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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.nzherald.co.nz/nz/why-isis-supporter-who-allegedly-planned-lone-wolf-attack-in-auckland-could-not-be-charged-as-a-terrorist/63KJAAJO6O3EHUHDHJILE2C3TI/ (3 septembre 2021) L'homme qui a poignardé six innocents clients de supermarché aujourd'hui dans une attaque terroriste - avant d'être abattu par la police - était une "menace connue inspirée par daèche" qui était sous la surveillance constante de la police, a déclaré la Première ministre Jacinda Ardern.
  2. A tout prendre, je préfère une Europe vassalisée à une Amérique qui prend des décisions réalistes comme celle de Biden de partir d'Afghanistan, à une Europe autonome stratégiquement qui continuerait à investir à fonds perdus dans un bourbier comme l'Afghanistan sous prétexte de "solidarité". Je préfère une Europe enchaînée à une Amérique sage à une Europe autonome dans sa folie.
  3. https://www.cetri.be/L-humanitaire-compagnon-de-route (30 août 2021) La réponse au récent tremblement de terre en Haïti n’en apporte-telle pas la démonstration ? Le pays est placé sur une faille sismique, sur la route des cyclones, et est l’un des États les plus affectés par les conséquences du réchauffement climatique. Il est, en moyenne, frappé tous les deux-trois ans par une catastrophe naturelle [6]. Mais cette vulnérabilité relève avant tout d’une conditions sociales et politiques : la privatisation des institutions publiques, l’absence de volonté et de moyens d’une politique de santé, l’insécurité alimentaire – qui touche 40% de la population, catalysée par la baisse des tarifs douaniers (l’essentiel de l’alimentation consommée sur place étant importée) –, l’accaparement des ressources publiques par l’oligarchie locale, qui hypothèque toute planification et prévention des catastrophes, etc. Or, la communauté internationale a été (et continue d’être) partie prenante de l’affaiblissement de l’État haïtien (parallèlement au renforcement de « l’élite » au pouvoir et des inégalités), et des logiques de privatisation, de dépossession et de dépendance. L’aide d’urgence risque fort alors de s’apparenter à un moyen commode de reconfigurer la crise politique que traverse Haïti en crise humanitaire, et de se donner à bon compte une image positive et bienveillante, tout en occultant sa propre responsabilité dans la situation actuelle. Haïti a certes besoin d’aide. Mais, plus que tout, elle a besoin d’un changement. Or, les acteurs internationaux qui prétendent venir au secours du pays sont les mêmes qui contribuent à empêcher la transition de rupture à laquelle aspire la majorité des organisations sociales haïtiennes. L’humanitaire serait-il une manière d’agir sans rien changer, en évacuant même la question du changement ? À l’encontre des idées toutes faites, Thomas Gebauer situe le principal problème de l’aide dans sa dépolitisation plutôt que dans sa politisation [7]. La dépolitisation est une politique qui ne dit pas son nom et qui, en tant que telle, participe de l’instrumentalisation. Pour Bertrand Bréqueville (*), cette dépolitisation a une triple dimension : la décontextualisation, l’incapacité à considérer les victimes comme des sujets politiques, et, enfin, la mise hors-champ de toute transformation sociale. (*) Bertrand Bréqueville, L’humanitaire sous l’emprise du néolibéralisme, Clamecy, éditions Charles Léopold Mayer, 2021
  4. https://www.lemonde.fr/blog/finance/2021/08/06/michel-barnier-et-la-perfide-albion-la-grande-illusion-du-brexit/ La lecture du journal de Michel Barnier[1] à travers quatre années de négociations du Brexit est d’une richesse à laquelle une recension ne peut rendre justice. Ayant, des deux côtés de la Manche et sur le plan académique à Columbia Law School, accompagné de l’extérieur les vicissitudes tordues de la négociation des traités et protocoles, je dois reconnaitre mon admiration pour la tâche accomplie par le négociateur de l’Union Européenne et ses équipes. L’Union Européenne Au départ, mes prévisions (y compris dans ce blog) furent que la Grande Bretagne ne ferait qu’une bouchée des désaccords probables des pays Membres. Je me suis lourdement trompé : la Commission dans la personne de Jean-Claude Juncker et Ursula von der Leyen, le Conseil Européen de Donald Tusk et Charles Michel et le Parlement représenté par Guy Verhofstadt ont fait preuve d’une cohérence et d’une unité remarquable. Les Etats Membres Chaque semaine, Michel Barnier s’est rendu dans une des capitales européennes, renouant ou tissant des relations personnelles avec chacun des Etats-Membres, ce qui ne s’était jamais fait. Ce faisant, il connaissait les sensibilités nationales et parfois régionales, non seulement des gouvernements et des parlements, mais aussi des dirigeants d’entreprises, des syndicats et de la société civile. Plus que son carnet d’adresses, c’est son entregent et son écoute qui ont permis des centaines de dialogues. Mais aussi la cohérence du message. 10 Downing Street ou la grande illusion C’est à la tête du gouvernement britannique que le bat a blessé : le complexe de supériorité des Britanniques s’est incarné dans trois Premier Ministres oxfordiens convaincus que l’Union Européenne finirait par céder (même si elle ne le pouvait pas en raison de sa propre constitution), que le Royaume Uni parviendrait à obtenir ce qu’il voulait en menant des négociations bilatérales avec les Etats-Membres qui diviserait l’Union et que les limites, connues dès le début, que l’Europe avait indiquées étaient des positions de négociation qu’il a tenté de détruire en vain pendant quatre ans. Les medias britanniques Le journal de Michel Barnier fait apparaitre une réalité typiquement britannique : les tabloïds. Cette presse à scandale a constamment mis de l’huile sur le feu des négociateurs et le gouvernement de Sa Majesté a tenté, sans succès, de la mettre de son côté. On y découvre à quel point un Premier Ministre est soumis aux manchettes du Sun ou du Daily Mail. Par contraste, la presse européenne ne s’est finalement pas beaucoup (assez ?) intéressée au Brexit, ce qui a facilité la tâche du négociateur, mais a créé un déficit d’intérêt populaire.
