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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
https://www.franceculture.fr/emissions/la-bulle-economique/energies-fossiles-le-monde-dapres-cetait-avant (5 juin 2021) Un seul exemple, mais il est parlant : la semaine dernière l'Agence Internationale de l’Energie, estimait que si l'on voulait ne serait ce qu'espérer limiter le réchauffement climatique à 1.5 degrés, il fallait renoncer immédiatement à tout nouveau projet d'exploration pétrolière ou gazière. Quelques jours après l'une des quatre majors les plus polluantes de la planète, la française Total, faisait voter en Conseil d'administration une résolution soi disant verte, actant la conduite de plusieurs projets d’extraction pétrolière et gazière (Nigéria et Arctique notamment). «C'est pour financer l'investissement dans le renouvelable », plaidait Total qui se faisait du même coup renommer Total Energie. L'illustration criante du fossé béant, et qui ne semble cesser de s'agrandir, entre les paroles et les actes, entre ce qu'il faudrait faire et ce qui est fait. -
Coronavirus - Covid 19
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est le principe de base, mais la réalité est plus complexe. Puisque dans le but louable de réaliser des essais randomisés, on administre délibérément à des patients des placebos. Et l'effet placebo joue sur la croyance du patient vis à vis de la substance administrée. D'autre part comme c'est un essai, on ne sait pas encore, dans le cas des participants qui ont reçu la substance qui fait l'objet de l'essai, si elle aura un effet bénéfique, pas d'effet du tout, ou encore un effet indésirable. Avant la conclusion de l'essai, par définition on n'a pas de certitude : on a des indices, des essais in vitro, sur modèle animal, etc... mais rien qui permette de se passer de l'essai sur des patients. Et pourquoi fait-on des essais ? N'est-ce pas parce qu'on "croit" que la substance peut potentiellement sauver des vies ? Donc la médecine ne peut pas être rendue complètement étanche à l'intrusion de tel ou tel aspect du concept de "croyance" et l'éthique de l'essai thérapeutique est un sujet délicat. Oui mais la procédure disciplinaire fait également partie du champ judiciaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_disciplinaire_en_France ...le droit disciplinaire est la branche du droit qui... -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
https://theconversation.com/friday-essay-reckoning-with-an-animal-that-sees-us-as-prey-living-and-working-in-crocodile-country-160260 (4 juin 2021) Qu'est-ce que cela fait de vivre sur des côtes infestées de crocodiles marins, le seul animal au monde qui considère l'être humain adulte comme une source de nourriture ? Le FNQ (l'extrême nord du Queensland), c'est Jurassic Park. -
Coronavirus - Covid 19
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.nbcnews.com/news/us-news/fauci-s-emails-don-t-prove-wuhan-conspiracy-raise-further-n1269650 (4 juin 2021) Nous sommes le 31 janvier 2020 et un éminent spécialiste des maladies infectieuses, Kristian Andersen, a examiné les caractéristiques génétiques du nouveau virus SRAS-CoV. "Certaines de ces caractéristiques semblent (potentiellement) avoir été conçues par des ingénieurs", écrit Andersen dans un courriel adressé au Dr Anthony Fauci, notant que lui et d'autres scientifiques "trouvent tous que le génome ne correspond pas aux attentes de la théorie de l'évolution." Mais, a-t-il ajouté, "nous devons examiner cela de beaucoup plus près et il y a encore d'autres analyses à faire, donc ces opinions pourraient encore changer". Ils ont changé. Quatre jours plus tard, Andersen a participé à la coordination d'une déclaration qui allait être publiée dans la prestigieuse revue médicale Lancet et qui non seulement s'opposait à l'idée que le virus avait été modifié, mais la qualifiait de théorie du complot. Ce premier courriel, qui a été communiqué au Washington Post et à BuzzFeed cette semaine en vertu de la loi sur la liberté d'information, a été repris par les médias conservateurs comme un pistolet fumant, prouvant que des hauts fonctionnaires et des scientifiques ont dissimulé les origines du virus Covid-19. En soi, l'e-mail ne prouve pas cette conclusion ou quoi que ce soit d'autre. Mais il soulève des questions sur la raison pour laquelle Andersen et d'autres scientifiques ont pris si fermement la défense des "professionnels de la santé de Chine", comme le dit la lettre du Lancet, semblant considérer comme hors de portée toute suggestion d'une éventuelle dissimulation par la Chine des origines du virus. Le gouvernement américain a depuis accusé la Chine de dissimuler des informations importantes qui ont empêché une enquête approfondie sur l'apparition du virus. Et les responsables du renseignement américain - bien qu'ils ne voient aucune preuve que le virus ait été génétiquement modifié - affirment que la possibilité que le virus ait fui d'un laboratoire de Wuhan n'est pas exclue et qu'ils continuent à l'étudier. Après que les courriels ont été rendus publics, M. Andersen, professeur à l'Institut de recherche Scripps, a indiqué sur Twitter cette semaine que "nous avons sérieusement envisagé la possibilité d'une fuite de laboratoire", mais qu'il a reconsidéré sa position après un examen plus approfondi des preuves. "De nouvelles données significatives, des analyses approfondies et de nombreuses discussions ont conduit aux conclusions de notre article", a-t-il déclaré. "Ce que montre l'email, c'est un exemple clair du processus scientifique". Jamie Metzl, un ancien fonctionnaire de l'administration Clinton qui réclame depuis longtemps une enquête complète sur les origines de Covid-19, estime que l'échange de courriels ne donne pas une bonne image d'Andersen. Il s'interroge sur la quantité de nouvelles données qui auraient pu être obtenues dans les quatre jours qui se sont écoulés entre le courriel et les commentaires d'Andersen pour un article à venir du Lancet ou avant la publication de la lettre du Lancet le 19 février. Dans une interview accordée à NBC News, M. Metzl a déclaré qu'il pensait qu'Andersen et d'autres scientifiques, réagissant peut-être à la rhétorique incendiaire du président de l'époque, Donald Trump, avaient été trop prompts à rejeter des questions raisonnables sur la possibilité que le virus ait pu s'échapper d'un laboratoire de Wuhan, et même qu'il ait pu être modifié dans ce laboratoire. -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Baerbock qui est passée par la London School of Economics a peut-être un peu ce profil. Cem Özdemir est un ancien "young leader" de l'Atlantik-Brücke et de l'American Council on Germany. Habeck a un profil moins business school. Il est docteur en philosophie formé en Allemagne et au Danemark, spécialiste d'esthétique littéraire. En complément, on peut lire sur le site officiel d'Annalena Baerbock son implication dans un certain nombre d'organisations transatlantiques : https://annalena-baerbock.de/lebenslauf-und-fotos/ Tout en bas, cliquer sur "Beiräte, (Förder-)Mitgliedschaften, regelmäßige Unterstützung" - Atlantik-Brücke - Marshall Memorial Fellowship vom German Marshall Fund - Young Global Leaders vom World Economic Forum (active community member) - European Council On Foreign Relations (ECFR) - Europa/Transatlantik-Beirat der Heinrich-Böll-Stiftung (ausgeschieden) (...) Mais attention, tout cela reste à prendre avec des pincettes, car son CV était encore récemment truffé d'erreurs : https://exxpress.at/baerbocks-siebenter-fehler-gruene-kanzlerkandidatin-fuehrt-titel-falsch/ (2 juin 2021) Une erreur dans son propre CV peut arriver. Dans le cas d'Annalena Baerbock, cependant, il y en a déjà sept, comme l'a découvert le chasseur de plagiat autrichien Stefan Weber. Mme Baerbock n'utilise pas son titre comme il est prévu en Allemagne, comme l'a récemment découvert M. Weber. C'est la somme des erreurs qui le rend si perplexe. Stefan Weber, le chasseur de plagiat, est tombé sur une autre infraction commise par la candidate des Verts à la chancellerie, Annalena Baerbock. Elle utilise le titre "LL.M.", auquel elle a également droit en raison de son diplôme de la London School of Economics, d'une manière explicitement interdite par la Conférence des ministres allemands de l'éducation et des affaires culturelles (KMK). Le curriculum vitae a besoin d'une autre correction L'ajout "(LSE)" ou - au moins - "(Londres)" manque, comme l'a découvert le chasseur de plagiat Stefan Weber. Cela peut être considéré comme une bagatelle. Le seul problème est que c'est maintenant la septième erreur connue dans les déclarations de Mme Baerbock sur ses qualifications universitaires. Baerbock n'adhère tout simplement pas aux exigences de la KMK. Une nouvelle mise à jour de son CV est peut-être imminente. Ce que Stefan Weber trouve si déconcertant, c'est le nombre d'infractions commises par Baerbock. Il énumère : "1) Avant le reportage actuel, apparemment aucune action active contre l'attribution multiple d'un diplôme de bachelor. 