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Guerres commerciales 2025 (version Trump)


Messages recommandés

Il y a 13 heures, Paschi a dit :

D'abord la carotte pour persuader certains pays de ne plus commercer avec la Chine. S'ils n'acceptent pas est-ce que le temps du bâton viendra ?

Personne ne peut couper les liens commerciaux avec la chine et surtout pas les USA.

Il veut pouvoir contrôler le commerce extérieur du monde entier? Décider de ce qui est échangé ou pas entre ces pays et la chine?

Ça ne marchera pas. Ce n'est pas réaliste.

Mais ça peut faire assez peur à certains pour qu'ils accélèrent le découplage avec les USA tout particulièrement dans les domaines liés aux réseaux, ce qui là aussi peut, sans solutions ad hoc, créer des complications.

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Il y a 20 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Vers une rupture géoéconomique totale sino-américaine ? Scénario de fragmentation accélérée et escalade militaire

1. Résumé exécutif

Depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis début 2025, la politique étrangère américaine s’oriente vers une découplage radical avec la Chine, à la fois économique, technologique et stratégique. Ce tournant marque une rupture avec l’ère précédente de compétition contrôlée, et ouvre la voie à une confrontation globale dont les premières étapes sont déjà visibles : sanctions commerciales massives, suspension de livraisons stratégiques, embargos ciblés, et début de répliques asymétriques de la Chine.

Un scénario se dessine : la Chine pourrait estimer qu’un conflit avec les États-Unis est devenu inévitable à horizon deux ou trois ans. Elle pourrait alors adopter une stratégie d’anticipation préventive, en renforçant ses alliances (notamment avec la Russie) et en accélérant ses projets territoriaux (Ukraine/Taïwan), profitant du déséquilibre temporaire induit par l’isolationnisme américain et la fragilisation européenne.

2. Éléments factuels récents

  • Droits de douane : Trump a porté les droits de douane à 145 % sur toutes les importations chinoises, provoquant une réponse graduée de la Chine jusqu’à 125 %.
  • Boeing : la Chine annule la réception d’avions Boeing, affectant un quart des exportations du constructeur.
  • Terres rares : Pékin suspend l’exportation de plusieurs catégories de terres rares critiques (samarium, terbium, dysprosium, etc.).
  • Trump suspend les droits pour le reste du monde (sauf Chine) : mesure de désescalade partielle pour limiter les effets boomerang économiques.
  • Effets internes : premiers signes de tensions financières, mouvements de protestation aux États-Unis.
  • Coopération technologique réduite : l’usine TSMC en Arizona s’inscrit dans une logique de souveraineté industrielle stratégique.
  • Rumeurs persistantes de coopération militaire accrue entre Chine et Russie.

3. Hypothèse stratégique

Hypothèse centrale : Donald Trump considère qu’un conflit ouvert avec la Chine est inévitable à moyen terme (2026–2027). Son administration cherche à réduire d’urgence la dépendance américaine vis-à-vis de la Chine (matériaux, semi-conducteurs, médicaments, batteries, aviation, etc.).

Conséquence anticipée côté chinois : la Chine, percevant cette rupture comme un casus belli déguisé, se prépare à une stratégie de double-front :

  • Soutien militaire direct à la Russie en Ukraine (livraisons d’armes, éventuellement forces spéciales).
  • Action coordonnée ou simultanée sur Taïwan, lorsque l’attention américaine est divisée.

4. Risque de bascule géopolitique

Scénario de rupture

Guerre par procuration élargie en Ukraine : la Chine fournit des armes et des hommes à la Russie. L’Ukraine subit une pression accrue.

Déclenchement d’une crise majeure à Taïwan.

Blocage américain sur les moteurs d’avions civils à la Chine (hypothèse probable).

Réduction drastique du commerce mondial, chaos sur les marchés des métaux stratégiques.

Effondrement de la coopération internationale, reconfiguration des alliances (Europe, Inde, Moyen-Orient).

