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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. À noter que ce n'est le cas que depuis la guerre de Sécession (qui apporte la preuve éclatante que le fédéralisme est plus une cause de guerre que de paix, si la guerre suisse du Sonderbund ne suffisait pas). Le Pledge of Allegiance ne date que de 1892, avec le mot "République", l'expression "one Nation" n'y faisant son apparition qu'en 1924 (et "under God" en 1954). https://en.wikipedia.org/wiki/Robert_E._Lee#Civil_War L'objection de Lee à la sécession fut finalement contrebalancée par son sens de l'honneur personnel, ses réserves quant à la légitimité d'une "Union qui ne peut être maintenue que par des épées et des baïonnettes", et son devoir de défendre sa Virginie natale en cas d'attaque. [Un lieutenant lui demanda, alors qu'il quittait le Texas, s'il avait l'intention de se battre pour la Confédération ou l'Union, ce à quoi Lee répondit : " Je ne porterai jamais d'armes contre l'Union, mais il se peut que je doive porter un mousquet pour défendre mon État natal, la Virginie, auquel cas je ne manquerai pas à mon devoir ".
  2. https://www.franceculture.fr/emissions/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-du-jeudi-07-octobre-2021 Pedro Castillo n'a eu d'autre choix ce mercredi que de limoger son Premier ministre Guido Bellido, issu comme lui du parti marxiste Peru Libre. Il a immédiatement nommé à sa place l'ancienne présidente du Parlement, Mirtha Vasquez, 46 ans, issue de la gauche modérée. Au passage, six ministres ont eux aussi été remplacés, avec trois femmes de plus nommées, et là encore une volonté affichée d'aller vers plus de consensus, de stabilité gouvernementale, de pacification de la vie politique péruvienne. Alors, forcément, le parti Peru Libre - et la gauche radicale qu'il incarne - qui perd énormément de poids dans ce nouvel exécutif, crie à la "trahison" dans les colonnes de La Republica de Lima, accusant Pedro Castillo d'avoir cédé au bout de seulement deux mois aux pressions de la droite conservatrice, majoritaire au Parlement, qui défend toujours les intérêts du clan de l'ancien président, corrompu et emprisonné, Alberto Fujimori. Mais pour l'édition sud-américaine d'El Pais, n'en déplaise à l'électorat de gauche, populaire, indigène, qui a donné sa courte victoire à Castillo fin juillet, ce coup de barre au centre-gauche était inévitable, ne serait-ce que pour maintenir à flot le nouveau président. Il a donc coupé les liens qui le rattachaient à la gauche marxiste, à commencer par ce premier ministre Guido Bellido qui était selon le quotidien "le plus gros des nombreux cailloux qui s'étaient accumulés dans ses chaussures", au cours de ces 69 jours de pouvoir. Les positions dogmatiques et sans concession de Bellido, par exemple sur la nationalisation de gisements gaziers ou sur le soutien au président vénézuélien Maduro, ont créé de vives tensions au sein même de son gouvernement. C'est donc officiellement pour apaiser ces tensions et ramener la sérénité dans les débats que Guido Bellido a été remercié. Mais Pedro Castillo s'offre au passage un rajeunissement et une féminisation notable de son exécutif.
  3. https://www.polskieradio.pl/395/7989/Artykul/2454059,Most-Poles-say-national-law-has-primacy-over-EU-law-survey (12 février 2020) 78% des personnes interrogées par le quotidien Dziennik Gazeta Prawna et la radio privée RMF FM ont déclaré que la Constitution polonaise primait sur les lois de l'Union européenne, dont la Pologne fait partie depuis 2004. 63% pour cent ont déclaré que le droit national dans son ensemble devait primer sur le droit européen, selon le site Internet gazetaprawna.pl.
  4. https://www.marianne.net/politique/alexis-dirakis-philosophe-l-union-europeenne-est-devenue-un-tremplin-de-la-puissance (25 mai 2020) La primauté du droit communautaire représente certes un des piliers de l'UE, mais elle n'est pas absolue. Dès 1973, la Cour constitutionnelle de la République italienne a explicité la prévalence des principes fondamentaux de l'ordre constitutionnel italien et des droits inaliénables de l'homme sur le droit communautaire. La Cour constitutionnelle fédérale allemande a formulé une même réserve en 1974 et 1986. Les transferts de souveraineté ou de compétences sont de fait limités par l’« identité constitutionnelle » des États membres tels que, dans le cas de l’Allemagne, l'inviolabilité de la dignité humaine, la protection des droits fondamentaux, de l'État providence, de l'État de droit, de l'État fédéral et des principes démocratiques. Peu de peuples le savent, et rares sont ceux qui disposent, tel que l'Allemagne, de leviers juridiques simples et puissants pour faire valoir ce droit de protection et de contrôle. Ce qui est surprenant dans le jugement du 5 mai, c'est sa forme explicitement méprisante à l'endroit de la CJUE. L'arrêt de la CJUE relatif au PSPP a été qualifiée d' « objectivement arbitraire », « méthodologiquement non justifiable », de tout bonnement « incompréhensible ». Par ses formulations provocatrices, les juges témoignent d’un esprit de confrontation. Un seuil a été franchi. Pour la première fois Karlsruhe s'est autorisée à remettre explicitement en cause les compétences de la CJUE, laquelle engage à présent une procédure d’infraction à l’encontre de l’Allemagne. L'attitude de Karlsruhe exprime, avec rudesse, ce qu’Anne-Marie Le Gloannec qualifiait de « nationalisme constitutionnel », « à savoir une idéologie fondée sur la croyance en la perfection allemande, perfection du système constitutionnel, supériorité des normes et des principes allemands ». Le dangereux bras de fer entre