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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.franceculture.fr/emissions/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-du-vendredi-01-octobre-2021 "Au moins 20 provinces et régions chinoises représentant plus de 66% du produit intérieur brut du pays ont annoncé des coupures d'électricité, principalement destinés aux industriels", relate the Strait Times, mais les particuliers sont également touchés, ce qui est plus nouveau, et plus inquiétant pour le pouvoir central. Le Global Times, quotidien de propagande chinois en anglais titre d'ailleurs l'un de ses articles : "La Chine a la capacité d'assurer pleinement l'approvisionnement en électricité des ménages" et rassure : "La NDRC, la commission nationale pour le développement et la réforme augmentera les importations de charbon et de gaz naturel et la production nationale pour augmenter la production d'électricité". Mais pour l'industrie, le Global Times doit reconnaitre que le mal est déjà fait : "l'indice PMI qui donne l'état de la production manufacturière chinoise est au plus bas en septembre... aussi bas qu'en février 2020 au début de l'épidémie de Covid-19". C'est dire... The Strait Times recense pèle mêle un arrêté coupant l'électricité des usines d'avant hier à dimanche à Houjie, une commune du nord ouest, la location par un fabricant de chaussure d'un générateur pour 10 000 dollars par semaine, deux fois plus que lorsque l'usine pouvait se brancher sur le réseau, ou encore l'ordre intimé à un broyeur de graine de soja produisant des aliments pour animaux de fermer toute la semaine dans la ville de Tanjin. Selon Nikkei Asia, les fournisseurs d'Apple et Tesla ont interrompu la production à divers endroits. Dans le Jiangsu, l'un des centre névralgique du made in china, 160 entreprises textiles ne tournent plus, des aciéries ont fermé, et des villes éteignent leur réverbères.... Cette crise énergétique chinoise, c'est la nouvelle menace, plus grande encore que le scandale immobilier d'Evergrande, concluent ou titrent plusieurs articles (non made in China bien sur (ici et ici). Oubliez Evergrande, craignez dorénavant la crise énergétique chinoise, ou POWER CRUNCH en bon anglais. C'est officiel, titre CNN Business, l'industrie manufacturière chinoise est en difficulté, ce qui risque d'aggraver le chaos dans la chaine d'approvisionnement mondial. L'autre effet, c'est sur les prix de l'énergie, qui s'envolent face à la demande accrue de la Chine. Le chaos a déjà envahi les marchés européens, considère the Strait Times de Singapour. Chaos, c'est le mot du moment... Trois raisons expliquent ce power crunch, selon Nikkei Asia. 1 la reprise post-Covid fait flamber le prix des matières premières, dont le charbon, or depuis plusieurs mois la tensions diplomatique entre l'Australie et la Chine monte au sujet de l'origine du coronavirus, ou l'affaire des sous marins et l'Australie a restreint ses exportations de charbon vers la Chine. 2, Comme les prix de vente de l'énergie sont encadrés par le pouvoir chinois, des centrales ont cessé de fonctionner partiellement pour ne pas produire à perte, et 3, les provinces du nord ont réduit leur production d'électricité parce qu'elles étaient en passe de dépasser leur quota d'émission de CO2 et se sont fait rappeler à l'ordre par le pouvoir central à la rentrée.
  2. https://www.attali.com/geopolitique/province-oubliee/ (22 septembre 2021) Pour faire court : la France est en train d’être reléguée au rang d’une alliée oubliée d’un empire en déclin. Situation de double affaiblissement, la pire en politique. La France n’a pas réussi à faire entendre aux Etats-Unis qu’elle était, elle aussi, une nation du Pacifique, par sa population, par son armée et par sa zone maritime. Plus généralement, elle n’a jamais réussi à faire entendre, ni même à croire elle-même, qu’elle est une puissance maritime. Plus généralement encore, elle ne réussit plus à faire croire à personne, aux Etats-Unis, qu’elle est une puissance dont le soutien serait nécessaire et dont l’hostilité serait inacceptable. Bien qu’en déclin, la superpuissance américaine dicte sa loi à tous ses vassaux quand et où elle l’entend, sans limite. Comme elle a imposé aux Anglais les conditions de leur propre départ d’Afghanistan, elle a imposé aux Australiens le système de propulsion de leurs sous-marins (nucléaire et non classique), et piétiné les Français qui se sont trouvés spoliés, sans préavis, de la mise en œuvre d’un contrat majeur, signé il y a plus de cinq ans.