2) Fausse représentation répétée des filières à l'université de Hambourg - démontrable des années avant le reportage actuel. 3) Avant le reportage actuel, aucune indication sur le fait que le diplôme de sciences politiques à Hambourg n'est délivré qu'avec un diplôme intermédiaire. 4) Changement du terme "employé scientifique" en "stagiaire". 5) Déclaration trompeuse sur le statut de doctorant suggérant un projet de doctorat toujours en cours, alors que les études de doctorat ont déjà pris fin en 2015 avec un abandon et un inachèvement. 6) Utilisation douteuse du terme "juriste international" par quelqu'un qui, selon la compréhension allemande, est au mieux un politologue, mais en tout cas pas un juriste. 7) Et maintenant aussi l'utilisation mensongère du titre "LL.M.", ce qui était expressément interdit par la KMK. -
Coronavirus - Covid 19
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Le verbe "lancer" est trompeur, car cela donne l'impression que c'est le sujet de cette première phrase qui "lance" la conversation. En réalité, comme nous l'apprend la deuxième phrase, la conversation a été lancée par les journalistes. Ce sont donc les journalistes qui sont obsédés par leur curiosité sur ce sujet, et qui essaient de le masquer en inversant l'ordre question-réponse qui est l'ordre normal d'une interview. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.challenges.fr/monde/mali-la-communaute-internationale-fait-pression-a-minima-sur-la-junte_767619 (3 juin 2021) Lors du coup d'Etat d'août 2020, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait fermé ses frontières et stoppé ses échanges financiers et commerciaux avec le Mali pour imposer une transition civilo-militaire, limitée dans le temps. Huit mois plus tard, devant le même colonel Assimi Goïta, qui s'est fait déclarer cette fois président après avoir évincé le duo de civils à la tête de l'exécutif, la Cédéao a juste suspendu le Mali de ses instances. "Ce sont des condamnations de papier essentiellement", résume Jean-Hervé Jezequel, spécialiste du Sahel à l'International Crisis Group. "Il y a de fortes hésitations à faire trop pression sur la junte dont on considère par ailleurs qu'elle a plutôt bien collaboré d'un point de vue sécuritaire jusqu'ici", observe-t-il. -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
Imaginer un monde à 4° (Partenariat Français pour l'Eau) J'aime bien le concept de ville-oasis sous bulle de verre pour la classe des hyper-riches. Cela rappelle le film Elysium. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.voaafrique.com/a/mali-l-imam-dicko-prévient-la-junte-qu-elle-n-a-pas-carte-blanche-/5562162.html (28 août 2021) Or, les militaires "s'enferment" dans le camp de Kati, où ils ont établi leur quartier général à une quinzaine de kilomètres de Bamako, a critiqué M. Dicko. "Ils doivent s'asseoir avec le (Mouvement du 5-Juin) et toutes les forces vives"; J'en conclus que Dicko est toujours l'éminence grise du mouvement du 5 juin, et qu'il est en froid avec les militaires putschistes au pouvoir. https://www.maliweb.net/societe/grand-rassemblement-du-m5-rfp-demain-a-bamako-limam-mahmoud-dicko-promet-dy-prendre-part-2930629.html (3 juin 2021) Pour sa part, l’imam Dicko a affirmé avoir été honoré de la visite de la délégation du M5-RFP conduite par Jeamille Bittar, membre du Mouvement. L’Imam Mahmoud Dicko qui a été une figure emblématique de ce mouvement, promet d’honorer de sa présence à cette manifestation. « J’invite les Maliens à se rassembler le vendredi 4 juin 2021 sur le boulevard de l’indépendance après la prière du vendredi. Et s’il plaît à Dieu, je serai sur le lieu du rassemblement », a déclaré l’imam Mahmoud Dicko au cours de cette rencontre. Selon l’imam Dicko, il n’y a aucun différend entre lui et le M5-RFP. « Jeune Afrique est venu chez moi pour me poser des questions. J’ai seulement voulu m’écarter des questions politiques pour retourner dans la mosquée. Je suis un homme de foi, et mes sincères excuses à tout le monde. Personne ne m’a offensé. Les gens interprètent mal », a expliqué l’Imam Dicko. -
Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.ifri.org/fr/publications/editoriaux-de-lifri/conseil-de-larctique-lheure-russe (18 mai 2021) Si l’importance stratégique de la péninsule de Yamal est mise en lumière par l’extraction gazière menée par les groupes Novatek et Gazprom, les futures activités dans la péninsule sibérienne arctique sont cruciales pour l’essor de la Route maritime du Nord. L’engagement politique et les investissements consentis sont à la mesure des ambitions géoéconomiques russes. Cependant, cette tendance montre aussi que le pays s’inscrit à rebours de la trajectoire de décarbonation amorcée par les puissances industrielles et des engagements internationaux supervisés par les Nations unies (accord de Paris, objectifs de développement durable). La menace climatique : l’ennemi invisible En vue de sa présidence du Conseil de l’Arctique, le gouvernement russe a affirmé donner la priorité à la préservation environnementale et au développement économique. Si ces thématiques sont assez consensuelles, elles révèlent aussi une certaine inquiétude concernant les conséquences du changement climatique en cours dans la région polaire. Sévèrement touchée, la Russie a été témoin en 2019 et 2020 de températures records et d’importants incendies à l’intérieur du cercle polaire durant les périodes estivales. Un autre danger guette le pays : le dégel du pergélisol qui compte pour plus de 60 % de son territoire. L’effondrement d’un réservoir invoqué lors de la catastrophe écologique de mai 2020 dans la région de Norilsk, qui a provoqué le déversement de 20 000 tonnes de diesel de la rivière Ambarnaïa et de son affluent Daldyka, s’expliquerait en partie par la fragilisation des sols. Le soudain intérêt du gouvernement russe pour les enjeux climatiques est étroitement lié à la situation géographique des opérations extractives des hydrocarbures dans le pays : 15 % du pétrole et 80 % du gaz sont exploités sur des espaces où domine le pergélisol. À terme, les autorités russes évaluent les coûts annuels de l’entretien des infrastructures entre 50 et 150 milliards de roubles (entre 544 millions et 1,6 milliard d’euros). D’ici 2050, 1/5e des infrastructures situées sur une zone de pergélisol seraient affectées, ce qui représenterait un coût de 70 milliards d’euros[viii]. En outre, pour le gouvernement russe, le risque réputationnel est aussi une donnée à prendre en compte pour garantir de futurs investissements dans la région polaire et ainsi accomplir ses desseins économiques. Or, Moscou fait face à des difficultés critiques dans la gouvernance de ces régions éloignées : la mauvaise gestion par les autorités régionales de la pollution des cours d’eau près de Norilsk en 2020 en est une illustration. D’une part, cela fragilise la crédibilité du régime russe à sécuriser les investissements pharaoniques envisagés. D’autre part, le crédit international du pays est entamé par le peu d’importance accordée à la préservation environnementale dans les politiques publiques russes. -
Tchad
