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Guerres commerciales 2025 (version Trump)


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J'ai lu que le but de Trump serait probablement de forcer les investisseurs à ce réfugier sur les obligations U.S. et ainsi financer la dette U.S..

Ne m'y connaissant pas autant en économie que je le voudrais je me demande ce que ceux qui s'y connaissent mieux en pensent?

quand a la raison officielle de cette guerre des tarifs je suis d'accord avec  le constat car oui  je partage l'avis des MAGA sur le fait que déménager les industries occidentales dans des pays à bas coups était une hérésie et c'était creuser notre propre tombe. (Enfin tant que les millénaire s'en mettre plein les fouilles je suppose qu'un suicide civilisationelle soit acceptable n'est-ce pas et je suis bien conscient que pas mal de s'est responsable encore vivant de ce système léchent allègrement le derrièrede Trump aujourd'hui...)

MAIS Je veux bien qu'il cherche à faire revenir de l'industrie lourde au pays mais c'est impossible le temps du mandat de notre vieu Donald le départ de l'occident vers les pays à bas coups c'est 50 ans de mouvements il faudrait au bas mot 20 à 30 ans pour ne serait-ce que rééquilibrer la balance l'avantage des dictatures aujourd'hui sur les démocraties c'est bien le temps... dans 2 ans Trump va déjà devoir affronter les urnes si sa thérapie de choc ne donne rien il va y avoir un retour en force des démocrates alors que objectivement ils sont tellement divisés qu'ils sont plus capables de grand choses.

Dans tout ce chaos je vois bien les USA devenir au moins un pays tripartite une sorte d'hypercentre ne supportant plus les dérives ultra-gauchiste de l'aile gauche démocrates et la même réciprocité des Républicains et leur ailes libertarienne 

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il y a 44 minutes, Fred974 a dit :

L'hypothèse du délit d'initié... 

"C'est le moment de faire beaucoup d'argent !", le leitmotiv de Trump pourrait être adressé non pas aux américains mais à ses amis proches milliardaires. 

Tant que Trump maintient sa posture les bourses dévissent, les actions baissent. Qui pourrait empêcher d'ici 10 jours ces fameux milliardaires d'acheter ces actions à bas prix, puis Trump faire volte-face (ce qui n'étonnerait personne étant donné le personnage), permettant alors, avec la remontée des cours, d'effectivement faire BEAUCOUP d'argent pour ses amis.... 

 

Je comprends qu'on se pose toutes les questions, surtout s'agissant de Trump, mais j'ai beaucoup de mal à y croire 

Il y a un projet de longue date derrière ces mesures, même si brutalité et indiscrimination peuvent surprendre. En un mot, demondialiser

Il y a une idée martelée auprès des Américains depuis plusieurs mois, aboutissant au "Jour de la Libération". Difficile de dire la semaine suivante "Vous allez rire, c'était une blague". Il y a plus de cohérence chez Trump qu'on le dit 

Et il y a toutes les réactions des autres pays et zones commerciales. La Chine en premier lieu qui d'une part est un pays non 27 donc est beaucoup plus réactive, d'autre part n'a aucune envie de se laisser marcher sur les pieds 

Quand on commence ce genre de choses, on ne peut guère faire machine arrière le lendemain

Thomas Sowell dont j'ai posté la réaction il y a 2-3 jours comparait une guerre commerciale... à une guerre, tout simplement. Poutine n'a pas rappelé l'armée russe le 1er mars 2022, d'ailleurs les réactions des autres pays étaient déjà largement en place, et Trump non plus ne va pas annuler les mesures de guerre commerciale 

Que l'UE réponde mollement au début n'est peut-être pas plus mal, ainsi il sera d'autant plus clair que ce ne sont pas les Européens qui ont voulu cela. Mais pas d'illusion à avoir, la guerre commerciale est là, et surtout le monde vient de changer sans retour

C'est une nouvelle phase de l'Histoire du monde 

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il y a 28 minutes, Connorfra a dit :

Dans tout ce chaos je vois bien les USA devenir au moins un pays tripartite une sorte d'hypercentre ne supportant plus les dérives ultra-gauchiste de l'aile gauche démocrates et la même réciprocité des Républicains et leur ailes libertarienne 

Pourtant les libertariens sont pour le libre échange.

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il y a une heure, Connorfra a dit :

J'ai lu que le but de Trump serait probablement de forcer les investisseurs à ce réfugier sur les obligations U.S. et ainsi financer la dette U.S..

Ne m'y connaissant pas autant en économie que je le voudrais je me demande ce que ceux qui s'y connaissent mieux en pensent?

quand a la raison officielle de cette guerre des tarifs je suis d'accord avec  le constat car oui  je partage l'avis des MAGA sur le fait que déménager les industries occidentales dans des pays à bas coups était une hérésie et c'était creuser notre propre tombe. (Enfin tant que les millénaire s'en mettre plein les fouilles je suppose qu'un suicide civilisationelle soit acceptable n'est-ce pas et je suis bien conscient que pas mal de s'est responsable encore vivant de ce système léchent allègrement le derrièrede Trump aujourd'hui...)