  3. La Turquie est peut-être l'ennemie de l'Europe, l'Allemagne est peut-être l'ennemie de la Grèce. Quant à l'OTAN et à l'UE, elles sont en état de mort cérébrale : https://www.telos-eu.com/fr/la-turquie-est-elle-devenue-une-ennemie-de-leurope.html (8 juillet 2021) Dans le domaine économique, face à une Turquie en crise, l’UE ne manque pas de moyens, mais se refuse à les utiliser pour ne pas nuire aux intérêts de ses entreprises. Il en va de même avec un éventuel embargo sur les armes. Pourtant, face à une agression aussi directe, assortie de menaces plus diffuses (comme la remise en cause du traité de Lausanne ou des revendications démesurées sur l’espace maritime), il aurait été logique d’envisager une suspension des ventes d’armes, comme l’ont décidé le Canada et les États-Unis, pourtant beaucoup plus éloignés. Mais les impératifs commerciaux l’ont emporté. Les discussion au Conseil confirment l’influence des vendeurs d’armes dans la politique étrangère de leurs pays : sur la période 2015-2020 plus de 40% des ventes d’armes à la Turquie proviennent de l’Italie et de l’Espagne, ce qui explique que les deux pays soient très réticents à les stopper. Pour sa part, l’Allemagne se refuse à bloquer la vente de six sous-marins (un marché de 3.5 milliards de $), en dépit de l’avantage technologique qu’elle apporte à la Turquie et de leur rôle essentiel qu’ils pourraient jouer dans le conflit sur la délimitation des zones économiques exclusives (ZEE) en Méditerranée. En s’opposant à l’embargo, ces pays montrent à la fois leurs priorités commerciales et leur peu de souci de la sécurité de leurs partenaires. Après avoir joué un rôle essentiel dans la cure d’austérité infligée à la Grèce, Berlin serait ainsi impliqué dans la forte croissance de ses dépenses militaires qui découle de la course aux armements initiée par la Turquie. Officieusement, les initiés justifient la complaisance de l’Alliance [OTAN] par la crainte de « perdre la Turquie », tentée de se tourner encore davantage vers le Kremlin. Comme l’UE avec les migrants, ils pensent qu’il faut la payer pour qu’elle reste dans le camp occidental, en attendant la fin du régime Erdoğan. Pour l’UE, se mettre à la remorque de la politique américaine, comme le souhaite une majorité d’États membres ne sera pas suffisant. Les États-Unis estiment qu’il appartient désormais aux Européens de veiller sur leur arrière-cour et de gérer au mieux les conflits dans leur voisinage. Les priorités ne vont pas nécessairement coïncider. Par exemple, en Libye, le Département d’État tient surtout à faire partir les supplétifs russes, tandis que pour l’Europe, les djihadistes soutenus par la Turquie sont les plus dangereux, en raison de leur impact possible sur le Sahel et le Maghreb.
  4. https://www.telos-eu.com/fr/le-grand-realignement-transatlantique.html (16 juin 2021) Premièrement, le rapport de forces transatlantique s’est modifié au bénéfice des Etats-Unis. Par exemple, le rapport des dépenses militaires françaises aux dépenses militaires américaines était de 1 à 10 à la fin de la guerre froide, il est de 1 à 15 aujourd’hui. En outre, l’ensemble européen est moins homogène, plus alourdi. Les pays de l’Est sont en général alignés sur les Etats-Unis. En matière militaire, c’est la garantie américaine de sécurité dans le cadre de l’OTAN qui protège l’Europe. En matière diplomatique, c’est la combinaison de Paris et Berlin (par exemple dans la crise ukrainienne) ou de Paris, Berlin et Londres (dans la crise iranienne) qui peuvent constituer le moteur d’une action autonome, mais le format E3 est affaibli par le départ du Royaume-Uni de l’Union. Il n’a d’ailleurs jamais été évident pour les Européens de s’accorder sur une action commune : on l’a vu dans le passé dans les guerres de Yougoslavie ou dans la crise irakienne de 2003, et on le voit aujourd’hui en Libye. Tout cela joue à l’avantage de Washington. Mais, deuxièmement, le centre de la confrontation géopolitique mondiale est désormais en Asie et non plus en Europe. En Asie, les Européens ne peuvent faire que de la figuration stratégique. Pour les Etats-Unis, le théâtre européen est périphérique, il peut servir à aligner les alliés face à la Russie et à évincer la Chine (comme on le voit dans la remise en cause du format « 17 + 1 » créé par Pékin avec l’Europe orientale). Si la Chine devenait la première puissance économique, si l’Inde dépassait les principales économies européennes et même le Japon, si le total de l’économie du camp occidental démocratique (en gros les pays de l’OCDE) était dépassé par les pays non occidentaux, le monde pourrait connaître un effet de bascule et l’ordre libéral occidental pourrait se retrouver sur la défensive, peut-être même se disloquer. Le risque que l’Europe se transforme en proie à défaut d’avoir su s’affirmer comme puissance reste grand.