5. Facteurs d’incertitude / Points d’attention

Variable                                                                                     État actuel                                                                                       À surveiller

Inde                                                                Position prudente, non alignée                                   Si elle bascule vers un partenariat UE/US

Russie                                                     Opportunité accrue de reprise offensive                                      Niveau de soutien chinois

Opinion publique US                                         Protestations en hausse                                                   Bascule politique intérieure

Europe                                                         Divisée sur sa ligne stratégique                              Si elle se rapproche de l’Inde (scénario alternatif)

Marchés financiers                                               Volatils mais stables                                              Point de bascule ? Rupture de confiance ?

Taiwan                                                       Rumeurs d’activité militaire chinoise                                  Escalade en coordination avec l’Ukraine ?

6. Conclusion – Pourquoi ce scénario est à surveiller

Le scénario de rupture systémique sino-américaine, jusqu’ici marginal, est désormais techniquement enclenché. Le point de bascule pourrait ne pas venir d’un acte spectaculaire, mais d’une accumulation de tensions économiques, diplomatiques et militaires, rendant toute désescalade improbable.

Ce scénario justifie :

  • Une vigilance accrue sur les chaînes d’approvisionnement critiques (industrie, énergie, défense).
  • Une réflexion stratégique sur l’autonomie européenne (y compris militaire).
  • Une analyse approfondie des options de coopération avec l’Inde, puissance pivot potentielle.

intéressant, quelle est ta source?

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Il y a 4 heures, Picdelamirand-oil a dit :

moi

c'est une excellente synthèse - complète par ailleurs - dont je partage la conclusion "Le point de bascule pourrait ne pas venir d’un acte spectaculaire, mais d’une accumulation de tensions économiques, diplomatiques et militaires, rendant toute désescalade improbable." En somme, une situation ou chacun des acteurs pense que ne pas réagir à une action adverse entrainerait des conséquences pires qu'une réaction en retour, par exemple en manifestant une faiblesse qui attirerait les tiers vers l'autre camp.

La stratégie de Trump pose un problème gigantesque à la Chine, car même si les tensions retombent et les droits de douanes rebaissent, le mal du doute et de l'incertitude demeurera faute de grille de lecture raisonnable de la crise. Pour une activité industrielle, c'est particulièrement néfaste, car les investissements n'ont de sens que sur une longue période, c'est le propre de l'industrie.

La notion de découplage (utilisée dans un article du monde d'aujourd'hui) n'est pas une mince affaire à l'échelle mondiale :

- vouloir mettre en oeuvre ce découplage côté Etats-Unis n'est pas très loin de pousser la Chine à la faute, car cela revient à attaquer son modèle social (fut-il critiquable)

- au niveau du reste du monde, les conséquences sont majeures, car des pressions immenses s'exerceront des Etats-Unis ou de la Chine pour attirer les tiers à eux. Pour donner une image, c'est un peu comme l'expérience avec de la limaille de fer posée sur un plateau avec un aimant à double bras en dessous. On voit la limaille s'orienter selon deux centres d'attraction sur le plateau.

En cas de tempête, j'espère que l'UE parviendra à tenir un cap.

Pour l'Inde c'est compliqué. Je ne la vois pas prendre partie pour les Etats-Unis pour des motifs qu'il me faudrait décrire dans d'autres fils.

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Il y a 9 heures, Picdelamirand-oil a dit :

moi

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Sinon, voici des données de réservation pour transport maritime d'une semaine sur l'autre. L'évolution est... disons assez spectaculaire :huh:

 

A noter qu'il y a eu des réservations plus importantes au 1er trimestre 2025 que 2024, ce qui pourrait avoir été une anticipation dans l'attente des annonces de taxes douanières et pourrait expliquer une partie du phénomène 

Une partie seulement, probablement. A surveiller ce que ça devient dans les prochaines semaines. -64% est un chiffre... comment dire :unsure:

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Il y a 4 heures, Akilius G. a dit :

Pour l'Inde c'est compliqué. Je ne la vois pas prendre partie pour les Etats-Unis pour des motifs qu'il me faudrait décrire dans d'autres fils.

