de slaves qui n'intéresse pas grand monde. C'est bien comme ça qu'on a expliqué le peu d'entrain du "sud global" à ne pas soutenir l'Ukraine ni sanctionner la Russie ? Par ailleurs, par honnêteté intellectuelle, je n'en n'ai pas fait des caisses sur comment les nationalisations de l'état russe des usines Renault ou Danone était une catastrophe finie pour la stabilité du capitalisme russe. Si je dis que 300 milliards c'est une broutille pour l'ouest, je vais pas m'attarder sur les quelques actifs payés et détenus par les Occidentaux puis volés par les russes. Pourtant ça relève de la même logique que celle que tu dénonces, mais quand c'est la Russie, c'est permis ? Modifié le 4 février par olivier lsb 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Il y a 3 heures, olivier lsb a dit : *une minorité de blocage. Les Russes se foutent bien d'avoir le contrôle totale du parlement US, ce qui est de toute façon hors de leur portée. Une minorité de blocage, ça coute une poignée de congressmen et de sénateurs, en fonction des mandatures. Je viens de partager un article similaire portant sur la corruption avéré d'un assistant parlementaire Allemand. Pour 93k€, le bonhomme a porté une action en juste contre le gouvernement fédéral Allemand, retardant sensiblement la livraison d'aide militaire. 93 000 euros.... Même si ce n'était qu'un tiers ou même 20% du coût total, ça reste de l'argent de poche. Alors une poignée d'élus Américain en mal de financement pour la prochaine campagne, oui ça s'achète. L'Afrique n'est pas une dépense mais un investissement: la Russie avance l'argent, puis se repaye sur la bête. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/12/21/au-mali-les-operateurs-miniers-sous-la-pression-fiscale-de-bamako-pour-payer-les-mercenaires-de-wagner_6207137_3212.html En Europe, les actions d'influence et de corruption ont largement été financées par les revenus du gaz. Et à la fin, il restait toujours une poire pour la soif pour aller s'occuper du seul vrai sujet qui compte pour les Russes, en dehors de l'étranger proche: les US. « Les quatre plus grandes sociétés d’extraction d’or au Mali (l’australienne Resolute Mining et les canadiennes Barrick Gold Corporation, B2Gold et Allied Gold Corporation) ont payé environ 588 millions de dollars en taxes et redevances à l’Etat contrôlé par la junte en 2022 », souligne le consortium. Pour l’analyste politique Jessica Berlin, l’une des auteurs du rapport, cet argent a donc « indirectement payé les salaires de Wagner car l’Etat malien, qui paie ces mercenaires, est essentiellement financé par ces impôts récoltés auprès des entreprises minières occidentales. Ces dernières savent qu’elles versent de l’argent à un Etat qui rémunère un groupe responsable de multiples violations des droits humains. Elles sont donc complices ». Sur les quatre sociétés contactées par Le Monde, seules Barrick Gold Corporation et Resolute Mining ont répondu par mail, soulignant qu’elles n’entretiennent aucune relation ni activité avec Wagner. Pas de commentaires des nations concernées non plus? 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Stark_Contrast Posté(e) le 4 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 février 10 hours ago, olivier lsb said: But then, how can we understand this initiative by the MAGA Republicans on the defense of Israel's borders, even before the slightest agreement on immigration has been ratified beforehand? Are there good borders abroad and bad ones? And I have no doubt that you will succeed in explaining something, we always get there in the end. Simply, I am not sure that the motivations of the Republican camp are entirely driven by the sole defense of their voters. Is an agenda to benefit rich Russia really to be ruled out? cela n'a pas grand-chose à voir avec la Russie et l'Ukraine cela a tout à voir avec le fait que le seul pays que les républicains aiment plus que les États-Unis est Israël. suivi de près par le parti démocrate. (Vous pouvez consulter les commentaires de Pelosi et Schumer à ce sujet si vous avez des doutes) Cela devient encore plus complexe lorsque la quantité de personnes juives et d'argent juif est impliquée dans le parti démocrate. Je dois faire très attention à ce qui est dit à propos du peuple juif, d'Israël et autres. Dans ce pays, il y a beaucoup d'implications et autres qui peuvent être