les deux Cours, initié par l’intransigeance de ce « nationalisme constitutionnel », pourrait conduire à une double crise institutionnelle au niveau fédéral et au niveau européen. Le jugement a suscité un grand émoi outre Rhin également par sa dénonciation de ce qui, du point de vue allemand, relève d'une double profanation : celle de la Constitution et du Deutsche Mark (rebaptisé euro). La Cour de Karlsruhe est une institution vénérée en Allemagne. Elle remonte à la Reichskammergericht la Chambre impériale, fondée en 1495, et incarne aujourd'hui à la fois le pilier et le rempart de la démocratie allemande contre tout retour de la dictature. Elle est également une institution essentielle pour la vie politique et l'identité allemandes, une institution incessamment sollicitée qui, entre sa création en 1951 et l'année 2020, a traité 243.494 recours constitutionnels individuels, avec une augmentation croissante du nombre de recours (lequel s'élève actuellement à environ 6.000 par an). Rien de comparable en France. Nous ne sommes certes plus au temps où Bonaparte, selon un mot resté célèbre, exigeait que la Constitution demeure « courte et obscure ». Notre Constitution détermine bien le cadre juridique, organisationnel et normatif du pouvoir mais elle n'est pas élevée au rang de texte sacré, de vérité immuable. Elle n'est pas la mesure de toute action politique et la possibilité d’en changer n’est jamais exclue. Nous en sommes déjà à la cinquième. Le consensus sur l'Europe [dans la population allemande] s'explique par le degré de similitude entre les principaux instruments politiques et économiques de l'Allemagne et ceux de l'UE ; entre l'euro et le Deutsche Mark, la BCE et la Bundesbank, l'ordre monétaire européen et l'ordolibéralisme allemand, l'organisation politique de l'UE et le fédéralisme constitutionnaliste d'outre-Rhin. L'UE est une Allemagne en plus grand. Malgré certaines concessions douloureuses, il y a continuité historique et culturelle entre l'une et l'autre, une continuité facteur de consensus. Tandis que pour la France, l'UE est un projet aventureux car en rupture avec ses traditions politiques et économiques. Trois scénarios sont envisageables. L'Allemagne pourrait, ce ne serait pas la première fois, imposer ses vues à l'UE. Elle ferait prévaloir son droit sur celui de l'Europe, substituerait la compétence de sa cour constitutionnelle à celle de la CJUE, ne contribuerait à l'Europe que de façon conditionnelle et discontinue pour mieux faire valoir ses intérêts. Second cas de figure : le rappel à l'ordre. La chancelière a réaffirmé la primauté du droit communautaire sur celui des juridictions nationales. A la demande de Sven Giegold (du parti allemand Alliance 90 / Les Verts.), Ursula von der Leyen s'est déclarée prête à engager une procédure d’infraction à l’encontre de l’Allemagne. La prééminence de l'UE sur cet « État dans l'État » (Pierre Avril) qu'est la Cour constitutionnelle de Karlsruhe marquerait un tournant décisif dans l'histoire de l'Allemagne et de l'Europe. La conciliation enfin. Les nombreux hauts fonctionnaires allemands au sein de l’UE s’efforceront certainement d'éviter ce qui serait pour eux un dilemme cornélien : la loyauté à la constitution ou la vocation européenne de l'Allemagne. Certains juristes spécialistes de ces questions évoquent en ce sens l'opportunité de fonder une nouvelle instance européenne, une Cour chargée de fixer et d'expliciter les compétences de l'UE par opposition à celles des divers États membres. Une solution de cet ordre, qui n’est pas improbable, permettrait, dit-on, d'assurer un juste équilibre des souverainetés. [Cela fait penser à l'Iran (dont la constitution avec ses flèches et ses tuyauteries dans tous les sens font penser à une raffinerie de pétrole) lorsque l'ayatollah sort de son chapeau le https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_de_discernement_de_l'intérêt_supérieur_du_régime Il arbitre les litiges entre le parlement ou Majles, l'Assemblée des experts et le Conseil des gardiens de la Constitution et dispose du droit d'édicter des solutions législatives pour les cas les plus graves.]
  5. Merci pour les précisions. J'étais parasité par l'autre sens possible du mot dépendance, celui du fil "Russie et dépendances", c'est à dire des États vassaux.
  6. Juridiquement c'est n'importe quoi. Mais politiquement, dans la guerre des communiqués, tous les coups sont permis. https://www.telos-eu.com/fr/politique-francaise-et-internationale/la-cour-de-karlsruhe-ennemie-de-lintegration-europ.html (14 avril 2021) Peut-être le principal argument contre les interruptions continuelles de la Cour de Karlsruhe est celui qui pointe, non sans raison, son rôle d’interprète ultime du droit de l’Union européenne qu’elle semble revendiquer, alors que celui-ci revient à la Cour de Justice de l’Union Européenne. C’est là que nous trouvons également la principale faiblesse de l’ensemble du processus d’intégration européen qui permet ce bras de fer constant entre juridictions. Bien que ce soit la Cour du Luxembourg qui devrait avoir le dernier mot sur la portée des traités, ils n’ont jamais cessé d’être des instruments de droit international dont la légitimité réside toujours sur la base constitutionnelle des États membres qui autorisent l’attribution expresse de pouvoirs à l’Union européenne. Par conséquent, des tribunaux tels que la Cour de Karlsruhe peuvent (et doivent) contrôler dans quelle mesure Bruxelles dépasse ou non ses compétences puisque le cadre juridique à l’échelle de l’UE repose sur le transfert de pouvoirs par les Etats, auxquelles les Constitutions, telles que l’allemande ou l’espagnole, consentent.
