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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://malijet.com/la_societe_malienne_aujourdhui/interview_mali/279985-mossadeck-bally-«-la-crise-oblige-les-investisseurs-à-l’attentis.html Mossadeck Bally, président du Conseil national du patronat du Mali C’est une crise profonde. Quand un pays est installé dans une crise depuis plus d’une décennie, forcément cela joue sur l’économie. Et lorsque l’économie est impactée, ça joue sur la population parce que ce sont des emplois qui ne sont pas créés. Il y a des entreprises qui ont dû fermer suite à cette longue crise, certaines à cause de la pandémie, d’autres ont été obligées de se restructurer. Tout ceci montre que notre économie, malgré sa résilience, souffre. Les priorités du pays sont d’ordre sécuritaire. L’État investit énormément dans la sécurité, ce que nous comprenons parce que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Il y a un effort à faire pour reconstruire l’appareil sécuritaire, ce qui fait qu’il n’y a pas d’investissements dans les autres domaines. Et quand il n’y a pas d’investissements ça veut dire que la commande publique diminue considérablement et les entreprises en pâtissent. Celles qui arrivent à travailler, vu que les efforts financiers sont faits sur l’appareil sécuritaire, ne sont payées à temps. Nous sommes un pays qui ne produit quasiment rien de tous ce que nous consommons. Par exemple, nous avons des produits agricoles que nous ne transformons pas, tout en continuant d’importer la grande majorité de nos besoins alimentaires. Or la seule et unique façon de développer un pays, c’est de créer de la valeur ajoutée, de créer des emplois et de payer des impôts. Or, notre pays n’a pas de l’énergie. Vous voyez la période dans laquelle nous sommes. Nous avons moins de 700 megawatts installés dans tout le pays. Pour produire, il faut former les jeunes. Aujourd’hui, on constate que les jeunes n’ont pas une formation adéquate. La formation dans nos écoles est généraliste et pas assez axée sur la formation technique et professionnelle, scientifique. Il nous faut des infrastructures. Nous sommes un pays enclavé avec 8.000 km de frontières. Il nous faut des routes pour que tout notre commerce ne transite pas par uniquement un port en haut de 70%, des ponts, des zones industrielles et économiques spécialisées. Ça, on n’a pas. L’écrasante majorité des entreprises sont dans le secteur informel ; alors que qui dit secteur informel, dit non fiscalisation. Nous voulons une justice fiscale pour que cette économie soit transformée. Le dernier axe, c’est le financement. Moins de 28% des besoins de financement de l’économie sont satisfaits par le système bancaire actuel. EDM est en quasi faillite parce que très mal gérée. Donc, il faut qu’on restructure l’Énergie du Mali et libéralise la commercialisation. La gestion d’une société anonyme répond à certaines règles. Il faut un conseil d’administration qui est autonome et qui choisit son directeur général. Il faudrait le faire par appel à candidature et choisir le directeur général sur la base de la compétence et d’un contrat de performance sous l’autorité du Conseil d’administration. Il faudrait que l’État ne s’immisce plus dans la gestion de l’EDM, que cette gestion soit vertueuse de type privée et peut-être même ouvrir son capital à des investisseurs maliens. Deuxième recommandation, il y a beaucoup de projets de production d’énergie qui mettent du temps pour être approuvés par l’État. La moyenne pour faire une centrale énergétique au Mali, quand vous êtes un privé et que vous voulez faire un Partenariat public-privé (PPP), c’est entre cinq et dix ans. Il y a des pays ou en deux ans, ils vous font une centrale. Nous voulons que d’ici la fin de notre mandat de cinq ans, que vraiment les investisseurs étrangers reviennent, que les nationaux reprennent confiance et re-investissent à nouveau, qu’on crée beaucoup d’emplois. Le besoin d’emplois est entre 300.000 et 400.000 par an, selon les statistiques officielles du gouvernement. Or, nous n’en créons que 50.000 par an. Le Rwanda n’existait quasiment plus en 1994 et aujourd’hui, c’est une fierté africaine. Moi je suis persuadé que l’être humain est capable de surmonter toutes les difficultés. Pour cela, il faut qu’on travaille et arrêter de penser qu’un autre pays va venir faire notre bonheur à notre place. Aucun pays au monde ne peut développer le Mali en lieu et place des Maliens. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://malijet.com/a_la_une_du_mali/279998-minusma-mission-ecourtee-pour-l-officier-senegalais.html Le mercredi dernier, un Officier sénégalais de la mission onusienne a tenu des propos déplacés et indignes en langue wolof suite au retrait de la MINUSMA demandé par les autorités maliennes. Sur le compte Twitter de la MINUSMA, une déclaration dénonçant les propos dudit Officier. Il s'appelle MATHIEU SENE, commandant du bataillon sénégalais déployé à Sévaré au compte MINUSMA. Selon les informations reçues, "ledit commandant a quitté Sévaré aujourd'hui vendredi 07 juillet 2023 aux environs de 09 h en direction de Bamako, à bord du vol UN UNO 053 P. Sa mission vient d'être écourtée. Il sera rapatrié au SÉNÉGAL le plutôt". Vu la situation tendue entre la population malienne et la MINUSMA, cette décision prise apaisera la tension. -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Je me demande si le discours de Wang Yi n'est pas en partie à consommation interne, pour dissuader les Chinois de "voter avec leurs pieds" comme le dit l'article de The Atlantic sus-mentionné. Je me demande si la réponse des commentateurs, n'est pas également à consommation interne américano-américaine, car les Japonais et les Coréens ne sont pas confits d'antiracisme, pour ne pas dire de wokisme comme le sont une bonne partie des Américains. D'autre part, s'il s'agit d'une référence à la "sphère de coprospérité de la grande Asie Orientale", alors c'est bien trouvé auprès d'un public qui élit des Shinzos Abes nostalgiques de ladite sphère de coprospérité. Et ce n'est pas plus stupide de rayer d'un trait de plume les guerres fratricides du XXe siècle en Asie Orientale entre Japon, Chine et Corée, que de tourner la page entre la France et l'Allemagne par exemple. -