Wallaby a répondu à un(e) sujet de webfabrice dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.frstrategie.org/publications/notes/apres-deby-une-nouvelle-destabilisation-sud-libyen-2021 (21 mai 2021) Les alliés de Mahdi [Mahamat Mahdi Ali, chef du FACT] se sont multipliés au cours de ces dernières semaines. En ce qui concerne les acteurs tchadiens, il peut compter sur l’appui d’une partie des Toubous, auprès desquels il a combattu dans la région du Tibesti, et depuis peu de certains Zaghawa (tribu de Déby). Au soutien d’une partie de ces tribus s’ajoute celui des membres du Front National pour la Démocratie et Justice au Tchad, de l’Union des Forces de la Résistance (UFR) et du CCMSR. Ces derniers procèderaient à des « regroupements sporadiques » dans le sud libyen. L’influence du FACT dans les régions nord-tchadiennes du Tibesti et Kanem est d’autant plus susceptible de s’accroître que l’armée tchadienne peine à consolider son emprise et à projeter ses forces dans la zone. Au-delà d’autres groupes rebelles, le FACT peut également espérer le ralliement d’une partie de la population tchadienne opposée au Conseil militaire de transition. En effet, des manifestations hostiles à la transition militaire ont été violemment réprimées à N’Djamena et Moundou, faisant une dizaine de morts et de blessés fin avril. Face à l’offensive du FACT, le Conseil militaire de transition a sollicité le concours de ses voisins nigérien et libyen afin « d’écraser la rébellion » réfugiée dans le sud libyen. Les parrains du maréchal Haftar sont également actifs dans le dossier tchadien. L’Égypte et les Émirats arabes unis avaient intensifié leur coopération, notamment dans le domaine sécuritaire, avec le Tchad bien avant le décès du président Déby. En février et mars, le directeur des Services généraux de renseignement égyptien, Abbas Kamel, y aurait effectué plusieurs visites. Les Émirats ont quant à eux participé au sommet G5-Sahel et à une réunion ministérielle de la Coalition pour le Sahel. Dernièrement, Mahamat Idriss Déby aurait accueilli une délégation émiratie à N’Djamena. L’intérêt de ce rapprochement serait de contrer les incursions de la Turquie au Sahel. En effet, les deux puissances régionales craignent que les groupes armés dans le sud libyen ne soient instrumentalisés par Ankara pour consolider sa présence en Libye et s’implanter dans la région. À ce propos, une source média a rapporté qu’un autre groupe armé, mené par Hassan Musa Al-Tabawi (vraisemblablement le Southern Protection Force), soutenu par les Frères musulmans et la Turquie, aurait participé à l’attaque contre le président Déby. Si cette information ne peut être vérifiée, elle illustre les relais dont dispose la Turquie dans le Fezzan. La question d’une instrumentalisation du FACT est d’autant plus d’actualité que ce dernier aurait subi des revers importants au cours des affrontements avec l’armée tchadienne. À ce jour, seule la Russie (Wagner) dispose d’une présence dans le sud libyen (Oubari, base de Brak, et sites pétroliers de Sharara et El-Feel). Wagner serait en contact étroit avec plusieurs unités de l’Armée nationale libyenne présentes dans la région et avec lesquelles le FACT aurait collaboré dans la passé. Un rapprochement entre le FACT et la Russie (Wagner) semble dès lors une possibilité. Dans les semaines à venir, la présence russe pourrait être contestée par l’arrivée de factions pro-turques. -
Coronavirus - Covid 19
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://theconversation.com/hotel-quarantine-causes-1-outbreak-for-every-204-infected-travellers-its-far-from-fit-for-purpose-161815 (2 juin 2021) Notre analyse montre que pour 204 voyageurs infectés en quarantaine dans un hôtel en Australie, il y a une fuite. Au cours des dix derniers mois, une pléthore d'épidémiologistes, d'experts en santé publique, d'ingénieurs et de premiers ministres des États n'ont cessé de souligner les lacunes d'un système de quarantaine dans les hôtels et la nécessité de construire des installations spécifiques. Nous avons identifié 21 défaillances qui se sont produites entre avril 2020 et juin 2021 en Australie : trois dans le Queensland huit en Nouvelle-Galles du Sud deux en Australie-Méridionale cinq dans l'État de Victoria trois en Australie occidentale. L'un d'entre eux a causé plus de 800 décès et le plus récent est à l'origine du verrouillage actuel de l'État de Victoria. Depuis avril 2020, en moyenne 308 voyageurs infectés sont arrivés en Australie chaque mois, ce qui représente donc 1,5 épidémies attendues par mois. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Le M5, si c'est le Mouvement du 5 juin, ce n'est pas très laïc dans la mesure où Mahmoud Dicko est son "imam caché", son éminence grise. "Le pouvoir", soupçonné de porosité avec les djihadistes, ce n'est pas les militaires putschistes ? -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
On ne peut pas à la fois fanfaronner sur la piste d'atterrissage de Villacoublay avec Sophie Pétronin et se plaindre qu'il y ait des intermédiaires de libération d'otages. -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://theconversation.com/pandemie-en-chine-quelles-consequences-pour-lemploi-161227 (1er juin 2021) Face au risque de crise sociale généré par la pandémie, les autorités, au-delà des solutions technologiques, ont aussi envisagé le recours à des formes d’emploi plus traditionnelles. Alors que depuis plusieurs années, au nom de la modernisation et de la construction d’une société chinoise « civilisée » (文明), les gouvernements locaux toléraient de moins en moins les étals sur les trottoirs, ceux-ci ont été à nouveau autorisés pendant la pandémie : l’« économie des étals » (地摊经济) est brièvement promue. Lors d’une visite dans la province du Shandong, le 1er juin 2020, le premier ministre Li Keqiang fait l’éloge des étals et des petites boutiques, soulignant « la chaleur humaine et la vitalité qu’ils apportent à la Chine » (人间的烟火,是中国的生机). Les autorités font preuve de pragmatisme, en allant à l’encontre de la ligne politique qui était la leur depuis plusieurs années. La presse rapporte par exemple que dans le Hubei, plusieurs marchés de nuit ont employé en une seule soirée plus de 100 000 personnes. En 2020, la présence de vendeurs sur les trottoirs, jugée négativement en temps ordinaire, n’est plus un critère de performance des gouvernements municipaux. Ce retour des étals ne semble cependant pas faire l’unanimité, puisqu’il n’est plus commenté par aucun média depuis la mi-juin 2020. -
AFRIQUE : politiques internes et relations internationales
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.realclearworld.com/articles/2021/06/01/belarus_might_find_its_ryanair_forced_landing_worth_the_blowback_779623.html Le président rwandais Paul Kagame et sa tendance à cibler ses critiques à l'étranger par des moyens clandestins offrent de derniers exemples édifiants de la façon dont les tactiques extraterritoriales compliquent la vie des dissidents. À l'automne 2020, Paul Rusesabagina, héros national rwandais et critique du gouvernement, a disparu lors d'un voyage aux Émirats arabes unis. Rusesabagina s'était enfui en Belgique en 1996 après une tentative d'assassinat, et Kagame l'avait publiquement averti de ne pas se mêler de la politique rwandaise pendant son exil. Peu après sa disparition des Émirats arabes unis, Rusesabagina est réapparu à Kigali, la capitale du Rwanda, où les autorités l'ont arrêté pour terrorisme. Il est actuellement jugé. La nature de son retour inattendu à Kigali laisse penser que des agents rwandais ont contribué à le contraindre à revenir sur l'ordre de Kagame. L'impact de l'arrestation de Rusesabagina a été immédiat. Faustin Rukundo, un autre critique de Kagame (basé au Royaume-Uni), a déclaré au Guardian peu après la disparition de Rusesabagina qu'il avait annulé un voyage à Nairobi après avoir reçu un appel téléphonique mystérieux qu'il soupçonnait provenir des services de renseignement rwandais. Un autre critique de Kagame vivant en exil en Belgique, l'ancien Premier ministre Faustin Twagiramungu, a déclaré que lui et d'autres exilés rwandais changeaient de téléphone tous les mois, voire toutes les semaines, pour éviter d'être repérés. Kagame a fait l'objet d'une censure de la part de responsables américains et européens après l'arrestation de Rusesabagina, mais cela semble avoir eu peu d'impact : En février 2021, des inconnus ont fait descendre Abdallah Bamporiki, opposant rwandais en exil, de son véhicule près du Cap, en Afrique du Sud, et lui ont tiré une balle dans la tête. La police enquête toujours sur cette affaire, mais