  7. Hubert Védrine, en particulier, passe son temps à le dire et à le répéter, mais "la propagande de l'organisation en question" est tenace. https://www.philomag.com/articles/etienne-balibar-hubert-vedrine-au-chevet-de-leurope (25 août 2010) À mes yeux, les pères fondateurs sont d’abord Staline et Truman, avant même Monnet et Schuman. S’il n’y avait pas eu la menace soviétique après la guerre, si les États-Unis n’avaient pas crée l’alliance atlantique et fait le plan Marshall, rien ne se serait fait. Ce n’est pas l’Europe qui a fait la paix, c’est la paix qui a permis l’Europe. Ensuite, certains dirigeants européens visionnaires ont décidé de profiter de cette situation pour créer quelque chose d’inédit. Leur approche était concrète : communauté du charbon et de l’acier, marché commun, etc. Petit à petit, des courants de pensée ont bâti, à partir de là, l’utopie des États-Unis d’Europe. Ce qui s’effondre aujourd’hui, ce n’est pas l’Europe, mais les mythes européistes. En réalité, l’Europe est d’abord l’enfant d’une situation géopolitique, pas la mise en œuvre d’un extraordinaire projet historico-moral. La « réconciliation franco-allemande », inlassablement répétée, n’est pas à l’origine du projet européen. Le cadre européen lui a servi d’abri favorable. Pour que la dissuasion soit efficace face à l’URSS, les Américains avaient besoin que l’Allemagne soit dans le coup – ce qui n’a pas été facile à faire accepter. Ce n’est que plus tard, a posteriori, qu’on en a fait un « moteur ». https://www.hubertvedrine.net/critiquer-l’allemagne/ (9 mai 2013) Le récit qui a fondé la religion d’état de l’amitié franco-allemande a été longtemps nécessaire, mais il était déjà en partie imaginaire («l’Europe c’est la paix», la «réconciliation», le traité de 1963 célébré comme s’il avait été signé en 1946, etc). Il s’est épuisé depuis la réunification. D’ailleurs les français ont été les seuls (par nostalgie de la parité franco-allemande perdue? par crainte de la réalité nouvelle?) à ânonner ces dernières années qu’il faut «relancer le couple franco-allemand pour relancer la construction européenne». Soyons plus réalistes mais pas démagogues : c’est trop facile de faire de Mme Merkel, et de «la droite européenne», des boucs émissaires. Pourtant cela ne manque pas de questions sérieuses à débattre avec l’ Allemagne: que veut dire le concept vague d’»Union Politique» (in fine qui déciderait quoidans cette Union?) Comment retrouver une croissance saine? Une politique énergétique européenne est-elle possible? Grâce à quelles réformes être compétitifs par rapport aux émergents? Mais aussi selon quelles règles? Pour cela dépassons le pathos historico-commémoratif, ne nous laissons pas aller à de vaines imprécations, mais ne soyons pas non plus complexés par l’Allemagne. Soyons des partenaires exigeants mais normaux et sereins, et reconstituons l’entente indispensable avec l’Allemagne, sans spéculer sur un changement de chancelier.
  8. Je n'ai pas compris ce que tu appelles un "arbitrage" ni ce que tu appelles une "dépendance".
  9. https://www.courrierinternational.com/article/interview-pour-lopinion-africaine-le-sommet-afrique-france-est-inutile-estime-alassane-samba (8 octobre 2021) Alassane Samba Diop : Ce sommet est perçu au Sénégal et plus largement en Afrique de l’Ouest avec beaucoup de méfiance et de défiance. En France, on ne comprend pas qu’aujourd’hui une véritable lame de fond agite la jeunesse africaine. Celle-ci n’a pas les mêmes rapports avec la France, ex-puissance coloniale, que les générations antérieures. La jeunesse voit dans ce sommet un nouvel avatar d’un néocolonialisme qui devrait être dépassé. Quant à la presse africaine, elle considère ce sommet comme une énième tactique française pour calmer les velléités africaines d’indépendance véritable. Puis la question qui apparaît dans les médias, sur les réseaux sociaux ou encore dans l’opinion publique est : “À quoi bon ces sommets inutiles ?” La forme est jugée comme artificielle. De toute façon, les chefs africains sont complètement discrédités car ils n’ont pas su régler les problèmes de leurs propres populations. Une rencontre entre chefs d’État n’aurait eu aucun intérêt. Cependant, en Afrique, certains voient dans ce contournement des chefs d’État africains une humiliation de la part de la France. L’autre question qui fâche est le fait que ce sommet a été organisé sous l’égide d’intellectuels africains censés parler au nom de l’Afrique. Or pourquoi parleraient-ils spécifiquement au nom de l’Afrique et qui sont-ils pour parler, eux seuls, au nom d’un si vaste...
  10. https://www.fmprc.gov.cn/fra/zxxx/t1913147.shtml (7 octobre 2021) Le 6 octobre 2021, heure locale, Yang Jiechi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et Directeur du Bureau de la Commission des Affaires étrangères du Comité central du PCC, a rencontré le Conseiller à la Sécurité nationale du Président des États-Unis Jake Sullivan à Zurich, en Suisse. Les deux parties ont eu un échange de vues ample, franc et approfondi sur les relations sino-américaines et des questions internationales et régionales d'intérêt commun. La réunion a été constructive et propice à l'amélioration de la compréhension mutuelle. Les deux parties ont convenu de prendre des actions pour mettre en œuvre l'esprit de l'entretien téléphonique entre les deux Chefs d'État du 10 septembre, de renforcer les échanges stratégiques, de gérer adéquatement les divergences, d'éviter la confrontation et les conflits, de rechercher des avantages mutuels et des résultats gagnant-gagnant, et de travailler ensemble pour remettre les relations sino-américaines sur la bonne voie du développement sain et régulier. Yang Jiechi a indiqué que la bonne gestion ou non par la Chine et les États-Unis de leurs relations mettait en jeu les intérêts fondamentaux des deux pays et des deux peuples ainsi que l'avenir et le destin du monde. Une coopération entre la Chine et les États-Unis profitera aux deux pays et au monde, tandis qu'une confrontation entre eux nuira gravement aux deux pays et au monde. La partie américaine doit avoir une compréhension profonde de la nature mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant des relations entre les deux pays, et une compréhension correcte des politiques intérieures et étrangères de la Chine ainsi que de ses intentions stratégiques. La Chine s'oppose à la définition des relations sino-américaines comme étant « concurrentielles ». Yang Jiechi a déclaré que la Chine attachait de l'importance aux remarques positives récemment faites par le Président Joe Biden sur les relations sino-américaines, et qu'elle avait noté que la partie américaine, comme elle l'avait déclaré, n'avait pas l'intention de contenir le développement de la Chine et ne cherchait pas à engager une « nouvelle guerre froide ». Il a dit espérer que la partie américaine adoptera une politique rationnelle et pragmatique à l'égard de la Chine, et qu'elle suivra ensemble avec la partie chinoise, tout en respectant les intérêts vitaux et les préoccupations majeures de part et d'autre, la voie du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération gagnant-gagnant entre la Chine et les États-Unis. Yang Jiechi a présenté la position solennelle de la Chine sur les questions liées à Taiwan, à Hong Kong, au Xinjiang, au Tibet et aux droits de l'homme, ainsi que sur les questions maritimes, demandant aux États-Unis de respecter scrupuleusement la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine, et de cesser d'utiliser ces questions pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine. La partie américaine a exprimé son adhésion au principe d'une seule Chine. Les deux parties ont également échangé leurs vues sur le changement climatique et des questions régionales d'intérêt commun. Les deux parties ont convenu de maintenir des dialogues et échanges réguliers sur des questions importantes.