  5. https://jancovici.com/recension-de-lectures/societes/lillusion-de-la-finance-verte/ (20 juin 2021) La seule volonté des financiers peut-elle contraindre les entreprises à opérer d’une manière plus « verte » ? C’est à cette question que se sont attelés Julien Lefournier et Alain Grandjean, en réponse aux affirmations de plus en plus fréquemment faites par les intéressés eux-mêmes. En effet, entre les « Principles for Responsible Investing », « Green Bond Principles », « Montreal Pledge », « Finance for Tomorrow », et autres « taxonomie verte » et « Sustainable Finance », on ne compte plus les initiatives du monde financier qui laissent penser que les acteurs de cette branche de l’économie sont en train de « faire ce qu’il faut » pour contraindre la totalité des entreprises, ou presque, à se comporter d’une manière qui soit compatible avec les limites planétaires, sans rien sacrifier au rendement pour autant (c’est souvent dit de manière explicite, et le reste du temps c’est implicite). Las : dans leur ouvrage parfois un peu technique mais bien argumenté, les deux auteurs expliquent en quoi la finance ne peut rien faire d’autre que d’investir dans l’économie telle qu’elle se présente, et qu’il n’est pas du pouvoir des financiers de changer les systèmes productifs de façon à les mettre en conformité avec le climat sans que l’épargnant n’y perde quoi que ce soit. Et si un financier accepte délibérément un rendement moindre pour tenir compte du « vert » ? C’est là qu’arrive une règle ancienne dans ce monde là, qui est « inviolable » aux USA, et par ricochet quasiment partout ailleurs : le devoir fiduciaire, qui est celui de gérer l’argent des épargnants au mieux de leurs intérêts financiers. Ne pas la respecter expose le gestionnaire d’actifs à un procès où il risque gros. Comme le disent les auteurs dans leur conclusion, la finance n’a proposé actuellement aucun modèle explicatif de la finance verte, qui verrait en entrée l’investissement dans des produits dits « verts » et en sortie une baisse des émissions de CO2. Ils constatent bien des investissements verts en entrée, mais rien en sortie.
  6. Allemagne : https://www.n-tv.de/panorama/Gassen-Im-Fruehjahr-2022-ist-Corona-vorbei-article22778931.html (2 septembre 2021) Le directeur de l'Association nationale des médecins de l'assurance maladie obligatoire (KBV), Andreas Gassen, s'attend à ce que la pandémie de Corona prenne bientôt fin. "Je suppose que Corona sera terminé au printemps 2022", a déclaré Gassen au "Rheinische Post". Cette appréciation serait également partagée par des scientifiques de renom. Jusqu'au printemps, le taux de vaccination continuera à augmenter et, surtout, le nombre de personnes ayant des anticorps augmentera également. "Les restrictions deviendront alors probablement complètement inutiles", a déclaré M. Gassen. "En automne, les chiffres de l'infection vont encore augmenter", a ajouté le président de la KBV. Néanmoins, il a déclaré qu'il ne voyait pas "de grande inquiétude dans la profession médicale quant au fait que le système de santé pourrait encore s'effondrer". Le nombre de maladies graves restera bien inférieur au niveau de l'hiver dernier. Il conviendrait donc de faire preuve d'un peu plus de sang-froid sans pour autant devenir téméraire", a déclaré le médecin. M. Gassen a également préconisé que dans ce pays, "il ne devrait plus y avoir de mesures obligatoires générales pour les citoyens dans un avenir proche". Les gens devraient décider eux-mêmes "ce qu'ils veulent faire volontairement pour se protéger, par exemple, porter ou non un masque", a déclaré M. Gassen. "Les gouvernements fédéral et étatiques feraient bien de ne pas prendre leurs décisions en mode alarme pendant des mois."
  7. https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/no-plans-to-move-nuclear-subs-abroad-in-event-of-scottish-independence-mod-insists-b1912807.html (1er septembre 2021) Plusieurs hauts fonctionnaires, cités par le Financial Times mercredi, ont déclaré qu'ils avaient été informés des plans qui pourraient permettre d'héberger les forces de dissuasion nucléaire britanniques en France ou aux États-Unis si le parti national écossais de Nicola Sturgeon atteint son objectif de séparer l'Écosse du Royaume-Uni. Une autre option envisagée serait que le Royaume-Uni cherche à obtenir un bail à long terme pour les bases nucléaires de la Royal Navy sur leurs sites actuels de Faslane et Coulport, sur la côte ouest du pays. Les responsables ont déclaré que cela créerait un territoire britannique d'outre-mer à l'intérieur des frontières d'une nouvelle Écosse indépendante, comparé par un initié à un "Gibraltar nucléaire". Toutefois, selon le journal, la voie privilégiée serait de déplacer la force de dissuasion nucléaire vers la base de la Royal Navy à Devonport, à Plymouth. Mais un porte-parole du ministère de la Défense a insisté sur le fait qu'il n'y avait "aucun plan" pour déplacer les sous-marins.
  8. https://www.euractiv.fr/section/economie/news/une-entreprise-francaise-de-travaux-publics-acquiert-une-position-forte-sur-le-marche-nordique/ (1er septembre 2021) La société française Colas a acquis Destia, la plus grande société d’infrastructure de Finlande, auprès de la société d’investissement familiale Ahlström Capital Group pour un montant non divulgué.