MAIS Je veux bien qu'il cherche à faire revenir de l'industrie lourde au pays mais c'est impossible le temps du mandat de notre vieu Donald le départ de l'occident vers les pays à bas coups c'est 50 ans de mouvements il faudrait au bas mot 20 à 30 ans pour ne serait-ce que rééquilibrer la balance l'avantage des dictatures aujourd'hui sur les démocraties c'est bien le temps... dans 2 ans Trump va déjà devoir affronter les urnes si sa thérapie de choc ne donne rien il va y avoir un retour en force des démocrates alors que objectivement ils sont tellement divisés qu'ils sont plus capables de grand choses.

Dans tout ce chaos je vois bien les USA devenir au moins un pays tripartite une sorte d'hypercentre ne supportant plus les dérives ultra-gauchiste de l'aile gauche démocrates et la même réciprocité des Républicains et leur ailes libertarienne 

C'est bien de vouloir ramener les industries de Papa, mais comment ?

En créant un marché captif grâce aux droits de douane ?

Un des problèmes de la rhétorique trumpienne, c'est de dire constamment que c'est de la faute des autres, ce qui est plutôt navrant quand vient le moment de faire des choix politiques forts.

Modifié par MrSpirou
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Il y a 1 heure, Nicks a dit :

Vous êtes quand même au courant que la commission a proposé de négocier autour d'un projet de libre échange total, en réactivant le projet TAFTA du coup ? C'est un suicide organisé à moyen terme...Trump n'a pas peur de frapper fort pour soumettre, quitte à revoir ensuite la brutalité des mesures, une fois le collier bien serré. Il me semble qu'il commence déjà à arriver à ses fins avec les plus dociles/fragiles (ses "alliés").

La commission veut un équilibre. A priori Trump veut que cet équilibre inclue la TVA. Cà ne se fera que si les services informatiques US sont inclu dans le calcul de l'équilibre, ce que Trump ne veut pas ... pour l'instant.

Au final une telle chevauchée solitaire de la part d'un seul pays fusse-t'il les US va provoquer des changements majeurs dans le reste du monde. Mais le reste du monde lui ne veut pas tout perturber d'un coup en parvenant parvenir à cette modification. (cf le début de discussion Chine/Corée/Japon).

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3 avril 2025

21:33 Ce qui manque dans les médias, dans les parlements, dans le débat public, c'est une réflexion sérieuse de la part des Européens, des Britanniques, des Japonais, et dans une certaine mesure des Chinois, pour dire : « OK, l'ère durant laquelle nous avons vécu sur le déficit commercial américain est finie. Comment allons-nous rééquilibrer notre économie pour ne plus dépendre des États-Unis ? ». Vous avez toutes ces discussions dans l'Union Européenne pour devenir indépendants des États-Unis en termes de productions militaires, et d'armement, mais pas la moindre discussion sur la manière d'arrêter le processus mercantiliste qui laisse l'Allemagne totalement dépendante du déficit commercial américain. Ce que cela veut dire en pratique, c'est : vont-ils créer en Europe un véhicule d'investissement à grande échelle, qui convertisse les amples liquidités du marché financier de l'Europe en investissements productifs ? Parce que nous n'avons rien investi dans les dernières 15 à 20 années. C'est la raison pour laquelle l'Allemagne est maintenant en train de se désindustrialiser. Parce qu'ils ne peuvent pas soutenir la concurrence de BYD, celle des panneaux solaires, des éoliennes, que ceux-ci viennent des États-Unis ou de Chine.

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Il y a 4 heures, herciv a dit :

Une tribune très équilibrée :
https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/L-Union-europeenne-privilegie-la-negociation-avec-Washington-49549691/

  Masquer le contenu

L’Union européenne privilégie la négociation avec Washington

Alors que les ministres du Commerce des 27 pays de l’Union européenne se réunissaient lundi à Luxembourg pour débattre des tensions commerciales avec les États-Unis, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, s’exprimait à Bruxelles. Deux lieux et un message commun : la priorité est à la désescalade, sans pour autant exclure une riposte ferme.

Les ministres ont largement convenu que l’UE devait chercher en priorité à obtenir la levée des droits de douane imposés par le président américain Donald Trump, plutôt que d’opter pour des représailles immédiates. Pourtant, une première salve de contre-mesures ciblées est d’ores et déjà en préparation.

Von der Leyen en mode passive aggressive

Lors de sa conférence de presse, Ursula von der Leyen a annoncé une proposition de la part de Bruxelles : une suppression totale et réciproque des droits de douane sur les produits industriels. “Nous avons proposé des droits de douane nuls pour les produits industriels. L’Europe est toujours prête à conclure un bon accord”, a-t-elle déclaré, tout en affirmant que l’Union restait prête à répondre par des contre-mesures et à défendre [ses] intérêts » si aucun terrain d’entente ne venait à émerger. 

Cette offre, qui vise peut-être à tester la volonté réelle de dialogue de l’administration Trump, pourrait aussi servir de baromètre pour évaluer le ton que prendront les négociations dans les semaines à venir.