  11. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/10/08/dans-la-rue-au-mali-les-critiques-de-macron-suscitent-l-amertume_6097605_3212.html « Les militaires français doivent assumer leur échec et partir », tranche Oumar Tembiné, membre de Yèrè Wolo, une association réputée proche des putschistes, depuis le campus de l’université de Bamako. Mais à Tombouctou, une ville du Nord dont les soldats français devraient commencer à se retirer d’ici la fin de l’année, on s’agace de cette lecture qui ne refléterait pas ce que pensent la plupart des habitants des régions septentrionales. « Les Maliens confortablement assis à Bamako ne connaissent rien des réalités de notre quotidien, l’insécurité dès qu’on dépasse les limites des villes, l’absence quasi totale de l’Etat. Les Maliens du Nord ont peur du retrait de “Barkhane”. On voit mal l’armée malienne être en capacité d’assurer notre sécurité, une fois les Français partis », s’inquiète Salaha Maïga, directeur du festival Vivre Ensemble.
  12. https://www.foreignaffairs.com/articles/united-states/2021-09-29/biden-trump-age-america-first L'ère de l'America First RIchard Haas, Council of Foreign Relations Donald Trump était censé être une aberration - un président américain dont la politique étrangère marquait une rupture nette mais temporaire avec un internationalisme qui avait défini sept décennies d'interactions des États-Unis avec le monde. Il ne voyait que peu de valeur aux alliances et rejetait les institutions multilatérales. Il s'est empressé de se retirer des accords internationaux existants, tels que l'accord de Paris sur le climat et l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, et s'est éloigné des nouveaux accords, tels que le partenariat transpacifique (TPP). Il a choyé les autocrates et s'en est pris aux partenaires démocratiques des États-Unis. À première vue, la politique étrangère du président américain Joe Biden pourrait difficilement être plus différente. Il affirme apprécier les alliés traditionnels des États-Unis en Europe et en Asie, célèbre le multilatéralisme et salue l'engagement de son administration en faveur d'un "ordre international fondé sur des règles". Il considère le changement climatique comme une menace sérieuse et la maîtrise des armements comme un outil essentiel. Il considère que le combat de notre époque oppose la démocratie à l'autocratie et s'engage à convoquer ce qu'il appelle le Sommet de la démocratie pour rétablir le leadership des États-Unis dans la cause démocratique. "L'Amérique est de retour", a-t-il proclamé peu après son entrée en fonction. Mais les différences, aussi significatives soient-elles, masquent une vérité plus profonde : il y a beaucoup plus de continuité entre la politique étrangère du président actuel et celle de l'ancien président que ce qui est généralement reconnu. Des éléments essentiels de cette continuité sont apparus avant même la présidence de Trump, sous l'administration de Barack Obama, suggérant une évolution à plus long terme - un changement de paradigme dans l'approche du monde par les États-Unis. Sous l'apparente volatilité, les contours d'une politique étrangère américaine post-guerre froide se dessinent. Aujourd'hui, malgré la promesse de M. Biden de "contribuer à conduire le monde vers un avenir plus pacifique et plus prospère pour tous les peuples", la réalité est que les Américains veulent les avantages de l'ordre international sans faire le dur travail de le construire et de le maintenir. L'emprise de cette approche nationaliste émergente du monde est claire, ce qui explique la continuité entre des administrations aussi différentes que celles d'Obama, de Trump et de Biden. Quant à savoir si elle peut produire une politique étrangère qui fasse progresser la sécurité, la prospérité et les valeurs américaines, c'est une toute autre question. La liste des faux pas est longue. Washington a largement échoué à s'adapter à la montée en puissance de la Chine. Sa décision d'élargir l'OTAN, en violation du dicton de Churchill "Dans la victoire, la magnanimité", a attisé l'hostilité russe sans moderniser ou renforcer suffisamment l'alliance. L'Afrique et l'Amérique latine n'ont reçu qu'une attention intermittente, et même alors limitée. Par-dessus tout, les guerres de l'après-11 septembre en Afghanistan et en Irak ont été des échecs, tant au niveau de la conception que de l'exécution, et se sont soldées par une surenchère coûteuse, dans le cadre d'une focalisation plus large des États-Unis sur le Grand Moyen-Orient qui défie toute logique stratégique. Les administrations de George W. Bush et d'Obama ont consacré un pourcentage élevé de leur politique étrangère à une région qui n'abrite qu'environ cinq pour cent de la population mondiale, aucune grande puissance, et dont les économies dépendent du gaspillage des combustibles fossiles. Le mot qui vient à l'esprit pour évaluer la politique étrangère des États-Unis après la guerre froide est "gaspillage". Les États-Unis ont raté leur meilleure chance de mettre à jour le système qui avait mené avec succès la guerre froide pour une nouvelle ère définie par de nouveaux défis et de nouvelles rivalités. Entre-temps, grâce aux guerres en Afghanistan et en Irak, le public américain s'est largement désintéressé de ce qui était largement considéré comme une politique étrangère coûteuse et ratée. Les Américains en sont venus à blâmer le commerce pour la disparition de millions d'emplois manufacturiers (bien que les nouvelles technologies en soient le principal responsable)[1], et les inégalités croissantes, exacerbées par la crise financière de 2008 et la pandémie, ont alimenté la méfiance des populistes envers les élites. Face à l'imminence des problèmes intérieurs, notamment le délabrement des infrastructures et l'échec de l'éducation publique, l'engagement à l'étranger a été considéré comme une distraction coûteuse. Le décor d'un nouveau paradigme de politique étrangère était planté. Et Biden ne s'est pas contenté de mettre en œuvre la politique [afghane] de Trump dont il avait hérité ; son administration l'a fait à la manière de Trump, en consultant très peu les autres et en laissant les alliés de l'OTAN se démener. (D'autres décisions, comme le fait de supplanter les ventes françaises de sous-marins à l'Australie ou de tarder à lever les restrictions liées au COVID contre les visiteurs européens aux États-Unis, ont de même fait reculer les liens transatlantiques). Le multilatéralisme et une politique étrangère privilégiant les alliances en principe ont cédé la place à un unilatéralisme privilégiant l'Amérique en pratique. [1] C'est contestable voir ceci : En théorie, une plus grande continuité