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Guerre Israël-Hezbollah 2024+


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https://www.timesofisrael.com/five-soldiers-killed-in-lebanon-are-mourned-including-3-religious-zionist-teachers/

Israël met en valeur de soldats réservistes tombés au Liban, notamment des religieux enseignants. Cela à un sens pour dire aux haredims, voyez il y a des religieux qui ne refusent pas l'armée.

Si l'on prend la situation familiale des soldats décédés :

Cpt. (res.) Rabbi Avraham Yosef Goldberg 43 ans : 8 enfants 

Sgt. Maj. (res.) Shaul Moyal, 47 ans : 10 enfants

- Maj. (res.) Eliav Amram Abitbol, 36 ans : 4 enfants.

Joab pourrait peut être nous dire comment l'Etat soutient les veuves et les orphelins, car cela ne doit déjà pas être facile d'élever 8 enfants avec un salaire, alors il faut espérer que la pension de la veuve soit suffisante.

 

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Il y a 2 heures, gustave a dit :

Selon cet invité la décapitation du Hezb a permis / contraint l'Iran a en prendre le contrôle direct...

https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invité-international/20241024-liban-le-hezbollah-est-aujourd-hui-sous-commandement-des-pasdarans-iraniens

Je parlerais plutôt de "contraint l'Iran à sortir du bois". Mais ils ont toujours eu un contrôle très étroit. 

J'en profite ici pour signaler un passionnant documentaire d'Arte, sur les sources de financements du Hezbollah et son implication dans le trafic de drogue et le blanchiment. L'Iran est d'ailleurs présent à tous les niveaux et depuis le départ. En revanche le Liban.... 

https://www.arte.tv/embeds/fr/102290-000-A?autoplay=true&mute=0

Citation

Comment l'administration Obama a enterré une investigation sur le financement criminel du Hezbollah pour sauver un accord sur le nucléaire iranien. Avec des témoins de premier plan, une captivante enquête sur un cas d'école de realpolitik.

Afin de mener à bien les négociations sur le nucléaire iranien, qui aboutiront au médiatique accord de Vienne en 2015, l'objectif phare de sa politique étrangère, l'administration Obama n'a pas hésité à geler le projet "Cassandra", une vaste investigation portant sur le financement illicite du Hezbollah. Tout commence en 2008 lorsque, dans une installation ultrasecrète de Virginie, l'agence américaine antidrogue (la DEA, Drug Enforcement Administration) s'emploie à mettre au jour les ressources criminelles qui alimentent les caisses du mouvement chiite basé au Liban et soutenu par l'Iran. La DEA sait que l'organisation, pour poursuivre ses activités militaires et terroristes, se livre, à hauteur d'un milliard de dollars par an, au trafic de cocaïne et d'armes ainsi qu'au blanchiment d'argent à partir de la "région des trois frontières" (Argentine, Brésil et Paraguay). À l'heure où le régime des mollahs tente d'exporter sa révolution et de s'implanter en Amérique du Sud, l'organisation devient ainsi l'un des plus importants cartels de la drogue au monde. Six ans plus tard, avec l'aide d'agences de sécurité étrangères, la DEA est prête, preuves à l'appui, à arrêter les dirigeants de ces puissants réseaux narcoterroristes, ainsi qu'à saisir les comptes bancaires liés : une opération qui constituerait son plus grand succès depuis la capture du baron de la drogue Pablo Escobar deux décennies plus tôt. Mais parce que l'enquête se rapproche dangereusement du premier cercle du pouvoir à Téhéran, que Washington cherche alors à ménager, y compris en se gardant d'intervenir directement dans la guerre en Syrie, l'agence, censurée, n'obtient pas l'autorisation de passer à l'action.

Immersion dans les coulisses
Avec un accès exclusif aux enquêteurs de la DEA, à des agents du Mossad, à des journalistes d'investigation comme à des hauts fonctionnaires du gouvernement américain, ce documentaire lève le voile sur les dessous, encore jamais racontés, d'un des dossiers géopolitiques les plus sensibles de l'époque : l'accord sur le nucléaire iranien. Au fil du récit, jalonné d'attentats sanglants – depuis celui perpétré en 1994 à Buenos Aires par un kamikaze du Hezbollah et planifié par Téhéran – et d'assassinats de magistrats, le film remonte les réseaux du mouvement chiite jusqu'au commerce de voitures d'occasion en Afrique de l'Ouest, en même temps que le cours de l'histoire récente des relations entre l'Iran et les États-Unis. Éclairée par des témoins de premier plan, qui détaillent leurs méthodes d'investigation, une édifiante immersion dans les coulisses de la realpolitik, où l'intérêt politique prime sur l'État de droit.

