Wallaby Posté(e) mardi à 11:03 Share Posté(e) mardi à 11:03 https://www.nytimes.com/2025/12/05/world/europe/ukraine-corruption-zelensky.html Pour protéger leur argent, les États-Unis et les pays européens ont insisté pour exercer un contrôle. Ils ont exigé de l'Ukraine qu'elle autorise des groupes d'experts extérieurs, appelés « conseils de surveillance », à contrôler les dépenses, nommer les dirigeants et prévenir la corruption. Au cours des quatre dernières années, selon une enquête du New York Times, le gouvernement ukrainien a systématiquement saboté ce contrôle, permettant ainsi à la corruption de prospérer. L'administration du président Volodymyr Zelensky a rempli les conseils de surveillance de fidèles, laissé des sièges vacants ou empêché leur mise en place. Les dirigeants à Kiev ont même réécrit les statuts des entreprises afin de limiter la surveillance, permettant ainsi au gouvernement de garder le contrôle et de dépenser des centaines de millions de dollars sans que des tiers ne viennent fouiner. Les conseils de surveillance remplissent une fonction de contrôle essentielle, permettant à des experts indépendants, généralement issus d'autres pays, d'examiner minutieusement les décisions importantes prises au sein des entreprises publiques ukrainiennes. L'administration Zelensky a retardé la formation du conseil de surveillance d'Energoatom et, lorsqu'il a finalement été constitué, le gouvernement a laissé un siège vacant, empêchant ainsi le conseil d'agir. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) mardi à 13:10 Share Posté(e) mardi à 13:10 La Belgique rejette la proposition de l'UE visant à débloquer l'impasse sur les avoirs russes (...) Après plusieurs jours de négociations sur les actifs, la Commission a proposé lundi des modifications juridiques à sa proposition afin d'obtenir l'adhésion politique de la Belgique. (...) Mais la Belgique a déclaré que ces garanties n'étaient pas suffisantes lors d'une réunion des ambassadeurs de l'UE lundi soir, ont déclaré quatre diplomates européens à POLITICO. « Il n'y aura pas d'accord avant l'EUCO [Conseil européen] », a déclaré un diplomate européen qui, comme d'autres cités dans cet article, a souhaité garder l'anonymat afin de pouvoir s'exprimer librement. (...) Le gouvernement belge s'oppose à l'utilisation des actifs russes, craignant d'être contraint de rembourser la totalité du montant si la Russie tente de récupérer l'argent. Mais pour compliquer encore la situation, quatre autres pays — l'Italie, Malte, la Bulgarie et la Tchéquie — ont soutenu la demande de la Belgique visant à explorer d'autres sources de financement pour l'Ukraine, telles que la dette commune. (...) Les partisans du projet, comme l'Allemagne, insistent sur le fait qu'il n'existe aucune alternative réelle à l'utilisation des actifs russes. Ils affirment que la dette commune n'est pas envisageable, car elle nécessite l'unanimité, ce qui signifie que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui se montre depuis longtemps sceptique quant au soutien à l'Ukraine, pourrait bloquer l'initiative. (...) Mais cela ne convainc pas tous les pays de l'UE. Les détracteurs affirment que l'Allemagne insiste pour utiliser les actifs russes parce qu'elle est idéologiquement opposée à la dette commune de l'UE. « Le discours officiel est que la Hongrie est contre la dette commune [pour l'Ukraine]. En réalité, ce sont les pays frugaux qui sont contre la dette commune », a déclaré un diplomate européen. Quant à la France, quoique soutenant officiellement le montage basé sur les avoirs russes, elle serait en fait neutre, prête tout autant à approuver ce montage qu'à approuver un endettement commun On pourrait se diriger vers une situation où un certain nombre de pays, Belgique, Italie, Tchéquie etc. bloquent l'utilisation des actifs russes, tandis que d'autres pays, Allemagne etc. bloquent l'endettement commun Ce double blocage aurait pour conséquence l'absence de financement adéquat pour l'Ukraine (dès 2026 ?). Ce qui aurait des conséquences lourdes sur la capacité de l'Ukraine à continuer de se défendre, puisque Kiev est loin d'être autonome financièrement tandis que Washington depuis l'élection de Trump refuse de porter davantage la main au portefeuille "L'argent est le nerf de la guerre". Sans pépettes, pas de pruneaux 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) mardi à 13:29 Share Posté(e) mardi à 13:29 Il y a 6 heures, Alexis a dit : Ce qui se passe actuellement est que Américains, Ukrainiens et Européens négocient, et négocient dur, la proposition qui sera présentée par Washington à Vladimir Poutine pour qu'il lui dise non Le "non" est actuellement réciproque, c'est 50 % la "faute à Vlad et 50 % VZ. Je dirai qu'ont peut découper les points en 5 familles. Les sanctions Ru: VZ n'a en rien à secouer, au fond. Pour Vlad évidemment, il faut des choses claires sur les levées, et pas du "on verra plus tard". L'argent pour Kiev: que ça vienne de Pierre, Paul ou Jacques, il s'en fout aussi, si l'UE paie à la place des fonds souverains ça lui ira aussi. Et c'est un point sérieux pour le futur, qui n'a rien de tranché. donald s'en moque aussi, puisque ce sera pas lui qui paiera. L'OTAN: la non adhésion semble à peu prés acquise / comprise. Aprés, les formes de garanties, j'imagine que c'est assez secondaire pour Vlad aussi. Le prisme / biais qui voit Vlad vouloir envahir l'Europe est une illusion chez certains, ça fausse complètement l'analyse. Les frontières: Ben forcément c'est LE point d'opposition. A lui seul, c'est bloquant pour les 2 camps, qui ont des objectifs totalement opposés. Donc les avancées sur tout le reste, c'est les jambes qui bougent pour faire du sur place. On peut dire que Vlad refuse la paix, on peut dire pareil pour VZ. Donc c'est parti pour qq mois de guerre en plus, la paix ne sera pas pour janvier. Divers: l'UE, etc.....Vlad s'en branle. Pour VZ, c'est unilatéral UE / Kiev, à la limite ça n'a rien à faire dans l'accord. Par ailleurs: les sondages d'opinion, en Ukr, même si ça se prend avec pincettes comme tous sondages. Il est annoncé que ( en gros ) les 3/4 de la population souhaitent que la guerre continuent autant que nécessaire si des territoires devaient être cédés, point inacceptable. Vous me direz, c'est facile de continuer la guerre quand 95% de la population ne la fait pas, et la "subit" finalement bien moins que les enjeux réels ( point égal en Russie d'ailleurs ). En démocratie, VZ ne peut pas devenir Grand Maréchal et décider tout seul ( enfin il le fait quand ça l'arrange, mais parfois la démocratie doit conserver certains aspects, tout de même ). Parenthèse sur le sujet corruption, en complément de l'article NY Times posté plus haut. Là c'est un média ukr, pas dissident non plus ni révolutionnaire et encore moins pro Moscou, qui en parle: https://kyivindependent.com/court-chief-comments-on-political-pressure-amid-unprecedented-challenges-for-anti-corruption-institutions/ Est ce que Moscou peut combattre encore 6 mois, 1 an, 2 ans, etc ??.....sans doute. Est ce que Kiev peut tenir cette durée ? Sans doute pas, ou nettement moins bien. La population qui fuit et qui déserte, le pognon, et les livraisons d'armes reçues. Au final, l'accélérateur de paix ( si on peut parler d'accélérateur ) peut trés bien être la baisse drastique des moyens UE donnés à Kiev, conduisant au renoncement de certains territoires. Et ça, ça se dessine sur le prochain trimestre. Et kiev va devoir quitter le monde des rêves ( et l'UE vivre avec ses divisions, car quand tout va bien on ne détecte rien, c'est dans la difficulté qu'on cerne les positions de chacun ). Dernier point ( qui concerne tout le monde sauf presque Trump ): les avoir gelés. A qq jours d'un conseil UE trés attendu, il y a peu certains médias se sont félicité de la grande victoire du gel durée indéterminée. Entre le gel et la confiscation, il y a un monde ( un univers ). D'une manière ou d'une autre, le prêt de réparation doit être assorti de la main à la poche pour les états de l'UE, on peut le tourner dans tous les sens. J'ai dit et je répète, un nouvel emprunt ne peut PAS être obligatoire pour un pays, pour les années 2026 et 2027 restantes. Et en pratique, personne ne veut casquer. Certains nordiques veulent confisquer l'avoir ( les pays baltes ) mais alors sans aucune garantie de leur part en cas de souci ( ça s'appelle des enfants gâtés pourris en déni de réalité, en plus Noel approche alors faut surtout pas les contrarier, les pauvres petits ). Italie Bulgarie Hongrie Malte Tchéquie Belgique, c'est CONTRE la confiscation des avoirs. Alors l'unanimité est trés loin. Même la France ( par son PR ) avait manifesté une opposition là dessus ( mais assez molle et pas trop reprise par les médias il est vrai ). Il y a aussi tous ceux qui ne disent rien......Qui croient que les portugais, espagnols, grecs, hollandais, etc...vont verser du pognon pour un prêt commun ? Qui imagine que dans le bordel actuel en Espagne le gouvernement va dire aux gens: "au fait, on a besoin de 10 Mds €, c'est pour l'Ukraine". ???????? Idem en France, sauf que c'est 20 Mds. En Allemagne, c'est 30 Mds...... Alors ( boule de cristal ON ): au 1er trimestre, qq pays "volontaires" de l'UE consentiront à un micro prêt, de faible ampleur. Qq mois de plus pour Kiev, pour pourrait reculer la banque route de mars à juin ( par exemple ). Attendre, reculer, pour mieux sauter........de plus loin. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) mardi à 13:33 Share Posté(e) mardi à 13:33 il y a 21 minutes, Alexis a dit : Quant à la France, quoique soutenant officiellement le montage basé sur les avoirs russes, elle serait en fait neutre, prête tout autant à approuver ce montage qu'à approuver un endettement commun Le PR le veut mais ça dépend des jours. Donald n'a qu'a bien se tenir en terme de girouette. Le peut il tout seul ? Non. ( je parle de l'endettement commun ). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) mardi à 13:36 Share Posté(e) mardi à 13:36 S'agissant du soutien financier à Kiev pour se défendre, voici le résultat d'un sondage dans différents pays de l'OTAN - Allemands et Français sont les moins convaincus, 49% et 51% respectivement pour le total "maintenir" et "augmenter" ce soutien, 46% et 37% respectivement pour "diminuer" le soutien - Les Américains sont bien plus favorables, 63% pour le total "maintenir" et "augmenter", seulement 24% pour "diminuer", moins d'ailleurs que pour "augmenter" à 36% ==>Dans tous ces pays, le gouvernement agit à l'inverse de la tendance majoritaire ! Pas étonnant que Berlin et Paris - et d'autres pays européens - veuillent utiliser les avoirs russes comme réserve d' "argent magique", quoi qu'il en soit des conséquences à terme de cette éventuelle décision... Ils n'ont pas envie d'expliquer à l'Allemand ou au Français moyen que c'est lui qui doit continuer à payer Quant à Trump, il pourrait être approuvé par une majorité d'Américains s'il décidait de reprendre le soutien financier à l'Ukraine. Mais il ne le veut pas ... Curieuse asymétrie entre les deux rives de l'Atlantique 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) mardi à 14:13 Share Posté(e) mardi à 14:13 il y a 28 minutes, Alexis a dit : S'agissant du soutien financier à Kiev pour se défendre, voici le résultat d'un sondage dans différents pays de l'OTAN Dans un sondage, la question MAJEURE est la formulation .....de la question. En fait pas mal de monde imagine l'existence de l'argent magique ( pas le leur pour donner, et pour eux pour recevoir ). Il y avait un sondage Français et un sondage UE qu'on pouvait mettre en parallèle ( je n'ai plus les sources ). Pour la France ( désolé c'est de mémoire et pour les ordres de grandeurs seulement ). Soutenir l'Ukraine ? Oui à 80 %. Envoyer des soldats FR ? Non à 80 %. Payer plus d'impôt en France pour soutenir Kiev ? Non à 80 %. Accueillir plus de réfugiés, plutôt oui, mais pas dans son canapé ni dans sa chambre, et sans payer pour ça ( bon, si c'est l'UE qui paye avec l'argent de tous les autres pays sauf nous, ou le voisin qui est plus riche que soi même dans la même rue, ça va aussi ). Mais je ne me moque pas des avis des avis des populations, les démocraties un peu gâteuses engendrent du populisme facile sans aucune prise en compte du monde réel. Idem pour les démocraties encore trés jeunes, à l'opposé, mais pour le même résultat facilement populiste ( les ukrainiens pour la guerre en continuation, surtout si on ne la fait pas soi même ). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) mardi à 15:08 Share Posté(e) mardi à 15:08 il y a 49 minutes, ksimodo a dit : Dans un sondage, la question MAJEURE est la formulation .....de la question. En fait pas mal de monde imagine l'existence de l'argent magique ( pas le leur pour donner, et pour eux pour recevoir ). Il y avait un sondage Français et un sondage UE qu'on pouvait mettre en parallèle ( je n'ai plus les sources ). Pour la France ( désolé c'est de mémoire et pour les ordres de grandeurs seulement ). Soutenir l'Ukraine ? Oui à 80 %. Envoyer des soldats FR ? Non à 80 %. Payer plus d'impôt en France pour soutenir Kiev ? Non à 80 %. Accueillir plus de réfugiés, plutôt oui, mais pas dans son canapé ni dans sa chambre, et sans payer pour ça ( bon, si c'est l'UE qui paye avec l'argent de tous les autres pays sauf nous, ou le voisin qui est plus riche que soi même dans la même rue, ça va aussi ). Et dans un sondage SERIEUX, plusieurs questions couvrent différents points de vue sur le même sujet, afin - justement - de limiter les biais relatifs à l'orientation de la question, et c'est l'ensemble des questions qui est analysé par des statisticiens pour en tirer une couverture raisonnable sur un échantillon significatif. Le problème, c'est que les sondages sérieux prennent du temps, aussi bien à concevoir qu'à faire compléter et à dépouiller. Au final, les sondages solidement construits sont rares, plutôt réservés à des sujets délicats permettant cet investissement, et n'existent tout simplement pas dans les médias qui ont un culte de l'instantanéité assez marqué. En pratique, les sondages de la presse ou des chaines d'information sont plus proches de l'avis de comptoir, parfois du plébiscite ou du référendum, et servent surtout à relancer les invités du plateau pour qu'ils aient quelque chose à dire, plutôt que de ressembler à une vraie analyse. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) mardi à 15:44 C’est un message populaire. Share Posté(e) mardi à 15:44 Il y a 2 heures, ksimodo a dit : Le "non" est actuellement réciproque, c'est 50 % la "faute à Vlad et 50 % VZ. Non : la "faute" est de toutes façon russe, la Russie qui a envahi et pourrait se retirer pour tout stopper d'un coup. Merci pour ce sophisme. 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. FATac Posté(e) mardi à 15:54 C’est un message populaire. Share Posté(e) mardi à 15:54 il y a 8 minutes, Boule75 a dit : Non : la "faute" est de toutes façon russe, la Russie qui a envahi et pourrait se retirer pour tout stopper d'un coup. Note bien, au passage, que si l'Ukraine consentait à se retirer des 4 oblasts russes qu'elle occupe partiellement, tout pourrait aussi s'arrêter d'un coup. ---> [] 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) mardi à 16:06 Share Posté(e) mardi à 16:06 (modifié) il y a 11 minutes, FATac a dit : Note bien, au passage, que si l'Ukraine consentait à se retirer des 4 oblasts russes qu'elle occupe partiellement, tout pourrait aussi s'arrêter d'un coup. ---> [] J'en ris jaune, car "la Russie n'a pas de frontières", tout ça... Au-delà, les longs commentaires insinuant systématiquement que "l'Ukraine a sa part de responsabilité" sont assez marquants. Modifié mardi à 16:08 par Boule75 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) mardi à 16:19 Share Posté(e) mardi à 16:19 il y a 10 minutes, Boule75 a dit : J'en ris jaune, car "la Russie n'a pas de frontières", tout ça... Quand bien même... Si la Russie avait des frontières, ce seraient les siennes et elle en ferait ce qu'elle veut. Si les autres pays ont aussi des frontières, pourquoi pas, mais ce doit être négociable si j'en crois Nikita Kroutchev à l'assemblée générale de l'ONU le 13 octobre 1960. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) mardi à 18:05 Share Posté(e) mardi à 18:05 (modifié) Il y a 2 heures, FATac a dit : Et dans un sondage SERIEUX, plusieurs questions couvrent différents points de vue sur le même sujet, afin - justement - de limiter les biais relatifs à l'orientation de la question, et c'est l'ensemble des questions qui est analysé par des statisticiens pour en tirer une couverture raisonnable sur un échantillon significatif. Oui, c'était le sens de ce que j'évoquais, trés exactement: Q1: soutenez vous l'ukraine ? Oui oui oui oui ( en gros ). Q2: doit on fournir des armes, de l'argent: oui oui Q3: envoyer des soldats français non non non Q4 devoir payer non non non . C'était fait avec intelligence, et pas une question simple et seule. L'entonnoir mène au réalisme ( en fait avec un "soutien" qui s'inverse entrer la début et la fin ). Il est vrai que le soutien "moral" et avec un peu de salive, ça passe. Modifié mardi à 18:07 par ksimodo Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) mardi à 18:31 Share Posté(e) mardi à 18:31 (modifié) Le Kremlin acte l'entrée des européens dans la danse : La participation des Européens aux négociations sur l’Ukraine «n’augure rien de bon», affirme le Kremlin Alors que les dirigeants des principaux pays européens – notamment l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne – ont fait part de leur proposition d’une «force multinationale pour l’Ukraine» qui serait «composée de contributions de nations volontaires, et soutenue par les États-Unis», le Kremlin a déclaré que la participation des Européens aux négociations sur l’Ukraine «n’augure rien de bon», tout en affirmant ne pas avoir encore été informé des résultats des derniers pourparlers à Berlin. «La participation des Européens, en termes d’acceptabilité (de l’accord par Moscou), n’augure rien de bon», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. À lire aussi Plan de paix pour l’Ukraine: visualisez le récapitulatif des positions de Kiev, Moscou, Washington après les derniers pourparlers Dmitri Peskov a indiqué que la Russie devait «d’abord prendre connaissance» de ce qui a été élaboré lors des récentes négociations entre Ukrainiens et Américains avant l’organisation d’une nouvelle rencontre, avec sa propre participation, à ce sujet. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’était félicité lundi de «progrès» dans les négociations à l’issue de rencontres à Berlin avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner. Les Européens, soutiens de Kiev, ont de leur côté avancé une proposition parallèle qui implique le déploiement d’une force multinationale en Ukraine, des garanties semblables à celles de l’article 5 du traité de l’Otan pour Kiev et une armée ukrainienne forte de 800.000 hommes. Soit autant d’éléments considérés comme inacceptables par Moscou et déjà rejetés par le passé. Les détails du plan américain après qu’il a été remanié avec les Ukrainiens ne sont pas connus, mais Volodymyr Zelensky avait indiqué qu’il impliquait des concessions territoriales de la part de Kiev. Le document originel de Washington avait été perçu par Kiev et les Européens comme largement favorable aux positions du Kremlin. Une source diplomatique européenne à Kiev a affirmé mardi à l’AFP que l’enjeu actuel pour l’UE consistait à «détacher les États-Unis des positions russes». mlin, devant des journalistes. Modifié mardi à 18:33 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) mardi à 20:44 Share Posté(e) mardi à 20:44 Il y a 4 heures, FATac a dit : Note bien, au passage, que si l'Ukraine consentait à se retirer des 4 oblasts russes qu'elle occupe partiellement, tout pourrait aussi s'arrêter d'un coup. ---> [] Le pire, c'est que ce n'est même pas exact ... Si l'Ukraine consentait à retirer ses forces des 4 oblasts que Moscou a déclaré annexés en septembre 2022, cela ne suffirait même pas à la Russie. Qui a encore posé dans ses exigences minimales pour faire la paix : neutralité + démilitarisation (limite à 75 000 soldats, de mémoire) + "dénazification" (interdiction des nationalistes, statut égal pour la langue russe et autorisation de l'église orthodoxe d'obédience moscovite) 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) mardi à 21:03 Share Posté(e) mardi à 21:03 Inutile d'avoir fait science-po pour comprendre que la Russie compte bien sur ses nouvelles annexions pour reconstituer les effectifs de son armée, et faisant d'une pierre deux coups, liquider un "problème" ethnique, dans la plus pure tradition soviétique. Et ces nouveaux effectifs (ajoutons ceux de la Biélorussie, on y est presque) seront à terme dirigés contre l'Europe. Extraits: Pour obliger les enfants à suivre ces programmes, la Russie recourt à un « système de dénonciations, d’intimidations et de mesures punitives », précisent les auteurs. « Dans ces conditions, la loyauté envers le régime devient pour eux une question de survie. » Les enseignants qui refusent de passer aux normes russes sont, quant à eux, « licenciés, expulsés, arrêtés, voire torturés ». « La Russie poursuit une stratégie à long terme visant à préparer une nouvelle génération au conflit militaire, notamment par le biais du système scolaire, des corps de cadets et de l’endoctrinement psychologique de masse », concluent les analystes. D’après leurs données, « le nombre total d’enfants ayant suivi une formation militaire sous une forme ou une autre dans les territoires temporairement occupés de l’Ukraine s’élève à au moins 600 000 à 650 000 personnes ». L’Ukraine estime à 1,6 million le nombre d’enfants piégés dans ces territoires. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/12/10/dans-les-territoires-occupes-d-ukraine-la-russie-transforme-les-ecoles-en-espaces-de-militarisation-et-de-propagande_6656695_3210.html Citation Dans les territoires occupés d’Ukraine, la Russie transforme les écoles en « espaces de militarisation et de propagande » Des classes de cadets et des centres militaro-sportifs sont partout mis en place. Moscou inculque aux enfants ukrainiens que la Russie est leur patrie, pour laquelle ils doivent être prêts à se battre et à mourir, documente un rapport de l’ONG ukrainienne Eastern Human Rights Group et l’Institut de recherche stratégique et de sécurité. Par Faustine Vincent Publié le 10 décembre 2025 à 06h00, modifié le 10 décembre 2025 à 08h45 Défilé des classes de cadets à l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie, au lycée Konstantin-Ouchinsky, près de Simferopol, en Crimée, annexée par la Russie en 2014. Le 20 mai 2025. KONSTANTIN MIHALCHEVSKIY/SIPA Dans les territoires occupés, la Russie transforme en profondeur le système éducatif avec un objectif : faire de chaque enfant un futur soldat au service de l’armée russe. C’est ce que documente un rapport fouillé de l’ONG ukrainienne Eastern Human Rights Group (EHRG) et l’Institut de recherche stratégique et de sécurité, rendu public en octobre et qui reste, à ce jour, le plus complet. Alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réaffirmé, lundi 8 décembre, son refus de céder le moindre territoire dans le cadre des négociations de paix, cette étude offre un rare aperçu sur la façon dont Moscou incorpore à sa machine de guerre, dès le plus jeune âge, les populations des zones qu’elle occupe et dont elle interdit l’accès aux organisations internationales. Depuis l’invasion russe à grande échelle, le 24 février 2022, les écoles sont ainsi devenues des « espaces de militarisation et de propagande, où les enfants apprennent dès leur plus jeune âge la loyauté envers le pays occupant, le culte de l’armée et la perception de l’Ukraine et de l’Occident comme des ennemis ». Les auteurs ont travaillé sur la base d’informations publiques (documents officiels, programmes scolaires, déclarations de représentants des administrations d’occupation, publications dans les médias, rapports d’organisations internationales, documents vidéo et contenu de plateformes éducatives) et fermées – témoignages d’enseignants, parents d’élèves, diplômés des corps de cadets et informateurs provenant des territoires occupés, dont l’identité n’est pas divulguée pour des raisons de sécurité. Leçons d’« éducation patriotique » Les zones occupées par la Russie représentent 20 % du territoire ukrainien et comprennent la Crimée (annexée en 2014), ainsi qu’une partie des oblasts de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson, dont Moscou a annoncé l’annexion en septembre 2022. Dans les écoles, l’histoire y est désormais enseignée selon la perspective du Kremlin, souligne le rapport : « Glorification des exploits russes, négation de l’Etat ukrainien, et thèse de la “libération du nazisme”. » Des leçons hebdomadaires d’« éducation patriotique » ont été introduites dès l’école primaire. Les enfants sont rassemblés pour des « heures éducatives » où des « vétérans de l’opération militaire spéciale » sont invités à parler de leur parcours de soldat. « Dès l’enfance, on forme chez eux l’image de la Russie comme leur “patrie”, dont ils doivent être fiers et, si nécessaire, pour laquelle il faut se battre et mourir », soulignent les auteurs. De nouveaux cours ont été introduits, appelés « Conversations sur les choses importantes », « Leçons de courage », « Fondamentaux de la sécurité et de la défense de la patrie » et « Journée de la réunification », dans lesquels la Russie est présentée comme un « noyau civilisationnel » menant une « guerre sacrée contre l’Occident et le nazisme ukrainien ». Le rapport cite plusieurs cas, dont celui de Yana, 11 ans, venue de Kherson. « Dans l’école où elle a été envoyée, il lui était interdit de parler ukrainien, indique-t-il. Pour avoir tenté d’utiliser sa langue maternelle, elle a été contrainte d’écrire une note explicative et de promettre “de ne plus parler la langue des nazis”. On lui a également montré des vidéos de propagande sur l’armée russe et la “mission des défenseurs de la patrie”. » En juin 2024, Human Rights Watch avait publié un rapport montrant comment, dans les zones occupées, « les autorités russes répriment la langue et les programmes scolaires ukrainiens, imposent le programme russe et diffusent de la propagande anti-ukrainienne ». Aujourd’hui, des cérémonies quotidiennes exaltant les symboles de la Russie sont obligatoires dans toutes les écoles, selon l’EHRG et l’Institut de recherche stratégique et de sécurité. « Chaque matin, les enfants hissent le drapeau russe et chantent l’hymne russe avant les cours », détaillent-ils. Ces rituels sont un « élément de contrôle total » afin de s’assurer de la loyauté des enfants. « La zombification de nos enfants a atteint son niveau maximal », remarque le gouverneur ukrainien de la région de Zaporijia, Ivan Fedorov. « Cours de combat » Depuis 2023, des classes de cadets ont été mises en place dans les écoles, où les enfants suivent des programmes spéciaux sous la supervision de la garde nationale de la Russie et du ministère russe de la défense. « Ils ont des cours de tir, de combat, d’entraînement physique et tactique. Les disciplines militaires sont ainsi intégrées à chaque niveau de l’enseignement scolaire et extrascolaire », souligne le document. Des officiers et des vétérans enseignent les disciplines militaires. Selon les informations recueillies par les auteurs, « 260 classes de cadets fonctionnent actuellement dans les écoles de Crimée, soit 63 de plus qu’en 2024 ». Le processus est similaire dans les autres régions occupées. Ainsi, neuf classes de cadets ont été créées dans la partie occupée de l’oblast de Kherson, treize dans celui de Zaporijia, et 86 dans celui de Louhansk – les données pour Donetsk ne sont pas disponibles, précise le document. Partout, la Russie met aussi en place des antennes du centre de formation militaro-sportive et d’éducation patriotique de la jeunesse Voin (qui signifie « guerrier » en russe), créé fin 2022 en Russie et dont la mission est de préparer les jeunes au service militaire et de former « une nouvelle génération de patriotes et de défenseurs de la Russie ». En 2024, les autorités russes ont annoncé leur intention d’ouvrir en Crimée une antenne au nom du président russe. La même année, l’ouverture d’une autre antenne a été lancée dans la partie occupée de l’oblast de Zaporijia et de celui de Kherson. A Marioupol, un grand camp d’entraînement Voin doit voir le jour sur le site de l’ancien camp de vacances pour enfants Orlyatko. « Ce centre de Marioupol deviendra la quatrième antenne Voin dans les territoires occupés de l’Ukraine, précise le rapport. Il s’agit d’une formation militaire complète pour les enfants et les adolescents : tir, parachutisme, opérations de déminage, médecine et contrôle de drones. » Pour obliger les enfants à suivre ces programmes, la Russie recourt à un « système de dénonciations, d’intimidations et de mesures punitives », précisent les auteurs. « Dans ces conditions, la loyauté envers le régime devient pour eux une question de survie. » Les enseignants qui refusent de passer aux normes russes sont, quant à eux, « licenciés, expulsés, arrêtés, voire torturés ». « La Russie poursuit une stratégie à long terme visant à préparer une nouvelle génération au conflit militaire, notamment par le biais du système scolaire, des corps de cadets et de l’endoctrinement psychologique de masse », concluent les analystes. D’après leurs données, « le nombre total d’enfants ayant suivi une formation militaire sous une forme ou une autre dans les territoires temporairement occupés de l’Ukraine s’élève à au moins 600 000 à 650 000 personnes ». L’Ukraine estime à 1,6 million le nombre d’enfants piégés dans ces territoires. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) mardi à 23:01 Share Posté(e) mardi à 23:01 https://www.lettrevigie.com/bilan-ndeg-125-du-15-decembre-2025-guerre-dukraine/ la lettre de la vigie commente les négociations en cours. Extrait L’Europe a tenté de revenir dans le jeu, en mettant en avant le seul atout dont elle dispose réellement : les avoirs russes. Une affaire de corruption a été alors révélée au sujet de Mme Mogherini, précédente responsable de la politique extérieure de l’UE. Des rumeurs ont simultanément couru sur Mmes Kallas et von der Leyen. L'ffaire en est restée là mais l’avertissement était clair : n’allez pas trop loin ! Il ne fallait pas en effet saisir lesdits avoirs russes, ni même gager un emprunt européen dessus (puisque comme il aurait été non remboursable, cela signifiait la saisie de facto des avoirs russes). La société Euroclear, les banques privées, le premier ministre belge, la BCE, le FMI ont averti Bruxelles : ne touchez pas à ces avoirs russes. A défaut, les Européens ont décidé le 12 décembre que ces avoirs russes seraient immobilisés jusqu’à la fin de la guerre. Ils ont pour cela utilisé une formule à la majorité qualifiée (article 122) qui a permis de contourner le veto hongrois. Il faut un vote de 15 Etats représentant 65 % de la population de l’Union. La Hongrie et la Slovaquie ont voté contre, tandis que Belgique et Italie émettaient des réserves. Peu après, on entendait également la Bulgarie et Malte évoquer leurs préoccupations. L’autre avantage consistait à mettre ces avoirs à l’abri des vues américaines qui envisageaient