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Guerre Israël-Hezbollah 2024+


Messages recommandés

il y a 54 minutes, Vince88370 a dit :

En tout cas le Hezbollah utilise tout les moyens pour se battre. Le coup de l'atgm pour traiter l'infanterie ils n'ont pas du la voir arriver celle là 

 

Standard depuis 2006, j'en parlais y a quelques temps. Ils allument à la mit', attendent les regroupements dans des bâtiments, et tapent le bâtiment/le regroupement.

Si on en croit le film Beaufort, c'est même encore plus ancien, vu que les sentinelles se faisaient sniper individuellement à l'ATGM.

Modifié par Polybe
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Live du Monde, Bibi et Biden discutent d'éventuelles frappes sur les infra pétrolières.....faites le plein les amis.

97 pompiers et secouristes libanais tués depuis le début des frappes. Voilà le type d'action propre à renforcer le hezb 

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il y a une heure, Vince88370 a dit :

En tout cas le Hezbollah utilise tout les moyens pour se battre. Le coup de l'atgm pour traiter l'infanterie ils n'ont pas du la voir arriver celle là 

 

Attention, il y'a beaucoup de vidéos de la guerre en Syrie qui circule actuellement, comme c'est le cas pour cette vidéo.

 

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Il y a 7 heures, rendbo a dit :

L' "axe de la résistance" te répondra que leurs actes ne sont qu'une réponse à 25 ans de colonisation, de meurtres (5828 morts en CisJordanie entre 2008 et 2022, dont 2329 en 2014 à comparer à la vague d'émotion pour les 1200 civils du 7 octobre), de politique usant la force et le terrorisme d'état, d'assassinats sur le territoire qu'elle administre comme à l'étranger, les crimes de guerre (et sans doute assez de matière pour instruire des crimes contre l'humanité)... Et depuis le 7 octobre, même plus besoin se cacher et d'agir avec un conflit de basse intensité, Israël lâche la bride 70k morts à Gaza, essentiellement des civils, avec une empathie américaine/occidentale amusante (et cela même si 50% des chiffres étaient bidonnées...).

Ce même axe demanderait sans doute pourquoi nous n'avons rien fait, pourquoi nous ne faisons toujours rien... et bien las de nous attendre, ils répondent sans nous (quitte à passer pour les méchants avec le couteaux entre les dents). Je ne dis pas que les pensées sont pures et dénuées d'intérêts, mais les deux opinions s'entendent.

C'est marrant comment cette histoire d'axe de pays justiciers pour arrêter le Mal (partout sauf pour les crimes commis dans leurs frontières évidemment), me rappelle une obscure succession de polémiques au sujet de nos diplomaties d'occidentaux. Impossible de me souvenir si c'était déjà au MO ou en Libye ou en Ukraine ou dans les Balkans ou en Afghanistan. Il me semblait même en avoir gardé l'impression tout à fait saugrenue qu'on nous avait formellement conseillé de nous occuper de nos oignons, ceux qui étaient chez nous et pas ailleurs. Que l'ingérence humanitaire était une belle fumisterie, qu'il fallait surtout pas nous y reprendre et que chaque pays devrait d'abord se mêler que de ce qui le regarde. 

C'est fou comme les barkhanes peuvent changer de sens aussi rapidement dans le sud global. 

Modifié par olivier lsb
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il y a 53 minutes, loki a dit :

Si ça a déjà été utilisé en 2006 et depuis 

Certains ATGM russes sont disponible en version thermobarique qui produisent des effets important contre des position fermées, durcies ou non. Ça a fait des gros dégâts en 2006 au Liban, ça en a fait aussi en Ukraine.

Les charges HEAT ont peu d'effet contre les batiments. Si la charge explose sur un mur extérieur, seul le dard travers le batiment, avec peu de projection post pénétration. Si on arrive à faire rentrer la charge HEAT par une fenetre, et la faire toucher un mur intérieur, la détonation projette pas mal de fragment vers l'arriere, donc dans la piece ou en entré le missile, mais ce sont les fragment de l'enveloppe du missile pas forcément ce qu'il y a de plus vulnérant, souvent les meubres ou les matelas suffisent à mitiger les dommages.