Le Brésil, le géant de l'Amérique du Sud
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Quelle différence y a-t-il entre la Chine et l'Union Européenne d'un point de vue industriel ? La Chine ne va-t-elle pas aussi dégommer l'industrie sud-américaine ? -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/nucleaire-lallemagne-rejette-laccusation-de-la-france-dun-double-discours/ Jeudi (6 juillet), la ministre française de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a dénoncé la politique de un poids, deux mesures de l’Allemagne, dans un entretien accordé à la presse allemande. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas comme ça que je comprends le message. Pour moi, Moussa Mara prend acte du départ de la MINUSMA, anticipe que l'armée malienne sera moins puissante que la MINUSMA, et pour compenser cette faiblesse militaire, le gouvernement malien devra faire des concessions politiques aux Touareg pour obtenir la paix par la diplomatie et non par la dissuasion armée. -
« Quand j'écoute trop Wagner, j'ai envie de marcher sur Moscou »
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Banzinou dans Politique etrangère / Relations internationales
Qu'est-ce qui te fait croire que ce n'est pas des images de synthèse par intelligence artificielle, comme le pape en doudoune ?- 1 321 réponses
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AFRIQUE : politiques internes et relations internationales
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://africanarguments.org/2023/06/danger-is-imminent-uganda-blame-eacop-total-tree-clearings-for-floods/ En 2021, TotalEnergies a commencé la construction d'une zone industrielle de 700 acres dans le district de Buliisa. Faisant partie du projet controversé East Africa Crude Oil Pipeline (EACOP), ce vaste site accueillera des camps de construction, une base d'appui au forage et une installation centrale de traitement d'une capacité de 190 000 barils de pétrole brut par jour. Une première partie de la construction a consisté à déboiser d'immenses étendues d'arbres. "Ils ont commis une grave erreur en abattant tous les arbres sans mettre en place un système de drainage adéquat pour l'eau", explique-t-il. "Total n'a jamais fait preuve de diligence raisonnable et sa plus grande erreur a été de tout déboiser en une seule fois, et non par étapes... Le terrain est resté nu et les inondations les ont pris au dépourvu." Le gouvernement ougandais a répondu à l'opposition locale à l'EACOP en intensifiant son recours à des tactiques répressives telles que les arrestations et la dissolution d'ONG. En septembre 2022, le Parlement européen a adopté une résolution demandant à TotalEnergies de reporter le projet d'un an, en invoquant des "violations des droits de l'homme", un "harcèlement judiciaire" et des impacts "immenses" sur les communautés locales, l'environnement et le climat. TotalEnergies a rejeté les dénonciations du Parlement européen, affirmant qu'elles étaient basées sur des "inexactitudes factuelles", et a rejeté une invitation de sa sous-commission des droits de l'homme. En réponse aux questions d'African Arguments sur les inondations, TotalEnergies a déclaré avoir "pris en compte toutes les plaintes déposées par les résidents locaux concernant les inondations suite aux fortes pluies". Elle a expliqué qu'elle avait acquis neuf hectares touchés par les inondations et indemnisé les propriétaires fonciers ainsi que 88 autres personnes. La société a ajouté qu'elle avait passé un contrat avec "une société de conseil en hydrologie ougandaise de premier plan" pour mettre au point un "système de bassin de rétention". De nombreux habitants de la région, comme Joan Bujuni, 25 ans, parcourent chaque jour plusieurs kilomètres pour aller chercher de l'eau depuis que les puits voisins ont été détruits par les inondations. Certains craignent que les eaux stagnantes ne soient devenues un terrain propice à la prolifération des moustiques et des maladies transmises par l'eau. L'évolution du paysage a également attiré des éléphants en maraude venus du parc national voisin des chutes de Murchison, où se déroule la prospection pétrolière. Les animaux ont piétiné les cultures et attaqué les habitants. "Je m'inquiète beaucoup pour mes enfants", déclare Mme Bujuni, qui est également agricultrice et mère de quatre enfants. "Je crains qu'ils ne souffrent de maladies après avoir bu de l'eau souillée, ou même qu'ils ne soient attaqués par des éléphants". -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est la première fois que j'entends parler de ce film, mais j'ai vu Léviathan. Tous les thèmes sont les mêmes. Le divorce, la religiosité, l'hypocrisie des autorités civiles ou religieuses. -
Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