De façon toujours aussi surprenante, c'est l'aveuglement très bien expliqué de l'administration Obama sur la question Iranienne, qui apparait détonante de naïveté. 

Modifié par olivier lsb
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Les dernières données :

Sur les dates du 27 et du 28 octobre, le Hezbollah revendique 10 attaques de drones, 41 d'artillerie et de roquettes, 2 par ATGM et 2 combats directs d'infanterie sur des concentrations israéliennes à la frontière ou au sud-liban en plus d'attaques sur les arrières israéliens (bases navales, cibles industrielles etc....)

De façon générale le Hezbollah revendique au 29 octobre (données de la veille) avoir tué 90 soldats israéliens et en avoir blessé 750 autres.

il indique aussi avoir détruit 39 merkava et 6 autres blindés 

Il indique que les sources israéliennes hospitalières (je n'ai pas pu vérifier) fourniraient les chiffres suivants : 900 (sans détail) ou 1214 blessés (888 au nord et 104 au sud)

Le site du gouvernement israélien indique (depuis le 6 octobre 2024) 31 tués au Liban et 539 blessés au 28/10/2024 (13h ) soit 26 morts et blessés par jour de combat

Le Hezbollah revendique avoir tué et blessé 685 soldats israéliens sur la même période (soit 30 tués et blessés par jour)

Le journal israélien Haaretz indique que le nombre de blessés militaires a dépassé les 12000 soldats blessés alors que le chiffre officiel est de 5184 : le ratio entre le nombre de blessés reconnu et celui réel serait donc de 2.31.

Côté israélien, l'armée revendiquait avoir tués des dizaines de combattants du Hezbollah hier (ou avant-hier)       

Modifié par loki
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il y a une heure, olivier lsb a dit :

Je parlerais plutôt de "contraint l'Iran à sortir du bois". Mais ils ont toujours eu un contrôle très étroit. 

Je sais que c'est ta compréhension, mais ce n'est pas ce que dit le chercheur en question. Pour lui la mort de la plupart des chefs du Hezb sous les coups israéliens a conduit l'Iran à dépêcher des Pasdarans pour assurer le commandement du mouvement.

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il y a 1 minute, gustave a dit :

Je sais que c'est ta compréhension, mais ce n'est pas ce que dit le chercheur en question. Pour lui la mort de la plupart des chefs du Hezb sous les coups israéliens a conduit l'Iran à dépêcher des Pasdarans pour assurer le commandement du mouvement.

Je pense qu'il s'agit des postes de commandement des échelons supérieurs car les informations sur les échelons intermédiaires et subalternes ( "ceux qui se battent au sol" ) indiquent qu'ils s'agit encore de libanais, notamment au travers des revendications israéliennes quand ils arrivent à tuer un commandant local 

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il y a 15 minutes, loki a dit :

Je pense qu'il s'agit des postes de commandement des échelons supérieurs car les informations sur les échelons intermédiaires et subalternes ( "ceux qui se battent au sol" ) indiquent qu'ils s'agit encore de libanais, notamment au travers des revendications israéliennes quand ils arrivent à tuer un commandant local 

Oui, c'est bien cela je pense: direction stratégique de la guerre et probablement emploi des armements "stratégiques" tels que missiles longue portée.

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il y a 25 minutes, gustave a dit :

Je sais que c'est ta compréhension, mais ce n'est pas ce que dit le chercheur en question. Pour lui la mort de la plupart des chefs du Hezb sous les coups israéliens a conduit l'Iran à dépêcher des Pasdarans pour assurer le commandement du mouvement.

Certes, mais alors qu'on discutait un peu plus tôt du caractère autochtone (ou pas) du mouvement, cette accélération de l'histoire du Hezbollah contraint bien l'Iran, dans l'incertitude, à préférer et imposer ses cadres issus des Pasdarans, plutôt que gens issus de la société Libanaise chiite par exemple. 

Le documentaire d'Arte partagé plus haut, uniquement sous l'aspect (pas le plus fondamental du mouvement) du financement, montre combien l'Iran contrôle et téléguide à sa guise cette organisation. 