  5. https://fr.wikipedia.org/wiki/Shintarō_Ishihara#Le_Japon_qui_peut_dire_«_No_» Sorti en 1989, cet ouvrage a été un succès au Japon mais a eu un écho assez négatif chez les politiciens américains. Le livre a inquiété les diplomates américains au point qu'une version pirate et partielle préparée par un département du Pentagone a rapidement circulé à Washington. À la suite des pressions du Congrès américain, le fondateur de Sony Akio Morita (昭夫 盛田) a dû discrètement se retirer de cette collaboration. Cet ouvrage critiquait la gestion des entreprises américaines privilégiant le court-terme et faisait en fait réponse au rapport américain Japan 2000 de 1988 qui tentait d'analyser les nombreux échecs des entreprises américaines face aux entreprises japonaises. Ishihara a publié l'essai en anglais puis a collaboré avec le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad pour L'Asie qui peut dire « No » ou la Voie de l'Asie. https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1990_num_55_2_3955_t1_0442_0000_1 (Revue Politique Étrangère, 1990) « No » to ieru Nihon : Shin nichibei kankei no kaidu (hosaku) [Un Japon capable de dire "no" : un plan pour redéfinir la relation nippo-américaine] Akio Morita et Shintaro Ishihara Kobunsha, Tokyo, 1989, 160 pages Chacun sait que le Japon est devenu un supergrand, au moment même où la composition des divers éléments de la « puissance » d'une nation réduit le facteur militaire au second plan. La seconde impression vient du succès connu par cet opuscule au Japon : 1 million d'exemplaires. La troisième conclusion, après des discussions, tant avec des Japonais que des étrangers résidant au Japon, est le bien-fondé de la majorité des thèmes traités par Akio Morita. Ce dernier exprime un « amour déçu » pour l'Amérique et suggère des traitements au « mal américain », que seuls les États-Unis peuvent appliquer, au lieu de se laisser aller à leur propension de rendre l'autre responsable de leurs propres déficiences. Cet essai destiné aux Japonais doit être lu par les Européens. Si les Etats-Unis ne se réveillent pas de leur auto-complaisance, le monde assisterait au passage de l'ère du Pacifique (amorcée il y a dix ans) et animée par le tandem Etats-Unis-Japon à l'ère du « Pacifique occidental », dont le cœur serait le Japon. Akio Morita évoque encore « l'interdépendance inéluctable américano-nippone ». Shintaro Ishihara, lui, envisage désormais la sphère d'harmonie asiatique.
  6. https://www.telos-eu.com/fr/deux-poids-deux-mesures-reflexions-sur-lidee-de-ju.html (14 juin 2021) Le 17 mai 2021 les journaux iraniens ont annoncé que le corps morcelé de Babak Khormadin, metteur en scène âgé de 47 ans, avait été retrouvé dans les poubelles d’un quartier résidentiel de Téhéran. Le même jour, son père a avoué l’avoir tué avec la complicité de son épouse, la mère de la victime. Tous les deux ont considéré que leur fils célibataire jetait l’opprobre sur la famille : « il menait une vie de débauche, recevait ses copines à la maison et buvait de l’alcool », a affirmé le père. Babak était connu du public iranien pour son long métrage Élégie pour Yashar, un film amateur fait avec les moyens du bord. Le lendemain des faits, l’expert psychiatre désigné par la justice a déclaré « normal » l’état mental des parents lors du crime, rejetant ainsi la thèse de l’irresponsabilité pénale de l’assassin et de sa complice. Ce crime a provoqué un tollé général et plongé les Iraniens dans une totale incompréhension : comment un père peut-il tuer son fils avec la bénédiction de sa mère ? Mais l’indignation a été portée à son comble par les déclarations de l’avocat de la victime annonçant que selon la charia (la loi islamique) le père ne serait ni jugé ni condamné. La mère, elle, pourrait écoper d’une peine minimale obligatoire, à savoir quinze ans de prison ferme. Conformément à la loi du talion, l’article 381 du code pénal, en vigueur en Iran depuis l’avènement de la République islamique, prévoit la peine de mort pour le meurtre avec préméditation. En revanche, l’article 301 du même code stipule que si l’auteur du crime est le père ou le grand père de la victime, aucun châtiment ne peut leur être infligé. Le père détient la patria potestas (puissance paternelle) [1] sur son épouse, ses enfants et ses esclaves. Autrement dit, le père est le « détenteur du sang » des membres de la famille qui sont ses « propriétés ». [1] vieille notion romaine : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pater_familias#La_potestas
  7. https://www.telos-eu.com/fr/pourquoi-au-juste-angela-merkel-est-elle-admiree.html (22 septembre 2021) Le bilan d'Angela Merkel est décevant : À court terme, l’Allemagne a remplacé le nucléaire par le charbon, de loin la pire source d’émission de CO2. Il se peut que les historiens économiques, un jour, feront le lien entre cette décision malheureuse et le déclin économique de l’Allemagne. Elle achève ses quinze ans au pouvoir sans laisser derrière elle de réforme économique d’envergure. Elle a laissé les grippe-sous du ministère des Finances élever l’équilibre budgétaire au rang de dogme, coupant dans les dépenses d’infrastructures publiques. Il faudra des années pour rattraper le temps perdu.
  8. C'est du "en même temps" qui tend vers le double bind. Aux Français on annonce la fin de Barkhane. Aux Maliens "comment ça ? mais on a toujours dit qu'on restait".