Tendre la main sans baisser la garde

Le ministre français du Commerce, Laurent Saint-Martin, s’est montré le plus offensif à l’issue de la réunion. Il a plaidé pour que l’UE n’exclue aucune option, citant notamment l’instrument anti-coercition européen (ACI), un mécanisme conçu pour répondre à ce genre de pression économique. Cet outil permettrait de cibler les services américains ou de restreindre leur accès aux marchés publics européens. “Aucun tabou ne doit freiner notre réponse. L’UE dispose d’une boîte à outils très complète, potentiellement redoutable”, a-t-il insisté.

Les représentants des autres États membres se sont montrés plus prudents. Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Harris, a qualifié l’ACI “d’option nucléaire” et a estimé que la majorité des Vingt-Sept préférait, pour l’heure, éviter ce type de confrontation. Près d’un tiers des exportations irlandaises étant destinées aux États-Unis, Dublin redoute tout particulièrement des mesures de rétorsion rapides et ciblées.

Des contre-mesures prêtes, mais ciblées

Si la stratégie de l’Union est axée sur la négociation, une première réponse concrète est attendue dans les jours qui viennent. Une première série de contre-mesures, visant jusqu’à 28 milliards de dollars d’importations américaines devrait être validée cette semaine. Ces mesures ciblent spécifiquement les taxes sur l’acier et l’aluminium décidées par Washington. En revanche, l’UE a choisi de temporiser en ce qui concerne les “droits de douane réciproques” plus vastes imposés par les États-Unis.

Un second plan de riposte plus large est attendu d’ici la fin du mois d’avril. Toutefois, la marge de manœuvre de Bruxelles reste réduite concernant les possibilités de réciprocité. En 2024, l’UE a exporté pour 532 milliards d’euros de marchandises vers les États-Unis, contre 334 milliards d’importations américaines. 

Des intérêts divergents

Alors que l’agence Moody’s a pointé l’Irlande, la Slovaquie, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie et l’Autriche comme les potentiels pays les plus touchés par ces droits de douane en raison de la part de leurs exportations aux États-Unis. D’un autre côté,  Trump a évoqué l’imposition d’une taxe de 200% sur les boissons alcoolisées européennes si l’Union appliquait un tarif de 50 % sur le bourbon américain. Une mesure qui frapperait de plein fouet des pays comme l’Italie et la France. 

Dans ce contexte, l’unité européenne est cruciale. Robert Habeck, ministre allemand de l’Économie, a insisté sur la nécessité de faire voix commune : “L’Amérique est en position de faiblesse. Les marchés boursiers sont déjà en train de s’effondrer, et les dégâts pourraient être bien plus importants.” Mais il a aussi mis en garde contre des revendications nationales très variées : “Si chaque pays vient défendre son vin rouge, son whisky ou ses pistaches, nous finirons par ne rien faire.”

L’objectif est donc de préserver les intérêts stratégiques de l’Union tout en évitant une guerre commerciale destructrice. Une équation délicate, d’autant plus que les intérêts économiques au sein de l’UE divergent. Dans ce climat tendu, l’Union marche sur une ligne de crête : tendre la main sans baisser la garde.

 

A propos des négociations avec les européens, la posture publique de Trump ce 08/04/2025 vers 9h du matin est toujours offensive.

https://www.politico.eu/article/donald-trump-says-eu-must-buy-350b-of-us-energy-to-get-tariff-relief/

La proposition "0 pour 0" (0 surtaxe sur les produits industriels) n'est pas suffisante pour lui.
Il veux aussi un contrat de 350G$ d'achat d'énergie aux US annuel (gaz et pétrole)*


Je vous laisse décider de la proportion de posture, de bluff, d'Alzheimer**, ou de volonté de négociation réelle, contenue dans cette déclaration.
** ben oui, si on peut critiquer Biden sur le déclin cognitif, Trump le mérite encore plus.

EDIT
Moi dans le doute, je me prépare à la récession + je garde mon cash en attendant la prochaine vague de baisse (en bourse).


A noter que les surtaxes (si elles sont maintenues) risquent de coûter jusqu'à 1% de croissance à la France cette année, du coup, ça sera aussi la récession pour nous...
Et ce qui va encore plus enfoncer notre budget dans le rouge.
L'augmentation massive du budget Défense qu'on pensait sanctuarisée n'est plus forcément garantie dans ces circonstances
.

-----------------------------------------------------


* (parce qu'il prétend que les USA auraient un déficit commercial de 350G$ avec l'Europe ... ce qui est très exagéré avant même de compter les services (informatiques).

( même sur son propre site officiel du commerce, soigneusement caviardé de tout détail gênant, on en est à 240G$ de déficit commercial en marchandises en 2024
-> après déduction des services GAFAM, ce déficit serait probablement divisé par 2)
(il avait aussi prétendu avoir un déficit de 1000G$ avec la Chine, pareil hyper exagéré)

page actuelle caviardée (sans les services et investissements)
https://ustr.gov/countries-regions/europe-middle-east/europe/european-union

Pour les curieux, voici la même page avant caviardage (données de 2022 -> ~130G$ de déficit marchandises + services)
https://web.archive.org/web/20250206202303/https://ustr.gov/countries-regions/europe-middle-east/europe/european-union

https://edition.cnn.com/2025/04/07/politics/fact-check-trump-trade-europe-china/index.html

Modifié par rogue0
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Ceux qui ont joué la baisse empochent leurs gains. Et certains vont se gaver.