Dans le fil stratégie de la france dans un monde de bloc j'ai déjà émis l'hypothèse que l'Inde sera la seule à pouvoir résister à l'attraction de l'un des deux autres blocs. Et que derrière elle pourra entrainer d'autres pays.

A l'époque je ne pensais pas que l'Europe aurait une opportunité stratégique d'exister en dehors de l'aire US.

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Le 16/04/2025 à 18:36, Paschi a dit :

D'abord la carotte pour persuader certains pays de ne plus commercer avec la Chine. S'ils n'acceptent pas est-ce que le temps du bâton viendra ?

 

 

Que se passe-t-il si le génie très stable de la grande nation américaine décide deux mois (voir deux semaines) après rupture des liens avec la Chine de refaire du chantage à coups de "tariffs" et autres moyens de rétorsions douaniers ?

(pour X raisons type Elon Musk veut racheter Eutelsat ou encore il faut vendre Thales à la découpe pour apaiser le dieu General Electric de cet Icare)

Modifié par Cyrano500
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Synthèse Flash – Risque de rupture systémique Chine–États-Unis (Avril 2025)

Contexte général
Depuis l’élection de Donald Trump en novembre 2024, la dynamique de découplage entre les États-Unis et la Chine s'est accélérée. L'objectif stratégique américain semble être d'obliger non seulement les entreprises américaines, mais aussi leurs alliés, à choisir entre le marché chinois et le marché américain.

Signaux faibles mais convergents récents

  • The Economist (13 avril 2025) signale explicitement que la fourniture d'armes chinoises à la Russie serait susceptible de déclencher de nouvelles sanctions massives américaines contre la Chine.
  • Réservations de transport maritime US-Chine : baisse spectaculaire d'une semaine sur l'autre, avec –64 % pour les importations chinoises et –36 % pour les exportations américaines (source : Logistics Expert, 17 avril 2025).
  • Pressions américaines sur l'UE : Washington conditionne désormais l'accès à des accords commerciaux et à une levée partielle des tarifs douaniers à un alignement européen sur la politique de découplage vis-à-vis de la Chine (source : Irish Times).
  • Hong Kong Post refuse désormais de collecter les taxes américaines pour le compte de Washington, signe d'une radicalisation chinoise même sur des sujets traditionnellement périphériques (commerce postal).
  • Proposition chinoise inédite à la France : Pékin offre de former les militaires français au maniement de missiles portables et à l'instruction sniper (refus poli de Paris). Ce geste indique une tentative de desserrement diplomatique face à l'isolement croissant de la Chine.

Interprétation générale

Ces éléments renforcent l’hypothèse d’une entrée progressive dans une phase de pré-rupture, où les décisions économiques, militaires et diplomatiques sont de plus en plus conditionnées par la perspective d’un affrontement stratégique Chine-États-Unis.

Dans ce contexte d'affrontement systémique, l’Inde apparaît de plus en plus comme la seule puissance capable de résister durablement à l’attraction exclusive de l’un des deux grands blocs (États-Unis ou Chine).

Certains observateurs estiment qu'en s'affirmant dans cette position d’équilibre, l'Inde pourrait progressivement entraîner d'autres pays, notamment européens, dans une dynamique de troisième voie, indépendante à la fois de Washington et de Pékin.

Pour l'Europe, dont le positionnement semblait jusque-là condamné à un alignement avec les États-Unis, cela ouvre potentiellement une opportunité stratégique nouvelle : exister comme acteur autonome en s'appuyant sur un partenariat renforcé avec New Delhi.
Néanmoins, cette possibilité reste embryonnaire : elle nécessitera des choix politiques clairs et une structuration rapide de la relation avec l'Inde pour éviter de se retrouver à terme aspirée par le bloc américain par défaut.

Modifié par Picdelamirand-oil
J'ai pris en compte la remarque de @herciv 2 posts plus haut
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Il y a 3 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Proposition chinoise inédite à la France : Pékin offre de former les militaires français au maniement de missiles portables et à l'instruction sniper (refus poli de Paris). Ce geste indique une tentative de desserrement diplomatique face à l'isolement croissant de la Chine

Y a-t-il une source ? Cela semble très étrange.