dans la politique étrangère des États-Unis devrait être une bonne chose. Après tout, une grande puissance a peu de chances d'être efficace si sa politique étrangère vacille d'une administration à l'autre d'une manière qui perturbe les alliés, ouvre des portes aux adversaires, désoriente les électeurs et rend impossible tout engagement à long terme en faveur de l'élaboration de normes et d'institutions mondiales. Le problème de l'approche américaine émergente du monde n'est pas l'absence de consensus politique interne ; au contraire, il existe un bipartisme considérable en matière de politique étrangère. Le problème, c'est que ce consensus est terriblement inadéquat, surtout parce qu'il ne permet pas d'apprécier à quel point les développements qui se produisent à des milliers de kilomètres de distance affectent ce qui se passe chez nous. Il est également truffé de contradictions autodestructrices, en particulier lorsqu'il s'agit de la Chine. Pour dissuader la Chine, il faudra une augmentation soutenue des dépenses militaires et une plus grande volonté de recourir à la force (car une dissuasion réussie exige toujours non seulement la capacité mais aussi la volonté perçue d'agir). De nombreux républicains, mais peu de démocrates, soutiennent la première option ; peu de membres des deux partis semblent prêts à s'engager dans la seconde. Les deux partis sont favorables à une amélioration symbolique des relations américano-taïwanaises, même si le fait d'aller trop loin dans cette direction risque de déclencher un conflit coûteux entre les États-Unis et la Chine. Même si les États-Unis considèrent la Chine comme un adversaire, Washington a toujours besoin du soutien de Pékin s'il veut relever une série de défis régionaux et mondiaux, de la Corée du Nord à l'Afghanistan en passant par la santé mondiale. Et si l'administration Biden a beaucoup parlé de son soutien aux alliances, les alliés des États-Unis ne sont, dans de nombreux cas, pas préparés à faire ce que l'administration estime nécessaire pour contrer la Chine. En effet, lorsqu'il s'agit de la Chine et de la Russie, la plupart des alliés des États-Unis résistent aux appels des États-Unis à limiter les liens commerciaux et d'investissement dans les secteurs sensibles pour des raisons géopolitiques. Une posture ne fait pas une politique. En l'absence d'un nouvel internationalisme américain, le résultat probable sera un monde moins libre, plus violent et moins désireux ou capable de relever les défis communs. Il est à la fois ironique et dangereux qu'à une époque où les États-Unis sont plus que jamais affectés par les développements mondiaux, ils soient moins disposés à mener une politique étrangère qui tente de les façonner.
  13. https://www.publicsenat.fr/article/politique/temps-de-travail-des-militaires-et-si-la-france-s-etait-tiree-une-balle-dans-le (19 juillet 2021) Dans un arrêt publié le 15 juillet, la Cour de Justice de l’Union européenne estime que les militaires peuvent être soumis au même droit du travail que n’importe quel autre citoyen européen. Sauf opération, ils doivent donc travailler quarante-huit heures par semaine maximum. En France, la classe politique dénonce une atteinte à la souveraineté des pays. C’est pourtant Paris, qui en a décidé ainsi en 2003.
  14. https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/05/en-tunisie-tous-les-ingredients-sont-reunis-pour-un-pouvoir-autoritaire_6097142_3232.html Alors que le président Kaïs Saïed s’est arrogé les pleins pouvoirs, la perspective d’un avenir proche démocratique semble fortement compromise en Tunisie, estime, dans une tribune au « Monde », l’essayiste Hatem Nafti. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/30/en-tunisie-avis-de-tempete-sur-ennahda_6096631_3212.html La rupture est consommée au sein du parti Ennahda. En l’espace d’un week-end, les 25 et 26 septembre, une centaine de cadres ont claqué la porte de la formation islamo-conservatrice tunisienne. Bon nombre d’entre eux contestent les décisions et la ligne politique de leur chef historique, Rached Ghannouchi, 80 ans dont trente à la tête d’Ennahda, également président du Parlement. Samir Dilou, député et militant depuis quarante ans, présente ainsi sa démission comme une « décision définitive et irrévocable » face à un parti qui, précise-t-il, « s’apparente de plus en plus à une secte menée par un gourou ». https://www.lorientlejour.com/article/1277170/la-police-saisit-les-equipements-dune-tv-proche-dennahda.html (7 octobre 2021) Des policiers tunisiens ont saisi hier les équipements d’une télévision privée proche du parti d’inspiration islamiste Ennahda, au motif d’une « diffusion illégale » de la chaîne.
  15. https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/08/crise-des-sous-marins-le-secret-qui-a-entoure-l-accord-aukus-n-est-pas-une-surprise_6097630_3232.html Le plus surprenant concernant l’accord entre l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis (Aukus) a été le secret total qui l’a dissimulé avant qu’il soit jeté à la face de la France et du reste du monde. Mais pour ceux qui suivent les affaires du Pentagone, ce secret n’était pas une surprise. C’est un élément indispensable dans les contrats dits « assiette au beurre » (« pork barrel ») du Pentagone américain, comme les a appelés le maître incontesté de ceux qui s’y opposaient, le contrôleur des coûts de l’US Air Force Ernie Fitzgerald (1926-2019). Selon Fitzgerald, tous les projets corrompus du Pentagone n’ont que deux étapes. La première : garder le secret total, car, pour reprendre ses mots, « il est trop tôt pour dire » si le projet peut vraiment fonctionner. La deuxième, alors qu’une partie du secret a été dévoilée : d’accord, il y a quelques problèmes, mais maintenant, « c’est trop tard pour l’arrêter » !
  16. https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/08/a-l-unesco-les-europeens-livrent-un-duel-tout-en-douceur-avec-la-chine_6097609_3210.html Le nouvel emplacement du Bureau international d’éducation est devenu l’enjeu d’une bataille diplomatique. Aujourd’hui installé à Genève, il pourrait déménager à Shanghaï.
  17. https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/08/il-est-temps-que-la-france-cesse-d-encourager-les-projets-climaticides-de-totalenergies-en-afrique_6097566_3232.html A l’occasion du sommet Afrique-France qui s’ouvre le 8 octobre à Montpellier, des philosophes, des économistes, des responsables d’institutions et d’ONG, dont la présidente du CCFD-Terre solidaire Sylvie Bukhari-de Pontual, l’avocat Guy Aurenche et le député européen Pierre Larrouturou dénoncent le soutien de la France aux projets du géant pétrolier en Ouganda et au Mozambique.