la communauté des dissidents rwandais à l'étranger est convaincue que Kagame est également derrière cette action. -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://asia.nikkei.com/Politics/Hong-Kong-s-Tiananmen-museum-forced-to-close-ahead-of-anniversary (2 juin 2021) Un musée de Hong Kong commémorant la répression chinoise contre des étudiants et des civils non armés sur la place Tiananmen le 4 juin 1989 a été contraint de fermer ses portes deux jours seulement avant le 32e anniversaire de cet événement tragique. Le musée du 4 juin a rouvert ses portes dimanche après avoir été fermé en juin dernier pour des travaux de rénovation, à la suite de la décision de la Chine d'imposer à la ville une loi de sécurité nationale criminalisant les actes de subversion. Dans un avis publié mercredi, l'Alliance de Hong Kong pour le soutien des mouvements démocratiques patriotiques de Chine, l'opérateur du musée, a déclaré que des inspecteurs du département de l'hygiène alimentaire et environnementale de la ville avaient visité le site mardi après-midi et déclaré que ses activités étaient illégales car il n'avait pas de licence de divertissement public conformément à une ordonnance promulguée en 1919. -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.spiegel.de/politik/deutschland/marco-wanderwitz-verteidigt-aussagen-ueber-ostdeutsche-a-cc32487e-b0d5-404b-9831-e0734b856ac2 (2 juin 2021) Marco Wanderwitz [CDU, commissaire fédéral à l'Allemagne de l'Est] a également été critiqué récemment dans ses propres rangs après avoir déclaré dans le "FAZ Podcast pour l'Allemagne" qu'une partie de la population de l'Est avait "des opinions antidémocratiques bien ancrées". "Nous avons affaire à des gens qui sont en partie socialisés dans une forme de dictature si bien qu'ils ne sont pas arrivés en démocratie même après trente ans", a déclaré Wanderwitz à propos des succès électoraux parfois élevés de l'AfD là-bas. Un appel vidéo entre M. Wanderwitz, la chancelière Angela Merkel et les chefs de gouvernement des six États d'Allemagne orientale est prévu pour mercredi. Au cours de la période précédant l'événement, les premiers ministres des Länder se sont plaints de la persistance de la discrimination à l'égard de l'Allemagne orientale. Le Premier ministre de Saxe-Anhalt, Reiner Haseloff (CDU), a déclaré aux journaux du Funke Mediengruppe que le sujet de la péréquation Est-Ouest était "loin d'être clos". Le Premier ministre de Thuringe, Bodo Ramelow (Parti de gauche), a déclaré au Redaktionsnetzwerk Deutschland (RND) : "Il faut souligner clairement que nous avons toujours des situations problématiques particulières dans les nouveaux États, qui ont été intensifiées une fois de plus par Corona." La chef du gouvernement du Mecklembourg-Poméranie occidentale, Manuela Schwesig (SPD), a déclaré qu'un problème majeur pour beaucoup dans les États d'Allemagne orientale reste l'égalisation des salaires et des pensions. https://www.spiegel.de/politik/deutschland/ostdeutschland-marco-wanderwitz-in-der-kritik-nach-aussagen-ueber-ostdeutsche-a-4beb9be0-3953-4d8a-b0bf-78745f19aff0 (31 mai 2021) Le président de la CDU du Land de Saxe-Anhalt, Sven Schulze, a déclaré au journal "Bild" que la politique ne devrait pas "insulter en bloc" les habitants de l'Est de cette manière. "Ce serait une preuve d'incompétence du gouvernement fédéral si c'est la réponse de Berlin aux résultats électoraux en partie effrayants de l'AfD." Le principal candidat de la CDU en Thuringe, Mario Voigt, a également critiqué les déclarations de Wanderwitz, déclarant : "Un ton moralisateur et une attitude de je-sais-tout n'ont jamais aidé à l'Est." Depuis des années, le commissaire chargé de l'Europe de l'Est désigne régulièrement l'extrémisme de droite croissant en Allemagne comme un problème majeur. La CDU ne doit pas se laisser guider par l'AfD et doit se concentrer sur la concurrence politique avec les autres partis, a maintenant exigé Wanderwitz. Selon lui, une petite proportion des électeurs de l'AfD est "potentiellement récupérable". La seule chose qui reste à faire est de travailler sur l'éducation et d'espérer "pour la prochaine génération". -
terrorisme Opération Barkhane
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Scarabé dans Politique etrangère / Relations internationales
https://responsiblestatecraft.org/2021/05/31/its-time-for-a-new-sahel-strategy/ Le fait de verser des ressources aux armées partenaires pour qu'elles mènent des missions de lutte contre le terrorisme déstabilise davantage la région. L'aide à la sécurité fausse les incitations des gouvernements sahéliens, les rendant plus responsables envers les pays donateurs qu'envers les citoyens. Les abus commis par les forces de sécurité, notamment les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées de civils, sont monnaie courante et alimentent les efforts de recrutement des groupes militants. Pour les gouvernements, la guerre contre le terrorisme constitue une justification commode pour réprimer les groupes marginalisés au lieu de mettre en place des institutions gouvernementales plus inclusives. Le déséquilibre entre le pouvoir militaire et les institutions gouvernementales a contribué aux coups d'État militaires. Ces échecs montrent que l'administration Biden doit rejeter le statu quo militarisé au Sahel et adopter une stratégie positive d'engagement diplomatique pour apporter un changement durable. Une telle stratégie doit être centrée sur la diplomatie civile et le développement humain afin de mieux s'attaquer aux facteurs qui exacerbent la fragilité et les conflits. Les États-Unis devraient réduire leurs engagements militaires au Sahel. Malgré une approche nominalement "légère", ces dernières années ont vu une augmentation des installations et des déploiements - le Pentagone et la CIA maintiennent maintenant des bases au Niger, au Burkina Faso et au Tchad. L'administration Biden devrait se demander si ces bases sont nécessaires et proportionnelles aux intérêts limités des États-Unis au Sahel, où les groupes salafi-jihadistes restent trop occupés par des préoccupations locales pour cibler les États-Unis. Alors que le Congrès débat des lois qui autorisent la guerre contre le terrorisme, il devrait abroger l'autorisation de 2001 pour l'utilisation de la force militaire et adapter les autorisations futures pour atteindre des objectifs spécifiques contre les groupes qui représentent une menace directe pour les États-Unis. L'administration Biden doit supprimer progressivement le Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme, qui est emblématique des lacunes de la stratégie américaine au Sahel. La stratégie mondiale de lutte contre la fragilité devrait guider une approche américaine revitalisée au Sahel. Adoptée en 2019, la loi sur la fragilité mondiale et la stratégie correspondante offrent un "cadre pour les efforts du gouvernement américain visant à prévenir les conflits, à stabiliser les zones touchées par les conflits et à traiter la fragilité mondiale." Plus précisément, la stratégie donne la priorité à l'engagement avec un large éventail de parties prenantes pour construire la paix et favoriser la résilience. Même lorsque le partenariat avec les gouvernements nationaux n'est pas viable - comme c'est le cas au Mali - les principes sous-jacents de la loi sur la fragilité globale offrent une alternative au statu quo axé sur le contre-terrorisme. Le président Biden devrait nommer un nouvel envoyé pour le Sahel ayant l'expérience et l'autorité nécessaires pour mettre en œuvre une nouvelle stratégie. La France est un acteur clé, avec 5 000 soldats déployés pour mener à bien une mission impopulaire dans ses anciennes colonies sahéliennes qui a débuté en 2013. Par conséquent, l'administration Biden devrait collaborer avec ses partenaires pour adopter une nouvelle politique cohérente entre les acteurs régionaux et, si nécessaire, utiliser l'influence des États-Unis en tant que fournisseur de soutien logistique et de renseignements pour encourager les partenaires à changer de stratégie. Le récent coup d'État du colonel Assimi Goïta n'est que le dernier exemple d'une longue série de conséquences négatives de la politique américaine dans la région. -