  9. https://theconversation.com/japans-love-affair-with-the-fax-machine-a-strange-relic-of-technological-fantasies-168674 (24 septembre 2021) Alors que le Japon était sur la crête de son miracle économique d'après-guerre, Akio Morita, président de Sony, et Shintarō Ishihara, ministre japonais des Transports, publièrent un manifeste. Le document, publié en 1989, contenait une prophétie qui l'a propulsé au rang de best-seller national, et dans les mains inquiètes de responsables de la CIA. À l'époque, notent les auteurs, les superpuissances américaine et soviétique étaient devenues "dépendantes de l'initiative du peuple japonais" en matière de développement de nouvelles technologies, comme l'illustre la production dominante de puces à semi-conducteurs du pays. Pour Morita et Ishihara, cela signale "la fin de la modernité développée par les Caucasiens" et l'émergence d'"une ère de nouvelle genèse" menée par la suprématie technologique japonaise. Avance rapide jusqu'en 2021, et l'image high-tech du Japon s'écaille. "Le Japon a besoin d'une mise à jour logicielle", nous dit le New York Times. L'octogénaire Naokazu Takemoto, ministre de l'informatique du pays, a été raillé pour son incapacité à maintenir un site web fonctionnel. Il semble que le Japon soit à la traîne dans la course mondiale à la numérisation, bien qu'il soit le pays de Panasonic et de Mitsubishi, des trains à grande vitesse et de la vie urbaine éclairée au néon. Cette situation n'est nulle part mieux symbolisée que dans l'histoire d'amour du pays avec le télécopieur. Cette technologie du XXe siècle est toujours présente dans de nombreux bureaux japonais, où l'on insiste toujours sur les documents papier portant des sceaux personnels. L'un des premiers et des plus importants investissements du Japon dans la télécopie a eu lieu en 1936, à l'occasion des Jeux olympiques de Berlin. Un réseau téléphotographique a été établi entre Tokyo et Berlin pour transmettre non seulement des images de l'événement, mais aussi un photoletter illustré d'Hitler à Nippon Electric. Peu après, en 1941, l'Agence japonaise de planification a présenté une vision de la manière dont l'ingénierie japonaise combinée aux matières premières de son empire asiatique pourrait créer une zone autonome libérée de la domination des technologies occidentales. Préfigurant les propos de Morita et d'Ishihara un demi-siècle plus tard, cette vision d'un "nouvel ordre" s'inscrit dans le cadre de débats plus larges menés pendant la guerre sur la manière dont le Japon pourrait "dépasser la modernité" - un terme largement compris comme synonyme de vaincre l'Occident. https://www.theguardian.com/world/2021/sep/08/taro-kono-the-political-maverick-who-could-be-japans-next-prime-minister En tant que ministre de la réforme administrative depuis septembre dernier, M. Kono s'est engagé à réduire la bureaucratie et à mettre fin à l'utilisation d'anachronismes tels que les télécopies et les sceaux officiels au sein du gouvernement et de ses agences. La tâche herculéenne qui l'attend a été mise en évidence lorsque M. Kono a annoncé en avril que les ministères devraient éliminer progressivement les télécopies d'ici juin, à moins qu'il n'y ait une raison vitale de ne pas le faire. Son groupe de travail administratif a reçu plus de 400 demandes d'entités gouvernementales insistant sur le caractère indispensable du télécopieur. Ils sont encore largement utilisés.
  10. https://theconversation.com/who-is-fumio-kishida-japans-new-prime-minister-168472 (29 septembre 2021) En tant que membre du groupe de pression nationaliste Nippon Kaigi, M. Kishida a déclaré qu'il "envisagerait" de visiter le sanctuaire controversé de Yasukuni, dédié aux Japonais morts à la guerre, même si cela susciterait la colère des pays voisins, la Chine et la Corée du Sud. Dans le domaine des affaires étrangères, peu de choses sont susceptibles de changer. Kishida continuera probablement à promouvoir le Quatuor - le groupe de sécurité composé du Japon, des États-Unis, de l'Australie et de l'Inde - et pourrait même adopter la proposition de Kono de développer des sous-marins à propulsion nucléaire. Le Japon pourrait également chercher à rejoindre l'alliance de partage de renseignements des Cinq Yeux, une autre suggestion de M. Kono. M. Kishida continuera à renforcer les forces d'autodéfense du Japon, notamment en développant des missiles à plus longue portée, afin de dissuader les incursions de la Chine en mer de Chine orientale. Il soutient également la demande d'adhésion de Taïwan à l'accord global et progressif de partenariat transpacifique (CPTPP), un accord commercial majeur auquel la Chine cherche également à adhérer. Toutefois, M. Kishida considère que le maintien de relations stables avec Pékin est une priorité, car la Chine reste le plus grand partenaire commercial du Japon.
  11. Photo du groupe parlementaire SPD nouvellement élu. Cherchez l'erreur [*] [*]
  12. - - - - On peut ajouter les observations de Caroline Fourest concernant l'américanisation des universitaires en France et le concept de "carrière à cheval entre l'Europe et les États-Unis" : https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/257 (11 avril 2021) Comment en est-on arrivés là ? La force des universités américaines y est pour beaucoup. Elles ont une vitalité extraordinaire, de gros moyens, de grands réseaux, et par conséquent une influence très large. Cela a commencé dans les années 1980, et cette approche a permis aux enseignants qui l’ont cooptée d’exercer un vrai magistère, et notamment sur tous ceux qui rêvent d’une carrière à cheval entre l’Europe et les Etats-Unis. On a affaire à des gens qui ne sont plus dans leur tête, des Français, mais des gens "à cheval". Ainsi l'Amérique exerce un "magistère" sur le monde entier. L'université américaine est en quelque sorte la nouvelle papauté, qui dit le bien et le mal, qui dit les dogmes, excommunie les hérétiques. Même Mélenchon se recommande d'Édouard Glissant, qui est en réalité un universitaire américain, "à cheval" entre l'Amérique et la Martinique.