https://europeanconservative.com/articles/news/china-cancels-borrell-visit-over-eu-alignment-with-america/ (5 juillet 2023) Le mois dernier, le Conseil européen a approuvé des sanctions à l'encontre d'entreprises chinoises soupçonnées d'approvisionner la Russie, et la Chine est accusée d'être un point de relais pour l'acheminement de matériel militaire européen vers la Russie. L'annulation de la visite de M. Borrell fait suite à la visite réussie, la semaine dernière, de Frans Timmermans, chef de la politique climatique de l'UE, en Chine, pour discuter de la lutte contre le changement climatique, et à l'annonce inquiétante que la Chine limitera les exportations de gallium et de germanium vers l'Europe, deux matériaux essentiels à la transition écologique. En avril, il a suscité la colère en évoquant la possibilité d'envoyer des navires de guerre européens dans le détroit de Taïwan, l'indépendance de l'île étant un point sensible majeur pour le PCC au pouvoir. https://www.politico.eu/newsletter/china-watcher/yellen-tests-bilateral-thaw-in-beijing/ (6 juillet 2023) Le voyage de Mme Yellen en Chine intervient deux semaines seulement après la visite du secrétaire d'État Antony Blinken à Pékin, ce qui laisse penser que la prédiction faite en mai par le président Joe Biden d'un "dégel" imminent des contacts bilatéraux de haut niveau est désormais en bonne voie. Elle a pris ses distances avec les faucons anti-chinois du Capitole en avertissant le mois dernier que le découplage de l'économie américaine de celle de la Chine serait "désastreux". Cela pourrait lui valoir le tapis rouge que les autorités chinoises ont refusé à Mme Blinken le mois dernier. Le département d'État a suscité l'étonnement en ramenant la semaine dernière au niveau 2 ses conseils aux voyageurs pour Hong Kong. La Chine a annulé le projet de visite à Pékin du chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, la semaine prochaine, sans fournir d'explication. Dans les couloirs de Bruxelles, on pense que le ministre chinois des affaires étrangères, Qin Gang, pourrait avoir des problèmes de santé, puisqu'il a été absent de la scène publique pendant dix jours. Le haut diplomate chinois Wang Yi a exhorté le Japon et la Corée du Sud à développer une "autonomie stratégique" basée sur les "valeurs asiatiques" par rapport aux Etats-Unis. "Peu importe à quel point vous vous teignez les cheveux en blond, à quel point vous vous formez un nez pointu, vous ne pourrez jamais devenir un Européen ou un Américain, vous ne pourrez jamais devenir un Occidental. Nous devons savoir où se trouvent nos racines", a déclaré M. Wang lors d'un débat organisé lundi dans le cadre du Forum international 2023 pour la coopération trilatérale, dans la ville de Qingdao, sur la côte orientale de la Chine. L'Académie russe des sciences, en son Institut de la Chine et de l'Asie contemporaine à Moscou, a lancé le Laboratoire de recherche sur l'idéologie moderne de la Chine, qui se concentrera exclusivement sur "la pensée Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère". -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://afrique.le360.ma/societe/mali-la-mission-de-lonu-regrette-les-propos-dun-officier-senegalais-contre-larmee_HG45OVI75NA7XJHXEQL5QQDELU/ « Nous n’allons pas accepter d’être malmenés (...) Nous n’avons rien contre nos frères maliens mais ils commencent à nous créer des difficultés », dit en langue wolof l’officier, s’adressant visiblement à d’autres Casques bleus sénégalais. « Les Sénégalais ne manquent pas de caractère et les Maliens ne sont pas plus courageux que nous. Ils peuvent refuser qu’on parte en mission mais nous n’allons pas accepter d’être leurs jouets », ajoute-t-il sur cette vidéo qui a été partagée massivement sur Facebook et WhatsApp depuis mardi. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230705-mali-l-ex-premier-ministre-mara-demande-des-réponses-aux-autorités-sur-le-départ-de-la-minusma Pour l’ancien chef du gouvernement, le départ de la Minusma exigera également une réflexion sur l’accord de paix de 2015, mais il dit ne « croire pas à une déflagration sécuritaire dans notre pays. Je ne crois pas non plus à une reprise du conflit avec les groupes armés » signataires de l’accord de paix de 2015. « Je pense que le dialogue direct peut valablement remplacer la présence internationale sous certains aspects et j'en appelle au dialogue direct entre le gouvernement et les groupes armés, afin d'avancer dans la mise en œuvre de l'accord, puisque tout le monde dit qu'il veut mettre en œuvre l'accord. Donc, aujourd'hui, on a clairement l'option qui est ouverte. Maintenant, essayons de poser des actes concrets dans ce sens-là. » -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://fr.euronews.com/2023/07/05/protection-antiaerienne-la-menace-des-missiles-russes-seme-la-discorde-entre-paris-et-berl En marge du Salon du Bourget en juin 2023, Emmanuel Macron a réitéré son opposition à faire appel à des tiers non-européen, avançant qu’un tel projet serait “sujet au calendrier, aux files d’attente, aux priorités, parfois aux autorisations des pays tiers et dépendant trop de l’extérieur. " Le président français s’est indirectement adressé à l'Allemagne en précisant que pour lui, acheter des systèmes de défense non-européens reviendrait à créer “les problèmes de demain”. En face, Berlin estime que la menace pressante de Moscou pousse vers une solution rapide, et faire appel à des alliés extérieurs à l’UE ne devrait pas selon elle constituer un frein. L’invasion de l’Ukraine a en effet mis en exergue l’inaptitude des pays européens à s'unir pour faire front dans l’urgence sur les plans matériel, stratégique et opérationnel. La dispute actuelle opposant Paris à Berlin au sujet de la défense du ciel européen s’inscrit dans un cadre plus large, notamment sur des divergences de visions pour l’Europe et la place que doit occuper les Etats-Unis dans la protection du continent. Shahin Vallée s'inquiète : “ je ne vois pas beaucoup de marge d'amélioration de cette relation franco-allemande à court terme, et je crains que la fenêtre d'opportunité pour agir se referme”. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.latribune.fr/economie/international/cereales-ukrainiennes-aucune-raison-de-prolonger-l-accord-selon-la-russie-968497.html La Russie a dit mardi ne voir « aucune raison » de prolonger l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes expirant le 17 juillet prochain. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'auteur de l'article de Newsweek : https://en.wikipedia.org/wiki/William_Arkin William M. Arkin (né le 15 mai 1956) est un commentateur politique américain, auteur de best-sellers, journaliste, activiste, blogueur et ancien soldat de l'armée américaine. Il a été analyste des affaires militaires pour le Los Angeles Times, le Washington Post et le New York Times. Arkin a servi dans les services de renseignement de l'armée américaine de 1974 à 1978 et a été stationné à Berlin-Ouest. Après avoir quitté l'armée, il a coécrit quatre volumes de la série Nuclear Weapons Databook pour le Natural Resources Defense Council, des ouvrages de référence sur les armes nucléaires. Le volume II, qui révèle l'emplacement de toutes les bases nucléaires américaines et étrangères dans le monde, a été condamné par l'administration Reagan. L'administration a demandé l'emprisonnement d'Arkin pour avoir révélé l'emplacement des armes nucléaires américaines (et soviétiques) dans le monde. Sa révélation ultérieure des efforts de recherche sur les "mini-nuke" par le Pentagone en 1992 a conduit à une interdiction du Congrès en 1994 et, finalement, à un engagement du gouvernement américain de ne pas développer de nouvelles armes nucléaires. Sa découverte de plans secrets américains visant à déplacer secrètement des armes nucléaires vers un certain nombre de sites à l'étranger a impliqué des gouvernements allant des Bermudes à l'Islande en passant par les Philippines. Arkin a dirigé les efforts de recherche et d'action de Greenpeace International sur la première guerre du Golfe, étant le premier analyste militaire américain à se rendre dans l'Irak d'après-guerre en 1991, et le premier à écrire sur les bombes à fragmentation, les victimes civiles et les effets en cascade des bombardements sur l'énergie électrique. Arkin a également été membre fondateur du projet sur les armes de Human Rights Watch et a rédigé le premier rapport complet de l'organisation sur les bombes à fragmentation. Il a ensuite analysé les causes des pertes civiles après la guerre du Kosovo (1999). M. Arkin s'est également rendu dans des zones de guerre en ex-Yougoslavie, au Liban, en Afghanistan, en Érythrée et en Israël pour le compte de gouvernements, des Nations unies et d'enquêtes indépendantes. De 2007 à 2008, il a été Policy Fellow à la Harvard Kennedy School au sein du Carr Centre for Human Rights Policy de l'université de Harvard. De 1992 à 2008, il a également été professeur adjoint à la School of Advanced Air and Space Studies, U.S. Air Force, Maxwell AFB, Alabama[2]. M. Arkin est coauteur de Top Secret America : The Rise of the New American Security State (Little Brown), best-seller du New York Times et du Washington Post, basé sur une série en quatre parties réalisée en 2010 par Arkin et Dana Priest. Top Secret America a remporté le prix du commentaire constitutionnel 2012 décerné par le Constitution Project. Le livre et la série sont le résultat d'une enquête de trois ans sur les zones d'ombre de l'énorme système d'intérêts militaires, de renseignements et d'entreprises créé au cours de la décennie qui a suivi les attaques terroristes du 11 septembre. La série a été accompagnée de la plus grande présentation en ligne jamais réalisée par le Washington Post, a valu aux auteurs le prix George Polk pour le reportage national, le prix Sigma Delta Chi de la Société des journalistes professionnels pour le service public, a été finaliste du prix Goldsmith pour le reportage d'investigation et candidat au prix Pulitzer, ainsi que lauréat d'une demi-douzaine d'autres prix journalistiques de premier plan. Le 4 janvier 2019, Arkin a démissionné de NBC News. Dans un article sur sa démission, CNN l'a décrit comme un critique de la "guerre perpétuelle" et du "fascisme rampant de la sécurité intérieure". https://edition.cnn.com/2019/01/02/media/william-arkin-departs-nbc-news/index.html M. Arkin est enclin à partager certains des instincts isolationnistes de M. Trump, bien qu'il ait qualifié ce dernier d'"imposteur ignorant et incompétent". "Et pourtant, écrit-il, je suis alarmé par la rapidité avec laquelle NBC soutient mécaniquement le contraire, pour être en faveur de politiques qui ne font qu'engendrer plus de conflits et plus de guerres. Il a également déclaré dans le mémo que l'ère Trump a conduit NBC à commencer à "imiter l'État de sécurité nationale lui-même - occupé et rentable. Aucune guerre n'est gagnée, mais la balle reste en jeu." -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theamericanconservative.com/fast-times-at-shandong-u/ (5 juillet 2023) Bell, qui a fait l'objet de vives critiques de la part de personnalités occidentales en raison de sa défense de la Chine, déclare explicitement dans The Dean of Shandong que son objectif est de convaincre les lecteurs que, malgré certaines tendances autoritaires, la Chine n'est pas le dangereux dragon rouge imaginé par les Occidentaux. En fait, Bell informe les lecteurs que son objectif est de vivre et de travailler en Chine pour le reste de sa vie et, avec un peu de chance, d'obtenir la citoyenneté chinoise. De 2017 à 2022, le Canadien Bell a été le doyen de l'École des sciences politiques et de l'administration publique de l'Université de Shandong. Le fait que le Parti communiste chinois autorise un étranger à occuper un poste administratif dans une université chinoise peut sembler étrange. Bell assure ses lecteurs qu'il n'est pas membre du PCC. Il a été nommé parce qu'il est connu pour ses recherches sur le confucianisme et que la Chine tente depuis quelques années de se réapproprier son héritage confucéen. Bell note également que, depuis 40 ans, la Chine s'efforce d'"internationaliser" ses universités. Bell plaide pour une Chine réformée qui s'inspire des principes du confucianisme. -
AFRIQUE : politiques internes et relations internationales