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il y a 12 minutes, Manuel77 a dit :
Il y a 3 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Proposition chinoise inédite à la France : Pékin offre de former les militaires français au maniement de missiles portables et à l'instruction sniper (refus poli de Paris). Ce geste indique une tentative de desserrement diplomatique face à l'isolement croissant de la Chine

Y a-t-il une source ? Cela semble très étrange

Pas la peine de refuser.

C'est le moment d'aller vendre 60 Rafale à Taiwan :smile: avant que ça ne devienne l'Ukraine bis.

Et ce que l'on aurait du faire avec l'Ukraine plus tôt.

Modifié par johnsteed
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L'Europe face à l'Inde : partenaire ou figurante ?

À l’horizon 2035-2040, quelle image l’Inde se fera-t-elle de l’Europe ? Voici quelques scénarios possibles, selon l’attitude que nous choisirons d’adopter.

Scénario 1 : L’Europe continue comme aujourd'hui (le scénario naïf)

  • L’UE reste divisée : entre pro-américains, commerçants pro-Chine (ex : Allemagne) et velléités françaises d’autonomie stratégique.
  • Elle poursuit son discours moralisateur sur les droits de l’homme envers l’Inde.
  • Elle échoue à relancer son industrie faute d’énergie, de démographie et à cause d'une bureaucratie étouffante.

Conséquences :

  • L’Inde se détourne de l’Europe au profit de l’ASEAN, des États-Unis, de l’Afrique.
  • L’UE devient progressivement marginalisée dans les relations internationales.
  • Elle dépendra du bon vouloir américain ou indien pour ses exportations.

Comment l’Inde verra l’Europe ?

"Sympathiques, mais inutiles."

Scénario 2 : L’Europe se réveille partiellement (le scénario pragmatique)

  • Certaines capitales européennes comprennent l'importance du Sud global (Inde, Afrique, Brésil).
  • L’UE modère son ton moralisateur et propose des partenariats sur l’énergie, la défense, les semi-conducteurs, en respectant la souveraineté des pays.
  • Elle adopte une attitude plus ferme face à la Chine.

Conséquences :

  • L’Europe devient un partenaire secondaire utile pour l’Inde.
  • Coopérations ponctuelles, accès partiel au marché indien.
  • L’Europe reste marginale sur les grands enjeux diplomatiques, mais elle sauve sa place économique.

Comment l’Inde verra l’Europe ?

"Faible, mais utile."

Scénario 3 : L’Europe joue parfaitement ses cartes (le scénario optimal)

  • L’UE accepte la réalité d'un monde multipolaire (USA, Chine, Inde) et s'adapte.
  • Elle soutient discrètement la montée en puissance de l’Inde face à la Chine, sans donner de leçons de morale.
  • Elle propose des partenariats industriels et technologiques équilibrés (spatial, nucléaire civil, batteries, IA).

Conséquences :

  • L’Inde voit l’Europe comme un partenaire fiable et intéressant.
  • L’UE retrouve une influence dans le Sud global.
  • Elle redevient un véritable acteur d'équilibre entre les grands blocs, même sans être une superpuissance militaire.

Comment l’Inde verra l’Europe ?

"Utile et digne d'intérêt."

Résumé rapide :

Attitude de l’Europe                                                           Image en Inde                                                                         Résultat en 2040

Naïveté, moralisme                                                 Sympathiques mais inutiles                                                                 Marginalisée

Réalisme partiel                                                              Faibles mais utiles                                                                    Partenaire secondaire

Souverainisme pragmatique                                            Partenaire fiable                                                                      Puissance d'équilibre

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Reste à savoir ce que sera l’Inde en 2040.

un potentiel démographique intéressant et indéniable, mais des faiblesses sociétales abyssales à mon sens.

Déjà que la Chine avec pour moi certains avantages est confrontée à de nombreuses et sérieuses difficultés 

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"Droits de douane : Les navires fabriqués en Chine devront payer de nouveaux frais pour pouvoir accoster aux Etats-Unis

TAXES supplémentaires: En pleine guerre froide - glaciale même - avec Pékin, Washington a annoncé que les navires fabriqués en Chine souhaitant accoster aux Etats-Unis paieront de nouvelles taxes.