La charge thermobarique ...va produire une onde de choc ... qui peut circuler de pièce en pièce, souffler certaine cloisons, portes ou le toit etc. il est beaucoup plus difficile d'en mitiger les effets.

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il y a 6 minutes, g4lly a dit :

Certains ATGM russes sont disponible en version thermobarique qui produisent des effets important contre des position fermées, durcies ou non. Ça a fait des gros dégâts en 2006 au Liban, ça en a fait aussi en Ukraine.

Les charges HEAT ont peu d'effet contre les batiments. Si la charge explose sur un mur extérieur, seul le dard travers le batiment, avec peu de projection post pénétration. Si on arrive à faire rentrer la charge HEAT par une fenetre, et la faire toucher un mur intérieur, la détonation projette pas mal de fragment vers l'arriere, donc dans la piece ou en entré le missile, mais ce sont les fragment de l'enveloppe du missile pas forcément ce qu'il y a de plus vulnérant, souvent les meubres ou les matelas suffisent à mitiger les dommages.

La charge thermobarique ...va produire une onde de choc ... qui peut circuler de pièce en pièce, souffler certaine cloisons, portes ou le toit etc. il est beaucoup plus difficile d'en mitiger les effets.

Effectivement, et l'Iran fournit des copies de Kornet à tête thermobariques.

Même une charge HEAT en zone confinée, je te garantis que ça fait son effet...surtout si en plus à l’extérieur ça tire à l'ALI.

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Il y a 2 heures, g4lly a dit :

Rien ne garantit cela ...

Bien sûr que si c'est garanti. Sinon ça servirait à quoi? À bluffer? À faire peur?

Non, que les iraniens aient la bombe n'empêchera pas Israël de les bombarder avec du conventionnel, tout comme les armes nucléaires Israélienne n'empêchent pas l'Iran de bombarder Israël avec du conventionnel sans générer de riposte nucléaire, ce qui vient justement d'être démontré.

Mais que les iraniens mettent simplement du chimique dans leurs têtes, pour voir. Ça devrait pourtant être dans leurs cordes.

Israël atomisé par l'Iran, et l'Iran se prendrait presque tout l'arsenal Israélien sur la tronche en riposte. Le reliquat allant sur quelques autres pays dans l'espoir de générer une conflagration en retour, qui surviendrait probablement d'ailleurs, ce qui est une arme diplomatique en soi. Je parle bien sûr de la réaction des USA qui ne manquerait pas d'être épidermique et probablement nucléaire également.

Pire encore, atomiser Israël ne veut pas dire tuer tous les juifs et il suffit d'avoir ouvert un livre d'histoire une fois dans sa vie pour comprendre que ça fait un petit moment qu'ils sont là quand même, et qu'ils manifestent une certaine capacité à survivre et à ne pas crever tout en restant assez revanchards, pour le meilleur comme pour le pire, ce qui les a à de nombreuses reprises desservis par le passé dans plusieurs endroits du monde, mais c'est un autre débat...

Il y a 2 heures, g4lly a dit :

c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il y a tout un débat en France sur la pertinence de la dissuasion.

Un débat? Quand? Où? Chez qui de sérieux, de pas complètement borné, ou de pas simplement anti-Français?

La dissuasion n'a pas été conçue pour faire de la diplomatie. Elle a été conçue pour frapper et détruire. C'est en cela qu'elle dissuade, et qu'elle permet la diplomatie. Réfuter la pertinence de la dissuasion aujourd'hui serait réfuter la place de la France et donc sa capacité diplomatique. Ou alors il faut la remplacer par quelque chose de mieux, et pour l'heure personne n'a rien à offrir en contrepartie.

Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, la russie l'a assez démontré vis-à-vis de l'Ukraine. Les certitudes fondées sur des capacités humaines et physiques, en revanche, engagent les deux parties.

Il y a 2 heures, g4lly a dit :

C'est d'ailleurs la raison d’être des solutions complexes de frappe en second et les doutes sur les différentes doctrine.

Oui, et c'est donc aussi pour ça que la doctrine Française est volontairement extrêmement floue et qu'à l'époque où Chirac, déjà lui, avait dit en substance que le terrorisme de masse était une raison suffisante pour qu'ait lieu une riposte nucléaire, l'Iran, déjà à l'époque, avait gueulé et protesté. Bizarre autant qu'étrange.