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https://english.almayadeen.net/news/politics/hezbollah-forces-iof-aircraft-to-retreat--strikes-invading-t

La chaine pro-iranienne almayadeen sort un compte rendu (il date d'hier et les vidéos sont plus anciennes)

Les vidéos donnent les informations suivantes :

- nature des combats : à la différence du Hamas qui combat à courte portée (le terrain n'est toutefois pas le même), le Hezbollah engage avec des armes à plus longue distance

- on voit l'utilisation de missiles Alma (une copie du Spike) 

- enfin, on a la localisation d'une partie des combats

A noter des combats dans les approches de Khiam (Al-Khiyam) 

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il y a 7 minutes, olivier lsb a dit :

Certes, mais alors qu'on discutait un peu plus tôt du caractère autochtone (ou pas) du mouvement, cette accélération de l'histoire du Hezbollah contraint bien l'Iran, dans l'incertitude, à préférer et imposer ses cadres issus des Pasdarans, plutôt que gens issus de la société Libanaise chiite par exemple. 

Des officiers compétents dans ce type affrontement, ça ne doit pas se trouver au coin de la rue, ce n'est pas forcement une "imposition iranienne".

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Le Hezbollah délivre assez peu de vidéos des combats. Souvent à base de missiles Almas qui permettent une vision par delà la ligne de crête grâce au cablage optique.

Peu ou pas de vidéos de drones d'observations, ou de tirs de sniper, même si je suis convaincu qu'ils en ont. Je suppose qu'ils sont assez prudent sur leurs faiblesses en matière de communication  et préfère limiter les échanges de données front arrière au strict nécessaire.

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Les comptes rendus des combats par le Hezbollah indiquent des tirs de roquettes comme mode d'action principal. 

Je n'ai effectivement pas lu de rapport quant à l'action de snipers mais ça n'est pas une preuve qu'ils n'agissent pas.

 

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il y a une heure, Dedieu a dit :

Des officiers compétents dans ce type affrontement, ça ne doit pas se trouver au coin de la rue, ce n'est pas forcement une "imposition iranienne".

Non Dedieu ! 

Si j'avons su que la compétition était libre et non faussée, on aurait pu placer des gars du Service Action à la place...  

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https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/30/guerre-au-proche-orient-la-politique-du-deux-poids-deux-mesures-rend-nos-pays-inaudibles-a-l-echelle-de-la-planete_6366627_3232.html

Guerre au Proche-Orient : « La politique du “deux poids, deux mesures” rend nos pays inaudibles à l’échelle de la planète »

L’inégalité de traitement des Occidentaux entre les guerres en Ukraine et celles à Gaza, en Cisjordanie et au Liban renforce l’idée que la diplomatie des pays du Nord est restée figée à l’heure coloniale, s’inquiètent plusieurs personnalités, dont Rony Brauman, Agnès Levallois et Noël Mamère, dans une tribune au « Monde ».

Avec l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 et la mort de son instigateur, Yahya Sinouar, un an plus tard, une dynamique de guerre tous azimuts est lancée, comme un chaos en expansion constante. Les frappes israéliennes sur l’Iran et tous ses alliés régionaux ainsi que l’offensive sur le Liban donnent en effet cette impression d’accélération.

Localement, la Cisjordanie est l’un de ces fronts de guerre. La coalition au pouvoir en Israël à laquelle participe l’extrême droite veut resserrer l’étau : nouvelles colonies, expulsions en série… on compte plus de 700 victimes palestiniennes depuis un an dans cette confrontation à bas bruit dont l’objectif est de rendre irrémédiable l’occupation de toutes les terres palestiniennes à l’ouest du Jourdain. Le Grand Israël est à l’ordre du jour.

Sur le plan régional, les raids israéliens ne connaissent aucune limite dans le ciel du Moyen-Orient. Le premier ministre israélien cible déjà l’Iran, ses installations militaires et, au-delà, le régime de Téhéran. En réalité, Benyamin Nétanyahou reprend ici un logiciel manichéen imaginé voici un quart de siècle par les néoconservateurs américains. Peu après l’attaque contre le World Trade Center, le 11 septembre 2001, les stratèges de la Maison Blanche ont lancé une « guerre contre le terrorisme ». Ils prétendaient remodeler le Moyen-Orient en imposant la démocratie par la force. On a vu une coalition conduite par Washington balayer le régime de Saddam Hussein, en Irak, créant ainsi un terreau fertile à l’expansion du djihadisme par la naissance de l’organisation Etat islamique, comme Al-Qaida était née de l’invasion russe en Afghanistan. A l’époque, le président de la République Jacques Chirac (1995-2007) n’avait pas souhaité que la France rejoigne cette coalition.

Une image restera, celle du 27 septembre. Dans son discours devant les Nations unies, Nétanyahou rejette un projet de trêve avec le Hezbollah présentée par Washington et Paris avec l’aval de plusieurs pays du Golfe. Peu après, il ordonne le bombardement sur Beyrouth qui allait tuer Hassan Nasrallah. Aujourd’hui, certains s’interrogent pour savoir si la disparition de Yahya Sinouar sera considérée par le premier ministre israélien comme une « victoire suffisante » pour modifier sa course folle.