A côté de ça, le seul qui semble ne pas avoir laissé de plumes dans cette crise, c'est encore le vieux Buffett.

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Il y a 15 heures, rogue0 a dit :

si le gouv néerlandais  voulait un jour vraiment mettre la pression sur les USA, il pourrait juste ouvrir des discussions avec les chinois pour les conditions de reprise des livraisons de graveurs DUV (moins avancés)...

Nous avons encore bcp de restrictions mentales dans les possibilités envisageables: pourquoi ne pas faire un emabargo Europeen sur les livraisons d'équipements ASML pour les nouvelles usines Américaines? qui sont absolument indispensables au rétablissement de l'autonomie stratégique US.

La l'Europe a peut être un gros levier de négociation, car c'est vital et urgent

Modifié par Hubisan
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il y a 14 minutes, Hubisan a dit :

Nous avons encore bcp de restrictions mentales dans les possibilités envisageables: pourquoi ne pas faire un emabargo Europeen sur les livraisons d'équipements ASML pour les nouvelles usines Américaines? qui sont absolument indispensables au rétablissement de l'autonomie stratégique US.

La l'Europe a peut être un gros levier de négociation, car c'est vital et urgent

Je ne pense pas que tu trouveras une majorité pour une telle politique d'escalade dans l'UE. 
Alors qu'au niveau de l'économie, la situation est certainement assez équilibrée, elle est mauvaise si l'on considère l'ensemble de la stratégie, y compris la sécurité extérieure. Les Pays-Bas, l'Allemagne et bien d'autres pays vont faire les gros yeux. 
En outre, Trump a renforcé la crédibilité de sa dissuasion selon les critères de la théorie de "mad man". 


Si la France ne voulait même pas taxer le bourbon... c'est un gros sandwich de merde, et tout le monde aura sa bouchée, comme on dit dans Full Metal Jacket. 

 

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La suite c'est la dévaluation du dollar :

https://www.latribune.fr/economie/international/apres-le-tsunami-des-droits-de-douane-voici-l-autre-vague-qui-attend-le-monde-1022416.html

Révélation

Après le tsunami des droits de douane, voici l'autre vague qui attend le monde

ANALYSE. Pour résorber le déficit commercial américain et relancer l’industrie, Donald Trump ne compte s’arrêter aux droits de douane. La deuxième séquence de sa thérapie de choc devrait commencer bientôt : dévaluer le dollar, monnaie de référence mondiale. Un pari à très haut risque, selon de nombreux économistes.

Donald Trump mercredi dernier, lors de sa grande conférence de presse où il a annoncé des droits de douane massif à l’ensemble des pays du monde.

Une petite « pancarte » sur laquelle figurent des droits de douane infligés à tous les pays du monde, des marchés qui dévissent en cascade... en seulement cinq jours, Donald Trump a instauré un climat d'incertitude économique majeure sur le globe. Et après ?

Le début de réponse se trouve dans cette phrase prononcée l'été dernier, dans une interview accordée à l'agence de presse financière Bloomberg : « Nous [Les États-Unis] avons un gros problème de taux change (...). Personne ne veut acheter nos produits parce qu'ils sont trop chers ! (...) C'est un fardeau énorme ».

Après le tsunami des droits de douane, la dévaluation du dollar serait donc la prochaine vague qui vient. Celle-ci fait même partie du plan élaboré par Donald Trump et inspiré par son jeune « économiste en chef », Stephen Miran, nouveau président du prestigieux conseil des conseillers économiques de la Maison-Blanche (CEA).

La « doctrine Miran » suit son cours

En quoi consiste la « doctrine Miran », en résumé ? Après une première salve massive de droit de douane assénée au monde, la suite du traitement est le suivant : mettre la pression sur les pays étrangers et les investisseurs privés afin qu'ils se délestent de leurs dollars. Ce qui mécaniquement ferait baisser sa valeur sur les marchés. Car encore aujourd'hui, le billet vert est surévalué à cause de son statut de monnaie de référence mondiale, et donc utilisé comme réserve et moyen de paiement majoritaire dans les échanges commerciaux.

Objectif visé par l'administration Trump avec cette méthode : n'étant plus surévalué, ce nouveau dollar faciliterait les exportations américaines, moins chères, et donc redonnerait des carnets de commandes aux industries du pays, plus à même de se mesurer à celles de la Chine. Autre ambition derrière cette doctrine : attirer davantage d'investissements d'entreprises étrangères aux États-Unis, car exporter des biens aux États-Unis, deviendra beaucoup plus cher, avec un dollar plus faible et des droits de douane élevés.

Un pari à très haut risque

Mais dans le Financial Times, l'économiste américain Barry Eichengreen, professeur à l'université de Berkeley, ne croit pas à cette ambition : « L'incertitude politique et les doutes sur l'État de droit américain menacent de faire de l'Amérique un pays moins attractif pour investir. » Plus grave encore, cette thérapie de choc présente des risques massifs pour l'économie américaine. À commencer par l'inflation, qui pourrait bondir à 4,5 % cet été aux États-Unis, contre 2,8 % actuellement.