Il y a 2 heures, g4lly a dit :

D'ailleurs la doctrine israélienne se rapprochait de la doctrine US il fut un temps, avec les thèmes des attaques préventives etc.

Le jour où ce genre de choses arriveront, toutes les doctrines, toutes les lois, toutes les règles, toutes les croyances, ne seront plus que du papier, de l'encre, de belles paroles et de vaines suppliques. Il ne faudra absolument pas compter dessus.

Les doctrines c'est de la posture, pas un art de vivre. Et quand on tire, on raconte pas sa vie.

Modifié par Patrick
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Il y a 4 heures, g4lly a dit :

Donc Détruire l'Iran bof bof ... le punir certes. 

Oui, je crois que c'est un point primordial, comme le serait une attaque iranienne ( moins de techno et de charge mais une cible considérablement plus dense en population ).

Les soum', Isr en a bcp moins que l'Iran, les 2 camps ne sont pas up to date, pour les silos verticaux façon Typhoon le futur n'est pas en 2024. Les vecteurs aéro restent soumis à bcp d'aléas.

Isr ne peut pas à la fois avoir 100 Jericho III à tête nuk, et aussi qq centaines de têtes sous vecteurs de F qq chose. 

A la fin, il n'y a pas de vitrification totale pour personne, mais assez pour que celà soit un cas mondial unique et sans précédent à ce stade. 

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il y a 4 minutes, jisse a dit :

C'est un TOW ? Ils en ont dans leur inventaire le Hezbollah ?

Ils auraient pu en tout cas. Ils ont été faire un tour en Syrie, et les FAL en ont il me semble. Ou en ont eu.

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De mémoire,  bibi avait déjà dit que la destruction de son aviation pourrait justifier une frappe nuke israélienne en première intention.

Israel est donc parfaitement conscient qu'une telle attaque anéantirait son avantage dans la région. 

Modifié par PGM
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Il y a 1 heure, Titus K a dit :

Je n'ai pour l'instant écouté que le propos liminaire de l'expert, assez intéressant sur les frappes iraniennes et la réponse israélienne a venir 

 

Très intéressante intervention.

Pour lui on reste dans la logique de l'Iran du 13 avril avec une volonté de ne pas faire de dégât majeur (mais visibles par la population) tout en démontrant une capacité à escalader, et donc qu'il est toujours en course.

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Il y a 3 heures, jisse a dit :

C'est un TOW ? Ils en ont dans leur inventaire le Hezbollah ?

Toophan, la copie iranienne (TOW reçu par l'Iran via Israel pendant la guerre Iran Irak pour financer les opérations anti contras en Amérique Centrale par la CIA et rétrocopié)

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Après les radars en Syrie, un dépôt de munitions : https://www.telegraph.co.uk/world-news/2024/10/03/israeli-strike-suspected-near-russian-air-base-in-syria-whi/ Les russes annoncent que c'est pas chez eux sur des canaux officieux. J'ai vu des rumeurs d'activation de la DSA, supposé russe (mais comment les témoins discrimineraient avec celle des syriens ?), a priori sans effet.

A noter qu'il y a deux jours, un avion iranien c'était posé là.

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Il y a 3 heures, Patrick a dit :

Parce que la possession de l'arme atomique avérée cette fois par Israël empêche de le frapper bien sûr.

D'ailleurs on vient juste de voir cette dissuasion nucléaire en action. :rolleyes:

 

C'est pour ça que j'ai parlé de "sanctuarisation contre toute attaque nucléaire" 

Le pays restera vulnérable à des attaques conventionnelles comme les autres puissances nucléaires (Israël, Russie/URSS(dans le passé) ou USA (11 septembre) etc......) mais il est douteux qu'un pays ose envahir ou employer des armes nucléaires contre une puissance qui aura le pouvoir de vitrifier Tel-Aviv ou Riyad si l'attaquant rate son coup.......   

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il y a une heure, PGM a dit :

De mémoire,  bibi avait déjà dit que la destruction de son aviation pourrait justifier une frappe nuke israélienne en première intention.

Israel est donc parfaitement conscient qu'une telle attaque anéantirait son avantage dans la région. 