  9. https://www.la-croix.com/Monde/En-Chine-pensee-Xi-Jinping-simpose-enfants-2021-08-31-1201173101 Dès la rentrée scolaire, mercredi 1er septembre, tous les élèves chinois des écoles primaires et du collège devront étudier « la pensée Xi Jinping », qui vient d’être intégrée dans leur cursus. Dans une émission en mandarin de Voice of America, le week-end dernier, Perry Link, professeur d’histoire contemporaine chinoise à l’Université de Californie, n’a pas hésité à qualifier ces cours politiques de « lavage de cerveau ». « Dans les années 1990 lorsque j’étais étudiante, nous avions aussi des cours de politique mais tout le monde s’en fichait, même les professeurs », raconte sur messagerie cryptée une professeure chinoise de littérature d’une grande université du sud-ouest du pays. « Mais aujourd’hui, avec Xi Jinping, personne ne peut échapper à l’emprise du parti.Même moi je dois faire attention à ce que je dis. Nous sommes surveillés par nos propres étudiants. La Chine est devenue la propriété de Xi Jinping. » https://www.independent.co.uk/asia/china/china-written-exam-ban-reforms-b1911117.html (30 août 2021) Le ministère chinois de l'éducation a publié lundi un avis précisant que les élèves de première et deuxième année des écoles élémentaires ne passeraient pas d'examens écrits, tandis que les élèves des autres classes n'auraient qu'un seul examen final par semestre. Cette mesure constitue le dernier effort en date du gouvernement pour alléger la pression exercée sur les étudiants et les parents dans le système éducatif chinois hautement compétitif. Auparavant, en juillet, Pékin avait interdit les entreprises privées de soutien scolaire opérant dans le pays afin de les empêcher de réaliser des bénéfices et d'accepter des investissements étrangers dans le cadre de réformes politiques radicales. Le ministère a déclaré qu'il avait procédé à ces changements en reconnaissant que des "examens trop fréquents" pouvaient entraîner une "surcharge de travail et une pression énorme sur les élèves." "Sauf en dernière année, les élèves du premier cycle du secondaire ne sont pas non plus autorisés à organiser des tests hebdomadaires, des examens d'unité, des examens mensuels, etc. Les examens déguisés sous des noms divers comme la recherche académique ne sont pas non plus autorisés", a déclaré le ministère. Il a été interdit aux écoles de donner des devoirs aux élèves de première année et il leur a été demandé de limiter les devoirs des élèves du premier cycle du secondaire à une heure et demie par soir. L'application américaine Duolingo, l'application mondiale d'apprentissage des langues, n'est plus disponible sur les boutiques d'applications chinoises suite aux annonces faites, selon le South China Morning Post.
  10. https://www.lecho.be/economie-politique/international/moyen-orient/les-talibans-ont-escorte-des-americains-a-l-aeroport-de-kaboul/10329182.html (31 août 2021) En vertu d'un accord secret avec l'armée américaine, les talibans ont escorté jusqu'à l'aéroport de Kaboul des Américains qui voulaient quitter l'Afghanistan, a rapporté mardi la chaîne d'information CNN sur la foi de deux responsables de la Défense anonymes. Les Américains recevaient un ordre de rassemblement à des lieux prédéterminés, près de l'aéroport, où ils subissaient un contrôle des talibans, qui les conduisaient jusqu'à des troupes américaines pour les faire entrer. Ces missions d'escorte avaient lieu "plusieurs fois" par jour.
  11. Je dirais simplement que ses pupilles sortent du champ de vision de la caméra alors qu'il baisse la tête et semble fixer du regard un point sur le tapis devant ses pieds. Ses yeux ne sont pas plus petits sur l'écran qu'à 8:52 quand il touche sa cravate et essuie son genou, la tête baissée également (et que forcément il est éveillé puisqu'il bouge), ce qui fait qu'une taille des yeux de cette amplitude ne peut pas être un indice fiable qu'il est en train de dormir. à 12:15 il cligne de l'oeil, c'est à dire qu'il ferme son oeil, puis le rouvre, puis il baisse la tête. On en déduit qu'au moment où il baisse la tête son oeil est ouvert par comparaison avec l'apparence de son oeil durant la phase de clignement. D'autre part, ce mouvement de la tête qui baisse est un geste plutôt lent, qui semble contrôlé, donc éveillé et volontaire, différent du mouvement brusque d'un dormeur qui "pique du nez" de façon inconsciente. de 12:18 à 12:25 il bouge un doigt, le pouce de sa main gauche (on ne peut certes pas exclure que ce soit du somnambulisme, mais sur l'échelle des probabilités, est-ce très probable ?) à 12:30 (un peu avant 12:30:700) il cligne de l'oeil à nouveau. Encore une fois, cela donne l'impression qu'avant et après ce clignement, il a les yeux ouverts. Le clignement des yeux est un comportement parfaitement normal pour une personne éveillée, à un rythme de 15 clignements par minutes pour une personne calme ou qui se concentre selon https://fr.wikipedia.org/wiki/Nictation Mais le clignement n'est pas qu'un réflexe. Il est ralenti lorsque la personne est calme (15 clignements par minute) ou doit se concentrer1, alors que l'anxiété déclenche des torrents de clignements (50 clignements par minute). En outre, durant un clignement, l'activité du cortex visuel ainsi que des zones pariétale et préfrontale est interrompue2, peut-être pour nous empêcher de remarquer des microsecondes d'obscurité. Les bébés s'y adonnent moins que les adultes (1 à 3 clignements par minute). Plusieurs hypothèses pourraient expliquer ce phénomène : faible taux de dopamine, moindre besoin d'humidification de l’œil, effort d'attention plus important pour intégrer de nouveaux stimuli 3. Il existe également des variations importantes dans le monde animal. Un perroquet cligne des yeux vingt-six fois par minute, contre une seule fois pour une autruche. D'autre part, c'est quand même bizarre qu'une personne qui dort se réveille juste au moment où son interlocuteur s'arrête de parler et lui répond une phrase parfaitement cohérente avec la conversation (en principe c'est une hausse du niveau sonore qui réveille, et non l'inverse). Être capable de délimiter le moment précis où un interlocuteur s'interrompt est un signe d'attention. D'ailleurs il bouge son genou avant même que Bennett ait fini de prononcer son dernier mot. Donc la seule chose qu'on peut lui reprocher, c'est d'avoir fixé le tapis et de ne pas avoir vu que Bennett tournait sa tête vers lui et cherchait son regard à 12:17. On est gêné pour Bennett qui cherche un regard d'approbation, de complicité, d'attention, et qui ne le trouve pas.