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Renoncement de Macky Sall à un 3e mandat https://www.lepoint.fr/afrique/au-burkina-la-decision-du-president-senegalais-suscite-admiration-et-supputations-05-07-2023-2527501_3826.php Adama Nikiema, étudiant, partage l'analyse du journal, mais estime que cette décision, bien que « sage », est par contre entachée par ces morts et ces blessés imputables au « long silence » du chef de l'État. C'est pour cela d'ailleurs que le Dr Daniel Kéré analyse que l'image du président Sall est quelque part écornée. Car, « en déclarant bien plus tôt sa volonté de ne pas se présenter pour un troisième mandat, cela aurait sans doute sauvé de nombreuses vies et protégé des biens publics et privés », explique-t-il. Mieux, estime l'enseignant-chercheur, « l'histoire politique et sociale du Sénégal retiendra désormais de Macky Sall l'image d'un président dont ses partisans auraient tenté de forcer une énième candidature, pourtant impossible suivant les dispositions de l'actuelle Constitution sénégalaise ». Rasmané Zinaba du Balai citoyen, pense, lui aussi, que « ce renoncement de Macky Sall vient tardivement après tous ces troubles, tous ces morts et toutes ces violences. C'est triste, ajoute-t-il, qu'on arrive à plusieurs morts pour que ce qui devait être un acte normal devienne un exploit pour un homme qui n'avait d'autres choix. C'est la preuve encore que nous avons encore du chemin sur le continent. C'est triste de voir que respecter la loi, surtout la loi fondamentale qu'est la Constitution, est devenu un événement sous nos cieux ». -
https://www.bbc.com/news/technology-66106067 (5 juillet 2023) Un juge fédéral américain a limité les communications de l'administration Biden avec les entreprises de médias sociaux visant à modérer leur contenu. Dans une décision de 155 pages rendue mardi, le juge Terry Doughty a interdit aux fonctionnaires de la Maison-Blanche et à certaines agences gouvernementales de contacter les entreprises au sujet de "contenus contenant des propos protégés par la liberté d'expression". Il s'agit d'une victoire pour les républicains qui ont accusé les fonctionnaires de censure. Les démocrates ont déclaré que les plateformes n'avaient pas réussi à lutter contre la désinformation. Cette affaire a été l'une des batailles sur le premier amendement les plus suivies par les tribunaux américains, suscitant un débat sur le rôle du gouvernement dans la modération des contenus qu'il juge faux ou nuisibles. Cette décision fait suite à une plainte déposée par les procureurs généraux républicains du Missouri et de la Louisiane, qui alléguaient que les autorités américaines avaient fait pression sur les plateformes de médias sociaux pour qu'elles abordent des sujets tels que les politiques du Covid-19 et la sécurité des élections. Le juge Doughty, qui a été nommé par l'ancien président américain Donald Trump, a déclaré que les plaignants avaient "présenté des preuves substantielles à l'appui de leurs revendications". "Les preuves produites jusqu'à présent dépeignent un scénario presque dystopique", a déclaré M. Doughty dans sa décision. Il a ajouté : "Pendant la pandémie de Covid-19, une période peut-être mieux caractérisée par le doute et l'incertitude généralisés, le gouvernement des États-Unis semble avoir assumé un rôle similaire à celui d'un "ministère de la vérité" orwellien". La décision a limité les communications des agences gouvernementales, dont le ministère de la santé et des services sociaux et le FBI. Elle a également restreint les communications des fonctionnaires américains, dont le secrétaire du ministère de la sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, et Jen Easterly, qui dirige l'Agence pour la cybersécurité et la sécurité des infrastructures (Cybersecurity and Infrastructure Security Agency). Des exceptions ont toutefois été prévues pour contacter les entreprises afin de les avertir des risques pour la sécurité nationale et des activités criminelles.
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L'avenir de la péninsule coréenne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.nytimes.com/2023/07/05/world/asia/north-korea-spy-satellite-useless-failure.html Après avoir analysé les débris du récent lancement raté d'une fusée par le Nord, la Corée du Sud a conclu que la technologie satellitaire du pays isolé était inutilisable. Le satellite que la Corée du Nord a tenté de mettre en orbite en mai était si rudimentaire qu'il ne pourrait jamais servir de satellite espion fonctionnel comme le souhaitait la Corée du Nord, a déclaré mercredi l'armée sud-coréenne. La Corée du Nord a lancé une nouvelle fusée, la Collima-1, le 31 mai, dans l'espoir de mettre en orbite son premier satellite de reconnaissance militaire, le Malligyong-1. La fusée, qui a déclenché des alarmes et un faux ordre d'évacuation à Séoul, a mal fonctionné et s'est abîmée en mer au large de la côte ouest de la Corée du Sud peu après le lancement. -
Colombie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Dino dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bbc.com/news/world-latin-america-66107026 L'Armée de libération nationale (ELN) a déclaré qu'elle cesserait les combats à partir de jeudi, en prévision d'un cessez-le-feu total en août. Le ministre colombien de la défense a confirmé que les forces armées seraient également invitées à cesser leurs offensives à partir de cette date. Toutefois, l'ELN a déclaré qu'elle se défendrait contre toute attaque de l'armée ou d'autres groupes armés. Cette annonce fait suite à l'accord de cessez-le-feu de six mois conclu la semaine dernière. Il doit entrer en vigueur le 3 août. La guérilla et l'État colombien doivent poursuivre leurs négociations de paix au Venezuela à partir du mois d'août. -
