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Le F-35


georgio

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Selon un rapport parlementaire, la flotte britannique de chasseurs-bombardiers souffre encore de graves lacunes

https://www.opex360.com/2025/11/01/selon-un-rapport-parlementaire-la-flotte-britannique-de-chasseurs-bombardiers-souffre-encore-de-graves-lacunes/

 

En 2018, le ministère britannique de la Défense [MoD] fit savoir qu’il comptait prononcer la pleine capacité opérationnelle [PCO] de ses chasseurs-bombardiers F-35B après avoir déployé simultanément deux escadrons à bord de l’un de ses deux porte-avions de classe Queen Elizabeth [soit 24 appareils]. Ce qui vient d’être fait, à l’occasion de l’opération Highmast.

Même si cette dernière a été marquée par la défaillance technique de deux F-35B [dont un resté bloqué pendant plusieurs semaines en Inde], le MoD a donc l’intention de déclarer sa flotte de chasseurs-bombardiers pleinement opérationnelle d’ici la fin de cette année. Ce qu’un rapport publié cette semaine par le comité des comptes publics du Parlement britannique juge prématuré.

À ce jour, le Royaume-Uni a commandé 48 F-35B, c’est-à-dire la version à décollage court et à atterrissage verticale [STOVL] de cet appareil développé par Lockheed Martin, avec la participation de BAE Systems, partenaire de niveau 1 du programme. Or, en juillet 2025, la Royal Air Force [RAF] et la Fleet Air Arm de la Royal Navy ne pouvaient aligner que 37 avions [38 livrés, 1 perdu en 2021].

Or, selon le rapport, la disponibilité des F-35B de la RAF et la Fleet Air Arm est clairement insuffisante et l’activité des 24 appareils embarqués à bord du porte-avions HMS Prince of Wales durant l’opération Highmast n’est qu’un trompe-l’œil dans la mesure où un « soutien supplémentaire » a été fourni à cette occasion. Soutien qui ne sera plus accordé par la suite, souligne-t-il. En outre, il estime qu’une « période de maintenance impactera la disponibilité de ces chasseurs-bombardiers à l’issue de leur déploiement ».

En outre, relève ce document parlementaire, le « programme F-35 est confronté à une pénurie inacceptable de personnel dans plusieurs domaines ». Et de citer les « techniciens, les spécialistes en cybersécurité, les pilotes et les instructeurs qualifiés ».

Le MoD « reconnaît une pénurie importante de techniciens au sein du programme F-35, ce qui constitue un frein à une utilisation plus fréquente des avions ». Or, cette pénurie a été « aggravée » par le fait que le nombre de techniciens nécessaires pour faire voler les F-35B a été sous-évalué.

« Même si cette erreur a été identifiée et que des fonds ont été alloués pour les 168 postes supplémentaires requis, soit une augmentation de 20 %, il faudra plusieurs années pour résorber la pénurie » de techniciens, note le rapport.

Au-delà du manque de personnel qualifié, ce dernier pointe également des difficultés dans l’approvisionnement en pièces détachées… Résultat : le taux d’indisponibilité des F-35B britanniques est « nettement supérieur à l’objectif fixé » par le programme global du F-35.

Par ailleurs, la décision de prononcer la pleine capacité opérationnelle des F-35B britanniques est jugée d’autant plus prématurée que ces appareils ne peuvent actuellement pas emporter certaines munitions pourtant jugées essentielles pour leurs missions. À commencer par le missile air-sol Spear 3, qui ne sera pas disponible avant 2030. Même chose pour le missile air-air à longue portée Meteor.

Le MoD « nous a indiqué que la capacité à intégrer de nouvelles armes dépendait du programme mondial F-35 géré par le département de la Défense des États-Unis. Ce programme requiert les importantes améliorations logicielles apportées pour les versions Tech Refresh 3 et Block 4. Améliorations qui n’ont pas encore été entièrement définies ni échelonnées et sur lesquelles le Royaume-Uni n’a aucune influence directe », avancent les rapporteurs.

Enfin, à cause d’économies à court terme, le Centre souverain d’évaluation de la signature aérienne [ASAF], qui doit permettre de mesurer – et donc de garantir – la furtivité des F-35 britanniques, ne sera pas livré avant 2032.

« En 2021, le ministère a décidé de reporter l’investissement dans le Centre d’évaluation de la signature aérienne. Bien que cette décision ait permis d’économiser 82 millions de livres sterling à court terme, jusqu’en 2024-2025, elle aura coûté au ministère 16 millions de livres sterling de plus d’ici 2031-2032 en raison de l’inflation résultant de ce report. Le ministère a considéré cela comme une ‘conséquence normale’ de la gestion d’un budget annuel couvrant de nombreux programmes », déplore le rapport.

Un autre point abordé par ce dernier porte sur l’évaluation des coûts de possession des F-35. Sur ce point, le MoD laisse l’impression de naviguer à vue.

Initialement, les prévisions estimaient que le coût total du cycle de vie des F-35 s’élèverait à 18,76 milliards de livres sterling. Mais cette évaluation reposait sur l’hypothèse que seulement 48 appareils allaient être acquis et que leur retrait du service aurait lieu en 2048.

À la demande du National Audit Office [NAO, l’équivalent de la Cour des comptes], le MoD a refait ses calculs sur la base de 138 F-35 devant rester en service jusqu’en 2069. Et il est arrivé au montant de 57 milliards de livres sterling, en tenant compte d’hypothèses « pessimistes ». Mais sans doute que ces dernières ne l’étaient pas suffisamment…

En effet, comme le rappelle le rapport du comité parlementaire des comptes publics, le NAO a revu ce montant nettement à la hausse puisqu’il a avancé la somme de 71 milliards de livres sterling, en incluant les dépenses de personnel et de carburant ainsi que les investissements dans les infrastructures. Qui plus est, les 38 F-35 livrés aux forces britanniques auraient d’ores et déjà coûté, au minimum, 11 milliards de livres sterling.

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https://www.rid.it/shownews/7652/f-35-confermato-il-nuovo-polo-addestrativo-a-trapani-birgi-il-primo-fuori-dagli-stati-uniti

F-35 : Nouveau centre de formation confirmé à Trapani-Birgi, le premier hors des États-Unis
04/11/2025 | Rédaction

Lors de la Conférence internationale sur les avions de chasse 2025, organisée par DefenceIQ et qui s'est tenue à Rome (sous la règle de Chatham House), la confirmation officielle est tombée : un nouveau centre de formation pour le F-35 Lightning II sera construit sur la base aérienne de Trapani-Birgi, siège de la 37e escadre de l'armée de l'air italienne.

Ce sera le premier centre de ce type hors des États-Unis, le centre de référence étant actuellement situé sur la base aérienne de Luke, en Arizona. Le projet, dont les détails précis restent à préciser, devrait impliquer des instructeurs et des plateformes provenant des pays exploitant le F-35.

Cette décision consolide le rôle de l'Italie comme pôle de formation international de premier plan pour le programme F-35, s'appuyant sur l'expérience acquise avec l'École internationale de formation au pilotage (IFTS) de Decimomannu. En juillet dernier, lors d'une cérémonie à l'IFTS, le ministre de la Défense, Guido Crosetto, annonçait son intention de lancer ce projet, désormais confirmé par l'Armée de l'Air elle-même.

Les travaux devraient débuter au premier trimestre 2026 et s'achever au printemps 2028. Cette initiative impliquera étroitement les secteurs militaire et industriel/civil, générant d'importantes retombées économiques et la création d'emplois pour la Sicile et l'ensemble du pays.

 

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