  12. Ce qu'il dit sur ce "vétéran marine" encore détenu par les Talibans, c'est crédible ? Je n'ai pas réussi à le confirmer par d'autres sources. Ce qu'il dit sur la menace d'Al Qaïda est spéculatif. Ben Laden est quand même mort. Donc la rengaine néoconservatrice "11 septembre", "Al Qaïda", "guerre contre la terreur", a un petit côté réchauffé, qui ne me convainc plus depuis un certain temps. Son opposition à l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien fait le jeu de la prolifération nucléaire au proche orient, et en tout cas est contraire aux intérêts français : https://www.bfmtv.com/auto/ces-vraies-fausses-peugeot-qui-roulent-en-iran_AV-201910310073.html (31 octobre 2019) Suite aux sanctions américaines en octobre 2018, la production automobile iranienne s’est effondrée. De 120.000 voitures produites par mois, elle a chuté à 60.000 voitures sorties des usines du pays en août. La plupart des constructeurs occidentaux ont quitté le pays, en premier lieu Peugeot. La marque française a perdu l’équivalent de 443.000 ventes annuelles, suite à ce départ. Alors qu’ils avaient 40% de la production iranienne en 2017, selon des données du spécialiste Inovev, les constructeurs français ne réalisent plus que 26% de la production cette année. Les marques chinoises occupent elles 20% du marché, les Coréens 4%. Lors de son retour en 2016, PSA espérait vendre 1 million de voitures en Iran à l’horizon 2025.
  13. https://jamestown.org/program/the-diplomatic-triumph-of-svetlana-tikhanovskaya-and-the-fate-of-the-belarusian-opposition/ (3 août 2021) Le 28 juillet, le président américain Joseph Biden a eu un entretien en tête-à-tête de 15 minutes avec Svetlana Tikhanovskaya, que beaucoup d'Occidentaux considèrent comme le chef de l'opposition biélorusse. Les médias et les réseaux sociaux favorables à l'opposition ont véhiculé un sentiment de triomphe. En effet, depuis les élections d'août 2020, Svetlana Tikhanovskaïa a rencontré 31 présidents et premiers ministres, alors que le président Alexandre Loukachenko n'a rencontré que quatre dirigeants mondiaux depuis sa propre réélection. Quant au symbolisme, Tikhanovskaya elle-même en a rajouté en racontant avec joie qu'après avoir quitté la salle de négociation à la Maison Blanche, Biden est brièvement réapparu pour lui offrir des biscuits (Lenta.ru, 29 juillet). Dans les médias russophones, les cookies sont associés à Victoria Nuland, actuellement sous-secrétaire d'État américaine aux affaires politiques. Fin 2013, lorsque les manifestations de rue à Kiev ont atteint leur paroxysme, Nuland y est apparue et a procédé à la distribution de cookies aux manifestants. "La rencontre avec Biden met fin aux discours selon lesquels la crise biélorusse n'a pas de dimension géopolitique", explique Maxim Samorukov, rédacteur en chef adjoint de Carnegie.ru. "Le Kremlin a toujours perçu l'opposition biélorusse comme pro-occidentale, et finalement, ils se sont débarrassés de leur déguisement et ont montré qui étaient vraiment leurs maîtres..." "Reagan a accueilli des dissidents soviétiques, alors Biden accueille Tikhanovskaya. Mais cela n'a pas d'impact direct sur ce qui se passe en Biélorussie et dans les environs" [écrit Fyodor Lukyanov]. Mais même certains ardents défenseurs de la démocratie résidant encore en Biélorussie, comme Zmitser Pankavets, rédacteur en chef adjoint de Nasha Niva, admettent tristement que "beaucoup [dans l'opposition] sont encore captivés par la croyance que nous sommes sur le point de gagner, mais rien de tel ne va se produire. Nous devons donc agir dans les limites du possible et ne pas continuer à nous leurrer". https://jamestown.org/program/a-year-on-the-international-dimension-of-belaruss-political-crisis/ (9 août 2021) Une troisième ligne de pensée - impopulaire mais sans doute la plus proche de la vérité - suggère que les déclencheurs nationaux et le soft power occidental étaient réels, bien qu'ils aient été exagérés pour renforcer l'image de soi des personnes impliquées. La Biélorussie est perchée sur une pente socio-économique soutenue par un gradient ouest-est durable, vieux de six siècles, en matière d'intensité d'utilisation des terres et de qualité de vie, la pente augmentant vers l'ouest (Olga Gritsai, Grigory Ioffe et Andrei Treivish, "Tsentr i periferiya v regionalnom razvitii", Moscou, Nauka, 1991). Pendant au moins les dix années précédentes, les Biélorusses avaient obtenu le plus grand nombre de visas Schengen pour 1 000 personnes de toutes les nations du monde. Et les Biélorusses en visite dans l'Union européenne, qui se situent socio-économiquement "en haut de la pente" par rapport à la Biélorussie, ont été imprégnés du désir de faire partie de l'Occident collectif. Les voyageurs "en haut de la pente" représentaient en grande partie la classe créative biélorusse (Svaboda.org, 24 juillet), tandis que ceux qui avaient moins de ressources et/ou qui dépendaient davantage du secteur public sont restés chez eux ou ont considéré l'Occident comme un univers étranger. Ainsi, dans le sillage du résultat officiel des élections - qui était, en effet, difficile à croire et qui a jeté de l'eau froide sur les désirs de la classe créative - la fracture sociétale qui couvait depuis longtemps au Belarus est devenue explosive. Le 3 août 2021, Vitaly Shishov, qui dirigeait le Belaruskii Dom à Kiev, une organisation qui aide les Biélorusses exilés, a été retrouvé mort d'une manière qui fait l'objet d'une enquête comme un possible suicide mis en scène. En raison de la singulière "présomption de culpabilité" (Zerkalo, 6 août) acquise par les autorités biélorusses, Minsk est devenu le premier suspect