faites aux gens, c'est un sujet très sensible même quand les choses ne sont pas au niveau d'intensité qu'elles sont aujourd'hui. Si vous voulez essayer de les faire passer pour des hypocrites inconséquents, eh bien, c'est de la politique et un enfant de trois ans peut voir qu'il y a deux poids deux mesures lorsqu'il s'agit de parler uniquement de frontières. Et je m'aventure sur un terrain dangereux lorsque je dis qu'il y a des éléments de la droite qui n'ont aucun amour pour Israël et qui le supprimeraient volontiers s'ils le pouvaient. C'est tout ce que je dirai à ce sujet. Je pense que vous comprenez le genre de personnes dont je parle. -- En ce qui concerne le discours de Stoltenberg, j'admire la ténacité dont il a fait preuve en se rendant dans la "fosse aux lions" de Heritage et en prenant la parole. Cependant, ce discours n'a pas de ton et est du même ordre que si j'entrais dans une discussion sur le Rafale et que je disais "Vous aimez les avions ? Vous devez vraiment aimer le F-35 ! Il fait peur aux Russes et crée des emplois américains à bas prix, et regardez à quel point il est populaire en Europe ! La France est aussi en Europe !" Au minimum, je serais soigneusement informé par mon public qu'il n'est pas d'accord. Je dois être très clair. 100 % des démocrates du Congrès ont voté pour la destitution de McCarthy. 100 %. 208 sur 208. Pas un seul vote dissident. et c'était une manœuvre cynique à 100 % destinée à mettre des extrémistes au pouvoir. mission accomplie. Je le rappellerai à Boule75 chaque fois que l'occasion se présentera. McCarthy a été démis de ses fonctions au début du mois d'octobre de l'année dernière. À tout moment, les démocrates auraient pu dire "ne faisons pas ça, soyons adultes, n'aidons pas au limogeage de McCarthy en nous alliant à MAGA parce que nous donnons des allumettes et de l'essence à des gens qui veulent tout brûler". McCarthy travaille de bonne foi avec nous et le président sur l'Ukraine et nous a déjà aidés" et ce n'est pas ce que nous avons fait. C'est un véritable commentaire sur l'immaturité et le manque de vision du Congrès. Et l'ironie de s'allier avec MAGA pour destituer McCarthy au motif qu'il "travaillait trop étroitement" avec MAGA est consternante. C'était épouvantable à l'époque et ça l'est encore aujourd'hui. cela ne s'était jamais produit auparavant dans l'histoire américaine Je savais que c'était une erreur. Beaucoup de gens savaient que c'était une erreur. Cela allait plonger les républicains dans le chaos pendant quelques semaines avant qu'ils ne trouvent un nouveau speaker qui serait encore plus redevable à MAGA, de peur que la même chose ne se reproduise avec le nouveau speaker. et les démocrates le savaient. c'était le plan. Ils ont donné un pistolet chargé à une personne qui promettait de tirer sur les gens, avec l'idée que "dans un an, ils verront à quel point cette personne est folle, bien sûr, beaucoup de gens mourront, mais nous serons le choix le plus clair et nous gagnerons dans 13 mois !" En échange de quelques semaines de chaos pour les républicains, nous avons cédé à une année de dysfonctionnement pour le pays tout entier, et même pour le monde. McCarthy a franchi le cap de MAGA lorsqu'il a conclu un accord avec Biden pour que le financement de l'Ukraine se fasse plus tard, afin d'éviter la fermeture du gouvernement. McCarthy a passé un accord avec le président, en toute bonne foi. Il a accepté de financer l'Ukraine plus tard - contre les désirs des cohortes de MAGA - et les démocrates se sont alliés à MAGA pour le destituer. C'est ainsi que McCarthy a été remercié. Ce n'est pas que j'aime McCarthy, mais si nous brûlons les gens qui travaillent avec nous, comment pouvons-nous nous attendre à ce que quelqu'un travaille avec nous ? C'est une question de HUMINT, de politique, de tout. Ne faites pas de mal aux gens qui vous aident, sinon ils ne vous aideront pas. Je ne suis peut-être pas aussi contrarié parce que j'ai fait abstraction de tout cela il y a plusieurs mois, lorsque c'est arrivé. Mais pour tous ceux qui arrivent à cette prise de conscience 4 mois trop tard, bienvenue à bord. Le Congrès contrôle le financement. Le Sénat et le président ne peuvent pas faire surgir des milliards de dollars de nulle part. Ils doivent être approuvés par les voies appropriées que nous venons heureusement de donner à l'aile MAGA. Et