Toujours plus. Tel pourrait être la devise de Donald Trump vis-à-vis de Pékin. Les propriétaires et armateurs de navires fabriqués en Chine vont devoir payer de nouveaux frais lorsqu’ils accosteront dans les ports américains. Une mesure qui doit entrer en vigueur dans 180 jours. Seront également concernés les propriétaires et opérateurs chinois de navires non fabriqués en Chine.

Ces frais seront facturés par visite aux Etats-Unis - et pas à chaque port américain visité - et un maximum de cinq fois par navire et par an. Le représentant au commerce de la Maison Blanche (USTR) a aussi prévu une tarification spécifique pour les navires fabriqués à l’étranger transportant des véhicules. Les Etats-Unis prévoient, dans 180 jours, de faire payer aux navires fabriqués en Chine 18 dollars par tonne nette - ou 120 dollars par conteneur –, avec une hausse de cinq dollars par an pendant les trois années suivantes. La hausse sera « proportionnelle » pour la facturation par conteneur et atteindra, par exemple, 154 dollars la deuxième année.

Enquête sur des pratiques déloyales

L’ancien président Joe Biden avait confié en 2024 à l’USTR le soin d’enquêter pour mettre à jour « les pratiques déloyales de la Chine dans les secteurs de la construction navale, du transport maritime et de la logistique ». Cette enquête a été maintenue par son successeur Donald Trump, qui a également annoncé début mars la création d’un Bureau de la construction navale qui doit être rattaché à la Maison Blanche.

Dominante au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’industrie navale américaine a peu à peu reculé et ne représente plus que 0,1 % de la construction navale au niveau mondial, désormais dominée par l’Asie, avec la Chine qui construit près de la moitié des navires mis à l’eau, devant la Corée du Sud et le Japon. Les trois pays asiatiques représentent plus de 95 % des navires civils construits.

Cette annonce intervient en pleine guerre commerciale entre Washington et Pékin, à coups de droits de douane. Jamieson Greer, représentant de la Maison Blanche au Commerce a précisé que l’objectif était « de renverser la domination chinoise, de régler les menaces pesant sur la chaîne d’approvisionnement des Etats-Unis et d’envoyer un message pour la demande en navires de fabrication américaine ».

https://www.20minutes.fr/monde/chine/4149261-20250418-droits-douane-navires-fabriques-chine-devront-payer-nouveaux-frais-pouvoir-accoster-etats-unis

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Mise à jour

Synthèse Flash – Risque de rupture systémique Chine–États-Unis (Avril 2025)

Contexte général

  • Depuis l’élection de Donald Trump en novembre 2024, la dynamique de découplage entre les États-Unis et la Chine s’est muée en une rupture économique progressive, de plus en plus assumée. L'objectif stratégique américain semble être d'obliger non seulement les entreprises américaines, mais aussi leurs alliés, à choisir entre le marché chinois et le marché américain.
  • La Chine est confrontée à des tensions internes grandissantes : chute de la natalité, vieillissement accéléré, ralentissement économique structurel, surendettement massif des gouvernements locaux.
  • Les États-Unis poursuivent leur stratégie de déconnexion économique avec la Chine : à l'échelle commerciale, technologique, et dorénavant même maritime avec la mise en place de taxes sur les navires fabriqués en Chine.
  • La Russie reste affaiblie par la guerre en Ukraine, mais conserve une capacité de nuisance régionale, en particulier sur le flanc Est de l'Europe.
  • L'Europe peine à s'affirmer stratégiquement, tiraillée entre ses dépendances économiques et énergétiques, ses contraintes budgétaires, et ses divisions politiques internes.