La Francophonie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Carl dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.journaldemontreal.com/2023/02/28/la-situation-du-francais-au-quebec-est-une-veritable-catastrophe La situation du français au Québec est une véritable catastrophe Soyons clair. Depuis des décennies, on sait que l’enseignement du français bat de l’aile. Après avoir cherché dans le monde entier des méthodes qualifiées de pédagogiques et miraculeuses pour permettre aux enfants d’apprendre à écrire et à lire convenablement avant d’accéder au secondaire, on a échoué lamentablement. La Fédération étudiante collégiale du Québec sait que le taux de réussite à la fin du secondaire s’effondrerait si on n’ajustait pas les notes de passage vers le collégial. Brutalement, les Québécois doivent savoir que les futurs cégépiens ne sont plus armés pour écrire correctement. Cela explique pourquoi ces derniers ont du mal à décoder un texte. Bref, leur compétence sur le plan de la compréhension écrite est sérieusement déficiente. Bernard Drainville, responsable désormais de l’Éducation, qui s’est battu du temps qu’il était ministre péquiste pour renforcer les lois linguistiques, serait un traître à ses convictions passées s’il ne considérait pas imposer une réforme radicale dans l’enseignement du français écrit et parlé. Notons cependant sa gaffe récente où il a utilisé en public le mot «bullshiter». Ne serait-ce qu’un aveu d’épuisement en tant que ministre de l’Éducation? Que les ministres économiques de la CAQ soient performants et aident à enrichir le Québec n’est pas à dédaigner. Mais que les Québécois enrichis financièrement ne sachent plus lire, écrire et parler leur langue maternelle reposerait sur un appauvrissement collectif culturel menant à notre disparition comme peuple francophone en Amérique du Nord. Qui voudrait que la devise qui orne nos plaques d’immatriculation devienne « I can’t remember » ? Denise Bombardier -
La Francophonie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Carl dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.ledevoir.com/culture/medias/794009/deces-journaliste-polemiste-denise-bombardier-complications-examens-medicaux (4 juillet 2023) Le Québec perd l’une de ses figures intellectuelles les plus connues. Denise Bombardier est décédée mardi matin à 82 ans des suites d’un cancer fulgurant. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1993608/denise-bombardier-francophones-hors-quebec (4 juillet 2023) Or des visites en Ontario, au Nouveau-Brunswick et au Manitoba ainsi que des rencontres avec des Franco-Canadiens issus des communautés minoritaires ont conforté l’opinion de Denise Bombardier : Ce n’est pas parce qu’on parle une langue qu’on possède la culture de cette langue, a-t-elle dit à l'émission Tout le monde en parle en octobre 2019, critiquant au passage le chiac, le français parlé par les Acadiens [1]. [1] Éloge du chiac (1969) https://www.journaldequebec.com/2019/10/07/denise-bombardier-explique-limportance-de-bien-parler-francais Avec Sophie Durocher, dans On est pas obligés d’être d’accord, Denise Bombardier s’est désolée du fait que les francophones du Canada ne tiennent plus autant à leur langue maternelle qu’autrefois. Elle fait la même critique pour le Québec. «On a changé de paradigme. On n’est pas dans la continuité des choses. Les ruptures successives nous ont entraînés dans un autre monde. Je connais les arguments: “Vous voulez vous refermer. On est dans le métissage.” C’est toujours ce genre d’arguments... Ça sert toujours les puissants et ceux qui contrôlent le monde», a-t-elle déclaré avec des sanglots dans la voix. Pour Mme Bombardier, parler un bon français et protéger sa langue n’est pas un signe de repli, mais plutôt d’ouverture vers les autres francophones autour du globe. «La langue française est une langue universelle. Nous avons la chance de parler la même langue que 2 milliards de personnes sur la terre. Donc, ce n’est pas seulement une langue de communication locale, de communication dans la paroisse, de communication dans le clan. C’est une langue que l’on peut communiquer à d’autres», a-t-elle expliqué. «En s’enfermant dans une langue “sloppy”, comme avait dit le père Trudeau, et bien, on se coupe aussi de la possibilité d’entrer en communication avec les autres. C’est une position de repli parce qu’on a peur d’être envahis. On est minoritaire. Mais ce n’est pas une position de repli que de s’ouvrir à ceux qui partagent cette langue qui est portée par une culture qui a dominé et qui a permis aussi le progrès. C’est la langue des philosophes du 18e siècle qui nous ont amenés vers la démocratie et la défense des droits», a-t-elle ajouté. 8 octobre 2019 - Denise Bombardier et la qualité du français Voir aussi "Denise bombardier et la défense de la langue française", Bouillon de Culture (Bernard Pivot) 29 juin 2001 : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i08329025/denise-bombardier-et-la-defense-de-la-langue-francaise 00:33 Je devais m'affirmer pour défendre le français contre des Français. 01:16 Les Français donnent le sentiment de croire que leur langue et leur culture ne sont pas des instruments pour définir la modernité, et ils ont une... moi j'appelle ça de l'à-plat-ventrisme vis à vis des Américains, ils ont une sorte de fascination vis à vis d'une Amérique mythique, qui n'est pas l'Amérique réelle, d'ailleurs. Les mots anglais continuent de pénétrer alors qu'il y a des mots français que nous on crée, quand c'est nécessaire. Et vous croyez que votre culture qui est la mienne, et je la revendique, et que votre langue, qui est la mienne, et je la revendique, vous croyez que ça va... que c'est de toute éternité, et que vous allez demeurer dans cette position, et que les Québecois qui viennent une fois de temps en temps ici, ils nous donnent un coup de sang, et puis ils retournent et bien, let's start business et puis parlons anglais comme ça se fait maintenant. Denise Bombardier est en colère contre les Français, parce que les Français massacrent leur propre langue, parce qu'ils dilapident l'héritage commun de la francophonie. -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theatlantic.com/international/archive/2023/06/-china-pessimism-economy-censorship/674556/ (29 juin 2023) Prises ensemble, les statistiques dressent le portrait d'une société réticente à investir dans un avenir incertain - une société où de nombreux Chinois semblent protester avec leur portefeuille, leur utérus et leurs pieds, et où les meilleurs et les plus brillants se reconnaissent dans un personnage littéraire censé symboliser l'insignifiance. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://responsiblestatecraft.org/2023/06/28/we-shouldnt-be-cheering-for-state-collapse-in-russia/ En 1998, alors que les États-Unis menaient depuis des années une campagne visant à renverser le dictateur irakien Saddam Hussein, le général Anthony Zinni s'est rendu compte qu'ils ne disposaient d'aucun plan concret pour la suite des événements. Zinni a comblé cette lacune en commandant une série de jeux de guerre, qui ont prédit qu'un Irak post-Saddam serait plongé dans un chaos sanglant. Cette analyse, largement ignorée à l'époque, s'est révélée prophétique dans les années qui ont suivi. Nous pouvons nous faire une idée de la pensée de l'establishment de la politique étrangère sur le sujet en examinant ce que disent les groupes de réflexion influents. Prenons l'exemple du Center for a New American Security, un groupe de réflexion financé par les fabricants d'armes, étroitement aligné sur le parti démocrate et dont l'administration Biden a tiré un grand nombre de ses principales nominations en matière de politique étrangère. Peu avant la tentative de coup d'État de Prigozhin, Andrea Kendall-Taylor, directrice de son programme de sécurité transatlantique, a coécrit un article présentant plusieurs scénarios pour une Russie post-Poutine, en s'appuyant largement sur son témoignage lors d'une audition au Sénat en mai. Dans l'un des scénarios, écrit Mme Kendall-Taylor, M. Poutine conserve le pouvoir et finit par mourir dans ses fonctions, remplacé par un technocrate faible qui ne change pas grand-chose à la politique actuelle de la Russie. Dans un autre scénario, celui qu'elle préfère, une victoire militaire ukrainienne déclenche un "changement sismique" dans le paysage politique russe et galvanise "une vague de fond qui pourrait le déloger", conduisant à "la possibilité d'un avenir plus prometteur pour la Russie et pour ses relations avec ses voisins et l'Occident". Mme Kendall-Taylor admet que les chances de voir émerger une Russie plus libérale et démocratique sont "faibles", rappelant que la révolution égyptienne de 2011 a finalement abouti à la dictature brutale d'Abdel Fattah el-Sisi. Et elle reconnaît que si Poutine était destitué par une insurrection armée, "non seulement les conséquences seraient violentes, mais les chances qu'une nouvelle dictature prenne le pouvoir seraient également élevées". Malgré les risques "de violence, de chaos et même d'émergence d'un gouvernement plus dur au Kremlin", Mme Kendall-Taylor conclut néanmoins qu'"une meilleure Russie ne peut être produite que par une victoire claire et nette de l'Ukraine", qui "permettra aux Russes de se débarrasser de leurs ambitions impérialistes et de donner aux futures élites du pays une leçon précieuse sur les limites de la puissance militaire". Quel que soit le dirigeant qui suivra, l'Occident devrait éviter de se précipiter pour stabiliser les relations et plutôt exiger le retrait de la Russie de l'Ukraine, le paiement de réparations et la poursuite des criminels de guerre, tout en visant à "limiter la Russie et sa capacité à mener une agression au-delà de ses frontières" à long terme. Le Center for European Policy Analysis, un autre groupe de réflexion extrémiste, a publié plusieurs articles depuis le début de la guerre, déclarant que l'effondrement et la désintégration possibles de la Russie "seront bénéfiques pour tout le monde" et que l'objectif des États-Unis "devrait être la décolonisation", un nouveau raccourci populaire pour encourager sa désintégration. De même, tout en insistant sur le fait qu'il est "essentiel de se préparer" à un coup d'État en Russie, Pavel K. Baev, de la Brookings Institution, refuse explicitement d'envisager ce qu'il appelle la "possibilité distincte" d'un "effondrement catastrophique du régime autocratique russe et de l'éclatement de cet État en proie à de profonds troubles". Il affirme au contraire que les partisans de la ligne dure autour de Poutine "n'ont ni base économique ni soutien public" pour intensifier la guerre, et que quiconque prendrait le pouvoir se débarrasserait simplement d'eux et chercherait "un moyen d'échapper à la catastrophe qui s'accélère". Selon M. Baev, ces nouveaux dirigeants feraient une "série de concessions territoriales", réévalueraient la dépendance de Moscou à l'égard de son arsenal nucléaire et s'efforceraient de relancer les négociations sur le contrôle des armements et la stabilité stratégique avec les États-Unis. L'autocrate biélorusse Alexandre Loukachenko serait remplacé par "un gouvernement clairement pro-européen" dans la foulée, ce qui amènerait Moscou à annuler l'annexion décidée par Poutine en septembre et à se retirer totalement de l'Ukraine. Enfin, sans Poutine, la Russie serait moins encline à la confrontation avec l'Occident, ce qui constituerait un revers majeur pour la Chine. Si le régime de Poutine s'effondre, affirme Carl Bildt, coprésident de l'European Council on Foreign Relations, "les chauvins mèneront une bataille difficile", tandis que les revendications démocratiques gagneront du terrain. Une victoire décisive de l'Ukraine pourrait donner naissance à un nouveau leadership qui "ouvrirait la porte à un partenariat économique renouvelé avec l'Occident", écrit William Drozdiak, directeur exécutif fondateur du centre transatlantique du German Marshall Fund, dans un article publié par le Wilson Center. Certains préconisent des plans plus ambitieux. William Courtney, chercheur principal à la RAND Corporation, une société influente financée par le Pentagone, suggère que les