« D'autant plus que l'effet inflationniste de cette dépréciation et de ces droits de douane sur l'économie domestique va user l'opinion américaine autant que leur porte-monnaie. Trump pourrait se heurter à une forme d'épuisement social dès 2025 l'obligeant à infléchir ses positions », prévient dans le média The Conversation Jean-Marie Cardebat, professeur d'économie à l'Université de Bordeaux et l'Inseec.

De leurs côtés, les économistes d'Allianz Trade, sur le podium mondial des assureurs crédit aux entreprises, indique dans une analyse récente que les États-Unis ne pourront échapper à une récession, avec un recul de 0,5 % du produit intérieur brut (PIB) entre le premier et le troisième trimestre 2025. « Pire, juge Jean-Marie Cardebat. Ce n'est pas seulement la croissance américaine qui va ralentir, mais bien la croissance mondiale par effet de domino, affectant encore un peu plus les exportateurs européens. »

Un train de vie impossible à financer ?

Un autre gros problème subsiste : la dette publique américaine, massive (environ 36 000 milliards de dollars, soit environ 100 % du PIB) est justement financée par les achats étrangers de bons du Trésor américain, en dollars, et donc gage de confiance. Si le billet vert est dévalué, que va devenir ce « privilège exorbitant », selon les mots Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République française ?

Une note récente des économistes de la banque américaine Goldman Sachs tente d'y répondre : « Les tendances négatives de la gouvernance et des institutions américaines érodent le privilège exorbitant dont bénéficient depuis longtemps les actifs américains, ce qui pèse sur les rendements des actifs américains et sur le dollar, et pourrait continuer à le faire à l'avenir. » En d'autres mots, une perte de confiance envers la solidité du dollar, pourrait empêcher les États-Unis de continuer à financer le train de vie de son économie.

Las, Thomas Piketty, économiste français auteur de l'ouvrage à succès « Le capital au XXIe siècle », a donné ce mardi matin son analyse de la situation à l'AFP : cette politique commerciale et monétaire « ne va pas marcher : le cocktail trumpiste va simplement engendrer plus d'inflation et plus d'inégalités ».

 

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il y a 9 minutes, Manuel77 a dit :

Je ne pense pas que tu trouveras une majorité pour une telle politique d'escalade dans l'UE. 
Alors qu'au niveau de l'économie, la situation est certainement assez équilibrée, elle est mauvaise si l'on considère l'ensemble de la stratégie, y compris la sécurité extérieure. Les Pays-Bas, l'Allemagne et bien d'autres pays vont faire les gros yeux. 
En outre, Trump a renforcé la crédibilité de sa dissuasion selon les critères de la théorie de "mad man".

Si la France ne voulait même pas taxer le bourbon... c'est un gros sandwich de merde, et tout le monde aura sa bouchée, comme on dit dans Full Metal Jacket. 

Heureusement :happy: ...

Révélation

Gn9ctj-WMAAgvuO?format=jpg&name=small

 

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il y a une heure, Ciders a dit :

Ceux qui ont joué la baisse empochent leurs gains. Et certains vont se gaver.

A côté de ça, le seul qui semble ne pas avoir laissé de plumes dans cette crise, c'est encore le vieux Buffett.

Je l'ai marqué sur un autre sujet, bien sur que certains vont se gaver, bon j'ai eu des émotes en réponse surement avec ceux qui n'ont jamais eu un sous un bourse... les infos ont des jours d'avances pour ceux qui en profitent, nous on a la presse dans un pré direct, et la masse les conséquences un peu plus tard sur leur quotidien.

 

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2 hours ago, Ciders said:

A côté de ça, le seul qui semble ne pas avoir laissé de plumes dans cette crise, c'est encore le vieux Buffett.

Le "vieux Buffett" n'arrête pas de dire depuis plusieurs mois que la bourse est surévaluée et qu'il faut garder du cash (et des obligations). Comme d'habitude, les faits finissent par lui donner raison...

Modifié par Rivelo
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46 minutes ago, Colstudent said:

Je l'ai marqué sur un autre sujet, bien sur que certains vont se gaver, bon j'ai eu des émotes en réponse surement avec ceux qui n'ont jamais eu un sous un bourse... les infos ont des jours d'avances pour ceux qui en profitent, nous on a la presse dans un pré direct, et la masse les conséquences un peu plus tard sur leur quotidien.

 

Buffett est sans un des seuls milliardaires US pour lequel j'ai un peu d'empathie. Il vit de manière simple, il investit uniquement à long terme. Cela fait des années qu'il explique sa méthode, son analyse, son approche de manière très ouverte.. l'anti Jef Bezos ou Elon Musk. Un peu comme Bill Gates, il fait figure de vieux sage du capitalisme maintenant, surtout à l'aire des outrances et de la brutalité de Trump & Co.