Poutine brandit la menace nucléaire chaque matin aussi ...

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On reprend les bases et on recommence: un excellent article sur la genèse du Hezbollah et ses principales phases, durant ces 40 dernières années. 

Extraits

"L’histoire du Hezbollah débute à l’été 1982, en pleine invasion israélienne du Liban par Israël. La toute jeune République islamique d’Iran, qui voue l’Etat hébreu aux gémonies, a envoyé un corps expéditionnaire en Syrie afin de combattre au Liban. Mais il est déjà trop tard quand il arrive à Damas [...] L’ambassadeur iranien à Damas, Ali-Akbar Mohtachemipour, a alors une idée : former une guérilla chiite au Liban acquise aux idées de la Révolution islamique [...]

Quand il s’installe, le Hezbollah prend le contrôle des mosquées, interdit de fumer dans la rue et fait pression sur les femmes pour qu’elles portent le voile. Mais le but principal du Hezbollah est de combattre Israël. Pour cela, il lui faut accéder au front du sud, jusque-là contrôlé par l’autre grande milice chiite, Amal. A partir de 1988, le Hezbollah, qui est une création iranienne, affronte durement Amal, soutenu par la Syrie, pourtant alliés. Les combats s’étendent à Beyrouth [...] Les combats fratricides avec Amal cessent après la conclusion des accords de Taëf, en 1989, qui mettent fin à la guerre civile libanaise [...]

Le premier ministre sunnite, Rafic Hariri, se rapproche des communautés druze et chrétienne et réclame, avec le soutien de Paris et Washington, qui font adopter la résolution 1559 au Conseil de sécurité de l’ONU, le désarmement de toutes les milices et le retrait des armées étrangères du Liban. Ce texte vise le Hezbollah et la Syrie. Damas ne pardonne pas cette « trahison » et Rafic Hariri est tué dans un gigantesque attentat à la bombe le 14 février 2005. Tous les soupçons désignent le régime syrien."

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/01/pour-le-hezbollah-plus-de-quatre-decennies-de-guerre-avec-israel_6340782_3210.html

Citation

Pour le Hezbollah, plus de quatre décennies de guerre avec Israël

Au fil des années, la petite guérilla chiite s’est transformée en redoutable armée et même en un « Etat au-dessus d’un non-Etat » au Liban.

Publié le 01 octobre 2024 à 17h00, modifié à 02h55

Par Christophe Ayad

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Ils étaient 200, 300 peut-être. Au moment où Yasser Arafat et les combattants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) subissaient un déluge de feu dans le siège de Beyrouth-Ouest par l’armée israélienne, à l’été 1982, un groupe de jeunes gens, tous chiites et religieux, s’entraînaient au maniement des armes dans la vallée de la Bekaa sous la supervision secrète de gardiens de la révolution iraniens. Parmi eux, un étudiant en religion de 22 ans, Hassan Nasrallah, qui vient de terminer son second cycle d’études afin de devenir un clerc. Quarante-deux ans plus tard, celui qui est devenu le secrétaire général emblématique du Hezbollah meurt sous des tonnes de bombes larguées par l’aviation israélienne sur son quartier général de la banlieue sud de Beyrouth. Il laisse derrière lui une organisation tentaculaire, hégémonique au Liban et ennemi numéro 1 d’Israël.

1982-1985 : le temps de la clandestinité

L’histoire du Hezbollah débute à l’été 1982, en pleine invasion israélienne du Liban par Israël. La toute jeune République islamique d’Iran, qui voue l’Etat hébreu aux gémonies, a envoyé un corps expéditionnaire en Syrie afin de combattre au Liban. Mais il est déjà trop tard quand il arrive à Damas : l’armée israélienne a envahi tout le sud du Liban et assiège Beyrouth. L’ambassadeur iranien à Damas, Ali-Akbar Mohtachemipour, a alors une idée : former une guérilla chiite au Liban acquise aux idées de la Révolution islamique.

Le Hezbollah ne sort de la clandestinité que le 16 février 1985, avec la publication d’une « Lettre ouverte aux opprimés dans le monde », son idéologie et son programme : il s’affirme anti-impérialiste, antiaméricain et anti-israélien, anticommuniste aussi et enfin anticapitaliste ; il reconnaît l’autorité du Guide suprême iranien, Ruhollah Khomeyni, et ambitionne d’établir un Etat islamique au Liban.