Birmanie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theguardian.com/world/2021/jun/01/rise-of-armed-civilian-groups-in-myanmar-fuels-fears-of-civil-war Dans la plus grande ville du Myanmar, Yangon, des membres des forces de sécurité ont été pris pour cible lors d'une vague d'attaques au cours de la semaine dernière, notamment des fusillades et des explosions. Un mariage a également été visé, apparemment parce que le marié était soupçonné d'être un informateur militaire. Quatre personnes ont été tuées, dont la mariée, après qu'une bombe ait été déguisée en cadeau, selon les médias locaux. Personne n'a revendiqué la responsabilité de ces explosions. Des écoles à travers le pays, dont certaines ont été occupées par l'armée, ont été bombardées ou incendiées par des inconnus, dans ce qui pourrait être une tentative de renforcer la fermeture du système éducatif par les manifestants anti-coup d'État. La junte a ordonné aux parents d'inscrire leurs enfants pour qu'ils retournent à l'école, mais la grande majorité d'entre eux ne l'ont pas fait. Plus de la moitié des enseignants travaillant dans les écoles publiques sont en grève, selon les médias locaux. Le NUG [national unity government, mis en place par des politiciens pro-démocratie], qui a évoqué des projets de création d'une nouvelle armée fédérale, a exhorté les groupes anti-coup d'État à suivre les directives éthiques et à ne pas cibler les écoles ou les hôpitaux. Samedi, il a publié une vidéo montrant le premier groupe de soldats des forces de défense qui ont terminé leur formation. M. Sasa demande à la communauté internationale de reconnaître le NUG comme les dirigeants officiels du Myanmar. Selon lui, cela aiderait l'organisme à exiger que les compagnies pétrolières et gazières, telles que Total et Chevron, versent leurs paiements à des responsables démocratiques plutôt qu'à des généraux de l'armée. Neuf pays voisins d'Asie du Sud-Est auraient proposé d'affaiblir un projet de résolution des Nations unies en supprimant l'appel à un embargo sur les armes. -
Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Certains combattants Tchétchènes, et non des moindres, sont considérés en Europe comme des "freedom fighters" (combattants de la liberté) qui s'opposent légitimement à la tyrannie russe : https://fr.wikipedia.org/wiki/Akhmed_Zakaïev D'après l'activiste russe Aleksandr Goldfarb, un des principaux arguments de la défense pour contrer les accusations russes est la rencontre entre Zakaïev et Karantsev en 2001, alors que Zakaïev était déjà recherché par la Russie, et pendant laquelle Sergueï Iastrjembski (conseiller de Vladimir Poutine) a déclaré à la télévision russe que le gouvernement n'avait rien à lui reprocher. Devant ces éléments, le 13 novembre 2003, la Bow Street Magistrates Court britannique rejette la requête russe d'extradition, motivée selon elle par des raisons purement politiques, et jugeant qu'il existait un risque de mauvais traitement en cas « d'injuste et oppressive extradition ». En ce qui concerne les crimes concernant la force armée utilisée contre des combattants, ce n'est pas une cause d'extradition en raison du contexte de « conflit armé interne ». Les autorités russes répondent en accusant le tribunal de « double standards », car s'opposant à l'idée russe de considérer les séparatistes tchétchènes dans leur ensemble comme étant liés au terrorisme international. En effet Igor Ivanov, le ministre russe des Affaires Étrangères avait comparé Zakaïev à Oussama ben Laden. Certains députés du parlement européen, Fodé Sylla, Michel Rocard, Catherine Lalumière et Daniel Cohn-Bendit, considèrent au contraire que Zakaïev construit la démocratie en Tchétchénie. En signe de solidarité, ils lui donnent un passeport de la liberté symbolique. D'autres le qualifient même de pacifiste. Mais ce qui me parait aussi déterminant, c'est le fait que les médias Occidentaux occultent le tournant djihadiste de la résistance tchétchène, entre la première guerre de Tchéchénie et la deuxième : Anatol Lieven, King's College London, 16 mai 2014 : 49:36 Peut-être juste rapidement, une ou deux choses en guise de conclusion, en tant qu'ancien journaliste. J'ai été frappé, depuis de nombreuses années, par le fait qu'en ce qui concerne la Russie, une grande partie des médias occidentaux, dans une certaine mesure sous l'impulsion du gouvernement, en particulier aux États-Unis, mais aussi, dans une large mesure, en agissant, si vous voulez, de l'intérieur, à partir de leurs propres attitudes et de leurs propres sectarismes et traditions héritées, ont adopté une ligne de conduite vis-à-vis de la Russie qui fait qu'en cas de crise ou de différend, la tâche de la plupart des médias occidentaux n'est pas une tentative d'analyse objective, ni même - je suis désolé de le dire, dans de nombreux cas - un reportage objectif, mais consiste essentiellement à répondre à la propagande russe mensongère - oui, bien sûr, la propagande russe est très souvent mensongère - mais à répondre à la propagande russe mensongère par notre propre propagande mensongère. Et je parle ici des médias, pas des États. 50:47 Pour vous donner un exemple, en Tchétchénie, que j'ai couverte en tant que journaliste, la première guerre de Tchétchénie, les Russes ont prétendu dès le début de la première guerre de Tchétchénie, que la partie tchétchène avait une composante majeure de terrorisme islamiste international et d'extrémisme. Initialement, ce n'était pas vrai lors de la première guerre. Le camp tchétchène était très majoritairement nationaliste. Doudaïev, Maskhadov, peut-être pas Bassaïev. Et la réponse a été de nier cela. 51:27 Mais la grande majorité des médias occidentaux ont continué à le nier. Après qu'il soit devenu absolument évident que oui, une force islamiste internationale très puissante liée à Al-Qaïda était arrivée en Tchétchénie - et d'ailleurs elle se déclarait en anglais sur Internet, elle avait son propre site web caucase.net - [cela a été] totalement ignoré. Parce que l'on pensait - et j'en ai parlé à des journalistes - que si l'on en parlait, cela reviendrait à soutenir la propagande russe. Et j'ai dit non : votre devoir en tant que journaliste est de rapporter la vérité, pas de répondre à une propagande par une propagande opposée. 52:06 En conséquence, soit dit en passant, la présentation des raisons pour lesquelles la Russie s'est engagée dans la deuxième guerre de Tchétchénie a été radicalement faussée. De même, la Russie a prétendu que les enlèvements et le banditisme de Tchétchénie, les assassinats étaient une menace pour toute la région. L'Occident les a totalement ignorés. À tel point que les populations occidentales n'avaient aucune idée de l'ampleur de cette menace à la fin des années 1990 parce qu'on ne leur en avait pas parlé. -
Coronavirus - Covid 19
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/08/14/70-ans-apres-hiroshima-pourquoi-rendre-les-microbes-plus-dangereux_4725092_1650684.html (14 août 2015) Simon Wain-Hobson, virologue à l’Institut Pasteur, à Paris, est très critique envers les travaux qui visent à manipuler génétiquement les virus pour leur faire acquérir de nouvelles fonctions. Deux des promoteurs du GoF sont Yoshihiro Kawaoka, de l’université du Wisconsin, et Ron Fouchier, de l’université Erasmus de Rotterdam, qui ont notamment modifié des virus de la grippe aviaire pour les rendre plus transmissibles entre mammifères (des furets, animal modèle proche de l’homme). Pensez-vous à des mesures précises pour prévenir de nouveaux Hiroshima ? Dans la microbiologie, le bon sens devrait prévaloir. Le monde des microbes est suffisamment dangereux. On n’a pas besoin d’en rajouter. Certains travaux sont irresponsables. D’aucuns pensent qu’ils sont criminels. Avant d’utiliser un tel mot, il faut discuter. Mais presque personne ne le veut. C’est triste. Je pense qu’en définitive, nous attendons un accident. Alors seulement les choses changeront. https://www.franceinter.fr/emissions/3d-le-journal/3d-le-journal-23-mars-2014 (à partir de 01:04:50) Simon Wain-Hobson : C'est l'équivalent (de la bombe atomique). Si je veux rendre un virus bien plus pathogène, je le pourrai. Contrairement au projet Manhattan et sa méga infrastructure, une petite structure avec des gens bien formés suffit. Donc la question est : comment s'arrête-t-on ? C'est presque une question morale, éthique, une question de bon sens. (...) Quels sont les bénéfices qu'on peut imaginer de ce travail ? Pas de discussion. Ils travaillent dans leur coin, ils ne veulent même pas discuter. (...) Les bénéfices sont très faibles. Il y a des risques. Pourquoi continue-t-on ? -