aux yeux de beaucoup. Cependant, les liens de Shishov avec des vétérans du bataillon ukrainien d'extrême droite Azov ainsi qu'avec des vétérans de l'Unité nationale russe, une organisation crypto-nazie, ont rapidement attiré l'attention des enquêteurs ukrainiens (Svoboda, 3 août). Des recherches méticuleuses menées par le site de recherche Reform.by, proche de l'opposition, n'ont pas permis de trouver de traces de Minsk dirigeant directement ce flux migratoire ; cependant, la déclaration de Loukachenka selon laquelle la Biélorussie ne garderait plus l'entrée de l'Union européenne a été diffusée à la télévision irakienne pendant plusieurs jours et s'est avérée suffisamment tentante pour que les opérateurs touristiques commencent à remplir les avions de passagers Bagdad-Minsk de centaines de personnes espérant fuir l'Irak (Reform.by, 27 juillet). Yury Drakakhrust de Radio Liberty a invité 21 intellectuels biélorusses à s'exprimer sur la nature de la crise déclenchée par l'élection présidentielle du 9 août 2020. Plus de la moitié ont répondu à son appel, à ce jour. Récemment, les récits de trois auteurs consécutifs - le sociologue Andrei Lavrukhin (Svaboda.org, 29 juillet), le philosophe Vladimir Matskevich (Svaboda.org, 1er août) et le commentateur politique Arseny Sivitsky (Svaboda.org, 6 août), tous critiques sévères du régime politique - contenaient des déclarations sur la nécessité d'un dialogue national. Le fait que l'un de ces auteurs, Matskevich, ait été arrêté après la publication de son article ne présage rien de bon quant aux perspectives d'un tel dialogue, mais la résistance de l'idée elle-même est vraiment remarquable. https://jamestown.org/program/summing-up-one-year-since-the-disputed-presidential-elections-in-belarus/ (16 août 2021) Notamment, Lukashenka s'est emporté contre les sanctions économiques occidentales et s'est vanté de pouvoir les contourner avec l'aide de la Russie, notamment en exportant de la potasse via Mourmansk au lieu de Klaipeda en Lituanie. Bluff ou pas, le fait que les sanctions économiques occidentales renforcent de manière critique la dépendance de la Biélorussie à l'égard de la Russie est si évident (voir EDM, 10 août 2021) que certains analystes tentent de combler les lacunes en cherchant un stratagème caché dans la pensée de la politique étrangère occidentale. Par exemple, Arseny Sivitsky, du Centre d'études stratégiques et de politique étrangère basé à Minsk, avance l'idée que l'administration Joseph Biden a secrètement consenti à ce que la Russie préside au changement de régime à Minsk (Forstrategy, 10 août). Ce point de vue rappelle les réflexions du début des années 1990, lorsque les décideurs politiques ont conclu qu'il serait préférable de transférer les armes nucléaires du Belarus, de l'Ukraine et du Kazakhstan vers la Russie, car il serait plus sûr de traiter avec un seul acteur potentiellement toxique qu'avec plusieurs. Depuis 2014, si ce n'est plus tôt, les capitales américaines et européennes ont souligné la nécessité de soutenir la souveraineté de la Biélorussie, en dépit de son régime politique désagréable ; mais dans le sillage de la crise intérieure déclenchée par les élections de 2020, les stratèges occidentaux ont sacrifié la géopolitique sur l'autel d'un nouveau combat pour la démocratie. L'avenir dira si ce revirement était justifié. Mais les effets intermédiaires sont déjà apparus. Le 10 août, le ministère des affaires étrangères de Biélorussie a exigé que le personnel de l'ambassade américaine soit réduit à cinq personnes, et il a également retiré son agrément pour la nomination de Julie Fisher en tant qu'ambassadrice américaine en Biélorussie (Mfa.gov.by, 10 août).
  14. https://www.eurotopics.net/fr/267195/quelle-politique-envers-les-non-vaccines The Irish Independent (Irlande) 30 août 2021 Les apôtres du vaccin doivent se montrer plus tolérants En référence au cas relayé par la presse d'une médecin qui aurait rechigné à prendre en charge des antivax ayant contracté le Covid-19, The Irish Independent appelle à ne pas traiter les non-vaccinés comme des pestiférés : «Et si ce médecin traitant avait montré aussi peu de compréhension envers ses patients en surpoids, fumeurs, fainéants, envers les fous du volant, les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus ou les personnes vivant avec le VIH ? En effet, il y a tellement de maladies et d'accidents qui sont le résultat de nos choix de vie. Et beaucoup sont évitables. ... Nous aurons besoin de beaucoup de tolérance et de respect d'autrui pour nous relever de cette pandémie. Le chemin sera long, tant économiquement que psychologiquement, alors il serait bon que ceux qui mènent une guerre sainte contre le Covid calment le jeu.» Liberal (Grèce) 25 août 2021 En Grèce, les salariés non vaccinés de nombreux secteurs doivent présenter un 'rapid test' une à deux fois par semaine. Pour les activités de loisirs aussi, les non-vaccinés doivent souvent présenter un test négatif pour pénétrer dans les espaces clos. A partir du 13 septembre, le test anti-Covid coûtera dix euros. Une exception sera faite pour les élèves et les personnes présentant des symptômes. Les non-vaccinés s'en tirent à bon compte, s'insurge le médecin Theodoros Vasilakopoulos dans Liberal : «Je trouve les mesures envers les non-vaccinés trop clémentes. En déboursant 40 euros par mois seulement, ils peuvent préserver leur droit d'être porteur du virus et de contaminer tous azimuts autour d'eux. ... J'ai très peur qu'une fois de plus dans notre pays, les droits d'une minorité, en l'occurrence les non-vaccinés, pèsent plus lourd dans la balance que ceux de la majorité, vaccinée.»