Entre 1982 et 1985, les activités du Hezbollah sont essentiellement consacrées à la formation et à l’implantation. Mais parallèlement, des individus gravitant dans son orbite se mettent au service de l’Iran pour mener des attentats-suicides contre les forces étrangères présentes au Liban. Dès le 11 novembre 1982, 75 soldats israéliens meurent dans l’explosion du siège du gouverneur militaire à Tyr. Le 23 octobre 1983, les quartiers généraux américain et français de la Force multinationale d’interposition présente à Beyrouth sont visés : 241 marines et 58 soldats français sont tués. A l’époque, Paris est en conflit avec Téhéran, notamment pour son soutien à l’Irak, mais aussi pour avoir suspendu le contrat Eurodif d’enrichissement de l’uranium signé avec le chah. Ces attentats, revendiqués par une mystérieuse Organisation du Djihad islamique, sont attribués à Imad Moughniyeh, qui participe également au détournement d’un avion de la compagnie TWA et l’assassinat de citoyens américains ; il deviendra plus tard le chef militaire vénéré du Hezbollah, avant de mourir dans un attentat à Damas en 2008 attribué au Mossad.

1985-1992 : l’émergence

A ses débuts, le Hezbollah combat plus d’autres factions libanaises que l’ennemi israélien, qui occupe le sud du Liban. Il lui faut se faire sa place, d’abord dans la communauté chiite, et ensuite dans la myriade de groupes armés qui participent à la guerre civile.

Le Hezbollah, dont la base de départ est la vallée de la Bekaa, s’implante peu à peu dans la banlieue sud de la capitale. Les quartiers de Dahiyé ne cessent de gonfler sous l’afflux de paysans pauvres du sud chassés par la misère et la présence israélienne. Quand il s’installe, le Hezbollah prend le contrôle des mosquées, interdit de fumer dans la rue et fait pression sur les femmes pour qu’elles portent le voile.

Mais le but principal du Hezbollah est de combattre Israël. Pour cela, il lui faut accéder au front du sud, jusque-là contrôlé par l’autre grande milice chiite, Amal. A partir de 1988, le Hezbollah, qui est une création iranienne, affronte durement Amal, soutenu par la Syrie, pourtant alliés. Les combats s’étendent à Beyrouth. Le Hezbollah, plus discipliné, prend le dessus et s’implante dans l’Iqlim Al-Touffah, une région montagneuse donnant accès au sud occupé par l’armée israélienne.

Les combats fratricides avec Amal cessent après la conclusion des accords de Taëf, en 1989, qui mettent fin à la guerre civile libanaise. Le Hezbollah est la seule milice à avoir le privilège de conserver ses armes lourdes, au nom de la lutte contre l’occupation israélienne.

En 1991, le premier secrétaire général du parti, Sobhi Al-Toufayli, est remplacé par Abbas Moussaoui, le mentor d’Hassan Nasrallah lors de ses études religieuses en Irak, de 1976 à 1978. Le Hezbollah n’est pas un parti comme les autres : la formation politique est au service de sa milice armée et non le contraire. Le but du Hezbollah est le combat, comme en atteste la kalachnikov brandie par un poing sur son drapeau.

1992-2006 : le temps des victoires

En 1992, un hélicoptère israélien tue d’un missile Abbas Moussaoui, qui se déplaçait alors en voiture. Son remplaçant, Hassan Nasrallah, n’a alors que 31 ans. Rapidement, il imprime sa marque en ordonnant pour la première fois de tirer des roquettes sur le territoire israélien. C’est aussi à cette époque que des centaines de cadres du Hamas sont expulsés dans le no man’s land entre la zone occupée et le reste du Liban : le Hezbollah les prend en charge et les forme, tissant de précieux liens pour l’avenir. Parallèlement, Nasrallah confirme la décision de participer aux élections pour la première fois en 1992 : le Hezbollah renonce son projet d’Etat islamique à court terme et accepte le pluralisme libanais.