Signaux faibles mais convergents récents

  • The Economist (13 avril 2025) signale explicitement que la fourniture d'armes chinoises à la Russie serait susceptible de déclencher de nouvelles sanctions massives américaines contre la Chine.
  • Réservations de transport maritime US-Chine : baisse spectaculaire d'une semaine sur l'autre, avec –64 % pour les importations chinoises et –36 % pour les exportations américaines (source : Logistics Expert, 17 avril 2025).
  • Pressions américaines sur l'UE : Washington conditionne désormais l'accès à des accords commerciaux et à une levée partielle des tarifs douaniers à un alignement européen sur la politique de découplage vis-à-vis de la Chine (source : Irish Times).
  • Hong Kong Post refuse désormais de collecter les taxes américaines pour le compte de Washington, signe d'une radicalisation chinoise même sur des sujets traditionnellement périphériques (commerce postal).
  • Proposition chinoise inédite à la France : Pékin offre de former les militaires français au maniement de missiles portables et à l'instruction sniper (refus poli de Paris). Ce geste indique une tentative de desserrement diplomatique face à l'isolement croissant de la Chine.
  • Le rejet massif du F-35 par le peuple suisse dans un sondage (81% contre) illustre un recul de l'attractivité de l'industrie d'armement américaine en Europe.

  • L'initiative américaine de taxer les navires chinois pour tout accostage aux USA confirme que Donald Trump pousse la logique de "decoupling" encore plus loin que lors de son premier mandat. C'est une tendance lourde, qui structure désormais l'ensemble des chaînes logistiques mondiales.

Pris isolément, ces éléments pourraient sembler anecdotiques. Pris ensemble, ils dessinent un tableau cohérent d'une accélération vers la rupture.

Interprétation générale

Ces éléments renforcent l’hypothèse d’une entrée progressive dans une phase de pré-rupture, où les décisions économiques, militaires et diplomatiques sont de plus en plus conditionnées par la perspective d’un affrontement stratégique Chine-États-Unis.

Dans ce contexte d'affrontement systémique, l’Inde apparaît de plus en plus comme la seule puissance capable de résister durablement à l’attraction exclusive de l’un des deux grands blocs (États-Unis ou Chine). Grâce à son poids démographique, sa croissance économique soutenue et son héritage de non-alignement historique, New Delhi dispose d'une marge de manœuvre unique.

Certains observateurs estiment qu'en s'affirmant dans cette position d’équilibre, l'Inde pourrait progressivement entraîner d'autres pays, notamment européens, dans une dynamique de troisième voie, indépendante à la fois de Washington et de Pékin.

Pour l'Europe, dont le positionnement semblait jusque-là condamné à un alignement avec les États-Unis, cela ouvre potentiellement une opportunité stratégique nouvelle : exister comme acteur autonome en s'appuyant sur un partenariat renforcé avec New Delhi qui devient un acteur-clé :

  • Aujourd'hui, elle joue une stratégie d'équilibre et de maximisation de ses avantages en profitant de la rivalité sino-américaine.
  • Mais à mesure que sa puissance croît, elle pourrait basculer vers une logique plus assertive de "revanche" contre l'ordre international dominé par l'Ouest.

Néanmoins, cette possibilité reste embryonnaire : elle nécessitera des choix politiques clairs et une structuration rapide de la relation avec l'Inde pour éviter de se retrouver à terme aspirée par le bloc américain par défaut.

Cela implique pour la France et l'Europe une stratégie d'accompagnement à long terme, sans jamais devenir totalement dépendante.

Conclusion provisoire

Nous sommes entrés dans une phase de déglobalisation structurante, marquée par la multipolarité conflictuelle.

La France doit être capable de combiner agilité tactique à court terme et constance stratégique à long terme pour défendre ses intérêts et accroître son poids relatif dans le nouvel ordre mondial en gestation:

  • Être capable de maintenir une coopération approfondie avec l'Inde, mais à partir d'une position d'autonomie.
  • Accélérer la réindustrialisation européenne, notamment dans les secteurs stratégiques : défense, spatial, énergie, transports.
  • Renforcer les liens bilatéraux solides hors OTAN (Grèce, EAU, Inde, Indonésie, Brésil).
  • Consolider la filière nucléaire et électrique française comme levier de souveraineté économique et climatique.
  • Pousser une stratégie européenne de « deux piliers » : coopération forte avec les USA dans l'OTAN tout en construisant des capacités autonomes.