  15. https://www.eurotopics.net/fr/267194/afghanistan-le-depart-du-gendarme-mondial-americain# Ria Novosti (Russie) 30 août 2021 Les Etats-Unis restent puissants ; ils sont capables d'organiser l'évacuation de plus de 120 000 personnes en deux semaines. Mais il leur manque la matière grise susceptible d'empêcher une telle situation de se produire. L'adage 'Quand on est fort, on n'a pas besoin d'être intelligent' ne convient pas ici. Car vient inéluctablement le moment où la force brute ne crée que des problèmes.
  16. https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN2FR0OH/japon-plusieurs-adversaires-face-a-suga-pour-la-direction-du-parti-au-pouvoir.html (26 août 2021) L'ancien ministre des Affaires étrangères japonais Fumio Kishida a annoncé jeudi qu'il serait candidat le mois prochain à la direction du LDP, le parti au pouvoir. L'ex-ministre des Affaires intérieures Sanae Takaichi, membre de l'aile conservatrice du parti, est elle aussi candidate. https://asia.nikkei.com/Politics/Inside-Japanese-politics/Gloves-off-Kishida-vows-to-replace-Japan-kingmaker-Nikai-if-elected (27 août 2021) Les responsables du parti autres que le président devraient être limités à "un mandat d'un an, [et seulement] jusqu'à trois mandats consécutifs", a déclaré Kishida. Il a ajouté que cela permettrait "d'éviter une concentration du pouvoir et que des personnes restent en poste par habitude". Il a également déclaré qu'il remplacerait le secrétaire général du LDP, Toshihiro Nikai, l'un des législateurs les plus puissants du parti, qui a été le moteur de l'ascension du Premier ministre Yoshihide Suga. De nombreux membres de la faction de Kishida s'attendent à ce que ce dernier donne la priorité à l'économie sur les questions de sécurité. C'est un contraste frappant avec Abe, un faucon majeur qui a poursuivi de manière agressive les réformes constitutionnelles pour reconfigurer le dispositif militaire du Japon. https://www.euronews.com/2021/08/30/us-japan-politics-kishida (30 août 2021) Le Japon doit lancer dès que possible un nouveau plan de relance économique de "plusieurs dizaines de milliers de milliards de yens", a déclaré Fumio Kishida, candidat au poste de Premier ministre lors des prochaines élections, cité par le journal Nikkei dimanche.
  17. Il y a une technique de vaccination qui consiste à sélectionner des vampires résistants puis à se faire mordre par ledit vampire pour qu'il te transmette ses anticorps. Par contre on ne garantit pas qu'un certain nombre d'êtres humains ne se transforment pas en vampires par la même occasion.
  18. https://theconversation.com/covid-variants-we-spoke-to-the-experts-designing-a-single-vaccine-to-defeat-them-all-165641 (31 août 2021) L'article présente 3 équipes de chercheurs qui travaillent à l'élaboration de vaccins à large spectre, qui protégeraient contre tous les variants, voire contre le SARS-Cov1 et le MERS, voire contre tous les coronavirus de chauve-souris. Les trois approches décrites doivent encore être testées chez l'homme. Celle de Cambridge devrait entrer dans la phase 1 des essais à l'automne et celle de l'université de Duke approche également de cette étape. Les candidats de Cambridge et de Caltech ont tous deux l'avantage de pouvoir être produits sous forme de poudre thermostable et lyophilisée.
  19. Au niveau du contrôle de l'orthodoxie religieuse, il n'y aura pas besoin de muscler beaucoup : https://fr.wikipedia.org/wiki/Abdul_Rahman_Jawed Abdul Rahman Jawed, né en 1965, a été inculpé d’apostasie dans son pays, l’Afghanistan en mars 2006, en vertu de la charia pour avoir renoncé à l’islam en se convertissant au christianisme. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sayed_Pervez_Kambaksh À l'automne 2007, Kambaksh est étudiant à la Balkh University et journaliste pour le quotidien Jahan-e-Naw (Nouveau monde). Le 27 octobre 2007, Kambaksh est arrêté par la police au motif de « blasphème et distribution de documents diffamatoires envers l'islam ». Les autorités affirment que Kambaksh faisait circuler des écrits postés sur Internet par Arash Bikhoda (Arash l'athée). Dans ces écrits, Bikhoda critique le traitement réservé aux femmes par la loi islamique.
  20. Un non événement, apparemment, comme pour Saigon. https://news.gallup.com/opinion/polling-matters/354182/american-public-opinion-afghanistan-situation.aspx (27 août 2021) Un examen des sondages Gallup en 1975 trouve peu de preuves que la prise de contrôle du pays et les évacuations spectaculaires du Sud-Vietnam aient eu un effet direct sur la cote de popularité de Ford. Une rétrospective Gallup publiée à la mort de Ford en 2006 a montré que sa cote de popularité, auparavant anémique, semblait s'être considérablement améliorée dans les semaines qui ont suivi la chute de Saigon, mais cela reflétait très probablement la gestion par les États-Unis de la capture du SS Mayaguez par les rebelles khmers rouges cambodgiens. Sondés après avril 1975 sur le problème le plus important auquel la nation est confrontée, les Américains, comme actuellement, ne mentionnent que très peu les questions internationales.