de les utiliser dans le cadre des négociations. Bref, grâce à ce subterfuge, faute d’employer les fonds, les Européens en ont gelé l’utilisation ce qui était une façon de se faire entendre (un peu) dans la négociation. Mais l’essentiel résidait dans la discussion entre Washington et Kiev. Des réunions à Berlin ont eu lieu dimanche et lundi 15 décembre et on devine que des éléments de convergence se dessinent. Pour faire simple et résumer les spéculations qui ont cours sur la base des rumeurs, il s’agit d’échanger des territoires contre des garanties de sécurité. La question d’une zone démilitarisée a été évoquée par certains : pas sûr que l’option soit acceptée par Moscou. Il se pourrait donc que Kiev accepte de rendre le bout de l’oblast de Donetsk qu’elle contrôle (mais en récupérant peut-être les morceaux des autres oblasts tenus par la Russie). Mais pour accepter cet échange, les Ukrainiens ont absolument besoin de garanties de sécurité. Il n’est plus question d’une adhésion à l’Otan (Moscou demanderait que l’accord écarte juridiquement cette option) ; l’adhésion à l’UE ne constitue pas un palliatif. Lundi soir, il se murmurait que les États-Unis accorderaient des garanties de sécurité bilatérales, « proches de celles données par l’Otan Mes commentaires : - Il me semble un peu dingue que l'Europe qui finance actuellement l'Ukraine - on ne pas pour combien de temps il est vrai - soit à la peine de "revenir dans le jeu".. - je ne vois pas ce qu'il y a de choquant à mettre les avoirs russes dans la balance, ce qui est lâché d'un côté n'a pas à l'être de l'autre... 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Desty-N Posté(e) il y a 23 heures C’est un message populaire. Share Posté(e) il y a 23 heures Interview d’un spécialiste dans l’Express Citation "Il n’y aura pas d’accord de paix en Ukraine" : l’analyse percutante d’Olivier Zajec Les grands entretiens d'Anne Rosencher . Invité des "Grands entretiens d’Anne Rosencher", le spécialiste des relations internationales décrypte la stratégie de Vladimir Poutine et Donald Trump dans les négociations en cours.(…) https://www.lexpress.fr/monde/europe/il-ny-aura-pas-daccord-de-paix-en-ukraine-lanalyse-percutante-dolivier-zajec-AX7OMCUGE5GWVEZR4LEMDPQOLM/ Révélation C’est un expert que l’on entend peu, et qui pourtant est l’un des plus pertinents en France sur les questions de géopolitique et de stratégie militaire : Olivier Zajec, enseignant à l’Université Lyon III où il a fondé l’Institut d’Etude de Stratégie et de Défense, est le troisième invité de la nouvelle émission de L’Express, "Les grands entretiens d’Anne Rosencher". Un armistice est-il à portée de main en Ukraine ? Quelle est la stratégie poursuivie par Donald Trump ? Que cherche la Russie de Poutine ? L’Europe doit-elle se préparer à la guerre ? A quel degré est-elle dépendante des Etats-Unis ? Voici un extrait de ces échanges, dont l’intégralité est à retrouver sur YouTube et Dailymotion, mais aussi en audio sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Castboxou encore Podcast Addict. L’Express : En janvier, cela fera un an que Donald Trump a été investi pour la seconde fois président des Etats-Unis. Derrière la forme, qui stupéfie, voyez-vous une cohérence dans sa stratégie sur le dossier ukrainien ? Olivier Zajec : Stupéfiant est le bon mot : face à Donald Trump, c’est comme si l’on cessait de réfléchir pour ne voir que l’apparence. On est fascinés au mauvais sens du terme, comme un oiseau le serait par les circonvolutions d’un serpent. On prend Trump, d’emblée, pour un dingue qui avance à l’aveugle. Dans l’affaire ukrainienne, c’est symptomatique : on commente ses coups de barre tactiques jusqu’à s’en donner le tournis, sans voir le schéma stratégique dans lequel il agit. A savoir qu’il ne se préoccupe que d’une chose : la place des Etats-Unis dans un système international en train de se reconfigurer totalement. Historiquement, il y a trois piliers dans la défense de l’intérêt national américain : la puissance militaire, la prospérité économique et l’exemplarité morale. Trump est le premier à ne pas citer l’exemplarité morale, à ne pas l’intégrer dans son équation. Mais les deux autres sont ses boussoles de long terme. Son schéma, c’est la défense des intérêts américains, partout, avec qui que ce soit, y compris "contre" ses alliés et dans n’importe quelles circonstances. Comment cette cohérence de long terme – en gros : " America First" – s’applique-t-elle au dossier ukrainien ? Trump est fatigué de cette guerre. Il considère que l’Ukraine – qui a été héroïque – ne tient que grâce aux Etats-Unis et aux fournitures d’armes occidentales, et il cherche les leviers pour mettre fin à un conflit qu’il ne juge pas essentiel pour son pays. Trump tient à fermer ce front sur l’échiquier mondial, pour se concentrer le plus rapidement possible sur ce qui lui paraît plus structurant pour les Etats-Unis : l’affrontement ou du moins la compétition avec la Chine. Comme il est impatient, il veut le faire vite, et obtenir un deal avec les Russes sans pour autant tout leur lâcher. Si la morale n’entre pas dans son équation, pourquoi ne leur lâche-t-il pas tout ? A certains moments, on a eu l’impression qu’il était au bord de le faire… C’est une affaire d’équilibre de la puissance. Trump est ce qu’on appelle un "néo-réaliste offensif" : tout ce qui peut être pris doit être pris, parce qu’il part du principe qu’on ne sort jamais du dilemme d’incertitude, c’est-à-dire qu’on ne peut jamais savoir ce qui est vraiment dans la tête de son partenaire, allié, adversaire, ennemi. Dans cette perspective, vous devez toujours vous renforcer. Cela veut dire, dans le cas du dossier ukrainien, que les Russes ne peuvent pas aller trop loin ; Kiev ne doit pas tomber ; les équilibres sur le continent européen ne doivent pas être bouleversés. Par ailleurs, Trump est très sensible à quelque chose que les Européens négligent trop pour eux-mêmes : la réputation. Laisser l’Ukraine être avalée – comme certains le plaident dans son entourage - porterait atteinte à la crédibilité des Etats-Unis. Lui cherche une paralysie à la coréenne. Pas un accord de paix, donc, mais un armistice, avec création d’une zone militarisée – une de plus, mais cette fois, en plein cœur de l’Europe, alors qu’on avait cru tout cela derrière nous. Au début de la guerre, il y avait beaucoup d’analystes pour dire que les Ukrainiens ne tiendraient pas. Puis, pour dire que la Russie ne tiendrait pas, qu’elle s’affaiblissait trop vite, notamment d’un point de vue économique. Pourquoi les a-t-on sous-estimés, les uns comme les autres ? On se trompe systématiquement lorsqu’on réduit une équation stratégique à ses constituants matériels. Certains comptent le nombre de chars, le nombre de systèmes de missiles, regardent le PIB du pays, ses réserves de change, etc. Or, dans un conflit armé, c’est la tension de volonté qui fait tout. C’est elle qui conditionne la capacité à durer alors que votre vie bascule, que le confort n’existe plus… Vous êtes en guerre. Sur le papier, les Etats-Unis auraient dû gagner au Vietnam en moins d’un an. Pourtant, ils en sont partis perdants. Quand un petit pays n’a pas le choix, quand son existence est en jeu – pas celle de son Etat, mais celle de son peuple -, eh bien, il ne lâche rien jusqu’au bout. Alors, oui, nous n’avons pas mesuré la tension de volonté des Ukrainiens. Mais nous n’avons pas mesuré, non plus, celle des Russes. Parce que, quoi qu’on en pense sur le fond, on n’a pas voulu voir que cette guerre était aussi pour eux une guerre "existentielle". Les Russes considèrent qu’ils sont à proximité de leur barycentre stratégique ; que la perte de leur influence sur l’Ukraine signifierait leur sortie du groupe de polarités de premier niveau ; qu’ils ne feraient plus dialogue égal avec la Chine, les Etats-Unis, etc. Et ça, ils ne l’acceptent pas. Ils ont le sentiment d’avoir été "clochardisés" pendant dix ans après la chute de l’URSS. Ils ont vécu une période noire dont ils se souviendront toujours, et dont l’élection de Poutine était en partie une conséquence. Et donc, les deux nations considèrent cette guerre comme existentielle. L’Ukraine, qui a une identité historique, ne veut pas être avalée par la Russie. Elle ne veut pas, non plus, du destin de "zone tampon", c’est-à-dire de "zone neutre" à laquelle Poutine consentirait au mieux la réduire. Qu’est-ce qui est encore négociable aujourd’hui ? Compte tenu du rapport de force, et du temps qui ne joue pas en faveur de l’Ukraine… Est-il par exemple encore possible que Poutine rende le Donbass ? Je ne le pense pas. Il y aura, bien sûr, des analyses différentes de la mienne sur cette question. Mais je pense que Poutine fera du Donbass une ligne rouge. D’autant plus qu’il n’aura jamais un président américain plus ouvert à ses demandes qu’aujourd’hui. Si Poutine réussit à acter une telle avancée de la frontière russe par un accord de paix, ce sera dramatique pour l’Europe en termes de crédibilité, non ? D’abord, c’est déjà dramatique. Ensuite, il n’y aura pas d’accord de paix. Ce serait une grave erreur de la part des Etats-Unis, de l’Europe etc. d’entériner le résultat d’une agression militaire, en violation du droit international. En revanche, il peut y avoir un armistice, une sorte de gel du front sans accord de paix, ce qui n’implique pas de reconnaître les conquêtes. Je crois que c’est ce qui aura lieu. Quelles sont les alternatives ? Que les Européens entrent directement en guerre avec la Russie ? Qu’ils convainquent Trump qu’il fait fausse route et qu’il faut aider les Ukrainiens à reprendre l’offensive ? Avec quels leviers ? Aujourd’hui, sur le terrain, militairement, la situation est très difficile pour les Ukrainiens. Ils ne rompent pas, ils se battent, mais le temps joue contre eux. Ils ont atteint le point culminant de leur capacité de négociation – c’est-à-dire la maximisation de ce qu’ils pouvaient obtenir compte tenu des rapports de force – en 2023, lorsque la Russie a reculé. Il y a eu des négociations à Istanbul où l’Ukraine pouvait obtenir bien plus que ce qu’elle ne le pourra, me semble-t-il, aujourd’hui. Mais elle a été incitée par des gens qui n’ont pas vraiment l’esprit stratégique à passer le point culminant. De Gaulle disait : "la proportion rompue entre les moyens et le but, les combinaisons du génie sont vaines". C’est la question de la lucidité que vous conservez dans l’épreuve de force, qui n’est pas seulement une question de moyens matériels, mais