Coronavirus - Covid 19
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://thebulletin.org/2021/05/the-origin-of-covid-did-people-or-nature-open-pandoras-box-at-wuhan/ (5 mai 2021) L'origine du COVID : l'homme ou la nature ont-ils ouvert la boîte de Pandore à Wuhan ? - Nicholas Wade - Bulletin of the Atomic Scientists Remerciements La première personne à se pencher sérieusement sur les origines du virus du SRAS2 a été Yuri Deigin, un entrepreneur en biotechnologie en Russie et au Canada. Dans un long et brillant essai, il a disséqué la biologie moléculaire du virus du SRAS2 et a évoqué, sans l'approuver, la possibilité qu'il ait été manipulé. Cet essai, publié le 22 avril 2020, a fourni une feuille de route à tous ceux qui cherchent à comprendre les origines du virus. Deigin a rassemblé tant d'informations et d'analyses dans son essai que certains ont douté qu'il puisse être l'œuvre d'un seul individu et ont suggéré qu'une agence de renseignement devait en être l'auteur. Mais l'essai est écrit avec plus de légèreté et d'humour que les rapports de la CIA ou du KGB, et je ne vois aucune raison de douter que Deigin en soit l'auteur unique et très compétent. Dans le sillage de Deigin, plusieurs autres sceptiques de l'orthodoxie des virologues ont suivi. Nikolai Petrovsky a calculé la force avec laquelle le virus du SRAS2 se lie aux récepteurs ACE2 de diverses espèces et a constaté, à sa grande surprise, qu'il semblait optimisé pour le récepteur humain, ce qui l'a amené à penser que le virus avait pu être généré en laboratoire. Alina Chan a publié un article montrant que le SRAS2, dès sa première apparition, était très bien adapté aux cellules humaines. L'un des très rares scientifiques de l'establishment à avoir remis en question le rejet absolu par les virologues de l'évasion en laboratoire est Richard Ebright, qui a longtemps mis en garde contre les dangers de la recherche sur les gains de fonction. Un autre est David A. Relman, de l'université de Stanford. "Même si les opinions tranchées abondent, aucun de ces scénarios ne peut être exclu avec certitude sur la base des faits actuellement disponibles", a-t-il écrit. Bravo également à Robert Redfield, ancien directeur des Centers for Disease Control and Prevention, qui a déclaré à CNN le 26 mars 2021 que la cause "la plus probable" de l'épidémie provenait "d'un laboratoire", car il doutait qu'un virus de chauve-souris puisse devenir un pathogène humain extrême du jour au lendemain, sans prendre le temps d'évoluer, comme cela semblait être le cas avec le SRAS2. Steven Quay, médecin-chercheur, a appliqué des outils statistiques et bioinformatiques à des explorations ingénieuses de l'origine du virus, montrant par exemple comment les hôpitaux recevant les premiers malades sont regroupés le long de la ligne de métro №2 de Wuhan qui relie l'Institut de virologie à une extrémité à l'aéroport international à l'autre, parfaite courroie de transmission pour distribuer le virus du laboratoire au globe. En juin 2020, Milton Leitenberg a publié une étude préliminaire des preuves favorisant l'évasion des laboratoires de la recherche sur les gains de fonction à l'Institut de virologie de Wuhan. De nombreuses autres personnes ont apporté des pièces importantes du puzzle. "La vérité est la fille, disait Francis Bacon, non pas de l'autorité mais du temps". C'est grâce aux efforts de personnes telles que celles citées ci-dessus qu'il en est ainsi. -
Coronavirus - Covid 19
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://thebulletin.org/2021/05/the-origin-of-covid-did-people-or-nature-open-pandoras-box-at-wuhan/ (5 mai 2021) L'origine du COVID : l'homme ou la nature ont-ils ouvert la boîte de Pandore à Wuhan ? - Nicholas Wade - Bulletin of the Atomic Scientists La pandémie de COVID-19 perturbe les vies dans le monde entier depuis plus d'un an. Le nombre de ses victimes atteindra bientôt trois millions de personnes. Pourtant, l'origine de la pandémie reste incertaine : Les agendas politiques des gouvernements et des scientifiques ont généré d'épais nuages de dissimulation, que la presse grand public semble impuissante à dissiper. Dans ce qui suit, je ferai le tri parmi les faits scientifiques disponibles, qui recèlent de nombreux indices sur ce qui s'est passé, et je fournirai aux lecteurs les éléments nécessaires pour qu'ils puissent se faire leur propre opinion. J'essaierai ensuite d'évaluer la question complexe de la responsabilité, qui commence par le gouvernement chinois, mais va bien au-delà. À la fin de cet article, vous aurez peut-être appris beaucoup de choses sur la biologie moléculaire des virus. Je vais essayer de rendre ce processus aussi indolore que possible. Mais la science ne peut être évitée car, pour l'instant, et probablement pour longtemps encore, elle offre le seul fil conducteur sûr dans ce labyrinthe. Le virus à l'origine de la pandémie est connu officiellement sous le nom de SARS-CoV-2, mais peut être appelé SARS2 en abrégé. Comme beaucoup le savent, il existe deux grandes théories sur son origine. La première est qu'il est passé naturellement des animaux sauvages aux humains. L'autre est que le virus était à l'étude dans un laboratoire, d'où il s'est échappé. Il est très important de savoir laquelle des deux théories est la bonne si nous voulons éviter qu'un tel événement ne se reproduise. Je décrirai les deux théories, j'expliquerai pourquoi chacune est plausible, puis je demanderai laquelle fournit la meilleure explication des faits disponibles. Il est important de noter que, jusqu'à présent, il n'existe aucune preuve directe de l'une ou l'autre théorie. Chacune dépend d'un ensemble de conjectures raisonnables, mais n'a pas encore été prouvée. Je n'ai donc que des indices, et non des conclusions, à proposer. Mais ces indices pointent dans une direction spécifique. Et ayant déduit cette direction, je vais délimiter certains des fils de cet écheveau de désastre. Histoire de deux théories. Après que la pandémie se soit déclarée pour la première fois en décembre 2019, les autorités chinoises ont signalé que de nombreux cas étaient survenus sur le marché humide - un lieu où l'on vend des animaux sauvages pour la viande - de Wuhan. Cela a rappelé aux experts l'épidémie de SRAS1 de 2002, au cours de laquelle un virus de chauve-souris s'était d'abord propagé aux civettes, un animal vendu sur les marchés humides, puis des civettes aux humains. Un virus de chauve-souris similaire a provoqué une deuxième épidémie, connue sous le nom de MERS, en 2012. Cette fois, l'animal hôte intermédiaire était le chameau. Le décodage du génome du virus a montré qu'il appartenait à une famille virale connue sous le nom de bêta-coronavirus, à laquelle appartiennent également les virus SRAS1 et MERS. Cette relation a conforté l'idée que, comme eux, il s'agissait d'un virus naturel qui avait réussi à passer des chauves-souris à l'homme en passant par un autre hôte animal. Le lien avec le marché humide, principal point de similitude avec les épidémies de SRAS1 et de MERS, a rapidement été rompu : Les chercheurs chinois ont découvert des cas antérieurs à Wuhan, sans lien avec le marché humide. Mais cela ne semblait pas avoir d'importance alors que de nombreux autres éléments en faveur de l'émergence naturelle étaient attendus imminemment. Or, Wuhan abrite l'Institut de virologie de Wuhan, un centre mondial de premier plan pour la recherche sur les coronavirus. On ne pouvait donc pas exclure la possibilité que le virus du SRAS2 se soit échappé du laboratoire. Deux scénarios d'origine raisonnables étaient sur la table. Dès le début, la perception du public et des médias a été façonnée en faveur du scénario de l'émergence naturelle par les déclarations fortes de deux groupes scientifiques. Ces déclarations n'ont d'abord pas été examinées de manière aussi critique qu'elles auraient dû l'être. "Nous nous unissons pour condamner fermement les théories du complot suggérant