  21. C'est l'OCDE qui le dit : https://oecd-development-matters.org/2020/09/07/the-potential-of-migration-for-development-in-afghanistan/ (7 septembre 2020) Le gouvernement afghan a besoin d'une stratégie anticipatrice pour promouvoir les travailleurs afghans en vue d'un emploi à l'étranger, en les "commercialisant" auprès des pays de destination, et en concevant et négociant des accords de travail pour obtenir un accès officiel aux marchés. Bien que des accords bilatéraux en matière de travail existent - et ce depuis des années, par exemple avec le Qatar - l'Afghanistan n'a reçu aucune demande d'adhésion effective de ses travailleurs à ces programmes. L'Afghanistan a besoin d'un système pour mesurer les tendances des transferts de fonds et leur contribution au développement. Pour l'instant, il n'existe que des estimations approximatives : nous savons que l'Afghanistan est un récepteur net de transferts de fonds. La Banque mondiale fournit des données pour l'Afghanistan de 2008 à 2017 qui montrent qu'en dix ans, la valeur des transferts de fonds a été multipliée par 40, passant de 17,6 millions de dollars US en 2008 à 668,7 millions de dollars US en 2017. Au-delà de leurs contributions et limites économiques, les transferts de fonds des migrants ont une dimension sociale. Les envois de fonds maintiennent les relations sociales entre les membres des ménages émetteurs et récepteurs malgré les conflits, les catastrophes et maintenant une pandémie mondiale. Les méthodes de réception des transferts de fonds se font principalement par le biais d'espèces et de systèmes traditionnels basés sur la confiance, comme le système hawala (un système informel de transfert de valeur, existant en dehors du secteur bancaire conventionnel). Dès 2012, des universitaires ont appelé à ce que ce système informel "soit complété par un système bancaire qui contribue à la transformation de l'argent envoyé en une source d'investissement (...) De cette manière, les transferts de fonds pourraient aider à financer la réhabilitation des infrastructures et participer à la création d'emplois". La migration aura un rôle clé à jouer pour absorber le choc de la pandémie et relancer progressivement l'économie. Les parties prenantes en Afghanistan peuvent tirer parti du potentiel de la migration pour renforcer les canaux de transfert de fonds et s'attaquer au problème croissant du chômage et du sous-emploi des migrants afghans. Plus précisément, les acteurs du développement devront se concentrer sur trois secteurs clés pour assurer des moyens de subsistance durables aux migrants afghans : l'agriculture, la maintenance et les programmes de travaux publics à grande échelle. Les autorités nationales devraient prévoir des statistiques de niveau national sur la migration et l'impact des transferts de fonds sur le développement micro- et macro-économique. Enfin, les autorités locales devraient se concentrer sur le potentiel de la migration pour le développement économique local, en maintenant les systèmes de marché et les chaînes de valeur interprovinciaux et transfrontaliers.
  22. Puisque tu parles de la Corée du Nord : il y a la question économique. La Corée du Nord exporte ses travailleurs, car c'est une source de revenus et d'équilibrage de la balance des paiements. Je doute que l'Afghanistan, pays qui n'a pas beaucoup de haute technologie à exporter, puisse se priver d'exporter sa main d'oeuvre, puisse se priver des transferts de fonds des travailleurs émigrés, donc d'ouvrir la porte à l'émigration.
  23. Les exigences de la Chine pour coopérer avec les USA sur l'Afghanistan : https://www.scmp.com/news/china/diplomacy/article/3146905/will-chinas-demands-us-block-cooperation-afghanistan (30 août 2021) Les demandes chinoises ont été formulées lors du voyage de la secrétaire d'État américaine adjointe Wendy Sherman dans la ville côtière chinoise de Tianjin en juillet. Ils demandaient notamment aux États-Unis de lever les restrictions en matière de visas imposées aux membres du Parti communiste chinois, de mettre fin à l'obligation pour les médias chinois de s'enregistrer en tant qu'agents étrangers aux États-Unis et d'abandonner la demande d'extradition de la cadre technologique chinoise Meng Wanzhou. Lors de sa rencontre avec M. Sherman, Wang a également présenté trois "lignes de fond" : les États-Unis ne doivent pas subvertir le socialisme chinois, ne pas faire obstacle à la modernisation de la Chine et ne pas violer les questions que Pékin considère comme liées à sa souveraineté, telles que les questions relatives au Xinjiang, à Hong Kong et à Taïwan.
  24. Je laisse de côté la question des femmes, mais qui peut croire à ce mythe des Talibans interdisant les voyages à l'étranger ? Est-ce que lorsqu'ils étaient au pouvoir de 1996 à 2001 les Talibans ont interdit les voyages à l'étranger ? Peut-on croire sérieusement que les Talibans interdiront les pélerinages à La Mecque ? Enfin je rappelle que les principaux centres de formation des imams et des clercs Talibans - et c'est pour cela qu'on les appelle "Talibans" qui veut dire étudiant en religion - se trouvent au Pakistan.