aussi un affrontement entre des volontés. Cette guerre a révélé de façon assez crue, voire cruelle, la dépendance militaire et stratégique de l’Europe vis-à-vis des Etats-Unis. Quels sont le degré et la nature de cette dépendance ? A un degré très élevé. La majorité des pays européens a accepté de dépendre sur le plan technologique et des moyens de défense des Etats-Unis. A travers les importations, les orientations de budget, etc. Notamment dans tout ce qui concerne "les capacités stratégiques hautes", c’est-à-dire la puissance aérienne, les moyens spatiaux, les centres de commandement, de contrôle, le renseignement, la défense antimissile… Tout ce qui permet à un acteur politique et stratégique de décider pour lui-même, d’orienter son destin. Quant à la nature de cette dépendance, pour la toucher du doigt, il faut se remémorer le spectacle que nous avons donné au sommet de l’Otan à La Haye en juin dernier, via le secrétaire général de l’Alliance, le Néerlandais Mark Rutte, ancien Premier ministre des Pays-Bas. Ce dernier été applaudi par un certain nombre de pays européens pour avoir mis en scène, devant les yeux du monde entier, un exercice de soumission assumé qu’il a nommé la "Daddy diplomacy". La "diplomatie du papa" ? Oui, en gros, l’idée est de retenir Trump dans l’Alliance, et pour ce faire, aucun agenouillement n’est superflu. C’était tellement embarrassant ! Dans un article qui a suivi le sommet, une plume mythique du New Yorker, Susan Glasser a décrit un "exercice volontaire d’auto-émasculation" qui a tant gêné les journalistes présents (dont elle), qu’ils ont été "soulagés quand Trump a repris la parole". C’est dire, quand on sait à quel point Glasser ne porte pas Trump dans son cœur. La "Daddy diplomacy", c’est : tout plutôt que de voir le parrain stratégique américain, qui est en fait devenu un souteneur abusif, lâcher l’Europe. C’est catastrophique. En termes de réputation, de crédibilité, les Européens passent pour des acteurs politiques certes prospères, mais engoncés dans une vision très confortable de leur être au monde et qui ne se réveilleront jamais. Parce que si l’on ne se ne réveille pas après deux mandats Trump, si l’on ne comprend pas que l’autonomie stratégique européenne n’est plus une question de choix idéologique, mais une question de survie, dans un échiquier des relations internationales où chacun est en train de prendre ses gains et de combattre pour son propre intérêt, on est complètement aveugles. Il n’y pas trente mille choix : soit on est puissants et protégés par sa propre puissance, soit on est protégés par un puissant. Pour l’instant, l’Europe persiste dans la deuxième solution. Sauf que ce "puissant" est aussi un prédateur. Ces douze derniers moins, certains pays de l’Union européenne ont néanmoins décidé d’augmenter considérablement leurs dépenses militaires – on pense à l’Allemagne, à la Pologne ou encore la France… C’est très bien de consacrer davantage de pourcentage de son PIB à la défense. Mais ça ne fait pas tout. Il y a une différence entre investissement et dépense : aujourd’hui, l’Europe dépense. Elle achète des chars coréens, elle achète les systèmes de défense anti-missiles américains, elle achète des avions de combat F-35 qu’elle ne maîtrise pas – et je pense que ceux qui les ont achetés vont déchanter dans les quinze à vingt ans qui viennent, car même s’ils sont des merveilles technologiques, ce sont des pièges stratégiques et politiques. Investir aujourd’hui stratégiquement dans le domaine de la défense, c’est acheter européen. Et si l’on n’a pas ce qu’il faut en "stock", il faut le développer, il faut investir. Alors certains pointent qu’il y aura un délai avant que l'Europe ne puisse produire, fournir ce dont nous avons besoin. Oui. Il faut accepter une fenêtre de vulnérabilité. Sinon, on n’en sortira pas. Quand on achète américain ou israélien ou coréen, on en reprend pour 25 ans de subordination et de dépendance en termes de maintenance, de pièces de rechange, de logiciels… En fait, on continue dans la même direction. Je ne vois tours pas venir le sursaut européen, cette volonté collective de se sevrer, d’arrêter cette drogue-là. Le nouveau chef d’état-major des armées, Fabien Mandon, a provoqué la polémique en disant qu’il fallait se préparer "à perdre nos enfants pour protéger ce que l’on est". Qu’est-ce que cela a suscité pour vous ? Je trouve qu’il y a eu de la mauvaise foi et de l’excès des deux côtés de la polémique. Le chef d’état-major des armées est dans son rôle lorsqu’il rappelle qu’une nation – et donc : l’armée de cette nation – doit préparer ses soldats à accepter le risque de la mort comme hypothèse de combat. Tout en mettant tout en œuvre, bien sûr, pour que ce soit l’adversaire qui succombe. La force morale nécessite un entraînement. La volonté, ça se sculpte, ça se prépare, ça se tend. Qu’un chef d’état-major des armées en France, en 2025, le rappelle, étant donné l’environnement international, je n’y trouve rien de choquant. En même temps, ceux qui se sont saisi de ces paroles pour dire "il a raison, vive le général Mandon, allons nous battre contre la Russie tout de suite" étaient également dans le faux. Ils décrédibilisent le discours militaire. "Le patriotisme, c’est de soutenir son pays quoi qu’il arrive, mais son gouvernement seulement quand il le mérite", disait Mark Twain. Dans un Etat démocratique, une stratégie, ça se démontre, et une vision politique de cet ordre-là doit être débattue. Il doit y avoir un débat sur notre prise en compte du court, du moyen et du long terme. Un débat, sur notre dépendance aux Etats-Unis. Un débat sur notre relation à long terme avec la Russie. Car oui, il faut le dire : les Russes ne vont pas déménager, ils vont rester pour l’éternité aux portes de notre continent européen. Que fait-on de cette relation dans les temps qui viennent ? Comment gère-t-on ce couple russo-chinois qui est en train de se former ? La déclaration du chef d’état-major des armées n’est pas une déclaration qui tue le débat géopolitique, mais simplement le rappel d’une évidence stratégique. Si jamais on se contente d’un armistice, d’après les traités internationaux, la Turquie ne laissera sans doute pas passer les navires de guerre russes dans le détroit du Bosphore. Sébastopol ne servirait plus à grand chose … 1 4 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) il y a 19 heures Share Posté(e) il y a 19 heures Il y a 3 heures, Desty-N a dit : Quand un petit pays n’a pas le choix, quand son existence est en jeu – pas celle de son Etat, mais celle de son peuple -, eh bien, il ne lâche rien jusqu’au bout. Alors, oui, nous n’avons pas mesuré la tension de volonté des Ukrainiens. Mais nous n’avons pas mesuré, non plus, celle des Russes. Parce que, quoi qu’on en pense sur le fond, on n’a pas voulu voir que cette guerre était aussi pour eux une guerre "existentielle". Les Russes considèrent qu’ils sont à proximité de leur barycentre stratégique ; que la perte de leur influence sur l’Ukraine signifierait leur sortie du groupe de polarités de premier niveau ; qu’ils ne feraient plus dialogue égal avec la Chine, les Etats-Unis, etc. Et ça, ils ne l’acceptent pas. Ils ont le sentiment d’avoir été "clochardisés" pendant dix ans après la chute de l’URSS. Ils ont vécu une période noire dont ils se souviendront toujours, et dont l’élection de Poutine était en partie une conséquence. Et donc, les deux nations considèrent cette guerre comme existentielle. L’Ukraine, qui a une identité historique, ne veut pas être avalée par la Russie. Superbe interview ! Merci @Desty-N Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) il y a 19 heures Share Posté(e) il y a 19 heures Il y a 3 heures, Desty-N a dit : Trump est fatigué de cette guerre. Il considère que l’Ukraine – qui a été héroïque – ne tient que grâce aux Etats-Unis et aux fournitures d’armes occidentales, et il cherche les leviers pour mettre fin à un conflit qu’il ne juge pas essentiel pour son pays Il y a « juste » cette phrase qui me pose question. Comment ça il « considère » ? Ce n’est pas une considération, c’est une évidence ! Mis à part leur courage, avec quoi d’autre tiennent-t-ils ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) il y a 19 heures Share Posté(e) il y a 19 heures il y a 15 minutes, Ardachès a dit : Il y a « juste » cette phrase qui me pose question. Comment ça il « considère » ? En Ukraine comme partout dans le monde, tu as une concentration des médias soit aux mains de l'état, soit aux mains d'intérêts privés qui vont souvent dans la même direction, et essaient de pousser la barcasse plus loin pour influencer le peuple et l'état. Donc tout dépend de ce que les médias font remonter comme une parole politique valable de l'ennemi, et des petites phrases souvent tirés de leur contexte de dirigeants politiques au pouvoir. De là tu obtiens une ambiance plus ou moins anxiogène. Je me souviens d'avoir souvent discuté Russie avec des Ukrainiens avant 2022, et d'un même texte... bah on va dire que je ne devais pas avoir les codes d'interprétation corrects. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pasha Posté(e) il y a 17 heures Share Posté(e) il y a 17 heures Il y a 5 heures, Desty-N a dit : Si jamais on se contente d’un armistice, d’après les traités internationaux, la Turquie ne laissera sans doute pas passer les navires de guerre russes dans le détroit du Bosphore. Sébastopol ne servirait plus à grand chose … Turquie qui est dépendante de l'agriculutre et du commerce russe. Je ne suis pas convaincu que sa position soit neutre ou respectueuse de ce traité. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) il y a 17 heures Share Posté(e) il y a 17 heures (modifié) Bilan des quelques jours de négociation entre européens / US et ukrainiens. C'est vraiment un résultat de négociations substantielles dans lesquelles les trois font des efforts. Ca semble une base de travail qui reviendra sur la table à chaque nouveau round de négociation avec les russes. Reste le point des territoires non pris par les russes mais réclamés par eux. https://www.eurointegration.com.ua/eng/news/2025/12/16/7227275/ Les États-Unis et l'Europe élaborent un pacte de sécurité pour l'Ukraine prévoyant le déploiement de 800 000 soldats. Deux documents de sécurité ont émergé des négociations intensives de Berlin : l’un établissant des engagements de défense mutuelle de type article 5 et l’autre détaillant comment les forces occidentales opéreraient en Ukraine pour prévenir de futures attaques russes, selon le New York Times. parMaria Tril 17/12/2025 Les États-Unis et l'Europe élaborent un pacte de sécurité pour l'Ukraine prévoyant le déploiement de 800 000 soldats. Des diplomates américains et européens ont rédigé deux documents décrivant des garanties de sécurité pour l'Ukraine dans le cadre d'un plan de paix plus large, selon le New York Times, citant des responsables au fait des propositions. Ces documents ont été élaborés au terme de plus de huit heures de discussions intensives avec le président Volodymyr Zelensky et des représentants ukrainiens à Berlin, dimanche et lundi, rapporte la publication. Des dirigeants et des responsables de la sécurité nationale d'une douzaine de pays européens, dont la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, y ont participé. « Nous constatons des progrès réels et concrets », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. « Ces progrès sont rendus possibles grâce à l’alignement entre l’Ukraine, l’Europe et les États-Unis. » Le premier document énonce des principes généraux qui constituent un engagement similaire à la garantie de l'article 5 de l'OTAN, selon deux responsables américains et plusieurs diplomates européens cités par le New York Times. Aux termes de l'article 5, tous les États membres s'engagent à porter secours à toute nation attaquée. Le deuxième document, que les responsables américains ont décrit comme un « document opérationnel militaire », fournit des instructions détaillées sur la manière dont les forces américaines et européennes travailleraient avec l'armée ukrainienne pour empêcher la Russie de tenter de s'emparer du territoire ukrainien à l'avenir. « Un responsable américain, s'exprimant sous couvert d'anonymat auprès des journalistes, a déclaré que le document était "très précis" sur la manière de dissuader toute nouvelle incursion et de punir la Russie le cas échéant », rapporte le NYT. Aucun de ces documents n'a été rendu public. Force militaire de 800 000 hommes L'objectif principal est de porter les effectifs militaires ukrainiens à un niveau équivalent à celui d'une armée en temps de paix, soit 800 000 hommes, dotés d'une formation et d'équipements modernes, afin de dissuader la Russie, selon la publication. L'Ukraine a porté ses effectifs à près de 900 000 hommes pendant la guerre. À titre de comparaison, l'armée allemande compte environ 180 000 soldats. La mise en place et le maintien d'une telle force nécessiteraient un « soutien important et durable » à l'Ukraine, selon une déclaration conjointe des dirigeants de 10 nations européennes et de hauts responsables de l'Union européenne. Le document détaille également la mise en place d'une force militaire sous commandement européen qui opérerait en Ukraine afin de sécuriser l'espace aérien et les zones maritimes. Les autorités ont refusé de préciser quels pays déploieraient des troupes en Ukraine, mais Zelenskyy a déclaré le 16 décembre que plusieurs s'étaient engagés en privé à le faire. « Chaque pays a déjà une idée précise de son rôle et du volume de son soutien », a déclaré Zelensky lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre néerlandais Dick Schoof à La Haye. « Certains sont prêts à fournir uniquement des renseignements, d'autres à déployer des troupes en Ukraine, voire des soldats sur le terrain. Tout cela est stipulé dans le document. » Ces troupes devraient être stationnées dans l'ouest de l'Ukraine, loin de toute ligne de cessez-le-feu, afin de constituer un niveau de dissuasion supplémentaire contre une future agression russe, rapporte le NYT. Des diplomates français et britanniques gèrent la proposition de déployer des forces européennes dans le cadre d'un groupe d'une trentaine de pays qu'ils appellent la « Coalition des volontaires ». Renseignements et surveillance américains Le président Trump a exclu à plusieurs reprises l'envoi de troupes américaines en Ukraine. Selon des responsables cités par le New York Times, le document opérationnel détaille plutôt comment les États-Unis utiliseraient leurs services de renseignement pour surveiller le cessez-le-feu et détecter toute activité russe visant à pénétrer à nouveau en Ukraine. Dans une déclaration publiée lundi, les dirigeants européens ont indiqué que les États-Unis dirigeraient un « mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu avec participation internationale afin de fournir une alerte précoce en cas d'attaque future ». Le document détaille également comment les États-Unis contribueraient à détecter les tentatives russes d'opérations sous faux drapeau susceptibles de donner à Moscou un prétexte pour reprendre les hostilités, rapporte le New York Times. Des responsables affirment depuis des années qu'il s'agit d'une tactique russe courante. Contraignant et ratification Des responsables américains et européens ont indiqué que la nouvelle garantie de sécurité serait juridiquement contraignante, sous réserve des procédures propres à chaque pays. Les responsables américains ont précisé que Trump avait accepté de soumettre ces garanties de sécurité au Sénat, instance où les traités sont généralement ratifiés, sans toutefois indiquer clairement s'il s'agirait d'une soumission formelle sous forme de traité. L'une des principales préoccupations de Zelenskyy a été la crainte que les futures garanties de sécurité ne soient pas respectées, à l'instar du Mémorandum de Budapest de 1994. Dans cet accord, l'Ukraine avait renoncé aux armes nucléaires héritées de l'Union soviétique en échange de garanties de sécurité. La Russie a violé cet accord en 2014 et de nouveau en 2022. Les différends territoriaux persistent Ces documents de sécurité sont conçus pour servir de pierre angulaire à un accord plus large visant à instaurer un cessez-le-feu et à mettre fin au conflit qui dure depuis près de quatre ans. Ils ont également pour but de persuader l'Ukraine de céder du territoire dans le cadre d'un accord de paix et de renoncer à son adhésion formelle à l'OTAN, rapporte le New York Times. Un cessez-le-feu général semble rester hors de portée, notamment parce que la Russie n'est pas partie prenante à ces négociations. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré mardi que son gouvernement exigeait que l'Ukraine lui cède la partie du Donbass que la Russie n'a pas conquise et qu'il n'accepterait pas la présence de troupes de pays membres de l'OTAN en Ukraine. Des responsables américains ont déclaré lundi que la question territoriale restait un obstacle, mais se sont dits confiants que Poutine finirait par accepter la présence de forces européennes en Ukraine n'opérant pas sous la bannière de l'OTAN. « Cela semblait très prometteur, comparé aux déclarations précédentes, que les Américains soient prêts à donner des garanties — mais ce serait une exagération de dire que nous connaissons tous les détails concrets », a déclaré Donald Tusk, le Premier ministre polonais. Zelenskyy a déclaré tôt le 16 décembre que les documents seraient finalisés dans les jours suivants et qu'il s'attendait à ce que les responsables américains les transmettent à la Russie et rencontrent ensuite les négociateurs ukrainiens, peut-être ce week-end. Modifié il y a 16 heures par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) il y a 16 heures C’est un message populaire. Share Posté(e) il y a 16 heures Il y a 11 heures, olivier lsb a dit : Inutile d'avoir fait science-po pour comprendre que la Russie compte bien sur ses nouvelles annexions pour reconstituer les effectifs de son armée, et faisant d'une pierre deux coups, liquider un "problème" ethnique, dans la plus pure tradition soviétique. Et ces nouveaux effectifs (ajoutons ceux de la Biélorussie, on y est presque) seront à terme dirigés contre l'Europe. Extraits: Pour obliger les enfants à suivre ces programmes, la Russie recourt à un « système de dénonciations, d’intimidations et de mesures punitives », précisent les auteurs. « Dans ces conditions, la loyauté envers le régime devient pour eux une question de survie. » Les enseignants qui refusent de passer aux normes russes sont, quant à eux, « licenciés, expulsés, arrêtés, voire torturés ». « La Russie poursuit une stratégie à long terme visant à préparer une nouvelle génération au conflit militaire, notamment par le biais du système scolaire, des corps de cadets et de l’endoctrinement psychologique de masse », concluent les analystes. D’après leurs données, « le nombre total d’enfants ayant suivi une formation militaire sous une forme ou une autre dans les territoires temporairement occupés de l’Ukraine s’élève à au moins 600 000 à 650 000 personnes ». L’Ukraine estime à 1,6 million le nombre d’enfants piégés dans ces territoires Oui, le plan de Moscou est l'intégration forcée des populations des territoires annexés, ce qui dans le cas des enfants et jeunes implique qu'ils suivent le même cursus que les enfants russes de St Petersbourg ou Ekaterinebourg Les "leçons de choses importantes" sont généralisées dans le système scolaire russe. Il y a quelque temps, des lycéens particulièrement méritants - ayant gagné des prix etc. - avaient reçu pour récompense d'être reçus au Kremlin pour une "leçon de choses importantes"... par Vladimir Poutine lui-même. Un détail certes, mais révélateur de l'accent qui est mis sur cet endoctrinement Quant à la Iounarmiya ("Jeune armée") c'est-à-dire le programme d'entraînement paramilitaire des lycéens, fondé initialement en 2016 avec 25 000 participants, il englobe aujourd'hui plus de 1,3 million de membres. Pas la majorité des lycéens, mais une proportion significative L'annexion des quatre oblasts ukrainiens supplémentaires en fait des membres "ordinaires" de la Fédération de Russie, soumis aux mêmes lois et institutions ... Et des coups de trique si ça ne leur plaît pas Il y a 4 heures, Desty-N a dit : Interview d’un spécialiste dans l’Express Merci, très intéressant ! On entend trop peu cet Olivier Zajec, beaucoup plus pertinent que bien des commentateurs de plateau télé Quelques points cependant : Il y a 4 heures, Desty-N a dit : Si la morale n’entre pas dans son équation, pourquoi ne leur lâche-t-il pas tout ? A certains moments, on a eu l’impression qu’il était au bord de le faire… C’est une affaire d’équilibre de la puissance. Trump est ce qu’on appelle un "néo-réaliste offensif" : tout ce qui peut être pris doit être pris, parce qu’il part du principe qu’on ne sort jamais du dilemme d’incertitude, c’est-à-dire qu’on ne peut jamais savoir ce qui est vraiment