  13. Ce n'est pas que les Chinois et les Américains. C'est l'ONU dans son ensemble qui a placé la Nouvelle Calédonie et la Polynésie française dans les territoires à décoloniser : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_territoires_non_autonomes_selon_l'Organisation_des_Nations_unies Donc il y a un intérêt stratégique pour la Chine de placer l'Australie dans sa zone d'influence : empêcher que les Américains n'y disposent de bases.
  14. Un des moments clés qui motive la réorganisation de Sputnik en 2014 en remplacement de RIA Novosti aura été la guerre d'Ossétie du Sud de 2008. Alors que la Russie s'estime victime de l'agression géorgienne (un article tardif du New York Times [1] et une enquête de l'Union Européenne [2] apporteront des preuves en ce sens), elle a totalement perdu la bataille médiatique à l'international, les médias occidentaux réussissant à "vendre" la version mensongère du gouvernement géorgien qui présente cette guerre comme une agression russe [3]. [1] https://www.nytimes.com/2008/11/07/world/europe/07georgia.html Les comptes rendus disponibles d'observateurs militaires indépendants sur le début de la guerre entre la Géorgie et la Russie cet été remettent en question l'affirmation de longue date de la Géorgie selon laquelle elle agissait de manière défensive contre une agression séparatiste et russe. [2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxième_guerre_d'Ossétie_du_Sud#Réactions_européennes Une mission d'enquête internationale indépendante sur le conflit en Géorgie est mise en place par l'Union européenne, dirigée par la diplomate suisse Heidi Tagliavini, qui fut représentante du secrétaire général de l'ONU pour la Géorgie et l'Abkhazie de 2002 à 2006, secondée par Uwe Schramm (de), ancien ambassadeur allemand auprès de la Géorgie. L'ancien ministre des Affaires étrangères allemand Joschka Fischer est conseiller de cette commission. Cette mission devait initialement rendre son rapport en juillet 2009, mais la date est repoussée à septembre 2009. Selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, le rapport en cours d'écriture en mars 2009 montrerait que M. Saakachvili aurait planifié l'attaque avant le 7 août, infirmant sa ligne de défense avancée à partir du 9 août, selon laquelle la Géorgie n'aurait que réagi à une agression russe. Ceci est confirmé à la sortie du rapport qui accuse la Géorgie d'avoir déclenché un violent conflit pour s'emparer de l'Ossétie du Sud, sans pour autant exempter la Russie, accusée d'avoir soufflé sur les braises dans les semaines précédentes et d'être intervenue au-delà de l'Ossétie du Sud. [3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxième_guerre_d'Ossétie_du_Sud#Réactions_européennes Les présidents des conseils de coordination des amicales russes de la diaspora dans les pays membres de l'UE adressent une lettre ouverte aux responsables de l'Union européenne et du Parlement européen, dénonçant la couverture partiale des médias européens, accusés de présenter à tort la situation comme une agression de la Russie contre la Géorgie.
  15. https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/quelle-place-pour-l-afd-dans-la-recomposition-de-la-scene-politique-allemande (27 septembre 2021) Valérie Dubslaff, maitre de conférences à l'Université Rennes 2, spécialiste de l'histoire et de la civilisation allemandes : Ce qui apparaît déjà, c'est un net recul de l'AfD par rapport aux élections de 2017. On a aussi voté hier à Berlin où l'AfD a fait 8% (-6 points) et en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (-4 points). En revanche, elle a encore progressé en Saxe. Et ses très bons résultats en Saxe vont à mon sens revaloriser l'aile radicale, pour ne pas dire néonazie, des fédérations de l'Est contre celles de l'Ouest. Le parti déjà était au bord de l'implosion, cette crise s'aggrave.
  16. https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/09/29/moscou-menace-de-bloquer-youtube-pour-avoir-suspendu-rt-en-allemand_6096451_4408996.html La Russie menace de bloquer YouTube après la suspension des chaînes allemandes de RT
  17. https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/11/moscou-veut-accelerer-la-mise-en-service-du-gazoduc-nord-stream-2_6094306_3210.html Les derniers tuyaux ont été posés. Trois ans et demi après le début des travaux, le très controversé gazoduc Nord Stream 2 est achevé, a annoncé le géant russe Gazprom, vendredi 10 septembre.
  18. https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/a-quoi-jouent-la-serbie-et-le-kosovo (29 septembre 2021)
  19. https://asia.nikkei.com/Economy/Vietnam-s-GDP-shrinks-6.17-in-Q3-hurt-by-pandemic-lockdowns (29 septembre 2021) Le PIB du Vietnam s'est contracté de 6,17 % au 3e trimestre suite au confinement. 8,4% de la population est complètement vaccinée. Un vaccin développé au niveau national est au point mort dans les dernières phases des essais cliniques. Le gouvernement prévoit d'assouplir progressivement les restrictions à Hô Chi Minh-Ville à partir d'octobre afin de permettre la reprise des activités économiques, mais cette démarche devrait être lente en raison des retards dans l'achat des vaccins.