Israël lance régulièrement des opérations destinées à en finir avec le Hezbollah, qui ne cesse de harceler ses troupes au Liban sud. Sans succès. Au contraire, l’opération « Raisins de la colère », ordonnée en avril 1996 par Shimon Pérès, débouche sur un accord garanti par la France et les Etats-Unis et reconnaissant implicitement le droit du Hezbollah à la résistance. La Syrie se sert du Hezbollah comme d’une arme par procuration contre Israël.

Les coups portés par le Hezbollah à l’armée israélienne présente au sud et à sa milice supplétive libanaise, l’Armée du Liban sud, dans les années 1990, finissent par lasser l’opinion israélienne, qui ne comprend plus le sens de la présence de conscrits dans le piège libanais. Elu en 1999, le travailliste Ehoud Barak promet un retrait du Liban sud en juin 2000. L’échéance est respectée, mais l’Armée du Liban sud, censée prendre la relève, se débande instantanément tandis que le Hezbollah prend possession des lieux dans une atmosphère de kermesse. Hassan Nasrallah, qui a perdu son fils aîné Hadi sans sourciller dans une opération commando en 1997, est au faîte de sa popularité.

Six ans plus tard, le premier ministre Ehoud Olmert ordonne une guerre destinée à « éradiquer » le Hezbollah en représailles à une embuscade de la milice chiite qui a enlevé deux soldats du côté israélien de la frontière dans le but de les échanger contre des prisonniers. Cette guerre de trente-trois jours, qui fait 500 morts côté Hezbollah et 119 côté israélien, est présentée par le Parti de Dieu comme une « victoire divine ». Le Hezbollah a fait mieux que résister, il a porté des coups inattendus en touchant une vedette au large de Beyrouth, en attirant les commandos israéliens dans des embuscades meurtrières et en détruisant des dizaines de chars Merkava. Israël, qui pensait affronter une petite milice, se retrouve face à une guérilla parfaitement armée et entraînée. La revanche attendra dix-huit ans.

2005-2011 : la « vetocratie »

Sur la scène intérieure libanaise, le retrait israélien de 2000 pose la question de l’armement du Hezbollah : pourquoi maintenir son arsenal alors que l’ennemi israélien s’est retiré ? Le premier ministre sunnite, Rafic Hariri, se rapproche des communautés druze et chrétienne et réclame, avec le soutien de Paris et Washington, qui font adopter la résolution 1559 au Conseil de sécurité de l’ONU, le désarmement de toutes les milices et le retrait des armées étrangères du Liban. Ce texte vise le Hezbollah et la Syrie. Damas ne pardonne pas cette « trahison » et Rafic Hariri est tué dans un gigantesque attentat à la bombe le 14 février 2005. Tous les soupçons désignent le régime syrien. Tandis que d’immenses manifestations demandent le départ des 35 000 soldats syriens présents au Liban, le Hezbollah rallie ses partisans pour remercier Damas et lui demander de rester au Liban. Il ne peut empêcher le retrait syrien en avril 2005.

S’ensuit alors une longue litanie d’assassinats politiques attribués tantôt à Damas, tantôt au Hezbollah. L’enquête sur l’attentat contre Rafic Hariri désigne des membres du Hezbollah, que ce dernier ne livrera jamais au Tribunal spécial pour le Liban. Après de longues années de procédure et la mort de plusieurs accusés, le Tribunal spécial pour le Liban condamne en 2020 un membre du Hezbollah par contumace.

Sur la défensive face à ce qu’il perçoit comme une coalition unissant Saad Hariri, l’héritier politique du premier ministre défunt, aux Etats-Unis, à la France et aux monarchies du Golfe, destinée à le désarmer, le Hezbollah fait tout pour imposer ses vues sur la scène politique libanaise, quitte à user de ses armes pour intimider le premier ministre jusque dans sa résidence, en mai 2008. Trois ans plus tard, il obtient la chute du gouvernement Hariri, remplacé par Najib Mikati, un sunnite proche de la Syrie qui occupe à nouveau le poste de premier ministre aujourd’hui après une interruption entre 2014 et 2021. C’est la « vetocratie » du Hezbollah, selon la formule usée par le chercheur Ziad Majed.