Insupportable indignation sélective

Depuis le 7-Octobre, tous les appels au cessez-le-feu à Gaza ou au Liban sont restés lettre morte. Depuis un an, il n’est question que de la « sécurité d’Israël ». On a peu entendu parler du droit des Palestiniens à leur propre sécurité, qu’elle soit physique, alimentaire ou sanitaire.

...

 

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Il y a 20 heures, Akilius G. a dit :

Le Hezbollah délivre assez peu de vidéos des combats. Souvent à base de missiles Almas qui permettent une vision par delà la ligne de crête grâce au cablage optique.

Peu ou pas de vidéos de drones d'observations, ou de tirs de sniper, même si je suis convaincu qu'ils en ont. Je suppose qu'ils sont assez prudent sur leurs faiblesses en matière de communication  et préfère limiter les échanges de données front arrière au strict nécessaire.

Il faut envisager que leurs cellules com' ont été tapées au tout début...

 

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Bilan du jour : le gros des combats a lieu près du village de Khiam ( Wata al-Khiam ), le village est à quelques kilomètres à l'intérieur du Liban (j'ai lu 6 mais c'est à vérifier)

Le Hezbollah indique avoir tirer 12 barrages de roquettes contre des concentrations israéliennes dont 8 dans la zone de Khiam ce qui confirme que le gros des combats s'y déroule depuis au moins 48 heures

Il indique aussi des barrages de roquettes et des attaques de drones contre des villages et villes israéliennes et revendique avoir touché une usine sous-traitante de drones 

Israël reconnait la perte de 62 soldats tués (41 face au Hezbollah, 2 sur le Golan et 19 dans la bande de Gaza) sur le mois d'octobre ainsi que des centaines de blessés (au minimum 900 blessés mais le nombre vient de la presse arabe qui indique citer le ministère israélien de la sécurité https://www.lopinion.ma/Liban-Le-Hezbollah-pilonne-des-colonies-et-des-bases-israeliennes_a59626.html )

Israël revendique avoir tué l'adjoint de la force Radwan

Des négociations pour une trêve de 60 jours (face au Hezbollah) ont lieu https://www.timesofisrael.com/us-mediators-jet-to-israel-for-talks-on-60-day-truce-with-hezbollah/

Mais les positions restent éloignées : Israël veut pouvoir intervenir au Liban si elle l'estime nécessaire (sic) et le Hezbollah a indiqué qu'il accepterait un accord à ses conditions (comprendre un cessez le feu global comprenant aussi Gaza) 

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à l’instant, loki a dit :

Bilan du jour : le gros des combats a lieu près du village de Khiam ( Wata al-Khiam ), le village est à quelques kilomètres à l'intérieur du Liban (j'ai lu 6 mais c'est à vérifier)

Khiam est effectivement à 5-6 km de la ligne de séparation. C'est l'un des fief du HZB (il y a un musée du Hezb).

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https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/30/liban-nous-vivons-un-moment-de-danger-veritablement-existentiel-alors-que-notre-etat-est-en-ruine-et-notre-peuple-epuise_6366275_3232.html

Liban : « Nous vivons un moment de danger véritablement existentiel, alors que notre Etat est en ruine et notre peuple épuisé »

Amal Ghandour, autrice libanaise, met en garde, dans une tribune au « Monde », devant les risques mortels qui menacent son pays, confronté à une multiplicité de crises graves depuis 2019.

C’est un déchirement lorsqu’un peuple danse perpétuellement entre deux tempéraments opposés, d’un côté se lamentant sur sa disparition inexorable, de l’autre se délectant de sa résilience.

Mais telles sont nos humeurs, versatiles, à nous, Libanais, depuis que notre pays a été officiellement déclaré indépendant en 1943 : à chaque coup dur, nous croyons notre ruine imminente ; ensuite, tandis que nous pansons nos blessures, nous nous grisons du sentiment d’avoir réchappé à la mort. Dans ces humeurs, nos dirigeants se balancent avec nous, mais en direction opposée. Dans leur force, nous ressentons avec acuité notre malheur ; dans notre ténacité, ils ressentent avec vivacité leur faiblesse.

Un soir, récemment, alors que le bourdonnement des drones israéliens se mourait dans le silence pesant de Beyrouth et que nous attendions l’avalanche de bombes du jour, j’ai songé à des questions que personne ne veut se poser sur son pays. Ce Liban que j’aime tant malgré moi restera-t-il toujours un endroit si périlleusement instable, flirtant en permanence avec toutes sortes d’abîmes ? Pour ceux qui peuvent partir, existe-t-il une raison un tant soit peu valable de rester, ou bien cette mère torturée qui est la nôtre est-elle finalement en train de nous dire de fuir, une bonne fois pour toutes ?