dans la tête de son partenaire, allié, adversaire, ennemi. Dans cette perspective, vous devez toujours vous renforcer. Cela veut dire, dans le cas du dossier ukrainien, que les Russes ne peuvent pas aller trop loin ; Kiev ne doit pas tomber ; les équilibres sur le continent européen ne doivent pas être bouleversés. Par ailleurs, Trump est très sensible à quelque chose que les Européens négligent trop pour eux-mêmes : la réputation. Laisser l’Ukraine être avalée – comme certains le plaident dans son entourage - porterait atteinte à la crédibilité des Etats-Unis. Lui cherche une paralysie à la coréenne. Pas un accord de paix, donc, mais un armistice, avec création d’une zone militarisée – une de plus, mais cette fois, en plein cœur de l’Europe, alors qu’on avait cru tout cela derrière nous. Oui, c'est ce qu'il cherche... il le voudrait bien... Problème : Moscou le refuse explicitement. "Pas de Minsk III". "Les causes profondes du conflit doivent être réglées pour que la paix soit possible". Moscou ne s'intéresse qu'à une victoire nette, qui éteindrait le conflit en lui donnant une position hégémonique en Ukraine impossible à remettre en cause. Si cette victoire peut être obtenue par une capitulation ukrainienne déguisée en accord de paix, soit, Moscou a déjà défini les conditions minimales pour cela et n'en bougera pas. Sinon, c'est la continuation de la guerre Bref : une "paralysie à la coréenne" suppose de d'abord décourager Moscou, au moyen d'années (possiblement nombreuses) de guerre supplémentaire, non plus avec des reculs ukrainiens constants mais avec une stabilité du front, non plus avec des soutiens occidentaux qui se font tirer l'oreille voire veulent se débarrasser de tout ça, mais avec des soutiens disant "un an, cinq ans ou vingt ans supplémentaires, peu importe, on continue !" Il faut d'abord gagner contre la Russie au jeu du "je le veux plus longtemps que toi", "ma volonté est plus puissante que la tienne" Il n'est pas certain que les Européens y soient prêts. Il paraît clair que les Américains ne le sont pas Il y a 4 heures, Desty-N a dit : Ensuite, il n’y aura pas d’accord de paix. Ce serait une grave erreur de la part des Etats-Unis, de l’Europe etc. d’entériner le résultat d’une agression militaire, en violation du droit international. En revanche, il peut y avoir un armistice, une sorte de gel du front sans accord de paix, ce qui n’implique pas de reconnaître les conquêtes. Je crois que c’est ce qui aura lieu. Non, pas d'armistice. Sauf à - Soit décourager la Russie d'abord, alors qu'elle s'est mise en situation de continuer des années encore et qu'elle voit les lignes ukrainiennes reculer, les rangs ukrainiens de plus en plus clairsemés, le système énergétique ukrainien de plus en plus rapiécé, la volonté européenne fléchir continument, la volonté américaine déjà très basse - Soit à ce que cet armistice ne soit qu'une feuille de vigne cachant à peine une reddition pure et simple Il y a 4 heures, Desty-N a dit : De Gaulle disait : "la proportion rompue entre les moyens et le but, les combinaisons du génie sont vaines". C’est la question de la lucidité que vous conservez dans l’épreuve de force, qui n’est pas seulement une question de moyens matériels, mais aussi un affrontement entre des volontés. La volonté ukrainienne ne faiblit pas semble-t-il, du moins dans les sondages. Sauf à ce que les graves problèmes de recrutement - nécessité des recrutements forcés, désertions... - ne soient pris comme indication d'une volonté qui dans les faits faiblit déjà (mais ils pourraient aussi être causés en partie par l'inégalité dans le recrutement et par le manque de matériel adéquat) La volonté occidentale est déjà très affaiblie, et ça pourrait continuer. Valable évidemment pour les Etats-Unis, mais les pays européens semblent suivre d'assez près puisqu'ils refusent de financer eux-mêmes la guerre préférant se ruer sur les actifs russes vus comme une source d' "argent magique" Il y a 4 heures, Desty-N a dit : La majorité des pays européens a accepté de dépendre sur le plan technologique et des moyens de défense des Etats-Unis. A travers les importations, les orientations de budget, etc. Notamment dans tout ce qui concerne "les capacités stratégiques hautes", c’est-à-dire la puissance aérienne, les moyens spatiaux, les centres de commandement, de contrôle, le renseignement, la défense antimissile… Tout ce qui permet à un acteur politique et stratégique de décider pour lui-même, d’orienter son destin Ce sont précisément ces domaines qui doivent être prioritaires pour la France S'il ne devait y avoir qu'un seul pays européen qui reste indépendant des technologies et des moyens de défense américains, nous devrions être celui-là Et dans une version plus optimiste, si nos voisins changent de disposition dans cinq ou dix ans - ou cinquante... - alors avoir continué de créer et moderniser ces moyens permettra aux pays européens de se reconfigurer plus rapidement en un ensemble indépendant, et à la France de jouer un rôle pivot dans cette reconfiguration Il y a 4 heures, Desty-N a dit : Quant à la nature de cette dépendance, pour la toucher du doigt, il faut se remémorer le spectacle que nous avons donné au sommet de l’Otan à La Haye en juin dernier, via le secrétaire général de l’Alliance, le Néerlandais Mark Rutte, ancien Premier ministre des Pays-Bas. Ce dernier été applaudi par un certain nombre de pays européens pour avoir mis en scène, devant les yeux du monde entier, un exercice de soumission assumé qu’il a nommé la "Daddy diplomacy". La "diplomatie du papa" ? C'est pire encore que l'image des petits enfants obéissants à leur Papa. J'ai peut-être l'esprit mal tourné, mais "Daddy" peut aussi être utilisé dans un contexte de prostitution... Et si je suis pas seul à avoir l'esprit mal tourné (une hypothèse, comme ça), alors l'impression que donnent les Européens à l'international est aussi en partie celle-là Macron a vraiment manqué le coche. Il aurait du reprendre publiquement Mark Rutte en expliquant qu'il disait n'importe quoi en son nom propre, qu'il ne parlait pas au nom d'un quelconque pays de l'OTAN, en tout cas pas la France Comme le rappelle Olivier Zajec, la réputation, ça compte ! Il y a 4 heures, Desty-N a dit : l’autonomie stratégique européenne n’est plus une question de choix idéologique, mais une question de survie Rectification : l'autonomie stratégique française est une question de survie. Elle doit rester en toute circonstance la priorité L'autonomie stratégique européenne est extrêmement souhaitable, et la France a intérêt à coopérer avec toute nation européenne qui souhaite y travailler honnêtement. Par exemple, nous travaillons avec l'Italie pour une défense aérienne autonome y compris contre les balistiques moyenne portée (Aster 30 B1NT) Et il y a d'autres exemples Mais d'un autre côté, nous ne pouvons forcer personne Il y a 4 heures, Desty-N a dit : Soit on est puissants et protégés par sa propre puissance, soit on est protégés par un puissant. Pour l’instant, l’Europe persiste dans la deuxième solution. Sauf que ce "puissant" est aussi un prédateur. Ce n'est pas "l'Europe" qui persiste dans la position du vassal, même d'un vassal humilié et malmené C'est : certains pays européens. Certes ils sont nombreux, mais tous les pays européens ne sont pas dans cette position. Notamment, la France n'est pas un vassal, ça fait soixante ans que nous ne le sommes plus Ce qui est vital, c'est de ne jamais nous laisser glisser à le redevenir Il y a 4 heures, Desty-N a dit : Il y a une différence entre investissement et dépense : aujourd’hui, l’Europe dépense. Elle achète des chars coréens, elle achète les systèmes de défense anti-missiles américains, elle achète des avions de combat F-35 qu’elle ne maîtrise pas – et je pense que ceux qui les ont achetés vont déchanter dans les quinze à vingt ans qui viennent, car même s’ils sont des merveilles technologiques, ce sont des pièges stratégiques et politiques Très juste. Dommage que tant de pays européens ne l'aient pas compris. Et ce n'est pas faute de le leur avoir répété depuis des décennies Puisqu'il faut faire des économies dans le train de vie de l'Etat, je proposerais bien de remplacer l'ensemble des interactions diplomatiques que nous avons avec les autres pays européens au sujet de la défense par une IA réglée en "mode De Gaulle" (de chez Mistral, bien sûr, restons français !) C'est plus sympa qu'un simple répondeur "Nous vous rappelons que vous devez privilégier la souveraineté technologique, quand vous y serez prêts appuyez sur 1, sinon pour aller au diable appuyez sur 2". Et ça coûte à peine plus cher Il y a 4 heures, Desty-N a dit : Je ne vois tours pas venir le sursaut européen, cette volonté collective de se sevrer, d’arrêter cette drogue-là Voir la pièce de Samuel Beckett "En attendant Godot"... D'un autre côté, les phénomènes de psychologie collective ne sont pas prévisibles. Et la possible défaite complète de l'Ukraine - malheureusement très probable à ce stade sauf sursaut des soutiens de l'Ukraine - pourrait inciter voire forcer des révisions douloureuses - Il est possible que dans trois ans ou cinq ans "ça fasse clic", et que la volonté de tenir sur ses jambes s'affirme tout à coup chez plusieurs de nos voisins - Mais il est possible aussi que dans trente ans rien n'ait bougé La seule chose certaine, c'est que nos principaux voisins en sont très loin, et qu'ils donnent les signes de s'en satisfaire Il y a 4 heures, Desty-N a dit : "Le patriotisme, c’est de soutenir son pays quoi qu’il arrive, mais son gouvernement seulement quand il le mérite", disait Mark Twain Très belle formule, et très juste ! Il y a 4 heures, Desty-N a dit : Il doit y avoir un débat sur notre prise en compte du court, du moyen et du long terme. Un débat, sur notre dépendance aux Etats-Unis Oui, un débat sur notre dépendance aux Etats-Unis en matière numérique. Puisqu'il semble bien que nous ayons commis des imprudences en utilisant des solutions américaines plutôt que françaises pour notre économie (Cloud, OS...) Il y a 4 heures, Desty-N a dit : Un débat sur notre relation à long terme avec la Russie. Car oui, il faut le dire : les Russes ne vont pas déménager, ils vont rester pour l’éternité aux portes de notre continent européen. Que fait-on de cette relation dans les temps qui viennent ? Comment gère-t-on ce couple russo-chinois qui est en train de se former ? La déclaration du chef d’état-major des armées n’est pas une déclaration qui tue le débat