  18. https://thediplomat.com/2021/10/from-delay-to-desperation-the-story-of-sinophobia-and-covid-19-vaccines-in-vietnam/ "Au début, Hanoi était complètement dépourvue de vaccins chinois. Par conséquent, les gens étaient heureux de se faire vacciner", a déclaré le médecin. "Maintenant, beaucoup de gens se sont détournés en apprenant qu'ils allaient recevoir les vaccins chinois". "Au Vietnam, vous ne pouvez pas faire confiance aux sources officielles. Vous devez vous fier aux ouï-dire et aux sources informelles. Si les vaccins chinois étaient vraiment à la hauteur, pourquoi les dirigeants ne les ont-ils pas pris en premier ? Je suis sûr qu'ils n'ont opté que pour les vaccins occidentaux", a déclaré Vu. Vu se souvient de la version de 1980 de la Constitution vietnamienne qu'il a dû mémoriser au cours de ses premières années d'adhésion au Parti, et qui contenait la phrase suivante : "La Chine est l'ennemi éternel du Vietnam". Des siècles d'occupation chinoise et d'invasions périodiques sont à l'origine du sentiment populaire anti-chinois au Vietnam, qui a été enflammé ces dernières années par les différends en mer de Chine méridionale et les pratiques commerciales chinoises notoires. Certains habitants de ce quartier [Thanh Xuan de Hanoi] ont refusé de prendre la piqûre chinoise et ont ensuite reçu un message menaçant de leur chef de communauté sur Zalo, une version vietnamienne de Whatsapp. Le message disait : "Le comité populaire a invité 100 % des citoyens à se faire dépister et vacciner. Quiconque refuse de se faire vacciner et est infecté par la suite sera poursuivi par le quartier ainsi que par les membres de sa famille." En juillet 2021, le Vietnam était le pays le moins vacciné d'Asie du Sud-Est, et le dernier pays de l'ANASE à recevoir des vaccins fabriqués en Chine. Dans la foulée du voyage du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi au Vietnam du 10 au 12 septembre, le gouvernement vietnamien a annoncé l'achat de 20 millions de doses de vaccins chinois. Le 25 septembre, Mac Van Trang, professeur réputé et ancien membre du PCV à Ho Chi Minh-ville, a publié un message sur son compte Facebook appelant le gouvernement vietnamien à réfléchir à deux fois avant d'acheter des vaccins chinois. Le lendemain, il a reçu des menaces de mort pour ces critiques. Toutes les sources interrogées s'accordent à dire que les doses de Pfizer sont réservées à des personnes privilégiées et connectées, ce qui est devenu un secret de polichinelle. Mme Nguyen et son mari, les deux membres du PCV, se sont réjouis de la visite officielle de trois jours de la vice-présidente américaine Kamala Harris au Vietnam, du 26 au 28 août, au cours de laquelle elle a annoncé un don d'un million de doses Pfizer au Vietnam. Le voyage a été chaleureusement accueilli par le public vietnamien. Le vaccin chinois Zifivax, s'ajoute aux Sinovac, Sinopharm, et autre CanSino en Indonésie : https://thediplomat.com/2021/10/ramping-up-inoculation-drive-indonesia-approves-fourth-chinese-vaccine/ M. Lukito a déclaré que le vaccin venait de passer la troisième phase des essais cliniques, qui comprenait un essai en Indonésie impliquant environ 4 000 personnes. Sur la base de cet essai, et d'autres en Ouzbékistan, au Pakistan, en Équateur et en Chine, la firme chinoise affirme que le Zifivax a un taux d'efficacité de 81,4 % 14 jours après l'administration du vaccin.
  19. https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/08/des-coupures-d-electricite-menacent-l-inde-les-stocks-de-charbon-atteignent-un-point-critique_6097598_3234.html Les centrales thermiques indiennes ne disposaient lundi plus que de quatre jours de réserves. Les stocks ont rarement connu des niveaux aussi bas, faisant craindre des coupures de courant.
  20. https://www.lesechos.fr/monde/chine/penurie-denergie-la-chine-augmente-sa-production-de-charbon-1353340 (8 octobre 2021) Les usines de charbon de Mongolie intérieure devront gonfler leur production d'environ 10 % pour faire face à la violence de la crise énergétique. Des décisions en contradiction avec les récents engagements du président Xi Jinping sur le front du changement climatique. https://www.theguardian.com/business/live/2021/oct/08/us-warns-russia-energy-crisis-uk-consumer-groups-warn-fuel-poverty-this-winter-live?page=with:block-615feb868f08b65501fec507#block-615feb868f08b65501fec507 Lara Dong, directrice principale chez IHS Markit, a déclaré : Cette mesure contribuera à atténuer la pénurie de charbon mais ne pourra pas éliminer le problème. Le gouvernement devra encore appliquer le rationnement de l'électricité pour assurer l'équilibre des marchés du charbon et de l'électricité pendant l'hiver. La Mongolie intérieure est la deuxième région productrice de charbon en Chine, avec une production d'un peu plus de 1 milliard de tonnes en 2020, soit plus d'un quart du total national, selon les données officielles. Toutefois, cette production a diminué de 8 % en 2020 et a baissé chaque mois d'avril à juillet de cette année, en partie en raison d'une enquête anti-corruption lancée l'année dernière par Pékin sur le secteur du charbon, qui a entraîné une baisse de la production, les mineurs étant interdits de produire au-delà de la capacité approuvée. La province voisine de Shanxi, la plus grande région charbonnière de Chine, a dû fermer 27 mines de charbon cette semaine en raison d'inondations.
  21. Ma première réaction serait de dire que peu importe. Le fil Indonésie est un fil "calme". Le risque est que personne ne réponde et que le fil passe assez vite en deuxième page du forum. Le fil Australie en ce moment est très agité. L'avantage est que le fil, en tant que fil, risque de rester en première page du forum assez longtemps. En revanche le message lui-même risque d'être vite relégué en deuxième (ou plutôt en n-1 ème) page assez vite au fur et à mesure que des réponses y sont écrites. Dans le fil Indonésie, on peut voir une certaine cohérence avec la remarque suivante :
  22. C'est un bon choix de lecture et de traduction, avec des arguments très fins en matière de stratégie et de diplomatie. Néanmoins, je pense qu'il aurait été préférable de le placer dans le fil http://www.air-defense.net/forum/topic/17239-indonésie/ ou http://www.air-defense.net/forum/topic/12390-australie/ qui tendent les bras.
