AASM

[pascal]

il y a 1 minute, LePetitCharles a dit :

Parallèlement cet  article suscite mon étonnement sur les conditions de largage.

Je m'explique : Les CDVE du Rafale sont connues pour leur qualité et leur capacité à absorber les largages. Par exemple, absolument tous les pilotes de Rafale décrivent les largages de SCALP (qui pèse plus que l'A2SM 1000) comme totalement insensibles.

Or il est évoqué dans l'article, une séparation très perceptible des A2SM due à la puissance des éjecteurs d'une part et à un roulis ponctuel.

Est ce que vous savez si :

1) le SCALP se passe d'éjecteur (ce qui me parait étonnant vu son profil aérodynamique) ? - Notre Petaff-Grognon nous manque là :-)

2) l'A2SM nécessite une éjection plus franche ? Et si tel est le cas, est ce une mauvaise surprise ? @PolluxDeltaSeven, tu as peut être eus des bruits de couloirs !!

 

Non ce n'est pas une mauvaise surprise ... la puissance de l'éjection résulte d'une nécessité: éloigner rapidement l'arme du vecteur porteur. Pourquoi ? parce que sur l'AASM l'autorité des gouvernes s'opère très tôt après le largage en clair l'arme quitte le domaine balistique pour le domaine guidé beaucoup plus tôt qu'une GBU classique par exemple. Sur l'AASM les gouvernes asservies par un guidage inertiel qui fait une des qualités de l'arme entrent en action dès le largage et sont susceptibles  d'opérer si besoin durant tout le vol. Dès lors pour éviter toute interférence aérodynamique après le largage voire pour éviter que le pelôt de rentre dans l'avion on l'éjecte loin ...

Je rappelle pour ceux qui ne l'ont pas vu sur les vidéo des essais que l'AASM quand il est en phase propulsée peut être amené à effectuer un pop up derrière l'avion lanceur l'amenant à une altitude > à celui-ci ... Il se dit qu'au début ça a fait jasé chez les pilotes ...

[LePetitCharles]

il y a 6 minutes, pascal a dit :

Non ce n'est pas une mauvaise surprise ... la puissance de l'éjection résulte d'une nécessité: éloigner rapidement l'arme du vecteur porteur. Pourquoi ? parce que sur l'AASM l'autorité des gouvernes s'opère très tôt après le largage en clair l'arme quitte le domaine balistique pour le domaine guidé beaucoup plus tôt qu'une GBU classique par exemple. Sur l'AASM les gouvernes asservies par un guidage inertiel qui fait une des qualités de l'arme entrent en action dès le largage et sont susceptibles  d'opérer si besoin durant tout le vol. Dès lors pour éviter toute interférence aérodynamique après le largage voire pour éviter que le pelôt de rentre dans l'avion on l'éjecte loin ...

Je rappelle pour ceux qui ne l'ont pas vu sur les vidéo des essais que l'AASM quand il est en phase propulsée peut être amené à effectuer un pop up derrière l'avion lanceur l'amenant à une altitude > à celui-ci ... Il se dit qu'au début ça a fait jasé chez les pilotes ...

J'entends bien mais mon trouble nait de la comparaison avec le SCALP qui lui aussi a une séquence de largage exigeante : Il doit être loin quand son propre réacteur s'allumera et il a une surface allaire supérieure à celle d'une A2SM (donc susceptible de créer des premières secondes de vols biscornues). Autant de choses qui nécessitent une séparation franche et non pas un simple largage. 

Après la différence, peut venir du profil de largage (en hippodrome pour l'A2SM) alors que le SCALP semble être systématiquement largué en vol rectiligne.

 

[g4lly]

Il y a 7 heures, LePetitCharles a dit :

J'entends bien mais mon trouble nait de la comparaison avec le SCALP qui lui aussi a une séquence de largage exigeante : Il doit être loin quand son propre réacteur s'allumera et il a une surface allaire supérieure à celle d'une A2SM (donc susceptible de créer des premières secondes de vols biscornues). Autant de choses qui nécessitent une séparation franche et non pas un simple largage. 

Après la différence, peut venir du profil de largage (en hippodrome pour l'A2SM) alors que le SCALP semble être systématiquement largué en vol rectiligne.

 

Le Scalp EG tombe comme une pierre d'abord ....

https://www.facebook.com/watch/?v=595286217716457

[FATac]

Les tout premiers instants du vol libre du Scalp sont passifs, donc de la chute libre, pas exactement biscornue, le temps de déployer les surfaces portantes, puis d'amorcer le micro-turbo pour la propulsion, quand l'AASM est pilotée dès la première seconde, avec une autorité potentiellement forte.

De plus, le Scalp semble généralement largué grossièrement en direction de sa cible quand l'AASM peut être larguée en défilant le long de celle-ci, voire en l'ayant dépassée, avec un besoin de manœuvre accru. Ça explique certainement cette éjection franche pour avoir une déconflixion des trajectoires du porteur et de la munition.

[penaratahiti]

il y a aussi l'effet de portance accrue du côté du tir lorsque la munition est propulsé dès le tir, car elle crée une accélération locale des flux d'air, d'où le roulis induit, non ?

[FATac]

il y a 22 minutes, penaratahiti a dit :

il y a aussi l'effet de portance accrue du côté du tir lorsque la munition est propulsé dès le tir, car elle crée une accélération locale des flux d'air, d'où le roulis induit, non ?

Là-dessus, je ne me prononcerai pas... Si accélération locale des flux il y a, ayant lieu sur l'intrados, je serai plutôt tenté d'y lire une dépression sous l'aile et donc une déportance, ce qui serait assez contre-intuitif.

[Picdelamirand-oil]

il y a 43 minutes, FATac a dit :

Là-dessus, je ne me prononcerai pas... Si accélération locale des flux il y a, ayant lieu sur l'intrados, je serai plutôt tenté d'y lire une dépression sous l'aile et donc une déportance, ce qui serait assez contre-intuitif.

Oui ça devient compliqué de savoir ce qui se passe vraiment: dépression sous une aile et compensation par les FCS pour maintenir la route?