Modifié par Rivelo
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Il y a 21 heures, Wallaby a dit :

https://unherd.com/2025/04/will-liberation-day-transform-the-world/ (3 avril 2025)

« Ma philosophie, Monsieur le Président, est que tous les étrangers sont là pour nous baiser et que c'est à nous de les baiser en premier ». C'est par ces mots que le secrétaire au Trésor américain a convaincu le président de provoquer un choc colossal dans l'économie mondiale. Selon l'un des hommes du Président, l'objectif était de déclencher « une désintégration contrôlée de l'économie mondiale ».

Non, ces mots n'ont pas été prononcés par les membres de l'équipe du président Trump avant leur « Jour de la libération ». Si l'expression « les étrangers sont là pour nous baiser » a certainement une consonance trumpienne, elle a été prononcée à l'été 1971 par le secrétaire au Trésor de l'époque, John Connally, qui a réussi à convaincre son président de déclencher le tristement célèbre choc Nixon quelques jours plus tard.

Le choc Nixon a été plus dévastateur que celui d'aujourd'hui, en particulier pour les Européens. Et c'est précisément en raison de la dévastation économique qu'il a causée que ses architectes ont atteint leur principal objectif à long terme : assurer la croissance de l'hégémonie américaine parallèlement aux déficits jumeaux (commercial et budgétaire) de l'Amérique.

L’un des conseillers les plus intelligents de Nixon, qui a aidé à convaincre Connally de la nécessité d’un choc, a articulé ce point avec une clarté brillante : « Une désintégration contrôlée de l’économie mondiale est un objectif légitime pour les années quatre-vingt. »

Et dix mois après avoir donné cette conférence, l’homme en question, Paul Volcker, accéda à la présidence de la Réserve fédérale. Bientôt, les taux d’intérêt américains furent doublés, puis triplés. La désintégration contrôlée de l’économie mondiale, qui avait commencé lorsque le Président Nixon avait été convaincu par Connally et Volcker de démanteler le régime de taux de change jusqu’alors stable, était maintenant achevée avec des hausses de taux d’intérêt qui étaient de loin plus dévastatrices que les tarifs de Trump ne pourront jamais l’être aujourd’hui.

Trump n’est donc pas le premier Président à rechercher la désintégration contrôlée de l’économie mondiale par un coup dévastateur. Il n’est pas non plus le premier à nuire délibérément aux alliés de l’Amérique pour renouveler et prolonger l’hégémonie américaine. Ni le premier qui était prêt à nuire à Wall Street à court terme dans le processus de renforcement de l’accumulation de capital américain à long terme. Nixon avait fait tout cela un demi-siècle plus tôt.

Leur stratégie audacieuse pour faire payer les étrangers pour les déficits jumeaux américains reposait sur la création de circuits de capital par lesquels les dollars étrangers pouvaient être rapatriés puis recyclés. Cela signifiait libérer Wall Street de toutes les contraintes qui lui avaient été imposées sous le New Deal, l’économie de guerre et le système de Bretton Woods. Après quatre décennies de contrôle des banquiers pour qu’ils n’infligent pas un autre 1929, l’équipe de Nixon les a libérés. Mais cela nécessitait une nouvelle théorie économique enveloppée dans une idéologie politique appropriée.

Sous le couvert idéologique et pseudo-scientifique du néolibéralisme, les banquiers se sont retrouvés avec des milliards de dollars étrangers à manipuler dans un environnement déréglementé : la financiarisation. Plus ce nouveau système mondial s’appuyait sur les déficits américains qui généraient la demande nécessaire pour les exportations européennes et asiatiques, plus le volume des échanges nécessaire pour stabiliser ce système mondialisé délibérément déséquilibré était important. La mondialisation était née.

Beaucoup appellent ce monde - celui dans lequel la génération X a grandi - l'ère néolibérale, d'autres l'associent à la mondialisation, d'autres encore l'identifient à la financiarisation. C'est la même chose : le monde que le choc de Nixon a engendré et que le krach financier de 2008 a ébranlé jusque dans ses fondements. Après les renflouements de 2009, l'hégémonie américaine s'est poursuivie sans relâche, mais elle a perdu beaucoup de son dynamisme. Aujourd'hui, le choc Nixon s'est essoufflé - du moins du point de vue des trumpistes qui veulent donner à l'hégémonie américaine un second (ou plutôt un troisième ?) souffle. C'est tout l'enjeu du choc Trump et de son plan directeur, y compris des mouvements tactiques tels que l'enrôlement de la crypto à leur cause.

Le choc Trump nous pousse vers une planète en deux parties, une partie comprenant les pays vassaux qui ont cédé au plan Trump et une seconde partie où l'expérience des BRICS est autorisée à suivre son cours.

Au lieu de trop se concentrer sur le caractère de l'homme à la Maison Blanche, nous ferions bien de nous rappeler que le choc Nixon était bien plus important que Nixon. Si Nixon a remodelé le monde une fois, le laissant plus cruel et plus déséquilibré, Trump peut certainement le refaire.

Yanis Varoufakis

Conséquences probables d’un second mandat Trump sur l’Union européenne et axes de réponse stratégique

Résumé exécutif

L’élection de Donald Trump à un second mandat marquerait un tournant géopolitique majeur. L’Union européenne ferait face à un désengagement militaire américain, à un affrontement commercial direct, et à une remise en cause du multilatéralisme, qui ont tous été les fondements de sa stabilité stratégique depuis 1945. À cela s’ajouterait un environnement international profondément modifié par la montée en puissance de la Chine et des BRICS.