que le COVID-19 n'a pas une origine naturelle", ont écrit un groupe de virologues et d'autres personnes dans le Lancet du 19 février 2020, alors qu'il était vraiment beaucoup trop tôt pour que quiconque soit sûr de ce qui s'était passé. Les scientifiques "concluent de manière écrasante que ce coronavirus provient de la faune sauvage", ont-ils déclaré, en lançant un vibrant appel de ralliement aux lecteurs pour qu'ils se tiennent aux côtés de leurs collègues chinois en première ligne de la lutte contre la maladie. Contrairement à ce qu'affirment les auteurs de la lettre, l'idée que le virus ait pu s'échapper d'un laboratoire relève de l'accident et non du complot. Elle devait sûrement être explorée, et non rejetée d'emblée. Un signe distinctif des bons scientifiques est qu'ils se donnent beaucoup de mal pour faire la distinction entre ce qu'ils savent et ce qu'ils ne savent pas. Selon ce critère, les signataires de la lettre du Lancet se sont comportés comme de mauvais scientifiques : Ils assuraient le public de faits dont ils ne pouvaient pas être certains de la véracité. Il s'est avéré par la suite que la lettre du Lancet avait été organisée et rédigée par Peter Daszak, président de l'EcoHealth Alliance de New York. L'organisation de Daszak a financé la recherche sur les coronavirus à l'Institut de virologie de Wuhan. Si le virus du SRAS2 s'était effectivement échappé de recherches qu'il a financées, Daszak serait potentiellement coupable. Ce conflit d'intérêts aigu n'a pas été déclaré aux lecteurs du Lancet. Au contraire, la lettre concluait : "Nous ne déclarons aucun intérêt concurrent." Les virologues comme Daszak avaient beaucoup à perdre dans l'attribution de la responsabilité de la pandémie. Pendant 20 ans, la plupart du temps sans attirer l'attention du public, ils ont joué un jeu dangereux. Dans leurs laboratoires, ils créaient régulièrement des virus plus dangereux que ceux qui existent dans la nature. Ils ont fait valoir qu'ils pouvaient le faire en toute sécurité et qu'en devançant la nature, ils pouvaient prévoir et empêcher les "débordements" naturels, c'est-à-dire le passage des virus d'un hôte animal à l'homme. Si le SRAS2 s'était effectivement échappé d'une telle expérience de laboratoire, on pouvait s'attendre à un retour de flamme sauvage, et la tempête d'indignation publique toucherait les virologues partout, et pas seulement en Chine. "Cela ferait voler en éclats l'édifice scientifique de haut en bas", a déclaré en mars 2020 un rédacteur de la MIT Technology Review, Antonio Regalado. Une deuxième déclaration qui a eu une énorme influence sur le façonnement des attitudes du public est une lettre (en d'autres termes un texte d'opinion, pas un article scientifique) publiée le 17 mars 2020 dans la revue Nature Medicine. Ses auteurs étaient un groupe de virologues dirigé par Kristian G. Andersen du Scripps Research Institute. "Nos analyses montrent clairement que le SRAS-CoV-2 n'est pas une construction de laboratoire ou un virus manipulé à dessein", ont déclaré les cinq virologues dans le deuxième paragraphe de leur lettre. Malheureusement, il s'agissait d'un autre cas de mauvaise science, au sens défini ci-dessus. Il est vrai que certaines anciennes méthodes de découpage et de collage de génomes viraux conservent des signes révélateurs de manipulation. Mais les méthodes plus récentes, appelées approches "no-see-um" ou " sans couture", ne laissent aucune marque déterminante. Il en va de même pour d'autres méthodes de manipulation des virus, comme le passage en série, c'est-à-dire le transfert répété de virus d'une culture de cellules à une autre. Si un virus a été manipulé, que ce soit par une méthode "sans couture" ou par un passage en série, il n'y a aucun moyen de savoir que c'est le cas. Andersen et ses collègues assuraient leurs lecteurs de quelque chose qu'ils ne pouvaient pas savoir. La partie discussion de leur lettre commence ainsi : "Il est improbable que le SRAS-CoV-2 soit apparu par la manipulation en laboratoire d'un coronavirus apparenté au SRAS-CoV." Mais attendez, le texte introductif ne disait-il pas que le virus n'avait manifestement pas été manipulé ? Le degré de certitude des auteurs a semblé glisser de plusieurs crans lorsqu'il s'est agi d'exposer leur raisonnement. La raison de ce glissement est claire une fois que l'on a pénétré dans le langage technique. Les deux raisons invoquées par les auteurs pour considérer la manipulation comme improbable sont décidément peu concluantes. Premièrement, ils affirment que la protéine spike du SRAS2 se lie très bien à sa cible, le récepteur ACE2 humain, mais qu'elle le fait d'une manière différente de celle que les calculs physiques suggèrent comme étant la meilleure adaptation. Le virus doit donc être apparu par sélection naturelle, et non par manipulation. Si cet argument semble difficile à saisir, c'est parce qu'il est très audacieux. L'hypothèse de base des auteurs, non explicitée, est que quiconque tente de faire en sorte qu'un virus de chauve-souris se lie à des cellules humaines ne peut le faire que d'une seule manière. Il faudrait d'abord calculer l'ajustement le plus fort possible entre le récepteur ACE2 humain et la protéine spike avec laquelle le virus s'accroche à lui. Ils concevraient ensuite la protéine spike en conséquence (en sélectionnant la bonne chaîne d'unités d'acides aminés qui la composent). Selon l'article d'Andersen, la protéine spike du SRAS2 ne correspond pas à cette meilleure conception calculée et ne peut donc pas avoir été manipulée. Mais cela ne tient pas compte de la manière dont les virologues obtiennent effectivement que les protéines spike se lient à des cibles choisies, non pas par calcul, mais en épissant des gènes de protéines spike provenant d'autres virus ou par passage en série. Dans le cas du passage en série, chaque fois que la progéniture du virus est transférée à de nouvelles cultures cellulaires ou à des animaux, les plus performants sont sélectionnés jusqu'à ce que l'un d'entre eux émerge et se lie très étroitement aux cellules humaines. La sélection naturelle a fait le plus gros du travail. Les spéculations de l'article d'Andersen sur la conception d'une protéine de pointe virale par le calcul n'ont aucune incidence sur le fait que le virus ait été manipulé ou non par l'une des deux autres méthodes. Le deuxième argument des auteurs contre la manipulation est encore plus artificiel. Bien que la plupart des êtres vivants utilisent l'ADN comme matériel héréditaire, un certain nombre de virus utilisent l'ARN, le proche cousin chimique de l'ADN. Mais l'ARN étant difficile à manipuler, les chercheurs travaillant sur les coronavirus, qui sont basés sur l'ARN, commencent par convertir le génome ARN en ADN. Ils manipulent la version ADN, en ajoutant ou en modifiant des gènes, puis font en sorte que le génome ADN manipulé soit reconverti en ARN infectieux. Seul un certain nombre de ces squelettes d'ADN ont été décrits dans la littérature scientifique. Toute personne manipulant le virus du SRAS2 aurait "probablement" utilisé l'un de ces squelettes connus, écrit le groupe Andersen, et puisque le SRAS2 n'est dérivé d'aucun d'entre eux, il n'a donc pas été manipulé. Mais l'argument est manifestement peu concluant. Les squelettes d'ADN sont assez faciles à fabriquer, il est donc évidemment possible que le SRAS2 ait été manipulé à l'aide d'un squelette d'ADN non publié. Et c'est tout. Ce sont les deux arguments avancés par le groupe Andersen à l'appui de sa déclaration selon laquelle le virus du SRAS2 n'a manifestement pas été manipulé. Et cette conclusion, fondée sur rien d'autre que deux spéculations non concluantes, a convaincu la presse mondiale que le SRAS2 ne pouvait pas s'être échappé d'un laboratoire. Une critique technique de la lettre d'Andersen la démonte en des termes plus durs. La science est censée être une communauté d'experts qui s'autocorrigent et vérifient constamment le travail des autres. Alors pourquoi les autres virologues n'ont-ils pas fait remarquer que l'argumentation du groupe Andersen était pleine de lacunes absurdes ? Peut-être parce que dans les universités d'aujourd'hui, la parole peut coûter très cher. Des carrières peuvent être détruites pour avoir dépassé les bornes. Tout virologue