  20. https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/29/japon-le-parti-au-pouvoir-elit-un-nouveau-chef-fumio-kishida-futur-premier-ministre_6096411_3210.html Fumio Kishida devient (...) futur premier ministre. Les forces dominantes au sein du PLD ont estimé que M. Kishida était « un pari plus sûr en termes de stabilité » que son principal rival, Taro Kono, plus populaire auprès des adhérents de base et du grand public, mais perçu comme « moins malléable » par les barons du parti, a ajouté M. Glosserman. Fervent militant du désarmement nucléaire dans le monde, il avait notamment contribué à la visite de Barack Obama à Hiroshima en 2016. -
  21. https://www.france24.com/fr/éco-tech/20210910-nucléaire-pourquoi-la-chine-veut-se-doter-d-un-réacteur-au-thorium La Chine a annoncé, fin août, avoir achevé la construction de son premier réacteur nucléaire à sels fondus à combustible thorium.
  22. https://www.australiachinarelations.org/sites/default/files/20210825 UTS ACRI event transcript_The Hugh White thesis-Ten years on.pdf (25 août 2021) En 2010, Hugh White a rédigé un essai, cet essai ['Power Shift : Australia's future between Washington and Beijing' in Quarterly Essay], qui allait devenir une contribution fondamentale à l'analyse et au débat sur la politique stratégique de l'Australie. Il a commencé l'essai par ces mots, permettez-moi de citer le paragraphe d'introduction. La vision que l'Australie a de son avenir pose un problème. D'une part, nous supposons que la Chine va continuer à croître indéfiniment, en achetant de plus en plus à nos mineurs à des prix de plus en plus élevés. D'autre part, nous pensons que l'Amérique restera la plus grande puissance d'Asie, le leader naturel de la région et le protecteur ultime de l'Australie. Nous aurons un très bel avenir si ces deux choses se produisent, le problème est qu'elles ne peuvent pas se produire toutes les deux en même temps", fin de citation. Pourtant, nos décideurs politiques, selon Hugh White, ne montrent guère de signes de compréhension de ce qui se passe dans la région. Cela pouvait s'expliquer en partie par le fait que les plus grandes puissances d'Asie, le Japon et la Chine, avaient largement accepté la primauté et le leadership des États-Unis au cours des quatre décennies précédentes et que, comme nous nous étions si bien débrouillés avec le statu quo, il était quelque peu enivrant de se raconter une histoire selon laquelle nous pouvions tout simplement continuer. Mais s'ils réfléchissaient sérieusement à ces questions, nos dirigeants pourraient prévoir un avenir où la Chine ne sera plus satisfaite de ce statu quo. Les États-Unis seraient alors confrontés à trois options : l'option A, se retirer de l'Asie ; l'option B, conclure un accord et partager le pouvoir avec la Chine, tout en renonçant à leur primauté ; ou l'option C, rester sur place et entrer en concurrence directe avec la Chine pour la primauté. Et selon Hugh White, nous, en Australie, ferions mieux de viser l'option B, car elle est susceptible d'être la moins pire des options. Pourquoi pas l'option C, la concurrence avec la Chine ? Parce que le coût pour l'Amérique s'avérerait probablement insoutenable et, en fin de compte, elle pourrait battre en retraite de toute façon, ou pire, la compétition pour la primauté pourrait provoquer un conflit armé, voire une guerre nucléaire. Le problème des systèmes d'équilibre des forces, c'est qu'avec eux, la guerre finit par éclater. Si vous regardez l'histoire de l'Europe du 18ème siècle, c'était un système classique d'équilibre des pouvoirs et ils avaient une guerre majeure entre grandes puissances environ tous les 20 ans et c'était un peu, un peu un cauchemar. L'autre type d'ordre multipolaire, dont je parle dans mon essai, est un concert, qui est très différent d'un système d'équilibre des forces, car dans un système d'équilibre des forces, tout le monde est en compétition et on choisit simplement des équipes. Dans un concert, les grandes puissances, en particulier celles qui sont vraiment assez fortes pour faire la différence, se mettent d'accord pour gérer leur compétition de manière à ce qu'elle ne devienne pas incontrôlable. Ainsi, l'une des grandes différences entre moi et beaucoup d'autres personnes qui se penchent sur ces questions est que je considère le risque de guerre non pas comme inévitable mais comme très élevé, beaucoup plus élevé que d'autres, et je pense donc qu'il vaut la peine de faire de grands compromis, et des compromis douloureux, afin de l'éviter, et c'est là que réside une grande partie du débat, je pense. Vous savez, on pourrait dire que tous les pays d'Asie essaient de rester en bons termes avec les Etats-Unis parce qu'ils veulent le soutien des Etats-Unis, afin que les Chinois ne puissent pas les écraser, d'une part, et ils veulent rester en bons termes avec la Chine parce qu'ils veulent continuer à accrocher leur économie à la locomotive chinoise et que nous sommes les seuls à avoir autant de problèmes. Nous pourrions donc nous demander ce que la Nouvelle-Zélande a fait différemment, ce que Singapour a fait différemment, ce que la Corée du Sud a fait différemment ou même ce que le Japon a fait différemment. Je pense donc que c'est en partie dû à des circonstances extérieures, mais aussi à notre propre diplomatie