  23. À propos de Privatizing the Police-State: The Case of Poland, 2000 par Maria Łoś and Andrzej Zybertowicz dont Gary Marx est le préfacier : http://web.mit.edu/gtmarx/www/la_chute_du_communisme.pdf Comment l'État-policier a contribué à la chute du communisme en Pologne ? Gary Marx, Passages, mai 2000 La transformation de la Pologne n'a pas fait que traduire l'activité du mouvement social à la base, ou le vide du pouvoir créé par le retrait de l'appui soviétique. Elle a, en fait, mis en jeu toute une série de révolutions négociées en secret au sommet, et qui, tout au moins on début, on semblé avoir bénéficié de l'appui du KGB. Des stratégies soigneusement dosées ont permis de s'en prendre à l'opposition mais aussi, ultérieurement, de l'alimenter. Grâce aux bonnes vieilles méthodes de répression, manipulation, infiltration, division, stigmatisation et, finalement, cooptation, le mouvement Solidarnosc et les autres foyers d'opposition ont été structurés et poussés dans le sens le mieux compatible avec les intérêts de l'élite communiste, qui sentait bien que la situation lui échappait. Armé de manière impressionnante de son expérience, de ses ressources et de tout ce qu'il savait, l'énorme appareil de sécurité d'État a joué un rôle central dans l'effondrement du communisme, qui s'est produit pratiquement sans effusion de sang. Mais le fil de l'histoire ne s'interrompt pas là. https://www.cambridge.org/core/journals/slavic-review/article/abs/privatizing-the-policestate-the-case-of-poland-by-maria-los-and-andrzej-zybertowicz-foreword-gary-t-marx-new-york-st-martins-press-2000-xx-270-pp-notes-bibliography-index-tables-6995-hard-bound/C1B8D6C90F698A0109AF65A5DA9CE646 (Nils Christie, Slavic Review, 27 janvier 2017) Ce livre concerne le changement de régime. En un court laps de temps, la Pologne est passée d'une économie planifiée de type soviétique à un régime moderne doté d'une économie relativement non réglementée et de convictions fermement déclarées quant aux avantages des marchés libres. Bien que cela se soit passé sans grande effusion de sang, cela a donné le sentiment que justice n'avait pas été faite. La thèse centrale est que cette conversion a été, dans une large mesure, avancée par l'ancienne élite de l'économie dirigée afin de lui permettre de préserver ses privilèges et de devenir une élite dans la nouvelle économie de marché. Un outil important dans ce processus a été l'énorme système policier développé pendant la période soviétique. Ce système policier a empêché la révélation des illégalités commises sous l'ancien régime. En outre, le système policier a joué un rôle essentiel dans le processus de conversion. C'était particulièrement le cas dans le processus de privatisation des biens de l'État. Dans ce processus, les anciens fonctionnaires du parti sont devenus des capitalistes ; ils sont devenus les propriétaires des entreprises qu'ils avaient auparavant dirigées au nom de l'État. De même, certains policiers qui, au nom de l'État, s'étaient efforcés de contrôler ces entreprises, sont devenus des partenaires dans la gestion de ces nouvelles entreprises. D'autres policiers ont utilisé leurs connaissances sur les criminels pour ouvrir de nouvelles sociétés de sécurité afin de protéger ces nouvelles entreprises capitalistes. La mondialisation de l'économie a donné une impulsion finale à cette évolution. Les anciens apparatchiks avaient des contacts internationaux bien établis parce qu'ils avaient été autorisés à voyager à l'étranger. Leurs enfants étaient bien éduqués, y compris en langues étrangères. Avec la mondialisation, ils étaient prêts à s'imposer comme les véritables internationalistes, les porteurs d'avenir. Les anciens combattants de la liberté, de Lech Walesa à Solidarité en général, étaient ancrés dans les valeurs nationales, et les travailleurs de l'industrie lourde constituaient leur base de pouvoir. À la lumière de la mondialisation, ils sont apparus démodés et en décalage avec la modernité. C'est ainsi que j'ai lu l'importante histoire racontée par Maria Log et Andrzej Zybertowicz. Néanmoins, je trouve que les auteurs "sur-expliquent" certaines de leurs conclusions. Dans une certaine mesure, ils tendent à voir un "plan directeur", une conspiration, derrière les développements qu'ils décrivent, comme si une personne, ou un groupe, voyant venir les problèmes, s'était assis et avait conçu toute la prise de contrôle. Bien sûr, les gens réfléchissaient et planifiaient. Mais c'était une époque turbulente, pleine de conflits et d'intrigues, avec une myriade d'improvisations, de mouvements et de contre-mouvements des deux côtés. Le système était condamné. Alors que cette idée se répandait, les anciens détenteurs du pouvoir ont fait tout leur possible pour récolter les fruits de l'ancien système. Et l'opposition n'avait ni la perspicacité ni le pouvoir de les arrêter. Ma deuxième préoccupation concerne la question des alternatives. Il est clair que les auteurs n'aiment pas ce qui s'est passé. Mais une transformation plus violente aurait-elle été préférable ? Je partage leurs sentiments négatifs quant à la transformation des membres privilégiés du parti en capitalistes modernes et nouveaux riches. Mais une purge sous la forme d'une guerre civile aurait-elle été préférable, ou même possible ? https://www.researchgate.net/publication/232021869_M_Los_A_Zybertowicz_Privatizing_the_Police-State_The_Case_of_Poland_St_Martin's_Press_New_York_2000_270_pp_6995_ISBN_0-312-23150-4 (Agata Fijalkowski, Netherlands International Law Review, mai 2002) En ce qui concerne l'échelon du pouvoir, de nombreuses anciennes figures de haut rang de la nomenklatura ont survécu politiquement jusqu'à aujourd'hui, malgré leur soi-disant activité et leur dévouement dans l'ancien système. Dans le chapitre 8, Los et Zybertowicz détaillent comment de nombreux d'anciens membres des services secrets et de la milice ont créé des sociétés privées de détective et de sécurité conformément à une loi de 1988 sur l'activité économique. Les auteurs soutiennent de manière convaincante qu'en ce qui concerne les agents des services secrets, ils ont réussi à maintenir l'accès aux diverses ressources des carrières précédentes et restent connectés, par le biais de liens personnels, à tous les niveaux de pouvoir de l'État postcommuniste. Ces développements ont servi de catalyseur à la privatisation de la violence et du crime pratiqués par ces réseaux travaillant pour des entreprises qui