2011-2024 : le temps de l’hégémonie

Au moment où il installe son hégémonie sur la politique libanaise, le Hezbollah prend une dimension régionale en accourant, à partir de 2012, au secours du régime de Bachar Al-Assad, menacé par la révolution dans son pays. Sans l’aide décisive du Hezbollah et de l’Iran, puis de la Russie à partir de 2015, le principal allié arabe de l’Iran au Proche-Orient serait tombé. Le Hezbollah, ancien protégé du régime d’Assad père, a transformé celui du fils Assad en obligé. Cette position lui donne tout loisir de s’installer en Syrie et de gagner ainsi un nouveau front avec Israël, tout en s’approvisionnant en armes à travers la frontière syro-libanaise qu’il contrôle. L’arsenal de missiles et roquettes du Hezbollah, qui était de 15 000 en 2006, passe à 150 000 au début des années 2020.

Cet engagement contre la rébellion sunnite en Syrie fait perdre au Hezbollah une part de son aura gagnée à la faveur de la guerre de 2006 dans l’opinion arabe. Mais peu importe : la Syrie est un terrain d’entraînement idéal pour ses combattants, dont le nombre passe de 10 000 à 50 000. Le Hezbollah n’est plus une guérilla mais une véritable petite armée équipée, y compris, de drones iraniens. Mais cette profusion implique des communications démultipliées, des risques d’infiltration accrus. Après l’assassinat en janvier 2020 par un tir de drone américain de Ghassem Soleimani, le chef de la force Al-Qods et le maître d’œuvre iranien de « l’axe de la résistance », Hassan Nasrallah devient le chef de fait de cette coalition pro-Téhéran qui va du Hamas et du Jihad islamique à Gaza aux houthistes du Yémen en passant par le Hezbollah libanais, la Syrie d’Assad et les milices chiites de la Mobilisation populaire en Irak.

A l’intérieur du Liban, le Hezbollah qui était un Etat dans l’Etat est devenu un « Etat au-dessus d’un non-Etat », comme le résume le chercheur Karim Emile Bitar : Hassan Nasrallah, dont chaque intervention est écoutée par tout le pays et au-delà, est non seulement le grand architecte de la vie politique libanaise, mais celui qui décide de la guerre ou de la paix. Au fur et à mesure que l’influence du Hezbollah grandit, l’Etat libanais se décompose. Le Parti de Dieu se montre aussi efficace pour gérer ses affaires internes que peu soucieux du bien-être des Libanais, privés d’électricité, de ramassage des ordures, d’eau potable ou d’accès à leur compte en banque. Le Hezbollah reste coi lors de la crise financière, il empêche la justice d’enquêter sur l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020 et intimide, voire assassine tous ceux qui le critiquent violemment. Il gère des écoles, des hôpitaux, des entreprises de travaux publics, des trafics de drogue ou de pétrole, etc. A force de grossir et de s’embourgeoiser, le Hezbollah a perdu l’agilité et la discipline qui avaient fait son succès en 2006. Après le 7-Octobre, il décide de harceler Israël en bombardant de roquettes le nord de l’Etat hébreu par solidarité avec le Hamas, alors qu’il n’a pas été associé à l’opération menée par celui-ci. Le Hezbollah a cru pouvoir rejouer la même guerre qu’en 2006, tandis qu’Israël a tiré les leçons de son échec passé.

 

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Il y a 1 heure, g4lly a dit :

Poutine brandit la menace nucléaire chaque matin aussi ...

J'ai un peu plus confiance en Israël à ce qu'elle vaporise la région par simple vengeance que Poutine lance une nuke en cas de défaite en Ukraine. Je trouve ça triste qu'elle l'ait, ou bien à minima que ses voisins ne l'aient pas.

Modifié par Pasha
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il y a 38 minutes, Pasha a dit :

J'ai un peu plus confiance en Israël à ce qu'elle vaporise la région par simple vengeance que Poutine lance une nuke en cas de défaite en Ukraine. Je trouve ça triste qu'elle l'ait, ou bien à minima que ses voisins ne l'aient pas.

Disons qu'il est facile de menacé ... ça l'est moins de devenir le paria qui "réutilisé" la bombe atomique alors que tout le monde essaie de faire rester les conflits justement sous le seuil nucléaire depuis 70 ans.