Dans ce nouvel environnement, l'absence de choix est elle-même un choix : celui de la marginalisation.

Modifié par Picdelamirand-oil
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Il y a 1 heure, Picdelamirand-oil a dit :

Mise à jour

Synthèse Flash – Risque de rupture systémique Chine–États-Unis (Avril 2025)

 

Conclusion provisoire

Nous sommes entrés dans une phase de déglobalisation structurante, marquée par la multipolarité conflictuelle.

La France doit être capable de combiner agilité tactique à court terme et constance stratégique à long terme pour défendre ses intérêts et accroître son poids relatif dans le nouvel ordre mondial en gestation:

  •  
  • Accélérer la réindustrialisation européenne, notamment dans les secteurs stratégiques : défense, spatial, énergie, transports.

Ne surtout pas oublier les aspects santé / pharmacopé etc.

On a vu pendant le COVID le bordel...

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Il y a 22 heures, Cyrano500 a dit :

 

Que se passe-t-il si le génie très stable de la grande nation américaine décide deux mois (voir deux semaines) après rupture des liens avec la Chine de refaire du chantage à coups de "tariffs" et autres moyens de rétorsions douaniers ?

(pour X raisons type Elon Musk veut racheter Eutelsat ou encore il faut vendre Thales à la découpe pour apaiser le dieu General Electric de cet Icare)

Le(s) pay(s) ayant crus Trump seront dans une m**** pas possible

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https://www.washingtonexaminer.com/opinion/columnists/3383516/casualties-americas-loss-glassware-manufacturing-china/ (17 avril 2025)

Lors d'une réunion d'information organisée par l'Economic Policy Institute, l'industrie du verre a semblé bien consciente des dangers des importations chinoises.

Ils ont noté que l'industrie américaine du verre a perdu près de 40 000 emplois manufacturiers entre 2000 et 2008. Dans le même temps, la part de la Chine sur le marché américain est passée de 3 % à 31 %.

Alors que les usines américaines de verre et de verrerie fermaient, les fabricants chinois se développaient. La Chine est aujourd'hui le leader mondial de la production de verre, exportant 28,7 % de la production mondiale de verre et d'articles en verre, contre 6,6 % pour les États-Unis.

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No Limit !

"Etats-Unis: Trump examine la possibilité de renvoyer le président de la Fed

Donald Trump envisage de limoger Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, qu’il accuse de refuser de baisser les taux d’intérêt. Le président américain reproche à Powell de politiser la Fed, malgré l'avoir lui-même nommé en 2018.

Donald Trump et son gouvernement étudient la possibilité de limoger le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell. Le patron de la Fed est dans le viseur du président depuis plusieurs jours pour son refus de baisser les taux d'intérêt de l'institution. "Le président et son équipe continueront à se pencher sur la question" de limoger Jerome Powell, a déclaré vendredi à des journalistes le directeur du Conseil économique national, Kevin Hassett. Jeudi, Donald Trump avait affirmé qu'il n'était "pas content" de M. Powell. "Je lui ai fait savoir et si je veux qu'il parte, il partira vite fait, croyez-moi", avait-il assuré.

Le milliardaire républicain n'a pas le pouvoir de limoger directement les patrons de la Fed. Pour tenter de destituer Jerome Powell, il devrait entamer une longue procédure et prouver que ce dernier a commis une faute grave. Donald Trump a nommé Jerome Powell à la tête de la Fed lors de son premier mandat, en 2018, mais l'accuse aujourd'hui de politiser la banque centrale américaine.