qui conteste l'opinion déclarée de la communauté risque de voir sa prochaine demande de subvention rejetée par le panel de collègues virologues qui conseille l'agence gouvernementale de distribution des subventions. Les lettres de Daszak et d'Andersen étaient en fait des déclarations politiques et non scientifiques, mais elles ont été étonnamment efficaces. Les articles de la presse grand public ont répété à l'envi qu'un consensus d'experts avait écarté la possibilité d'une évasion du laboratoire ou qu'elle était extrêmement improbable. Leurs auteurs s'appuyaient pour la plupart sur les lettres de Daszak et Andersen, ne comprenant pas les lacunes béantes de leurs arguments. Les journaux grand public comptent tous des journalistes scientifiques dans leur équipe, tout comme les grandes chaînes de télévision, et ces reporters spécialisés sont censés pouvoir interroger les scientifiques et vérifier leurs affirmations. Mais les affirmations de Daszak et Andersen n'ont pas été contestées. Doutes sur l'émergence naturelle. L'émergence naturelle a été la théorie préférée des médias jusqu'en février 2021 environ et la visite d'une commission de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine. La composition et l'accès de la commission étaient fortement contrôlés par les autorités chinoises. Ses membres, dont l'omniprésent Daszak, n'ont cessé d'affirmer avant, pendant et après leur visite que l'évasion du laboratoire était extrêmement improbable. Mais ce n'était pas tout à fait la victoire de propagande que les autorités chinoises espéraient peut-être. Ce qui est apparu clairement, c'est que les Chinois n'avaient aucune preuve à offrir à la commission à l'appui de la théorie de l'émergence naturelle. Ce résultat était surprenant car les virus du SRAS1 et du MERS avaient tous deux laissé des traces importantes dans l'environnement. L'espèce hôte intermédiaire du SRAS1 a été identifiée dans les quatre mois suivant le déclenchement de l'épidémie, et l'hôte du MERS dans les neuf mois. Pourtant, quelque 15 mois après le début de la pandémie de SRAS2, et après des recherches vraisemblablement intensives, les chercheurs chinois n'avaient trouvé ni la population de chauves-souris d'origine, ni l'espèce intermédiaire à laquelle le SRAS2 aurait pu être transféré, ni aucune preuve sérologique qu'une quelconque population chinoise, y compris celle de Wuhan, ait jamais été exposée au virus avant décembre 2019. L'émergence naturelle reste une conjecture qui, bien que plausible au départ, n'a pas obtenu la moindre preuve depuis plus d'un an. Et tant que cela reste le cas, il est logique de s'intéresser sérieusement à la conjecture alternative, à savoir que le SRAS2 s'est échappé d'un laboratoire. Pourquoi voudrait-on créer un nouveau virus capable de provoquer une pandémie ? Depuis que les virologues ont acquis les outils nécessaires pour manipuler les gènes d'un virus, ils ont fait valoir qu'ils pouvaient anticiper une pandémie potentielle en examinant dans quelle mesure un virus animal donné était susceptible de passer à l'homme. Et cela justifiait les expériences de laboratoire visant à renforcer la capacité des virus animaux dangereux à infecter l'homme, affirmaient des virologues. Grâce à ce raisonnement, ils ont recréé le virus de la grippe de 1918, montré comment le virus de la polio, presque éteint, peut être synthétisé à partir de sa séquence d'ADN publiée, et introduit un gène de la variole dans un virus apparenté. Ces améliorations des capacités virales sont connues sous le terme générique d'expériences de gain de fonction. Dans le cas des coronavirus, on s'est particulièrement intéressé aux protéines spike, qui se dressent tout autour de la surface sphérique du virus et déterminent à peu près l'espèce animale qu'il ciblera. En 2000, des chercheurs néerlandais ont ainsi gagné la gratitude des rongeurs du monde entier en modifiant génétiquement la protéine de pointe d'un coronavirus de souris pour qu'il ne s'attaque qu'aux chats. Les virologues ont commencé à étudier sérieusement les coronavirus de chauve-souris après que ceux-ci se soient révélés être la source des épidémies de SRAS1 et de MERS. Les chercheurs voulaient notamment comprendre quelles modifications devaient être apportées aux protéines de pointe d'un virus de chauve-souris avant qu'il ne puisse infecter l'homme. Les chercheurs de l'Institut de virologie de Wuhan, dirigés par Shi Zheng-li ou "Bat Lady", le plus grand spécialiste chinois des virus de chauve-souris, ont organisé de fréquentes expéditions dans les grottes infestées de chauve-souris du Yunnan, dans le sud de la Chine, et ont collecté une centaine de coronavirus de chauve-souris différents. Shi s'est ensuite associée à Ralph S. Baric, un éminent chercheur en coronavirus de l'université de Caroline du Nord. Leurs travaux ont porté sur l'amélioration de la capacité des virus de chauve-souris à s'attaquer à l'homme afin d'"examiner le potentiel d'émergence (c'est-à-dire le potentiel d'infection de l'homme) des CoV [coronavirus] de chauve-souris en circulation". Dans la poursuite de cet objectif, ils ont créé en novembre 2015 un nouveau virus en prenant le squelette du virus SARS1 et en remplaçant sa protéine de pointe par celle d'un virus de chauve-souris (connu sous le nom de SHC014-CoV). Ce virus fabriqué a été capable d'infecter les cellules des voies respiratoires humaines, du moins lorsqu'il a été testé contre une culture de laboratoire de ces cellules. Le virus SHC014-CoV/SARS1 est connu sous le nom de chimère car son génome contient du matériel génétique provenant de deux souches de virus. Si le virus du SRAS2 avait été fabriqué dans le laboratoire de Shi, son prototype direct aurait été la chimère SHC014-CoV/SARS1, dont le danger potentiel a inquiété de nombreux observateurs et suscité d'intenses discussions. "Si le virus s'échappait, personne ne pourrait prédire sa trajectoire", a déclaré Simon Wain-Hobson, virologue à l'Institut Pasteur de Paris. Baric et Shi ont mentionné les risques évidents dans leur article, mais ont fait valoir qu'ils devaient être mis en balance avec les avantages de la prévision des retombées futures. Les comités d'examen scientifique, écrivent-ils, "pourraient juger trop risquées des études similaires visant à créer des virus chimériques à partir de souches en circulation". Compte tenu des diverses restrictions imposées à la recherche sur le gain de fonction (GOF), les choses en sont arrivées, selon eux, "à un carrefour de préoccupations concernant la recherche sur le GOF ; la possibilité de se préparer à de futures épidémies et de les atténuer doit être mise en balance avec le risque de créer des agents pathogènes plus dangereux. Dans l'élaboration des politiques à venir, il est important d'examiner la valeur des données générées par ces études et de déterminer si ces types d'études sur les virus chimériques justifient des recherches plus approfondies par rapport aux risques inhérents. Cette déclaration a été faite en 2015. Avec le recul de 2021, on peut dire que la valeur des études de gain de fonction pour prévenir l'épidémie de SRAS2 était nulle. Le risque était catastrophique, si effectivement le virus du SRAS2 a été généré dans une expérience de gain de fonction. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Le propos du type "on soutient les démocraties, pas les coups d'État militaires et les dictatures", quoique contradictoire avec la politique française actuelle au Tchad ou ailleurs, a un côté traditionnel qui s'inscrit dans la continuité du discours de La Baule de 1990. Par contre j'ai beaucoup de mal à interpréter le propos sur les djihadistes. Qu'est-ce qui permet de supposer que "l'étanchéïté entre le pouvoir et les djihadistes" fait l'objet de "cette tentation au Mali". Puisque ce n'est pas Bah N'Daw, qui est-ce ? Qui est au pouvoir aujourd'hui au Mali et a la tentation de la porosité avec les Djihadistes ? Est-ce les militaires putshistes ? J'entends des allégations selon lesquelles Assimi Goïta et Sadio Camara seraient tentés par un rapprochement avec Moscou. Mais est-il plausible que des gens qui se rapprocheraient de Vladimir Poutine - pourfendeur du djihadisme en Tchétchénie et en Syrie - puissent en même temps se rapprocher du djihadisme ?