Remèdes brouillons

A première vue, ces questions paraissent rhétoriques, nous semblons déjà en connaître les réponses, même. C’était le cas. Pendant des décennies, des remèdes brouillons et intéressés ont succédé aux crises et aux guerres, permettant à cette démocratie consociative en lambeaux de poursuivre son chemin. Et, au fil du temps, l’idée que nous ne pouvons changer qu’au niveau le plus superficiel s’est muée en conviction.

Si l’accord de Taëf de 1989 [traité interlibanais destiné à mettre fin à la guerre civile commencée en 1975], un tant soit peu audacieux mais vite abandonné, qui était censé tourner la page de quinze années de guerre civile, fait figure d’exception, ce n’est que pour mieux renforcer cette conviction. Mais qu’importe, nous nous sommes consolés.

Nous sommes une minuscule bande de terre ouverte sur la Méditerranée, après tout ; aussi inextricables soient nos problèmes, il nous suffit d’un rien pour nous remettre sur pied, nous serrer les coudes et reprendre ensemble notre route. « Hayda Lubnan » (« tel est le Liban »), n’avions-nous de cesse de répéter, comme pour abandonner au destin toute responsabilité de nos errances.

...

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il y a 23 minutes, Fanch a dit :

Khiam est effectivement à 5-6 km de la ligne de séparation. C'est l'un des fief du HZB (il y a un musée du Hezb).

Sur ce que j'ai lu aujourd'hui les combats auraient lieu dans les approches du village (ou ville ?) depuis au moins hier : le Hezbollah indique avoir incendié 2 chars hier (tirs d'ATGM) mais aujourd'hui avoir engagé principalement par des tirs de roquettes les concentrations israéliennes

Je n'ai pas lu de compte rendu israélien et pas de compte rendu indiquant des combats dans le village 

 

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il y a 32 minutes, loki a dit :

Sur ce que j'ai lu aujourd'hui les combats auraient lieu dans les approches du village (ou ville ?) depuis au moins hier : le Hezbollah indique avoir incendié 2 chars hier (tirs d'ATGM) mais aujourd'hui avoir engagé principalement par des tirs de roquettes les concentrations israéliennes

Je n'ai pas lu de compte rendu israélien et pas de compte rendu indiquant des combats dans le village

Khiam n'est pas vraiment un village, c'est une petit ville sur des hauteurs. Compliqué à prendre "proprement" si le HZB défend 

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Il y a des stocks d'armes dans quasi chaque maisons des villages pro Hezbollah. Même lorsque les maisons ne sont pas habitées par des membres du Hezbollah (troupes territoriales), ça fait partie des conditions pour bénéficier des services sociaux du Hezbollah et de faire partie du réseau clientéliste. On parle d'un pays qui connait depuis 2019 le pire effondrement financier de son histoire ou une large majorité de la population vit sous le seuil de la pauvreté. La population est extrêmement dépendantes des réseaux clientélistes des "partis politiques" libanais et pour les chiites, c'est le Hezbollah et Amal. Même l'argent de la diaspora passe par eux (Amal principalement).

Et d'après la doctrine israélienne, chaque maison ou on trouve un stocke d'arme de guerre n'est plus un bâtiment civil et fait partie des bâtiments militaires à détruire.

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il y a 30 minutes, Joab a dit :

l'objectif est de réiterer ces opérations dans tous les villages de première ligne de la frontière à l'ouest de Metoula. La partie est de la frontière est peuplée de villages sunnites et druzes (Hasbaya), il n'y existe vraisemblablement pas d'infrastructure souterraine du Hezbollah.

Pourtant Khiam est dans le secteur Est. Et il y a des villages à l'ouest de Metoula pas pro HZB. Ta séparation est/ouest de Metoula me semble étrange

 

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il y a 1 minute, Joab a dit :

Il y a des stocks d'armes dans quasi chaque maisons des villages pro Hezbollah. Même lorsque les maisons ne sont pas habitées par des membres du Hezbollah (troupes territoriales), ça fait partie des conditions pour bénéficier des services sociaux du Hezbollah et de faire partie du réseau clientéliste.

Oui (en partie seulement) car reconstruire les maisons détruites par les israéliens faisaient (fait ?) partie de la stratégie de développement du HZB.

Pourtant le HZB n'était pas le bienvenue partout. Les observatoires de "green without borders" s'implantaient plutôt dans les villlages non chiites (au moins au début).

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