servent de façade à des schémas criminels bien élaborés et visent à exploiter et à protéger d'importantes entreprises économiques illégales. Les auteurs fournissent diverses références et sources à l'appui de leurs affirmations. Le chapitre 9 donne un bon aperçu des mesures de lustration et de décommunisation qui ont été prises en Pologne. Il est intéressant de noter que l'opinion publique polonaise a été au mieux incohérente quant à la nécessité de mesures de décommunisation, 42 % des personnes interrogées en 1990 soutenaient une telle initiative de la part du gouvernement, tandis que 52 % la rejetaient seulement un an plus tard". Adam Strzembosz, l'ancien juge très respecté de la Cour suprême, qui a soutenu l'opinion en 1989 selon laquelle le système judiciaire "se nettoiera de ses juges corrompus" (il convient de noter qu'aucune vérification formelle des juges n'a été effectuée) s'est vite rendu compte que ce n'était pas le cas. En ce qui concerne la lustration, il a noté avec justesse en 1994 que "[les difficultés techniques paraissent insurmontables lorsqu'il n'y a pas de volonté politique [de poursuivre]" (p. 187). Ainsi, il est clair que les tribunaux n'ont aucun moyen de s'établir sans les moyens de le faire et c'est peut-être la voie la plus commode pour certains. Les affaires concernant les crimes qui ont eu lieu entre 1944 et 1956 ont été entendues dans des tribunaux situés dans de petites villes, où il y a peu de publicité et encore moins d'intérêt local. En ce qui concerne les critiques, l'une des faiblesses du livre est qu'il n'existe aucun moyen de corroborer les conclusions des auteurs. Pourtant, on sait qu'il y a eu une destruction systématique des documents d'archives, un fait sur lequel l'historien polonais respecté Andrzej Paczkowski a écrit, notamment les documents provenant des archives du ministère de l'Intérieur en 1990. Il suffit toutefois d'examiner l'analyse des auteurs par rapport à l'évolution de la situation dans les pays voisins, comme la Russie, où de nombreux titulaires de postes politiques clés sont en fait d'anciens officiers du KGB.
  24. https://institutdelors.eu/wp-content/uploads/2020/08/LaRevanchedelaNationPassionsPolitiquesenPologne-Gouez-Janv19-1.pdf (28 janvier 2019) p.36 Le large consensus forgé à l’ère Mazowiecki autour du refus d’engager la Pologne sur la voie d’une grande purge (lustracja) est aujourd’hui remis en cause, quand bien même – le temps faisant son œuvre – il reste peu d’anciens communistes dans l’appareil d’État. De l’avis du conseiller présidentiel déjà cité, Andrzej Zybertowicz, les Polonais ont désormais pris conscience que l’État communiste était fondamentalement un « État policier ». Les filets invisibles de cet État, et la manière dont les agents les plus dynamiques des services secrets ont converti leur pouvoir en de nouveaux réseaux d’influence, en monnayant informations stratégiques et biens publics au profit de l’ordre capitaliste naissant, sont au cœur des recherches sociologiques du professeur Zybertowicz (entreprise cognitive qu’il a pour sa part convertie en espèce politique, devenant conseiller des deux Kaczyński puis du Président Duda au sein du Bureau de la sécurité nationale.) Les révélations sur « l’État caché », son dispositif tentaculaire de policiers et d’informateurs, et les accords secrets conclus par ses agents pendant le passage au capitalisme de marché, ont donc fourni le terreau fertile sur lequel diverses explications invérifiables du crash de Smoleńsk ont pu s’épanouir en véritables théories du complot.
  25. http://eurocreative.fr/comprendre-1989-en-pologne-avec-jerome-heurtaux/ (8 juillet 2020) Tout d’abord, il faut bien comprendre que l’analyse de 1989 a connu ses premières critiques dès 1989. Autrement dit, le récit dominant qui s’est installé dès 1989, un récit plutôt mélioratif sur la nécessité du compromis, sur la réconciliation des camps politiques en Pologne et sur la nécessité d’une transition douce eut dès le début ses adversaires. Ces critiques parviennent de tous les bords politiques, depuis la droite anti-communiste jusqu’à l’opposition de gauche qui considérait que ce compromis de 1989 n’allait pas assez loin pour des raisons différentes. Mais pendant longtemps, ces critiques restaient relativement inaudibles, le récit dominant faisant consensus au sein des principales forces politiques. La critique de 1989 a repris de la vigueur à mesure que les équipes gouvernementales issues soit de Solidarność soit des partis post-communistes alternaient au pouvoir et voyaient leur légitimité se fragiliser. La longévité au pouvoir, la corruption, etc. ont disqualifié ce personnel politique et avec lui le compromis de 1989. Les deux partis qui dominent la scène politique polonaise depuis le mitan des années 2000 (Droit et justice et Plateforme civique) sont apparus au même moment, dans la perspective des élections de 2001. Leur succès initial a reposé sur la capacité d’apparaître alors comme des mouvements neufs (quand bien même leurs leaders ne l’étaient pas) se proposant de bâtir une nouvelle Pologne sur les ruines du personnel politique de la transition (je me permets de renvoyer à mon livre La démocratie par le droit. Pologne 1989-2016, Presses de Sciences po, 2017 dans lequel je propose une analyse des transformations de la compétition politique en Pologne après 1989). Ces deux partis ont suscité l’émergence d’un clivage majeur qui sépare l’espace politique entre ceux qui incarnent 1989 et ceux qui dénoncent le compromis de cette année fondatrice. Le PiS n’est pas une création ex nihilo : d’une certaine façon, il reprend un discours déjà présent dans le mouvement Solidarność des années 80, qui était très hétérogène et abritait des opinions variées. Depuis sa création, le PiS exprime un anticommunisme virulent et défend une ligne anti-élites. Et depuis son échec en 2007, il promeut une politique sociale audacieuse susceptible de rompre avec les gouvernements libéraux de la Plateforme civique, qui ont dominé la vie politique pendant huit ans (2007-2015). Sa critique du libéralisme économique s’adosse à une critique du libéralisme politique et des droits sociétaux, instruments selon eux du mépris des élites pour le peuple. Au-delà du contenu idéologique, la critique de 1989 doit être lue aussi comme l’outil d’une stratégie politique de rupture qui apparaît à un moment particulier de l’histoire politique du pays.
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