sanctions ne devraient être allégées que si la Russie retire ses troupes d'Ukraine et de Biélorussie. Plutôt que de réduire les forces américaines en Europe, comme cela a été fait après l'effondrement de l'Union soviétique, les États-Unis devraient envisager "d'augmenter leurs forces en Europe centrale et orientale" et de laisser la porte ouverte à une nouvelle expansion de l'OTAN, tout en engageant les nouveaux dirigeants de la Russie à procéder à des réformes démocratiques. Étonnamment plus conciliant, le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un éminent groupe de réflexion de l'establishment, reconnaît néanmoins les graves risques de violence et d'instabilité dans un vide de pouvoir russe, et appelle à une "danse prudente de renforcement de la confiance" et au maintien de la promesse d'"accueillir à nouveau" la Russie en Europe si elle se réforme. (Fait moins surprenant, le CSIS insiste toujours sur le maintien des sanctions, la poursuite de l'aide militaire à l'Ukraine et la poursuite des criminels de guerre russes en cas d'effondrement total de la Russie). Dans certains cas, les prédictions et les suggestions politiques semblent en contradiction. Lors d'un événement parrainé par le German Marshall Fund l'année dernière, les analystes seraient parvenus à un consensus selon lequel "une Russie post-Poutine serait pire qu'elle ne l'est aujourd'hui", avec la possibilité d'un "État encore plus stalinien", d'une guerre civile et de "la désintégration et la fragmentation de la Russie, avec des poches contrôlées par des milices et des seigneurs de la guerre" ( https://www.politico.com/newsletters/national-security-daily/2022/09/21/planning-for-a-post-post-putin-world-00057956 ) Pourtant, plus récemment, Bart M. J. Szewczyk, Senior Fellow non résident du Fonds, a affirmé que les gouvernements de l'OTAN devaient avant tout "intensifier leurs efforts pour aider l'Ukraine à gagner", sans mentionner ces avertissements désastreux lancés lors de l'événement de l'année dernière. Il considère comme "fallacieux" l'idée que des garanties de sécurité réciproques pour la Russie sont essentielles pour une paix viable et préconise d'utiliser une défaite militaire russe pour "mettre fin au conflit dit gelé en Moldavie, dissoudre l'État fantoche russe de Transnistrie et aider la Biélorussie à se démocratiser", ainsi que pour trouver le Mikhaïl Gorbatchev de cette génération, un "successeur russe avec lequel ils peuvent faire des affaires". Peu d'entre eux pensent que ce qui pourrait suivre Poutine n'est pas seulement la violence et la dissolution du pays, comme l'ont prévenu plusieurs experts, mais un gouvernement plus dur dirigé par des faucons plus enclins à l'escalade de la guerre et encore moins ouverts à un rapprochement avec l'Occident. Plusieurs considèrent l'effondrement de la Russie moins comme un risque que comme une opportunité, soit pour obtenir des concessions de Moscou au-delà d'un retrait de l'Ukraine, soit pour affaiblir et contenir davantage la Russie. On suppose que toute instabilité jouera en faveur de l'Occident, que ce soit en produisant une démocratie libérale au Belarus ou en sapant un gouvernement chinois qui, on le suppose, se contenterait de regarder les événements se dérouler. Ce qui est peut-être le plus frappant, c'est qu'il n'est pas fait mention de la manière dont l'Occident peut essayer de résoudre les griefs qui couvent depuis longtemps et qui ont alimenté l'agression russe d'aujourd'hui, ni même de la manière dont il devrait le faire. Certains préconisent de continuer à ignorer les préoccupations de la Russie concernant l'expansion de l'OTAN. On laisse entendre que ces griefs sont l'apanage de Poutine, même si le directeur de la CIA, William Burns, a explicitement déclaré que l'élargissement de l'OTAN suscitait une large opposition en Russie, et que Gorbatchev lui-même et d'autres libéraux russes se sont fait l'écho de nombreuses critiques de Poutine à l'égard de la politique étrangère de l'Occident. Il est légitime de se demander si les responsables de la politique étrangère des États-Unis et de l'Europe ne sont pas en train de répéter les erreurs commises en Irak, lorsque des prévisions trop optimistes sur les conséquences d'un changement de régime les ont laissés aveugles face aux répercussions en cascade de l'éviction d'Hussein. Celles-ci comprenaient une guerre civile et un conflit ethnique de longue durée, le renouvellement d'un régime corrompu et autoritaire, un renforcement de l'influence régionale d'un adversaire des États-Unis, ainsi que la violence et l'instabilité qui se sont étendues à l'intérieur et au-delà des frontières du pays, nécessitant des engagements militaires plus ouverts, sapant la position mondiale des États-Unis et entraînant des coûts humains et économiques considérables. Des résultats similaires seraient encore plus désastreux dans le cas de la Russie, qui est plusieurs fois plus grande que l'Irak, occupe une place plus centrale dans l'économie mondiale, possède le plus grand stock d'armes nucléaires au monde, est située aux portes de l'Europe et s'étend sur la quasi-totalité de l'Eurasie. Nous ne pouvons qu'espérer qu'il y ait une analyse plus sérieuse au Pentagone que ce qui sort des think tanks occidentaux. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
https://legrandcontinent.eu/fr/2023/07/02/la-chine-entame-la-construction-de-son-troisieme-brise-glace/ Mercredi, l’Union européenne a rejeté une proposition américaine visant à « fixer des normes d’émission et imposer des tarifs douaniers à ceux qui ne les respectent pas » sur les importations d’acier et d’aluminium à forte intensité carbone. Les dernières projections publiées cette semaine indiquent que le poids de la Chine dans ces domaines pourrait être exacerbé en 2023 — en exportant jusqu’à 77 millions de tonnes d’acier cette année, soit un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 2016.