c'est le président qui risque d'en payer le prix, et qui sait combien de démocrates ailleurs ? J'ai déjà expliqué le risque extrême de cette stratégie Et je suis prêt à parier que si les représentants démocrates demandaient à leurs électeurs "Hé, vous voulez mettre MAGA aux commandes ?", ils répondraient presque tous "Non, vous êtes fous ?". C'est ce que nous avons créé. Nous construisons un monstre tout en avertissant de son caractère destructeur. Enfin, une mise en garde s'impose. Le Russiagate a anéanti la russophobie ici, en particulier chez les MAGA. Si vous voulez essayer de crier "putin !" ou "russia" ici, personne ne prendra la peine de regarder de votre côté. de telles implications ne sont plus prises au sérieux ici parce qu'elles ont été abusées jusqu'à l'absurde. Il s'avère que lorsqu'une accusation datant de trois ans s'avère être de la foutaise, les fans de Trump n'accordent pas beaucoup de crédibilité à la myriade d'accusations criminelles dont il fait l'objet actuellement. Donc même si vous voulez essayer de relier les républicains, Trump et la Russie, cela a déjà été fait et sera accueilli par des œillades. accuser quelqu'un d'être pro-russe ou pro-poutine est devenu extrêmement fastidieux au cours des 10 dernières années. Le discours américain en général a beaucoup souffert depuis l'ère W Bush. Il a créé la mentalité "vous êtes avec nous ou avec les terroristes" qui persiste encore aujourd'hui, mais en changeant les noms selon les besoins. Les gens finissent par vous ignorer parce que la prémisse n'est pas seulement absurde, mais aussi amèrement insultante. On m'a dit que je ne soutenais pas les troupes alors que j'étais soldat, c'est l'une des choses les plus exaspérantes que j'aie jamais vécues. c'est la même chose avec la Russie aujourd'hui, et les gens l'ignorent, et je veux dire complètement. Cela se passe avec beaucoup d'insultes et d'insinuations partout. Les gens ne sourcillent même plus lorsque vous les traitez de racistes, "deplorables", de Russes, d'extrémistes ou d'autres choses encore, parce que ce terme est complètement usé à force d'être utilisé à tort et à travers. Il est plus facile de me traiter de terroriste que de me demander pourquoi je pense que la détention indéfinie sans procès ou la torture sont fondamentalement répréhensibles. 7 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février RESTEZ DANS LE SUJET 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 4 février Share Posté(e) le 4 février Il y a 4 heures, olivier lsb a dit : *une minorité de blocage. Les Russes se foutent bien d'avoir le contrôle totale du parlement US, ce qui est de toute façon hors de leur portée. Une minorité de blocage, ça coute une poignée de congressmen et de sénateurs, en fonction des mandatures. Je viens de partager un article similaire portant sur la corruption avéré d'un assistant parlementaire Allemand. Pour 93k€, le bonhomme a porté une action en juste contre le gouvernement fédéral Allemand, retardant sensiblement la livraison d'aide militaire. 93 000 euros.... Même si ce n'était qu'un tiers ou même 20% du coût total, ça reste de l'argent de poche. Alors une poignée d'élus Américain en mal de financement pour la prochaine campagne, oui ça s'achète. L'Afrique n'est pas une dépense mais un investissement: la Russie avance l'argent, puis se repaye sur la bête. En Europe, les actions d'influence et de corruption ont largement été financées par les revenus du gaz. Et à la fin, il restait toujours une poire pour la soif pour aller s'occuper du seul vrai sujet qui compte pour les Russes, en dehors de l'étranger proche: les US. Il y a 6 heures, pascal a dit : Pas LES Républicains bien entendu simplement leur candidat... c'est largement suffisant Imaginer que des élus US sont payés par les Russes est une méconnaissance totale de ce que sont les USA, façonnés depuis 70 ans par l'affrontement avec la Russie. Alors mélanger le paiement de W en Afrique avec l'existence d'agents d'influence (même pas élu, assistant d'un élu) en Europe pour en déduire avec légèreté qu'une "minorité de blocage du congrès US" est achetée par les Russes, on est dans la démonstration de haut niveau... Quant à leur candidat putatif on a vu ce qu'il en était des accusations comme des actes. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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