maladroite qui nous a mis dans ce pétrin. Et je pense que derrière cette diplomatie maladroite se cachent de véritables questions sur la stratégie sous-jacente. Même si vous regardez le Japon, qui est d'une certaine manière l'autre pays du Pacifique occidental qui est le plus proche de l'Australie en termes d'anxiété vis-à-vis de la Chine et de notre engagement envers les États-Unis, sans la pandémie, nous aurions eu une visite d'État majeure de Xi Jinping à Tokyo l'année dernière. Cette année, les Japonais et les Chinois essaient toujours de faire en sorte que cette visite se déroule bien. Aujourd'hui, pouvez-vous imaginer que l'Australie accueille une visite d'État de Xi Jinping ? C'est absolument hors de question. Cela vous montre à quel point les Japonais ont une approche de la Chine différente de la nôtre. Ensuite, nous regardons l'ANASE, et vous avez mentionné Singapour, vous savez, Lee Hsien Loong a été extrêmement éloquent - et, parfois, même un peu donneur de leçons, prenant un peu exemple sur son père et donnant des leçons à l'Australie - sur le fait que nous ne pouvons pas répondre à la montée de la Chine en essayant de la garder dans une boîte, nous allons devoir accepter que la Chine est une grande puissance en Asie et qu'elle va avoir plus d'influence et nous devons trouver comment nous adapter. En d'autres termes, vous savez, je pense qu'il est d'accord avec moi (je ne pense pas qu'il le dirait nécessairement de cette façon). Mais je pense que lorsque nous regardons ce qui se passe en Asie, les pays d'Asie ne sont pas du tout aussi proches de nous, aussi confiants que nous le proclamons, que nous pourrons d'une manière ou d'une autre repousser le défi de la Chine et préserver la primauté des États-Unis, l'ordre dirigé par les États-Unis, comme l'Amérique veut le faire. Et, vous savez, le fait est que c'est en partie à cause de cela que nous nous tournons vers l'Europe. Et je dois juste dire qu'il est pathétique que nous pensions avoir fait une bonne affaire parce que les Britanniques, vous savez - 80 ans après Pearl Harbor et la chute de Singapour - vont revenir en Asie. Je veux dire, pitié ! C'est de la folie. L'Europe n'aura aucun impact stratégique en Asie, de quelque importance que ce soit. Ce que nous devons reconnaître, c'est que notre préférence va à la préservation et à la perpétuation d'un ordre dirigé par les États-Unis en Asie, que la Chine est profondément engagée - profondément engagée - à renverser. Nous nous sommes consacrés à frustrer la Chine et l'une de ses ambitions les plus profondes. L'Australie s'est de plus en plus fondée sur l'idée que les États-Unis parviendront à vaincre le défi chinois et à persuader la Chine d'accepter la primauté des États-Unis. Et, en un sens, plus notre relation avec la Chine s'est détériorée au cours des trois dernières années environ, plus nous nous sommes raccrochés à l'idée que la Chine va échouer et que l'Amérique va réussir. Mon problème, c'est que je pense que les chances de réussite sont très faibles. Ce n'est pas que je ne voudrais pas que cela réussisse, pour être absolument clair, et je l'ai dit très clairement dans "Power Shift", j'aime la primauté des Etats-Unis et ce serait bien mieux pour l'Australie si la primauté des Etats-Unis pouvait être maintenue pour toujours. Je ne pense pas que ce soit une politique pratique. Nous devons donc commencer à réfléchir à ce qu'il faut faire si nous n'obtenons pas ce que nous voulons, et c'est le défi que nous esquivons. C'est la vraie question stratégique pour nous. Avez-vous remarqué que l'économie soviétique, au plus fort de la guerre froide, n'a jamais dépassé la moitié de celle de l'Amérique ? Celle de la Chine est de la même taille que celle de l'Amérique et augmente plus rapidement. Je pense que l'idée que le problème que nous avons avec la Chine aujourd'hui est le reflet de la personnalité ou des ambitions de Xi Jinping sous-estime l'ampleur du problème. Quelle que soit la personne qui dirige la Chine, alors que celle-ci a dépassé les États-Unis pour devenir la plus grande puissance et la plus grande économie du monde, elle va diriger un pays qui est, non seulement dans sa direction à Zhongnanhai, mais aussi dans les rues et les ruelles, mécontent d'un ordre dans son propre pré carré qui le subordonne à la puissance américaine. Tout dirigeant chinois aurait cherché à transformer cet ordre et à donner à la Chine un rôle beaucoup plus important. Et je pense que tout dirigeant chinois aurait cherché à affirmer, ou comme on pourrait le dire, à réaffirmer l'hégémonie de la Chine sur son propre arrière-cour. Et donc, même si je pense que le ton avec lequel cela a été fait, et on pourrait dire une partie de l'impatience avec laquelle cela a été fait, est dû à Xi Jinping en tant qu'individu, l'idée générale, la grande dérive, l'ampleur du défi de la Chine, la nature de la réponse de l'Amérique, les défis que cela pose à l'Australie, je pense que cela se serait produit de toute façon. Je pense qu'il y a des analogies très intéressantes entre notre position et celle du Canada, mais je pense qu'il y a une énorme différence, et c'est l'océan Pacifique. Le fait est que nous sommes de ce côté du Pacifique et que le Canada est de l'autre côté. Quoi qu'il arrive, le Canada ne se retrouvera pas dans une région