Le président de la Fed a mis en garde mercredi contre les effets des droits de douane décidés par M. Trump, qui "vont très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l'inflation". Le président américain a fortement augmenté les droits de douane s'appliquant aux produits entrant aux Etats-Unis, imposés désormais au minimum à 10%.

https://www.lenouvelliste.ch/monde/etats-unis-trump-examine-la-possibilite-de-renvoyer-le-president-de-la-fed-1449239

 

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Victor Davis Hanson : L'Europe ne peut plus rester à l'écart de la guerre commerciale qui se développe entre les Etats-Unis et la Chine.

https://www.youtube.com/watch?v=yw2zLoFcp3A
Situation initiale : L'Europe a un déficit commercial vis-à-vis de la Chine qui correspond à peu près à celui des Etats-Unis avec la Chine.
L'Europe a désormais trois possibilités :
1. La gauche européenne n'aime pas Trump. Ils n'aiment pas non plus la Chine, mais nous sommes des alliés des Etats-Unis et ils assurent notre défense. Nous espérerons secrètement que la Chine gagne la guerre commerciale et que Trump retire ses droits de douane. Ce serait une grave erreur compte tenu de leur dépendance vis-à-vis des États-Unis en matière de défense.


2. Les Européens ne font pas grand-chose. Ils retardent les négociations. Ils laissent les États-Unis et les Chinois mener leur combat. Si Trump gagne et que le commerce des Etats-Unis avec la Chine diminue, nous pourrions peut-être reprendre les parts commerciales des Chinois en tant qu'exportateurs vers les Etats-Unis. 


3. c'est le scénario qu'il recommanderait aux Européens. Nous n'aimons pas Trump, mais les États-Unis sont un allié. Nous aussi, nous nous sommes fait rouler dans la farine par les Chinois (dumping, vol intellectuel, brevets, obstacles au commerce). Nous aussi, nous avons un déficit commercial avec la Chine. Bien que nous ayons un excédent commercial avec les États-Unis, nous allons nous allier avec eux. Avec le Japon et la Corée, on aurait alors le levier pour faire vraiment reculer les Chinois. Même s'il y avait alors de faibles droits de douane contre les Européens, ils seraient plus que compensés par de meilleures opportunités commerciales aux États-Unis.

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Accueil des chercheurs internationaux en France (avril 2025)

1. Contexte mondial

  • Instabilité extrême aux États-Unis : effondrement de la politique scientifique sous la présidence Trump 2 (notamment santé publique avec RFK Jr, retrait des organisations internationales comme l'OMS).
  • Multiples ruptures d'équilibres institutionnels : tension sur la justice, la Banque centrale, immigration, science.
  • Crainte d'un chaos durable : démissions, perte de financement public, fuite des cerveaux américaine déjà amorcée.

2. Opportunité historique

  • Première vague massive de mobilité scientifique depuis des décennies.
  • Fenêtre d'opportunité de quelques mois pour capter les meilleurs profils avant que d'autres pays européens ou asiatiques ne se réorganisent.

3. Réaction française

  • Lancement de la plateforme « Choose France for Science » (avril 2025) par :
    • Philippe Baptiste (Recherche),
    • Elisabeth Borne (Éducation),
    • Bruno Bonnell (Investissement).
  • Ciblage stratégique des thématiques : Santé, Climat/Biodiversité, Numérique/IA, Espace, Agriculture.
  • Mise en réseau d'initiatives locales : universités, grandes écoles, organismes publics.
  • Premier succès visible : +300 demandes déjà pour Aix-Marseille Université, objectif d’accueil en juin.

4. Facteurs clefs de succès

  • Vitesse d’exécution : Il faut agir avant que l'Allemagne, les Pays-Bas ou les pays nordiques ne proposent eux aussi des dispositifs d’accueil massifs.
  • Capacité à transformer l’accueil en installation durable : financements, laboratoires, facilités d’intégration sociale.
  • Communication efficace vers les chercheurs eux-mêmes (et pas seulement via leurs institutions).

5. Risques

  • Saturation locale si les universités ne montent pas assez rapidement en capacité.
  • Rigidités administratives françaises pouvant ralentir ou dissuader des chercheurs en quête de sécurité et de simplicité.
  • Réveil tardif d’autres pays concurrents capables d'offrir des packages attractifs.

6. Conclusion

La France est dans une position unique pour capturer des talents qui habituellement auraient été inaccessibles.
Le succès dépend de la vitesse, de la flexibilité, et de l’ambition dans les moyens alloués dès les prochains mois.

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