Entre le précédent, les problèmes de doctrine et de prolifération ça risque de fâcher vraiment beaucoup de monde.

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Il y a 23 heures, g4lly a dit :

Ils tirent avec quoi ? Les Jericho 3 qui auront été ratiboisé lors de l'attaque iranienne ? La question c'est pas de savoir combien tu as de bombes dans ta cave en temps de paix, mais combien tu vas arriver à en faire peter chez l'autre une fois que lui aura fait péter les siennes chez toi ...

Les Jéricho 2 sont placés sur plateforme mobile, emportent une charge de 1 mégatonne et présentent une portée d'environ 1500 km. Ils eraient au nombre de 90 exemplaires.

Téhéran est à environ 1500 km.

Ces douze villes sont à 1500 km d'Israël et offrent malheureusement un potentiel de 13 700 000 victimes (selon les chiffres de 2006).

1    Téhéran        7797520
3    Ispahan        1602110
4    Tabriz         1398060
8    Qom            959116  
22   Khorramabad    333945
23   Sanandadj      316862
27   Dezfoul        235819
30   Boroudjerd     229541
42   Saveh          180548
52   Maragha        149929
56   Mahabad        135780
59   Chahr-e Kord   131612

Selon nuclearsecrecy, un impact de 1 mégatonne donnerait ceci sur Téhéran :

Estimated fatalities:
2,310,860
Estimated injuries:
3,696,310

Deux ogives de 1 mégatonne couvrent l'intégralité de la ville en termes de brulures au 3e degré et rasent 30 km² au centre de l'impact.

https://nuclearsecrecy.com/nukemap/

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il y a 21 minutes, Benoitleg a dit :

Les Jéricho 2 sont placés sur plateforme mobile, emportent une charge de 1 mégatonne et présentent une portée d'environ 1500 km. Ils eraient au nombre de 90 exemplaires.

Deux ogives de 1 mégatonne couvrent l'intégralité de la ville en termes de brulures au 3e degré et rasent 30 km² au centre de l'impact.

Les TEL Jéricho sont assez limité en mobilité. Ils sont stocké dans des cavernes, et sont sensé sortir pour tirer une fois la première attaque terminée, s'ils en sont encore capable. C'est la doctrine "bastion" à la russe ou à la chinoise. Sauf qu’Israël n'a pas la taille de la Russie ou de la Chine ... ce qui rend les cavernes relativement vulnérables.

C'est d'ailleurs pour cela qu’Israël a développé une solution nucléaire sur missile de croisière tiré depuis leurs sous-marin. C'est plus robuste, mais c'est échantillionnaire.

Pour les estimations des dégâts ... je suis toujours très circonspect. Il n'y a pas de raison qu’abrité derrière un grand immeuble en béton on "prenne" le rayonnement thermique par exemple, même chose pour le souffle un bâtiment en abritera un autre, selon l'orientation de la rue on aura des couloir de souffle et des chicane etc.

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il y'a une première estimation pour l'attaque sur la base de Nevatim, il y'aurait eu 32 impact observés, plus que ce que je pensais.

Avec environ la moitie qui est tombé sur des infrastuctures (batiment, piste, route, ...)

GZALpoebAAIfQcG?format=jpg&name=4096x409

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Il y a 2 heures, metkow a dit :

il y'a une première estimation pour l'attaque sur la base de Nevatim, il y'aurait eu 32 impact observés, plus que ce que je pensais.

Avec environ la moitie qui est tombé sur des infrastuctures (batiment, piste, route, ...)

GZALpoebAAIfQcG?format=jpg&name=4096x409

On sait de quel missile il s'agit ?

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Il y a 6 heures, g4lly a dit :

Disons qu'il est facile de menacé ... ça l'est moins de devenir le paria qui "réutilisé" la bombe atomique alors que tout le monde essaie de faire rester les conflits justement sous le seuil nucléaire depuis 70 ans.

Entre le précédent, les problèmes de doctrine et de prolifération ça risque de fâcher vraiment beaucoup de monde.

S'ils se font bombarder massivement par l'Iran,  ils pourraient fort dire : "Après nous le Déluge !" et se fichent totalement d'autres conséquences. 

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