  25. [Suite de ce qui précède] https://www.cairn.info/revue-politix-2013-4-page-25.htm (4e trimestre 2013) Adam Baczko, Les cours de justice Taleban en Afghanistan (2001-2013) Le Conseil judiciaire, l’instance en charge de la gestion administrative des juges, installée au Pakistan, à Quetta, avec une sous-branche à Peshawar, approuve au préalable les candidats sur la base de leur formation et de leurs références religieuses. Ils sont ensuite envoyés dans une province différente de leur province d’origine, où l’administration Taleban locale les prend en charge. Afin d’empêcher qu’un juge ne se lie personnellement à la population locale et devienne sensible à des pressions ou la corruption, le Conseil judiciaire de Quetta et sa branche de Peshawar coordonnent une rotation des juges tous les trois à douze mois. Par ailleurs, les juges sont étroitement surveillés par les commissions provinciales Taleban, à qui ils doivent envoyer les verdicts les plus importants avant de les annoncer publiquement, et qui conservent des copies des jugements précédents, centralisant les données au niveau de la province. Les commissions siègent régulièrement et les habitants peuvent venir se plaindre des juges. En outre, elles disposent des réseaux d’informateurs du mouvement dans les villages pour surveiller les juges, et le conseil judiciaire de Quetta envoie régulièrement des hommes incognito pour recueillir l’avis de la population concernant les cours du district. Un cas à Andar, dans la province de Ghazni a ainsi été rapporté à l’auteur lors d’un entretien en septembre 2012 avec un notable souvent sollicité pour faciliter le travail des cours Taleban : « Un juge a rendu un verdict contre la personne qui aurait dû gagner le procès. La personne s’est plainte à la commission. Ils ont mené une enquête et ont découvert que le juge avait reçu des pots-de-vin. Le juge a été condamné à six mois d’exil et a été renvoyé. » L’arrivée de centaines de juges, mais aussi de gouverneurs, de responsables de l’éducation ou de la santé, tous de formation religieuse, a considérablement réduit les champs d’activité des chefs militaires, posant les bases d’une distinction entre fonctions civiles et combattantes au sein de l’insurrection. Les nombreux entrepreneurs politiques locaux, qui avaient négocié une place pour leur réseau de clientèle au sein du mouvement Taleban, ont perdu de nombreuses prérogatives au profit de religieux nommés à des positions spécialisées. Leur organisation, dotée de postes officiels et d’une hiérarchie centralisée, s’oppose directement aux logiques clientélistes qui ont permis l’émergence des chefs militaires locaux. Le code de conduite (layha) interne du mouvement, dont la première édition date de 2006, puis a été republié, avec certaines modifications, en 2009, 2010 et 2011, affirme explicitement le rôle du juge, ou, en son absence, du gouverneur provincial Taleban, pour juger les combattants accusés de crimes et de mauvais traitements. Donner aux juges suffisamment d’autorité pour juger les chefs militaires ne s’est pas fait sans heurts. Pour arrêter un chef militaire, selon l’importance de celui-ci, les juges doivent souvent mobiliser des combattants en provenance d’autres districts, voire d’autres provinces. La résolution de nombreux litiges a accru la popularité du mouvement dans les campagnes, surtout en comparaison avec le régime de H. Karzai. En outre, les cours Taleban sont peu onéreuses. Le système de recrutement et de supervision des juges enraye largement la corruption. L’absence d’avocats, qui réduit à néant les droits de la défense dans les poursuites criminelles et les accusations politiques, constitue en revanche une économie considérable dans les disputes foncières ou familiales. En l’absence d’honoraires à régler, la population rurale, disposant de revenus modestes, est davantage susceptible d’engager des procédures judiciaires. De surcroît, obtenir des informations sur la charia auprès d’un religieux local est bien plus facile pour les ruraux peu éduqués que s’informer auprès d’un avocat sur le droit officiel, méconnu dans les campagnes. D’autant que le consensus autour de la légitimité de la loi islamique rend difficilement contestables les décisions des juges Taleban. Les Taleban donnent beaucoup d’importance à l’application des verdicts, menaçant de peines très sévères toute résistance. Deux de mes interlocuteurs soulignent ce point : « Les juges Taleban [par opposition aux juges du gouvernement] disent ce qu’ils font et font ce qu’ils disent [38][38]Entretien avec R., 2011. » ; « La différence entre le gouvernement [de Karzai] et les Taleban ? Quand les Taleban prononcent une sentence, ils appliquent leur décision. Quand ils disent quelque chose, ce n’est pas du flan [39][39]Entretien avec Y., 2010. ». Les Taleban reprennent dans les campagnes la fonction de garantie des transactions et de la propriété qui est le propre de l’État. Les Taleban appliquent un droit islamique hanafite qui s’oppose sur certains points aux normes coutumières, notamment sur la place des femmes et leur droit à posséder la terre. Cependant, certains juges Taleban admettent, voire revendiquent l’usage du pashtounwali dans leurs jugements. Les situations varient de province en province : à Ghazni, les Taleban forcent les paysans à accepter que des filles héritent de la demi-part que leur reconnaît la jurisprudence islamique, tandis que dans le Logar ou la Kunar, les juges tolèrent la dépossession des femmes. La mise en place d’un système judiciaire objectivé a permis aux Taleban de déborder les clivages tribaux et communautaires qui avaient été le principal facteur de fragmentation de l’insurrection antisoviétique dans les années 1980. L’introduction de juges détachés des dynamiques locales permet à l’insurrection de dépasser les frontières tribales et ethniques, avec des verdicts régulièrement favorables aux non-Pashtounes. Même des Hazaras portent plainte auprès des cours insurgées. Dans le Nord, les cours de justice ont constitué un des instruments par lesquels les Taleban sont parvenus à mobiliser des Ouzbeks, des Turkmènes et des Tadjiks, dépassant ainsi les frontières ethniques. Cet usage politique des juges a été efficace car il s’insérait dans une stratégie plus large visant à recruter parmi les populations non pashtounes, avec notamment la nomination de commandants et des gouverneurs tadjiks, ouzbeks et turkmènes. Le recrutement de juges non pashtounes, par exemple ouzbeks dans la province de Takhar, a aussi considérablement facilité la pénétration du mouvement dans tout le Nord. En imposant leur système judiciaire dans les campagnes, les Taleban n’ont pas seulement débordé les clivages territoriaux et identitaires ; ils s’affirment aussi comme l’autorité politique dans les campagnes afghanes, légitimant leur revendication à gouverner le pays à mesure qu’ils assument les prérogatives généralement dévolues à l’État. Ce faisant, le récit Taleban de la situation en Afghanistan gagne en audience et en crédibilité : celui non plus d’une bande de « bandits », de « terroristes » ou de « radicaux » qui affrontent l’État et la société, mais de représentants d’un régime, l’Émirat islamique d’Afghanistan, confronté à une occupation militaire. Dans cette guerre des récits politiques et historiques, la désastreuse image de l’occupant s’impose ainsi concrètement au sein de la population à mesure que les Taleban s’affirment effectivement comme l’autorité qui administre les campagnes .
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