géopolitique, mais simplement le rappel d’une évidence stratégique. La Russie restera indéfiniment, non pas "aux portes" du continent européen, mais dans le continent européen dont elle est partie intégrante. Non seulement en termes civilisationnels mais en termes géographiques : la partie européenne de la Russie concentre 80% de la population ! Et oui la question de la relation des autres pays européens avec le plus peuplé et le plus puissant militairement d'entre eux va demeurer Elle sera d'ailleurs d'autant plus lourde et difficile si - comme encore une fois il est probable sauf sursaut des soutiens européens qu'on ne voit guère venir - la Russie prend sous son contrôle direct ou indirect non seulement la Biélorussie mais encore la totalité de l'Ukraine 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) il y a 16 heures Share Posté(e) il y a 16 heures il y a 9 minutes, herciv a dit : Bilan des quelques jours de négociation entre européens / US et ukrainiens. C'est vraiment le résultat de négociations dans lesquels les trois font des efforts. Ca semble une base de travail qui reviendra sur la table à chaque nouveau round de négociation avec les russes. Reste le point des territoires non pris par les russes mais réclamés par eux. https://www.eurointegration.com.ua/eng/news/2025/12/16/7227275/ Les États-Unis et l'Europe élaborent un pacte de sécurité pour l'Ukraine prévoyant le déploiement de 800 000 soldats. Deux documents de sécurité ont émergé des négociations intensives de Berlin : l’un établissant des engagements de défense mutuelle de type article 5 et l’autre détaillant comment les forces occidentales opéreraient en Ukraine pour prévenir de futures attaques russes, selon le New York Times. parMaria Tril 17/12/2025 Lecture de 5 minutes Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des diplomates américains et européens à Berlin le 15 décembre 2025. Crédit photo : Markus Schreiber (Pool Photo). Les États-Unis et l'Europe élaborent un pacte de sécurité pour l'Ukraine prévoyant le déploiement de 800 000 soldats. recommended by Damart T-shirt Thermol'love dentelle Ce haut manches longues Thermolactyl, féminin et raffiné avec ... J'en profite Des diplomates américains et européens ont rédigé deux documents décrivant des garanties de sécurité pour l'Ukraine dans le cadre d'un plan de paix plus large, selon le New York Times, citant des responsables au fait des propositions. Ces documents ont été élaborés au terme de plus de huit heures de discussions intensives avec le président Volodymyr Zelensky et des représentants ukrainiens à Berlin, dimanche et lundi, rapporte la publication. Des dirigeants et des responsables de la sécurité nationale d'une douzaine de pays européens, dont la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, y ont participé. « Nous constatons des progrès réels et concrets », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. « Ces progrès sont rendus possibles grâce à l’alignement entre l’Ukraine, l’Europe et les États-Unis. » Le premier document énonce des principes généraux qui constituent un engagement similaire à la garantie de l'article 5 de l'OTAN, selon deux responsables américains et plusieurs diplomates européens cités par le New York Times. Aux termes de l'article 5, tous les États membres s'engagent à porter secours à toute nation attaquée. Le deuxième document, que les responsables américains ont décrit comme un « document opérationnel militaire », fournit des instructions détaillées sur la manière dont les forces américaines et européennes travailleraient avec l'armée ukrainienne pour empêcher la Russie de tenter de s'emparer du territoire ukrainien à l'avenir. « Un responsable américain, s'exprimant sous couvert d'anonymat auprès des journalistes, a déclaré que le document était "très précis" sur la manière de dissuader toute nouvelle incursion et de punir la Russie le cas échéant », rapporte le NYT. Aucun de ces documents n'a été rendu public. Force militaire de 800 000 hommes L'objectif principal est de porter les effectifs militaires ukrainiens à un niveau équivalent à celui d'une armée en temps de paix, soit 800 000 hommes, dotés d'une formation et d'équipements modernes, afin de dissuader la Russie, selon la publication. L'Ukraine a porté ses effectifs à près de 900 000 hommes pendant la guerre. À titre de comparaison, l'armée allemande compte environ 180 000 soldats. La mise en place et le maintien d'une telle force nécessiteraient un « soutien important et durable » à l'Ukraine, selon une déclaration conjointe des dirigeants de 10 nations européennes et de hauts responsables de l'Union européenne. Le document détaille également la mise en place d'une force militaire sous commandement européen qui opérerait en Ukraine afin de sécuriser l'espace aérien et les zones maritimes. Les autorités ont refusé de préciser quels pays déploieraient des troupes en Ukraine, mais Zelenskyy a déclaré le 16 décembre que plusieurs s'étaient engagés en privé à le faire. « Chaque pays a déjà une idée précise de son rôle et du volume de son soutien », a déclaré Zelensky lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre néerlandais Dick Schoof à La Haye. « Certains sont prêts à fournir uniquement des renseignements, d'autres à déployer des troupes en Ukraine, voire des soldats sur le terrain. Tout cela est stipulé dans le document. » Ces troupes devraient être stationnées dans l'ouest de l'Ukraine, loin de toute ligne de cessez-le-feu, afin de constituer un niveau de dissuasion supplémentaire contre une future agression russe, rapporte le NYT. Des diplomates français et britanniques gèrent la proposition de déployer des forces européennes dans le cadre d'un groupe d'une trentaine de pays qu'ils appellent la « Coalition des volontaires ». Renseignements et surveillance américains Le président Trump a exclu à plusieurs reprises l'envoi de troupes américaines en Ukraine. Selon des responsables cités par le New York Times, le document opérationnel détaille plutôt comment les États-Unis utiliseraient leurs services de renseignement pour surveiller le cessez-le-feu et détecter toute activité russe visant à pénétrer à nouveau en Ukraine. Dans une déclaration publiée lundi, les dirigeants européens ont indiqué que les États-Unis dirigeraient un « mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu avec participation internationale afin de fournir une alerte précoce en cas d'attaque future ». Le document détaille également comment les États-Unis contribueraient à détecter les tentatives russes d'opérations sous faux drapeau susceptibles de donner à Moscou un prétexte pour reprendre les hostilités, rapporte le New York Times. Des responsables affirment depuis des années qu'il s'agit d'une tactique russe courante. Contraignant et ratification Des responsables américains et européens ont indiqué que la nouvelle garantie de sécurité serait juridiquement contraignante, sous réserve des procédures propres à chaque pays. Les responsables américains ont précisé que Trump avait accepté de soumettre ces garanties de sécurité au Sénat, instance où les traités sont généralement ratifiés, sans toutefois indiquer clairement s'il s'agirait d'une soumission formelle sous forme de traité. L'une des principales préoccupations de Zelenskyy a été la crainte que les futures garanties de sécurité ne soient pas respectées, à l'instar du Mémorandum de Budapest de 1994. Dans cet accord, l'Ukraine avait renoncé aux armes nucléaires héritées de l'Union soviétique en échange de garanties de sécurité. La Russie a violé cet accord en 2014 et de nouveau en 2022. Les différends territoriaux persistent Ces documents de sécurité sont conçus pour servir de pierre angulaire à un accord plus large visant à instaurer un cessez-le-feu et à mettre fin au conflit qui dure depuis près de quatre ans. Ils ont également pour but de persuader l'Ukraine de céder du territoire dans le cadre d'un accord de paix et de renoncer à son adhésion formelle à l'OTAN, rapporte le New York Times. Un cessez-le-feu général semble rester hors de portée, notamment parce que la Russie n'est pas partie prenante à ces négociations. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré mardi que son gouvernement exigeait que l'Ukraine lui cède la partie du Donbass que la Russie n'a pas conquise et qu'il n'accepterait pas la présence de troupes de pays membres de l'OTAN en Ukraine. Des responsables américains ont déclaré lundi que la question territoriale restait un obstacle, mais se sont dits confiants que Poutine finirait par accepter la présence de forces européennes en Ukraine n'opérant pas sous la bannière de l'OTAN. « Cela semblait très prometteur, comparé aux déclarations précédentes, que les Américains soient prêts à donner des garanties — mais ce serait une exagération de dire que nous connaissons tous les détails concrets », a déclaré Donald Tusk, le Premier ministre polonais. Zelenskyy a déclaré tôt le 16 décembre que les documents seraient finalisés dans les jours suivants et qu'il s'attendait à ce que les responsables américains les transmettent à la Russie et rencontrent ensuite les négociateurs ukrainiens, peut-être ce week-end. Lire aussi L'Ukraine dévoile, lors de la réunion de Ramstein, les mes Super ! Les négociations entre Ukrainiens, Américains et Européens avancent si bien qu'on peut espérer que ces trois parties fassent bientôt la paix entre eux ! Mais je persifle bien sûr, et c'est mal. Je sais bien qu'il s'agit en fait de négocier avec quelle proposition le président Trump s'adressera à nouveau bientôt au président Poutine. Peut-être même Trump ajoutera t il une date limite à sa proposition ? D'où une nouvelle itération de ce genre de conversation 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) il y a 16 heures Share Posté(e) il y a 16 heures il y a 5 minutes, Alexis a dit : Super ! Les négociations entre Ukrainiens, Américains et Européens avancent si bien qu'on peut espérer que ces trois parties fassent bientôt la paix entre eux ! On l'a vu il n'y a pas longtemps, Trump est versatile et ce round consiste à le garder du côté ukrainien. Clairement il ne faut pas ce faire d'illusions mais comme pour Poutine qui redit sa volonté de prendre toute l'Ukraine, L'Europe semble ferme sur ses principes aussi. Seul VZ et DT ont fait évoluer leurs lignes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Veuillez vous connecter pour commenter
Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.
Connectez-vous maintenant