dominée par la Chine, car quoi qu'il arrive, la Chine ne dominera pas l'hémisphère occidental, l'Amérique dominera l'hémisphère occidental. Mais en ce qui nous concerne, nous pourrions bien nous retrouver dans un hémisphère dominé par la Chine ou plutôt nous pourrions bien nous retrouver à la frontière entre une sphère d'influence chinoise en Asie de l'Est et dans le Pacifique occidental et une sphère d'influence indienne dans l'océan Indien et en Asie du Sud. Mais ce que nous n'obtiendrons pas, je pense, c'est de nous retrouver là où nous voulons être, à savoir dans une région dominée par les États-Unis, alors que le Canada l'obtiendra. Dès la colonisation européenne en 1788, nous sommes ici, nous les immigrants, parce que les puissances maritimes anglo-saxonnes - d'abord britanniques puis américaines - ont fourni le cadre stratégique, le cadre de pouvoir dans lequel ce continent pouvait être saisi et occupé et développé et défendu, et cela a complètement encadré notre approche de notre région. L'Australie n'a jamais eu affaire à une Asie qui n'ait pas été dominée et sécurisée par la Grande-Bretagne ou l'Amérique. Et le fait que ce soit la Grande-Bretagne ou l'Amérique et non une autre puissance est important parce qu'ils sont anglophones et que nous partageons tous ces liens d'histoire, de culture, de tradition etc. etc., ces valeurs dont les gens parlent sans cesse lorsqu'ils évoquent les alliances. C'est donc un énorme défi pour nous de nous réimaginer comme un pays qui vivrait, prospérerait et s'épanouirait du mieux que nous pouvons dans une Asie qui ne serait pas dominée par nos compagnons. Il s'agit donc d'un défi pour notre identité et c'est l'une des raisons pour lesquelles cette question a été si difficile à appréhender pour nous. Et certaines personnes trouvent cela impossible. Je pense que l'une des raisons pour lesquelles le pays et la culture dirigeante, je veux dire les politiciens et les hauts fonctionnaires, ont tant de mal à répondre à tout cela, c'est qu'ils ne peuvent tout simplement pas imaginer ce que cela signifierait pour l'Australie de vivre dans une Asie qui n'est pas dominée par nos compagnons. Mais nous avons déjà procédé à ces grands ajustements par le passé et je ne suis pas pessimiste au point de penser que nous ne pourrons pas trouver un moyen de faire notre chemin dans ce type d'Asie, ce sera simplement différent et nous devrons faire des compromis. Les gens ont très peur de cela. Eh bien, faites avec, nous n'avons pas beaucoup d'alternatives. Nous avons vu Paul Keating, dans une interview parue dans The Fin Review le week-end dernier, dire que la grande tâche du leadership, du leadership politique, est l'éducation. Il faut éduquer le public sur ce qui se passe et sur ce que nous devons faire. Et cela demande du courage politique et nous n'en avons pas vu beaucoup de la part des deux côtés de la politique depuis très longtemps. C'est pourquoi je pense que l'Australie court un grave danger d'échouer dans ce qui est l'un des plus importants défis nationaux auxquels nous ayons jamais été confrontés. Cela peut sembler mélodramatique, mais c'est le plus grand changement dans le cadre national de l'Australie depuis la colonisation européenne et nous nous égarons.
  23. https://www.letemps.ch/monde/plaques-dimmatriculation-dechainent-tensions-nord-kosovo (27 septembre 2021) La Serbie a envoyé lundi quatre tanks à deux kilomètres de sa frontière avec le Kosovo, après la décision de ce dernier d’interdire le passage de véhicules immatriculés en Serbie sur son territoire. Après une semaine sous haute tension, l’OTAN et l'UE sont en alerte. https://www.welt.de/politik/ausland/article234065326/Sorge-vor-Eskalation-zwischen-Serbien-und-Kosovo-KFOR-verstaerkt-Einsatz-an-Grenze.html (28 septembre 2021) Depuis la semaine dernière, le gouvernement du Kosovo a interdit les plaques d'immatriculation des voitures serbes. En signe de protestation, les Serbes du Kosovo ont bloqué la frontière avec des camions. La KFOR dirigée par l'OTAN a multiplié les patrouilles à la frontière face aux menaces militaires.
  24. Moi, je vois cela très bien, car je n'ai pas l'impression qu'ils soient fâchés. En 2017 les négociations entre la CDU et le FDP avaient achoppé, et il s'était avéré plus facile de faire une coalition CDU-SPD. https://www.spiegel.de/politik/deutschland/buendnis-90-die-gruenen-juergen-trittin-kritisiert-postenspiele-von-robert-habeck-und-annalena-baerbock-a-2021927f-e8a1-49f5-adc2-8922bdd39bd7 Trittin critique les jeux de poste de Habeck et Baerbock Il n'y a pas encore de gouvernement, ni même de pourparlers exploratoires - mais on dit que le leader des Verts, M. Habeck, a déjà obtenu le poste de vice-chancelier en interne. Le marchandage n'est pas bien accueilli partout dans le parti. L'ancien chef du groupe parlementaire des Verts et ministre de l'environnement Jürgen Trittin a critiqué le complot pour la répartition des postes au sein de son parti. "Nous sommes en train de négocier un gouvernement qui amènera l'Allemagne sur la voie du 1,5 degré", a-t-il déclaré au Spiegel. "Après cela, il sera décidé qui obtient quel poste", a-t-il déclaré. "C'est le parti qui en décide, et non pas deux personnes en pourparlers personnels", a-t-il expliqué.
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