L’UE ne pourra maintenir son autonomie politique, économique et diplomatique qu’au prix d’un repositionnement rapide et ambitieux sur les plans militaire, industriel et normatif.

I. Un désengagement américain qui vide l’OTAN de sa substance

Trump a explicitement remis en cause l’article 5 de l’OTAN en déclarant qu’il ne défendrait que les pays « à jour de leurs contributions ».

Un retrait partiel ou total du soutien américain créerait un vide sécuritaire immédiat, particulièrement à l’Est de l’Europe.

Le partage de renseignement stratégique serait restreint, voire conditionné à des contreparties politiques.

  • Conséquence : nécessité pour l’UE de créer une capacité autonome de dissuasion, de commandement et de projection.
  • Risque politique : fracture entre les pays de l’Est (pro-OTAN) et l’Ouest/Sud (plus souverainistes).

II. Une guerre commerciale transatlantique

Trump projette d’imposer des tarifs douaniers généralisés de 10 % sur les importations, y compris européennes.

Secteurs exposés : automobile allemande, luxe français, aéronautique, produits agricoles.

Risque de sanctions secondaires contre les entreprises européennes collaborant avec la Chine, l’Iran ou la Russie.

  • Conséquence : perte de compétitivité majeure, possible fragmentation du marché intérieur européen (chaînes de valeur perturbées).
  • Réponse stratégique : renforcement de l’autonomie industrielle, accélération de la protection des champions européens.

III. L’érosion du multilatéralisme

Trump pourrait sortir des institutions : OMC, OMS, COP, etc.

Blocage du Conseil de sécurité et pression sur les institutions financières internationales.

  •  Conséquence : l’UE se retrouve isolée dans sa défense du droit international, sans levier coercitif.
  •  Réponse : construction d’un front normatif avec le Japon, le Canada, l’Australie et d’éventuels partenaires du Sud global (Inde, Afrique du Sud).

IV. Résonance politique interne en Europe

Le trumpisme agit comme un catalyseur pour les forces populistes européennes.

La légitimation du modèle autoritaire affaiblit les normes de gouvernance libérale en Europe.

Risque d’un blocage institutionnel européen (Conseil européen paralysé par des alliances populistes).

  •  Réponse : donner du contenu politique au projet européen, recentré sur la souveraineté collective et la puissance.

V. L’environnement international a changé depuis Nixon

Années 1970 (Nixon)                                                                   Années 2020 (Trump II)

Multipolarité naissante                                                                Bipolarité sino-américaine

Europe dominée par l’OTAN                                                        Europe toujours divisée mais plus riche

Pas de Chine globale                                                                   Chine puissance technologique, militaire et financière

Pas d’alternative au dollar                                                           Dé-dollarisation progressive (BRICS, cryptos, or)

  • Trump II n’affronte pas un monde désarmé mais un monde où une alternative systémique existe.
  • L’UE est contrainte de se positionner clairement entre vassalisation, émancipation, ou non-alignement stratégique.

Recommandations stratégiques

Créer un pilier européen de défense crédible :

  • Mutualisation de la dissuasion nucléaire française.
  • Fonds européen d’investissement militaire hors critères de Maastricht.
  • Commandement intégré opérationnel à Bruxelles.

Préparer un pacte industriel et commercial de résistance :

  • Mécanisme anti-dumping européen automatique.
  • Stratégie d’autonomie dans les secteurs critiques (énergie, pharma, numérique).
  • Soutien massif aux entreprises impactées par les sanctions/trumpiennes.

Institutionnaliser une doctrine de souveraineté numérique et financière :

  • Alternatives au SWIFT, à Visa/Mastercard, au cloud US.
  • Lancement d’une monnaie numérique européenne indépendante du dollar.

Redéfinir la politique étrangère de l’UE hors dépendance OTAN :

  • Dialogue structuré avec l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud.
  • Coopérations de défense avec le Japon, la Corée, l’Indonésie.

Renouveler le récit européen :

  • De "prospérité" à "puissance et autonomie".
  • Mobiliser la société civile autour de la souveraineté partagée.
  • Affirmer une vision écologique non naïve et géopolitique.

Conclusion

Un second mandat Trump n’est pas une crise temporaire, mais un changement d’ère. L’Union européenne n’est pas condamnée à l’impuissance, mais elle ne pourra survivre stratégiquement que si elle accepte de changer de logiciel : passer d’une puissance normative à une puissance d’action, assumant l’histoire, la conflictualité et la souveraineté.

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il y a 7 minutes, lum a dit :

Bonjour,

Est ce que vous pensez que ca pourrait dégénérer en vrai guerre ? 100% de tax, la chine qui ne va pas se coucher, Trump... je ne sais pas quoi dire...

 

Merci

S'il n'y avait que les problèmes de douane je répondrais non. Mais il y a tellement d'autres sujets de tensions que là ça rajoute de la tension à la tension. 

Si guerre il y a, les problèmes de douane ne seront pas l'unique cause. 

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il y a 2 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

Conséquences probables d’un second mandat Trump sur l’Union européenne et axes de réponse stratégique

Résumé exécutif

L’élection de Donald Trump à un second mandat marquerait un tournant géopolitique majeur. L’Union européenne ferait face à un désengagement militaire américain, à un affrontement commercial direct, et à une remise en cause du multilatéralisme, qui ont tous été les fondements de sa stabilité stratégique depuis 1945. À cela s’ajouterait un environnement international profondément modifié par la montée en puissance de la Chine et des BRICS.

L’UE ne pourra maintenir son autonomie politique, économique et diplomatique qu’au prix d’un repositionnement rapide et ambitieux sur les plans militaire, industriel et normatif.

I. Un désengagement américain qui vide l’OTAN de sa substance

Trump a explicitement remis en cause l’article 5 de l’OTAN en déclarant qu’il ne défendrait que les pays « à jour de leurs contributions ».

Un retrait partiel ou total du soutien américain créerait un vide sécuritaire immédiat, particulièrement à l’Est de l’Europe.

Le partage de renseignement stratégique serait restreint, voire conditionné à des contreparties politiques.

  • Conséquence : nécessité pour l’UE de créer une capacité autonome de dissuasion, de commandement et de projection.
  • Risque politique : fracture entre les pays de l’Est (pro-OTAN) et l’Ouest/Sud (plus souverainistes).

II. Une guerre commerciale transatlantique

Trump projette d’imposer des tarifs douaniers généralisés de 10 % sur les importations, y compris européennes.

Secteurs exposés : automobile allemande, luxe français, aéronautique, produits agricoles.

Risque de sanctions secondaires contre les entreprises européennes collaborant avec la Chine, l’Iran ou la Russie.

  • Conséquence : perte de compétitivité majeure, possible fragmentation du marché intérieur européen (chaînes de valeur perturbées).
  • Réponse stratégique : renforcement de l’autonomie industrielle, accélération de la protection des champions européens.

III. L’érosion du multilatéralisme

Trump pourrait sortir des institutions : OMC, OMS, COP, etc.

Blocage du Conseil de sécurité et pression sur les institutions financières internationales.

  •  Conséquence : l’UE se retrouve isolée dans sa défense du droit international, sans levier coercitif.
  •  Réponse : construction d’un front normatif avec le Japon, le Canada, l’Australie et d’éventuels partenaires du Sud global (Inde, Afrique du Sud).

IV. Résonance politique interne en Europe

Le trumpisme agit comme un catalyseur pour les forces populistes européennes.

La légitimation du modèle autoritaire affaiblit les normes de gouvernance libérale en Europe.

Risque d’un blocage institutionnel européen (Conseil européen paralysé par des alliances populistes).

  •  Réponse : donner du contenu politique au projet européen, recentré sur la souveraineté collective et la puissance.

V. L’environnement international a changé depuis Nixon

Années 1970 (Nixon)                                                                   Années 2020 (Trump II)

Multipolarité naissante                                                                Bipolarité sino-américaine

Europe dominée par l’OTAN                                                        Europe toujours divisée mais plus riche

Pas de Chine globale                                                                   Chine puissance technologique, militaire et financière

Pas d’alternative au dollar                                                           Dé-dollarisation progressive (BRICS, cryptos, or)

  • Trump II n’affronte pas un monde désarmé mais un monde où une alternative systémique existe.
  • L’UE est contrainte de se positionner clairement entre vassalisation, émancipation, ou non-alignement stratégique.

Recommandations stratégiques

Créer un pilier européen de défense crédible :

  • Mutualisation de la dissuasion nucléaire française.
  • Fonds européen d’investissement militaire hors critères de Maastricht.
  • Commandement intégré opérationnel à Bruxelles.

Préparer un pacte industriel et commercial de résistance :

  • Mécanisme anti-dumping européen automatique.
  • Stratégie d’autonomie dans les secteurs critiques (énergie, pharma, numérique).
  • Soutien massif aux entreprises impactées par les sanctions/trumpiennes.

Institutionnaliser une doctrine de souveraineté numérique et financière :

  • Alternatives au SWIFT, à Visa/Mastercard, au cloud US.
  • Lancement d’une monnaie numérique européenne indépendante du dollar.

Redéfinir la politique étrangère de l’UE hors dépendance OTAN :

  • Dialogue structuré avec l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud.
  • Coopérations de défense avec le Japon, la Corée, l’Indonésie.

Renouveler le récit européen :

  • De "prospérité" à "puissance et autonomie".
  • Mobiliser la société civile autour de la souveraineté partagée.
  • Affirmer une vision écologique non naïve et géopolitique.

Conclusion

Un second mandat Trump n’est pas une crise temporaire, mais un changement d’ère. L’Union européenne n’est pas condamnée à l’impuissance, mais elle ne pourra survivre stratégiquement que si elle accepte de changer de logiciel : passer d’une puissance normative à une puissance d’action, assumant l’histoire, la conflictualité et la souveraineté.

Si ton texte est généré par IA, pourrais-tu le préciser, ainsi que noter au début le script que tu as écrit ?

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